Marie, Mère de Dieu et notre Mère
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I. Marie, notre Mère.
2. Au Cénacle
Marie a magnifiquement assumé et rempli cette fonction singulière et pénible, dont les débuts furent consacrés au Cénacle. Elle a admirablement soutenu la chrétienté naissante par la sainteté de son exemple, l'autorité de ses conseils, la douceur de ses consolations, l'efficacité de ses saintes prières : elle fut vraiment la Mère de l'Eglise, l'Educatrice et la Reine des Apôtres, à qui elle communiqua également une large part des divins oracles qu'elle conservait dans son cœur (4) .
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(4) S. Luc II, 19.
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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I. Marie, notre Mère.
3. Au ciel
Ces fonctions exercées par Marie, il est presque impossible d'exprimer jusqu'à quel point elles ont pris de l'ampleur et de l'efficacité lorsqu'elle a été élevée auprès de son Fils à ce faîte de gloire dans le ciel qui convenait à sa dignité et à l'éclat de ses mérites. C'est du haut du ciel que, par un décret de Dieu, elle a commencé de si bien veiller sur l'Eglise, de si bien nous assister et nous protéger comme une mère, qu'après avoir été associée au mystère de la Rédemption des hommes, elle est aussi associée à la dispensation de la grâce qui de ce mystère devait dériver sur tous les temps : c'est là un pouvoir presque illimité qui lui a été conféré. Aussi est-ce avec juste raison que les âmes chrétiennes vont à Marie comme instinctivement ; qu'elles lui font part en confiance de leurs projets, de leurs actions, de leurs douleurs et de leurs joies; qu'elles se recommandent elles-mêmes finalement à sa sollicitude et à sa bonté, avec tout ce qui leur appartient. Aussi est-ce avec juste raison qu'on lui adresse de grandes louanges, dans tous les pays et dans toutes les liturgies, et qu'on l'appelle, entre autres, « Notre-Dame, notre Médiatrice (1) , Réparatrice du monde entier (2) , Dispensatrice des dons de Dieu (3) ».
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(1) S. BERNARD, Sermo II in advent. Domini, II. 5. PL 183, 43. — (2) S. TARAISE, Orat. in præsentat. Deiparæ. PG 98, 1499. —
(3) Office de l'Eglise grecque, 8 décembre, Theotokion, après l'hymne IX.
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II. Marie, inspiratrice de la foi
Et puisque le fondement et le principe des dons divins par lesquels l'homme est surnaturellement élevé et rendu apte à la vie éternelle, c'est la foi, on a raison de proclamer efficace, pour l'acquérir et la faire fructifier, l'action secrète de celle qui a enfanté l'Auteur de la foi (4) et qui, en raison de sa foi, a été saluée bienheureuse (5). « Nul, ô Vierge très sainte, n'est rempli de la connaissance de Dieu que par vous ; nul n'est sauvé que par vous, ô Mère de Dieu ; nul n'obtient un don de la miséricorde de Dieu que par vous (6). »
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(4) Hebr. XII, 2.— (5) S. Luc I, 45. — (6) S. GERMAIN de Constantinople, Orat. 2 in Dormition. B. M. V. PG 98, 350.
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1. Témoignage de saint Cyrille d’Alexandrie
En tout cas il ne paraîtra pas exagéré d'affirmer que c'est surtout sous sa conduite et avec son aide que la sagesse et les doctrines évangéliques, malgré des obstacles et de cruelles persécutions, se sont répandues si rapidement dans l'universalité des nations, fondant partout un ordre nouveau de justice et de paix. C'est ce qui a inspiré l'âme et la prière de saint Cyrille d'Alexandrie lorsqu'il s'adresse à la Vierge en ces termes : « C'est par vous que les Apôtres ont prêché le salut aux nations... c'est par vous que, dans le monde entier, la précieuse croix est vénérée et adorée... c'est par vous que les démons sont chassés et que l'homme lui-même est rappelé à la pensée du ciel ; c'est par vous que toutes les créatures qui étaient retenues dans les erreurs de l'idolâtrie sont amenées à reconnaître la vérité. C'est par vous que les fidèles sont parvenus au saint baptême et que, dans toutes les nations, des Eglises ont été fondées (1). »
Bien plus, comme l'a proclamé avec éloges le même docteur, c'est elle qui a donné et consolidé « le sceptre de la vraie foi » (2) ; elle s'est employée avec une sollicitude constante à maintenir parmi les peuples la solidité, l'intégrité et la fécondité de la foi catholique. Il y en a des preuves nombreuses, bien connues, et qui ont éclaté parfois d'une manière miraculeuse.
