Le libéralisme est un péché (complet)

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Message  Louis Jeu 23 Sep 2010, 2:40 pm

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XLII – Où l'on donne en passant l'explication simple et claire d'une devise de la Revista Popular que beaucoup ont mal comprise.

Comme vous laissez donc (dira quelqu'un) en mauvais état la devise si dogmatique pour plusieurs, qui a tant de fois retenti à nos oreilles ! « Rien, pas même une pensée pour la politique, tout, jusqu'au dernier soupir, pour la Religion ».

Cette devise a sa raison d'être, mes amis, elle caractérise parfaitement, sans préjudice pour les grandes doctrines jusqu'ici exposées, la Revue de propagande populaire qui l'inscrit chaque semaine en tête de ses colonnes.

Son explication est facile et jaillit du caractère même de la propagande populaire, et du sens purement populaire qu'y reçoivent certaines expressions. Nous allons le démontrer rapidement.

Politique et religion, dans leur sens le plus élevé, dans leur sens métaphysique, ne sont pas des idées distinctes ; la première, au contraire, est contenue dans la seconde, comme la partie est contenue dans le tout, ou comme la branche est comprise dans l'arbre, pour nous servir d'une comparaison plus vulgaire.

La politique ou l'art de gouverner les peuples n'est autre chose, dans sa partie morale (la seule dont il soit question ici), que l'application des grands principes de la religion à la direction de la société, par les moyens nécessaires à sa véritable fin.

Considérée à ce point de vue, la politique est la religion ou fait partie de la religion, tout comme l'art de régir un monastère, la loi qui préside à la vie conjugale ou les devoirs mutuels des pères et des enfants. Par suite il serait absurde de dire : « Je ne veux rien pour la politique, parce que je veux tout pour la religion », attendu justement que la politique est une partie très importante de la religion, puisqu'elle est ou doit être simplement une application sur grande échelle des principes et des règles que la religion promulgue pour les choses humaines, qui sont toutes contenues dans son immense sphère. Mais, le peuple n'est pas métaphysicien, et dans les écrits de propagande populaire, on ne peut donner aux mots l'acception rigoureuse qu'ils reçoivent dans les écoles.

Si le propagandiste parlait en métaphysicien il ne serait pas compris dans les cercles et les petits comités où se recrute son public spécial. Il faut donc absolument qu'il donne à certaines paroles qu'il emploie le sens que leur prête le simple populaire dont il veut être compris. Or, le peuple, qu'entend-il par politique ? Il entend tel ou tel roi, tel ou tel président de la république dont il voit l'effigie sur les pièces de monnaie et le papier timbré, le ministère de telle ou telle couleur qui vient de tomber ou qui monte au pouvoir, les députés qui, divisés en majorité et minorité, se prennent aux cheveux pour faire triompher le parti qu'ils soutiennent ; le gouverneur civil et l'alcalde qui intriguent dans les élections, les contributions qu'il faut payer, les soldats et les employés qu'il faut faire vivre, etc, etc. 25 Voilà, pour le peuple ce qu'est la politique, toute la politique, et il n'existe pas pour lui de sphère plus haute et plus transcendantale.

Par conséquent…

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25
Un alcalde (du mot arabe qāḍī qui désigne juge) désigne dans les pays hispaniques le fonctionnaire qui dirige une municipalité ou bien l'exécutif d'une administration locale.



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Message  Louis Ven 24 Sep 2010, 2:16 pm

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XLII – Où l'on donne en passant l'explication simple et claire d'une devise de la Revista Popular que beaucoup ont mal comprise.

…Par conséquent, dire au peuple : « Nous ne te parlerons pas de politique », c'est lui dire que, par le journal qu'on lui offre il ne saura jamais s'il y a une république ou une monarchie, si tel ou tel prince de souche vulgaire ou de dynastie royale porte le sceptre ou une couronne plus ou moins démocratisée, si les ordres qu'il reçoit, les impôts qu'il paye et les châtiments qu'il subit lui viennent par tel ou tel, d'un ministère avancé ou d'un ministère conservateur, si Perez a été nommé alcalde à la place de Fernandez, si c'est le voisin d'en face au lieu de celui du coin qui a obtenu un bureau de tabac. C'est ainsi que le peuple sait que ce journal ne lui parlera pas de politique (qui pour lui n'est pas autre chose que ce que nous venons de dire), mais seulement de religion.

A notre humble avis c'est donc à juste titre que la Revue en question prit pour son programme dès le principe et conserve encore cette devise : Rien, pas même une pensée, pour la politique, etc, etc. Ainsi l'ont entendu dès le premier moment tous ceux qui ont compris l'esprit de cette revue, et pour l'entendre de la sorte ils n'eurent aucun besoin d'arguties et de subtilités.

