FLEURS FRANCISCAINES
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Bienheureux JEAN FOREST, prêtre franciscain (1471-1538).
Ce fut le 22 mai 1538 que brilla pour le Bienheureux Jean Forest le jour de la délivrance qui couronna sa sainte vie. Il avait soutenu et consolé Catherine d'Aragon épouse de l'indigne Henri VIII ; c'était sa pénitente, il avait défendu la foi par ses paroles et. ses écrits, il l'avait confessée par ses vertus, il allait donner maintenant pour elle le suprême témoignage de son sang.
Au point du jour le Bienheureux fut conduit sur un traîneau de la prison de Newgate où il venait de passer deux ans, à Smithfield, où deux gibets avaient été dressés. On avait fait de grands préparatifs ; dix mille spectateurs étaient assemblés pour être témoins de l'exécution. Le lieu du martyre où se trouvaient le gibet et le bûcher était circonscrit par une palissade. Lorsque le Père Forest vit le grand tas de fagots et la paille, il s'écria : « 0 divin Maître, ni le feu, ni le gibet, ni aucuns tourments, quels qu'ils soient, ne me sépareront de Vous. »
On le ceignit alors autour du corps et sous les bras, d'une forte chaîne de fer, et on le suspendit au-dessus du feu qui fut allumé sous ses pieds afin d'augmenter la durée de ses souffrances. Le vent chassant la flamme de son corps prolongea son supplice. Pendant ce temps, le saint patient priait avec une grande ferveur : « In umbra alarum tuarum sperabo, donec transeat iniquitas. » — « J'espérerai à l'ombre de vos ailes, jusqu'à ce que l'iniquité soit passée », répétait-il sans cesse.
A suivre...
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Bienheureux JEAN FOREST, prêtre franciscain (1471-1538).
Comme la durée de ses souffrances devenait fastidieuse à plusieurs, et portait les autres à la compassion, les bourreaux arrachèrent les poteaux et jetèrent au feu le Bienheureux Père et le gibet où il était suspendu.
Ainsi finirent ses tourments ; le martyr était resté deux heures vivant au milieu des flammes. Quand il sentit que sa fin approchait, il récita le psaume trentième : « C'est en Vous, Seigneur, que j'ai espéré, ne permettez pas que je sois confondu ; délivrez-moi selon votre justice. Rendez votre oreille attentive à mes prières ; hâtez-vous de me retirer de ce danger ». Et prononçant les mots du 6e verset : « Je remets mon âme entre vos mains », il s'envola vers le ciel rejoindre le chœur des martyrs.
On rapporte que des signes miraculeux accompagnèrent le départ de son âme bienheureuse : Une colombe blanche avait voltigé au-dessus de lui pendant qu'il était suspendu et au moment de sa sainte mort, oublieuse de sa répulsion naturelle des flammes, s'était posée sur sa tête. On ajoute que le feu épargna sa main droite, sa bouche, sa langue, comme si Dieu eût voulu montrer par là, qu'il approuvait tout ce que son serviteur avait écrit et dit pour la défense de la foi.
Quand le feu fut éteint, le peu qu'on put trouver des restes du martyr fut recueilli et porté à l'église de Saint-Barthélémy située près de là.
Le 29 décembre 1886, le Père Jean Forest a été déclaré Bienheureux, en même temps que cinquante-trois autres martyrs de la foi catholique en Angleterre par N. S. P. le Pape Léon XIII.
A suivre... Bienheureux JEAN DE CÉTINE prêtre et PIERRE DE DUENAS, Frère lai, des Mineurs. Martyrs (1397).
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Bienheureux JEAN DE CÉTINE prêtre et PIERRE DE DUENAS, Frère lai, des Mineurs. Martyrs (1397).
A suivre... Bienheureux BARTHÉLÉMY PUCCI, prêtre (1330) et GÉRARD DE VILLAMAGNA, ermite du Tiers-Ordre (1265).
D'abord au service d'un chevalier et atteint par les souillures du monde, l'Aragonnais Jean de Cétine se fit ensuite ermite et lava dans l'eau de la pénitence les tâches de son âme, puis il entra chez les frères Mineurs et devint prêtre. Malgré l'austérité de sa vie, il ne pensait pas avoir assez fait pour réparer sa vie passée et avait soif du martyre. Ayant ouï dire que peu auparavant quatre Mineurs avaient été martyrisés à Jérusalem, il se rendit à Rome et obtint du Saint Siège la permission de prêcher l'Evangile aux Musulmans.
La Providence lui donna pour compagnon Pierre de Duenas, jeune noble de Palentina qui venait de quitter les grandeurs de la Cour pour devenir Convers franciscain. Ils partirent ensemble pour Grenade, et y ayant prêché l'Evangile furent arrêtés et jetés en prison ; traduits devant un tribunal, et n'ayant pu être ébranlés ni par les promesses, ni par les menaces, ni par la bastonnade, ils furent mis à mort par le Sultan de Grenade lui-même qui, aveuglé de fureur, se fit séance tenante leur bourreau et leur trancha la tête d'un coup de son cimeterre. La fureur musulmane ne arrêta même pas là ; les précieux cadavres furent morcelés et les morceaux jetés çà et là dans la ville; c'était le 19 mai 1397.
Les chrétiens purent recueillir dans la suite leurs restes sacrés, ils les déposèrent avec honneur dans la cathédrale de Vich ; le Pape Clément XII approuva leur culte.
A suivre... Bienheureux BARTHÉLÉMY PUCCI, prêtre (1330) et GÉRARD DE VILLAMAGNA, ermite du Tiers-Ordre (1265).
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Bienheureux BARTHÉLÉMY PUCCI, prêtre (1330) et GÉRARD DE VILLAMAGNA, ermite du Tiers-Ordre (1265).
Barthélémy, de la noble et riche famille des Pucci Franceschi, était engagé dans les liens du mariage et père de nombreux enfants, quand Dieu lui inspira de se donner tout entier à Lui! dans la vie religieuse. Docile à son appel, il pourvut à l'avenir de sa famille, et du consentement de son épouse, entra chez les Frères Mineurs de Montepulciano, sa ville natale.
