Les victimes de Jésus
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
15. Jésus prédit des tribulations à ses amis et leur promet ses faveurs
Le 2 novembre 1672, étant devant le Saint Sacrement pour lui faire amende honorable de l'abus qu'elle avait fait de ses grâces, Marguerite-Marie s'immolait à la divine volonté, priant le Seigneur de recevoir le sacrifice d'elle-même qu'elle désirait Lui faire et de l'unir au sien. Notre-Seigneur lui répondit : « Souviens-toi que c'est un Dieu crucifié que tu veux épouser ; c'est pourquoi il te faut rendre conforme à Lui en disant adieu à tous les plaisirs de la vie, puisqu'il n'y en aura plus pour toi qui ne soient traversés de la croix. » (Éd. Gauthey, I, pp. 86-89.)
« En épousant ton âme, a dit Jésus à Sœur Saint-Martinien, je t'ai avertie que tu souffrirais ; la souffrance ne t'effrayait pas; tu m'as tout donné, par conséquent je suis maître d'agir comme bon me semblera ; tu auras part à mes souffrances afin d'avoir part à ma gloire. Je me plais à te voir combattre et parler de moi à ceux et à celles qui ne pensent pas à moi. Je t'en prie, ma fille, mon épouse, toi qui m'es si chère, console mon Cœur ; je te l'ai donné avec toutes mes vertus : prends. chacune d'elle et offre-les-moi pour chacun des vices contraires qui se produisent sous tes yeux. Je t'en prie, prends part à mes douleurs ; console mon Cœur ; il en a besoin, et à mon tour je consolerai le tien. » (Lettre du 20 septembre 1861.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
15. Jésus prédit des tribulations à ses amis et leur promet ses faveurs
Le 2 novembre 1672, étant devant le Saint Sacrement pour lui faire amende honorable de l'abus qu'elle avait fait de ses grâces, Marguerite-Marie s'immolait à la divine volonté, priant le Seigneur de recevoir le sacrifice d'elle-même qu'elle désirait Lui faire et de l'unir au sien. Notre-Seigneur lui répondit : « Souviens-toi que c'est un Dieu crucifié que tu veux épouser ; c'est pourquoi il te faut rendre conforme à Lui en disant adieu à tous les plaisirs de la vie, puisqu'il n'y en aura plus pour toi qui ne soient traversés de la croix. » (Éd. Gauthey, I, pp. 86-89.)
« En épousant ton âme, a dit Jésus à Sœur Saint-Martinien, je t'ai avertie que tu souffrirais ; la souffrance ne t'effrayait pas; tu m'as tout donné, par conséquent je suis maître d'agir comme bon me semblera ; tu auras part à mes souffrances afin d'avoir part à ma gloire. Je me plais à te voir combattre et parler de moi à ceux et à celles qui ne pensent pas à moi. Je t'en prie, ma fille, mon épouse, toi qui m'es si chère, console mon Cœur ; je te l'ai donné avec toutes mes vertus : prends. chacune d'elle et offre-les-moi pour chacun des vices contraires qui se produisent sous tes yeux. Je t'en prie, prends part à mes douleurs ; console mon Cœur ; il en a besoin, et à mon tour je consolerai le tien. » (Lettre du 20 septembre 1861.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
.
Laissez-moi Vous dire Seigneur qu'ils étaient LÉGION à l'hôpital !
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(...)Je me plais à te voir combattre et parler de moi à ceux et à celles qui ne pensent pas à moi. (...)
Laissez-moi Vous dire Seigneur qu'ils étaient LÉGION à l'hôpital !
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
16. Jésus fait connaître la part que le ciel et l'enfer prendront aux épreuves de sa victime
Sainte Marie-Madeleine de Pazzi était professe depuis une année quand, la veille de la Pentecôte, le Verbe éternel lui annonça les épreuves par où elle devait passer : « Sache qu'à commencer du jour de la fête de la Sainte Trinité, tu me seras tellement unie que tu entreras en partage de tous les trésors du ciel. Sache, de plus, que pendant cinq années tu seras privée des douceurs sensibles de ma grâce, et tu te trouveras dans une espère de sécheresse spirituelle, qui te fera croire que tu es abandonnée de Dieu et des hommes. Mais persuade-toi que ce ne seront que des apparences trompeuses, que jamais je ne retirerai la main qui te soutient et que dans toutes les occasions je serai toujours prompt à te secourir. Du reste cet état de privation, où tu vivras, sera un sujet de plaisir et de complaisance au Père éternel, un motif de joie aux Esprits bienheureux qui entourent le trône de la Divinité, un exemple pour tous les nommes, une augmentation de supplice aux damnés, la confusion des démons, un soulagement des âmes du purgatoire et une abondante consolation pour toi-même. Je veux en user avec toi comme un vaillant capitaine en use avec ses soldats, ne les élevant au premier rang qu'après avoir longuement éprouvé leur courage. .. En récompense de la fidélité que tu mettras à observer mes ordres, je te donne ma parole que tous les vendredis, à l'heure où j'expirai sur la croix, tu recevras cet Esprit que je rendis entre les mains de mon Père, et quoique ce ne soit pas toujours d'une manière sensible, elle n'en sera pourtant pas moins véritable, car dans ces instants tu me seras tellement unie qu'il serait plus facile qu'un homme vive sans cœur que l'Époux céleste sans son Épouse bien-aimée... Plusieurs monstres sortiront de l'enfer pour faire de toi le théâtre de leur fureur, ils ne se contenteront pas d'exercer leur rage sur ton corps, ils tenteront toutes sortes de moyens de porter leurs atteintes jusques à l'âme... Les saints, ces grands protecteurs qui prennent un soin si particulier de tout ce qui te regarde, ne t'abandonneront pas. Ils te donneront une nourriture toute spirituelle pour soutenir ton esprit dans tes faiblesses, et mêleront à tes peines et combats des consolations qui, pour être moins sensibles, n'en seront pas moins vraies et solides. » ( Vie de la sainte, par Paccini, confesseur du couvent, trad. Brochand, Paris, 1670. Ire part., ch. XIV.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
16. Jésus fait connaître la part que le ciel et l'enfer prendront aux épreuves de sa victime
Sainte Marie-Madeleine de Pazzi était professe depuis une année quand, la veille de la Pentecôte, le Verbe éternel lui annonça les épreuves par où elle devait passer : « Sache qu'à commencer du jour de la fête de la Sainte Trinité, tu me seras tellement unie que tu entreras en partage de tous les trésors du ciel. Sache, de plus, que pendant cinq années tu seras privée des douceurs sensibles de ma grâce, et tu te trouveras dans une espère de sécheresse spirituelle, qui te fera croire que tu es abandonnée de Dieu et des hommes. Mais persuade-toi que ce ne seront que des apparences trompeuses, que jamais je ne retirerai la main qui te soutient et que dans toutes les occasions je serai toujours prompt à te secourir. Du reste cet état de privation, où tu vivras, sera un sujet de plaisir et de complaisance au Père éternel, un motif de joie aux Esprits bienheureux qui entourent le trône de la Divinité, un exemple pour tous les nommes, une augmentation de supplice aux damnés, la confusion des démons, un soulagement des âmes du purgatoire et une abondante consolation pour toi-même. Je veux en user avec toi comme un vaillant capitaine en use avec ses soldats, ne les élevant au premier rang qu'après avoir longuement éprouvé leur courage. .. En récompense de la fidélité que tu mettras à observer mes ordres, je te donne ma parole que tous les vendredis, à l'heure où j'expirai sur la croix, tu recevras cet Esprit que je rendis entre les mains de mon Père, et quoique ce ne soit pas toujours d'une manière sensible, elle n'en sera pourtant pas moins véritable, car dans ces instants tu me seras tellement unie qu'il serait plus facile qu'un homme vive sans cœur que l'Époux céleste sans son Épouse bien-aimée... Plusieurs monstres sortiront de l'enfer pour faire de toi le théâtre de leur fureur, ils ne se contenteront pas d'exercer leur rage sur ton corps, ils tenteront toutes sortes de moyens de porter leurs atteintes jusques à l'âme... Les saints, ces grands protecteurs qui prennent un soin si particulier de tout ce qui te regarde, ne t'abandonneront pas. Ils te donneront une nourriture toute spirituelle pour soutenir ton esprit dans tes faiblesses, et mêleront à tes peines et combats des consolations qui, pour être moins sensibles, n'en seront pas moins vraies et solides. » ( Vie de la sainte, par Paccini, confesseur du couvent, trad. Brochand, Paris, 1670. Ire part., ch. XIV.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
17. Jésus fait connaître quels sont ses préférés
Angèle de Foligno demandant au Seigneur de lui faire connaître ses véritables enfants, Il lui répondit par cette parabole :. « Un homme qui a beaucoup d'amis prépare un festin avec soin immense et les invite ; mais beaucoup d'entre eux ne viennent pas. Quelle sera la douleur de celui qui a préparé un festin très abondant? Il place tous ceux qui sont venus à la table du festin. Bien qu'il les aime tous et qu'à tous il fasse part de son banquet, cependant il place ceux qu'il aime davantage à ses côtés, à une table spéciale. Il invite ses amis intimes à manger dans le même plat et à boire à la même coupe que lui. »
— Seigneur, dis-je avec joie, quel est le festin? Quand avez-vous invité tout le monde? Oh ! dites-moi, dites-moi ! Il répondit : « J'ai invité tous les hommes à la vie éternelle : que ceux-là viennent qui veulent venir ! Personne ne peut s'excuser et dire : Je ne suis pas invité, et si tu veux voir combien j'ai aimé les hommes et désiré les avoir à ma table, regarde la croix. Quelques-uns viennent et prennent place. »
Ici Jésus me donnait à entendre qu'il est lui-même la table et la nourriture des convives. — Et ces appelés, dis-je alors, par quelle voie sont-ils venus? — « Par la voie de la tribulation, me fut-il répondu. Ce sont les vierges, les chastes, les pauvres, les infirmes, les éprouvés. » Et il nommait les nombreuses catégories de ceux qui doivent, être sauvés. Et ma joie fut immense, car je compris l'ordre et la raison de toutes ces choses. Tous ces élus portaient le nom de fils. Et il m'était dit comment la virginité, comment la pauvreté, la maladie, la perte des proches, des biens temporels, toutes, les tribulations étaient imposées pour leur bien à ces enfants du Seigneur. Ils ne le comprennent pas tout d'abord, mais plus tard ils supportent paisiblement ces épreuves et reconnaissent qu'elles viennent de Dieu. Mais les invités à une table spéciale, qui boivent à la,coupe du Seigneur qui mangent au même plat que Lui, sont ceux qui veulent connaître quel est cet homme si bon qui les a invités, afin de pouvoir lui plaire... Ils comprennent combien le Dieu tout-puissant les a aimés et ils se savent indignes. Pour le comprendre, ils vont à la croix, ils s'y fixent et ils regardent, ils y reconnaissent l'amour... L'âme alors apprend qu'elle doit mourir à elle-même, à ses vices et à ses péchés et monter à une grande dignité... A ceux qui sont ses fils intimes Dieu permet qu'il arrive de grandes tribulations ; c'est une grâce spéciale qu'il leur fait afin qu'ils mangent dans un même plat avec lui... ils peuvent sentir l'amertume de la tribulation, mais cette amertume leur devient douce parce que l'amour et la grâce sont en eux.
