SUITE DU COMMENTAIRE DES ACTES DES APÔTRES PAR SAINT JEAN CHRYSOSTÔME.

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Message  ROBERT. Mer 01 Jan 2014, 9:53 am

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"ALORS LES APÔTRES RETOURNÈRENT À JÉRUSALEM,

DE LA MONTAGNE APPELÉE DES OLIVIERS, ÉLOIGNÉE DE JÉRUSALEM

DE TOUT LE CHEMIN QU'ON PEUT FAIRE UN JOUR DE SABBAT."

(ACTES I, v.12)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE. 1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.



2. Les Juifs l'appelèrent donc ainsi uniquement par rapport à Judas, qui lui valut ce nom. Et Pierre cite en témoignage les ennemis mêmes du Christ, car c'est ce que signifie cette parole: "En leur langue". Enfin, après avoir raconté l'événement, il mentionne la prophétie qui l'annonçait. "Comme il est écrit au livre des Psaumes: Que sa demeure soit déserte, et que nul n'y habite, et qu'un autre reçoive son apostolat". (Psaume  LXVII, 26) La première partie de la prophétie concerne la maison et les biens de Judas, et la seconde se rapporte à son apostolat et à son sacerdoce. Mais, par cette citation, Pierre semble dire: "que je vous propose est bien moins mon propre conseil que l'accomplissement des décrets de celui qui l'a fait prédire. Et en effet, le témoignage du Psalmiste empêchait qu'il ne parût vouloir exécuter seul cette élection, et faire ce que Jésus-Christ aurait fait lui-même.


"Il faut donc", dit-il, "que parmi ceux  qui ont toujours été unis à nous". Pourquoi fait-il cette communication à toute l'assemblée ?  Afin de prévenir toute contestation, et toute dispute. Car ce qui était autrefois arrivé aux apôtres pouvait se renouveler parmi les disciples. Aussi Pierre, qui veut en éviter jusqu'au moindre prétexte, a-t-il soin de dire dès le début: "Mes frères, il faut choisir parmi nous".  Ainsi il abandonne l'élection au choix de la multitude, et par là il témoigne de son respect envers ceux qui seront proposés, et éloigne de lui tout soupçon de partialité. Or, qui ne sait que souvent ce soupçon a causé les plus grands maux ? L'apôtre cite donc la prophétie pour établir la nécessité de l’élection, et il ne se réserve que de désigner ceux sur qui elle peut tomber, en disant: "Il faut choisir un de ceux qui ont toujours été unis à nous".  S'il eût circonscrit le choix parmi les plus dignes, il eût offensé tous les autres. C'est ce qu'il évite, s'en remettant au bénéfice de l'élection. Observons encore qu'il ne dit pas simplement: "Parmi ceux qui ont été unis à nous", mais "parmi ceux qui ont toujours été unis à nous pendant que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, à commencer depuis le baptême de Jean, jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il faut qu'on en choisisse un qui soit avec nous témoin de sa résurrection". Eh ! Pourquoi ce choix était-il nécessaire ? Afin que le collège apostolique fût complet. Mais est-ce que Pierre ne pouvait pas choisir lui-même ? Sans doute, il le pouvait, et il s'en abstint par humilité. D'ailleurs il n'avait pas encore reçu l'Esprit-Saint.




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1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome VIII, pp. 557-595. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome VIII, pp. 557-595

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Message  ROBERT. Jeu 02 Jan 2014, 12:27 pm

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(ACTES I, v.12)




Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur   et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.




2. (suite) "Alors ils en présentèrent deux, Joseph, appelé Barsabas, et surnommé le Juste, et Matthias". C'est l'assemblée qui les présente, et non pas Pierre. Celui-ci s'est borné à proposer cette élection, moins comme un projet venant de lui que comme l'accomplissement d'une ancienne prophétie. Ainsi, il interprète l'Écriture, et ne commande rien. "Ils présentèrent Joseph, appelé Barsabas, et surnommé le Juste". Peut-être plusieurs parmi les frères se nommaient-ils Joseph: c'est pourquoi saint Luc désigne celui-ci par un double surnom. Nous observons également que parmi les apôtres plusieurs ont eu un surnom: ainsi nous trouvons Jacques, fils de Zébédée; Jacques, fils d'Alphée; Simon Pierre; Simon le Zélé; Jude, frère de Jacques, et Judas Iscariote. Le surnom de Juste pouvait aussi lui venir du changement de ses mœurs, ou bien il se l'était donné lui-même.


Quoi qu'il en soit, "ils présentèrent Joseph, appelé Barsabas, et surnommé le Juste, et Matthias ; et se mettant en prière; ils dirent: "Seigneur, vous qui connaissez les cœurs de tous les hommes, montrez-nous lequel des deux vous avez choisi pour prendre place dans ce ministère et dans l'apostolat dont Judas est déchu par son crime, pour s'en aller en son lieu".  Ils mentionnent ici son crime, comme pour déclarer qu'ils ne cherchent qu'un témoin de la résurrection de Jésus-Christ, et qu'ils ne veulent que compléter le collège apostolique. "Alors ils tirèrent leurs noms au sort, car l'Esprit-Saint n'avait pas encore été donné, et le sort tomba sur Matthias, et il fut compté avec les onze apôtres". (Actes I, 21;26)




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Message  ROBERT. Jeu 02 Jan 2014, 12:29 pm

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(ACTES I, v.12)




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ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. — Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

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2. (suite) "Ceux-ci", dit saint Luc (ayant entendu la parole des anges), « retournèrent à Jérusalem de la montagne appelée des Oliviers, éloignée de Jérusalem de tout le chemin qu'on peut faire un jour de sabbat". Cette remarque indique qu'ils n'eussent pu faire un long trajet dans l'état de frayeur et de crainte où ils se trouvaient. "Et étant entrés, ils montèrent dans une chambre haute", parce qu'ils n'osaient se montrer dans la ville. Ils montèrent donc dans une chambre haute, afin qu'il fût plus difficile de les découvrir. "Et ils persévéraient tous unanimement dans la prière".  Observez ici avec quel soin ils persévèrent dans la prière, et admirez l'unanimité qui règne parmi eux. Elle est si grande qu'ils semblent tous ne faire qu'un cœur et qu'une âme. C'est le double témoignage que leur rend saint Luc.


Quant à Joseph, époux de Marie, il était probablement mort, car si les frères de Jésus croyaient en lui, comment fût-il resté incrédule, lui qui avait cru avant tous ? Et en effet,  il ne considérait point le Christ comme un pur homme, ainsi que l'attestent ces paroles de Marie à Jésus: "Votre père et moi nous vous cherchions, fort affligés". (Luc  II, 48) Joseph avait donc connu le divin Sauveur avant tous. Et celui-ci disait à ses frères: "Le monde ne peut vous haïr, mais il me hait". (Jean VII, 7) Je veux aussi vous faire admirer la modestie de Jacques. Il était désigné pour être évêque de Jérusalem, et cependant il garde le silence. Considérez également la profonde humilité de tous les autres disciples: ils ont banni toute rivalité et se cèdent mutuellement les honneurs de l'apostolat. Car il semblait que cet église naissante habitât déjà dans les cieux et ne tint plus à la terre. Aussi, sans être revêtu de marbre précieux, le cénacle était-il tout resplendissant de la ferveur des premiers fidèles. "Et ils étaient", dit saint Luc, "environ cent vingt".  Ce nombre se composait sans doute des soixante-dix disciples que Jésus-Christ avait choisis lui-même, de quelques autres qui se distinguaient par leur piété, comme Joseph et Matthias, et des femmes qui suivaient le Sauveur.




