Les dangers de la lecture
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Re: Les dangers de la lecture
http://gestadei.bb-fr.com/divers-culture-sports-loisirs-f5/baudelaire-t1946.htm
Relu ce week-end les Fleurs du Mal de Baudelaire.
Je ne résiste pas à vous faire partager ce petit bijou de profondeur théologique qui mérite qu'on lui fasse justice. Pour mémoire "le poète maudit" aurait fait retour à Dieu très chrétiennement un articulo mortis dans les bras de Louis Veuillot.
J'en ai le souffle coupé.
Dis-moi ce que tu lis, je te dirais ce que tu penses.
Présenté par Arsène Houssaye à Louis Veuillot, Baudelaire dit à brûle-pourpoint avec le ton incisif qui lui était particulier quand il voulait stupéfier: - - Je ne crois pas en Dieu. - - Oh! qu’il en sera contrarié! fait Veuillot d’un air dolent.
Citations de Etienne Lorédan Larchey
Qu'est-ce que Dieu fait donc de ce flot d'anathèmes
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.
Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
Les cieux ne s'en sont point encore rassasiés !
- Ah ! Jésus, souviens-toi du Jardin des Olives !
Dans ta simplicité tu priais à genoux
Celui qui dans son ciel riait au bruit des clous
Que d'ignobles bourreaux plantaient dans tes chairs vives,
Lorsque tu vis cracher sur ta divinité
La crapule du corps de garde et des cuisines,
Et lorsque tu sentis s'enfoncer les épines
Dans ton crâne où vivait l'immense Humanité ;
Quand de ton corps brisé la pesanteur horrible
Allongeait tes deux bras distendus, que ton sang
Et ta sueur coulaient de ton front pâlissant,
Quand tu fus devant tous posé comme une cible,
Rêvais-tu de ces jours si brillants et si beaux
Où tu vins pour remplir l'éternelle promesse,
Où tu foulais, monté sur une douce ânesse,
Des chemins tout jonchés de fleurs et de rameaux,
Où, le cœur tout gonflé d'espoir et de vaillance,
Tu fouettais tous ces vils marchands à tour de bras,
Où tu fus maître enfin ? Le remords n'a-t-il pas
Pénétré dans ton flanc plus avant que la lance ?
- Certes, je sortirai, quant à moi, satisfait
D'un monde où l'action n'est pas la sœur du rêve ;
Puissé-je user du glaive et périr par le glaive !
Saint Pierre a renié Jésus... Il a bien fait !
CXVIII. LE RENIEMENT DE SAINT PIERRE
Pour un coup c'est assez, je reviendrai demain pour analyse et témoignages sur le "poète maudit"
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Parce Domine a écrit:Dis-moi ce que tu lis, je te dirais ce que tu penses.
Y-a-t-il des lectures dangereuses pour les âmes?
Une âme catholique qui veut avancer dans les vertus, peut-elle se délecter de lecture scandaleuse ?
Un auteur surnommé le "poète maudit" même si à l'article de la mort il fait pénitence, son oeuvre devient-elle pour autant un sujet d'élévation pour l'âme?
Les mauvaises lectures tues le surnaturel en nous, n’aide certainement pas à avancer dans la vertu ni à le demeurer!
C'est comme un poison qui à la longue enivre notre âme de son venin malsain!
Nous devons quand même pas charrier à lire des lectures scandaleuses nous devons avoir de la misère à rester un bon catholique!
Et comme on dit même si à l'article de la mort il a fait pénitence, cela ne rend pas ses oeuvres bonnes pour autant!
Ce qui était scandaleux ne devient pas catholique et sain!
Dernière édition par Marie-Madeleine le Mer 03 Juin 2009, 6:09 pm, édité 1 fois (Raison : Correction)
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Paradiso a écrit:"Deo Gratias a écrit:
"Cette mise à l'index serait essentiellement due aux propos anticléricaux du "pharmacien Homais" ( personnage du livre) et les considérations sur Dieu de Madame Bovary : « Je n'admets pas un bonhomme de bon Dieu qui se promène dans son parterre la canne à la main, loge ses amis dans le ventre des baleines, meurt en poussant un cri et ressuscite au bout de trois jours : choses absurdes en elles-mêmes et complètement opposées d'ailleurs à toutes les lois de la physique »
A vérifier tout de même ...
J'ai beau chercher surles considérations sur Dieu de Madame Bovary : « Je n'admets pas un bonhomme de bon Dieu qui se promène dans son parterre la canne à la main, loge ses amis dans le ventre des baleines, meurt en poussant un cri et ressuscite au bout de trois jours : choses absurdes en elles-mêmes et complètement opposées d'ailleurs à toutes les lois de la physique »
Je ne trouve rien selon mes recherches..... pourriez-vous m'en donner une petite idée !
Voici un lien assez complet sur Mme Bovary et sa mise à l'index :
http://flaubert.univ-rouen.fr/revue/revue8/amadieu.php
A voir ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
Parce Domine a écrit:http://gestadei.bb-fr.com/divers-culture-sports-loisirs-f5/baudelaire-t1946.htm
Relu ce week-end les Fleurs du Mal de Baudelaire.