(Trad. Hello, ch. I ; Doncœur, pp. 88 sq. ; Ferré, pp. 97 sq.)
« Touche mes plaies, dit le Sauveur à Madeleine Vigneron, approche et pose ta main. » — Je vous sens et je vous touche assez, répondit-elle, par les souffrances que vous me donnez ; elles sont plus vôtres qu'elles ne sont miennes... Alors Il lui dit doucement dans le fond du cœur : « Oh ! oui, ma fille, ce sont là les plus douces caresses que je témoigne à une âme que j'aime. » (IIe part., ch. XVIII.)
Jésus dit à Marguerite-Marie : « Je chéris si fort la croix que je ne puis m'empêcher de m'unir étroitement à ceux qui la portent comme moi, pour l'amour de moi. » (Autobiographie, éd. Gauthey, p. 89.) La sainte écrit : Notre-Seigneur me déclara qu'il ne voulait point diminuer ma sensibilité, ni mes grandes répugnances, tant pour honorer celles qu'il avait bien voulu ressentir au Jardin des Olives que pour me procurer des matières de victoires et d'humiliations. (Ibid., p. 82.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
17. Jésus fait connaître quels sont ses préférés
Angèle de Foligno demandant au Seigneur de lui faire connaître ses véritables enfants, Il lui répondit par cette parabole :. « Un homme qui a beaucoup d'amis prépare un festin avec soin immense et les invite ; mais beaucoup d'entre eux ne viennent pas. Quelle sera la douleur de celui qui a préparé un festin très abondant? Il place tous ceux qui sont venus à la table du festin. Bien qu'il les aime tous et qu'à tous il fasse part de son banquet, cependant il place ceux qu'il aime davantage à ses côtés, à une table spéciale. Il invite ses amis intimes à manger dans le même plat et à boire à la même coupe que lui. »
— Seigneur, dis-je avec joie, quel est le festin? Quand avez-vous invité tout le monde? Oh ! dites-moi, dites-moi ! Il répondit : « J'ai invité tous les hommes à la vie éternelle : que ceux-là viennent qui veulent venir ! Personne ne peut s'excuser et dire : Je ne suis pas invité, et si tu veux voir combien j'ai aimé les hommes et désiré les avoir à ma table, regarde la croix. Quelques-uns viennent et prennent place. »
Ici Jésus me donnait à entendre qu'il est lui-même la table et la nourriture des convives. — Et ces appelés, dis-je alors, par quelle voie sont-ils venus? — « Par la voie de la tribulation, me fut-il répondu. Ce sont les vierges, les chastes, les pauvres, les infirmes, les éprouvés. » Et il nommait les nombreuses catégories de ceux qui doivent, être sauvés. Et ma joie fut immense, car je compris l'ordre et la raison de toutes ces choses. Tous ces élus portaient le nom de fils. Et il m'était dit comment la virginité, comment la pauvreté, la maladie, la perte des proches, des biens temporels, toutes, les tribulations étaient imposées pour leur bien à ces enfants du Seigneur. Ils ne le comprennent pas tout d'abord, mais plus tard ils supportent paisiblement ces épreuves et reconnaissent qu'elles viennent de Dieu. Mais les invités à une table spéciale, qui boivent à la,coupe du Seigneur qui mangent au même plat que Lui, sont ceux qui veulent connaître quel est cet homme si bon qui les a invités, afin de pouvoir lui plaire... Ils comprennent combien le Dieu tout-puissant les a aimés et ils se savent indignes. Pour le comprendre, ils vont à la croix, ils s'y fixent et ils regardent, ils y reconnaissent l'amour... L'âme alors apprend qu'elle doit mourir à elle-même, à ses vices et à ses péchés et monter à une grande dignité... A ceux qui sont ses fils intimes Dieu permet qu'il arrive de grandes tribulations ; c'est une grâce spéciale qu'il leur fait afin qu'ils mangent dans un même plat avec lui... ils peuvent sentir l'amertume de la tribulation, mais cette amertume leur devient douce parce que l'amour et la grâce sont en eux.
(Trad. Hello, ch. I ; Doncœur, pp. 88 sq. ; Ferré, pp. 97 sq.)
« Touche mes plaies, dit le Sauveur à Madeleine Vigneron, approche et pose ta main. » — Je vous sens et je vous touche assez, répondit-elle, par les souffrances que vous me donnez ; elles sont plus vôtres qu'elles ne sont miennes... Alors Il lui dit doucement dans le fond du cœur : « Oh ! oui, ma fille, ce sont là les plus douces caresses que je témoigne à une âme que j'aime. » (IIe part., ch. XVIII.)
Jésus dit à Marguerite-Marie : « Je chéris si fort la croix que je ne puis m'empêcher de m'unir étroitement à ceux qui la portent comme moi, pour l'amour de moi. » (Autobiographie, éd. Gauthey, p. 89.) La sainte écrit : Notre-Seigneur me déclara qu'il ne voulait point diminuer ma sensibilité, ni mes grandes répugnances, tant pour honorer celles qu'il avait bien voulu ressentir au Jardin des Olives que pour me procurer des matières de victoires et d'humiliations. (Ibid., p. 82.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
18. Jésus aussi était innocent
Un jour Catherine, Agnès et Cécile, trois grandes saintes du ciel, apparurent à Pierre de Vérone, de l'ordre de saint Dominique, dans sa cellule et conférèrent avec lui : un religieux entendant ces voix, suspecta son innocence, l'accusa et le fit condamner. Ses supérieurs reléguèrent Pierre au couvent d'Iësi, pour y mener une vie retirée et pénitente, sans jamais plus paraître en public. Le saint, qui n'avait pas voulu se défendre dans la crainte de manifester la grâce reçue du ciel et afin de souffrir comme une victime pour Dieu, supporta cette confusion avec une patience admirable ; cependant il lui échappa de s'en plaindre amoureusement au crucifix, devant qui seul il déchargeait son cœur.
Eh quoi ! mon Dieu, lui dit-il, vous savez mon innocence, comment souffrez-vous que je demeure si longtemps plongé dans l'infamie? Notre-Seigneur lui répondit : « Et moi, Pierre, n'étais-je pas innocent? Avais-je mérité les opprobres et les douleurs dont j'ai été accablé durant le cours de ma passion? Apprends donc de moi à souffrir avec joie les plus grandes peines, sans avoir commis les crimes pour lesquels on te les impose. »
Ces paroles de Jésus-Christ firent une telle impression sur le cœur de Pierre, qu'il mit dès lors toute sa félicité dans les souffrances, tout son honneur dans l'humiliation et toute sa joie dans la croix de Jésus-Christ. Mais bientôt le Seigneur fit connaître son innocence et il l'éleva à une haute sainteté. (Petits Bollandistes, par Mgr Guérin, au 29 avril.)
Sœur Anne-Marie de la Fosse, sainte religieuse de la Visitation d'Angers (morte en 1680) se plaignant amoureusement à Notre-Seigneur dans l'oraison de quelques procédés qui l'avaient fait souffrir, le divin Maître en lui montrant ses plaies lui dit au fond du cœur : « Et moi, ma fille, qu'avais-je fait? » (Archives de la Visitation d'Angers.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
18. Jésus aussi était innocent
Un jour Catherine, Agnès et Cécile, trois grandes saintes du ciel, apparurent à Pierre de Vérone, de l'ordre de saint Dominique, dans sa cellule et conférèrent avec lui : un religieux entendant ces voix, suspecta son innocence, l'accusa et le fit condamner. Ses supérieurs reléguèrent Pierre au couvent d'Iësi, pour y mener une vie retirée et pénitente, sans jamais plus paraître en public. Le saint, qui n'avait pas voulu se défendre dans la crainte de manifester la grâce reçue du ciel et afin de souffrir comme une victime pour Dieu, supporta cette confusion avec une patience admirable ; cependant il lui échappa de s'en plaindre amoureusement au crucifix, devant qui seul il déchargeait son cœur.
Eh quoi ! mon Dieu, lui dit-il, vous savez mon innocence, comment souffrez-vous que je demeure si longtemps plongé dans l'infamie? Notre-Seigneur lui répondit : « Et moi, Pierre, n'étais-je pas innocent? Avais-je mérité les opprobres et les douleurs dont j'ai été accablé durant le cours de ma passion? Apprends donc de moi à souffrir avec joie les plus grandes peines, sans avoir commis les crimes pour lesquels on te les impose. »
Ces paroles de Jésus-Christ firent une telle impression sur le cœur de Pierre, qu'il mit dès lors toute sa félicité dans les souffrances, tout son honneur dans l'humiliation et toute sa joie dans la croix de Jésus-Christ. Mais bientôt le Seigneur fit connaître son innocence et il l'éleva à une haute sainteté. (Petits Bollandistes, par Mgr Guérin, au 29 avril.)
