Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
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Re: Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
MORT DE Mme- D'YOUVILLE. — REGRETS DE SES FILLES. — SES FUNÉRAILLES. — FAIT MERVEILLEUX ARRIVÉ A SA MORT...
(suite)
Malgré tous les soins, malgré toutes les prières, Mme d'Youville fut atteinte d'une seconde attaque, le 13 décembre, et cette fois la crise devait être fatale.
La sœur chargée de soigner la malade venait de lui apporter son dîner; Mme d'Youville, qui s'oubliait toujours pour les autres, insista pour l'envoyer rejoindre ses compagnes. Ne voulant pas désobéir à la supérieure, la sœur la quitta, quoique à regret; mais à peine était-elle rendue au réfectoire que, ne pouvant plus maîtriser son inquiétude, elle revint auprès de Mme d'Youville, qu'elle trouva assise dans son fauteuil, sans parole, sans mouvement et les traits profondément altérés. Elle se hâta de prévenir la communauté; ses filles, que l'angoisse étreignait au cœur, accoururent auprès d'elle. On appela le médecin; la sœur Martel franchit de nouveau la grille de son cloître, et l'habile Hospitalière réussit à tirer Mme d'Youville de sa léthargie; elle recouvra peu à peu la parole et s'empressa de profiter de ce mieux pour faire des actes constants de résignation et pour disposer ses filles à faire comme elle. Elle reçut de nouveau les sacrements de l'Eglise avec une grande piété et, s'adressant à ses sœurs réunies autour de son lit, elle leur laissa, dans un dernier adieu, ce testament spirituel resté à jamais gravé dans leurs cœurs:
"Mes chères sœurs, restez constamment fidèles à l'état que vous avez embrassé; marchez toujours dans les voies de la régularité, de l'obéissance et de la mortification; mais surtout faites en sorte que l'union la plus parfaite règne parmi vous."
Ces paroles, résumé de tous les avis spirituels donnés par Mme d'Youville à ses filles, furent accueillies par des sanglots.
Le 14 décembre, la malade fit son testament…
pp. 147-148
A suivre…
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Re: Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
MORT DE Mme- D'YOUVILLE. — REGRETS DE SES FILLES. — SES FUNÉRAILLES. — FAIT MERVEILLEUX ARRIVÉ A SA MORT. …
(suite)
Le 14 décembre, la malade fit son testament, dans lequel elle demanda à sa communauté et aux pauvres de sa maison de prier pour le repos de son âme, et se recommanda à Dieu le Père, le suppliant, par les mérites infinis de Notre-Seigneur, de lui pardonner ses péchés et de l'admettre au ciel. Elle s'adressa à la Très-Sainte-Vierge et aux saints pour obtenir cette grâce.
Elle légua tous ses biens aux pauvres, et cependant elle restait mère, tout en étant religieuse, et n'oublia pas ses deux fils. Elle demanda à ses filles de les garder jusqu'à leur mort, si toutefois ils voulaient venir mourir à l'Hôpital. (1)
Les sœurs, voyant la gravité de l'état de leur mère, demandaient à tous ceux qui venaient à l'hospice de vouloir bien s'unir à elles pour obtenir du ciel, par leurs prières, la guérison de celle qu'elles vénéraient si profondément.
Onze jours s'étaient écoulés depuis la dernière attaque qui avait frappé Mme d'Youville. Elle s'était confessée et elle devait recevoir la sainte communion le lendemain matin. Une de ses nièces, Mme Bénac, qui était très assidue auprès d'elle, entrant dans sa chambre, lui annonça qu'elle passerait cette nuit avec elle. "Oh! cette nuit, je n'y serai plus," dit Mme d'Youville avec assurance. Ces paroles étonnèrent d'autant plus les personnes présentes qu'elle semblait mieux en ce moment et que ses sœurs avaient recommencé à espérer sa guérison.
Malheureusement les paroles de Mme d'Youville ne devaient pas tarder à se vérifier et, comme elle l'avait annoncé, elle ne devait pas passer la nuit. "Vers huit heures du soir, le 23 décembre, elle fut frappée d'apoplexie foudroyante et expira en quelques instants. Ses sœurs, réunies pour la prière du soir, accoururent éplorées à l'annonce de cette terrible nouvelle, et " ce n'est plus," dit M. Faillon, "dans la maison qu'un cri universel, ce ne sont plus que gémissements, que pleurs, que sanglots."
