EXTRAITS DU FILM "CREDO"

réalisé par Jacques Deray en 1983, avec Jean-Louis Trintignant (et scénario de Jean-Claude Carrière).

Avec Jean-Louis Trintignant


Un professeur d'université, Alexandre Lenski, est arrêté par la police soviétique parce qu'il est chrétien. Son interrogatoire porte d'abord sur des accusations de prosélytisme, dont il se défend habilement. Petit à petit, la pression monte et les soutiens sur lesquels il aurait pu s'appuyer lui font défaut l'un après l'autre. Il en est de même pour tous jusqu'aux gens d'Église (Père Serge et Frère Jean) qui sont du côté des interrogateurs. A la fin, le professeur se met à genoux et récite son Credo devant ses tortionnaires, avant d'être emmené en hôpital psychiatrique. wiki..




Jean-Louis Trintignant : professeur Lenski
Nicole Courcel : Olga Talberg
Bernard Haller : Le commissaire
Claudine Auger : Mme Lenski
Virginia Arzul : Sonia
Jean Bouise : Père Serge
François Marthouret : Frère Jean
Laura Duke Condominas : secrétaire
André Falcon : professeur Antonin
Philippe Héliès : policier


— Commissaire : Vous êtes chrétien ?

— Professeur : Catholique…

— Commissaire : (…) Je vais vous dire pourquoi vous êtes ici. Il n’est pas interdit de croire en Dieu, en un Dieu de son choix. Mais vous êtes un Professeur, en contact direct avec des élèves ; un Professeur est un homme public… il est donc nécessairement un exemple..

— Psychologue : Vous êtes le Professeur Lenski…

— Professeur Lenski : Oui.

— Psy. : Je suis Olga Talberg, psychologue. Quand on m’a parlé de votre "cas", j’ai eu grand envie de vous connaître. Cà ne vous ennuie pas que je bavarde un moment avec vous ?

— Professeur : Non, pas du tout.

(…)


— Psy.: … et pourtant, on en a cherché des preuves de l’existence de Dieu…

— Professeur : Autrefois, oui…

— Psy. : Et on n’en cherche plus ?
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— Psy.: … et pourtant, on en a cherché des preuves de l’existence de Dieu…

— Professeur : Autrefois, oui…

— Psy. : Et on n’en cherche plus ?


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— Professeur. : Je ne sais pas (…)

— Psy. : Moi, ce qui m’intéresse, je vais vous le dire. Comment un homme comme vous, intelligent, né et éduqué dans une société matérialiste, professeur et sociologue, comment peut-il succomber à l’une des plus vieilles illusions du monde ?

— Professeur : Êtes-vous là pour me convaincre de mon erreur ?

— Psy. : Je suis là, éventuellement, pour vous "aider".

(…)

— Psy. : Est-ce que vous croyez que l’humanité est meilleure aujourd’hui qu’autrefois ?... Répondez-moi simplement…

— Professeur : NON ! Non, je ne suis pas sûr que le cœur de l’homme soit meilleur aujourd’hui qu’il l’était autrefois.

(…)

— Professeur : Vous disiez que vous vouliez simplement bavarder un peu...

— Psy. : Oui, mais nous faisons les choses sérieusement…

— Commissaire : Nous sommes là pour çà.

— Psy. : Il y a tant de dangereux rêveurs de par le monde, chacun avec son petit bout de vérité, pour lequel il est prêt à mourir ou à tuer.

(…)

— Psy. : Cette société vous a choisi comme éducateur pour former de jeunes esprits, et dans l’âme de cet éducateur, c’est ce que nous voyons : une perversion, une extravagante perversion… Vous comprenez notre inquiétude ?

— Professeur : Je peux facilement vous rassurer : …

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Décidément, l'écoute de ce film en dit très long...