Sœur Anne-Marie de la Fosse, sainte religieuse de la Visitation d'Angers (morte en 1680) se plaignant amoureusement à Notre-Seigneur dans l'oraison de quelques procédés qui l'avaient fait souffrir, le divin Maître en lui montrant ses plaies lui dit au fond du cœur : « Et moi, ma fille, qu'avais-je fait? » (Archives de la Visitation d'Angers.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
19. Jésus n'a jamais cherché son plaisir
Un jour que Marguerite-Marie se sentait portée à l'amour du plaisir, son divin Sauveur se présenta à elle dans le mystère de la flagellation, lui faisant ce reproche : « Voudrais-tu bien prendre ce plaisir? Et moi qui n'en ai jamais pris aucun, et me suis livré à toutes sortes d'amertumes pour ton amour et pour gagner ton cœur, voudrais-tu donc encore me disputer ce cœur? » (Éd. Gauthey, II, p. 45.)
Et une autre fois : « Je veux être toute ta joie et ta consolation, mais je serai aussi ton tourment et ton supplice. » (Éd. Gauthey, I, p. 131.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
19. Jésus n'a jamais cherché son plaisir
Un jour que Marguerite-Marie se sentait portée à l'amour du plaisir, son divin Sauveur se présenta à elle dans le mystère de la flagellation, lui faisant ce reproche : « Voudrais-tu bien prendre ce plaisir? Et moi qui n'en ai jamais pris aucun, et me suis livré à toutes sortes d'amertumes pour ton amour et pour gagner ton cœur, voudrais-tu donc encore me disputer ce cœur? » (Éd. Gauthey, II, p. 45.)
Et une autre fois : « Je veux être toute ta joie et ta consolation, mais je serai aussi ton tourment et ton supplice. » (Éd. Gauthey, I, p. 131.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
20. Le sacrifice réclame le sacrifice
Saint Hamon ou Aymon, de l'abbaye de Savigny, était chargé des frères convers de la maison, et avait beaucoup à souffrir dans cet emploi. Un jour qu'il était plus accablé qu'à l'ordinaire, il vit, au moment de la communion, Jésus-Christ, attaché à la croix, mais plein de vie, ayant la tête penchée du côté droit, et lui disant : « Si tout innocent que je suis, j'ai souffert de si grands maux pour l'amour de vous, n'est-il pas bien juste que vous comptiez pour rien la peine que vous endurez pour moi. » (Petits Bollandistes, au 30 avril.)
Véronique Juliani étant un jour en prière devant le crucifix qui se trouvait à l'infirmerie du monastère, entendit une voix qui sortait de ce crucifix et qui lui dit : « Sois en paix, ta vie sera une souffrance continuelle ; je le veux ainsi, afin que tu me ressembles à moi, ton Époux crucifié. » (Diario, t. Ier, p. 192.) Une nuit, dit-elle encore, pendant que je faisais oraison, le Seigneur m'apparut tenant en main un calice, et Il me dit : « Ce calice est pour toi, je te le donne, afin que tu goûtes ce que j'ai goûté moi-même, mais non pas maintenant. Prépare-toi, le temps viendra où tu le boiras. » Et Il me fit comprendre combien il serait amer : à l'intérieur j'aurai à endurer tous les tourments et tous les coups des démons, le délaissement, et cette agonie que produit la privation du Souverain Bien et de tous les secours ; à l'extérieur, calomnies, reproches, mépris, contrariétés (16 giugno 1694.) Deux mois plus tard, le Seigneur se montre à elle de nouveau, tout sanglant, et tout couvert de plaies ; Il tient encore ce calice à la main, et Il lui dit : « Me voici, ma bien-aimée, regarde ces plaies ; elles sont autant de voix qui t'invitent à boire ce calice amer. Je te le donne et je veux que tu le goûtes. » (25 agosto 1694.) « Tu es ma bien-aimée, lui dit-Il un autre jour, et je prends plaisir à te voir souffrir ; c'est dans les peines que je te veux. » (17 septembre 1694.) Une nuit, la sainte avait soutenu de grands combats. Comme elle s'appliquait à la prière, l'extase la saisit et Jésus se montra à elle, tout glorieux et plein de joie : « Me voici, lui dit-Il, que veux-tu autre chose? » — Seigneur, je ne veux que vous, c'est pourquoi je vous ai tant appelé à mon secours, et jamais vous n'êtes venu. Et Jésus reprit : « Jamais je ne me suis éloigné. Regarde-moi un peu. » Parlant ainsi, raconte la sainte, Il me montra une très belle croix qu'il tenait à la main, toute pleine de joyaux et de pierreries ; elle était si belle que je ne puis le faire comprendre. Il la serra dans ses bras et Il me dit que ces magnifiques bijoux et pierres précieuses étaient toutes les souffrances que j'avais endurées les jours précédents ; mais que je devais continuer à souffrir, si je voulais Lui procurer une grande joie. (25 septembre 1694.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
20. Le sacrifice réclame le sacrifice
Saint Hamon ou Aymon, de l'abbaye de Savigny, était chargé des frères convers de la maison, et avait beaucoup à souffrir dans cet emploi. Un jour qu'il était plus accablé qu'à l'ordinaire, il vit, au moment de la communion, Jésus-Christ, attaché à la croix, mais plein de vie, ayant la tête penchée du côté droit, et lui disant : « Si tout innocent que je suis, j'ai souffert de si grands maux pour l'amour de vous, n'est-il pas bien juste que vous comptiez pour rien la peine que vous endurez pour moi. » (Petits Bollandistes, au 30 avril.)
Véronique Juliani étant un jour en prière devant le crucifix qui se trouvait à l'infirmerie du monastère, entendit une voix qui sortait de ce crucifix et qui lui dit : « Sois en paix, ta vie sera une souffrance continuelle ; je le veux ainsi, afin que tu me ressembles à moi, ton Époux crucifié. » (Diario, t. Ier, p. 192.) Une nuit, dit-elle encore, pendant que je faisais oraison, le Seigneur m'apparut tenant en main un calice, et Il me dit : « Ce calice est pour toi, je te le donne, afin que tu goûtes ce que j'ai goûté moi-même, mais non pas maintenant. Prépare-toi, le temps viendra où tu le boiras. » Et Il me fit comprendre combien il serait amer : à l'intérieur j'aurai à endurer tous les tourments et tous les coups des démons, le délaissement, et cette agonie que produit la privation du Souverain Bien et de tous les secours ; à l'extérieur, calomnies, reproches, mépris, contrariétés (16 giugno 1694.) Deux mois plus tard, le Seigneur se montre à elle de nouveau, tout sanglant, et tout couvert de plaies ; Il tient encore ce calice à la main, et Il lui dit : « Me voici, ma bien-aimée, regarde ces plaies ; elles sont autant de voix qui t'invitent à boire ce calice amer. Je te le donne et je veux que tu le goûtes. » (25 agosto 1694.) « Tu es ma bien-aimée, lui dit-Il un autre jour, et je prends plaisir à te voir souffrir ; c'est dans les peines que je te veux. » (17 septembre 1694.) Une nuit, la sainte avait soutenu de grands combats. Comme elle s'appliquait à la prière, l'extase la saisit et Jésus se montra à elle, tout glorieux et plein de joie : « Me voici, lui dit-Il, que veux-tu autre chose? » — Seigneur, je ne veux que vous, c'est pourquoi je vous ai tant appelé à mon secours, et jamais vous n'êtes venu. Et Jésus reprit : « Jamais je ne me suis éloigné. Regarde-moi un peu. » Parlant ainsi, raconte la sainte, Il me montra une très belle croix qu'il tenait à la main, toute pleine de joyaux et de pierreries ; elle était si belle que je ne puis le faire comprendre. Il la serra dans ses bras et Il me dit que ces magnifiques bijoux et pierres précieuses étaient toutes les souffrances que j'avais endurées les jours précédents ; mais que je devais continuer à souffrir, si je voulais Lui procurer une grande joie. (25 septembre 1694.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
21. Le divin Crucifié veut des âmes crucifiées
Saint Bernardin de Sienne, demandant à Dieu de lui faire connaître sa volonté sur lui, entendit une voix qui disait : « Bernardin, tu me vois dépouillé de tout et attaché à une croix pour ton amour ; il faut donc, si tu m'aimes, que toi aussi tu te dépouilles de tout et que tu mènes une vie crucifiée. » Pour suivre ces conseils, Bernardin entra dans l'ordre de saint François. Plus tard, étant religieux, il lui sembla entendre Jésus-Christ lui dire : « Mon fils, tu me vois attaché à la croix ; si tu m'aimes, et si tu veux m'imiter, cloue-toi aussi à ta croix ; par là tu seras sûr de me trouver. » (Petits Bollandistes, au 20 mai.)
A suivre...