Du reste cette publication elle-même, si notre mémoire ne nous trompe, se chargea dans son premier article de déclarer sa pensée. Après avoir expliqué, comme nous venons de le faire, le sens de cette devise elle ajoutait : « Rien avec les divisions passagères qui troublent aujourd'hui les enfants de notre patrie. Qu'un roi ou le premier venu gouverne, qu'on intronise si on veut la république unitaire ou fédérale, nous promettons sur l'honneur de n'y point faire opposition, pourvu que l'on respecte nos droits catholiques et qu'on ne froisse pas nos croyances. Remarquez le bien, l'immuable, l'éternel, ce qui est supérieur aux misérables petites intrigues de parti, c'est là ce que nous défendons, c'est à cela que nous avons consacré toute notre existence ».

Et peu après, pour plus de clarté et pour mettre à la portée même des plus bornés le véritable sens de la phrase : Rien pour la politique, l'auteur de l'article continuait ainsi : « Dieu nous préserve cependant de faire la moindre critique des bons journaux qui, en défendant la même sainte cause que nous, aspirent à réaliser un idéal politique plus favorable peut-être aux intérêts du catholicisme si persécuté en Europe et dans notre patrie. Dieu sait combien nous les aimons, combien nous les admirons, combien nous les applaudissons ! Ils méritent bien de la religion et des bonnes mœurs, ce sont les maîtres de notre jeunesse inexpérimentée ; à leur ombre bienfaisante s'est formée une génération décidément catholique et brillamment guerrière, qui compense nos afflictions par d'abondantes consolations. Ils sont nos modèles, et, quoique de loin, nous suivrons leurs traces bénies et les rayons de lumière qu'ils projettent sur notre histoire contemporaine ».

Ainsi s'exprimait la Revista Popular, du 1er janvier 1881.

Que les scrupuleux se tranquillisent donc, nos paroles d'aujourd'hui ne contredisent pas nos paroles d'alors et ces dernières n'ont à subir aucune modification pour être d'accord avec les nôtres : les deux propagandes vibrent à l'unisson. Celle qui dit Rien pour la politique et celle qui conseille la défense de la Religion contre le libéralisme sur le terrain politique, sont deux sœurs tellement sœurs, qu'on pourrait les appeler jumelles, si jumelles qu'elles sont nées d'une seule âme et d'un seul cœur.
À suivre : XLIII – Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

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Message  Louis Sam 25 Sep 2010, 1:42 pm

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XLIII – Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

Ainsi que nous l'avons dit, le libéralisme est autant une hérésie pratique qu'une hérésie doctrinale, et ce principal caractère explique un grand nombre des phénomènes que présente cette maudite erreur dans son développement actuel au milieu de la société moderne. De ces phénomènes, le premier est l'apparente variété avec laquelle il se présente dans chacune des nations qu'il a infestées, ce qui (pour beaucoup de personnes de bonne foi et pour d'autres mal intentionnées) autorise à répandre la fausse idée qu'il existe, non un seul, mais plusieurs libéralismes.

En effet le libéralisme, grâce à son caractère pratique, prend une certaine forme distincte dans chaque région, et quoique son concept intrinsèque et essentiel (qui est l'émancipation sociale de la loi chrétienne ou le naturalisme politique) soit un, les aspects sous lesquels il s'offre à l'étude de l'observateur sont très variés. La raison de ce fait se comprend d'ailleurs parfaitement.

Une proposition hérétique est la même et donne la même note à Madrid qu'à Londres, à Rome qu'à Paris ou à Saint-Pétersbourg. Mais une doctrine, qui a toujours tendu à se produire plus par des faits et des institutions que par des thèses franchement formulées, doit nécessairement emprunter beaucoup au climat régional, au tempérament physiologique, aux antécédents historiques, à l'état des idées, aux intérêts actuels d'une nation et à mille autres circonstances.

Nécessairement, nous le répétons, le libéralisme doit emprunter de tout cela des aspects et des caractères extérieurs qui le font apparaître multiple, quand, en réalité, il est un et absolument simple.

Ainsi par exemple…



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Message  Louis Dim 26 Sep 2010, 7:11 pm

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XLIII – Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

…Ainsi par exemple, celui qui n'aurait étudié que le libéralisme français, virulent, éhonté, ivre de haines voltairiennes contre tout ce qui a la moindre saveur de christianisme, aurait difficilement compris, au début de ce siècle, le libéralisme espagnol, hypocrite, semi-mystique, bercé et quasi baptisé, dans son déplorable berceau de Cadix, avec l'invocation de la très Sainte-Trinité, Père, Fils, et Saint-Esprit.

Un observateur superficiel aurait donc pu très facilement avoir tout de suite l'idée que le libéralisme tempéré des Espagnols n'avait rien de commun avec le libéralisme excessif, et franchement satanique, professé à la même époque par nos voisins.