EXTRAITS DU FILM «CREDO»

réalisé par Jacques Deray en 1983, avec Jean-Louis Trintignant (et scénario de Jean-Claude Carrière)

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— Psy. : Cette société vous a choisi comme éducateur pour former de jeunes esprits, et dans l’âme de cet éducateur, c’est ce que nous voyons : une perversion, une extravagante perversion… Vous comprenez notre inquiétude ?

— Professeur : Je peux facilement vous rassurer : …
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— Commissaire : Non Professeur ! Pour nous, vous êtes dangereux. Tant d’efforts ont été faits depuis plusieurs générations pour libérer notre jeunesse des vieilles croyances, cause de tant de mal et vous, par le mauvais exemple, que vous donnez, vous risquez de détruire tous ces efforts, tous ces sacrifices … Vous comprenez ?

— Professeur : NON !

— Psy. : Vous vous demandez ce que je fais ici, mais Je veux essayer de vous aider à vous libérer, à être vous-même. JE VEUX ESSAYER DE VOUS EXPLIQUER POURQUOI VOUS CROYEZ, POURQUOI VOUS CROYEZ CROIRE .

— Professeur : Vous ne m’apprendrez pas grand ‘chose…

— Psy. : Ah bon !

— Professeur : Oui, je sais à peu près tout ce qu’on a dit là-dessus.

— Psy. : Par exemple ?

— Professeur : Ah ! J’ai lu Voltaire, Renan. Je sais que, pour Feuerbach, la foi est une… projection de la subjectivité illimitée de l’homme ; que, selon Marx, cette foi est le produit de mes conditions de vie sociale et économique ; que pour Freud, c’est une illusion infantile…


(…)

— Commissaire : Vous voulez dire que Dieu s’exprime par la bouche de Marx ?!
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Pour ceux qui ont peine à comprendre la religion de Ratzinger, écoutez la troisième partie... le discours du prêtre sur Dieu, c’est tout à fait la religion et la philosophie de Ratzinger...

EXTRAITS DU FILM «CREDO»

réalisé par Jacques Deray en 1983, avec Jean-Louis Trintignant (et scénario de Jean-Claude Carrière)

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— Commissaire : Vous voulez dire que Dieu s’exprime par la bouche de Marx ?!



— Professeur : Bien sûr ! Tout en respectant la liberté de Marx.

— Psy. : Est-ce que vous voulez dire que la foi dépasse de très loin toute espèce de raisonnement, toute tentative pour essayer de la définir ou pour l’attaquer ?

— Professeur : c’est exactement çà…

— Psy. : La foi, çà se ressent, çà ne s’explique pas.

— Professeur : Vous l’avez dit !

— Psy. : Pourtant les théologiens ont longuement essayé d’accorder la raison et la foi…

— Professeur : Bien sûr ! Dieu nous a donné l’intelligence, c’est pour nous en servir. Saint Augustin a dit : "Aime beaucoup l’intelligence..."

— Psy. : …En la soumettant à la Foi…

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— Professeur : Bien sûr ! Dieu nous a donné l’intelligence, c’est pour nous en servir. Saint Augustin a dit : "Aime beaucoup l’intelligence..."

— Psy. : …En la soumettant à la Foi…




— Professeur : NON !... En essayant de l’élever jusqu’à elle… !


(…)


— Psy. : Autrefois on disait, si je me souviens bien : Dieu est un mystère infini ; donc il est divin ; il n’a pas pu être inventé par les hommes ; je crois parce que c’est absurde, une absurdité qui n’a pas de sens, qui nous dépasse tous et qui donc procède de Dieu…
Ces arguments ne tiennent plus, et vous le savez bien. Aujourd’hui, devant tout ce "bazar", on dit simplement : c’est absurde ! C’est complètement absurde !! Le Christ assis à la droite du Père, et qui viendra juger les vivants et les morts… Mais comment un homme comme vous peut-il croire à des foutaises pareilles ?


(…)


— Commissaire : Madame Lenski, vous savez pourquoi votre mari est interrogé ?...