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21. Le divin Crucifié veut des âmes crucifiées
Saint Bernardin de Sienne, demandant à Dieu de lui faire connaître sa volonté sur lui, entendit une voix qui disait : « Bernardin, tu me vois dépouillé de tout et attaché à une croix pour ton amour ; il faut donc, si tu m'aimes, que toi aussi tu te dépouilles de tout et que tu mènes une vie crucifiée. » Pour suivre ces conseils, Bernardin entra dans l'ordre de saint François. Plus tard, étant religieux, il lui sembla entendre Jésus-Christ lui dire : « Mon fils, tu me vois attaché à la croix ; si tu m'aimes, et si tu veux m'imiter, cloue-toi aussi à ta croix ; par là tu seras sûr de me trouver. » (Petits Bollandistes, au 20 mai.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
22. Jésus souffrant est la voie qui conduit à son Père
Au commencement de sa conversion, Henri Suso, tout enivré des douceurs d'en haut, se sentait, plein d'attrait pour les choses divines ; mais imiter et partager la douloureuse passion de Jésus-Christ l'effrayait. Jésus-Christ le reprit avec sévérité : « Ne le sais-tu pas, je suis la porte par laquelle les vrais amis de Dieu, qui veulent parvenir à la véritable félicité, doivent passer? Il faut, si tu veux vraiment parvenir à ma pure divinité, que tu passes d'abord par mon humanité souffrante et que tu t'y conformes. » (L'exemplaire, ch. XV.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
22. Jésus souffrant est la voie qui conduit à son Père
Au commencement de sa conversion, Henri Suso, tout enivré des douceurs d'en haut, se sentait, plein d'attrait pour les choses divines ; mais imiter et partager la douloureuse passion de Jésus-Christ l'effrayait. Jésus-Christ le reprit avec sévérité : « Ne le sais-tu pas, je suis la porte par laquelle les vrais amis de Dieu, qui veulent parvenir à la véritable félicité, doivent passer? Il faut, si tu veux vraiment parvenir à ma pure divinité, que tu passes d'abord par mon humanité souffrante et que tu t'y conformes. » (L'exemplaire, ch. XV.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
23. Tes souffrances seront aussi nombreuses que les étoiles
Le Seigneur ayant fait connaître à Henri qu'il n'était pas au bout de ses épreuves, Seigneur, dit le bienheureux, montrez-moi combien j'ai encore de souffrances à supporter. Le Seigneur répondit : « Lève les yeux au ciel, si tu peux compter la masse innombrable des étoiles, tu pourras aussi compter les souffrances qui te sont réservées ; et de même que les étoiles paraissent être petites, et sont cependant immenses, de même tes peines paraîtront petites aux yeux des hommes, et cependant, d'après ta propre expérience, elles te seront lourdes à porter. »
Le serviteur dit alors : Ah ! Seigneur, montrez-moi à l'avance mes peines, afin que je les connaisse. Le Seigneur répondit : « Non, il est préférable que tu ne saches rien, afin que tu n'hésites pas. Cependant, parmi les innombrables peines que tu auras à supporter, je veux t'en nommer simplement trois. La première est celle-ci : Jusqu'ici c'est toi qui te frappais de tes propres mains, tu cessais quand tu voulais, et tu avais compassion de toi-même ; je veux maintenant t'arracher à toi-même, et te jeter, sans défense, aux mains d'étrangers qui te frapperont. Tu assisteras à un effondrement de ta réputation, tu seras en butte au mépris de quelques hommes aveuglés, et tu souffriras plus de cela que des blessures faites par les pointes de ta croix. Lorsque tu te livrais à tes exercices de mortification, tu étais grand, tu étais admiré ; maintenant tu seras abaissé, tu seras annihilé. »
« La seconde peine est celle-ci : Bien que tu te sois infligé mainte cruelle torture, il t'est cependant resté, avec la permission de Dieu, une nature tendre et aimante ; il t'arrivera que, là où tu aurais pensé trouver un amour particulier et de la fidélité, tu ne trouveras que de l'infidélité, de grandes souffrances et de grandes peines. Tes épreuves seront si nombreuses, que les hommes qui ont pour toi quelque amour souffriront avec toi par compassion.
« La troisième peine est celle-ci. Jusqu'ici, tu n'as été qu'un enfant à la mamelle, un enfant gâté, tu as nagé dans la douceur divine, comme un poisson dans la mer. Je veux maintenant te retirer tout cela, je veux que tu en sois privé et que tu souffres de cette privation, que tu sois abandonné de Dieu et des hommes, que tu sois persécuté publiquement par tes amis et par tes ennemis. Je veux te le dire en un mot, tout ce que tu feras, qui pourrait t'apporter de la joie ou de la consolation, n'aboutira pas, et tout ce qui te fera souffrir, tout ce qui te sera contraire réussira. »
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
23. Tes souffrances seront aussi nombreuses que les étoiles
Le Seigneur ayant fait connaître à Henri qu'il n'était pas au bout de ses épreuves, Seigneur, dit le bienheureux, montrez-moi combien j'ai encore de souffrances à supporter. Le Seigneur répondit : « Lève les yeux au ciel, si tu peux compter la masse innombrable des étoiles, tu pourras aussi compter les souffrances qui te sont réservées ; et de même que les étoiles paraissent être petites, et sont cependant immenses, de même tes peines paraîtront petites aux yeux des hommes, et cependant, d'après ta propre expérience, elles te seront lourdes à porter. »
Le serviteur dit alors : Ah ! Seigneur, montrez-moi à l'avance mes peines, afin que je les connaisse. Le Seigneur répondit : « Non, il est préférable que tu ne saches rien, afin que tu n'hésites pas. Cependant, parmi les innombrables peines que tu auras à supporter, je veux t'en nommer simplement trois. La première est celle-ci : Jusqu'ici c'est toi qui te frappais de tes propres mains, tu cessais quand tu voulais, et tu avais compassion de toi-même ; je veux maintenant t'arracher à toi-même, et te jeter, sans défense, aux mains d'étrangers qui te frapperont. Tu assisteras à un effondrement de ta réputation, tu seras en butte au mépris de quelques hommes aveuglés, et tu souffriras plus de cela que des blessures faites par les pointes de ta croix. Lorsque tu te livrais à tes exercices de mortification, tu étais grand, tu étais admiré ; maintenant tu seras abaissé, tu seras annihilé. »
« La seconde peine est celle-ci : Bien que tu te sois infligé mainte cruelle torture, il t'est cependant resté, avec la permission de Dieu, une nature tendre et aimante ; il t'arrivera que, là où tu aurais pensé trouver un amour particulier et de la fidélité, tu ne trouveras que de l'infidélité, de grandes souffrances et de grandes peines. Tes épreuves seront si nombreuses, que les hommes qui ont pour toi quelque amour souffriront avec toi par compassion.
« La troisième peine est celle-ci. Jusqu'ici, tu n'as été qu'un enfant à la mamelle, un enfant gâté, tu as nagé dans la douceur divine, comme un poisson dans la mer. Je veux maintenant te retirer tout cela, je veux que tu en sois privé et que tu souffres de cette privation, que tu sois abandonné de Dieu et des hommes, que tu sois persécuté publiquement par tes amis et par tes ennemis. Je veux te le dire en un mot, tout ce que tu feras, qui pourrait t'apporter de la joie ou de la consolation, n'aboutira pas, et tout ce qui te fera souffrir, tout ce qui te sera contraire réussira. »
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
Ce disours de J-C à Henri Suso est énorme et s'adresse à une âme d'exception.
Cependant, nous ne pouvons pas reprocher à Monique de nous le donner à notre méditation.
Pourriez-vous alors, nous donner quelques applications pour nous, quelques fruits de votre méditation pour appliquer sur nous qui sommes à des années lumières de la sainteté de saint Henri Suzo, le sucre que nous pourrions retirer pour nous même de ce discours divin si opposé et incompréhensible au monde ?
Cependant, nous ne pouvons pas reprocher à Monique de nous le donner à notre méditation.
Pourriez-vous alors, nous donner quelques applications pour nous, quelques fruits de votre méditation pour appliquer sur nous qui sommes à des années lumières de la sainteté de saint Henri Suzo, le sucre que nous pourrions retirer pour nous même de ce discours divin si opposé et incompréhensible au monde ?
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Les victimes de Jésus
Gérard a écrit:Ce disours de J-C à Henri Suso est énorme et s'adresse à une âme d'exception.
Cependant, nous ne pouvons pas reprocher à Monique de nous le donner à notre méditation.
Pourriez-vous alors, nous donner quelques applications pour nous, quelques fruits de votre méditation pour appliquer sur nous qui sommes à des années lumières de la sainteté de saint Henri Suzo, le sucre que nous pourrions retirer pour nous même de ce discours divin si opposé et incompréhensible au monde ?
Voici ce que je comprends de ce texte, mis à notre porté.
Le Seigneur ayant fait connaître à Henri qu'il n'était pas au bout de ses épreuves, Seigneur, dit le bienheureux, montrez-moi combien j'ai encore de souffrances à supporter. Le Seigneur répondit : « Lève les yeux au ciel, si tu peux compter la masse innombrable des étoiles, tu pourras aussi compter les souffrances qui te sont réservées ; et de même que les étoiles paraissent être petites, et sont cependant immenses, de même tes peines paraîtront petites aux yeux des hommes, et cependant, d'après ta propre expérience, elles te seront lourdes à porter. »
Il est plus difficile à notre nature, de supporter des petits coups d'épingle répétitifs qu'une bonne "claque" une fois.
Ces coups d'épingle sont toutes les petites choses d'une journée qui viennent rabattre notre nature, aux yeux des hommes elles paraissent insignifiantes, mais en fait, elles sont de véritables martyrs.
Exemple: fais pas ça comme ça, tu aurais pu faire plus attention, quand vas-tu de corriger de ce défaut, tu ne fais pas d'efforts etc…
Prenons une mère de famille qui prend soin de préparer les repas: ah!! c'est pas bon, maman je n'en veux pas, ta soupe est trop salée, le rôti est trop cuit…etc..
Le serviteur dit alors : Ah ! Seigneur, montrez-moi à l'avance mes peines, afin que je les connaisse. Le Seigneur répondit : « Non, il est préférable que tu ne saches rien, afin que tu n'hésites pas. Cependant, parmi les innombrables peines que tu auras à supporter, je veux t'en nommer simplement trois. La première est celle-ci : Jusqu'ici c'est toi qui te frappais de tes propres mains, tu cessais quand tu voulais, et tu avais compassion de toi-même ; je veux maintenant t'arracher à toi-même, et te jeter, sans défense, aux mains d'étrangers qui te frapperont. Tu assisteras à un effondrement de ta réputation, tu seras en butte au mépris de quelques hommes aveuglés, et tu souffriras plus de cela que des blessures faites par les pointes de ta croix. Lorsque tu te livrais à tes exercices de mortification, tu étais grand, tu étais admiré ; maintenant tu seras abaissé, tu seras annihilé. »
Les mortifications corporelles (jeûne ou toute autre pénitence) que nous nous imposons sont plus faciles à supporter, parce qu'elles viennent de notre volonté, que les coups qui viennent de l'extérieur et que nous ne choisissons pas.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus avait compris cela, elle qui s'éleva contre les mortifications corporelles de surplus, mais combien elle a souffert de ces rires moqueurs, de ces murmures sur son passage, de ces réprimandes injustes, tout cela accepté d'un cœur joyeux et dans une parfaite soumission à la volonté de Dieu est plus méritoire qu'une sanglante discipline qu'on pourrait s'infliger et qu'on arrêterait lorsque notre nature n'en peut plus. Lorsque Dieu tient la "discipline" il ne s'arrêtera pas à notre gré, mais il nous demande la soumission et augmente notre capacité par sa grâce.