Je ne résiste pas à vous faire partager ce petit bijou de profondeur théologique qui mérite qu'on lui fasse justice. Pour mémoire "le poète maudit" aurait fait retour à Dieu très chrétiennement un articulo mortis dans les bras de Louis Veuillot.
J'en ai le souffle coupé.
Dis-moi ce que tu lis, je te dirais ce que tu penses.
Présenté par Arsène Houssaye à Louis Veuillot, Baudelaire dit à brûle-pourpoint avec le ton incisif qui lui était particulier quand il voulait stupéfier: - - Je ne crois pas en Dieu. - - Oh! qu’il en sera contrarié! fait Veuillot d’un air dolent.
Citations de Etienne Lorédan LarcheyQu'est-ce que Dieu fait donc de ce flot d'anathèmes
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.
Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
Les cieux ne s'en sont point encore rassasiés !
- Ah ! Jésus, souviens-toi du Jardin des Olives !
Dans ta simplicité tu priais à genoux
Celui qui dans son ciel riait au bruit des clous
Que d'ignobles bourreaux plantaient dans tes chairs vives,
Lorsque tu vis cracher sur ta divinité
La crapule du corps de garde et des cuisines,
Et lorsque tu sentis s'enfoncer les épines
Dans ton crâne où vivait l'immense Humanité ;
Quand de ton corps brisé la pesanteur horrible
Allongeait tes deux bras distendus, que ton sang
Et ta sueur coulaient de ton front pâlissant,
Quand tu fus devant tous posé comme une cible,
Rêvais-tu de ces jours si brillants et si beaux
Où tu vins pour remplir l'éternelle promesse,
Où tu foulais, monté sur une douce ânesse,
Des chemins tout jonchés de fleurs et de rameaux,
Où, le cœur tout gonflé d'espoir et de vaillance,
Tu fouettais tous ces vils marchands à tour de bras,
Où tu fus maître enfin ? Le remords n'a-t-il pas
Pénétré dans ton flanc plus avant que la lance ?
- Certes, je sortirai, quant à moi, satisfait
D'un monde où l'action n'est pas la sœur du rêve ;
Puissé-je user du glaive et périr par le glaive !
Saint Pierre a renié Jésus... Il a bien fait !
CXVIII. LE RENIEMENT DE SAINT PIERRE
Pour un coup c'est assez, je reviendrai demain pour analyse et témoignages sur le "poète maudit"
Tout comme vous cher Parce, j'en ai le souffle coupé.....
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Deo Gratias a écrit:Paradiso a écrit:"Deo Gratias a écrit:
"Cette mise à l'index serait essentiellement due aux propos anticléricaux du "pharmacien Homais" ( personnage du livre) et les considérations sur Dieu de Madame Bovary : « Je n'admets pas un bonhomme de bon Dieu qui se promène dans son parterre la canne à la main, loge ses amis dans le ventre des baleines, meurt en poussant un cri et ressuscite au bout de trois jours : choses absurdes en elles-mêmes et complètement opposées d'ailleurs à toutes les lois de la physique »
A vérifier tout de même ...
J'ai beau chercher surles considérations sur Dieu de Madame Bovary : « Je n'admets pas un bonhomme de bon Dieu qui se promène dans son parterre la canne à la main, loge ses amis dans le ventre des baleines, meurt en poussant un cri et ressuscite au bout de trois jours : choses absurdes en elles-mêmes et complètement opposées d'ailleurs à toutes les lois de la physique »
Je ne trouve rien selon mes recherches..... pourriez-vous m'en donner une petite idée !
Voici un lien assez complet sur Mme Bovary et sa mise à l'index :
http://flaubert.univ-rouen.fr/revue/revue8/amadieu.php
A voir ...
Merci chère amie pour votre recherche, je vais de ce pas y voir.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Parce Domine a écrit:
Pour un coup c'est assez, je reviendrai demain pour analyse et témoignages sur le "poète maudit"
Vous n'en dormirez pas de la nuit........ Quelles saletés
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Marie-Madeleine a écrit:Parce Domine a écrit:
Pour un coup c'est assez, je reviendrai demain pour analyse et témoignages sur le "poète maudit"
Vous n'en dormirez pas de la nuit........ Quelles saletés
Je n'en dormirais pas si je laissais passé cela dans l'ombre. Mais lorsqu'un forum se disant catholique incite à une telle lecture, il est plus que temps que la lumière se fasse.
La justice, la vérité, la gloire de Dieu et le bien des âmes procure un sommeil de bébé
Et comme vous le dites
Nous devons quand même pas charrier à lire des lectures scandaleuses nous devons avoir de la misère à rester un bon catholique!
Exact. Il est plus que temps que les illusions tombent
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Parce Domine a écrit:
Je n'en dormirais pas si je laissais passé cela dans l'ombre. Mais lorsqu'un forum se disant catholique incite à une telle lecture, il est plus que temps que la lumière se fasse.
Et que la vérité se fasse sur ces ''poètes maudits'' ces ''tueurs d'âmes.''
La justice, la vérité, la gloire de Dieu et le bien des âmes procure un sommeil de bébé
UNE BONNE NUIT CHÈRE PARCE !!!
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Alors ma chère Parce, ce sommeil de bébé ?