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Message  ROBERT. Ven 03 Jan 2014, 3:04 pm

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ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

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3. Admirez ici la prudence de saint Pierre. Il commence par citer l'autorité d'un prophète, et ne dit point: Ma parole peut bien suffire, tant il est éloigné de toute pensée d'orgueil. Mais il n'envisage que l'élection d'un douzième apôtre, et il poursuit ce but, quoiqu'il n'ignore pas qu'il ne commande point à tous au même titre. Au reste, toute cette conduite  prouve l'éminence de sa vertu, et montre que Pierre comprenait la prérogative du commandement bien moins comme une charge honorifique, que comme un engagement de veiller au salut de ses inférieurs. Au reste, ceux qui étaient proposés pour l'apostolat ne pouvaient en tirer vanité, car ce choix les exposait à mille dangers, et ceux qui n'étaient point désignés ne pouvaient également s'attrister et se croire déshonorés. Mais aujourd'hui, c'est tout le contraire qui arrive par rapport aux dignités ecclésiastiques.


Les disciples étaient au nombre de cent vingt, et de toute cette multitude, il n'en demande qu'un. Mais c'est à juste titre qu'il propose l'élection et qu'il prend dans cette affaire la principale autorité, parce que le soin de tous lui a été confié. Et en effet, Jésus-Christ lui avait dit: "Quand tu seras converti, confirme tes frères". (Luc XXII, 32) "Judas", continue donc saint Pierre, "avait été compté parmi nous", et c'est pourquoi il faut choisir en sa place un autre témoin. Là-dessus, il allègue, à l'exemple de son divin Maître, l'autorité de l'Ecriture; et il ne parle pas de Jésus-Christ lui-même, parce que le Sauveur avait souvent prédit cette trahison. Il s'abstient également de citer ce passage des Psaumes qui s'y rapporte évidemment  "La bouche du pécheur et les lèvres du fourbe se sont ouvertes contre moi" (Psaume CVIII, 2); et il rappelle seulement la prophétie qui annonce le châtiment de l'apostat. C'était en effet tout ce qu'il importait aux disciples de connaître.




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Message  ROBERT. Ven 03 Jan 2014, 3:07 pm

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1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

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3. (suite) Pierre déclare aussi combien a été grande envers Judas la bonté du divin Maître. Car  "il avait été", dit-il, "compté parmi nous, et il avait reçu sa part de ce ministère". "Sa part", dit-il toujours, montrant ainsi que tout vient de Dieu et de sa libre élection. Ce mot était encore un souvenir de l'ancienne loi et rappelait aux apôtres que Jésus-Christ les avait choisis pour être la part de son héritage, comme autrefois le Seigneur avait choisi les lévites. Enfin, Pierre insiste sur la fin honteuse de Judas, et il fait observer que le prix même de sa trahison en proclame le châtiment. "Il a possédé", dit-il, "un champ du salaire de l'iniquité". Voyez comme tout arrive selon les décrets divins. "Le salaire de l'iniquité". Certes, il est plus d'une sorte d'iniquités, mais nulle n'est plus criminelle que la trahison de Judas; et cette trahison est une souveraine iniquité. Mais comme il ne suffisait pas qu'elle fût connue de la génération présente, les Juifs, à leur insu, et comme Caïphe, qui prophétisait sans le savoir, donnèrent à ce champ un nom qui devait perpétuer le souvenir de ce forfait. Le Seigneur les força donc à nommer ce champ "Haceldama", comme en prévision des malheurs de la nation.


Déjà même ce nom prouve un premier accomplissement de la prophétie par rapport à Judas; car "il eût mieux valu pour lui de n'être jamais né". (Matthieu XXVI, 24) Au reste, cette parole s'applique également aux Juifs, qui ne méritaient pas moins que leur guide d'être châtiés. Mais, pour le moment, saint Pierre n'en parle point, et il se borne à justifier ce nom prophétique: Haceldama, par la citation de ce verset des psaumes: "Que sa demeure soit déserte". (Psaume LXVIII, 26)  Et en effet, quel lieu plus désert qu'un tombeau ? Aussi ce champ fut-il avec raison appelé ainsi. Et Judas, qui en fournit le prix, quoiqu'il ne l'ait pas lui-même acheté, doit être justement considéré comme la cause d'une si grande désolation. Or, une étude sérieuse des faits nous montre que cette première désolation fut le principe de toutes celles qui accablèrent les Juifs. Eh ! ne savons-nous pas que la famine en fit périr des milliers, et que la guerre en moissonna un si grand nombre, que Jérusalem devint le cimetière des étrangers et des soldats ?  Bien plus, on dédaignait d'enterrer les cadavres, parce qu'on les jugeait comme indignes des honneurs de la sépulture.




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Message  ROBERT. Sam 04 Jan 2014, 2:44 pm

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3. (suite) "Il faut", dit saint Pierre, "que parmi ceux qui se sont unis à nous". Observez avec quel soin il veut des témoins oculaires, quoiqu'il sût bien que l'Esprit-Saint devait leur être envoyé, et qu'il y attachât une grande importance. "Qui se sont unis à nous pendant tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous". Cette dernière parole signifie que les apôtres avaient habité avec lui, et qu'ils avaient été plus que ses disciples. Car, dès le commencement, plusieurs le suivaient, comme nous l'apprenons de l'évangéliste qui nous dit "qu'André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient entendu Jean, et qui avaient suivi Jésus". (Jean I, 40) "Pendant tout le temps", poursuit l'apôtre, "que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, à commencer depuis le baptême de Jean".


Il précise avec raison cette époque, parce que l'Esprit-Saint leur avait seul révélé les mystères qui avaient précédé, et qui échappaient à la connaissance des hommes.  "Jusqu'au jour où il a été enlevé du milieu de nous, on en choisisse un qui soit avec nous témoin de sa résurrection". Il ne dit pas, un témoin de tous les miracles de Jésus-Christ, mais seulement un témoin de sa résurrection, parce qu'il avait droit à être cru sur tous les autres faits, celui qui pouvait dire: Ce Jésus, qui buvait et qui mangeait avec nous, et qui a été crucifié, est le même qui est ressuscité. Ainsi, il cherche, non un disciple qui ait vu les faits qui ont précédé ou suivi la résurrection, mais qui puisse rendre témoignage de celle-ci.


Car les autres faits étaient publics et évidents, tandis que la résurrection s'était opérée comme en secret, et n'était connue que d'un petit nombre. Remarquez encore que les apôtres ne disent point: des anges nous l'ont affirmée, mais nous l'avons vue. Eh ! Quelle preuve nous en donnez-vous ? Les miracles que nous faisons. Ils étaient donc des témoins entièrement dignes de foi.




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Message  ROBERT. Sam 04 Jan 2014, 2:50 pm

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2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.




4. L'histoire de Jonas nous apprend que sans égard à l'indignité des consultants, qui ne songeaient pas même à prier, le Seigneur dirigea le sort parce qu'ils agissaient de bonne foi. Mais ici cette direction ne pouvait leur faire défaut, puisqu'il s'agissait de compléter le chœur des apôtres et d'en parfaire le nombre sacré. Joseph ne murmura point de son exclusion, car les apôtres ne nous l'eussent pas caché, eux qui nous ont rapporté les actes nombreux de murmures auxquels les principaux d'entre eux se laissèrent souvent entraîner. Imitons le silence de ce juste. Je ne le dis pas à tous, mais à ceux qui recherchent les dignités. Si vous croyez que le choix vient de Dieu, pourquoi murmurer ? Vous vous irritez et vous murmurez contre Dieu même, puisque c'est lui qui a fait ce choix.