« La seconde peine est celle-ci : Bien que tu te sois infligé mainte cruelle torture, il t'est cependant resté, avec la permission de Dieu, une nature tendre et aimante ; il t'arrivera que, là où tu aurais pensé trouver un amour particulier et de la fidélité, tu ne trouveras que de l'infidélité, de grandes souffrances et de grandes peines. Tes épreuves seront si nombreuses, que les hommes qui ont pour toi quelque amour souffriront avec toi par compassion.
Nous avons ce sentiment de consolation en raison de notre fidélité, mais lorsque par la volonté de Dieu la fidélité apparait à notre âme tâché par la souillure de l'infidélité notre souffrance est grande.
« La troisième peine est celle-ci. Jusqu'ici, tu n'as été qu'un enfant à la mamelle, un enfant gâté, tu as nagé dans la douceur divine, comme un poisson dans la mer. Je veux maintenant te retirer tout cela, je veux que tu en sois privé et que tu souffres de cette privation, que tu sois abandonné de Dieu et des hommes, que tu sois persécuté publiquement par tes amis et par tes ennemis. Je veux te le dire en un mot, tout ce que tu feras, qui pourrait t'apporter de la joie ou de la consolation, n'aboutira pas, et tout ce qui te fera souffrir, tout ce qui te sera contraire réussira. »
Il est vrai que Dieu nous traite comme des enfants, surtout dans les commencements de la vie spirituelle, n'est-ce pas le lait dont parle Saint Paul, mais vient un temps où Dieu veut façonner en nous la ressemblance avec Jésus Crucifié, alors les larmes et l'incompréhension des autres deviennent notre pain quotidien, et ce même ce que l'on fait devient sujet à critique.
Prenons en exemple, je veux rendre service à quelqu'un, normalement cela devrait être perçu comme un geste de charité, mais non! On entend les commentaires: on sait bien, cela faisait son affaire, une belle occasion pour elle de pavoiser, etc…
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
Alors franchement, Monique, vous savez profiter des belles exhortations que vous mettez en ligne maislà, sur ma demande, vous nous permettez d'appliquer plus pleinement ces conseils spirituels.
Je suis vraiment heureux que vous ayez répondu à ma demande parce que souvent je me dis :
L'Esprit saint a inspiré tel saint et tel autre saint. Alors c'est bien vrai que nous pouvons beaucoup profiter des saints des anciens jours. Cependant, il est évident que nous ne sommes pas moins touchés par les conseils ou les démarches de notre prochain et les choses qui se passent au présent. Alors bien-sûr nous sommes privés d'une autorité spirituelle compétente pour nous guider et chacun de nous ne peut pas s'approprier cette autorité perdue actuellement. Cependant, dans ce que les âmes pieuses nous disent, même si elles n'ont pas autorité, il y a toujours quelque chose qui fait autorité parce que la personne qui nous communique ces choses-là n'est qu'un intermédiaire mais en tant qu'intermédiaire, il donne bien ce qu'il a reçu lui-même. Or, Dieu se plait à ne nous parler que par des intermédiaires, c'est d'ailleurs aussi ce qui se passe quand nous avons la chance d'avoir une autorité compétente.
J-C dit à Henri Suzo qu'il fera beaucoup plus de progrès quand ce seront les autres qui lui imposeront ce qu'il doit faire et pour nous. Je pense que c'est la même chose, nous devons toujours chercher chez le prochain quelque chose, en suivant ses bons exemples ou ses bons conseils s'il est bien orienté ou en faisant le contraire de ses pensées ou de ce qu'il fait quand il est adonné au démon.
Je suis vraiment heureux que vous ayez répondu à ma demande parce que souvent je me dis :
L'Esprit saint a inspiré tel saint et tel autre saint. Alors c'est bien vrai que nous pouvons beaucoup profiter des saints des anciens jours. Cependant, il est évident que nous ne sommes pas moins touchés par les conseils ou les démarches de notre prochain et les choses qui se passent au présent. Alors bien-sûr nous sommes privés d'une autorité spirituelle compétente pour nous guider et chacun de nous ne peut pas s'approprier cette autorité perdue actuellement. Cependant, dans ce que les âmes pieuses nous disent, même si elles n'ont pas autorité, il y a toujours quelque chose qui fait autorité parce que la personne qui nous communique ces choses-là n'est qu'un intermédiaire mais en tant qu'intermédiaire, il donne bien ce qu'il a reçu lui-même. Or, Dieu se plait à ne nous parler que par des intermédiaires, c'est d'ailleurs aussi ce qui se passe quand nous avons la chance d'avoir une autorité compétente.
J-C dit à Henri Suzo qu'il fera beaucoup plus de progrès quand ce seront les autres qui lui imposeront ce qu'il doit faire et pour nous. Je pense que c'est la même chose, nous devons toujours chercher chez le prochain quelque chose, en suivant ses bons exemples ou ses bons conseils s'il est bien orienté ou en faisant le contraire de ses pensées ou de ce qu'il fait quand il est adonné au démon.
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Les victimes de Jésus
Gérard a écrit:
Je suis vraiment heureux que vous ayez répondu à ma demande
Cordialement vôtre cher Gérard et merci pour votre explication!
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
24. Le chien et le lambeau d'étoffe
Suso tout effrayé des paroles du Seigneur était plongé dans la tristesse quand une voix lui dit intérieurement : « Aie bon courage, je serai avec toi et je t'aiderai avec ma grâce à surmonter toutes ces peines. » Il se leva et se remit entre les mains de Dieu.
Le matin après la messe, comme il était assis tout triste dans sa cellule et pensait à ce qui était arrivé, il eut froid, car c'était pendant l'hiver, une voix lui dit alors intérieurement : « Ouvre la fenêtre de ta cellule, regarde, et apprends. » II ouvrit et regarda, il vit un chien qui courait au milieu du cloître, portant dans sa gueule un lambeau de tapis, il jouait avec ce tapis, le jetait en l'air, le traînait par terre, le déchirait et y faisait des trous. Le serviteur leva les yeux au ciel, et soupira profondément ; une voix lui dit alors intérieurement : « Tu seras ainsi jeté par la bouche de tes frères et déchiré » Il pensa en lui-même : Puisqu'il ne peut pas en être autrement, résigne-toi, vois comme ce tapis se laisse maltraiter en silence, fais de même. Il descendit, prit le tapis et le garda pendant de longues années comme son cher trésor ; lorsqu'il avait un mouvement d'impatience, il le prenait, afin de se reconnaître en lui, et de se taire courageusement. Lorsqu'il détournait son visage avec mépris de quelques-uns qui l'opprimaient, il en était puni intérieurement, et une voix lui disait au fond de son cœur : « Souviens-toi que moi, ton Seigneur, je n'ai pas détourné mon visage de ceux qui me crachaient à la face. » (L'exemplaire, ch. XII.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
24. Le chien et le lambeau d'étoffe
Suso tout effrayé des paroles du Seigneur était plongé dans la tristesse quand une voix lui dit intérieurement : « Aie bon courage, je serai avec toi et je t'aiderai avec ma grâce à surmonter toutes ces peines. » Il se leva et se remit entre les mains de Dieu.
Le matin après la messe, comme il était assis tout triste dans sa cellule et pensait à ce qui était arrivé, il eut froid, car c'était pendant l'hiver, une voix lui dit alors intérieurement : « Ouvre la fenêtre de ta cellule, regarde, et apprends. » II ouvrit et regarda, il vit un chien qui courait au milieu du cloître, portant dans sa gueule un lambeau de tapis, il jouait avec ce tapis, le jetait en l'air, le traînait par terre, le déchirait et y faisait des trous. Le serviteur leva les yeux au ciel, et soupira profondément ; une voix lui dit alors intérieurement : « Tu seras ainsi jeté par la bouche de tes frères et déchiré » Il pensa en lui-même : Puisqu'il ne peut pas en être autrement, résigne-toi, vois comme ce tapis se laisse maltraiter en silence, fais de même. Il descendit, prit le tapis et le garda pendant de longues années comme son cher trésor ; lorsqu'il avait un mouvement d'impatience, il le prenait, afin de se reconnaître en lui, et de se taire courageusement. Lorsqu'il détournait son visage avec mépris de quelques-uns qui l'opprimaient, il en était puni intérieurement, et une voix lui disait au fond de son cœur : « Souviens-toi que moi, ton Seigneur, je n'ai pas détourné mon visage de ceux qui me crachaient à la face. » (L'exemplaire, ch. XII.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
25. Les grâces augmentent avec les souffrances
Le Père céleste dit un jour à Jeanne Bénigne que seule l'âme crucifiée avec son Fils, par grâce, par amour et par la pure souffrance, attire et ses yeux et son Cœur, comme étant la plus disposée à recevoir ses divines miséricordes : « Ma fille, lui dit-Il, souffrira incessamment ; mais plus elle portera de souffrances, plus elle me glorifiera, plus j'augmenterai mes grâces à son égard, plus ma volonté s'inclinera vers la sienne, plus je ferai ce qu'elle désire et plus elle méritera de gloire. » ( Vie, IIIe part., ch. III.)