— Madame Lenski : Non.

— Commissaire : Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une chose très grave, c’est juste une formalité… du moins je l’espère (…)
Madame Lenski, croyez-vous en Dieu ?

— Madame Lenski : Non… ( Le brusque virement de tête de sa fille Sonia qui l’accompagnait, vers celle-ci porte à penser que la mère ment… )

— Commissaire (s’adressant à Mme Lenski) : Encore une fois… encore une fois, n’ayez aucune crainte, il s’agit d’un interrogatoire de pure forme(…)

Ce qui nous intéresse, ce n’est pas ce que croit votre mari - dans le fond il est libre - ce qui nous intéresse, c’est de savoir comment ses croyances se manifestent, si elles sont visibles en quelque sorte, s’il en parle autour de lui, par exemple…à vous, à vos enfants…


— Madame Lenski : Non, il n’en parle jamais...


— Commissaire : il ne dit pas ses prières à la maison ?


— Madame Lenski : Si…. Mais… tout seul dans la salle de bains !

(…)


— Commissaire : …. Jamais de sa Foi en Dieu ?


— Madame Lenski : Non jamais. D’ailleurs… d’ailleurs, je ne crois pas qu’il y tienne tellement… C’est plutôt…. C’est plutôt une habitude…


— Commissaire : Je vois…



(fin de la 1ère Partie…)

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— Psy.: Viens un peu avec moi, j’ai quelque chose à te demander… viens, n’aie pas peur.

— Madame Lenski : Va Sonia… va voir la dame...

— Psy. : Alors, Sonia tu travailles bien à l’école ?

— Sonia : Oui Madame.

— Psy. : Es-tu contente de tes professeurs ?

— Sonia : Oui, très contente.

— Psy. : Et à la maison, tout va bien ? Tu aimes tes parents ?

— Sonia : Oui.

— Psy. : Dis-moi quelque chose… ton papa, est-ce qu’il te parle de Dieu quelquefois ?

— Sonia : (en se tournant vers son père avant de répondre) : Non !
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— Psy. : Dis-moi quelque chose… ton papa, est-ce qu’il te parle de Dieu quelquefois ?

— Sonia : (en se tournant vers son père avant de répondre) : Non !


— Psy. : Tu es bien sûre ? Tu sais, ici il ne faut pas mentir, c’est interdit… Et il ne te montre jamais un livre avec des images ?... ce livre par exemple (Missel de son père), il ne te l’a jamais montré ?

— Professeur (furieux) : MAIS, QU’EST-CE QUE C’EST QUE CES MÉTHODES ? QU’EST-CE QUE VOUS VOULEZ LUI FAIRE DIRE ?

— Psy. : ce que je veux lui faire dire ?... Mais la vérité tout simplement… JE NE CHERCHE PAS AUTRE CHOSE QUE LA VÉRITÉ !...

Alors Sonia, réponds-moi : ton papa t’a montré ce livre ? D’accord ?

— Sonia : Oui.

—Psy. : Et, en te le montrant, qu’est-ce qu’il t’a dit ? Il t’a parlé de Dieu, de la Sainte Vierge ?

— Sonia : Oui, peut-être.

— Psy. : Et qu’est-ce que tu as pensé de ce qu’il t’a dit ?

— Sonia : (...) Çà m’a ennuyé.

— Psy. : Tu as raison, tu es très gentille, (…) va..

— Madame Lenski : C’est terminé !?


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— Psy. : Tu as raison, tu es très gentille, (…) va..

— Madame Lenski : C’est terminé !?



— Commissaire : Pour vous, OUI.

— Madame Lenski (à son mari) : Tu préfères que je reste ?

— Professeur : Fais comme tu veux. Moi je veux bien…

(…)

— Psy. (au Professeur): (…) ce qu’il y a de regrettable avec des gens comme vous, c’est qu’ils veulent toujours transmettre leurs idées, ils veulent convaincre, ils veulent convertir.