Or, dans ces circonstances, la jalousie et le murmure rappelleraient la conduite de Caïn. Celui-ci éprouva un vif ressentiment de ce que le sacrifice de son frère était plus agréable au Seigneur que le sien; et il ne fit paraître qu'une basse et envieuse jalousie, lorsqu'il eût dû montrer un sincère repentir. Je ne dis point que vous en veniez jusque là, mais je soutiens qu'il appartient à Dieu de dispenser utilement les charges et les dignités. Car, souvent vous, qui avez des mœurs simples et modestes, vous n'y êtes point propres. Et de même aussi, il ne suffit pas d'une vie pure et exemplaire pour gouverner une église. Car celui-ci est apte à un emploi, et celui-là â un autre. Il est facile d'en trouver mille exemples dans la sainte Ecriture.




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
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1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome VIII, pp. 557-595. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome VIII, pp. 557-595

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DE LA MONTAGNE APPELÉE DES OLIVIERS, ÉLOIGNÉE DE JÉRUSALEM

DE TOUT LE CHEMIN QU'ON PEUT FAIRE UN JOUR DE SABBAT."

(ACTES I, v.12)


Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.



4. (suite) Mais je dirai franchement pourquoi l'on brigue ainsi l'épiscopat. C'est qu'on l'envisage moins comme une charge pleine de sollicitude pour le salut de ses frères, que comme un honneur et un repos. Ah ! si vous étiez bien persuadé qu'un évêque doit être le serviteur de tous, et qu'il doit porter les fardeaux de tous; qu'on pardonne aux autres quelques mouvements de colère, et qu'en lui on n'en tolère aucun; qu'on excuse beaucoup dans les autres, et que pour lui on est implacable, vous n'ambitionneriez pas cette dignité. Un évêque est exposé à la malignité de toutes les langues et à la critique de tous, des sages comme des insensés. En proie à mille inquiétudes, le jour et même la nuit, il devient encore pour plusieurs un objet de haine ou de jalousie. Sans doute, je ne parle pas ici de ces évêques qui ne s'étudient qu'à plaire à tout le monde, qui craignent le moindre travail, et qui font de l'épiscopat un état de repos et de somnolence. Je les laisse de côté, et je parle de ceux qui veillent sur leur troupeau, et qui exposent leur salut pour sauver vos âmes.


Répondez-moi: Le père de famille qui a dix enfants, tous parfaitement soumis, et habitant avec lui, ne laisse-t-il pas néanmoins d'exercer sur eux une continuelle vigilance ?  Eh l  que fera donc un évêque dont la nombreuse famille qui reconnaît son autorité n'est point placée sous son œil, ni sous sa main ? Mais, direz-vous, il est entouré d'honneurs. De quels honneurs ? Sur la place publique, les derniers des mendiants lui prodiguent l'injure et le sarcasme. Eh ! Pourquoi ne leur ferme-t-il pas la bouche ?  Vous parlez tout à votre aise; mais la chose n'est pas facile à faire. Oui, si un évêque ne donne aux fainéants comme aux travailleurs, tous s'accordent pour le décrier, et tous osent l'accuser et le calomnier. Si c'était un prince, la crainte arrêterait; mais ici, ce motif est nul, car les insulteurs ne craignent point Dieu.




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DE TOUT LE CHEMIN QU'ON PEUT FAIRE UN JOUR DE SABBAT."

(ACTES I, v.12)


Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.




4. (suite) Qui pourrait encore se représenter les soucis d'un évêque par rapport à la prédication, au maintien de la doctrine, et aux nombreuses difficultés des ordinations ?  Peut-être suis-je moi-même un évêque faible, misérable et de nulle valeur; mais il me semble que les choses sont bien telles que je les dépeins. Aussi, un pasteur est-il véritablement comme une nacelle qui est battue des vagues. Car de tous côtés, il est assailli par ses amis et ses ennemis, par ses proches et par les étrangers. Eh quoi ! Un seul empereur gouverne l'univers, et un évêque ne l'est que d'une seule ville. Je l’avoue, et néanmoins les sollicitudes de l'évêque sont d'autant plus grandes que la mer est plus houleuse et les vagues plus furieuses. Comment ? C'est que le prince fait agir ses nombreux ministres, et que ses lois et ses volontés sont parfaitement exécutées. Mais ici il n'en est pas de même. L'évêque ne saurait commander avec une souveraine autorité; s'il est sévère, on l'appelle rigide, et qu'il est bon et facile, on l'accuse d'être lâche et indifférent. Il faut donc qu'il unisse en lui comme deux éléments contraires, et qu'il ne s'attire ni le mépris, ni la haine.



Que dirai-je de la préoccupation des affaires ? Combien d'hommes il doit nécessairement offenser, même sans le vouloir ! Et combien d'autres il est obligé de traiter avec sévérité ! Je parle ici dans toute la sincérité de mon âme, et



je dis que peu de pasteurs se sauvent, et que le plus grand nombre se damnent, parce que la charge pastorale exige une vertu héroïque.  


Et en effet il faut que sans cesse l'évêque fasse violence à son caractère, et qu'il exerce sur lui-même la plus active vigilance. Eh! Ne voyez-vous pas quelles qualités doit posséder un évêque ? Il doit être puissant en doctrine, patient, et capable d'instruire fidèlement. Mais que de difficultés dans ce ministère de la parole ! Bien plus, l'évêque est responsable du salut de ses frères; et, pour ne citer qu'un seul exemple, si par sa faute un catéchumène meurt sans baptême, son salut n'est-il pas bien hasardé ?  Car la perte d'une âme est un malheur qu'on ne peut assez déplorer.



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(ACTES I, v.12)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.



4. (suite) Le salut d'une âme est d'un si haut prix que, pour l'assurer, le Fils de Dieu s'est fait  homme, et qu'il est mort sur la croix:


de quels supplices la perte de cette âme ne sera-t-elle donc pas punie ?  La justice des hommes condamne l'homicide au dernier supplice; eh ! que ne fera pas la justice divine ! Ne me dites point qu'ici le prêtre ou le diacre sont seuls responsables, car leur péché rejaillit sur l'évêque qui leur a imposé les mains. Nouvelle difficulté: un indigne a reçu l’ordination. Que conseillera la prudence pour réparer des fautes accomplies ? L'évêque marche alors entre deux précipices, car il ne doit, ni tolérer l'homme en question, ni scandaliser les fidèles. Faut-il donc retrancher tout d'abord ? Mais l'occasion ne se présente pas. Faut-il tolérer ? Ce serait le mieux, direz-vous, car les fautes de ce clerc retombent sur celui qui lui a imposé les mains. Eh quoi ! Faut-il ne plus lui imposer les mains et ne pas l'admettre à un degré plus élevé ? Mais ce sera rendre son indignité publique. Nouvel écueil, nouveau scandale. L'admettra-t-on à un degré plus élevé ? on ne fera qu'aggraver le mal.



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(ACTES I, v.12)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.