Et cependant des yeux perspicaces voyaient dès lors ce que l'expérience d'un demi-siècle a rendu visible même pour les aveugles, à savoir : que le libéralisme qui marche cierge en main et croix au front, le libéralisme qui dans la première époque constitutionnelle eut pour pères et pour parrains d'intègres magistrats, des prêtres importants et même haut placés parmi les dignitaires ecclésiastiques, le libéralisme qui ordonnait la lecture des articles de sa constitution dans la chaire de nos paroisses, célébrait avec de joyeux carillons et le chant du Te Deum les infernales victoires du maçonnisme sur la foi de la vieille Espagne, était aussi pervers et aussi diabolique dans son concept essentiel que celui qui plaçait sur les autels de Paris la déesse Raison et ordonnait par décret officiel l'abolition du culte catholique dans toute la France.

C'était simplement que le libéralisme se présentait en France à visage découvert, comme il pouvait s'y présenter étant donné l'état social de la nation française, tandis qu'il s'introduisait sournoisement en Espagne et y prospérait, étant donné notre état social, comme uniquement il pouvait y prospérer, c'est-à-dire affublé du masque catholique, justifié ou plus exactement conduit par la main et presque autorisé du sceau officiel pour beaucoup de catholiques.

Ce contraste ne peut plus se présenter aujourd'hui sous un aspect aussi tranché ; les déceptions ont été si nombreuses et si fortes qu'elles ont jeté sur l'étude de cette question d'éclatantes lumières, dont le premier rang appartient aux déclarations répétées de l'Église. Toutefois, il n'est pas rare d'entendre encore parler en ce sens beaucoup de gens qui croient, ou font semblant de croire, qu'on peut être en certaine façon libéral chez nous, tandis qu'on ne peut l'être, par exemple, ni en France, ni en Italie, parce que le problème s'y trouve posé en termes différents. C'est là l'infirmité de tous ceux qui sont plus frappés par les accidents d'un sujet que par son fond substantiel.

Il importait de tirer tout ceci au clair…


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Message  Louis Lun 27 Sep 2010, 4:55 pm

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XLIII – Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

… Il importait de tirer tout ceci au clair, et nous nous sommes efforcés de le faire dans ces articles parce que le diable se retranche et se barricade merveilleusement derrière ces distinctions et ces confusions. De plus ceci nous oblige à signaler ici quelques points de vue d'où l'on voit nettement ce qui quelquefois apparaît, sur ce sujet, trouble et douteux à bien des gens.

— Le libéralisme est un, comme la race humaine, ce qui ne l'empêche pas de se diversifier chez les différentes nations et dans les différents climats, tout comme la race humaine produit des types divers dans les diverses régions géographiques. Ainsi, comme descendent d'Adam le nègre, le blanc, le jaune, le fougueux Français, le flegmatique Allemand, l'Anglais positif, l'Italien et l'Espagnol rêveurs et idéalistes qui ont une tige et une racine communes, ainsi sont d'un même tronc et d'un même bois, le libéral qui sur quelques points rugit et blasphème comme un démon et celui qui ailleurs prie en se frappant la poitrine comme un anachorète, celui qui écrit dans l’Ami du peuple les diatribes vénéneuses de Marat, celui qui sécularise la société avec des formes urbaines et du meilleur monde, ou défend et soutient ses sécularisateurs comme La Epoca ou el Imparcial.

— Outre la forme spéciale, que le libéralisme présente dans chaque nation, étant donnée l'idiosyncratie (ce mot vaut le Pérou)26 de cette même nation, il revêt des formes spéciales en rapport avec son plus ou moins grand degré de développement dans chaque pays. C'est comme une phtisie maligne qui a différentes périodes dans chacune desquelles elle se montre avec des symptômes propres et spéciaux. Telle nation, comme la France, par exemple, se trouve au dernier degré de phtisie, envahie jusque dans les plus intimes viscères par la putréfaction ; telle autre, comme l'Espagne, conserve encore dans un état sain une grande partie de son organisme.

Il convient donc de ne pas considérer…


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26 Le tempérament particulier.


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Message  Louis Mar 28 Sep 2010, 4:12 pm

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XLIII – Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

… Il convient donc de ne pas considérer un individu comme tout à fait bien portant, par cela seul qu'il est relativement moins malade que son voisin ; ni de manquer d'appeler peste et infection ce qui l'est réellement, quoique le mal ne se montre pas encore avec les signes putrides de la décomposition et de la gangrène. C'est absolument la même phtisie, et la même gangrène surviendra, si le mal n'est pas extirpé par des remèdes sagement appliqués. Que le pauvre phtisique ne se fasse pas l'illusion de croire qu'il est sain par cela seul qu'il ne se corrompt pas tout vivant comme d'autres plus avancés que lui ; et qu'il ne s'en rapporte pas à de faux docteurs qui lui assurent que son mal n'est pas à craindre, que ce sont là des exagérations et des alarmes de pessimistes intransigeants !