— Professeur : Vous vous trompez…

— Psy. : Non je ne me trompe pas. La preuve ? Votre petite fille ! Ce que vous faites avec elle, vous le faites sans doute avec d’autres…

— Professeur : NON !

— Psy. : Si… avec vos étudiants, avec vos amis peut-être, avec des inconnus de rencontre…

— Professeur : Je vous dis que non !

— Psy. : Mais vous n’êtes pas le premier que je rencontre Monsieur Lenski. La Foi est quelque chose qui doit se partager, qui doit se communiquer. Vous ne pouvez faire autrement que de transmettre cette MAUVAISE GRAINE… que nous avons eu tant de mal à éliminer…

— Professeur : Je peux vous poser une question ?

— Psy. : Je suis là pour çà…


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— Professeur : Je peux vous poser une question ?

— Psy. : Je suis là pour çà…




— Professeur : EN QUOI CETTE GRAINE EST MAUVAISE ?

— Psy. : Vous voulez vraiment que je vous réponde ?

— Professeur : J’y tiens beaucoup !

— Psy. : Pourquoi ?

— Professeur : J’ai souvent entendu attaquer la Religion. Il m’a toujours semblé que ces attaques visaient une religion du passé, qui n’existe plus. Ou bien des formes extérieures politiques ou militaires de la religion. CE QUE JE VOUDRAIS CONNAÎTRE D’UNE FAÇON PRÉCISE, CE SONT LES DANGERS DE LA RELIGION.

(…)

— Psy. : (…) est-ce que vous croyiez qu’il est possible de vous convaincre de votre erreur ? ... Je répète ma question, elle est essentielle. Croyez-vous que notre "dialogue" sert à quelque chose ? Qu’il peut vous amener à… à douter, à réfléchir, même peut-être à changer d’avis ? Ou croyez-vous, au contraire, que tout çà est inutile, que, de toute manière, les jeux sont faits, et que je n’ai aucune chance de vous faire changer d’un iota ? (…)

(…)

— Professeur : Difficile de vous répondre…

— Psy. : Faites un effort. Nous sommes là pour y voir CLAIR. Essayez d’...d’oublier votre entêtement et cet a priori qui vous aveugle.

— Professeur : Je ne suis pas entêté, je suis convaincu…

— Psy. : … Convaincu d’une erreur.

— Professeur : De votre point de vue.

— Psy. : Vous dites que vous connaissez tous les arguments des non-croyants et qu’ils vous laissent indifférents… C’est possible. Mais si j’avais autre chose à vous proposer, quelques mots qui vous toucheront, si peu que ce soit…

— Professeur : Par exemple ?


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— Psy. : Vous dites que vous connaissez tous les arguments des non-croyants et qu’ils vous laissent indifférents… C’est possible. Mais si j’avais autre chose à vous proposer, quelques mots qui vous toucheront, si peu que ce soit…

— Professeur : Par exemple ?




— Psy. : Je ne sais pas ce que vais vous dire, j’improviserai, j’irai en désordre; je dois savoir de quelle oreille vous allez m’écouter.

— Professeur : Je vous écouterai.

— Psy. : Professeur Lenski, maintenant, dites-moi une chose : la Foi est accordée par Dieu, nous sommes d’accord ?

— Professeur : OUI ! par la grâce de Dieu.

— Psy. : Mais alors dans c’cas, comment se fait-il qu’Il vous la donne à vous et qu’Il me la refuse à moi ? Comment se fait-il que, ni de près, ni de loin, je n’ai même jamais été effleurée par la grâce de Die ? Il y aurait donc des privilégiés ?

— Professeur : LA FOI NE VOUS A PAS ÉTÉ REFUSÉE, C’EST VOUS, C’EST VOUS QUI N’EN VOULEZ PAS ! Vous avez entendu parler de la Bonne Nouvelle comme tout le monde, mais vous êtes libre de dire non.