Plein de mépris pour lui-même, il ne consentit à être élevé au sacerdoce que sur l'ordre exprès de ses supérieurs. Son amour des humiliations lui inspira quelquefois de contrefaire l'insensé pour être l'objet de la risée publique.
Sa charité pour le prochain et pour les pauvres en particulier, fut sans bornes ; à sa prière, Dieu multiplia souvent la nourriture soit en faveur de ses pauvres, soit en faveur de sa communauté. Des anges et la Très Sainte Vierge elle-même, prenant figure d'indigents, vinrent parfois solliciter ses aumônes.
Ce Bienheureux mourut vers 1330 et en 1880, Léon XIII approuva le culte immémorial qui lui était rendu.
Monique- Nombre de messages : 13766
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Bienheureux BARTHÉLÉMY PUCCI, prêtre (1330) et GÉRARD DE VILLAMAGNA, ermite du Tiers-Ordre (1265).
A suivre... Bienheureux JEAN DE PRADO, prêtre, martyr, de l'Ordre des Frères Mineurs (1560-1631).
Né au bourg de Villamagna, près de Florence, famille de fermiers attachés à la terre des Folchi, Gérard perdit ses parents tout enfant et fut accueilli dans la maison de ses maîtres.
Devenu jeune homme, il suivit à la croisade l'un d'entre eux, Frédéric, qui y fut tué. Il revint alors à son pays natal et vécut en ermite; mais bientôt, pris de nostalgie pour les lieux saints, il y revint comme frère-servant dans l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, accompagnant un frère de son ancien maître ; son absence dura sept ans, puis il revint dans son ermitage où jusqu'à une extrême vieillesse, tout en menant la vie pénitente et solitaire des ermites, il prêchait le Christ dont il avait vénéré les traces sur la terre qu'il avait sanctifiée.
Le Bienheureux avait reçu l'habit du Tiers-Ordre des mains de saint François lui-même. Il mourut le 13 mai, vers l'année 1265, le Pape Grégoire XVI a approuvé son culte.
A suivre... Bienheureux JEAN DE PRADO, prêtre, martyr, de l'Ordre des Frères Mineurs (1560-1631).
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Bienheureux JEAN DE PRADO, prêtre, martyr, de l'Ordre des Frères Mineurs (1560-1631)
A suivre... Bienheureuse MARIE-ANNE DE JÉSUS PAREDÈS, vierge, tertiaire (1618-1645).C'est sur la terre du Maroc, sur cette terre qui avait bu le sang des premiers martyrs de l'Ordre séraphique, que le Bienheureux Jean de Prado eut la gloire de gagner la même palme.
Dès les premiers temps de sa vie religieuse, Jean ressentit dans son âme généreuse le vif désir d'aller se sacrifier dans de lointains pays en y travaillant à la conversion des infidèles, mais un religieux à qui il s'ouvrit de ce dessein, l'assura que le moment n'était pas encore venu de le mettre à exécution.
Jean attendit donc ; il fut entre temps chargé des Novices et plusieurs fois eut à remplir la charge de Gardien. En toutes ses actions, il s'efforçait de faire l'apprentissage du martyre, par la pratique de la plus rigoureuse pénitence à laquelle il joignait l'immolation intérieure de son âme.
Enfin, le moment désiré arriva ; la peste ayant emporté tous les missionnaires du Maroc, le Pape Urbain VIII nomma le Père Jean missionnaire apostolique et lui adjoignit deux de ses frères pour remplacer ceux que la mort avait fauchés.
Arrivés dans la terre infidèle, leur tâche fut ardue mais jamais au-dessus de leur zèle. Le sultan, irrité de leur succès, les fit mettre aux fers, puis un jour, que le Bienheureux Jean l'avait irrité par son zèle intrépide, il lui déchargea sur la tête un violent coup de sabre. Le visage du Bienheureux resplendit alors d'une lumière céleste et un globe de feu apparut au-dessus de sa tête. C'était le 24 mai 1631 ; à la même époque d'autres fils du Bienheureux François répandaient eux aussi leur sang généreux pour la même foi sur les plages lointaines du Japon.
Le nom du Bienheureux Jean de Prado est inscrit au martyrologe romain, bien que sa canonisation définitive n'ait pas encore eu lieu.
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Bienheureuse MARIE-ANNE DE JÉSUS PAREDÈS, vierge, tertiaire (1618-1645).
Fleur mystique de l'Amérique du Sud, la Bienheureuse Marie-Anne de Jésus fut surtout une fleur de pénitence. Bien que de famille noble, elle vécut en recluse au sein même de sa famille. Aux longues méditations, aux jeûnes sans fin, aux sanglantes disciplines, au port continuel du cilice armé de pointes, elle ajouta une mortification bien particulière, celle de s'enfermer continuellement dans sa cellule avec, pour compagnon, un squelette couché dans un cercueil, et c'est ainsi, en méditant sans trêve sur la mort, qu'elle apprenait l'art de bien vivre.
Chaque jour elle communiait, et chaque jour elle passait de longues heures de méditation à recueillir les puissantes leçons de son muet et inséparable compagnon, et c'est ainsi par l'Eucharistie et par la continuelle méditation des fins dernières qu'elle arriva aux sublimes sommets de la sainteté. Jamais elle ne terminait ses austères considérations sans jeter quelques gouttes d'eau bénite sur le mort en se disant : « Dieu te pardonne pauvre Marie-Anne, entre la mort et la vie éternelle, quel sera ton lot. » Son lot fut la vie, d'abord une vie débordante de grâce puis, nous n'en pouvons douter, celle d'une gloire éclatante parmi les plus glorieuses du paradis, car une mort héroïque couronna une vie qui ne fut qu'une croix et une pénitence continuelle.
A 10 ans elle avait tenté de quitter sa famille pour aller évangéliser les Indiens; à 27 ans, comme la peste et les tremblements de terre désolaient Quito et le reste du Pérou, sa patrie, elle offrit sa vie pour la ville affligée ; c'était le quatrième dimanche de Carême de l'année 1645, le soir même elle tomba malade et le 26 mai suivant, elle expira ; mais dès que Dieu eut agréé son offrande, il n'y eut plus ni un tremblement de terre, ni un pestiféré.