" Non, je ne pourrai jamais exprimer," écrivait la Mère Despins…
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(1) Cette demande fut plus tard exaucée pour l'un d'eux. M. François d'Youville se retira chez les Sœurs Grises et reçut d'elles les soins les plus attentifs. Il mourut en 1778, après de longues et vives souffrances, âgé de cinquante-trois ans, et fut inhumé dans l'église de l'Hôpital, auprès de sa mère.
pp. 149-150
A suivre…
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Louis- Admin
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Re: Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
MORT DE Mme- D'YOUVILLE. — REGRETS DE SES FILLES. — SES FUNÉRAILLES. — FAIT MERVEILLEUX ARRIVÉ A SA MORT...
(suite)
" Non, je ne pourrai jamais exprimer," écrivait la Mère Despins, "quelle fut dans ce moment fatal notre étrange surprise de nous voir arracher par la mort celle que nous chérissions le plus en ce monde. On n'entendait de tous côtés que les cris et les lamentations d'une troupe d'enfants qui perdaient leur mère, et une si tendre et si charitable mère ne peut être assez regrettée. Qu'elle est grande, cette perte! Jamais il n'y aura plus de Madame d'Youville pour nous... Ah! je ne puis exprimer l'affliction, les cris et les lamentations de notre pauvre maison... Tous se disaient les uns aux autres, le cœur pénétré de la plus vive douleur: Nous n'avons donc plus de mère?... c'en est donc fait, notre mère est morte. Si nous la pleurons et la regrettons, c'est pour nous, car je crois qu'elle est au ciel, où elle est allée recevoir le fruit de ses travaux."
Aussitôt que Mme d'Youville eut rendu le dernier soupir, ses traits, altérés par la souffrance et la maladie, reprirent un air de vie; son teint même s'anima, et chacun s'empressait de venir contempler et admirer l'expression de paix et de bonheur empreinte sur cette figure vénérée.
La famille avait fait bien souvent des instances auprès d'elle pour qu'elle consentît à faire peindre son portrait; mais elle avait toujours refusé en disant: "Si on veut absolument avoir mon portrait, on ne l'aura jamais qu'après ma mort." On décida donc d'essayer de reproduire les traits de la fondatrice, afin de les conserver pour sa communauté et pour les siens, et un de ses neveux se rendit dans ce but auprès de sa couche funèbre avec un peintre. Mais, à la grande surprise des personnes présentes, le visage de Mme d'Youville changea tout à coup et, malgré la célérité de l'artiste, il ne put réussir qu'à saisir une ressemblance imparfaite de la défunte.
Heureusement que le cœur n'oublie pas: aidé par les filles et les compagnes de la fondatrice, qui gardaient à jamais gravé dans leur mémoire le souvenir de leur mère bien-aimée, le peintre a pu laisser à la postérité un portrait suffisamment vrai pour satisfaire la famille de Mme d'Youville et ses compagnes.
Ce portrait, conservé avec amour et vénération dans la communauté, fait le bonheur de sa famille religieuse, et chaque génération de Sœurs Grises, passant devant cette image calme et souriante de leur fondatrice, est heureuse de contempler à son tour les traits de celle qui les a enfantées à la vie religieuse et dont le souvenir et les saints exemples les aident et les soutiennent dans l'âpre chemin qu'elles ont à parcourir.
Au moment où Mme d'Youville rendait le dernier soupir, il se produisit un fait extraordinaire…
pp. 150-151-152.
A suivre…
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17614
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Re: Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
MORT DE Mme D'YOUVILLE. — REGRETS DE SES FILLES. — SES FUNÉRAILLES. — FAIT MERVEILLEUX ARRIVÉ A SA MORT...
(suite)
Au moment où Mme d'Youville rendait le dernier soupir, il se produisit un fait extraordinaire, qui a toujours été regardé comme vraiment miraculeux par ceux qui en ont été les témoins.
Une lumière brillante, ayant la forme d'une croix, parut et resta suspendue pendant quelque temps au-dessus de l'Hôpital Général. Cette croix fut aperçue par plusieurs personnes, et quelques-unes, qui se trouvaient dans la rue Saint-Laurent, purent voir ce phénomène et l'attester ensuite.