— Psy. : Mais pourquoi est-ce que je dis non ? Nous sommes tous les deux vivants ! Nous sommes pleins de bonne volonté ! Pourquoi nos cœurs sont-ils opposés ?

— Professeur : Ce n’est pas moi qui peux vous répondre.

— Psy. : Mais cette différence est-elle nécessaire ? Est-il indispensable qu’il y ait des… des extravagants, des illuminés, des protestataires, des criminels peut-être ?

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— Psy. : Mais cette différence est-elle nécessaire ? Est-il indispensable qu’il y ait des… des extravagants, des illuminés, des protestataires, des criminels peut-être ?






— Professeur : Je connais cette question, mais je ne peux y répondre.

— Psy. : Votre Foi vous suffit… elle vous comble.

— Professeur : Oui ! Et plus encore, elle fait ma joie. Avec Dieu tout est clair. Sans Lui je ne comprends plus rien et tout me semble un chaos ignoble.

— Psy. : Et moi, ce qui m’apparaît ignoble, c’est votre fuite, c’est ce refuge que vous allez chercher dans les bras de Dieu. Et si je vous demande pourquoi ne sommes-nous pas éclairés par la même lumière, vous et moi, vous me répondez : je ne sais pas . Alors si je pousse un peu, vous allez me dire que les voies de Dieu sont impénétrables , ce qui, entre nous, est une réponse bien commode.

— Professeur : C’est pourtant la seule possible…

— Psy. : Expliquez-moi çà…

— Professeur : Dieu se situe très au-delà de notre esprit. Nous ne pouvons... même pas rêver de l’atteindre… au moins sur cette terre. Il est le maître de temps et de l’espace. Il peut tout. Il est l’ombre et la lumière. (…) Il peut faire de moi un mécréant et de vous un apôtre, mais Il ne le fait pas. (…) La Foi, c’est une main tendue. On peut l’accepter ou la refuser. Si elle s’imposait aux hommes avec une évidence absolue, si Dieu était visible, alors quel mérite y aurait-il à croire ?

— Psy. : C’est donc un acte méritoire ?

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ROBERT. a écrit: Dieu nous a donné l’intelligence, c’est pour nous en servir. Saint Augustin a dit : "Aime beaucoup l’intelligence..."

Benoît a écrit:

ROBERT. a écrit: Dieu nous a donné l’intelligence, c’est pour nous en servir. Saint Augustin a dit : "Aime beaucoup l’intelligence..."

Eric a écrit:

Benoît a écrit:

ROBERT. a écrit: Dieu nous a donné l’intelligence, c’est pour nous en servir. Saint Augustin a dit : "Aime beaucoup l’intelligence..."

Benoît,
1. Où Robert a-t-il écrit cela dans ce fil ?

ROBERT. a écrit:

Eric a écrit:

Benoît a écrit:

ROBERT. a écrit: Dieu nous a donné l’intelligence, c’est pour nous en servir. Saint Augustin a dit : "Aime beaucoup l’intelligence..."

Benoît,
1. Où Robert a-t-il écrit cela dans ce fil ?

Robert répond à Benoît qu'il ne fait que citer des extraits du film "Credo"...

Dieu nous a donné l’intelligence, c’est pour nous en servir. Saint Augustin a dit : "Aime beaucoup l’intelligence..."

— Psy. : C’est donc un acte méritoire ?



— Professeur : Bien sûr !

— Psy. : Pourquoi ? Qu’est-ce que nous devons mériter ?

— Professeur : NOTRE SALUT DANS LA VIE ÉTERNELLE !

— Commissaire : Nous y voilà !!