Mais pour que la souffrance produise ces effets admirables, l'âme doit s'élever au-dessus de ses peines et se maintenir dans la région de l'amour : « Ne crains pas, dit Jésus à Bénigne, lorsque pour me faire honorer par toi, je permets que l'on dise que tu es trompée du démon, voulant faire la sainte ; que tu fais tout pour parvenir à être supérieure, et que tu refuses de satisfaire et servir tes sœurs, ou que tu le fais imparfaitement, ne voulant pas montrer aux autres tes inventions pour faire tout si bon — elle était chargée de la cuisine — pour te rendre nécessaire ; mais tiens-toi alors, Bénigne, ferme dans ton application et élévation d'esprit en ma Divinité. »
(IIIe part., ch. VII.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
25. Les grâces augmentent avec les souffrances
Le Père céleste dit un jour à Jeanne Bénigne que seule l'âme crucifiée avec son Fils, par grâce, par amour et par la pure souffrance, attire et ses yeux et son Cœur, comme étant la plus disposée à recevoir ses divines miséricordes : « Ma fille, lui dit-Il, souffrira incessamment ; mais plus elle portera de souffrances, plus elle me glorifiera, plus j'augmenterai mes grâces à son égard, plus ma volonté s'inclinera vers la sienne, plus je ferai ce qu'elle désire et plus elle méritera de gloire. » ( Vie, IIIe part., ch. III.)
Mais pour que la souffrance produise ces effets admirables, l'âme doit s'élever au-dessus de ses peines et se maintenir dans la région de l'amour : « Ne crains pas, dit Jésus à Bénigne, lorsque pour me faire honorer par toi, je permets que l'on dise que tu es trompée du démon, voulant faire la sainte ; que tu fais tout pour parvenir à être supérieure, et que tu refuses de satisfaire et servir tes sœurs, ou que tu le fais imparfaitement, ne voulant pas montrer aux autres tes inventions pour faire tout si bon — elle était chargée de la cuisine — pour te rendre nécessaire ; mais tiens-toi alors, Bénigne, ferme dans ton application et élévation d'esprit en ma Divinité. »
(IIIe part., ch. VII.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
26. La vraie patience est une patience d'amour
Jésus-Christ à sainte Catherine de Sienne : « Mes serviteurs doivent s'offrir à moi en sacrifice, ce sacrifice doit être à la fois spirituel et corporel. Le vase n'est pas séparé de l'eau quand on le présente au maître. L'eau sans le vase ne pourrait lui être présentée, et le vase sans l'eau lui serait inutile. Vous devez donc m'offrir le vase de toutes les peines que je vous envoie, sans en choisir le lieu, le temps et la mesure, laissant tout à mon bon plaisir.
Mais ce vase doit être plein, c'est-à-dire que vous devez endurer les peines avec amour, avec résignation, et supporter avec patience les défauts du prochain, ne haïssant que le péché. Votre vase, alors, est plein de l'eau de ma grâce qui donne la vie, et je reçois avec délices ce présent que me font mes épouses, les âmes fidèles. J'accepte leurs ardents désirs, leurs larmes, leurs soupirs, leurs humbles et continuelles prières ; et ces preuves de leur amour apaisent ma colère contre mes ennemis et les hommes pervers, qui commettent contre moi tant d'offenses.
« Ainsi donc, souffrez avec courage jusqu'à la mort ; ce sera le signe évident de votre amour pour moi. Après avoir mis la main à la charrue, ne regardez pas en arrière par crainte de quelque créature ou de quelque tribulation. Réjouissez-vous, au contraire, dans vos épreuves ; le monde se complaît dans les injustices ; pleurez-les, parce que celles qui m'offensent vous offensent, et celles qui vous offensent m'offensent. Ne suis-je pas devenu une seule chose avec vous?... Le monde vous poursuit et vous poursuivra jusqu'à la mort, parce qu'il ne m'aime pas. Si le monde m'avait aimé, il vous aimerait ; mais réjouissez-vous, car votre joie sera grande dans le ciel. » (Dialogue, ch. XII.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
26. La vraie patience est une patience d'amour
Jésus-Christ à sainte Catherine de Sienne : « Mes serviteurs doivent s'offrir à moi en sacrifice, ce sacrifice doit être à la fois spirituel et corporel. Le vase n'est pas séparé de l'eau quand on le présente au maître. L'eau sans le vase ne pourrait lui être présentée, et le vase sans l'eau lui serait inutile. Vous devez donc m'offrir le vase de toutes les peines que je vous envoie, sans en choisir le lieu, le temps et la mesure, laissant tout à mon bon plaisir.
Mais ce vase doit être plein, c'est-à-dire que vous devez endurer les peines avec amour, avec résignation, et supporter avec patience les défauts du prochain, ne haïssant que le péché. Votre vase, alors, est plein de l'eau de ma grâce qui donne la vie, et je reçois avec délices ce présent que me font mes épouses, les âmes fidèles. J'accepte leurs ardents désirs, leurs larmes, leurs soupirs, leurs humbles et continuelles prières ; et ces preuves de leur amour apaisent ma colère contre mes ennemis et les hommes pervers, qui commettent contre moi tant d'offenses.
« Ainsi donc, souffrez avec courage jusqu'à la mort ; ce sera le signe évident de votre amour pour moi. Après avoir mis la main à la charrue, ne regardez pas en arrière par crainte de quelque créature ou de quelque tribulation. Réjouissez-vous, au contraire, dans vos épreuves ; le monde se complaît dans les injustices ; pleurez-les, parce que celles qui m'offensent vous offensent, et celles qui vous offensent m'offensent. Ne suis-je pas devenu une seule chose avec vous?... Le monde vous poursuit et vous poursuivra jusqu'à la mort, parce qu'il ne m'aime pas. Si le monde m'avait aimé, il vous aimerait ; mais réjouissez-vous, car votre joie sera grande dans le ciel. » (Dialogue, ch. XII.)
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
27. L'amour se montre et grandit par le sacrifice
Au milieu de ses rudes épreuves, la bienheureuse Lidwine était consolée par son ange gardien qui, de la part de Jésus, lui adressait ces paroles : « Non, non, je ne veux pas que ma bien-aimée se désole, elle me reverra, je lui reviendrai, je la consolerai, son cœur reposera encore sur mon Cœur. Qu'elle ait courage ! les jours de l'épreuve finiront, et elle aura montré plus d'amour, elle aura conquis plus de gloire, car elle aura passé par où j'ai passé ; n'ai-je pas été abandonné? n'ai-je pas souffert? »
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
27. L'amour se montre et grandit par le sacrifice
Au milieu de ses rudes épreuves, la bienheureuse Lidwine était consolée par son ange gardien qui, de la part de Jésus, lui adressait ces paroles : « Non, non, je ne veux pas que ma bien-aimée se désole, elle me reverra, je lui reviendrai, je la consolerai, son cœur reposera encore sur mon Cœur. Qu'elle ait courage ! les jours de l'épreuve finiront, et elle aura montré plus d'amour, elle aura conquis plus de gloire, car elle aura passé par où j'ai passé ; n'ai-je pas été abandonné? n'ai-je pas souffert? »
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
28. Par l'amour la croix devient légère
Saint Pierre ayant apparu à Catherine de Racconigi, elle craignait d'avoir été trompée par le démon ; Jésus la rassura en ces termes : « Rassure-toi, mon épouse, celui qui est venu n'est pas le démon, mais Pierre, mon fidèle serviteur, le même que je t'ai donné pour maître. Il à bu déjà le calice de ma passion, en souffrant le martyre pour mon amour ; afin donc que tu puisses lui ressembler, ainsi qu'à moi, selon ta demande, tu porteras cette croix pour mon amour. »
L'Enfant Jésus mit alors la croix sur l'épaule gauche de Catherine, et il ajouta : « Au commencement elle te paraîtra dure et pesante, mais mon amour croissant en toi, à la fin elle te semblera douce et légère. »
Le Fils de Dieu lui montra aussi une couronne de roses très belles et lui dit : « Toutes les afflictions te paraîtront des roses, si tu les supportes avec bonne volonté. »
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
28. Par l'amour la croix devient légère
Saint Pierre ayant apparu à Catherine de Racconigi, elle craignait d'avoir été trompée par le démon ; Jésus la rassura en ces termes : « Rassure-toi, mon épouse, celui qui est venu n'est pas le démon, mais Pierre, mon fidèle serviteur, le même que je t'ai donné pour maître. Il à bu déjà le calice de ma passion, en souffrant le martyre pour mon amour ; afin donc que tu puisses lui ressembler, ainsi qu'à moi, selon ta demande, tu porteras cette croix pour mon amour. »
L'Enfant Jésus mit alors la croix sur l'épaule gauche de Catherine, et il ajouta : « Au commencement elle te paraîtra dure et pesante, mais mon amour croissant en toi, à la fin elle te semblera douce et légère. »
Le Fils de Dieu lui montra aussi une couronne de roses très belles et lui dit : « Toutes les afflictions te paraîtront des roses, si tu les supportes avec bonne volonté. »
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13764
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
29. La croix est le lit des épouses de Jésus
Sainte Marguerite-Marie vit une grande croix couverte de fleurs, son Bien-Aimé lui dit : « Voilà le lit de mes chastes épouses, où je te ferai consommer les délices de mon pur amour. Peu à peu ces fleurs tomberont, et il ne te restera que les épines, que ces fleurs cachent à cause de ta faiblesse ; mais tu en sentiras si vivement la piqûre, que tu auras besoin de toute la force de mon amour pour en supporter la douleur. » (Éd. Gauthey, II, p. 65.)