Je reviens à Baudelaire .... Il est mort de la syphilis et je crois que dans la plupart des cas et notamment à son époque, les personnes atteintes de la syphilis finissaient atteintes de démence ( la syphilis agissant sur le système neurologique ). Il nous faudrait un médecin pour confirmer
Il serait intéressant de savoir si c'était le cas de Baudelaire.
Je reviens à Baudelaire .... Il est mort de la syphilis et je crois que dans la plupart des cas et notamment à son époque, les personnes atteintes de la syphilis finissaient atteintes de démence ( la syphilis agissant sur le système neurologique ). Il nous faudrait un médecin pour confirmer
Il serait intéressant de savoir si c'était le cas de Baudelaire.
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
J'ai trouvé ceci concernant la fin de sa vie:
1864 Baudelaire fuit en Belgique s'installe à Bruxelles où il donne une tournée de conférences. Très vite ce pays, qui d'abord lui a plus, lui devient insupportable. Il est atteint par la syphilis, et a de plus en plus recours à la drogue.
1866 Il fait une chute dans l'église Saint-Loup de Namur et perd connaissance. Il est hospitalisé à Bruxelles, victime à la fois d'hémiplégie et d'aphasie.
1867 Il revient à Paris et le 31 août, il meurt, à quarante-six ans dans la clinique du docteur Duval. Il est inhumé le 2 septembre au cimetière Montparnasse.
http://www.alalettre.com/baudelaire-bio.php
1864 Baudelaire fuit en Belgique s'installe à Bruxelles où il donne une tournée de conférences. Très vite ce pays, qui d'abord lui a plus, lui devient insupportable. Il est atteint par la syphilis, et a de plus en plus recours à la drogue.
1866 Il fait une chute dans l'église Saint-Loup de Namur et perd connaissance. Il est hospitalisé à Bruxelles, victime à la fois d'hémiplégie et d'aphasie.
1867 Il revient à Paris et le 31 août, il meurt, à quarante-six ans dans la clinique du docteur Duval. Il est inhumé le 2 septembre au cimetière Montparnasse.
http://www.alalettre.com/baudelaire-bio.php
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
En complément du post de Deo Gratias !
Charles Pierre Baudelaire, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 dans la même ville, est un poète français.
Baudelaire se vit reprocher son écriture et le choix de ses sujets. Il ne fut compris que par quelques-uns de ses pairs. Dans Le Figaro du 5 juillet 1857, Gustave Bourdin réagit lors de la parution des Fleurs du mal : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; —c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect... ». Aujourd'hui reconnu comme un écrivain majeur de l'histoire de la poésie française, Baudelaire est devenu un classique. Barbey d'Aurevilly voyait en lui « un Dante d'une époque déchue » 1.
Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l'idéal inaccessible (À une passante), la violence et la volupté (Une martyre), entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère »), entre les artistes à travers les âges (Les Phares). En parallèle de poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux pour l'époque (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté de l'horreur (Une charogne) .
Éléments biographiques
Autoportrait de Baudelaire
Baudelaire naît au n°13 de la rue Hautefeuille à Paris. Sa mère, Caroline Archenbaut-Defayis (Dufaÿs ou Dufays, par corruption) a 27 ans. Son père, Joseph-François Baudelaire, né en 1769 à La Neuville-au-Pont, en Champagne, est alors sexagénaire. En 1827, son père meurt lorsque Charles a six ans. Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières, et amateur de peinture, peintre lui-même, lui laisse un héritage dont il n'aura jamais le total usufruit. Il avait épousé, en première noces, le 7 Mai 1797, Jeanne Justine Rosalie Jasmin avec laquelle il eut un fils , Claude Alphonse Baudelaire, le demi-frère de Charles.
Un an plus tard, sa mère, Caroline Archimbaut-Dufays (1793-1871) se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. Le futur poète ne pardonnera jamais à sa mère ce remariage, et l'officier Aupick, devenu plus tard ambassadeur, incarne à ses yeux tout ce qui fait obstacle à ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve, et la vie sans contingences.[réf. nécessaire]
En 1831, le lieutenant-colonel Aupick ayant reçu une affectation à Lyon, Baudelaire est inscrit à la pension Delorme puis suit les cours de sixième au Collège royal de Lyon, en cinquième il devient interne. En janvier 1836, la famille revient à Paris où Aupick est promu colonel en avril. Baudelaire, alors âgé de 14 ans, est inscrit au Collège Louis-le-Grand comme pensionnaire, mais il doit redoubler sa troisième. En seconde, il obtient le deuxième prix de vers latins au concours général.
Renvoyé du lycée Louis-le-Grand en avril 1839 pour une vétille2 en 1839, Baudelaire mène une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa mère et son beau-père. Baudelaire est reçu in extremis au Baccalauréat qu'il passe au lycée Saint-Louis en fin d'année. Son beau-père jugeant la vie de son beau-fils « scandaleuse », décide de l'envoyer en voyage vers les Indes, qui prend fin aux Mascareignes (Maurice et Réunion) en 1841.