M. Jean Delisle, savant très estimé pour ses vastes connaissances dans les sciences naturelles et surtout dans la physique, et que ses contemporains désignent comme " homme de lettres distingué, joignant à toutes les vertus sociales des connaissances profondes et étendues", fut l'instrument choisi par la Providence pour attester ce fait.
Et nul ne pouvait rendre de cette étrange apparition un témoignage plus autorisé, puisque sa science, éloignant tout soupçon de crédulité, donnait la garantie d'une appréciation calme, raisonnée et sincère.
Etonné à la vue de cette lumière, M. Delisle n'osa en croire ses yeux; il appela un de ses amis, et tous deux purent se convaincre qu'une croix lumineuse brillait au-dessus de l'Hôpital Général. Ignorant la mort de la fondatrice, le savant s'écria : " Ah ! quelle croix vont donc avoir les pauvres Sœurs Grises? Que va-t-il donc leur arriver?"
Les sœurs qui ont survécu à la mort de la Vénérable Mère d'Youville se rappelaient la visite faite chez elles par M. Delisle, le lendemain de la mort de leur mère, pendant laquelle il leur avait raconté ce qu'il avait vu et combien il avait été persuadé que cette croix était un fait miraculeux et tout à fait en dehors des explications scientifiques.
Dieu a maintes fois glorifié ses amis et ses saints par des faveurs extraordinaires du même genre…
pp. 152-153
A suivre…
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Louis- Admin
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Re: Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
MORT DE Mme D'YOUVILLE. — REGRETS DE SES FILLES. — SES FUNÉRAILLES. — FAIT MERVEILLEUX ARRIVÉ A SA MORT….
(suite)
Dieu a maintes fois glorifié ses amis et ses saints par des faveurs extraordinaires du même genre. Souverain maître de la vie, de la mort et de toute la création, ne peut-il, quand bon lui semble, suspendre les lois qu'il a établies et manifester le mérite de ses serviteurs par des circonstances surnaturelles, des faits exceptionnels?
Saint Vincent de Paul ne vit-il pas, à la mort de sainte Jeanne de Chantal, un globe de feu monter au ciel et aller se fondre dans un globe plus gros et plus lumineux?
Une religieuse carmélite, sœur Catherine-Baptiste, vit, à la mort de sainte Thérèse, une étoile très brillante et d'une grandeur exceptionnelle apparaître au firmament.
Combien d'autres faits extraordinaires ne pourrions-nous pas citer, pour appuyer notre croyance dans l'apparition de la croix aperçue à Ville-Marie le soir de la mort de Mme d'Youville et qui semble un témoignage visible de la prédestination de la servante de Dieu?
Au point de vue de la foi, l'explication se présente d'elle-même; à l'heure où il rappelle à Lui cette sainte femme qui pendant toute sa vie a mis son espérance dans cette croix qui sauva le monde, répétant sans cesse dans ses épreuves et ses tribulations: " 0 crux, ave, spes unica !" c'est aussi par le signe rédempteur que Dieu voulut faire connaître la grandeur de cette humble vie et la force qui avait caractérisé cette grande amante de la croix.
La croix! Mme d'Youville l'a embrassée avec joie et amour, et la croix l'a suivie depuis son berceau jusqu'à la tombe, compagne inséparable de sa vie et de ses œuvres. Est-il étonnant qu'à son dernier soupir cette croix se soit levée sur son Institut pour rappeler à Ville-Marie, où s'étaient exercés son zèle et ses vertus, la glorieuse destinée réservée par Dieu à ceux qui l'aiment et le servent en esprit et en vérité?
Mme d'Youville était morte le 23 décembre: ses restes mortels avaient été exposés dans la salle de la communauté, où ses filles n'avaient cessé de venir pleurer et prier. Le 25 décembre, jour de Noël, elle fut portée dans l'église, et inhumée le 26, jour de la fête de saint Etienne.
"Sa haute réputation de mérites et de vertus," dit M. Sattin, "avait attiré un nombreux concours à ses funérailles. Les personnes les mieux placées de la ville assistèrent à ses obsèques, ainsi que plusieurs prêtres des environs."