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(1) S. CYRILLE d'Alexandrie, Hom. contre Nest., PG 77, 991.— (2) Ibid.
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2. De saint Dominique
A certaines époques et dans certains pays, il était bien douloureux de voir la foi mourir de l'indifférence ou se corrompre aux néfastes attaques de l'hérésie. C'est alors que se manifesta favorablement la bonté de l'auguste Vierge : mus par son inspiration, fortifiés par sa grâce, des hommes se levèrent, glorieux par leur sainteté et leur esprit apostolique, afin d'anéantir les efforts des méchants, afin de ramener les âmes à la piété d'une vie chrétienne et de les y enflammer. A lui seul Dominique de Guzman en valait beaucoup. Il se consacra à cette double tâche, mais il avait placé, avec succès, sa confiance dans le Rosaire de Marie. Et nul ne peut mettre en doute quelle grande part revient à la Mère de Dieu dans les services rendus par les vénérables Pères et Docteurs de l'Eglise qui ont travaillé remarquablement à la défense et à la manifestation de la vérité catholique. En effet, c'est à celle qui est et le siège de la sagesse divine (1) » qu'ils rapportent avec reconnaissance la féconde inspiration de leurs écrits. C'est par elle, donc, et non par eux, que la malice des hérésies a été vaincue.
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(1) Litanies de la Sainte Vierge.
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3. Des Papes
Enfin, les Princes et les Pontifes romains, gardiens et défenseurs de la foi, les premiers en menant leurs croisades, les seconds en promulguant leurs décrets solennels, ont toujours imploré le nom de la divine Mère et ont toujours éprouvé sa puissance et sa faveur. Aussi est-ce avec autant de vérité que d'éclat que l'Eglise et les Pères chantent les louanges de Marie : « Salut, ô voix toujours éloquente des Apôtres, fondement solide de la foi, rempart inébranlable de l'Eglise (2). Salut, vous par qui nous faisons partie des fidèles de l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique (3). Salut, source jaillissante, source divine de laquelle prennent naissance les fleuves de la sagesse divine qui, roulant les flots purs et limpides de l'orthodoxie, balayent l'amas des erreurs (4). Réjouissez-vous parce qu'à vous seule vous avez détruit toutes les hérésies dans le monde entier (5). »
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(2) Hymne Acatistos, en usage dans l'Eglise grecque. — (3) S. JEAN DAMASCENE, Orat. in annunt. Dei Genitric. PG 96, 655.— (4) S. GERMAIN de Constantinople, Or. in Deiparae Praesentat., 14. PG 98, 306. — (5) Antienne de l'office de la B. V, M.
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III. Marie, fondatrice de l’unité de l’Église
Cette part qui fut celle de la puissante Vierge, et qui est si importante dans le développement, dans les combats, dans les triomphes de la foi catholique, rend plus évident le plan divin sur elle et doit faire naître chez tous les gens de bien une grande espérance au sujet de ce que nous souhaitons tous aujourd'hui. Il faut se confier à Marie ; il faut supplier Marie. Une seule et même profession de foi unissant les esprits pacifiés au sein des nations chrétiennes, un unique lien de charité parfaite groupant les volontés, voilà pour la religion un nouveau triomphe ardemment souhaité ; quelle n'est pas, pour en hâter l'heure, la puissance de Marie ? Son Fils unique a instamment demandé au Père l'union la plus étroite pour les nations ; il les a appelées au même héritage du salut (1) acquis à un prix infini, par la grâce d'un seul et unique baptême ; est-ce que Marie refusera d'agir pour que ces nations viennent toutes, d'un même cœur, à l'admirable lumière (2) du Verbe ? Est-ce que Marie refusera de déployer sa tendresse et sa prévoyance pour consoler l'Eglise, Epouse du Christ, des longues douleurs du schisme et pour réaliser dans la grande famille chrétienne ce bienfait de l'unité qui est le fruit insigne de sa maternité ?
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(1) Hebr. I, 14. — (2) S. PIERRE, I Epître, II, 9.
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1. A Éphèse
L'espoir que ce grand événement s'accomplira bientôt semble confirmé par l'opinion et la confiance qui grandissent dans les âmes pieuses : ne croit-on pas que Marie sera comme le trait d'union heureux, dont la forte et douce puissance fera de tous ceux qui aiment le Christ, où qu'ils soient, un seul peuple de frères, obéissant, comme à un père commun, à son Vicaire ici-bas, le Pontife romain ?