— Chaque degré du mal exige un traitement et une médication à part. Ceci est évident, per se, et il n'est pas nécessaire que nous perdions notre temps à le démontrer. Cependant, l'oubli de cette vérité donne lieu à beaucoup de faux pas dans la propagande catholique. Il arrive souvent que des règles très sages et très prudentes, données dans un pays par de grands écrivains catholiques contre le libéralisme, sont invoqués en d'autres pays comme de puissants arguments en faveur du libéralisme, et contre la marche conseillée par les propagandistes et les défenseurs les plus autorisés de la bonne cause.

Récemment nous avons vu citer comme condamnant la ligne de conduite des plus fermes catholiques espagnols un passage du fameux cardinal Manning, lumière de l'Église catholique en Angleterre et qui ne songe à rien moins qu'à être libéral ou ami des libéraux anglais ou espagnols.

Qu'y a-t-il là ?

Il y a seulement ce que nous venons de signaler. …


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Message  Louis Mer 29 Sep 2010, 6:58 pm

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XLIII – Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

Il y a seulement ce que nous venons de signaler. Distingue tempora, dit un apophtegme juridique, et concorda bis jura 27 . Au lieu de cela qu'on dise : Distingue loca et qu'on l'applique à notre cas. Donnons un exemple. La prescription médicale ordonnée pour un phtisique à la troisième période serait nuisible peut-être à un phtisique à la première, si elle lui était appliquée, et la prescription ordonnée à celui-ci occasionnerait peut-être instantanément la mort de celui-là. De même les remèdes prescrits très à propos contre le libéralisme dans une nation pourront, appliqués dans une autre, produire un effet diamétralement opposé.

Pour être plus explicite encore, et sans recourir à aucune allégorie, nous dirons : il y a des solutions qui seront acceptées et bénies en Angleterre par les catholiques comme un immense bienfait, tandis que les mêmes solutions devront être combattues à outrance et considérées comme une désastreuse calamité en Espagne ; de même le Saint-Siège a fait des conventions avec certains gouvernements qui ont été pour lui de véritables victoires et qui pourraient être chez nous de honteuses déroutes pour la foi. Par conséquent, des paroles au moyen desquelles un sage prélat ou un grand journaliste ont avantageusement combattu le libéralisme sur un point peuvent sur un autre point devenir des armes terribles, à l'aide desquelles ce même libéralisme paralysera les efforts des plus vaillants champions du catholicisme.

Et maintenant nous ferons une observation qui saute aux yeux de tout le monde.

Les plus hardis fauteurs du catholicisme libéral dans notre patrie ont presque toujours jusqu'en ces derniers temps recueilli principalement leurs arguments et leurs autorités de la presse et de l'épiscopat belge et français.

— Les antécédents historiques de chaque nation…


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27 Distinguons les moments et unissons deux fois les droits.

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Message  Louis Jeu 30 Sep 2010, 2:58 pm

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XLIII — Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

4° .— Les antécédents historiques de chaque nation et son état social présent sont ce qui doit d'abord déterminer le caractère de la propagande anti-libérale chez elle, comme ils y déterminent le caractère spécial du libéralisme.

Ainsi, la propagande anti-libérale en Espagne doit être, avant tout, et surtout espagnole, non française, ni belge, ni allemande, ni italienne, ni anglaise. C'est dans nos propres traditions, dans nos propres mœurs, dans nos propres écrivains, dans notre caractère national propre, qu'il faut chercher le point de départ pour notre restauration propre et les armes pour l'entreprendre ou pour l'accélérer. Le premier soin du bon médecin est de mettre ses prescriptions en harmonie avec le tempérament héréditaire de son malade.

Ici où nous avons toujours été belliqueux, il est très naturel que notre attitude ait toujours quelque chose de belliqueux. Ici où nous sommes nourris dans les souvenirs d'une lutte populaire de sept siècles pour la défense de la foi, on n'a jamais le droit de jeter à la face de notre peuple catholique, comme un péché monstrueux, d'avoir quelquefois pris les armes pour défendre la religion outragée. Ici, en Espagne, pays d'éternelle croisade, comme l'a dit avec un accent d'envie l'illustre P. Faber, l'épée de celui qui défend Dieu en juste et loyal combat et la plume qui le prêche dans un livre ont toujours été sœurs, jamais ennemies. Ici depuis saint Herménégilde 28 jusqu'à la guerre de l'indépendance et plus loin encore, la défense armée de la foi catholique est un fait déclaré saint ou peu s'en faut. Nous dirons la même chose du style quelque peu acerbe, employé dans les polémiques, la même chose du peu d'égards accordés à l'adversaire, la même chose de la sainte intransigeance qui n'admet aucune affinité avec l'erreur, même la plus éloignée.

A la façon espagnole, comme nos pères et nos aïeux, comme nos saints et nos martyrs, c'est ainsi que nous désirons que notre peuple continue à défendre la sainte religion et non comme peut-être le conseille ou l'exige la constitution moins virile des autres nations.