— Psy. : Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Commissaire : Ah ! je dis : nous y voilà !! … au salut… (Ironie) Parce que nous sommes nés mauvais Olga, tu devrais le savoir ! Toi et moi, dans notre berceau et tous les autres. Dieu nous a créés, mais… nous a trompés, dès le début, et nous a condamnés… (sur le ton de l’ironie) Nous sommes de pauvres pécheurs…

— Psy. : Oui ! Et voilà pourquoi l’Église est toujours du côté de l’immobilité et de la répression et celà depuis Saint Augustin, lorsqu’elle proclame que l’homme est né mauvais.

— Commissaire : Si l’homme est né mauvais, il faut une religion, il faut des lois pour le maintenir, pour le punir.

— Professeur : Vous aussi vous faites des lois !

.

Benoît a écrit:Tout à fait d’accord Eric.

C’est seulement que j’aime bien les paroles qui sentent la Vérité, qui
sont vraies, quand bien même elles viendraient de mon pire ennemi ou du pire
ennemi de Dieu. Comme par exemple : Il vaut mieux pour vous qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la
nation entière ne périsse point Jn 11,50.

Rien ne convient moins en effet à un chrétien digne de ce nom que de pousser l'orgueilleuse confiance en sa propre intelligence, jusqu'à refuser son assentiment aux vérités dont il n'aurait pu acquérir personnellement une connaissance directe ; jusqu'à regarder l'Église, envoyée par Dieu cependant pour enseigner et régir toutes les nations, comme médiocrement informée des choses présentes et de leurs aspects actuels, ou même jusqu'à n'accorder son assentiment et son obéissance qu'aux définitions plus solennelles dont Nous avons parlé, comme si l'on pouvait prudemment penser que les autres décisions de l'Église sont entachées d'erreur ou qu'elles n'ont pas un fondement suffisant de vérité et d'honnêteté. C'est au contraire, le propre des vrais chrétiens, savants ou non, de se laisser gouverner et conduire, en tout ce qui concerne la foi et les mœurs, par la sainte Église de Dieu, par son suprême Pasteur, le Pontife romain, qui est lui-même dirigé par Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Eric a écrit:

Benoît a écrit:Tout à fait d’accord Eric.

C’est seulement que j’aime bien les paroles qui sentent la Vérité, qui
sont vraies, quand bien même elles viendraient de mon pire ennemi ou du pire
ennemi de Dieu. Comme par exemple : Il vaut mieux pour vous qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la
nation entière ne périsse point Jn 11,50.

Vous êtes donc entièrement d'accord avec cet enseignement de Pie XI en ce qui concerne l'intelligence chrétienne et les vérités enseignées à l'Église par ses Pontifes ...

Rien ne convient moins en effet à un chrétien digne de ce nom que de pousser l'orgueilleuse confiance en sa propre intelligence, jusqu'à refuser son assentiment aux vérités dont il n'aurait pu acquérir personnellement une connaissance directe ; jusqu'à regarder l'Église, envoyée par Dieu cependant pour enseigner et régir toutes les nations, comme médiocrement informée des choses présentes et de leurs aspects actuels, ou même jusqu'à n'accorder son assentiment et son obéissance qu'aux définitions plus solennelles dont Nous avons parlé, comme si l'on pouvait prudemment penser que les autres décisions de l'Église sont entachées d'erreur ou qu'elles n'ont pas un fondement suffisant de vérité et d'honnêteté. C'est au contraire, le propre des vrais chrétiens, savants ou non, de se laisser gouverner et conduire, en tout ce qui concerne la foi et les mœurs, par la sainte Église de Dieu, par son suprême Pasteur, le Pontife romain, qui est lui-même dirigé par Notre-Seigneur Jésus-Christ.

... n'est-ce pas ?

— Commissaire : Si l’homme est né mauvais, il faut une religion, il faut des lois pour le maintenir, pour le punir.

— Professeur : Vous aussi vous faites des lois !


— Psy. : Quand on croit en Dieu, on méprise l’homme. En affirmant que l’homme est mauvais, que nous passons notre vie dans une "vallée de larmes", on rend tout bonheur, toute marche en avant impossible. D’ailleurs, c’est clair : dès que se sont levés les "grands espoirs " des temps modernes, l’Église est entrée en agonie..