Le 6 novembre 1639, à l'âge de 21 ans, en compagnie de sa nièce, elle avait reçu l'habit du Tiers-Ordre, promettant à Dieu et au séraphique Père d'observer durant toute sa vie la Règle de la pénitence. On voit si elle fut fidèle à sa promesse. Selon son désir, elle fut ensevelie revêtue de la bure franciscaine. Elle fut béatifiée par Pie IX.
La bienheureuse Marie-Anne de Jésus, Vierge et Tertiaire, surnommée le Lys de Quito, est invoquée comme la Patronne de l'Equateur. Garcia Moreno décora splendidement son sanctuaire et le Gouvernement vota, en 1865, les fonds nécessaires pour l'acquisition d'une magnifique châsse dans laquelle on déposa les restes de la Bienheureuse.
A suivre... Bienheureux ÉTIENNE DE NARBONNE et RAYMOND DE CARBONNE, prêtres, martyrs des Frères Mineurs (1242).
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Bienheureux ÉTIENNE DE NARBONNE et RAYMOND DE CARBONNE, prêtres, martyrs des Frères Mineurs (1242).
D'abord bénédictin et abbé d'un monastère de cet ordre au diocèse de Toulouse, Etienne de Narbonne, attiré par l'éclat de sainteté qui rayonnait dans l'Ordre de saint François d'Assise, demanda à en revêtir l'habit. Homme d'une science éminente, il brilla plus encore par l'éclat de ses vertus et par son zèle pour les âmes ; aussi attira-t-il les regards de l'illustre ami de saint François, le Pape Grégoire IX qui en ces temps pénibles où l'hérésie albigeoise désolait le Midi de la France, le nomma inquisiteur de la foi en lui adjoignant le Bienheureux Raymond de Carbonne, prêtre lui aussi de l'Ordre des Frères Mineurs et trois Religieux prêcheurs, avec six autres hommes apostoliques ; les onze soldats du Christ se disposèrent au combat contre l'hérésie, résolus à vaincre ou à mourir.
Au printemps de 1242, la petite troupe des défenseurs de la foi se rendit à Avignonet, au foyer même de l'hérésie. Ils commencèrent à prêcher tous les jours dans l'église paroissiale et Dieu mettait sur leurs lèvres une parole d'une si merveilleuse puissance que les habitants se pressaient en foule autour de leur chaire et qu'un grand nombre de ceux qui avaient été séduits par les nouvelles erreurs se repentaient de leur apostasie et demandaient à rentrer dans le sein, de l'Eglise.
A la vue de ces succès, on peut juger de la rage des chefs de la secte ; à défaut d'autres arguments, ils résolurent de massacrer les inquisiteurs. Dans une oraison, le Bienheureux Raymond en eut la prévision et il annonça à ses compagnons leur prochain martyre.
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureux ÉTIENNE DE NARBONNE et RAYMOND DE CARBONNE, prêtres, martyrs des Frères Mineurs (1242).
La veille de l'Ascension 1242, une centaine de sectaires, armés de haches, d'épées et de couteaux se glissèrent à nuit close dans la ville, et abordèrent le château où les saints missionnaires étaient logés ; les portes leurs furent ouvertes traîtreusement par le seigneur lui-même qui les hébergeait et qui était secrètement affilié à la secte hérétique.
Dès que les serviteurs de Dieu comprirent que leur dernière heure était venue, par les clameurs et les cris de leurs ennemis, ils se mirent à genoux, et entonnèrent le « Te Deum » du triomphe, attendant ainsi leurs bourreaux et bénissant Dieu de les avoir trouvé dignes de la couronne du martyre.
Ils furent mis à mort avec une sauvagerie effrayante et quelques-uns d'entre eux furent immolés au pied même des autels où ils étaient allés chercher refuge.
Ce fut le 29 mai que ces héros donnèrent au Christ le témoignage de leur sang ; Pie IX approuva leur culte en 1866.
A suivre... Saint FERDINAND III, roi de Castille et de Léon, du Tiers-Ordre (1200-1252).
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Saint Ferdinand, Roi d'Espagne et Tertiaire, pressant sur son cœur la statuette de la Sainte Vierge qu'il emportait avec lui dans toutes ses batailles contre les infidèles. Il a délivré du joug musulman la plus grande partie de Saint Ferdinand, Roi d'Espagne et Tertiaire, pressant sur son cœur la statuette de la Sainte Vierge qu'il emportait avec lui dans toutes ses batailles contre les infidèles. Il a délivré du joug musulman la plus grande partie de l'Espagne.
Saint FERDINAND III, roi de Castille et de Léon, du Tiers-Ordre (1200-1252).
Saint Ferdinand est le héros chrétien de la monarchie espagnole, comme saint Louis demeure le héros chrétien de l'ancienne monarchie française. Fils des deux sœurs, élevés l'un et l'autre par des mères également fermes et pareillement avouées, formés par leur vigilance et leurs soins incessants à la pureté des mœurs, à la sainteté de la vie privée comme à la pleine possession de toutes les qualités qu'exige le métier de roi, protégés de même par leur génie habile et souple, contre des difficultés et des compétitions analogues, adonnés ensuite avec la même application et le même zèle, à tous les devoirs de la fonction royale, législateurs et justiciers, poussant la loyauté jusqu'au scrupule et la bravoure jusqu'à ses dernières limites, faisant néanmoins la guerre toujours par devoir, jamais par plaisir, et uniquement afin d'assurer le triomphe du droit, passionnés tous les deux pour la grandeur morale de leur pays, Ferdinand et Louis offrent dans leur carrière comme dans leur caractère les plus grands points de ressemblance.
Comme son saint Émule, saint Ferdinand même au milieu de l'effervescence de la guerre n'avait en vue que l'honneur de son Dieu : « Seigneur, s'écriait-il, vous qui sondez les reins et les cœurs, vous savez bien que je cherche votre gloire et non la mienne, que je ne me propose point d'acquérir des royaumes périssables, mais que je n'ai qu'un but en vue : étendre la connaissance de votre Nom. »
Aussi dans la plupart des villes qu'il enlevait aux musulmans, rétablissait-il partout le culte catholique, fondant des évêchés, élevant des églises, bâtissant des monastères, dotant des hôpitaux.