Le service fut chanté par M. Montgolfier, supérieur du Séminaire, et le cercueil fut descendu par les pauvres dans un des caveaux de l'église de l'Hôpital Général....
pp. 153-154
à suivre : Table des matières.
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Louis- Admin
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Re: Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
CHAPITRE PREMIER.
LA FAMILLE DE Mme D'YOUVILLE. — SA NAISSANCE. — SON BAPTÊME. — LA MORT DE SON PÈRE.
CHAPITRE II.
DÉPART DE Mlle DUFROST POUR LE PENSIONNAT DES URSULINES. — SON SÉJOUR AU COUVENT. — SA PREMIÈRE COMMUNION.
CHAPITRE III.
RETOUR DE Mlle DE LA JEMMERAIS AU MANOIR PATERNEL. — ÉPREUVE CAUSÉE PAR LE SECOND MARIAGE DE SA MÈRE. — SES FIANÇAILLES AVEC M. D'YOUVILLE.
CHAPITRE V.
MARIAGE DE Mlle DUFROST — ELLE QUITTE VARENNES. — SON SÉJOUR CHEZ SA BELLE-MÈRE. — ELLE DEVIENT VEUVE.
CHAPITRE VI.
Mme D'YOUVILLE SE DÉVOUE DE PLUS EN PLUS AUX BONNES ŒUVRES. — ELLE VISITE LES PAUVRES ET LES PRISONNIERS. — ELLE S'ASSOCIE TROIS COMPAGNES ET JETTE LES FONDEMENTS DE SON INSTITUT.
CHAPITRE VII.
Mme D'YOUVILLE REMPLACE LES FRERES HOSPITALIERS.— ELLE RELEVE L'HOPITAL GENERAL PRET A DISPARAITRE. — DES LETTRES-PATENTES DU ROI LA CONFIRMENT DANS LA DIRECTION DE CETTE MAISON. — ELLE LA REORGANISE. — ELLE Y ABRITE TOUTES LES MISERES.
CHAPITRE VIII.
Mme D'YOUVILLE REÇOIT LES RÈGLES POUR LE GOUVERNEMENT DE SA COMMUNAUTÉ — ELLE L'ASSEOIT SUR DES BASES SOLIDES. — SON APPROBATION ET SON DÉVELOPPEMENT.
CHAPITRE IX.
Mme D'YOUVILLE REÇOIT LES PRISONNIERS DE GUERRE. — ELLE FAIT FAIRE UN GRAND MUR POUR ENTOURER SA PROPRIÉTÉ. — ELLE ATTIRE CHEZ ELLE UN PLUS GRAND NOMBRE DE DAMES PENSIONNAIRES ET, PAR TOUTES SORTES DE TRAVAUX, ASSURE LA VIE ET LE BIEN-ÊTRE À SES PAUVRES.
CHAPITRE X.
Mme D'YOUVILLE EXERCE SA CHARITE EN DEHORS DE SON HÔPITAL.— ELLE VISITE LES PAUVRES A DOMICILE.— ELLE ADOPTE LES ENFANTS TROUVÉS.
CHAPITRE XI.
CESSION DU CANADA A L'ANGLETERRE. — Mme D'YOUVILLE COMPLÈTE LES RESSOURCES DE SA MAISON EN ACHETANT LA SEIGNEURIE DE CHÂTEAUGUAY. — GRAND INCENDIE DE L’HÔPITAL GÉNÉRAL. — ELLE LE REBÂTIT. — ELLE FAIT DES TRAVAUX CONSIDÉRABLES A CHÂTEAUGUAY.
CHAPITRE XII.
MORT DE Mme- D'YOUVILLE. — REGRETS DE SES FILLES. — SES FUNÉRAILLES. — FAIT MERVEILLEUX ARRIVÉ A SA MORT…
FIN.
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Louis- Admin
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Re: Vie de la Vénérable Mère d'Youville (COMPLET)
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Merci Louis pour cet excellent dossier sur la Vénérable
Mère Marie-Marguerite-de-la-Jemmerais d'Youville.
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Merci Louis pour cet excellent dossier sur la Vénérable
Mère Marie-Marguerite-de-la-Jemmerais d'Youville.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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