FLEURS FRANCISCAINES

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Message  Monique Mer 18 Mar 2009, 6:27 pm

FLEURS FRANCISCAINES - Page 3 Bureaut

Bienheureuse BATTISTA VARANI, vierge, Clarisse (1458-1527).


Le second acte de son existence commence alors : sa vie religieuse. Elle se donne entière aux exercices de la mortification, de la patience et de l'humilité et elle vit dans une union intime avec les douleurs de l'Homme-Dieu.

Puis les maladies les plus diverses semblent se donner rendez-vous pour torturer son corps pendant que son âme est soumise à de pénibles épreuves ; les ténèbres s'épaississent autour d'elle, de violentes tentations l'assiègent et de longues sécheresses, qui lui font oublier les délices passées, viennent resserrer son cœur, au point qu'on l'entendit murmurer dans une de ses prières :

« Voilà trois ans que j'erre dans les ténèbres, mes forces s'épuisent et le courage va m'abandonner. Rappelez-moi à vous, ô mon Jésus, soutenez dans vos bras votre fille qui chancelle. »


Elle devait cependant rester encore de longues années sur la croix, ce ne fut qu'au soir de sa vie que quelques rayons de l'aube éternelle vinrent tempérer ses douloureuses ténèbres et que quelques gouttes de joie infinie tombèrent dans son calice pour en adoucir l'amertume.

Ce fut le 31 mai 1527 que son âme se détachant de son corps prit son essort vers le royaume du paradis.

A suivre... Bienheureux PACIFIQUE DE CÉRANO, prêtre, Franciscain (1424-1482).
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Message  Monique Jeu 19 Mar 2009, 6:06 pm

Bienheureux PACIFIQUE DE CÉRANO, prêtre, Franciscain (1424-1482).


Orphelin dès son enfance, le Bienheureux Pacifique fut élevé par l'abbé bénédictin de Novare, ville située à peu de distance de son pays natal. A la mort de son bienfaiteur, il entra chez les Frères Mineurs où il se forma à la vie apostolique. Il exerça son zèle de missionnaire d'abord en Sardaigne, puis dans l'Italie du nord puis il revint en Sardaigne comme nonce apostolique ou moment où les hordes musulmanes après s'être emparées d'Otranté menaçaient l'Italie.

Les fruits do ses travaux de missionnaire furent abondants, sa foi profonde, son amour de Dieu plus grand encore lui firent supporter les fatigues de son lourd apostolat ; mais à l'exemple du divin Maître il se retirait souvent dans la solitude pour retremper son âme dans la prière et la pénitence.

Cédant aux instances de ceux qui connaissaient sa science, son zèle et sa prudence, il publia une théologie morale connue sous le nom de Somme pacifique et qui passait pour le meilleur traité de son temps ; elle fait pendant à la Somme Angélique du Bienheureux Ange de Chivasso son contemporain, son frère en Religion et son émule en sainteté, et cela à bien juste titre.

Le Bienheureux Pacifique mourut le 4 juin 1482 ; son corps, préservé de corruption, repose dans l'église de Cérano, en la chapelle de la Sainte Vierge, dont vivant il fut le filial serviteur et le brûlant apôtre. Benoit XIV a approuvé son culte.

A suivre... Saint ANTOINE DE PADOUE, prêtre de l'Ordre des Frères Mineurs (1195-1231).
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Message  Monique Ven 20 Mar 2009, 6:40 pm

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Saint ANTOINE DE PADOUE, prêtre de l'Ordre des Frères Mineurs (1195-1231).


Voici la perle de l'Ordre séraphique : Antoine de Padoue, fils des comtes de Bouillon, eut d'après saint Bonaventure « la science des chérubins, l'illumination des prophètes, le zèle des apôtres, la pureté des vierges, l'héroïsme des martyrs ». Il eut en effet toutes les auréoles, même et surtout celle des thaumaturges ; Dieu l'a couronné de tous les dons parce qu'il a trouvé en lui une âme docile et dépouillée d'elle-même.