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Saint Ferdinand, Roi d'Espagne et Tertiaire, pressant sur son cœur la statuette de la Sainte Vierge qu'il emportait avec lui dans toutes ses batailles contre les infidèles. Il a délivré du joug musulman la plus grande partie de Saint Ferdinand, Roi d'Espagne et Tertiaire, pressant sur son cœur la statuette de la Sainte Vierge qu'il emportait avec lui dans toutes ses batailles contre les infidèles. Il a délivré du joug musulman la plus grande partie de l'Espagne.
Saint FERDINAND III, roi de Castille et de Léon, du Tiers-Ordre (1200-1252).
Mais le saint roi ne se contentait pas de détruire et d'édifier, il veillait aussi sur la conduite de ses soldats, il voulait qu'on leur inspirât les sentiments de la plus vive piété, et comptait plus pour être assuré de la victoire sur leur obéissance aux lois divines que sur leur bravoure.
Lui-même jeûnait strictement, portait un rude cilice, passait souvent les nuits en prière, et ne s'élançait au combat qu'après s'être assuré par de ferventes prières la protection du Dieu des armées. Au milieu du tumulte des camps, il vivait comme un saint Religieux dans son cloître.
Saint Louis, mort en 1270, fut canonisé dès 1297, vingt-sept ans seulement après son trépas; Ferdinand III, mort le 30 mai 1252, attendit jusqu'en 1671 les honneurs d'une canonisation solennelle.
Dieu peut-être voulut-il glorifier plus promptement la mémoire de saint Louis, à cause du douloureux échec de ses expéditions lointaines, inspirées par l'ardeur de sa foi, à cause de sa mort loin de sa patrie ; tandis que saint Ferdinand, quelque grande et sublime qu'eût été l'humilité chrétienne de ses derniers instants, avait achevé dans la paix et dans la gloire un règne constamment heureux et toujours triomphant, car l'épreuve aux yeux de Dieu a plus de prix que le triomphe.
A suivre... Sainte ANGÈLE DE MÉRICI, tertiaire, fondatrice des Ursulines (1470-1540).
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Sainte ANGÈLE DE MÉRICI, tertiaire, fondatrice des Ursulines (1470-1540).
Le siècle où vécut sainte Angèle fut un siècle bien malade ; les Turcs à l'Est et au Midi menaçaient la chrétienté ; le protestantisme arrachait à l'Eglise les pays du Nord ; dans le sein même de l'Eglise, la piété s'était refroidie, les bonnes mœurs s'en allaient minées par la Renaissance païenne, l'esprit qui soufflait sur le monde, esprit d'orgueil, de révolte et de sensualité, était tout à fait opposé à celui de l'Evangile.
Mais Dieu qui veut son Eglise invincible et immortelle pourvut à son relèvement par l'intermédiaire d'une femme ce sont les mères chrétiennes qui en grande partie forment les sociétés chrétiennes, pour former ces mères chrétiennes elles-mêmes, le Très-Haut suscita Angèle de Mérici.
Née à Decenzano, petite ville de l'Italie du nord, elle montra dès l'âge le plus tendre une piété profonde qu'elle unissait à une véritable passion pour la pénitence ; ayant perdu ses parents à peine âgée de 13 ans, elle revêtit l'habit du Tiers-Ordre et remplit son âme de l'esprit du séraphique Père, esprit de pauvreté et de sacrifice, elle ne voulait vivre que d'aumônes, crucifiait sa chair, passait quelquefois des semaines entières sans autre nourriture que le pain eucharistique.
Après avoir fait le pèlerinage de Rome et des lieux saints, elle revint à Brescia reprendre sa sainte vie et ses pénitences furent telles qu'elles la conduisirent aux portes de la mort. Elle devait vivre cependant, car Dieu la destinait à une haute mission. Il lui fit comprendre alors qu'elle devait fonder une compagnie de vierges destinées à la formation des jeunes filles, ces futures mères qui tiennent dans leurs mains l'avenir des âmes.
Ce fut la « Compagnie de Sainte Ursule » qui forma et qui continue de former encore tant de générations de jeunes filles à la vie chrétienne.
La tâche d'Angèle était accomplie sur la terre et peu après sa sainte âme s'envola vers le paradis. Aujourd'hui encore on peut voir son corps à Brescia, préservé de toute corruption et revêtu de l'habit du Tiers-Ordre franciscain.
Pie VII canonisa sainte Angèle de Mérici le 24 mai 1807.
A suivre... Bienheureux ERCOLANO DE PLEGALI, prêtre des Frères Mineurs (1390-1541), FÉLIX DE NICOSIE, Frère lai, Capucin (1715-1787) et JEAN PELIN-GOTTO, tertiaire (1240-1304).
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureux ERCOLANO DE PLEGALI, prêtre des Frères Mineurs (1390-1541), FÉLIX DE NICOSIE, Frère lai, Capucin (1715-1787) et JEAN PELIN-GOTTO, tertiaire (1240-1304).
De famille opulente, le Bienheureux Ercolano renonça bien vite aux attirances du monde pour devenir Frère Mineur et prêtre. La Passion du Christ fut le centre de sa vie ; il la prêcha, il la reproduisit dans sa vie, il visita les lieux qui en furent les témoins, il en fit passer l'amour dans le cœur de ses nombreux auditeurs, soit laïques, soit religieux, convertissant ainsi les peuples et allumant dans le cœur de futurs apôtres le feu sacré qui brûlait dans le sien, pour continuer son œuvre.
Quand un homme est un saint, il peut faire sentir son action dans toute une ville et même dans tout un royaume ; c'est ainsi que le Bienheureux Ercolano prêchait le carême dans la cathédrale de Lucques, en 1430, lorsque les Florentins vinrent mettre le siège devant cette ville et la réduisirent à la dernière extrémité. Ce fut lui qui soutint le courage des Lucquois, se dépensa pour soulager leurs misères, et leur annonça la fin de leurs maux.
Le serviteur de Dieu passa les dernières années de sa vie au couvent de la Piève près de Castelnuovo, ne cessant jusqu'à la fin de travailler au salut des pauvres pécheurs ; ce fut le 20 mai 1451 qu'il s'endormit dans la paix du Seigneur. Durant sa vie des miracles avaient appuyé sa prédication, après sa mort d'autres prodiges illustrèrent son tombeau.
