EXTRAITS DU FILM "CREDO"

— Commissaire : Vous savez, ON VOUS DEMANDE PEU DE CHOSE : GARDEZ CE QUE VOUS VOUS VOUDREZ DANS VOTRE CŒUR, MAIS NE DITES PLUS QUE VOUS CROYEZ EN DIEU. RENONCEZ À TOUT CE FATRAS…

— "Père" Serge : Il faut vivre parmi les hommes, Professeur, ET LEUR ACCORDER, QUAND C’EST POSSIBLE, CE QU’ILS DEMANDENT…

— Professeur : NON ! JE NE PEUX PAS RENONCER À LA PLUS PETITE PARTIE DE DIEU !

— "Père" Serge : Mais Dieu, ce n’est pas cela ! Vous nous parlez de rêveries dessinées jadis par des hommes !

— Professeur : Mais c’est mon chemin ! Je n’en connais pas d’autre ! si je m’écarte de ce chemin, je suis perdu! DIEU M’ABANDONNE !



— Psy. : Vous n’avez pas bientôt fini avec Dieu, avec le salut, avec la vie éternelle et toutes ces vieilles stupidités ? Vous savez, au fond, que tout çà est idiot ! (…) Vous ne trouvez rien à dire, vous ne savez que répéter : JE CROIS ! JE CROIS ! … Professeur, ouvrez les yeux ! Vous êtes ici… sur la Terre, obligé de vivre et de mourir, comme nous…


— Professeur : Ah non ! Pas tout à fait comme vous ! Si la mort était la mort, je ne verrais aucune raison de vivre…mais la Vie Éternelle m’a été promise, c’est vers Elle que je marche. Les Anges de Dieu m’accompagnent; ils guident mes pas dans les ténèbres. Il me semble que, de temps en temps, qu’une main légère corrige ma marche (…)


— Psy. : Êtes-vous encore parmi nous ?... Vous rendez-vous compte que nous ne pouvons pas accepter ce langage !

— Professeur : Ma mort ne sera pas comme la votre : tout ce que vous pouvez espérer, c’est mourir avec sagesse… MOI JE SAIS QUE JE MOURRAI AVEC JOIE !

— Commissaire : Pour la dernière fois ! Revenez sur Terre et ouvrez les yeux !

— Professeur : Mes yeux sont plus ouverts que les vôtres !


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— Professeur : Ma mort ne sera pas comme la votre : tout ce que vous pouvez espérer, c’est mourir avec sagesse… MOI JE SAIS QUE JE MOURRAI AVEC JOIE !

— Commissaire : Pour la dernière fois ! Revenez sur Terre et ouvrez les yeux !

— Professeur : Mes yeux sont plus ouverts que les vôtres !



— Commissaire :… Notre Terre est toute petite, mais c’est tout ce que nous avons ! C’est TOUT ce qui nous intéresse ! C’est ICI qu’il nous faut travailler !

— Psy. : Vous vous trompez d’époque ! RÉVEILLEZ-VOUS !

— Commissaire : Voulez-vous 10 minutes pour réfléchir un peu ?

(…)

— Psy. : Professeur… pour la dernière fois… sauvez-vous !!

(…)


— (le Professeur s’agenouille et commence à réciter le CREDO..) :
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— Psy. : Professeur… pour la dernière fois… sauvez-vous !!

(…)

— (le Professeur s’agenouille et commence à réciter le CREDO..) :



JE CROIS EN DIEU,

LE PÈRE TOUT-PUISSANT,

CRÉATEUR DU CIEL ET DE LA TERRE,

ET EN JÉSUS-CHRIST, SON FILS UNIQUE,

NOTRE SAUVEUR,

QUI A ÉTÉ CONÇU DU SAINT-ESPRIT,

EST NÉ DE LA VIERGE MARIE,

A SOUFFERT SOUS PONCE-PILATE,

A ÉTÉ CRUCIFIÉ, EST MORT, A ÉTÉ ENSEVELI,

IL EST DESCENDU AUX ENFERS,

LE TROISIÈME JOUR, IL EST RESSUSCITÉ DES MORTS,

ET IL EST MONTÉ AUX CIEUX,

IL SIÈGE À LA DROITE DE DIEU LE PÈRE TOUT-PUISSANT,

D’OÙ IL VIENDRA JUGER LES VIVANTS ET LES MORTS.