______________________________________

28 Fils du roi des Wisigoths d'Espagne, il était né dans l'arianisme. En 579, il épousa Ingonde, descendante de sainte Clotilde et catholique. Sous son influence il abjura l'arianisme. Le roi, son père, le fit jeter en prison et, la nuit de Pâques, il lui fit porter la communion par un évêque arien. Herménégilde repoussa avec indignation cet évêque hérétique et fut pour cela décapité le 13 avril 586. Le fruit de son martyre fut, trois ans plus tard, la conversion de toute l'Espagne à la foi catholique. C'est pourquoi Saint Herménégilde est appelé « le Clovis de l'Espagne ».

À suivre : XLIV — Et qu'y a-t-il dans la question du libéralisme sur la « thèse » et sur « l'hypothèse », dont on a tant parlé dans ces derniers temps ?

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Message  Louis Ven 01 Oct 2010, 9:55 am

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XLIV — Et qu'y a-t-il dans la question du libéralisme sur la « thèse » et sur « l'hypothèse », dont on a tant parlé dans ces derniers temps ?

Ce serait ici le lieu le plus opportun pour donner quelques éclaircissements, sur la thèse et sur l'hypothèse dont on a fait tant de bruit, sorte de barbacanes ou de tranchées, derrière lesquelles le catholicisme libéral moribond a essayé en ces derniers temps de se retrancher. Mais cet opuscule est déjà trop volumineux, aussi nous voyons-nous forcé à ne dire sur ce sujet que peu, très peu de paroles.

Qu'est-ce que la thèse ?

C'est le devoir simple et absolu pour toute société et tout état de vivre conformément à la loi de Dieu, selon la révélation de son fils Jésus-Christ, confiée au magistère de son Église.

Qu'est-ce que l'hypothèse ?

C'est le cas hypothétique d'un peuple ou d'un État dans lequel, pour des raisons d'impossibilité morale ou matérielle, on ne peut franchement établir la thèse, c'est-à-dire le règne exclusif de Dieu, et où les catholiques doivent dès lors se contenter de ce que cette situation hypothétique peut donner par elle-même, et s'estimer très heureux s'ils parviennent à éviter la persécution matérielle, (où) à vivre sur un pied d'égalité avec les ennemis de leur foi, (ou) à obtenir la plus petite somme de privilèges civils. La thèse se rapporte donc au caractère absolu de la vérité ; l'hypothèse aux conditions plus ou moins dures auxquelles la vérité doit s'assujettir quelquefois dans la pratique, étant données les conditions hypothétiques de chaque nation.

La question qui se pose maintenant est la suivante : …


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Message  Louis Sam 02 Oct 2010, 5:22 pm

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XLIV — Et qu'y a-t-il dans la question du libéralisme sur la « thèse » et sur « l'hypothèse », dont on a tant parlé dans ces derniers temps ?

La question qui se pose maintenant est la suivante : l’Espagne est-elle dans des conditions hypothétiques qui rendent acceptable comme un mal nécessaire la dure oppression dans laquelle vit parmi nous la vérité catholique, et l'abominable droit de cité que l'on y concède à l'erreur ?

La sécularisation du mariage et des cimetières tant de fois tentée ; l'horrible licence de corruption et de blasphème accordée à la presse ; le rationalisme scientifique imposé à la jeunesse par le moyen de l'enseignement officiel ; ces libertés de perdition et d'autres encore, qui constituent le corps et l'âme du libéralisme, sont-elles si impérieusement exigées par notre état social, qu'il soit totalement impossible aux pouvoirs publics de s'en passer ?

Le libéralisme est-il ici un mal moindre que nous devions accepter, nous les catholiques, comme un moyen d'éviter de plus grands maux ; ou bien, tout au contraire, est-il un mal très grave qui ne nous a délivrés d'aucun autre mal, et qui nous menace en échange de nous amener le plus déplorable et le plus effrayant avenir ?

Qu'on parcoure une à une toutes les réformes (nous parlons de religion) qui depuis soixante ans ont transformé l'organisation catholique de notre pays en organisation athée. En est-il une seule qui ait été impérieusement exigée par une nécessité sociale ? Quelle est celle qui n'a pas été violemment introduite comme un coin dans le cœur catholique de notre peuple, afin qu'elle y pénétrât peu à peu, à coups redoublés de décrets, et encore de décrets, assénés par la brutale massue libérale ?

Toutes les prétendues exigences de l'époque ont été ici des créations officielles, c'est officiellement que la révolution y a été implantée et avec les deniers publics, qu'on l'y a maintenue. Campée comme une armée d'invasion, elle vit sur notre sol et fait vivre à nos frais sa bureaucratie, qui seule profite de ses bénéfices. Ici, moins que chez toute autre nation, l'arbre révolutionnaire a germé spontanément ; ici, moins que chez aucun autre peuple, il a pris racines.

