Aperçus de philosophie thomiste. (COMPLET)
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Re: Aperçus de philosophie thomiste. (COMPLET)
PROPÉDEUTIQUEIX.RÔLE DU MAGISTÈREDANS L’ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUEDES CHOSES DE LA FOI
(suite)
Allons plus loin. C'est la négation même de l'acte de foi, que l'on prétendrait mieux sauvegarder ainsi en ce qu'il a de proprement surnaturel. Nous avons déjà eu l'occasion de le faire remarquer. L'acte de foi est essentiellement un acte d'intelligence; par conséquent, un acte de cette faculté même que nous appelons la raison : car intelligence et raison, du point de vue de la faculté de connaître, c'est tout un. Et, sans doute, dans l'acte de foi, la raison ne voit pas, à la différence de son acte de science. Mais elle connaît. Elle fait acte de connaître.
Et si cet acte de connaître n'est pas la vision, ce n'est point par défaut de lumière du côté de l'objet que la raison atteint par son acte; c'est, au contraire, à cause du trop de lumière du côté de cet objet et parce qu'elle n'est pas encore totalement proportionnée à sa nature ou à sa clarté : tel, par exemple, le regard de hibou par rapport au soleil.
Toutefois, si elle n'est pas encore totalement proportionnée à sa nature et à sa clarté, elle commence à l'être : la vertu surnaturelle de la foi qui s'ajoute à la faculté de la raison est ce commencement de proportion entre la raison et l'objet qui lui est communiqué, qu'elle atteint, auquel elle s'unit, qu'elle fait sien par son acte de foi. Un jour viendra même — et c'est tout le secret du plan divin dans sa radieuse harmonie, — où ce commencement de proportion, encore essentiellement imparfait, qui ne permet pas encore la vision, fera place à une proportion parfaite entre notre raison ou notre intelligence et l'objet qui lui est ainsi proposé : et, à ce moment, notre état de vie présente, qui est un état de transition, de préparation, de voie conduisant à un terme qui doit tout couronner, aura fait place à l'état nouveau et définitif, qui sera celui de ce terme et de couronnement : la foi aura fait place à la vision; la vie d'exil à la Patrie, à la vie éternelle.
Aussi bien saint Thomas définit la vertu de foi : un état qui est déjà en nous le commencement de la vie éternelle. C'est la prise de possession par l'intelligence elle-même ou par la raison de ce qui doit un jour et pour l'éternité inonder de lumière, dans la vision la plus éblouissante, cette intelligence et cette raison.
Comment, dès lors…
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Re: Aperçus de philosophie thomiste. (COMPLET)
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Comment, dès lors, voudrait-on refuser à la raison, même sur cette terre et quelque voilée que demeure toujours ici-bas la connaissance de la foi, toute prise de contact, même comme raison, ou dans l'ordre d'une certaine vision, à tout le moins comme rapprochement de tout ce qui est vision en elle, dans son ordre à elle, surélevé d'ailleurs par les données positives nouvelles, d'ordre transcendant, mais d'ordre catégorique très net, que porte avec lui l'objet de lumière débordante et trop forte qu'est l'objet de la foi, — avec cet objet en lui-même afin de s'en pénétrer, de s'en nourrir, de s'essayer déjà à le contempler d'une contemplation qui, pour demeurer à une distance infinie de la vision béatifique, ne laissera pas que d'être du même ordre et en quelque sorte son commencement, selon le beau mot de saint Thomas : habitus quo inchoatur in nobis vita æterna.
Cette admission de la raison, sous sa raison de raison, si l'on peut ainsi s'exprimer, dans le domaine proprement dit des choses de la foi, à côté de l'acte même de la foi et en dépendance absolue de cet acte, mais s'en distinguant au point de n'être plus, comme acte nouveau, acte de foi, mais, proprement et formellement, dans le sens le plus haut, le plus profond, le plus grand, le plus étendu, le plus divin, acte de science, — n'est pas autre chose que l'origine et la mise en exercice ou l'entrée en fonction, dans l'économie de nos sciences humaines, de cette science qui aura pour caractères distinctifs ceux-là mêmes que nous venons d'énumérer, et qui s'appelle de son vrai nom : la Théologie.
Elle ne sera pas la foi…
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Louis- Admin
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Elle ne sera pas la foi ; mais elle appartiendra à son ordre. Elle portera sur le même objet, qui est Dieu Lui-même et tout ce qui pourra se rapporter à Dieu, connu par sa lumière à Lui et dans sa lumière, ou selon qu'il lui a plu de se révéler à nous. Mais tandis que la foi consiste essentiellement dans le simple acte d'adhésion à cet objet sur la seule parole de Dieu, — la théologie consistera à faire acte de raison sur cet objet en partant de l'acte même de foi comme de son principe.