— Professeur : Quels "espoirs" ?

— Commissaire : Vous les connaissez aussi bien que nous !

— Professeur : LE SEUL GRAND ESPOIR, C’EST DE PARVENIR UN JOUR AU RÈGNE DE DIEU SUR LA TERRE !

— Commissaire : (à la secrétaire) : Effacez sa dernière réponse…

— Secrétaire : Oui ! Monsieur.

— Commissaire : Vous arrivez à suivre ?

— Secrétaire : J’ai un peu de mal, mais çà va...

(…)

— Psy. : Soyez prudent Professeur… prudent et calme… et épargnez-nous le prêchi-prêcha…

— Professeur : Et vous, épargnez-moi les idées toutes faites !


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— Psy. : Soyez prudent Professeur… prudent et calme… et épargnez-nous le prêchi-prêcha…

— Professeur ( à la Psy.) : Et vous, épargnez-moi les idées toutes faites !



— Psy. : Je ferai de mon mieux. (sous l’œil scrutateur du Commissaire…) Je vous le promets. Mais je veux vous dire une chose en ce qui me concerne. Je suis profondément persuadé, oh! non pas de la vérité, mais de la… nécessité historique du socialisme.

— Professeur : J’avais cru le remarquer !

— Psy. : Mais il s’agit du résultat de mes réflexions, de mes raisonnements, il ne s’agit pas d’un acte de foi !

— Professeur : C’est vous qui le dites !

— Psy. : Oui ! mais je suis prête à la discussion ! Je ne suis pas obstinée comme vous. Si vous me "parliez"… je vous écouterais.

— Professeur : Je n’ai aucun désir de vous convaincre.

— Psy. : C’est dommage…

(…)

— Psy. : (…) à votre avis le monde est ordonné par Dieu ?

— Professeur : Oui !

— Psy. : Le cosmos ? le cours des étoiles et aussi l’activité si mystérieuse de mes cellules ?

— Professeur : Oui !

(…)

— Professeur : Oui ! Tout !

(…)

— Professeur : Tout conduit vers le Royaume de Dieu, toutes les conditions nécessaires sont là. Mais l’homme reste libre d’ensanglanter la terre !


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— Psy. : Le cosmos ? le cours des étoiles et aussi l’activité si mystérieuse de mes cellules ?

— Professeur : Oui !

(…)

— Professeur : Oui ! Tout !

(…)


— Professeur : Tout conduit vers le Royaume de Dieu, toutes les conditions nécessaires sont là… Mais l’homme reste libre d’ensanglanter la terre !



— Psy. : Pourquoi Dieu nous impose-t-Il le malheur ?

— Professeur : MAIS IL NE NOUS IMPOSE RIEN!

— Commissaire : Et la violence, la misère, pourquoi existent-elles ?

— Psy. : Pourquoi sont-elles possibles ? Ce "chaos ignoble" vous n’en tenez pas Dieu pour responsable ?

— Professeur : NON !

— Commissaire : Les hommes seuls ?

— Professeur : Les hommes seulement ! Car ils ont oublié la parole de Dieu !

(…)

— Professeur : La fin du monde est toujours proche pour un chrétien. Il doit toujours se tenir prêt.

(…)

— Professeur : Nous n’avons jamais le temps ! D’ailleurs, le temps n’existe pas ! Dieu est le temps tout entier !

(…)

— Psy. : Pourtant vous nous dites : il faut aimer l’intelligence. Alors ?

— Commissaire : Faut-il comprendre ou ne pas comprendre ?



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— Professeur : Nous n’avons jamais le temps ! D’ailleurs, le temps n’existe pas ! Dieu est le temps tout entier !

(…)

— Psy. : Pourtant vous nous dites : il faut aimer l’intelligence. Alors ?

— Commissaire : Faut-il comprendre ou ne pas comprendre ?...