De retour à Paris, il s'éprend de Jeanne Duval, jeune mulâtresse, avec laquelle il connaîtra les charmes et les amertumes de la passion. Dandy endetté, il est placé sous tutelle judiciaire, et connaît, dès 1842, une vie misérable. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il défend en Delacroix le représentant du romantisme en peinture, mais aussi Balzac lorsque l'auteur de La Comédie humaine est sottement attaqué et caricaturé pour sa passion des chiffres3 ou pour sa perversité présumée4. En 1848, il participe aux barricades. Plus tard, il partage la haine de Gustave Flaubert et de Victor Hugo pour Napoléon III, mais sans s'engager outre mesure dans son œuvre (« L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre / Ne fera pas lever mon front de mon pupitre » - Paysage dans Tableaux parisiens du recueil Les Fleurs du mal)[réf. nécessaire]
Les Fleurs du mal paraissent en 1857 à 500 exemplaires. Le recueil sera poursuivi en 1857 pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation condamnera Baudelaire à une forte amende de 300 francs, qui fut réduite à 50 francs, suite à une intervention de l'impératrice Eugénie. L'éditeur, Auguste Poulet-Malassis, s'acquitta pour sa part d'une amende de 100 francs, et dut retrancher six poèmes dont le procureur général Ernest Pinard avait demandé l'interdiction (Les bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [le premier poème] ; Les métamorphoses du vampire). Malgré la relative clémence des jurés, relativement au réquisitoire qui visait 11 poèmes, ce jugement toucha profondément le poète, qui réalisa, contraint et forcé, une nouvelle édition en 1861, enrichie de 32 poèmes. En 1862, Baudelaire est candidat au fauteuil de Scribe à l'Académie. Il est parrainé par Sainte-Beuve et Vigny. Le 6 février 1862, il n'obtient aucune voix et se désiste. Par la suite il renoncera à se présenter au fauteuil de Lacordaire5. En 1866, l'auteur réussit à publier les six pièces condamnées, accompagnées de 16 nouvelles, à Bruxelles, c'est-à-dire hors de la juridiction française, sous le titre Les Épaves6.
Tombe de Baudelaire au cimetière du Montparnasse
Le poète part alors pour la Belgique, et se fixe à Bruxelles, où il prépare un pamphlet contre ce pays, qui figure, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise. Pressentant la mort inéluctable de ce royaume artificiel, il résume son épitaphe en un mot : Enfin !
Il y rencontre Félicien Rops, qui illustre les Fleurs du mal. En 1866, Baudelaire entreprend en Belgique une tournée de conférences où ses talents de critique éclairé sur l'art ne déplacent guère les foules. Lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur, Baudelaire a une perte de connaissance, à la suite de laquelle il subit des troubles cérébraux, en particulier d'aphasie. Il meurt à Paris de la syphilis le 31 août 1867, sans avoir pu réaliser le projet d'une édition définitive, comme il la souhaitait, des Fleurs du Mal, travail de toute une vie. Il est enterré au cimetière du Montparnasse (6e division), dans la même tombe que son beau-père, le général Aupick, et que sa mère.
Le Spleen de Paris (autrement appelé Petits poèmes en prose) sera édité à titre posthume en 1869, dans une nouvelle édition remaniée par Asselineau et Théodore de Banville. À sa mort, son héritage littéraire est mis aux enchères. Michel Lévy (éditeur) l'acquiert pour 1750 francs. La troisième édition des Fleurs du Mal que préparait Baudelaire, accompagnée des 11 pièces intercalaires, a disparu avec lui.
Une première demande en révision du jugement de 1857 fut introduite en 1929 par Louis Barthou ; cependant elle ne fut pas satisfaite, aucune procédure n'existant à l'époque pour ce cas. C'est par la loi du 25 septembre 19467 que fut créée une procédure de révision des condamnations pour outrage aux bonnes mœurs commis par la voie du livre, exerçable par le Garde des Sceaux à la demande de la Société des Gens de Lettres. Celle-ci décida, l'année même, de demander ladite révision pour Les Fleurs du Mal, qui fut enfin rendu, le 31 mai 1949, par la Chambre criminelle de la Cour de cassation8,9,10.
Wikipédia
Charles Pierre Baudelaire, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 dans la même ville, est un poète français.
Baudelaire se vit reprocher son écriture et le choix de ses sujets. Il ne fut compris que par quelques-uns de ses pairs. Dans Le Figaro du 5 juillet 1857, Gustave Bourdin réagit lors de la parution des Fleurs du mal : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; —c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect... ». Aujourd'hui reconnu comme un écrivain majeur de l'histoire de la poésie française, Baudelaire est devenu un classique. Barbey d'Aurevilly voyait en lui « un Dante d'une époque déchue » 1.
Au travers de son œuvre, Baudelaire a tenté de tisser et de démontrer les liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l'idéal inaccessible (À une passante), la violence et la volupté (Une martyre), entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère »), entre les artistes à travers les âges (Les Phares). En parallèle de poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux pour l'époque (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté de l'horreur (Une charogne) .