Pie IX, en 1860, a approuvé son culte immémorial.
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureux FÉLIX DE NICOSIE, Frère lai, Capucin (1715-1787)
La vie terrestre du Bienheureux Félix de Nicosie, longue de 72 ans, s'écoula toute entière, sauf l'année de son noviciat religieux, dans la petite ville sicilienne qui l'avait vu naître et grandir. Humble ouvrier dans le monde jusqu'à l'âge de 28 ans, humble frère convers ensuite dans l'Ordre des Capucins, il s'est sanctifié dans l'accomplissement incessant de ses obscures fonctions de portier, d'infirmier, de quêteur ; il n'a donc pu en aucune façon prendre part au mouvement politique ou intellectuel de son siècle ; il ne fut pas mêlé aux événements de son temps, il ne fut ni professeur, ni écrivain, ni savant ; toute sa philosophie fut d'éviter l'offense de Dieu de sauver son âme, de s'immoler avec Jésus-Christ, tout en travaillant dans la mesure de ses forces et de sa position, à sanctifier et à sauver ses semblables.
Et cependant, sa vie n'est-elle pas une réponse de Dieu aux égarements du XVIIIe siècle ? En regard de cette philosophie railleuse et incrédule envahissant peu à peu toutes les classes, Dieu nous présente la foi de ce pauvre frère qui eut plutôt douté de son existence que d'une seule vérité révélée.
Aux doctrines proclamant l'émancipation de la chair, Dieu oppose la vie étrangement austère de ce religieux, qui ne fut jamais dominé que par la passion de la souffrance.
Au rationalisme qui niait l'Ordre surnaturel, Dieu répond par la vie et la mort de son serviteur humainement inexplicables. A l'amour de la richesse, Dieu oppose le détachement absolu, la pauvreté poussée à ses dernières limites de ce Fils de François d'Assise, le grand Pauvre du XIIIe siècle.
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureux FÉLIX DE NICOSIE, Frère lai, Capucin (1715-1787)
Les miracles abondent dans la vie de frère Félix ; le seul contact de sa main remet à neuf les vases brisés, dans des paniers de roseau, il tire de l'eau d'un puits, il change du vin gâté en un vin excellent, il préserve une ville de la contagion, il guérit un boiteux, il change les pierres en pain et l'eau en vin, il fait disparaître les serpents qui désolaient les campagnes, il entre et se meut dans une fournaise et en ressort intact.
Si les mécréants peuvent hausser les épaules à l'énumération de ces miracles, nous, enfants de lumière, nous y croyons, car que coûte le miracle à la puissance de Dieu ? Nous croyons aux miracles du Bienheureux Félix, parce que les récits contemporains qui nous les transmettent, respirent la plus saisissante vérité, parce que nous croyons à la vertu de la prière dans le cœur d'un saint.
Nous croyons à ses miracles parce que nous savons la bonté de Dieu et son amour pour les âmes et nous concevons aisément que ce Dieu qui est amour ait fait part de sa puissance à son serviteur en songeant à ses supplications non interrompues, pas même par l'action, à son âme toujours dans le ciel, à ses jeûnes, ses veilles, ses cilices, à ses labeurs, qu'un court repos accordé à regret aux plus rigoureuses exigences de la nature, venait à peine interrompre, à ses jours, à ses nuits consacrées à l'œuvre de Dieu, à ses sens asservis à l'âme, à son âme elle-même subjuguée, à ses passions vaincues, à sa douceur, à sa patience inaltérable dans les souffrances, dans les injures, à sa charité sans bornes, à son humeur toujours égale dans une joie toujours sainte, en un mot à sa conversation toujours céleste et à son existence entière surhumanisée par la sainteté.
Le Bienheureux mourut le vendredi 31 mai 1787, vers les 8 heures et demie du soir.
Léon XIII le déclara Bienheureux le 3 février 1888.
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
JEAN PELINGOTTO, TERTIAIRE (1240-1304)
A suivre... La bienheureuse HUMILIANE, veuve, du Tiers-Ordre (1219-1246).Comme saint François d'Assise, le Bienheureux Jean Pelingotto fut d'abord associé au commerce de son père, riche drapier d'Urbino, et comme lui il était trop désintéressé pour réussir humainement parlant en affaires d'argent.
Comme saint François d'Assise, il passa pour fou quand on le vit un jour traverser les rues de sa ville natale revêtu d'un sac et la corde au cou ; certains même pensaient qu'il allait se pendre, il n'allait cependant que se prosterner ainsi devant un autel de Marie pour la supplier d'être sa mère.
Il ne fut pas cependant comme son bienheureux père chassé de sa famille, au contraire, ayant tenté bien des fois d'aller vivre dans la solitude, il fut chaque fois ramené de force chez lui, et son père ne le retint à la maison qu'en lui promettant qu'on ne le forcerait point au mariage, qu'il pourrait de ses biens faire l'aumône à son gré et se donner tout à Dieu selon ses désirs.
Il se résigna, donna tout ce qu'il pût aux pauvres et Dieu devint l'âme de son âme. La privation de sommeil, les jeunes, les rudes flagellations avec des rameaux d'olivier libérèrent son cœur et son esprit, mais brisèrent son corps et ruinèrent sa santé ; même les extases divines dont il était favorisé écrasaient son pauvre corps et le jetaient hors de lui à l'instar d'un homme ivre.
Il mourut le 1er juin 1309, au moment où le crépuscule du soir montait sur la terre. Le pape Benoit XV a confirmé son culte immémorial.
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
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La bienheureuse HUMILIANE, veuve, du Tiers-Ordre (1219-1246).
A suivre... Bienheureux ANDRÉ DE SPELLO, prêtre, franciscain (1194-1254).
La bienheureuse HUMILIANE, veuve, du Tiers-Ordre (1219-1246).
La Bienheureuse Humiliane avait demandé deux choses au divin Maître : d'être délaissée des siens et de mourir un jour consacré à la sainte Vierge. Elle mourut à 27 ans, un samedi, jour consacré à Marie et elle reçut abondamment aussi les grâces de la première faveur.