Croyant que Marguerite-Marie était possédée de l'esprit malin, on lui jeta avec force de l'eau bénite avec des signes de croix. Mais celui qui la possédait, loin de s'enfuir, la serrait plus fort en disant : « J'aime l'eau bénite, et je chéris si fort la croix, que je ne peux m'empêcher de m'unir étroitement à ceux qui la portent comme moi et pour l'amour de moi. » (Ibid., pp. 88, 89.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
29. La croix est le lit des épouses de Jésus
Sainte Marguerite-Marie vit une grande croix couverte de fleurs, son Bien-Aimé lui dit : « Voilà le lit de mes chastes épouses, où je te ferai consommer les délices de mon pur amour. Peu à peu ces fleurs tomberont, et il ne te restera que les épines, que ces fleurs cachent à cause de ta faiblesse ; mais tu en sentiras si vivement la piqûre, que tu auras besoin de toute la force de mon amour pour en supporter la douleur. » (Éd. Gauthey, II, p. 65.)
Croyant que Marguerite-Marie était possédée de l'esprit malin, on lui jeta avec force de l'eau bénite avec des signes de croix. Mais celui qui la possédait, loin de s'enfuir, la serrait plus fort en disant : « J'aime l'eau bénite, et je chéris si fort la croix, que je ne peux m'empêcher de m'unir étroitement à ceux qui la portent comme moi et pour l'amour de moi. » (Ibid., pp. 88, 89.)
A suivre...
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
30. Jésus, la force de ses victimes
Dans une vision, Catherine de Racconigi eut sous les yeux Jésus montant au Calvaire, elle le voyait succombant et tombant à terre : O Seigneur Jésus, lui disait-elle, c'est moi qui pour mes péchés doit porter la croix et non vous, qui êtes l'Agneau immaculé. Jésus, d'un visage plein d'amour, lui dit : « O ma fille, la croix ne te fera point défaut, ni les peines non plus, ni les afflictions et les maladies ; elles te feront grandement souffrir ; mais, avec mon aide, tu sortiras victorieuse de ces épreuves ; porte donc de bon cœur cette croix pour mon amour. » Le Sauveur posa alors la croix sur les épaules de Catherine.
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
30. Jésus, la force de ses victimes
Dans une vision, Catherine de Racconigi eut sous les yeux Jésus montant au Calvaire, elle le voyait succombant et tombant à terre : O Seigneur Jésus, lui disait-elle, c'est moi qui pour mes péchés doit porter la croix et non vous, qui êtes l'Agneau immaculé. Jésus, d'un visage plein d'amour, lui dit : « O ma fille, la croix ne te fera point défaut, ni les peines non plus, ni les afflictions et les maladies ; elles te feront grandement souffrir ; mais, avec mon aide, tu sortiras victorieuse de ces épreuves ; porte donc de bon cœur cette croix pour mon amour. » Le Sauveur posa alors la croix sur les épaules de Catherine.
A suivre...
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
31. Jésus, la constance de ses victimes
Jésus apparut à sainte Rose de Lima et lui dit : « Mon désir est que tu m'honores constamment par la pratique d'une sévère abstinence ; du reste, sois sans inquiétude sur les résultats, Celui qui a donné pour toi sa vie sur la croix, qui t'a rachetée par l'effusion de tout son sang, qui répand dans ton âme les trésors de la grâce, saura bien prendre soin de ton corps et le soutenir sans l'usage de la viande. Les lois de la nature sont faites par Lui et non pour Lui. Il y déroge quand il Lui semble bon, et les fait servir à ses desseins quand il Lui plaît. » Forte de l'autorisation divine, Rose laissa donc dorénavant le médecin prescrire des bouillons ou autres réconfortants, et se nourrit de pain et d'eau.
« Souviens-toi, ma fille, lui dit Jésus, que le lit de la croix, sur lequel je m'endormis du sommeil de la mort, était plus dur, plus étroit, plus effrayant que le tien. Je n'avais pas de pierres sous mes reins, mais des clous perçaient mes membres et leur faisaient des blessures par où s'échappa tout mon sang. Le fiel ne me fut pas épargné, car on peut appeler de ce nom le breuvage qu'on me présenta quand j'étais saisi d'une fièvre brûlante. Pense à tout cela quand tu seras disposée à faiblir, et ta charité pour moi te redonnera force et courage. » Rose reprit courage en effet et continua pendant seize années cette horrible macération. Ses directeurs, la voyant malade et exténuée, firent seulement détruire ce lit trois ans avant sa mort. (Vie, ch. XI.)
Marguerite de Cortone priait pour un des Pères franciscains, ses protecteurs, et pleurait amèrement sur les peines qu'il éprouvait ; Jésus lui dit : « Avertis ce Père de se préparer ; car ce n'est pas la dernière tribulation qu'il aura à souffrir. Celui qui reçoit le don de communier à ma passion sera affligé intérieurement et extérieurement au point de craindre de succomber. Cependant qu'il prenne courage, qu'il ait confiance en moi ; je ne permettrai pas qu'il tombe dans l'impatience et finalement il persévérera. » ( Vie intime, ch. V, § 30.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
31. Jésus, la constance de ses victimes
Jésus apparut à sainte Rose de Lima et lui dit : « Mon désir est que tu m'honores constamment par la pratique d'une sévère abstinence ; du reste, sois sans inquiétude sur les résultats, Celui qui a donné pour toi sa vie sur la croix, qui t'a rachetée par l'effusion de tout son sang, qui répand dans ton âme les trésors de la grâce, saura bien prendre soin de ton corps et le soutenir sans l'usage de la viande. Les lois de la nature sont faites par Lui et non pour Lui. Il y déroge quand il Lui semble bon, et les fait servir à ses desseins quand il Lui plaît. » Forte de l'autorisation divine, Rose laissa donc dorénavant le médecin prescrire des bouillons ou autres réconfortants, et se nourrit de pain et d'eau.
« Souviens-toi, ma fille, lui dit Jésus, que le lit de la croix, sur lequel je m'endormis du sommeil de la mort, était plus dur, plus étroit, plus effrayant que le tien. Je n'avais pas de pierres sous mes reins, mais des clous perçaient mes membres et leur faisaient des blessures par où s'échappa tout mon sang. Le fiel ne me fut pas épargné, car on peut appeler de ce nom le breuvage qu'on me présenta quand j'étais saisi d'une fièvre brûlante. Pense à tout cela quand tu seras disposée à faiblir, et ta charité pour moi te redonnera force et courage. » Rose reprit courage en effet et continua pendant seize années cette horrible macération. Ses directeurs, la voyant malade et exténuée, firent seulement détruire ce lit trois ans avant sa mort. (Vie, ch. XI.)
Marguerite de Cortone priait pour un des Pères franciscains, ses protecteurs, et pleurait amèrement sur les peines qu'il éprouvait ; Jésus lui dit : « Avertis ce Père de se préparer ; car ce n'est pas la dernière tribulation qu'il aura à souffrir. Celui qui reçoit le don de communier à ma passion sera affligé intérieurement et extérieurement au point de craindre de succomber. Cependant qu'il prenne courage, qu'il ait confiance en moi ; je ne permettrai pas qu'il tombe dans l'impatience et finalement il persévérera. » ( Vie intime, ch. V, § 30.)
A suivre...
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
32. Avis à ceux qui craignent trop les labeurs et qui désirent trop ardemment les douceurs de la solitude
Notre-Seigneur dit un jour à sainte Thérèse : « Penses-tu, ma fille, que le mérite consiste à jouir? Non, mais à travailler, à souffrir et à aimer. Tu n'as pas entendu dire que saint Paul ait goûté plus d'une fois les joies célestes, tandis qu'il a eu très souvent à souffrir. Regarde aussi ma vie, toute remplie de souffrances ; tu n'y trouves d'autre jouissance que celle du Thabor. Quand tu vois ma Mère, me tenant entre ses bras, ne t'imagine pas que ses joies fussent exemptes d'un cruel tourment : dès qu'elle eut entendu les paroles de Siméon, mon Père, par une vive lumière, l'éclaira sur ce que j'aurais à souffrir. Ces grands saints qui passaient leur vie dans le désert, pratiquaient sous l'inspiration de Dieu de très rudes pénitences ; en outre, ils soutenaient de grands combats contre le démon et contre eux-mêmes et restaient fort longtemps sans aucune consolation spirituelle. Crois-le, ma fille, ceux-là reçoivent de mon Père de plus grandes souffrances qui sont le plus aimés de Lui, et ces souffrances sont la mesure de son amour. En quoi puis-je mieux te montrer le mien, qu'en choisissant pour toi ce que j'ai choisi pour moi-même? Regarde ces plaies, tes douleurs n'iront jamais jusque-là. C'est là le chemin de la vérité. Quand tu l'auras compris, tu m'aideras à pleurer la perte des mondains, dont tous les désirs, tous les soins, toutes les pensées ne tendent qu'à un but tout contraire. »
En commençant mon oraison, continue sainte Thérèse, j'avais un si violent mal de tête, qu'il me semblait presque impossible de la faire. Notre-Seigneur me dit : « Tu connaîtras ainsi la récompense attachée à la souffrance. Ton indisposition te mettant hors d'état de me parler, je suis venu moi-même m'entretenir avec toi et te consoler. » (Relation. 26.)
A suivre...
I. — Jésus veut et se choisit des victimes
32. Avis à ceux qui craignent trop les labeurs et qui désirent trop ardemment les douceurs de la solitude
Notre-Seigneur dit un jour à sainte Thérèse : « Penses-tu, ma fille, que le mérite consiste à jouir? Non, mais à travailler, à souffrir et à aimer. Tu n'as pas entendu dire que saint Paul ait goûté plus d'une fois les joies célestes, tandis qu'il a eu très souvent à souffrir. Regarde aussi ma vie, toute remplie de souffrances ; tu n'y trouves d'autre jouissance que celle du Thabor. Quand tu vois ma Mère, me tenant entre ses bras, ne t'imagine pas que ses joies fussent exemptes d'un cruel tourment : dès qu'elle eut entendu les paroles de Siméon, mon Père, par une vive lumière, l'éclaira sur ce que j'aurais à souffrir. Ces grands saints qui passaient leur vie dans le désert, pratiquaient sous l'inspiration de Dieu de très rudes pénitences ; en outre, ils soutenaient de grands combats contre le démon et contre eux-mêmes et restaient fort longtemps sans aucune consolation spirituelle. Crois-le, ma fille, ceux-là reçoivent de mon Père de plus grandes souffrances qui sont le plus aimés de Lui, et ces souffrances sont la mesure de son amour. En quoi puis-je mieux te montrer le mien, qu'en choisissant pour toi ce que j'ai choisi pour moi-même? Regarde ces plaies, tes douleurs n'iront jamais jusque-là. C'est là le chemin de la vérité. Quand tu l'auras compris, tu m'aideras à pleurer la perte des mondains, dont tous les désirs, tous les soins, toutes les pensées ne tendent qu'à un but tout contraire. »
En commençant mon oraison, continue sainte Thérèse, j'avais un si violent mal de tête, qu'il me semblait presque impossible de la faire. Notre-Seigneur me dit : « Tu connaîtras ainsi la récompense attachée à la souffrance. Ton indisposition te mettant hors d'état de me parler, je suis venu moi-même m'entretenir avec toi et te consoler. » (Relation. 26.)