Éléments biographiques
Autoportrait de Baudelaire
Baudelaire naît au n°13 de la rue Hautefeuille à Paris. Sa mère, Caroline Archenbaut-Defayis (Dufaÿs ou Dufays, par corruption) a 27 ans. Son père, Joseph-François Baudelaire, né en 1769 à La Neuville-au-Pont, en Champagne, est alors sexagénaire. En 1827, son père meurt lorsque Charles a six ans. Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières, et amateur de peinture, peintre lui-même, lui laisse un héritage dont il n'aura jamais le total usufruit. Il avait épousé, en première noces, le 7 Mai 1797, Jeanne Justine Rosalie Jasmin avec laquelle il eut un fils , Claude Alphonse Baudelaire, le demi-frère de Charles.
Un an plus tard, sa mère, Caroline Archimbaut-Dufays (1793-1871) se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. Le futur poète ne pardonnera jamais à sa mère ce remariage, et l'officier Aupick, devenu plus tard ambassadeur, incarne à ses yeux tout ce qui fait obstacle à ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve, et la vie sans contingences.[réf. nécessaire]
En 1831, le lieutenant-colonel Aupick ayant reçu une affectation à Lyon, Baudelaire est inscrit à la pension Delorme puis suit les cours de sixième au Collège royal de Lyon, en cinquième il devient interne. En janvier 1836, la famille revient à Paris où Aupick est promu colonel en avril. Baudelaire, alors âgé de 14 ans, est inscrit au Collège Louis-le-Grand comme pensionnaire, mais il doit redoubler sa troisième. En seconde, il obtient le deuxième prix de vers latins au concours général.
Renvoyé du lycée Louis-le-Grand en avril 1839 pour une vétille2 en 1839, Baudelaire mène une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa mère et son beau-père. Baudelaire est reçu in extremis au Baccalauréat qu'il passe au lycée Saint-Louis en fin d'année. Son beau-père jugeant la vie de son beau-fils « scandaleuse », décide de l'envoyer en voyage vers les Indes, qui prend fin aux Mascareignes (Maurice et Réunion) en 1841.
De retour à Paris, il s'éprend de Jeanne Duval, jeune mulâtresse, avec laquelle il connaîtra les charmes et les amertumes de la passion. Dandy endetté, il est placé sous tutelle judiciaire, et connaît, dès 1842, une vie misérable. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il défend en Delacroix le représentant du romantisme en peinture, mais aussi Balzac lorsque l'auteur de La Comédie humaine est sottement attaqué et caricaturé pour sa passion des chiffres3 ou pour sa perversité présumée4. En 1848, il participe aux barricades. Plus tard, il partage la haine de Gustave Flaubert et de Victor Hugo pour Napoléon III, mais sans s'engager outre mesure dans son œuvre (« L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre / Ne fera pas lever mon front de mon pupitre » - Paysage dans Tableaux parisiens du recueil Les Fleurs du mal)[réf. nécessaire]
Les Fleurs du mal paraissent en 1857 à 500 exemplaires. Le recueil sera poursuivi en 1857 pour « offense à la morale religieuse » et « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Seul ce dernier chef d'inculpation condamnera Baudelaire à une forte amende de 300 francs, qui fut réduite à 50 francs, suite à une intervention de l'impératrice Eugénie. L'éditeur, Auguste Poulet-Malassis, s'acquitta pour sa part d'une amende de 100 francs, et dut retrancher six poèmes dont le procureur général Ernest Pinard avait demandé l'interdiction (Les bijoux ; Le Léthé ; À celle qui est trop gaie ; Lesbos ; Femmes damnées [le premier poème] ; Les métamorphoses du vampire). Malgré la relative clémence des jurés, relativement au réquisitoire qui visait 11 poèmes, ce jugement toucha profondément le poète, qui réalisa, contraint et forcé, une nouvelle édition en 1861, enrichie de 32 poèmes. En 1862, Baudelaire est candidat au fauteuil de Scribe à l'Académie. Il est parrainé par Sainte-Beuve et Vigny. Le 6 février 1862, il n'obtient aucune voix et se désiste. Par la suite il renoncera à se présenter au fauteuil de Lacordaire5. En 1866, l'auteur réussit à publier les six pièces condamnées, accompagnées de 16 nouvelles, à Bruxelles, c'est-à-dire hors de la juridiction française, sous le titre Les Épaves6.
Tombe de Baudelaire au cimetière du Montparnasse
Le poète part alors pour la Belgique, et se fixe à Bruxelles, où il prépare un pamphlet contre ce pays, qui figure, à ses yeux, une caricature de la France bourgeoise. Pressentant la mort inéluctable de ce royaume artificiel, il résume son épitaphe en un mot : Enfin !
Il y rencontre Félicien Rops, qui illustre les Fleurs du mal. En 1866, Baudelaire entreprend en Belgique une tournée de conférences où ses talents de critique éclairé sur l'art ne déplacent guère les foules. Lors d'une visite à l'église Saint-Loup de Namur, Baudelaire a une perte de connaissance, à la suite de laquelle il subit des troubles cérébraux, en particulier d'aphasie. Il meurt à Paris de la syphilis le 31 août 1867, sans avoir pu réaliser le projet d'une édition définitive, comme il la souhaitait, des Fleurs du Mal, travail de toute une vie. Il est enterré au cimetière du Montparnasse (6e division), dans la même tombe que son beau-père, le général Aupick, et que sa mère.