Née à Florence de l'opulente famille des Cerchi, elle fut mariée à 16 ans et contre son gré à un avare sans religion et adonné à l'usure, elle ne répondit à ses mauvais traitements que par sa douceur et sa générosité, elle mit même sa dot à sa disposition et sauva ainsi son honneur.
Veuve après cinq ans de vie conjugale, elle retourna chez son père, résista à tout nouveau projet de mariage et se donna plus que jamais à Dieu et aux pauvres, après avoir reçu l'habit du Tiers-Ordre.
Née à Florence de l'opulente famille des Cerchi, elle fut mariée à 16 ans et contre son gré à un avare sans religion et adonné à l'usure, elle ne répondit à ses mauvais traitements que par sa douceur et sa générosité, elle mit même sa dot à sa disposition et sauva ainsi son honneur.
Veuve après cinq ans de vie conjugale, elle retourna chez son père, résista à tout nouveau projet de mariage et se donna plus que jamais à Dieu et aux pauvres, après avoir reçu l'habit du Tiers-Ordre.
Elle s'enferma dans une vieille tour attenant à la maison paternelle pour satisfaire plus aisément ses désirs de perfection. Mais sa vie sainte porta ombrage ; blessée dans sa fortune par l'injustice, dans ses affections par son père et ses proches, dans son corps par une insolente servante qui la traitait brutalement, éprouvée de Dieu par des infirmités corporelles et des peines intérieures, rien n'altéra son invincible sérénité. Son amour pour les pauvres égalait sa patience, non seulement elle se privait de sa nourriture et de ses vêtements, mais elle se fit mendiante pour eux. Sa soif du martyre ne pouvant être satisfaite, elle y cherchait une compensation dans des austérités difficiles à comprendre pour une nature si délicate.
A de nobles dames qui lui demandaient conseil, la Bienheureuse disait : « Pleurez le passé, remerciez le Seigneur du présent, prévoyez l'avenir et exercez-vous à l'humilité ; c'est grâce à la pratique de cette vertu, en me méprisant moi-même, en aimant les pauvres, et en m'abandonnant totalement à Dieu que j'ai reçu tant de grâces. »
Sa grâce finale fut de mourir seule et complètement délaissée des siens, mais le cœur brûlant d'amour et de confiance en Dieu ; c'était le samedi 19 mai de l'an de grâce 1246 ; ses saintes reliques reposent encore dans l'église Sainte-Croix de Florence.
A suivre... Bienheureux ANDRÉ DE SPELLO, prêtre, franciscain (1194-1254).
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureux ANDRÉ DE SPELLO, prêtre, franciscain (1194-1254).
Contemporain de saint François d'Assise, le Bienheureux André eut d'abord l'administration d'une paroisse ; ce ne fut qu'à l'âge de 44 ans, après avoir été visité par des chagrins domestiques, comprenant le néant des choses humaines et attiré par la vie héroïque de saint François d'Assise et de ses premiers disciples qui déjà brillaient par leurs vertus à travers le monde, qu'il résolut de se débarrasser de ses biens terrestres pour marcher plus librement à la conquête des biens célestes.
Il fut l'un des 72 disciples du Poverello, et eut le bonheur d'être témoin de sa sainte mort. Ce souvenir le suivit toujours, l'aida à marcher sur les traces de son bien heureux père et à tendre comme lui aux sommets les plus sublimes de ]a perfection.
Comme son bienheureux père, le rayonnement de sa sainteté attira à sa suite des populations entières, comme lui il convertit les pécheurs les plus endurcis, apaisa les haines et les querelles, qui en ces temps si troublés ensanglantaient trop souvent les cités de la péninsule, et comme François d'Assise assisté du Saint-Esprit, avait guidé vers la perfection Claire et ses premières filles à saint Damien, le Bienheureux André fut un guide selon le cœur de Dieu pour les Clarisess de Spello.
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureux ANDRÉ DE SPELLO, prêtre, franciscain (1194-1254).
Ce saint Religieux qu'on appelle aussi « André aux eaux » et qu'on invoque avec efficacité pour obtenir la pluie ou le beau temps, s'était rendu en Espagne pour assister au Chapitre général de l'Ordre et il avait trouvé le pays dans une sécheresse désolante ; touché par la peine du peuple qui prévoyait avec terreur la ruine de la moisson, André pria, et sa prière attira une pluie si abondante que la campagne changea complètement d'aspect et la récolte fut si abondante qu'elle surpassa même celle des meilleures années.
De là le nom populaire qu'il reçut et le pouvoir miraculeux qu'on lui attribue.
Le Bienheureux fut à diverses reprises favoris de l'apparition sensible de l'Enfant-Dieu ; un, jour que dans sa cellule, alors qu'une de ces divines apparitions remplissait son âme d'une joie ineffable, il entendit la cloche des vêpres, une forte tentation l'incita à rester là et à continuer à jouir de son hôte Divin ; mais il savait le prix de l'obéissance, aussi laissant saigner son cœur, il quitta la présence bien aimée pour se rendre au chœur, et à son retour retrouvant la céleste apparition il entendit ces paroles : « Tu as bien fait d'obéir et sous peu je t'en récompenserai. »
Il en fut récompensé l'année même par un redoublement de persécutions qu'il eut à supporter comme son père et son modèle pour garder intacte la très haute pauvreté, mais aussi par une bienheureuse mort qui le mit en possession de l'éternel bonheur.
A suivre... Bienheureuse BATTISTA VARANI, vierge, Clarisse (1458-1527).
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureuse BATTISTA VARANI, vierge, Clarisse (1458-1527).