Ici interviendra, mis seulement au service d'une cause divine, tout l'art humain de la dialectique la plus rigoureuse. Toutes les règles qui président au légitime exercice de notre raison pour assurer sa prise de possession du vrai auront leur application dans cette nouvelle science, la plus parfaite et la plus haute de toutes celles qui peuvent enrichir une intelligence humaine. Il y aura l'acte de perception, l'acte de jugement, l'acte de raisonnement, qui est, au sens propre et formel, l'acte même engendrant la science ; puisque la science se définit, au sens où nous l'entendons ici, une conclusion certaine, déduite, en rigueur de logique, de principes certains.
Les principes premiers, d'où tout dépend dans la science de la théologie et qui lui donneront son caractère propre de science divine, ou de participation, en nous, et comme d'empreinte, dans notre esprit, de la science même de Dieu et des élus dans le ciel, seront précieusement, ces affirmations divines, acceptées par notre raison, sur la parole même de Dieu, qui constituent les articles de la foi. C'est de là que partira la théologie; c'est là qu'elle retournera chaque fois qu'il s'agira d'éprouver ou de contrôler, en dernier ressort, une proposition quelconque offerte à son jugement. La nature de ces premiers principes, par cela même qu'il s'agit des articles essentiels de la foi, est de dépasser notre raison, de ne pouvoir être perçus par elle, sur cette terre, dans la pleine lumière de l'évidence qui constitue la vision. Mais, nous l'avons déjà dit, cela ne nuit en rien à leur vérité ou à leur certitude. Il est une science, une vision, où ces principes sont perçus en pleine clarté, en pleine évidence :…
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… Il est une science, une vision, où ces principes sont perçus en pleine clarté, en pleine évidence : c'est la science de Dieu et des élus qui voient Dieu dans le ciel. Or, ils nous sont communiqués, directement, de cette science de Dieu, par voie de révélation. Et ils portent donc, avec eux, dans notre esprit, bien que, nous l'avons dit aussi, non accessible à nous dans sa vérité intrinsèque selon la clarté de la vision, la pleine lumière de Dieu, qui est évidemment tout ce qu'il y a de plus éblouissant, de plus certain, en fait de lumière intellectuelle et de vérité.
Ces principes n'auront pas à être prouvés par la science qu'est la théologie : d'abord, parce qu'ils ne sauraient être prouvés par un acte de notre raison, étant essentiellement au-dessus d'elle; et, aussi parce qu'il n'est aucune science qui prouve ses principes, puisque aussi bien les principes étant le point de départ de toute science, s'il fallait qu'une science les prouve, ils n'auraient plus pour elle la raison de principes. Mais parce qu'elle est la plus haute de toutes les sciences, n'ayant pas d'autre science humaine au-dessus d'elle, si elle n'a pas à prouver ses principes, elle aura cependant à les défendre contre ceux qui les attaqueraient au nom d'une fausse raison. Et ce rôle sera, pour elle, de tout premier ordre, comme aussi, en principe, et pareillement en fait, si elle procède comme il convient, d'une efficacité assurée, puisqu'il est de toute évidence que la raison, dans son domaine à elle, ne saurait avoir pour rigoureusement vrai ce qui serait contraire à la vérité même de Dieu qui est celle des principes dont il s'agit.
Pourtant ce premier rôle de la théologie, quelque important qu'il soit, ne constitue pas le tout de cette science…
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Pourtant ce premier rôle de la théologie, quelque important qu'il soit, ne constitue pas le tout de cette science. Il n'en est même, en un sens, que le côté négatif, ayant simplement pour objet d'exclure les attaques de la raison égarée par des sophismes.
Un autre rôle de la théologie, plus directement positif, celui-ci, consistera à scruter en lui-même cet objet de la foi que sont les principes dont nous parlons et à se pénétrer, autant qu'il est possible pour nous sur cette terre, des richesses infinies qui s'y trouvent contenues, puisque aussi bien, nous l'avons dit, ils constituent la vie même de Dieu et celle des élus dans le ciel, en attendant que leur possession parfaite, dans la lumière de gloire, constitue également un jour la nôtre pour l'éternité, selon les promesses mêmes qui font partie de ces principes.
Dès lors, une triple fonction incombera ici à la théologie : celle de saisir en elle-même, dans sa vérité stricte, la formule qui exprime chacun de ses principes; celle de tirer de ces formules et de la vérité stricte qu'elles expriment, toute les vérités, ou, du moins, le plus qu'il sera possible des vérités, pour ainsi dire en nombre infini, qui s'y trouvent contenues en germe ou implicitement; enfin, et ce sera le rôle suprême de cette science et son couronnement, d'organiser en corps de doctrine aussi parfait que possible, selon les exigences de la raison humaine, toutes les vérités dont elle sera parvenue à prendre ainsi conscience.
Pour la réalisation parfaite de cette triple fonction, des conditions fort délicates seront requises du côté du théologien : d'abord, la possession parfaite de toutes les données essentielles de la foi; la possession, également parfaite, des données essentielles de la raison dans le domaine de la philosophie proprement dite; et une raison très sûre dans la mise en usage, par voie de confrontation ou de raisonnement, des données de la foi et des données de la raison.
A des degrés divers, tout croyant ou fidèle catholique — par cela seul qu'il a la foi et qu'il est doué de raison — ayant l'usage de sa raison, peut prétendre et doit même viser à être théologien.