JE CROIS AU SAINT-ESPRIT,

A LA SAINTE ÉGLISE CATHOLIQUE,

A LA COMMUNION DES SAINTS,

A LA RÉMISSION DES PÉCHÉS,

A LA RÉSURRECTION DE LA CHAIR,

ET A LA VIE ÉTERNELLE. AMEN



— (Par la suite, le Professeur remue les lèvres lentement…)


.

JE CROIS EN DIEU,

LE PÈRE TOUT-PUISSANT,

CRÉATEUR DU CIEL ET DE LA TERRE,

ET EN JÉSUS-CHRIST, SON FILS UNIQUE,

NOTRE SAUVEUR,

QUI A ÉTÉ CONÇU DU SAINT-ESPRIT,

EST NÉ DE LA VIERGE MARIE,

A SOUFFERT SOUS PONCE-PILATE,

A ÉTÉ CRUCIFIÉ, EST MORT, A ÉTÉ ENSEVELI,

IL EST DESCENDU AUX ENFERS,

LE TROISIÈME JOUR, IL EST RESSUSCITÉ DES MORTS,

ET IL EST MONTÉ AUX CIEUX,

IL SIÈGE À LA DROITE DE DIEU LE PÈRE TOUT-PUISSANT,

D’OÙ IL VIENDRA JUGER LES VIVANTS ET LES MORTS.

JE CROIS AU SAINT-ESPRIT,

A LA SAINTE ÉGLISE CATHOLIQUE,

A LA COMMUNION DES SAINTS,

A LA RÉMISSION DES PÉCHÉS,

A LA RÉSURRECTION DE LA CHAIR,

ET A LA VIE ÉTERNELLE. AMEN.



— (aussitôt, la porte s’ouvre, les "docteurs" s’en viennent chercher le Professeur Lenski… sa femme se dirige rapidement vers lui : le policier l’empêche de le rejoindre…un des deux "médecins" lui met sa main droite sur l’épaule gauche, le Professeur se tourne légèrement vers sa gauche, fait son signe de croix, se lève, regarde ses deux cerbères, et précède calmement ses tortionnaires "en blanc", qui ferment la marche, vers la sortie… )

— Commissaire (à Madame Lenski) : Vous pouvez rentrer chez vous maintenant, nous ne vous laisserons pas sans nouvelles…

— (Madame Lenski quitte avec sa fille qui, avant de franchir le pas de la porte, lance un air indéfinissable à sa mère…)
(note perso: SI QUELQU’UN POUVAIT M’EXPLIQUER CETTE BELLE MIMIQUE D’ENFANT ! )

— (Les apparatchiks serrent papiers, stylos, crayons, bloc-notes, etc…)

(…)

(…)

— "Père" Serge (au Commissaire) : Vous n’avez plus besoin de nous ?

— Commissaire : Non !

— "Père" Serge : Pourquoi vous donner tant de mal ? Il ne vaudrait pas mieux les laisser croire ce qu’ils veulent ?

— Commissaire : Ce n’est pas à nous d’en décider ! (note perso : "belle" réponse d’apparatchik communiste !!!)

— Psy. : (Au Commissaire qui a l’air songeur… en regardant le "dossier" du Professeur Lenski) : J’espère qu’on le "guérira"…

— Commissaire : En général, "on" les "guérit"…

— (La secrétaire, en fermant le bureau et avant de partir, feuillette le Missel du Professeur, regarde les images…. )