Camilla Varani, qui reçut plus tard en Religion le nom de Battista, naquit princesse ; son père, César, souverain de Camérino, fut généralissime des armées pontificales, sa mère Jeanne Malatesta était fille des princes-souverains de Rimini. Dès l'enfance sa vie offrit un singulier mélange de piété et de mondanité ; elle priait, s'adonnait à des pratiques pénibles de pénitence. « Mais en même temps, dit son biographe, dans le jardin de son âme, l'ivraie germait à côté du bon grain, et les mauvaises herbes menaçaient d'étouffer les fleurs. Au sortir de l'église elle s'occupait de toilettes et d'amusements ; ses méditations sur la Passion du Sauveur étaient suivies de lectures frivoles, d'amusements mondains. »
Mais Dieu voulait l'avoir tout entière et l'instrument dont il se servit pour la retirer de la voie dangereuse où elle s'était engagée, fut un enfant du Séraphin, le P. François d'Urbino, prédicateur célèbre dans toute l'Italie. Un de ses sermons dessilla les yeux de la jeune fille ; elle comprit qu'elle ne pouvait faire mentir la parole du Christ et qu'elle ne pouvait servir Dieu et le monde. Elle se mit sous la direction du saint Religieux, qui l'avait devinée, et fit de rapides progrès dans la vertu ; quelque temps après, agenouillée au pied des autels, elle consacrait à Dieu sa virginité.
Toutefois, ce n'était pas encore là l'holocauste que son Créateur demandait d'elle, et la grâce frappa si fort à son cœur, qui essayait de, repousser son inspiration, qu'elle fut obligée de céder. Celui qui est la fleur des champs et le lis des vallées lui apparut à plusieurs reprises et après l'avoir inondée d'un déluge de grâces, lui laissa dans son âme, dit la Bienheureuse elle-même, trois lis d'un parfum délicieux : une haine du monde invincible, une humilité sincère, et un ardent désir de souffrances.
Elle embrassa alors la Règle si austère de sainte Claire et ni les caresses, ni les menaces, ni les larmes, ni les violences mêmes de ses parents, ne purent ébranler son énergique résolution. Le Jardinier céleste vint donc arracher du milieu du monde cette plante battue par l'orage et qui avait sous le vent de la tribulation jeté de profondes racines dans la vertu. Mais la jeune héroïne n'était pas au bout de ses luttes ; des scènes déchirantes pour le cœur d'une enfant, vinrent au monastère comme au palais de son père, éprouver sa constance et faire éclater sa générosité ; elle fut invincible.
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureuse BATTISTA VARANI, vierge, Clarisse (1458-1527).
Le second acte de son existence commence alors : sa vie religieuse. Elle se donne entière aux exercices de la mortification, de la patience et de l'humilité et elle vit dans une union intime avec les douleurs de l'Homme-Dieu.
Puis les maladies les plus diverses semblent se donner rendez-vous pour torturer son corps pendant que son âme est soumise à de pénibles épreuves ; les ténèbres s'épaississent autour d'elle, de violentes tentations l'assiègent et de longues sécheresses, qui lui font oublier les délices passées, viennent resserrer son cœur, au point qu'on l'entendit murmurer dans une de ses prières :
« Voilà trois ans que j'erre dans les ténèbres, mes forces s'épuisent et le courage va m'abandonner. Rappelez-moi à vous, ô mon Jésus, soutenez dans vos bras votre fille qui chancelle. »
Elle devait cependant rester encore de longues années sur la croix, ce ne fut qu'au soir de sa vie que quelques rayons de l'aube éternelle vinrent tempérer ses douloureuses ténèbres et que quelques gouttes de joie infinie tombèrent dans son calice pour en adoucir l'amertume.
Ce fut le 31 mai 1527 que son âme se détachant de son corps prit son essort vers le royaume du paradis.
A suivre... Bienheureux PACIFIQUE DE CÉRANO, prêtre, Franciscain (1424-1482).
Monique- Nombre de messages : 13766
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Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureux PACIFIQUE DE CÉRANO, prêtre, Franciscain (1424-1482).
A suivre... Saint ANTOINE DE PADOUE, prêtre de l'Ordre des Frères Mineurs (1195-1231).
Orphelin dès son enfance, le Bienheureux Pacifique fut élevé par l'abbé bénédictin de Novare, ville située à peu de distance de son pays natal. A la mort de son bienfaiteur, il entra chez les Frères Mineurs où il se forma à la vie apostolique. Il exerça son zèle de missionnaire d'abord en Sardaigne, puis dans l'Italie du nord puis il revint en Sardaigne comme nonce apostolique ou moment où les hordes musulmanes après s'être emparées d'Otranté menaçaient l'Italie.
Les fruits do ses travaux de missionnaire furent abondants, sa foi profonde, son amour de Dieu plus grand encore lui firent supporter les fatigues de son lourd apostolat ; mais à l'exemple du divin Maître il se retirait souvent dans la solitude pour retremper son âme dans la prière et la pénitence.
Cédant aux instances de ceux qui connaissaient sa science, son zèle et sa prudence, il publia une théologie morale connue sous le nom de Somme pacifique et qui passait pour le meilleur traité de son temps ; elle fait pendant à la Somme Angélique du Bienheureux Ange de Chivasso son contemporain, son frère en Religion et son émule en sainteté, et cela à bien juste titre.
Le Bienheureux Pacifique mourut le 4 juin 1482 ; son corps, préservé de corruption, repose dans l'église de Cérano, en la chapelle de la Sainte Vierge, dont vivant il fut le filial serviteur et le brûlant apôtre. Benoit XIV a approuvé son culte.
A suivre... Saint ANTOINE DE PADOUE, prêtre de l'Ordre des Frères Mineurs (1195-1231).
Monique- Nombre de messages : 13766
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: FLEURS FRANCISCAINES
Saint ANTOINE DE PADOUE, prêtre de l'Ordre des Frères Mineurs (1195-1231).
Voici la perle de l'Ordre séraphique : Antoine de Padoue, fils des comtes de Bouillon, eut d'après saint Bonaventure « la science des chérubins, l'illumination des prophètes, le zèle des apôtres, la pureté des vierges, l'héroïsme des martyrs ». Il eut en effet toutes les auréoles, même et surtout celle des thaumaturges ; Dieu l'a couronné de tous les dons parce qu'il a trouvé en lui une âme docile et dépouillée d'elle-même.
Thaumaturge, il l'est tellement durant sa vie que ce n'est qu'à la lueur des phénomènes surnaturels qu'on peut suivre la trace de ses pas, à Montpellier, à Toulouse, à Bourges, au Puy, à Limoges, à Brives, à Châteauneuf, pour ne parler que de la France.