Le Spleen de Paris (autrement appelé Petits poèmes en prose) sera édité à titre posthume en 1869, dans une nouvelle édition remaniée par Asselineau et Théodore de Banville. À sa mort, son héritage littéraire est mis aux enchères. Michel Lévy (éditeur) l'acquiert pour 1750 francs. La troisième édition des Fleurs du Mal que préparait Baudelaire, accompagnée des 11 pièces intercalaires, a disparu avec lui.
Une première demande en révision du jugement de 1857 fut introduite en 1929 par Louis Barthou ; cependant elle ne fut pas satisfaite, aucune procédure n'existant à l'époque pour ce cas. C'est par la loi du 25 septembre 19467 que fut créée une procédure de révision des condamnations pour outrage aux bonnes mœurs commis par la voie du livre, exerçable par le Garde des Sceaux à la demande de la Société des Gens de Lettres. Celle-ci décida, l'année même, de demander ladite révision pour Les Fleurs du Mal, qui fut enfin rendu, le 31 mai 1949, par la Chambre criminelle de la Cour de cassation8,9,10.
Wikipédia
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Merci Deo Gratias et Marie-Madeleine pour les infos sur Baudelaire
Plutôt que l'Église qui pourrait paraître trop rigoriste ... nous pourrions nous poser la question : qu'en pensait la société de l'époque ?
La société jugea cet ouvrage inacceptable elle fut même condamnée..
Et ce n'est pas une société vertueuse qui le fit. Mais bien une société imbibée des idéologies des libres penseurs du temps. Un société décadente .
Mais me direz-vous le jugement fut cassé en 1949. Certes en des temps où la déchéance relevant la tête se montrait le bout du nez et allait surgir bientôt tel un monstre d'impiété.
Baudelaire dans une bibliothèque catholique est un non sens.
Place-t-on le diable à côté de Dieu.?
Les fleurs du mal tout près des Saints Évangiles?
Qui d'entre nous se disant catholique, se complairait en une telle lecture?
Qui d'entre nous se disant catholique, aimerait que ses enfants se souillent l'imagination en lisant Baudelaire?
Comment GDF, peut-il tolérer la recommandation d'un tel bouquin et personne ne s'insurge contre cela, alors que tout le monde râle pour la photographie inoffensive d'une dinde.
Plutôt que l'Église qui pourrait paraître trop rigoriste ... nous pourrions nous poser la question : qu'en pensait la société de l'époque ?
La société jugea cet ouvrage inacceptable elle fut même condamnée..
Et ce n'est pas une société vertueuse qui le fit. Mais bien une société imbibée des idéologies des libres penseurs du temps. Un société décadente .
Attendu que Charles Baudelaire, Poulet-Malassis et de Broise ont été traduits devant le Tribunal correctionnel de la Seine, comme prévenus d’avoir commis les délits d’offense à la morale publique et aux bonnes mœurs, et d’offense à la morale religieuse, prévus et punis par les art. 1er et 8 de la loi du 17 mai 1819, Baudelaire, en publiant, Poulet-Malassis et de Broise, en publiant, vendant et mettant en vente l’ouvrage intitulé Les Fleurs du Mal ; que par jugement du 20 août 1857, le Tribunal a dit non établie la prévention d’offense à la morale religieuse et a renvoyé les prévenus des fins de la poursuite de ce chef, mais les a déclarés coupables d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs, les a condamnés : Baudelaire à 300 fr. d’amende, Poulet-Malassis et de Broise à 100 fr. de la même peine, et a ordonné la suppression des pièces portant les numéros 20, 30, 39, 80; 81, 87 du recueil ; que, pour justifier cette condamnation, le jugement énonce que l’erreur du poète dans le but qu’il voulait atteindre et dans la route qu’il a suivie, quelqu’effort de style qu’il ait pu faire, quel que soit le blâme qui précède ou suit ses peintures, ne saurait détruire l’effet funeste des tableaux qu’il présente aux lecteurs et qui, dans les pièces incriminées, conduisent nécessairement à l’excitation des sens par un réalisme grossier offensant pour la pudeur.
http://ledroitcriminel.free.fr/le_phenomene_criminel/crimes_et_proces_celebres/baudelaire.htm
Mais me direz-vous le jugement fut cassé en 1949. Certes en des temps où la déchéance relevant la tête se montrait le bout du nez et allait surgir bientôt tel un monstre d'impiété.
Baudelaire dans une bibliothèque catholique est un non sens.
Place-t-on le diable à côté de Dieu.?
Les fleurs du mal tout près des Saints Évangiles?
Qui d'entre nous se disant catholique, se complairait en une telle lecture?
Qui d'entre nous se disant catholique, aimerait que ses enfants se souillent l'imagination en lisant Baudelaire?
Comment GDF, peut-il tolérer la recommandation d'un tel bouquin et personne ne s'insurge contre cela, alors que tout le monde râle pour la photographie inoffensive d'une dinde.
http://gestadei.bb-fr.com/divers-culture-sports-loisirs-f5/baudelaire-t1946.htm
Relu ce week-end les Fleurs du Mal de Baudelaire.