Ici la pensée se reporte d'elle-même, à travers l'histoire ecclésiastique, vers d'illustres exemples de l'antique unité et s'arrête avec une complaisance particulière à l'évocation du Concile général d'Ephèse. L'identité absolue de la foi, la participation aux mêmes sacrements qui unissaient en ce temps-là l'Orient et l'Occident, s'affirmèrent visiblement alors avec une fermeté singulière et resplendirent d'une gloire plus pure lorsque, les Pères du Concile ayant régulièrement sanctionné le dogme qui définit que la Sainte Vierge est bien la Mère de Dieu, la nouvelle de cet événement, débordant les limites de la ville que transportait une sainte joie, inonda tout l'univers catholique de la même allégresse universellement partagée.
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2. De nos jours
Tant de motifs, qui soutiennent et alimentent la confiance que, grâce à la puissante et très bonne Vierge, se réaliseront les événements que nous demandons par la prière, sont comme autant d'aiguillons qui doivent stimuler le zèle à la supplier que Nous voulons inspirer aux catholiques. Qu'ils songent combien ce zèle est beau, combien il leur est avantageux, combien il sera doux et agréable à la Vierge.
Comme ils possèdent eux-mêmes l'unité de la foi, ils manifestent, en la demandant pour d'autres, qu'ils estiment hautement, ainsi qu'elle le mérite, la valeur de ce bienfait, et qu'ils veulent le conserver religieusement.
Or ils ne peuvent pas traduire plus éloquemment leurs dispositions fraternelles à l'égard des dissidents qu'en venant de leur mieux à leur secours pour les aider à recouvrer ce bien qui est le plus précieux de tous. Cette affection fraternelle, véritablement chrétienne, s'est manifestée à toutes les époques de l'histoire de l'Eglise ; elle a traditionnellement demandé sa principale force à la Mère de Dieu, comme à la meilleure protectrice de la paix et de l'unité.
C'est elle que saint Germain de Constantinople implorait en ces termes : « Souvenez-vous des chrétiens qui sont vos serviteurs ; recommandez toutes leurs prières, aidez toutes leurs espérances ; affermissez la foi ; établissez les Eglises dans l'unité (1) . » C'est à elle qu'aujourd'hui encore les Grecs adressent cette supplication : « O Vierge très pure, à qui il a été donné de pouvoir vous adresser à votre Fils sans jamais avoir à craindre qu'il vous repousse, priez-le, ô Vierge très sainte, d'accorder la paix au monde, d'inspirer le même esprit à toutes les Eglises ; et nous vous glorifierons tous ensemble (2). »
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(1) S. GERMAIN de Constantinople, Or. hist. in dormit. Deipar. PG 98, 371. — (2) Ménologe (bréviaire) de l'Eglise grecque, le 5 mai, Theotokion (antienne à la Sainte Vierge) après l'hymne IX, Office de sainte Irène, vierge et martyre.
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a) Marie et les Églises d’Orient
A cela s'ajoute un autre motif pour lequel la Sainte Vierge doit écouter plus favorablement nos prières collectives en faveur des nations dissidentes : ce que jadis, et surtout en Orient, elles ont fait pour elle. C'est à elles qu'on doit pour beaucoup la propagation et l'extension de son culte ; c'est chez elles que se sont trouvés de remarquables apologistes ou défenseurs de sa dignité, des panégyristes illustres par la chaleur et le charme de leur éloquence, « des impératrices très aimées de Dieu (3) », qui ont imité l'exemple de la Vierge très pure, l'ont honorée par leur munificence et lui ont élevé des églises et des basiliques d'un luxe royal.
Nous tenons à ajouter un détail qui n'est pas étranger au sujet et qui glorifie la sainte Mère de Dieu. Tout le monde connaît ces images vénérées, venues par hasard au cours des âges d'Orient en Occident, surtout en Italie et à Rome. Il y en a un nombre respectable. Nos pères les ont accueillies avec une profonde piété, ils leur ont rendu un culte magnifique ; et leurs descendants, rivalisant avec eux de piété, considèrent ces images comme sacrées. Le cœur aime à découvrir dans ce fait un signe providentiel et une grâce de la part d'une Mère aussi prévenante. Ne semble-t-il pas signifier que ces images ont subsisté parmi nous comme autant de témoins de ces âges où les chrétiens ne formaient en tout lieu qu'une seule famille étroitement unie ? Elles sont comme les gages précieux d'un commun héritage. Aussi leur aspect, comme si la Vierge elle-même nous en faisait souvenir, doit inviter les cœurs à se rappeler pieusement ceux que l'Eglise catholique rappelle avec un profond amour à la concorde et à la joie qu'ils goûtaient jadis dans son sein.