Thaumaturge, il l'est encore plus après sa mort, et sur sa tombe, déjà le Docteur séraphique entonnait cette suave cantilène qui se retrouve toujours fraîche, toujours opportune même sur les lèvres de nos contemporains : Si quaeris mira- cula... Si vous voulez des miracles... adressez- vous à saint Antoine. »
Antoine de Padoue fut et est encore un grand thaumaturge ; à peine est-il mort que les miracles se multiplient à son tombeau et le signalent à la dévotion des peuples ; l'auréole qui l'irradie éblouit les fidèles à un tel point qu'ils oublient parfois d'admirer les vertus qui le distinguent, la candeur de l'homme resté vierge, l'austérité du Religieux, le zèle et l'éloquence de l'apôtre, ce sont ces traits que nous devons rappeler et préciser ici.
De bonne heure, il quitte le monde, parce qu'il le trouve plein de périls et qu'il veut à tout prix se conserver pur devant Dieu ; et comme dans le premier monastère où il s'est mis à l'abri, il ne se sent pas encore assez protégé, il n'hésite pas à quitter Lisbonne pour Coïmbre. Dans le cloître, il comprend qu'il ne doit pas seulement se sauver lui-même, mais aussi travailler au salut des autres. Pour devenir un meilleur ouvrier dans le champ du Seigneur, il s'adonne à l'étude, surtout à celle de l'Ecriture Sainte, de manière à devenir : « l'Arche du Testament ».
Puis, un incident inattendu provoque en lui une nouvelle ambition et donne une direction différente à son ardeur. Prosterné devant les reliques des Martyrs du Maroc, il envie leur mort et leur triomphe, et pour partager leur bonheur, il n'hésite pas à quitter les Chanoines Réguliers et à devenir Frère Mineur.
Il ne tarde pas à partir pour le Maroc, où d'ailleurs ses espoirs sont déçus. Mais il a la volonté bien arrêtée d'être vraiment un homme apostolique et rien ne l'empêchera de l'exécuter : dans l'héroïque famille de François d'Assise, il se distingue par son détachement, son austérité et sa ferveur.
Monique- Nombre de messages : 13766
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: FLEURS FRANCISCAINES
Saint ANTOINE DE PADOUE, prêtre de l'Ordre des Frères Mineurs (1195-1231).
Pendant quelque temps, il paraît n'être que cela, un frère bien pauvre et tout adonné à la contemplation.
Alors la Providence le révèle, et le voilà devenu lecteur et prédicateur. La science qu'il a acquise chez les Chanoines réguliers, il l'a conservée dans sa mémoire merveilleuse, et il la fera servir au salut des âmes.
François parle comme un troubadours du bon Dieu et apparaît comme un saint très simple et peu instruit. Antoine se distingue de lui par une exposition plus savante, d'une poésie plus recherchée, pleine d'allégories et par dessus tout, remplie de textes de l'Ecriture. Tous deux cherchent à procurer la gloire de Dieu : mais par des moyens combien différents ! François ne s'élève jamais contre qui que ce soit ; Antoine, dans son zèle enflammé, semble avoir épargné personne, il y a du saint Bernard lui.
Comme ce dernier, il a une puissance extraordinaire sur les foules, qu'il soulève et qu'il entraîne à lui. Comme lui encore, il se repose ans la contemplation des fatigues de l'apostolat : l'est dans la solitude qu'il vient se recueillir une dernière fois avant de mourir. Pour Padoue, Antoine devint le « Saint » ; près de sa tombe, comme jadis près de chaire, la confiance populaire quête des grâces l'en remercie.
Longtemps les peintres mirent ans sa main le lis et le livre ; mais d'après un de ses hagiographes, l'Enfant-Jésus lui-même serait venu se mettre un jour dans les bras de son serviteur, et depuis, ce souvenir hanta peu a peu l'imagination des artistes. On vénéra dans Antoine, le familier du Christ-Enfant, comme on vénérait dans François l'intime du Christ souffrant ; l'âme d'Antoine et celle du Pauvre d'Assise devinrent comme les deux miroirs à travers lesquels s'entrevoyaient les premières aubes de 'Incarnation et les suprêmes crépuscules de agonie rédemptrice.
A suivre… Bienheureuse YOLANDE, veuve, Clarisse (1235-1298)
Monique- Nombre de messages : 13766
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: FLEURS FRANCISCAINES
Bienheureuse YOLANDE, veuve, Clarisse (1235-1298)
Ce ne sont pas les états qui sanctifient les hommes, mais les hommes qui sanctifient les états ; c'est ainsi que la Bienheureuse Yolande donna l'exemple de toutes les vertus chrétiennes aussi bien sur le trône ducal de Pologne que dans l'obscurité du monastère de Clarisses dans lequel elle passa la seconde partie de sa vie. Mariée à Boleslas, le pieux duc de Pologne, Yolande n'usa de sa haute position que pour venir en aide à tous les infortunés et pour propager le règne du Christ ; de concert avec son époux, elle fonda des églises, des hôpitaux, des monastères et contribua puissamment à répandre en Pologne la famille de saint François.
Devenue veuve, elle alla, en compagnie d'une de ses filles, demander à un monastère de Clarisses un asile pour faire pénitence, se soumettant à toutes les rigueurs de la Règle et ne voulant garder de son rang élevé que le droit d'être comptée parmi les plus indignes. Pour échapper aux incursions des barbares, elle alla chercher au monastère de Gnesen un asile plus sûr ; là, malgré son opposition, elle fut choisie comme abbesse, et de même qu'elle avait été une souveraine selon le cœur de Dieu, une religieuse parfaite, elle fut un modèle de supérieure, précédant et dirigeant ses sœurs dans la voie des plus héroïques vertus.
Jeune fille, mère, grande Dame, humble Religieuse, Abbesse et Conductrice d'âmes, Yolande peut être regardée comme un type de sainteté dans ces différents états de vie. Elle fut aussi une amie du Sauveur souffrant et passa pour ainsi dire sa vie à méditer sa douloureuse passion et à la reproduire en elle.
Le pape Léon XII a confirmé son culte en 1827.
A suivre... Bienheureux GUY DE CORTONE, prêtre, des Frères MINEURS (1190-1250).
Monique- Nombre de messages : 13766
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