Je ne résiste pas à vous faire partager ce petit bijou de profondeur théologique qui mérite qu'on lui fasse justice. Pour mémoire "le poète maudit" aurait fait retour à Dieu très chrétiennement un articulo mortis dans les bras de Louis Veuillot.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
.
Excellentes info. cher Parce, Marie-Madeleine, Paradiso et Deo Gratias sur le "lycanthrope" Beaudelaire... Et dire qu'au Collège Roussin, il y a 44 ans...quarante-quatre ans ! on l'enseignait sous prétexte de rimes riches dans sa "poésie". Avec une "richesse" semblable, notre âme meurt sur un temps "riche"..!!!
Excellentes info. cher Parce, Marie-Madeleine, Paradiso et Deo Gratias sur le "lycanthrope" Beaudelaire... Et dire qu'au Collège Roussin, il y a 44 ans...quarante-quatre ans ! on l'enseignait sous prétexte de rimes riches dans sa "poésie". Avec une "richesse" semblable, notre âme meurt sur un temps "riche"..!!!
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
Deo Gratias a écrit:Il nous faudrait un médecin pour confirmer
Confirmation de l'équipe médicale
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
j'ai repris ce dossier, en y ajoutant un livre de l'abbé lémann, et l'ai mis ici:
http://www.gloria.tv/?media=27512
http://www.gloria.tv/?media=27512
JCMD67- Nombre de messages : 3567
Date d'inscription : 19/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
Parce Domine a écrit: Comment GDF, peut-il tolérer la recommandation d'un tel bouquin (i.e. les fleurs du mal) et personne ne s'insurge contre cela, alors que tout le monde râle pour la photographie inoffensive d'une dinde.
Vous avez des réparties pleines de GBS* qui clouent le bec... !!
(*GBS= non, non ce n'est pas le nom d'un autre forum... !! )
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
Parce Domine a écrit:
(...)
Qui d'entre nous se disant catholique, se complairait en une telle lecture?
Qui d'entre nous se disant catholique, aimerait que ses enfants se souillent l'imagination en lisant Baudelaire?
Comment GDF, peut-il tolérer la recommandation d'un tel bouquin et personne ne s'insurge contre cela, alors que tout le monde râle pour la photographie inoffensive d'une dinde.http://gestadei.bb-fr.com/divers-culture-sports-loisirs-f5/baudelaire-t1946.htm
Relu ce week-end les Fleurs du Mal de Baudelaire.
Je ne résiste pas à vous faire partager ce petit bijou de profondeur théologique qui mérite qu'on lui fasse justice. Pour mémoire "le poète maudit" aurait fait retour à Dieu très chrétiennement un articulo mortis dans les bras de Louis Veuillot.
YES !!!
_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
CONFITEOR a écrit:Parce Domine a écrit: Comment GDF, peut-il tolérer la recommandation d'un tel bouquin (i.e. les fleurs du mal) et personne ne s'insurge contre cela, alors que tout le monde râle pour la photographie inoffensive d'une dinde.
Vous avez des réparties pleines de GBS* qui clouent le bec... !!
(*GBS= non, non ce n'est pas le nom d'un autre forum... !! )
GBS= Grand Bon Sens? En tous cas ça sied bien à notre chère amie Parce Domine!!!
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Les dangers de la lecture
Philothée a écrit:CONFITEOR a écrit:Parce Domine a écrit: Comment GDF, peut-il tolérer la recommandation d'un tel bouquin (i.e. les fleurs du mal) et personne ne s'insurge contre cela, alors que tout le monde râle pour la photographie inoffensive d'une dinde.
Vous avez des réparties pleines de GBS* qui clouent le bec... !!
(*GBS= non, non ce n'est pas le nom d'un autre forum... !! )
GBS= Grand Bon Sens? En tous cas ça sied bien à notre chère amie Parce Domine!!!
Ici on dit: Gros Bon Sens, dans le sens de: Plein de bon sens... ce qui équivaut à votre expression...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
Votre message a été transféré sur "Ici on parle de doctrine" dans le fil : Et pourquoi pas.
Ce dossier est réservé au sujet Les dangers de la lecture et plus spécialement au "poète maudit" et au forum GDF qui en recommande la lecture.
Merci de votre compréhension
Ce dossier est réservé au sujet Les dangers de la lecture et plus spécialement au "poète maudit" et au forum GDF qui en recommande la lecture.
Merci de votre compréhension
Re: Les dangers de la lecture
Trompé par une fréquentation incessante de sa pensée avec les scènes de honte et de débauche, l'auteur des Fleurs du mal avait le sentiment faux du vice. Cette atmosphère corrompue tenait son esprit dans un état permanent d'exaltation. De là le désordre de quelques-unes de ses inspirations, d'Abel et Cain, par exemple, où le crime est glorifié, où le poète, oubliant qu'il est athée, pousse un cri de révolte et de blasphème contre Dieu.
HISTOIRE
DE LA
LITTÉRATURE FRANÇAISE
DEPUIS LE XVIe SIÈCLE JUSQU'A NOS JOURS
Par
FRÉDÉRIC GODEFROY
Ouvrage couronné par l'Académie française
XIXe SIECLE
POÈTES TOME II
Gaume et Cie, Éditeurs
1879
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
Rosalmonte a écrit:Baudelaire était un poète très chrétien. "Les fleurs du mal" est un état des lieux du péché. Sous le terme de "spleen", qui est une licence poétique, désigne tout particulièrement le péché originel qui frappe l'homme et le fait déchoir. Le seul moyen pour lui, c'est de se retourner vers l'Idéal.