(…)

— Secrétaire : Je peux allumer Monsieur ?

— Commissaire : Bien entendu !

— Psy. (à la secrétaire) : Ne notez pas ce que je vais dire (…) Depuis que je suis toute petite, je milite pour le socialisme (…) l’humanité marche en avant, j’en suis sûre, et notre socialisme est une étape…nécessaire dans cette marche. Oh! je ne dis pas que ce soit la vérité définitive(…) le but final, le but final, je ne le connais pas…EN ATTENDANT, IL FAUT FAIRE LE MIEUX POSSIBLE ET…LE MIEUX POSSIBLE, C’EST LE SOCIALISME, UN POINT C’EST TOUT !!

(…)

— Psy. : Écoutez-moi : vous vivez dans une société moderne et consciente, une société qui croit en la clarté et la justice sociale, en la culture qui essaie de fortifier l’individu en l’encadrant dans des groupes solides et vous venez nous dire que vous…croyez en Dieu, que…que tout est obscur, que le bonheur n’est pas pour ici-bas, MAIS EST-CE QUE VOUS RENDEZ COMPTE ?

— Professeur : Je n’ai pas dit çà !

(…)

— Psy. : N’est-ce pas le Christ qui a dit : "Celui qui n’est pas avec moi est contre Moi." ?

— Professeur : Vous savez, Il n’est pas le seul à avoir dit çà !!

— Secrétaire (qui demande au Commissaire si elle peut reprendre la dictée...) : Est-ce que je reprends maintenant ?

— Commissaire : Oui ! Bien sûr !

— Psy. : En plus, je vais vous dire : c’est lâche !


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— Secrétaire (qui demande au Commissaire si elle peut reprendre la dictée...) : Est-ce que je reprends maintenant ?

— Commissaire : Oui ! Bien sûr !

— Psy. : En plus, je vais vous dire : c’est lâche !



— Professeur : Lâche ?

— Commissaire : Oui ! Croire en Dieu aujourd’hui, c’est refuser de se mouiller, c’est une démission totale

(…)

— Professeur : Moi… je n’ai jamais dit çà !

— Psy. : Mais vous n’arrêtez pas de le dire, d’une façon ou d’une autre !!...

(…)

— Commissaire : (…) mon travail pour que les choses aillent mieux, ou un peu moins mal, c’est tout, pour être UTILE. VOUS POUVEZ ME DIRE CE QUE JE FERAIS DE DIEU DANS CE BUREAU (10H/JOUR) ? EST-CE QUE JE VAIS LUI DEMANDER CONSEIL POUR LES CAS DIFFICILES ? EST-CE QUE JE DONNERAIS AUX VOYOUS QUELQUE PRIÈRE À RÉCITER ?

— Professeur : Çà pourrait les aider !...

— Commissaire : Ne vous moquez pas de moi !

(…)

— Psy. : Il (le Commissaire) a raison, il y a de lâcheté dans votre Foi. Et je dirai même plus : de la peur ! C’est la peut qui croit en vous. Dieu vous rassure. Il prend toutes les responsabilités à votre place, et c’est bien pratique(…) Je vais même vous dire une chose : votre propre volonté vous fait peur. Est-ce que comprenez ce que je veux dire ?

— Professeur : Non !

— Commissaire : (…) Lenski, croyez-moi : c’est facile d’être un martyr; ce qui est dur, c’est de faire ce que nous faisons…

(…)

— Psy. : Vous vivez dans une illusion qui vous interdit de voir le monde tel qu’il est, qui ridiculise votre intelligence. Croire en Dieu, c’est limiter l’homme, c’est refuser le risque de vivre la liberté.

— Professeur : Mais c’est exactement le contraire !... seulement, vous ne pouvez pas comprendre…

— Psy. : Vous refusez d’entendre ce que je vous dis? Vous refusez ?... Ou vous ne pouvez pas ?

(…)


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