Après avoir été officiellement imposé pendant plus d'un demi-siècle, tout ce qui est libéral est encore factice en Espagne. Un pronunciamiento29 l'apporta, un autre pronunciamiento pourrait le balayer sans que le fond de notre nationalité en fût aucunement altéré.

Il n'y a pas d'évolution du libéralisme…

_________________________________________

29 Un coup d'État.


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Message  Louis Dim 03 Oct 2010, 8:48 pm

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XLIV — Et qu'y a-t-il dans la question du libéralisme sur la « thèse » et sur « l'hypothèse », dont on a tant parlé dans ces derniers temps ?

…Il n'y a pas d'évolution du libéralisme qui n'ait été chez nous le fait d'une insurrection militaire bien plus que le fait du peuple. Les élections elles-mêmes qu'on proclame l'acte le plus sacré et le plus inviolable des peuples libres, sont toujours faites à l'image et à la ressemblance du ministre de l'intérieur. Ce n'est là un secret pour personne. Que dire de plus ? Le critérium libéral par excellence, lui-même, celui des majorités, si on tenait un compte loyal de son verdict, résoudrait la question en faveur de l'organisation catholique du pays et contre son organisation libérale ou rationaliste. En effet la dernière statistique de la population donne le tableau suivant des sectes hétérodoxes dans notre patrie.

Remarquez, que les chiffres ne sont point suspects, attendu leur caractère officiel. Il y a en Espagne, d'après le dernier recensement :

Israélites 402
Protestants de diverses sectes 6.654
Libres-penseurs déclarés 452
Indifférents 358
Spirites 258
Rationalistes 236
Déistes 147
Athées 104
Sectaires de la morale universelle 19
Sectaires de la morale naturelle 16
Sectaires de la conscience 3
Sectaires de la spéculation 1
Positivistes 9
Matérialistes 3
Mahométans 271
Bouddhistes 208
Païens (!) 16
Disciples de Confucius 4
Sans foi déterminée 7982

Et qu'on nous dise maintenant, si pour contenter ces groupes et sous-groupes, dont pour plusieurs il serait difficile au moins de définir et de préciser le ridicule symbole, il est raisonnable de sacrifier la manière d'être religieuse et sociale de dix-huit millions d'Espagnols, qui, par ce fait qu'ils sont catholiques, ont le droit de vivre catholiquement et d'être catholiquement traités par l'État qu'ils servent de leur sang et de leur argent !

N'y a-t-il point là l'oppression la plus irritante de la majorité par une minorité audacieuse et tout à fait indigne d'exercer une si prépondérante influence sur les destinées de la patrie ? Quelles raisons d'hypothèse peut-on indiquer pour l'implantation du libéralisme, ou plus exactement de l'athéisme légal dans notre société ?

Résumons-nous. …


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Message  Louis Lun 04 Oct 2010, 1:58 pm

.
XLIV — Et qu'y a-t-il dans la question du libéralisme sur la « thèse » et sur « l'hypothèse », dont on a tant parlé dans ces derniers temps ?

…Résumons-nous.

La thèse catholique est le droit de Dieu et de l'Évangile à régner exclusivement dans la sphère sociale, et le devoir pour toutes les classes de ladite sphère sociale d'être soumis à Dieu et à l'Évangile.

La thèse révolutionnaire est le faux droit que prétend avoir la société de vivre par elle-même et sans soumission aucune à Dieu et à la foi, et complètement émancipée de tout pouvoir qui ne procède pas d'elle-même.

L'hypothèse, que les catholiques libéraux nous proposent entre ces deux thèses, n'est qu'une mutilation des droits absolus de Dieu sur l'autel d'une fausse entente entre lui et son ennemi. Voyez à quels artifices la révolution a recouru pour atteindre ce résultat ! Elle cherche par tous les moyens possibles à faire entendre et à se persuader que la nation espagnole est dans des conditions telles qu'elles lui défendent de chercher, pour guérir ses divisions, un autre genre de remèdes ou de soulagements que cette espèce de conciliation ou transaction entre les prétendus droits de l'État rebelle et les véritables droits de Dieu, son seul roi et seigneur.

Et pendant que l'on proclame que l'Espagne est déjà dans cette malheureuse hypothèse, ce qui est faux et n'existe que dans de détestables désirs, on s'efforce par tous les moyens possibles de transformer en réalité effective cette hypothèse désirée, de rendre un jour ou l'autre véritablement impossible la thèse catholique, et inévitable la thèse franchement révolutionnaire, abîme où périraient du même coup notre nationalité et notre foi.

Grande sera devant Dieu et devant la patrie la responsabilité de ceux qui, de parole ou d'action, de commission ou d'omission, se seront faits les complices de cette horrible supercherie, par laquelle, sous prétexte de moindre mal et d'hypothétiques circonstances, on n'arrive qu'à paralyser les efforts de ceux qui soutiennent qu'il est encore possible de rétablir en Espagne l'intégrale souveraineté sociale de Dieu, et d'aider ceux qui aspirent à voir un jour établir absolument, parmi nous, la souveraineté sociale du démon.