Mais il est bien évident…
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Louis- Admin
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Mais il est bien évident que l'excellence de chacun, sous cette raison de théologien, sera proportionnée à la réalisation, chez lui, des conditions que nous énumérions tout à l'heure.
Il suit de là que dans la mesure où l'une et l'autre de ces conditions pourra se trouver en défaut ou moins parfaitement réalisée, il y aura possibilité pour le fidèle, faisant office de théologien, d'être imparfait dans son acte, ou môme de faillir dans cet acte et d'aboutir à des résultats qui pourraient devenir dangereux.
Du même coup, nous entrevoyons, sans qu'il soit besoin d'y insister, le rôle de toute première importance, qui devra être celui de Magistère catholique dans l'ordre de cette science de la foi qu'est la théologie.
C'est au Magistère qu'il appartiendra, non pas de se substituer à l'office du théologien, — puisque, nous venons de le dire, cet office est celui, en droit, de tout fidèle jouissant de l'usage de sa raison; — mais de veiller à la manière dont chacun remplit cet office, et de contrôler les résultats obtenus par les divers sujets qui se trouvent y vaquer. Il se pourra, en effet, que ces résultats ne soient pas heureux, qu'ils constituent même parfois un péril, soit pour le sujet lui-même, soit pour ceux à qui ce résultat serait communiqué. Dans ce cas, et selon la diversité ou la gravité du péril, le Magistère pourra avoir à intervenir, par mode d'avertissement, ou par mode de désapprobation, sinon même quelquefois par mode de condamnation.
Même si les résultats n'ont rien de formellement mauvais ou périlleux, il se pourra qu'ils soient plus ou moins parfaits, plus ou moins heureux. Ici encore, le Magistère pourra avoir à intervenir, non, certes, pour condamner ou pour désapprouver, mais pour choisir, marquer des préférences, pour recommander certains résultats, jugés par lui plus heureux et plus aptes à promouvoir le bien dans l'ordre des choses du message divin dont il a la garde.
Il pourra arriver enfin que certains résultats…
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Il pourra arriver enfin que certains résultats, exceptionnellement heureux, motivent, de la part du Magistère, un choix également exceptionnel. Évidemment, il a le droit de faire ce choix, s'il le juge suffisamment motivé; et il a qualité, en raison même de sa fonction, en raison de l'autorité qui est la sienne, de par Dieu, pour porter ce jugement.
Dès lors, s'il le fait, non seulement la saine raison ne permet pas qu'on le blâme, ou qu'on s'y oppose, ou qu'on se refuse à le reconnaître, dans la mesure où l'on peut avoir à s'y plier; — mais elle proclame que rien ne saurait être plus avantageux; — puisque c'est, du même coup, non seulement la mise en garde contre le péril formel d'errer dans les choses de la science par excellence qu'est la théologie, mais aussi l'économie d'une dispersion des efforts du fidèle tendant à la possession toujours plus parfaite du message divin, et qui, au lieu de s'attarder à chercher lui-même au risque de s'égarer dans son choix, trouve ce choix tout fait par ceux-là mêmes qui ont qualité pour le faire de la manière la plus sûre et la plus excellente.
Comprenons-nous maintenant pourquoi…
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PROPÉDEUTIQUEIX.RÔLE DU MAGISTÈREDANS L’ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUEDES CHOSES DE LA FOI (suite)Comprenons-nous maintenant pourquoi nous devons au Magistère de l'Église une si grande reconnaissance en raison du choix fait par lui du théologien idéal, que depuis six siècles, et très spécialement, avec plus d'instance et de solennité que jamais, de nos jours, il propose à tous les fidèles catholiques et qu'il vient d'imposer, par mode de loi, dans son nouveau Code de législation ecclésiastique? Les raisons, la nature, la portée de ce choix sont résumés dans cette phrase lapidaire du pape Benoît XV : « Praeclara de Thoma Aquinate praeconia Apostolicæ Sedis jam neminem catholicum dubitare sinunt quin ideo ille sit excitatus divinitus ut haberet Ecclesia quem doctrinæ Magistrum maxime in omne tempus sequeretur : — Les éloges d'éclat exceptionnel que le Siège Apostolique a fait de Thomas d'Aquin ne permettent plus à aucun catholique de douter que ce Docteur n'ait été, dans ce but, suscité par Dieu, afin que l'Église eût un Maître de la doctrine qu'elle suivrait par excellence en tout temps ». (Bref du 5 fév. 1919.)
C'est à l'école de ce Maître que nous viendrons, chacun dans la mesure de nos facilités, vaquer à notre droit et à notre devoir, comme fidèles de l'Église catholique, de faire acte de théologien. Ceux-là mêmes qui n'auraient pas encore le bonheur de posséder la foi de l'Église, auront sujet d'admirer, s'ils abordent son étude, avec quelle splendeur de raison le croyant catholique se nourrit des mystères de sa foi.
FIN.
La table des matières est : https://messe.forumactif.org/t4138-table-des-matieres-de-l-apercus-de-philosophie-thomiste-p-pegues#79142
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