5. Concluons que celui qui considère la dignité épiscopale comme une charge lourde et onéreuse, ne s'y engagera pas facilement. Mais aujourd'hui on la regarde comme une magistrature séculière, et nous perdons devant Dieu tout ce que nous gagnons devant les hommes en gloire et en honneur. Quel gain solide en retirons-nous ? Et tout n'est-il pas néant et vanité ? Vous ambitionnez le sacerdoce; eh bien ! Mettez en regard l'enfer, et le compte qu'il vous faudra rendre; la vie calme et paisible que vous menez, et la rigueur des supplices éternels. Si un laïque pèche, il sera puni moins sévèrement; mais si un prêtre pèche, il se damne. Rappelez-vous les travaux de Moïse, sa douceur et ses mérites; et cependant quelle punition ne lui attira pas un seul péché ! mais elle fut juste, parce que ce péché devint préjudiciable à tout le peuple. Moïse fut donc puni rigoureusement, bien moins parce que sa faute avait été publique, que parce qu'il avait péché comme prêtre. Car le châtiment d'un péché public est tout autre que celui d'un péché secret. La faute peut être la même; mais la punition en est différente. Que dis-je ? Il n'y a point égalité dans la faute; et autre est un péché secret, et autre un péché public. Au reste, un évêque ne saurait pécher en secret.



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Dans son temps, Saint Jean Chrysostôme parle déjà d' aujourd'hui... C'est tout dire !!!   Crying or Very sad 
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Message  ROBERT. Mar 07 Jan 2014, 10:04 am

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(ACTES I, v.12)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

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5. (suite) Juste et innocent il est bien à souhaiter qu’il ne soit pas exposé aux traits de la calomnie; mais, fautif et pécheur, il ne peut les éviter. Un mouvement de colère, un rire peu mesuré et un sommeil trop prolongé, deviennent contre lui une occasion d'amères critiques. Que de gens s'en offensent ! Les uns lui tracent des règles de conduite, et les autres, rappelant le souvenir des anciens évêques, blâment le nouveau pasteur; mais s'ils retracent ainsi les vertus de ces anciens prêtres et évêques, c'est bien moins par zèle de leur gloire que par esprit de censure et de malignité. La guerre, disent-ils, plaît toujours aux nouveaux soldats. Ce proverbe  est vrai aujourd'hui encore, et nous-mêmes nous le répétons à la veille du combat. Mais dès qu'arrive ce jour, rien ne nous distingue plus du grand nombre. Car, loin de combattre ceux qui oppriment les pauvres, nous ne défendons pas même le troupeau de Jésus-Christ, et nous ressemblons à ces pasteurs dont parle Ézéchiel, qui tuent et dévorent les brebis. (Ézéchiel  XXXIV, 2) Quel évêque paît le troupeau de Jésus-Christ avec la même sollicitude que Jacob gardait celui de Laban ? Et qui, à son exemple, supporte les froids de la nuit ? Ne m'objectez point mes veilles et mes soins empressés, car tout ce que je fais n'est rien.


Cependant les consuls eux-mêmes sont moins honorés qu'un évêque. A la cour il est le premier; et parmi les dames, et dans le palais des grands on lui défère le premier rang. Hélas ! Ces honneurs ont tout vicié et tout corrompu. Si je parle ainsi, ce n'est point pour vous faire rougir, et je ne veux que modérer en vous le désir de l'épiscopat. Quelle différence faites-vous entre le briguer vous-même, ou y parvenir par les intrigues d'un ami ?  De quel œil regarderez-vous désormais ce puissant auxiliaire ? Et que pourrez-vous alléguer pour votre justification ? Celui qui n'a accepté l'épiscopat que malgré lui, peut du moins présenter cette répugnance comme une excuse; et, quoique le plus souvent on ne lui en tienne pas compte, elle ne laisse pas d'être une excuse réelle. Vous savez quel a été le sort de Simon ? Eh ! Qu’importe qu'au lieu d'argent, vous prodiguiez l'adulation et l'intrigue ! "Que ton argent périsse avec toi !" lui dit Pierre, et il vous dira à vous: Que votre ambition périsse avec vous, parce que vous avez cru que le don de Dieu s'acquérait par des moyens humains !




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1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

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5. (suite)  Mais qui arrive à l'épiscopat par cette voie ?  Plût à Dieu qu'on ne pût en citer un seul exemple ! Au reste, je désire vivement que ces paroles ne vous concernent en rien, et ce n'est que par incident que j'ai touché ce sujet: car lorsque je m'élève contre l'avarice, je n'ai en vue aucun de vous, ni en général, ni en particulier. Plaise donc au ciel que tous nos avertissements vous deviennent inutiles ! Le désir du médecin est de voir que ses soins multipliés rendent superflu l'emploi des remèdes et de même je souhaite que mes paroles se perdent dans l'air, et ne soient qu'un vain bruit. De mon côté, je suis disposé à tout souffrir plutôt que de reprendre ce sujet; et si vous le voulez, je n'y reviendrai plus, pourvu que mon silence soit sans danger.  Car je ne pense pas que le plus ambitieux d'entre vous veuille, sans y être contraint, aspirer à l'épiscopat.


Désormais je me bornerai à vous instruire par de bons exemples, car c'est là le meilleur de tous les enseignements. Un habile médecin gagne gros par ses cures, et néanmoins il préfère voir ses amis en bonne santé. C'est ainsi que je désire l'heureuse santé de vos âmes, car tout en voulant me sauver, je ne veux point votre perte. Ah ! Si je pouvais vous faire voir toute la charité de mon cœur, nul ne s'offenserait même d'un reproche amer.



"Car il est certain que les blessures d'un ami valent mieux que les baisers empressés d'un ennemi". (Proverbes XXVII, 6)



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Message  ROBERT. Mar 07 Jan 2014, 10:11 am

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"ALORS LES APÔTRES RETOURNÈRENT À JÉRUSALEM,

DE LA MONTAGNE APPELÉE DES OLIVIERS, ÉLOIGNÉE DE JÉRUSALEM

DE TOUT LE CHEMIN QU'ON PEUT FAIRE UN JOUR DE SABBAT."

(ACTES I, v.12)



Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.

1. L'Orateur, après avoir montré les apôtres et les disciples retirés dans le Cénacle, explique la conduite de Pierre dans l'élection du successeur de Judas, et fait ressortir la primauté de cet apôtre, en même temps que sa douceur et sa condescendance.

2. Il revient ensuite sur quelques circonstances précédentes, et fait admirer le zèle des disciples à persévérer dans la prière, et à ne faire tous qu'un cœur  et qu'une Âme: aussi le Cénacle était-il la vivante image du ciel. —  Après cette digression, saint Chrysostôme continue le récit de l'élection de saint Matthias, et trouve de belles paroles pour louer la prudence avec laquelle saint Pierre conduisit toute cette affaire.

3. Il insiste sur le mot Haceldama, qui fut le nom du champ acheté des trente deniers que rapporta Judas, et il trouve dans la signification de ce mot, champ du sang, une prédiction des malheurs qui accablèrent les Juifs.

4. L'Orateur prend occasion de l'abnégation humble et modeste que fit paraître le juste Joseph, lorsque le sort lent décidé contre lui, pour flétrir sévèrement ceux qui briguaient l'épiscopat, et il trace à grands traits les devoirs et les charges d'un véritable évêque.

5. Il termine en disant que sa joie et sa consolation est de voir son cher troupeau marcher dans les voies de la justice et de la sainteté.




5. (suite) Vous m'êtes plus chers que la lumière elle-même; et je souhaiterais cent fois d'en être privé, pourvu que je pusse à ce prix convertir vos âmes; tant votre salut m'est plus doux que les rayons du soleil. Eh! De quels charmes sont-ils pour moi, si la douleur de votre perte répand sur mes yeux d'épaisses ténèbres ? La lumière extérieure est bonne, quand elle s'harmonise avec la joie du cœur; et elle fatigue l'œil, lorsque l'âme est plongée dans un noir chagrin.