A suivre...
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
II. — Victimes avec Jésus pour les pécheurs
33. Larmes, prières, souffrances expiatrices pour les pécheurs
Un jour que sainte Marguerite-Marie se préparait à la sainte communion, elle entendit une voix qui disait : « Regarde, ma fille, le mauvais traitement que je reçois dans cette âme qui vient de me recevoir. Elle a renouvelé toutes les douleurs de ma passion... Je veux que, lorsque je te ferai connaître le mauvais traitement que je reçois de cette âme, tu te prosternes à mes pieds après m'avoir reçu, pour faire amende honorable à mon Cœur, offrant à mon Père le sacrifice sanglant de la croix, à cet effet, et tout ton être pour rendre hommage au mien et réparer les indignités que je reçois dans ce cœur. » La sainte fut surprise d'entendre ces paroles sur une âme qui venait de se laver dans le sang précieux ; Notre-Seigneur lui dit : « Ce n'est pas qu'elle soit dans le péché, mais la volonté de pécher n'est pas sortie de son cœur, ce que j'ai plus en horreur que l'acte même du péché, car c'est appliquer mon sang par mépris sur un cœur corrompu, d'autant que la volonté du mal est la racine de toute corruption. »
A ces mots, la sainte souffrit de grandes peines, demandant miséricorde pour cette âme ; Notre-Seigneur lui dit : « J'ai ouï ton gémissement, et j'ai incliné ma miséricorde sur cette âme. » (Éd. Gauthey, I, p. 112.)
Notre:Seigneur, présentant à Marguerite-Marie cinq cœurs infidèles, desquels elle Lui demandait la conversion, lui dit : « Charge-toi de ce fardeau et participe aux amertumes de mon Cœur. Verse des larmes de douleur sur l'insensibilité de ces cœurs, que j'avais choisis pour les consacrer à mon amour, ou bien laisse-les s'abîmer dans leur perte, et viens jouir de mes délices. » (Ed. Gauthey, II, p. 179.)
Une autre fois, Notre-Seigneur lui dit : « Il est vrai, ma fille, que mon amour m'a tout fait sacrifier pour les hommes, sans qu'ils me rendent de retour, mais je veux que tu supplées leur ingratitude par les mérites de mon Sacré-Cœur. Je veux te donner mon Cœur ; mais auparavant il faut que tu te rendes sa victime d'immolation, pour qu'avec son entremise tu détournes les châtiments dont la divine justice de mon Père menace une communauté religieuse, qu'il veut reprendre et corriger dans son juste courroux. »
En même temps Notre-Seigneur lui fit voir ce qu'il fallait qu'elle souffrît pour le salut de ces âmes. La sainte n'avait pas le courage de dire oui et d'accepter les sacrifices que le bon Dieu lui réservait. Il lui fut dit comme à saint Paul : « Il t'est dur de regimber contre les traits de ma juste colère ; mais puisque tu m'as fait tant de résistance pour éviter les humiliations qu'il te fallait souffrir, je te les donnerai au double car je ne demandais qu'un sacrifice secret et maintenant je le veux public, d'une manière et dans un temps hors de tout raisonnement humain et accompagné de circonstances si humiliantes ; qu'elles te seront un sujet de confusion pour le reste de ta vie, dans toi-même et dans les créatures, pour te faire comprendre ce que c'est que de résister à Dieu. » (Éd. Gauthey, II, p. 84.)
A suivre...
II. — Victimes avec Jésus pour les pécheurs
33. Larmes, prières, souffrances expiatrices pour les pécheurs
Un jour que sainte Marguerite-Marie se préparait à la sainte communion, elle entendit une voix qui disait : « Regarde, ma fille, le mauvais traitement que je reçois dans cette âme qui vient de me recevoir. Elle a renouvelé toutes les douleurs de ma passion... Je veux que, lorsque je te ferai connaître le mauvais traitement que je reçois de cette âme, tu te prosternes à mes pieds après m'avoir reçu, pour faire amende honorable à mon Cœur, offrant à mon Père le sacrifice sanglant de la croix, à cet effet, et tout ton être pour rendre hommage au mien et réparer les indignités que je reçois dans ce cœur. » La sainte fut surprise d'entendre ces paroles sur une âme qui venait de se laver dans le sang précieux ; Notre-Seigneur lui dit : « Ce n'est pas qu'elle soit dans le péché, mais la volonté de pécher n'est pas sortie de son cœur, ce que j'ai plus en horreur que l'acte même du péché, car c'est appliquer mon sang par mépris sur un cœur corrompu, d'autant que la volonté du mal est la racine de toute corruption. »
A ces mots, la sainte souffrit de grandes peines, demandant miséricorde pour cette âme ; Notre-Seigneur lui dit : « J'ai ouï ton gémissement, et j'ai incliné ma miséricorde sur cette âme. » (Éd. Gauthey, I, p. 112.)
Notre:Seigneur, présentant à Marguerite-Marie cinq cœurs infidèles, desquels elle Lui demandait la conversion, lui dit : « Charge-toi de ce fardeau et participe aux amertumes de mon Cœur. Verse des larmes de douleur sur l'insensibilité de ces cœurs, que j'avais choisis pour les consacrer à mon amour, ou bien laisse-les s'abîmer dans leur perte, et viens jouir de mes délices. » (Ed. Gauthey, II, p. 179.)
Une autre fois, Notre-Seigneur lui dit : « Il est vrai, ma fille, que mon amour m'a tout fait sacrifier pour les hommes, sans qu'ils me rendent de retour, mais je veux que tu supplées leur ingratitude par les mérites de mon Sacré-Cœur. Je veux te donner mon Cœur ; mais auparavant il faut que tu te rendes sa victime d'immolation, pour qu'avec son entremise tu détournes les châtiments dont la divine justice de mon Père menace une communauté religieuse, qu'il veut reprendre et corriger dans son juste courroux. »
En même temps Notre-Seigneur lui fit voir ce qu'il fallait qu'elle souffrît pour le salut de ces âmes. La sainte n'avait pas le courage de dire oui et d'accepter les sacrifices que le bon Dieu lui réservait. Il lui fut dit comme à saint Paul : « Il t'est dur de regimber contre les traits de ma juste colère ; mais puisque tu m'as fait tant de résistance pour éviter les humiliations qu'il te fallait souffrir, je te les donnerai au double car je ne demandais qu'un sacrifice secret et maintenant je le veux public, d'une manière et dans un temps hors de tout raisonnement humain et accompagné de circonstances si humiliantes ; qu'elles te seront un sujet de confusion pour le reste de ta vie, dans toi-même et dans les créatures, pour te faire comprendre ce que c'est que de résister à Dieu. » (Éd. Gauthey, II, p. 84.)
A suivre...
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Re: Les victimes de Jésus
LES VICTIMES DE JÉSUS
II. — Victimes avec Jésus pour les pécheurs
34. Laisser à Dieu l'application des expiations accomplies
Marguerite-Marie s'étant présentée devant Dieu comme une hostie d'immolation, Notre-Seigneur lui dit : « Oui, ma fille, je viens à toi comme souverain sacrificateur pour te donner une nouvelle vigueur ; ma paix t'est rendue et ma sainteté de justice est. satisfaite par le sacrifice que tu m'as fait pour rendre hommage à celui que je fis au moment de l'Incarnation, le mérite duquel j'ai voulu joindre à celui que tu m'as fait ; afin de l'appliquer en faveur de la charité, comme je te l'ai fait voir. C'est pourquoi tu ne dois plus rien prétendre en ce que tu pourras faire et souffrir, ni pour accroissement de mérite, ni satisfaction de pénitence ou autrement, tout étant à ma disposition pour la charité. Donc, à mon imitation tu agiras et souffriras en silence, uniquement pour la gloire de Dieu, dans l'établissement du règne de mon Sacré-Cœur dans celui des hommes, auxquels je le veux manifester par ton moyen. » (Éd. Gauthey, II, p. 86.)
A suivre...
II. — Victimes avec Jésus pour les pécheurs
34. Laisser à Dieu l'application des expiations accomplies
Marguerite-Marie s'étant présentée devant Dieu comme une hostie d'immolation, Notre-Seigneur lui dit : « Oui, ma fille, je viens à toi comme souverain sacrificateur pour te donner une nouvelle vigueur ; ma paix t'est rendue et ma sainteté de justice est. satisfaite par le sacrifice que tu m'as fait pour rendre hommage à celui que je fis au moment de l'Incarnation, le mérite duquel j'ai voulu joindre à celui que tu m'as fait ; afin de l'appliquer en faveur de la charité, comme je te l'ai fait voir. C'est pourquoi tu ne dois plus rien prétendre en ce que tu pourras faire et souffrir, ni pour accroissement de mérite, ni satisfaction de pénitence ou autrement, tout étant à ma disposition pour la charité. Donc, à mon imitation tu agiras et souffriras en silence, uniquement pour la gloire de Dieu, dans l'établissement du règne de mon Sacré-Cœur dans celui des hommes, auxquels je le veux manifester par ton moyen. » (Éd. Gauthey, II, p. 86.)
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