A suivre :
Épilogue et Conclusion.

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Message  ROBERT. Lun 04 Oct 2010, 2:42 pm

.

Pensez-vous que l'Intrus Ratzinger a fait la synthèse entre la thèse catholique,

la thèse révolutionnaire et l'hypothèse des catholiques libéraux ?
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Message  Louis Mar 05 Oct 2010, 2:39 pm

.
ÉPILOGUE et CONCLUSION

C’est assez. Ce n'est pas l'esprit de parti qui a dicté ces simples réflexions, et aucun mobile d'humaine inimitié ne les a inspirées. Nous l'affirmons devant Dieu comme nous le ferions au moment de mourir et de comparaître devant son redoutable tribunal.

Nous avons cherché à être logique plutôt qu'éloquent. Si on nous lit avec attention on verra que nous avons tiré nos déductions, même les plus dures, les unes des autres et toutes d'un principe commun incontestable, non par la voie oblique du sophisme, mais par la droite voie du loyal raisonnement qui n'incline ni à droite, ni à gauche, soit par amour, soit par haine. Ce qui nous a été enseigné comme sûr et certain par l'Église dans les livres de théologie dogmatique et morale, voilà ce que nous avons essayé simplement de faire connaître à nos lecteurs.

Nous jetons ces humbles pages aux quatre vents du ciel, que le souffle de Dieu les porte où il voudra. Si elles peuvent faire quelque bien, qu'elles le fassent pour son compte, et qu'elles vaillent à l'auteur bien intentionné pour le pardon de ses nombreux péchés.

Un mot encore, c'est le dernier et peut-être le plus important. Au moyen d'arguments et de répliques il arrive parfois qu'on réduit son adversaire au silence, ce qui n'est pas peu de chose en certaines occasions, mais cela seul ne suffit pas bien souvent à sa conversion. Pour atteindre ce but les prières ferventes valent autant, sinon mieux, que les raisonnements les plus habilement liés. L'Église a obtenu plus de victoires par les soupirs sortis du cœur de ses enfants, que par la plume de ses controversistes et l'épée de ses capitaines. Que la prière soit donc l'arme principale de nos combats, sans oublier les autres. Par elle, plus que sous l'effort des machines de guerre, tombèrent les murs de Jéricho. Josué n'aurait pas vaincu le féroce Amalech, si Moïse, les mains élevées vers le ciel, n'avait été en fervente oraison pendant la bataille. Que les bons prient donc, qu'ils prient sans cesse, et que le véritable épilogue de ces articles, ce qui en résume tout le sujet, soit cette oraison : Ecclesiae tuæ, quæsumus Domine, preces placatus admitte, ut, destructis adversitatibus et erroribus universis, secura Tibi serviat libertate (Daignez, Seigneur, accueillir avec bienveillance les prières de votre Église, afin que, triomphant de l’erreur et de toute adversité, elle puisse vous servir avec une liberté assurée.)

A.M.D.G.


A suivre : Table des matières.

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Message  ROBERT. Mar 05 Oct 2010, 3:29 pm

.

Merci Louis pour cet excellent dossier. Wink
ROBERT.
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Message  Louis Jeu 07 Oct 2010, 9:09 pm

.
TABLE des MATIÈRES: Le Libéralisme est un péché

Le libéralisme est un péché (Préface)

Décret de la Sacrée Congrégation de l’Index

Lettre de Don Sarda y Salvany à la Marquise de Tristany

Introduction

I — Existe-t-il de nos jours quelque chose de connu sous le nom de libéralisme ?

II — Qu'est-ce que le libéralisme ?

III — Le libéralisme est-il un péché, et quel péché ?

IV — De la gravité spéciale du péché de libéralisme

V — Des différents degrés qui peuvent exister et qui existent dans l'unité spécifique du libéralisme

VI — Du libéralisme catholique ou catholicisme libéral

VII — En quoi consiste probablement l'essence ou la raison intrinsèque du catholicisme libéral

VIII — Ombre et pénombre ou raison extrinsèque de cette même secte catholique libérale

IX —  D'une autre distinction importante, ou du libéralisme pratique et du libéralisme spéculatif ou doctrinal

X — Le libéralisme de toute nuance et de tout caractère a-t-il été formellement condamné par l'Église ?

XI — De la dernière et de la plus solennelle condamnation du libéralisme par le Syllabus

XII — D'une chose qui ressemble au libéralisme et qui ne l'est pas, et d'une autre qui est le libéralisme quoiqu'elle ne lui ressemble pas

XIII — Notes et commentaires sur la doctrine exposée dans le chapitre précédent

XIV — Ceci posé, est-il oui ou non permis à un bon catholique de prendre en bonne part le mot libéralisme, et peut-il se glorifier d'être libéral ?