Je parle ici en toute sincérité, et puisse l'expérience ne jamais vous l'apprendre ! Au reste, s'il arrive qu'un seul d'entre vous tombe dans une faute grave, réveillez mon zèle. Que je périsse si je deviens semblable au paralytique ou à l'insensé, et si je suis réduit à dire avec le prophète: "La lumière de mes yeux s'éteint, et elle n'est plus en moi". (Psaume XXXVII, 10) Eh ! Quelle espérance peut me sourire, quand vous ne faites aucun progrès dans la vertu ! Mais aussi quelle tristesse peut m'accabler, quand vous vous conduisez dignement ! Oui, je ne marche plus, je vole lorsque j'entends dire du bien de vous. « "Comblez donc ma joie". (Philippiens II, 2) Car je ne souhaite, et je ne désire que votre avancement spirituel, et je ne veux l'emporter sur vous tous qu'en une seule chose; c'est que je vous aime et que je vous chéris. Oui, vous êtes tout pour moi, père, mère, frères et enfants. Ah ! Ne pensez pas qu'aucune de mes paroles me soit inspirée par un sentiment d'aversion ! Je ne parle que pour votre correction; "et le frère", dit l'Ecriture, "qui est aidé par son frère, est semblable à une ville fortifiée". (Proverbes  XVIII, 19) Ne murmurez donc point; car, moi aussi, j'estime votre parole, et bien volontiers je recevrais vos avis et vos observations. Nous sommes tous frères, et nous n'avons tous qu'un seul et même Maître. Or, dans une famille, un seul commande, et tous les autres obéissent. C'est pourquoi ne murmurez point; mais en toutes choses agissons pour Dieu, à qui soit la gloire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.



SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc,
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome VIII, pp. 557-595. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome VIII, pp. 557-595

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 "QUAND LES JOURS DE LA PENTECÔTE FURENT ACCOMPLIS,

LES DISCIPLES ÉTAIENT TOUS ENSEMBLE EN UN MÊME LIEU,

ET SOUDAIN UN BRUIT S'ENTENDIT VENANT DU CIEL."

(Actes  II, vv. 1-2)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent : Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.




1. A quelle époque de l'année se célébrait la fête de la Pentecôte ? Au moment de mettre la faux dans la moisson, et de recueillir le froment; telle est la figure, et voici la vérité. Lorsque la faux de la parole évangélique doit être mise dans la moisson des âmes, le Saint-Esprit paraît, semblable à une faux aiguë. Aussi le Sauveur avait-il dit: "Levez vos yeux et regardez les campagnes, car elles blanchissent déjà pour la moisson"; et encore: "La moisson est grande et les ouvriers peu nombreux". (Jean IV, 35; Luc X, 2) Il s'empresse d'envoyer la faux, parce que le moment de la moisson était arrivé. Et, en effet, il en avait déjà comme recueilli les prémices en introduisant notre nature dans les cieux.


"Quand les jours de la Pentecôte furent accomplis", c'est-à-dire, non avant la solennité, mais le jour même de la fête, et il y avait opportunité que la descente de l'Esprit-Saint s'opérât un jour de fête, afin que les témoins de la mort de Jésus-Christ vissent également ce prodige. "Et soudain un bruit s'entendit, venant du ciel". Pourquoi la venue de l'Esprit-Saint est-elle annoncée par ces signes sensibles ? Parce que, malgré ce concours de circonstances, si les Juifs dirent: "ils sont pris de vin", que n'eussent-ils pas dit dans toute autre hypothèse ? Mais ce ne fut pas un bruit ordinaire, "il vint du ciel"; et comme il se fit entendre soudain, il excita l'attention des disciples. "Et il remplit toute la maison". C'est un symbole de la puissance de l'Esprit-Saint. Soyez attentifs: saint Luc nous dit que tous les disciples étaient réunis; en sorte que tous crurent sur le témoignage de leurs sens, et que tous devinrent ainsi des témoins dignes de foi.




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Message  ROBERT. Mer 08 Jan 2014, 10:00 am

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"QUAND LES JOURS DE LA PENTECÔTE FURENT ACCOMPLIS,

LES DISCIPLES ÉTAIENT TOUS ENSEMBLE EN UN MÊME LIEU,

ET SOUDAIN UN BRUIT S'ENTENDIT VENANT DU CIEL."

(Actes II, vv. 1-2)



Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.




1. (suite) Mais voici un nouveau prodige plus étonnant encore. "Et ils virent comme des langues de feu qui se partagèrent". Ce n'est pas sans raison que l'écrivain sacré dit: "Comme des langues". Il veut prévenir l'erreur de ceux qui croient que l'Esprit-Saint est un élément sensible; aussi dit-il: "comme un feu", et: "comme un vent". Ce n'était donc pas un simple courant d'air. Lorsque ce même Esprit dut se manifester à Jean-Baptiste, il apparut au-dessus de Jésus-Christ, sous la forme d'une colombe; et aujourd'hui qu'il s'agit d'évangéliser l'univers, il vient comme un feu ardent. "Et il s'arrêta sur chacun d'eux"; c'est-à-dire, se fixa et se reposa sur chacun d'eux, car telle est la signification du verbe s'arrêter. Mais l'Esprit-Saint ne se reposa-t-il que sur les douze apôtres, à l'exclusion de tous les autres ? Nullement, il se répandit également sur les disciples qui étaient au nombre de cent vingt. Aussi est-ce avec juste raison que saint Pierre cite ce passage d'un prophète: « Dans ces derniers temps, dit le Seigneur Dieu, je répandrai mon Esprit sur toute chair; et vos fils et vos filles prophétiseront; vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes ». (Joël II, 28)


Observez aussi que ce ne fut pas seulement pour frapper d'étonnement les disciples, mais encore pour les remplir de grâce que l'Esprit-Saint s'annonça sous le double symbole du vent et du feu. C'est pourquoi saint Luc ajoute: "Qu'ils furent tous remplis de l'Esprit-Saint, et qu'ils commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit-Saint leur donnait de les parler". Ce don des langues, inouï jusqu'alors, fut le seul signe des opérations du divin Esprit, et il était un témoignage bien suffisant. Mais ce divin Esprit "s'arrêta sur chacun d'eux"; par conséquent sur Joseph qui n'avait pas été élu, et qui n'eut plus à envier la préférence donnée à Matthias.  "Et tous furent remplis"; c'est-à-dire que la grâce de l'Esprit-Saint ne leur fut point départie comme avec mesure, mais dans toute sa plénitude. "Et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit-Saint leur donnait de les parler".  Saint Luc n'eût point dit "tous", s'il n'eût voulu désigner que les apôtres, et si ce don n'eût été communiqué également à tous les autres disciples. Et, en effet, puisqu'il avait précédemment désigné les apôtres chacun par son nom, il lui eût suffi de constater ici leur présence.




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Message  ROBERT. Jeu 09 Jan 2014, 5:04 pm

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(Actes II, vv. 1-2)



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ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.