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(3) S. CYRILLE d'Alexandrie, De Fide ad Pulcheriam et sorores reginas. PG 76, 1202.
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b) Le Rosaire et l’unité
Ainsi donc, Dieu nous a donné, en la personne de Marie, une puissante protectrice de l'unité chrétienne. Il y a sans doute plusieurs moyens d'obtenir son assistance. Cependant Nous estimons que l'institution du Rosaire est le meilleur et le plus fécond. Nous avons déjà enseigné qu'il présente un précieux avantage : c'est un procédé commode et facile, mis à la disposition du chrétien qui veut nourrir sa foi et se protéger de l'ignorance ou du danger de l'erreur ; les origines du Rosaire suffiraient à le prouver. De plus, une foi ainsi entretenue entre dans l'intimité de Marie, on le voit bien, par la répétition des prières vocales et surtout par la contemplation intérieure des mystères.
En effet, toutes les fois que nous récitons comme il faut notre chapelet, prosternés aux pieds de Marie, nous faisons revivre, en la rappelant, l'œuvre admirable de notre salut. Comme si les faits se passaient devant nos yeux, nous voyons se dérouler ces événements dont la suite et le résultat ont fait à la fois de Marie la Mère de Dieu et notre Mère. La grandeur de cette double dignité, le fruit de ce double ministère apparaissent sous une vive lumière à celui qui considère Marie s'unissant pieusement dans les mystères aux joies, aux douleurs et aux gloires de son Fils. Il s'ensuit forcément que l'âme s'enflamme envers elle d'amour reconnaissant, qu'elle regarde tout ce qui est périssable comme indigne d'elle, et s'efforce de se rendre digne d'une telle Mère et de tant de bienfaits par l'énergie de ses résolutions.
A suivre.
(Note de Louis : Ce texte est un seul paragraphe)
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b) Le Rosaire et l’unité (suite)
D'autre part, cette méditation des mystères, accomplie souvent et en esprit de fol, est, de toute nécessité, extrêmement agréable à Marie ; il est impossible que la meilleure des mères n'en soit pas touchée de miséricorde. Voilà pourquoi Nous avons pu dire que le Rosaire est une prière fort appropriée pour plaider auprès de Marie la cause de nos frères séparés. C'est précisément du ressort de sa maternité spirituelle : ceux qui appartiennent au Christ, Marie ne les a enfantés et ne pouvait les enfanter que dans l'unité de la foi et de la charité. Est-ce qu'il y a deux Christs ? (1) Nous devons vivre de la vie du Christ, tous ensemble, afin de produire pour Dieu notre moisson de bonnes œuvres (2) dans l'unité et l'identité d'un même corps mystique. Tous ceux que des événements malheureux ont séparés de cette unité, il faut que la même Mère, qui a reçu de Dieu la grâce d'une éternelle fécondité pour enfanter une race sanctifiée, les enfante de nouveau au Christ. C'est tout à fait la grâce qu'elle-même souhaite de leur accorder. Honorée par nos guirlandes de prières qui lui sont si agréables, elle obtiendra en abondance pour eux les secours de l'Esprit qui vivifie (3) . Fasse Dieu qu'ils ne refusent pas d'obéir à la volonté d'une Mère attendrie et que, ayant égard à leur salut, les âmes bien disposées entendent sa voix qui les invite avec une tendresse infinie : Mes petits enfants que j'enfante de nouveau jusqu'à ce que le Christ se forme en vous (4).
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(1) I Cor. I, 13. — (2) Rom., VII, 4. — (3) S. JEAN VI, 64. — (4) Gal. VI, 19.