XV — Très simple observation qui achèvera de montrer la question sous son véritable jour

XVI —  La bonne foi peut-elle, aujourd'hui, se rencontrer dans l'erreur du libéralisme ?

XVII — Diverses manières dont un catholique peut, sans être libéral, se faire complice du libéralisme

XVIII — Signes ou symptômes auxquels on peut reconnaître qu'un livre, un journal ou une personne sont infectés ou seulement entachés de libéralisme

XIX — Principales règles de prudence chrétienne que doit observer tout bon catholique dans ses rapports avec les libéraux

XX — Combien il est nécessaire de se précautionner contre les lectures libérales

XXI — De la saine intransigeance catholique opposée à la fausse charité libérale

XXII — De la charité dans ce qu'on appelle les formes de la polémique, et si les libéraux ont raison en ce point contre les apologistes chrétiens

XXIII — Convient-il en combattant l'erreur de combattre et de discréditer la personne qui la soutient ?

XXIV — Réponse à une objection, grave à première vue, contre la doctrine des deux chapitres précédents

XXV — Confirmation de ce qui vient d'être dit par un article très consciencieux de La Civiltà Cattolica

XXVI — Continuation de la belle et écrasante citation de la Civiltà Cattolica

XXVII — Fin de l'opportune et décisive citation de la Civiltà Cattolica

XXVIII — Y a-t-il ou peut-il y avoir dans l'Église des ministres de Dieu attaqués de l'horrible contagion du libéralisme ?

XXIX — Quelle conduite doit observer le bon catholique avec les ministres de Dieu ainsi infectés de libéralisme ?

XXX — Que faut-il penser des relations que le Pape entretient avec les gouvernements et les personnages libéraux ?

XXXI — Pentes par lesquelles un catholique glisse le plus ordinairement dans le libéralisme

XXXII — Causes permanentes du libéralisme dans la société actuelle

XXXIII — Remèdes les plus efficaces et les plus opportuns qu'il convient d'appliquer aux populations dominées par le libéralisme

XXXIV — Signe très apparent auquel on reconnaîtra facilement ce qui procède de l'esprit vraiment catholique, et ce qui procède de l'esprit entaché de libéralisme ou radicalement libéral

XXXV — Quels sont les bons, quels sont les mauvais journaux ; ce qu'il faut penser du bien qui se trouve dans les mauvais et du mal qui se trouve dans les bons

XXXVI — S 'il est bon quelquefois que catholiques et libéraux s'unissent pour une fin commune, et dans quelle condition ?

XXXVII — Suite du même sujet

XXXVIII —S'il est indispensable, ou non, de recourir dans tous les cas à une décision spéciale de l'Église et de ses pasteurs, pour savoir si un écrit ou un individu doit être rejeté ou combattu comme libéral ?

XXXIX – Que dire de l'horrible secte du laïcisme, secte qui selon quelques-uns cause depuis peu de si grands ravages dans notre pays ?

XL – S'il est plus convenable de défendre in abstracto les doctrines catholiques contre le libéralisme que de les défendre au moyen d'un groupe ou parti qui les personnifie ?

XLI – Y a-t il exagération à ne reconnaître comme parti parfaitement catholique qu'un parti radicalement anti-libéral ?

XLII  –  Où l'on donne en passant l'explication simple et claire d'une devise de la Revista Popular que beaucoup ont mal comprise.

XLIII  –  Observation très pratique et très digne d'être prise en considération sur le caractère en apparence différent que présente le libéralisme en différents pays et dans les différentes périodes historiques d'un même pays.

XLIV — Et qu'y a-t-il dans la question du libéralisme sur la « thèse » et sur « l'hypothèse », dont on a tant parlé dans ces derniers temps ?

ÉPILOGUE et CONCLUSION


Dernière édition par Louis le Dim 04 Sep 2022, 4:42 pm, édité 1 fois (Raison : Refaire les liens de la table des matières.)

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Message  Invité Ven 08 Oct 2010, 7:35 am

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Message  Roger Boivin Mar 11 Fév 2014, 8:15 pm


LE LIBÉRALISME EST UN PÉCHÉ - Don Félix Sarda Y Salvany - 1915 :

https://archive.org/stream/lelibralismeestu00sard#page/n9/mode/2up


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Message  Roger Boivin Dim 07 Juin 2015, 2:08 pm


En espagnol :


El liberalismo es pecado: Cuestiones candentes - Fèlix Sardà i Salvany :

https://archive.org/stream/elliberalismoes00salvgoog#page/n3/mode/2up



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Message  Roger Boivin Jeu 04 Fév 2021, 9:15 am


En anglais :

WHAT IS LIBERALISM  ? - by Don Félix Sardá y Salvany (1844-1916)
English and adapted from the spanish by  Condé B. Pallen Ph.D., LL. D. (1858-1929) - 1899 :

https://archive.org/details/whatisliberalism00palluoft/page/n3/mode/2up


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