1. (suite) Observez encore que l'Esprit-Saint descendit sur les disciples dans le temps qu'ils persévéraient dans la prière et l'union des cœurs. Ces mots: "Comme des langues de feu", nous rappellent un autre prodige de ce genre, celui du buisson ardent.  "Selon que l'Esprit-Saint leur donnait de parler", car toutes leurs paroles étaient autant de sentences. "Or, il y avait à Jérusalem", poursuit saint Luc, "des Juifs religieux qui y habitaient". C'était par un motif de religion que ces Juifs s'y étaient fixés. Et comment ? Parce que pour le faire ils avaient dû, étant de diverses contrées, quitter leur patrie, leurs biens et leur famille. Aussi saint Luc dit-il "qu'il y avait à Jérusalem des habitants, Juifs religieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel; et ce bruit s'étant répandu, il s'en assembla un grand nombre, et ils furent fort étonnés". Le prodige s'était accompli dans l'intérieur de la maison, et une légitime curiosité y faisait accourir tous ceux qui en entendaient parler. "Et ils étaient fort étonnés". Que signifie cette expression ? Elle marque en eux un mélange de trouble et d'admiration.


Mais saint Luc nous révèle la cause de cette disposition, quand il ajoute que "chacun les entendait parler en sa langue. Or, cette multitude s'entredisait: Ces gens-là qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens ?" Voyez-vous comme tous les esprits et les regards se tournent vers les apôtres. "Comment donc les entendons-nous parler chacun la langue du pays où nous sommes nés ? Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont et l'Asie, la Phrygie et la Pamphylie, l'Égypte et cette partie de la Lybie qui est proche de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs aussi et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler, chacun en notre langue, des merveilles de Dieu. Ils étaient donc dans la stupeur et l'admiration, se disant l’un à l'autre : Que veut dire ceci?" (Actes II, 12) Les voyez-vous accourir de l'Orient et de l'Occident ? "Mais quelques-uns se moquaient, disant: C'est qu'ils sont pleins de vin nouveau".




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Message  ROBERT. Jeu 09 Jan 2014, 5:06 pm

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(Actes. II, vv. 1-2)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.




2. Quelle impudence et quelle malignité ! Car la Pentecôte ne tombait pas au temps de la vendange. Mais, ô comble de la malice ! tandis que tous les autres, Romains, prosélytes, et peut-être même les bourreaux qui avaient crucifié le Christ, reconnaissent la vérité du prodige; ces Juifs ne savent répondre aux nombreux miracles qu'opèrent les apôtres que par cette raillerie: "Ces gens sont pleins de vin nouveau". Mais reprenons l'explication des premiers versets. "L'Esprit-Saint", dit saint Luc, "remplit toute la maison". Ce divin Esprit fut pour les apôtres comme une piscine d'eau, et le feu marquait la plénitude de la grâce et la véhémence du zèle. Ce n'est pas ainsi que ce même Esprit se communiquait aux prophètes, et il le faisait d'une manière moins solennelle. Le Seigneur présenta un livre à Ézéchiel; et il lui dit: Dévore ce livre qui contient ce que tu devras dire. "Et je dévorai le livre", dit le prophète, "et il fut dans ma bouche comme le miel le plus doux". (Ézéchiel  III, 3) A l'égard de Jérémie, c'est la main du Seigneur qui toucha ses lèvres. (Jérémie  I, 9) Mais ici l'Esprit-Saint paraît en personne, et se montre ainsi égal en gloire au Père et au Fils.


Ézéchiel dit encore: "Je vis un livre qui contenait des plaintes lugubres, des malédictions et des calamités". (Ézéchiel  II, 9) La tradition de ce livre lui fut une preuve suffisante de l'inspiration divine: et, en effet, il avait besoin d'en être averti par quelque signe; mais, du reste, il n'était envoyé qu'à une seule nation, et à ses concitoyens. Les apôtres, au contraire, devaient se répandre dans le monde entier, et parmi des peuples inconnus. Le manteau d'Élie fut pour Élisée le gage des dons de prophétie et de miracles, David reçut avec l'onction sainte celui de l'inspiration divine, et du milieu du buisson ardent le Seigneur confia à Moïse la mission de délivrer Israël.  Mais ici se révèle un ordre de choses tout nouveau, le feu lui-même s'arrête sur chacun des disciples. Eh ! Pourquoi ce feu ne parut-il pas embraser toute la maison ? Parce que tous en eussent été effrayés. Au reste, c'est ce qui eut effectivement lieu, car il faut faire plus attention à ce globe de feu qui parut alors, qu' "à ces langues qui se partagèrent". Eh ! Combien devait être immense le foyer d'un aussi vaste incendie ! Saint Luc dit aussi avec raison que les langues "se partagèrent", parce qu'elles partaient toutes d'un même tronc, et qu'elles recevaient leur force et leur énergie du divin Paraclet.




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Message  ROBERT. Ven 10 Jan 2014, 2:13 pm

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(Actes II, vv. 1-2)



Par Saint Jean Chrysostôme.




ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.



2. (suite) Observez encore qu'alors pour la première fois fut manifestée la sainteté des apôtres; aussi, reçurent-ils l'Esprit-Saint. Nous voyons également que David ne se montra pas moins fidèle au Seigneur après qu'il eut triomphé de ses ennemis, qu'il ne l'avait été lorsqu'il gardait les troupeaux; que Moïse, qui avait méprisé les palais des rois, prit en mains, après quarante ans, la conduite du peuple hébreu; que Samuel, élevé dans le temple, devint juge en Israël, et qu'Élisée et Ézéchiel, qui avaient tout quitté, reçurent le don de prophétie. La suite des faits prouve qu'il en avait été ainsi des apôtres, et qu'ils avaient eux-mêmes tout abandonné. C'est pourquoi l'Esprit-Saint vint en eux, parce qu'ils avaient fait preuve de vertu et de générosité. Ils avaient appris par leur propre expérience à connaître la faiblesse de l'homme, mais ils apprirent alors quel est le mérite de la pauvreté volontaire.


Saül reçut l'Esprit-Saint lorsque Samuel lui rendit témoignage qu'il était homme de bien. Mais personne ne l'a jamais reçu de la même manière que les disciples, pas même Moïse, le plus grand de tous les prophètes.  Et en effet, il perdit quelque chose de sa plénitude, lorsque son esprit se reposa sur Josué. Ici rien de semblable. Vous allumez à un brasier autant de lampes que vous voulez, sans diminuer son volume; et c'est ce qui arriva aux apôtres. Au reste, ce feu montrait moins l'abondance de la grâce qu'il ne signifiait la source même de l'Esprit-Saint où ils puisaient, et on peut y trouver un rapport réel avec cette parole du Sauveur: "Je donnerai à celui qui croira en moi, je lui donnerai une fontaine d'eau jaillissante jusqu'à la vie éternelle". (Jean IV, 14) Or, il était bien à propos que la plénitude de l'Esprit-Saint se répandît sur les apôtres, car ils ne devaient point disputer avec un Pharaon, mais combattre contre le démon. Leur empressement à accepter cette lutte n'est pas moins admirable; ils ne s'autorisent point de l'exemple de Moïse pour dire que leur parole était lente et leur langue embarrassée, et ils n'allèguent point avec Jérémie leur inexpérience. Mais, quoiqu'ils aient entendu des prédictions plus effrayantes et plus élevées, ils n'osent se refuser à l'ordre du Seigneur. Nous pouvons donc en conclure qu'ils furent réellement des anges de lumière et les dispensateurs des vérités éternelles.




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1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome VIII, pp. 557-595. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome VIII, pp. 557-595

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Message  ROBERT. Ven 10 Jan 2014, 2:16 pm

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"QUAND LES JOURS DE LA PENTECÔTE FURENT ACCOMPLIS,

LES DISCIPLES ÉTAIENT TOUS ENSEMBLE EN UN MÊME LIEU,

ET SOUDAIN UN BRUIT S'ENTENDIT VENANT DU CIEL."