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497
c) Le culte du Rosaire en Orient
Nous avons eu des Prédécesseurs qui, ayant compris que le Rosaire avait cette vertu, prirent des dispositions spéciales pour le propager dans les pays d'Orient, en particulier Eugène IV dans sa constitution Advesperascente, donnée en 1439, puis Innocent XII et Clément XI. De grands privilèges furent accordés par eux à cet effet à l'Ordre des Frères Prêcheurs. Les fruits ne se sont pas fait attendre ; grâce à l'activité des religieux de l'Ordre ils ont été nombreux, et leur existence est solidement établie. Mais le temps et l'adversité ont beaucoup nui au progrès de l'œuvre. Aujourd'hui cependant cette ardeur pour la dévotion au Rosaire que Nous avons mentionnée au début de cette lettre se fait sentir également dans bien des âmes de ces pays lointains. Nous espérons que ce fait sera aussi utile dans l'avenir à la réalisation de Nos vœux qu'il correspond aujourd'hui à Nos desseins.
A suivre.
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498.
c) Le culte du Rosaire en Orient (suite)
A cette espérance vient se joindre un heureux événement qui concerne également l'Orient et l'Occident et répond pleinement aux vœux en question : Nous voulons parler du projet dont le célèbre congrès eucharistique de Jérusalem a eu l'initiative et qui tend à la construction d'un sanctuaire en l'honneur de la Reine du très saint Rosaire à Patras en Achaïe, non loin des lieux où la protection de Marie fit éclater la gloire du nom chrétien. Un comité de propagande s'est constitué avec Notre approbation, et Nous avons eu le plaisir d'apprendre que la plupart d'entre vous, aussitôt qu'ils ont été sollicités, se sont empressés de lui envoyer des souscriptions, y ajoutant la promesse de continuer à s'intéresser à l'œuvre jusqu'à son achèvement. On a eu ainsi la preuve qu'on pouvait commencer les travaux avec toute l'ampleur qui convient à une telle entreprise, et Nous avons donné l'autorisation de poser, au cours d'une cérémonie solennelle, la première pierre du sanctuaire. Il s'élèvera, ce temple, au nom du peuple chrétien, comme un monument de son éternelle reconnaissance à notre Auxiliatrice et à notre Mère du ciel. On l'y invoquera sans cesse dans le rite grec et dans le rite latin pour qu'elle daigne, toujours plus propice, mettre un comble à ses bienfaits d'autrefois.
Et maintenant, Vénérables Frères, Notre exhortation revient à son point de départ. Oui, que tous, bergers et troupeaux, surtout dans le mois prochain, se réfugient pleins de confiance sous la protection de la puissante Vierge. Qu'ils ne cessent, ni en public ni en particulier, de s'unir par les chants, la prière et les vœux, pour l'invoquer et pour la supplier comme Mère de Dieu et comme notre Mère : « Montrez-vous notre Mère (1). » Que sa maternelle clémence conserve à l'abri de tout péril sa famille tout entière, qu'elle la conduise à la véritable prospérité, et surtout qu'elle l'établisse dans la sainte unité. Que Marie jette un regard favorable sur les collines de toutes les nations et que, les unissant entre eux par le lien de la charité, elle les rende plus actifs et plus persévérants à soutenir l'honneur de la religion, qui est en même temps la source des plus grands biens sociaux.
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(1) Hymne Ave maris Stella.
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Re: Marie, Mère de Dieu et notre Mère
499
Conclusion
Que dans son infinie bonté elle jette aussi un regard sur les nations dissidentes : elles sont grandes, elles sont glorieuses, des âmes élevées s'y souviennent du devoir chrétien. Qu'elle suscite en elles les désirs les plus salutaires et qu'après les avoir fait naître, elle les encourage et en facilite l'accomplissement. Que les dissidents d'Orient bénéficient de la dévotion si grande qu'ils ont envers elle et des nombreux et brillants exploits que leurs aïeux ont accomplis pour sa gloire. Que les dissidents d'Occident bénéficient du souvenir qu'elle conserve de leur avoir accordé pendant tant de siècles un si bienfaisant patronage en récompense de la grande piété que lui témoignaient toutes les classes sociales. Que les premiers et les seconds, que tous les autres, où qu'ils habitent, bénéficient de la supplication unanime de toutes les nations catholiques, qu'ils bénéficient enfin de Notre prière, que Nous ferons retentir jusqu'au dernier souffle : « Montrez-nous que vous êtes une Mère ! »
En attendant, comme présage des dons de Dieu et en témoignage de Notre bienveillance, Nous vous accordons de tout cœur, à vous-mêmes, à votre clergé et à votre peuple, la Bénédiction Apostolique.
Donné à Rome, près St-Pierre, le 5 septembre 1895, l'an XVIII de Notre Pontificat.LÉON XIII, PAPE.
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