Baudelaire utilise la figure de style appelée "prosopopée". Il fait parler le révolté, le déchu, le damné, mais pour mieux faire voir la révolte, la déchéance, la damnation. Il ne les fait pas siennes!!! Il n'y a qu'à lire "mon coeur mis à nu" et "fusées" pour le comprendre.
Sa condamnation par un tribunal bien maçon était basée sur l'atteinte aux bonnes moeurs, et pas à la religion, car ses juges ont bien compris qu'il était chrétien. ils ont tiqué sur les poèmes lesbiens. (prosopopée toujours.)
De plus, je pense, à l'instar de Nadar, son ami, que Baudelaire était vierge. Un faisceau d'indices concordants peut le prouver.
De plus, il est mort en chrétien, chez les bonnes soeurs.
Enfin, c'est le plus grand poète laïc de tous les temps, et de toutes les littératures. Dans ma bibliothèque, un recueil des "fleurs du mal" est assis tout à côté des ouvrages de théologie.
Maintenant, allez-y, sur vos fora, et copiez ce fil pour bien vous gausser de moi. Franche rigolade pour ce week-end assurée! Je vous vois déjà venir...
"et blablabla, hérétique, et blablabli, hérétoc, et blablablu, libéral, et blablablo, n'aime pas l'Eglise, et merci mon Dieu de nous avoir maintenu dans votre Vérité, pas comme ces damnés du LFC ou de Gesta Dei :chaussis :chaussis :chaussis :Lutefisk :Lutefisk "
http://www.phpbbserver.com/lelibreforumcat/viewtopic.php?p=34103&mforum=lelibreforumcat#34103
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les dangers de la lecture
La vie chrétienne avant l'art.
« L'encre des écrivains est aujourd'hui plus précieuse que le sang des martyrs », a dit Ernest Psichari. C'est le signe de notre profonde décadence. L'esprit du Christ est fait de force, de courage jusqu'à l'immolation joyeuse pour rendre témoignage à la vérité et pour le salut du prochain. Les apôtres, les saints, les vrais chrétiens de tous les temps, ont été animés de cet esprit.
Quand un peuple ou une classe de gens en viennent à être plus sensibles à l'encre qu'au sang des martyrs, à la beauté d'une phrase qu'à sa valeur morale, c'est que le sel a perdu sa saveur, c'est que le sang a perdu sa couleur, c'est qu'on s'est honteusement efféminé, puisqu'on en est venu à préférer les chatouillements voluptueux d'un art décadent à la grande joie mâle de coopérer avec les martyrs, par la sueur et le sang à l'édification du royaume du Christ.
Eugène Lefebvre, C.Ss.R.
LA MORALE
AMIE de L'ART
Imprimi potest: Léon Laplante, c. ss. R., sup. prov.
Sainte-Anne-de-Beaupré, le 26 juillet 1947.
Nihil obstat: Cyrille Larecque, censeur.
Québec, le 14 octobre 1947.
Imprimatur: Geo.-E. Grandbois, v.g.
Québec, le 14 octobre 1947.
pages 259-60.
« L'encre des écrivains est aujourd'hui plus précieuse que le sang des martyrs », a dit Ernest Psichari. C'est le signe de notre profonde décadence. L'esprit du Christ est fait de force, de courage jusqu'à l'immolation joyeuse pour rendre témoignage à la vérité et pour le salut du prochain. Les apôtres, les saints, les vrais chrétiens de tous les temps, ont été animés de cet esprit.
Quand un peuple ou une classe de gens en viennent à être plus sensibles à l'encre qu'au sang des martyrs, à la beauté d'une phrase qu'à sa valeur morale, c'est que le sel a perdu sa saveur, c'est que le sang a perdu sa couleur, c'est qu'on s'est honteusement efféminé, puisqu'on en est venu à préférer les chatouillements voluptueux d'un art décadent à la grande joie mâle de coopérer avec les martyrs, par la sueur et le sang à l'édification du royaume du Christ.
Eugène Lefebvre, C.Ss.R.
LA MORALE
AMIE de L'ART
Imprimi potest: Léon Laplante, c. ss. R., sup. prov.
Sainte-Anne-de-Beaupré, le 26 juillet 1947.
Nihil obstat: Cyrille Larecque, censeur.
Québec, le 14 octobre 1947.
Imprimatur: Geo.-E. Grandbois, v.g.
Québec, le 14 octobre 1947.
pages 259-60.
Dernière édition par Léon le Sam 06 Juin 2009, 11:46 am, édité 1 fois
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
Où sont les références de Rosalmonte !?
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les dangers de la lecture
Ça, je l'ignore. Comme dans toujours des affirmations gratuites ...
Magnifique votre texte sur "la vie chrétienne avant l'art" il résume bien le sujet de ce dossier.
Merci
Magnifique votre texte sur "la vie chrétienne avant l'art" il résume bien le sujet de ce dossier.
Merci
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
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