(Actes II, vv. 1-2)




Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.




2. (suite) Jusqu'à ce jour les apôtres n'avaient été favorisés d'aucune vision céleste. Mais dès que l'homme-Dieu fut monté au plus haut des cieux, l'Esprit-Saint en descendit "pareil à un vent violent qui s'approche". C'était déclarer aux apôtres que rien ne leur résisterait, et qu'ils disperseraient leurs ennemis comme une poussière légère. "Et il remplit toute la maison". Cette maison figurait l'univers entier. « Et il s'arrêta sur chacun d'eux, et une grande multitude s'assembla et fut tout étonnée". Voyez la piété des apôtres: ils ne se hâtent pas de parler et hésitent à rompre le silence. Les méchants, au contraire, s'écrient soudain: "Ces gens sont pleins de vin nouveau". La loi ordonnait aux Juifs de se présenter au temple trois fois chaque année, et c'est pourquoi des hommes religieux de toutes les nations demeuraient à Jérusalem. Cette circonstance prouve combien l'auteur du livre des Actes cherche peu à flatter les Juifs. Et, en effet, il ne dit point qu'ils se soient exprimés en belles paroles, et il se contente d'écrire: "Ce bruit s'étant répandu, une grande multitude s'assembla et fut tout étonnée".


Au reste, cet étonnement était tout naturel, car les Juifs croyaient que par la mort de Jésus-Christ tout était fini. Cependant leur conscience se troublait à la vue de ce sang dont leurs mains étaient encore toutes dégoûtantes, aussi s'effrayaient-ils de tout: "Est-ce", disent-ils, "que tous ceux qui parlent ne sont pas Galiléens ?" Eh oui ! Les apôtres étaient véritablement de la Galilée, et ils ne s'en cachaient pas. D'ailleurs le bruit de ce vent impétueux avait tellement saisi les esprits, qu'une grande multitude de toutes les nations du monde s'était rassemblée. Quant aux apôtres, ils puisaient une nouvelle assurance dans ce fait, qu'ignorant l'idiome persan, ils apprenaient des Perses eux-mêmes qu'ils le parlaient. Saint Luc cite ici en particulier des peuples ennemis des Juifs pour annoncer que les apôtres devaient les soumettre au joug de l'Evangile.




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LES DISCIPLES ÉTAIENT TOUS ENSEMBLE EN UN MÊME LIEU,

ET SOUDAIN UN BRUIT S'ENTENDIT VENANT DU CIEL."

(Actes II, vv. 1-2)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent : Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.



3. Mais comme les Juifs étaient, à cette époque, dispersés au milieu des nations, il est vraisemblable que plusieurs gentils se trouvaient alors à Jérusalem, car la connaissance de la loi avait été répandue parmi eux. Ils étaient donc présents en grand nombre, et pouvaient rendre témoignage de ce qu'ils avaient entendu. Ainsi tous s'accordaient pour attester unanimement le prodige, les indigènes, les étrangers et les prosélytes. "Nous les entendons", disent-ils, "parler en notre langue des grandeurs de Dieu". C'est que la parole des apôtres n'était point une parole vulgaire, mais un langage sublime. C'est pourquoi ils hésitaient d'abord, car jamais semblable prodige ne s'était vu. Observez aussi parmi cette foule la probité des uns; ils s'étonnent, et expriment leur étonnement par cette exclamation: "Que veut dire ceci ? Mais d'autres disaient en se moquant : Ils sont pleins de vin nouveau". O impudence !  Et toutefois n'en soyons pas surpris, puisqu'ils ont bien dit que le Sauveur qui chassait les démons, était lui-même possédé du démon. (Jean VIII, 48) Ici comme toujours, l'intempérance de la langue ne cherche qu'à se répandre, et peu lui importe qu'elle déraisonne, pourvu qu'elle parle.


"Ils sont pleins de vin nouveau"; oui, c'est par l'effet d'une ivresse toute céleste que des hommes exposés à mille dangers, craignant la mort et plongés dans une profonde tristesse, osent tenir un tel langage.  Au reste, il n'est pas inutile d'observer que ce reproche était si peu vraisemblable, que son énonciation seule prouvait qu’eux-mêmes étaient troublés par les fumées du vin. Ils expliquaient donc la conduite et le langage des apôtres, en disant: "Ils sont pleins de vin nouveau. Mais Pierre, se tenant debout avec les onze, éleva la voix et dit": Vous avez admiré son esprit de sagesse dans l'élection de Matthias, admirez ici son courage. Et en effet, au milieu de cette stupeur et de cet étonnement général, ce n'était pas un prodige moins surprenant qu'un homme simple et ignorant osât parler devant une aussi grande multitude. Car si quelquefois on se trouble dans un cercle d'amis, Pierre ne devait-il pas être tout interdit en s'adressant à des ennemis qui ne respiraient que le sang et le meurtre ? D'ailleurs, le son seul de sa voix prouva que ni lui, ni ses collègues n'étaient ivres, et fit connaître qu'ils n'étaient point, comme les prêtres des idoles, agités de transports furieux, ou dominés par quelque violence extérieure. Que signifie cette parole: "avec les onze ?"  Elle marque que tous avaient également reçu le don des langues, et que tous parlaient par la bouche de Pierre. C'est pourquoi les onze l'entourent, confirmant sa parole par leur témoignage. "Il éleva donc la voix et dit": c'est-à-dire, qu'il s'exprima avec une rare intrépidité.




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Message  ROBERT. Sam 11 Jan 2014, 2:32 pm

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ET SOUDAIN UN BRUIT S'ENTENDIT VENANT DU CIEL."

(Actes II, vv. 1-2)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.




3. (suite) Or, Pierre n'agissait ainsi que pour faire comprendre aux Juifs quels miracles venait de produire la grâce de l'Esprit-Saint. Et en effet, ce même homme, qui avait tremblé à la voix d'une servante, parle hardiment au milieu d'un peuple nombreux qui ne respire que le sang et le meurtre. Mais il fallait qu'il fût bien assuré de la résurrection de Jésus-Christ, pour qu'il en parlât avec une pleine assurance à des gens qui ne savaient que rire et se moquer.


Eh ! N’était-ce donc point tout ensemble légèreté, impiété et impudence que d'attribuer à l'ivresse ce don merveilleux des langues ? Mais cette froide raillerie ne troubla point les apôtres et ne les intimida point. Car la présence de l'Esprit-Saint les avait comme transformés et rendus supérieurs à tout sentiment bas et terrestre. [b]Oui, quand l'Esprit-Saint remplit une âme, d'un vase de terre il en fait un vase d'or.[b] Eh ! voyez Pierre ! Est-ce encore cet apôtre timide et insensé, auquel Jésus-Christ disait: "Et vous aussi êtes-vous sans intelligence ? Et qu'il appelait Satan, même après son admirable profession de foi ? (Matthieu  XV, 46; XVI, 23)


Admirez également l'union qui règne entre tous les apôtres. Ils cèdent la parole à Pierre, parce qu'il ne fallait pas que tous parlassent à la fois. "Pierre éleva donc la voix";  et il parla aux Juifs avec une grande hardiesse.
 Voilà donc ce que c'est que d'être un homme spirituel, et pour que tout nous soit facile, il suffit que nous nous rendions dignes de recevoir les dons de l'Esprit-Saint.


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(Actes II, vv. 1-2)




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ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.




3. (suite) L'incendie qui rencontre des matières inflammables se nourrit et se développe avec une nouvelle rapidité, et dévore souvent ceux qui tentent d'arrêter ses progrès. C'est ce que l'on vit au jour de la Pentecôte; ou plutôt supposez un combat entre un homme qui porte un réchaud ardent, et un autre qui est tout chargé de paille et de foin, et vous comprendrez avec quelle supériorité les apôtres engagèrent la lutte. Le nombre de leurs adversaires les fit-il jamais reculer? N'avaient-ils pas à combattre l'indigence et la faim, la honte et l'infamie, l'insulte et là raillerie, car on les considérait comme de vils imposteurs ?  Tous ces maux fondaient sur eux, et ils étaient également en butte aux sarcasmes des uns et aux moqueries des autres. Nous les voyons encore exposés aux fureurs d'un peuple insensé, aux séditions et aux embûches; aux bûchers, aux glaives et aux bêtes féroces. De toutes parts on leur déclarait une guerre cruelle, et ils semblaient aussi insensibles à toutes ces persécutions que si elles n'eussent été qu'un rêve ou une ombre vaine. Que dis-je ? Après avoir épuisé sur eux-mêmes toute la fureur de leurs ennemis, ils leur firent éprouver les mêmes anxiétés; car l'écrivain sacré nous les représente en proie à la colère et à la crainte, à l'incertitude et à la frayeur. C'est pourquoi ils s'écrient: "Voulez-vous donc faire tomber sur nous le sang de cet homme ?" (Actes V, 28)


Mais il n'est pas moins admirable de voir les apôtres nus et sans armes engager le combat contre des ennemis armés de toutes pièces, et lutter, faibles et infirmes, contre des princes qui avaient pour eux la puissance et l'autorité. Ignorants et peu orateurs, ils entraient en dispute avec des jongleurs et des magiciens, des sophistes, des rhéteurs et des philosophes qui avaient vieilli dans les chicanes de l'académie et du portique. Et cependant Pierre, qui n'avait fréquenté que les bords du lac de Génésareth, en triompha comme s'ils n'eussent été que des poissons muets. En vérité, il les vainquit avec autant de facilité qu'un pêcheur prend des poissons muets. Le fameux Platon, qui a débité tant de belles choses, se tait lui-même, tandis que Pierre parle aux Juifs, aux Parthes, aux Mèdes, aux Élamites, aux Indiens, et enfin à tous les peuples et aux nations les plus éloignées.
 



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(Actes II, vv. 1-2)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

3. Mais Pierre élève la voix au nom des onze qui l'entourent: Quel homme ! Et quel langage ! À un tel changement on reconnaît l'action divine de l'Esprit-Saint. — Ici l'orateur trace un éloquent parallèle entre les plus diserts philosophes, et ce pécheur du lac de Génésareth, qui, tout rempli d'une science céleste, confond les plus beaux génies, et réfute les plus subtils sophistes.

4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.



3. (suite) Que devient aujourd'hui l'orgueil de la Grèce, le nom d'Athènes, et les rêveries de ses philosophes ? Pierre de Galilée, Pierre de Bethsaïde, Pierre l’ignorant les a tous surpassés. Mais, je vous en conjure, ne rougissez point de la patrie ni du nom de votre vainqueur; car, si vous voulez savoir son nom, il s'appelle Pierre, et ce vous sera une nouvelle confusion. Ce qui vous a perdu, c'est que vous avez méprisé la simplicité, et trop exalté l'éloquence.  Vous vous êtes trompés de route, et au lieu de suivre la voie royale, facile et unie, vous avez pris un sentier rude, escarpé et difficile. Aussi n'avez-vous pu arriver au royaume des cieux.



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Note: Que devient aujourd'hui l'orgueil de la Grèce, le nom d'Athènes, et les rêveries de ses philosophes ? Pierre de Galilée, Pierre de Bethsaïde, Pierre l’ignorant les a tous surpassés.  Après cette note, je mettrais un immense… YES…     cheers  cheers  
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Message  ROBERT. Lun 13 Jan 2014, 11:01 am

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1. L'orateur explique d'abord les rapports qui existent entre la Pentecôte des Juifs et celle des chrétiens, et puis les raisons symboliques des langues de feu, sous lesquelles se montra l'Esprit-Saint.

2. Il dépeint ensuite l'étonnement où le don des langues jeta tous ceux qui en furent témoins, et puis il oppose l'excellence et la supériorité du feu, comme emblème de l'action de l'Esprit-Saint, aux divers signes de l'inspiration qu'avaient reçus les prophètes de l'Ancien Testament, et il y trouve une preuve de la sainteté des apôtres. — Ceux-ci parlent toutes les langues, parce qu'ils doivent convertir tous les peuples, et tandis que les uns sont dans l'admiration d'un tel prodige, les autres l'attribuent à l'ivresse, ainsi que les ennemis de Jésus-Christ attribuaient ses miracles au prince des démons.

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4. Il compare ensuite la doctrine et la morale de ce Platon, qu'on a surnommé divin, à la doctrine et à la morale de l'apôtre, et laisse à ses auditeurs de décider lequel des deux fait plus d'honneur à l'humanité. — Enfin il termine en exaltant de nouveau la vertu humble et réelle des apôtres en opposition avec l'orgueil et la vanité des philosophes païens.



4. Pourquoi donc, me direz-vous, Jésus-Christ ne s'est-il pas, de préférence, révélé à Platon, ou à Pythagore ? Parce que Pierre montrait plus de dispositions pour cette divine philosophie. Car les premiers n'étaient que des enfants, et ne recherchaient que la vanité de la gloire humaine; le second, au contraire, était un homme mûr, et vraiment ami de la sagesse. Aussi était-il capable de recevoir les dons de la grâce. Vous riez peut-être de mes paroles, et je ne m'en étonne point, car les Juifs aussi se moquaient des apôtres, et disaient qu'ils étaient pleins de vin nouveau. Mais lorsque; quelques années après, ils furent en proie aux maux les plus extrêmes, et qu'ils virent la prise de Jérusalem et la démolition de ses murailles, l'incendie du temple et ces calamités qu'on ne peut décrire, ils n'eurent plus envie de rire. Eh bien ! Vous aussi, vous ne rirez plus au jour du jugement, et en face des feux de l'enfer.


Mais pourquoi parler de l'avenir ? Désirez-vous connaître quel a été Pierre et quel a été Platon ? Étudions leur conduite, leurs mœurs et leur doctrine. Platon a consacré son existence à formuler des aphorismes vains et inutiles. Car de quelle utilité m'est-il de savoir que l'âme d'un philosophe se transforme en mouche ?  En vérité, si l'âme de Platon n'a pas été transformée en mouche, du moins elle n'a pas bourdonné moins pertinemment qu'une mouche. Quelles niaiseries ! Et un esprit sage peut-il débiter de semblables rêveries ! Au reste, Platon était naturellement ironique et jaloux de tous. C'est pourquoi il s'est comme attaché à ne produire rien d'utile, ni par lui-même, ni par les autres. Ainsi il a emprunté à Pythagore le dogme de la métempsycose et a promulgué lui-même la théorie d'une république dont plusieurs lois sont infâmes. Que les femmes, dit-il, soient communes; que les jeunes filles paraissent nues devant les jeunes gens, et que les parents et les enfants ne se connaissent point. Est-il rien de plus insensé ?




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN,
licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc,
1865, HOMÉLIES SUR LES ACTES DES APOTRES.  Tome VIII, pp. 557-595. Guérin & Cie, éditeurs, 1865,   Tome VIII, pp. 557-595

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gras ajoutés.
à suivre…
ROBERT.
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