Thaumaturge, il l'est tellement durant sa vie que ce n'est qu'à la lueur des phénomènes surnaturels qu'on peut suivre la trace de ses pas, à Montpellier, à Toulouse, à Bourges, au Puy, à Limoges, à Brives, à Châteauneuf, pour ne parler que de la France.
Thaumaturge, il l'est encore plus après sa mort, et sur sa tombe, déjà le Docteur séraphique entonnait cette suave cantilène qui se retrouve toujours fraîche, toujours opportune même sur les lèvres de nos contemporains : Si quaeris mira- cula... Si vous voulez des miracles... adressez- vous à saint Antoine. »

Antoine de Padoue fut et est encore un grand thaumaturge ; à peine est-il mort que les miracles se multiplient à son tombeau et le signalent à la dévotion des peuples ; l'auréole qui l'irradie éblouit les fidèles à un tel point qu'ils oublient parfois d'admirer les vertus qui le distinguent, la candeur de l'homme resté vierge, l'austérité du Religieux, le zèle et l'éloquence de l'apôtre, ce sont ces traits que nous devons rappeler et préciser ici.

De bonne heure, il quitte le monde, parce qu'il le trouve plein de périls et qu'il veut à tout prix se conserver pur devant Dieu ; et comme dans le premier monastère où il s'est mis à l'abri, il ne se sent pas encore assez protégé, il n'hésite pas à quitter Lisbonne pour Coïmbre. Dans le cloître, il comprend qu'il ne doit pas seulement se sauver lui-même, mais aussi travailler au salut des autres. Pour devenir un meilleur ouvrier dans le champ du Seigneur, il s'adonne à l'étude, surtout à celle de l'Ecriture Sainte, de manière à devenir : « l'Arche du Testament ».
Puis, un incident inattendu provoque en lui une nouvelle ambition et donne une direction différente à son ardeur. Prosterné devant les reliques des Martyrs du Maroc, il envie leur mort et leur triomphe, et pour partager leur bonheur, il n'hésite pas à quitter les Chanoines Réguliers et à devenir Frère Mineur.

Il ne tarde pas à partir pour le Maroc, où d'ailleurs ses espoirs sont déçus. Mais il a la volonté bien arrêtée d'être vraiment un homme apostolique et rien ne l'empêchera de l'exécuter : dans l'héroïque famille de François d'Assise, il se distingue par son détachement, son austérité et sa ferveur.
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Message  Monique Sam 21 Mar 2009, 6:03 pm

FLEURS FRANCISCAINES - Page 3 Bureaua

Saint ANTOINE DE PADOUE, prêtre de l'Ordre des Frères Mineurs (1195-1231).


Pendant quelque temps, il paraît n'être que cela, un frère bien pauvre et tout adonné à la contemplation.
Alors la Providence le révèle, et le voilà devenu lecteur et prédicateur. La science qu'il a acquise chez les Chanoines réguliers, il l'a conservée dans sa mémoire merveilleuse, et il la fera servir au salut des âmes.

François parle comme un troubadours du bon Dieu et apparaît comme un saint très simple et peu instruit. Antoine se distingue de lui par une exposition plus savante, d'une poésie plus recherchée, pleine d'allégories et par dessus tout, remplie de textes de l'Ecriture. Tous deux cherchent à procurer la gloire de Dieu : mais par des moyens combien différents ! François ne s'élève jamais contre qui que ce soit ; Antoine, dans son zèle enflammé, semble avoir épargné personne, il y a du saint Bernard lui.

Comme ce dernier, il a une puissance extraordinaire sur les foules, qu'il soulève et qu'il entraîne à lui. Comme lui encore, il se repose ans la contemplation des fatigues de l'apostolat : l'est dans la solitude qu'il vient se recueillir une dernière fois avant de mourir. Pour Padoue, Antoine devint le « Saint » ; près de sa tombe, comme jadis près de chaire, la confiance populaire quête des grâces l'en remercie.

Longtemps les peintres mirent ans sa main le lis et le livre ; mais d'après un de ses hagiographes, l'Enfant-Jésus lui-même serait venu se mettre un jour dans les bras de son serviteur, et depuis, ce souvenir hanta peu a peu l'imagination des artistes. On vénéra dans Antoine, le familier du Christ-Enfant, comme on vénérait dans François l'intime du Christ souffrant ; l'âme d'Antoine et celle du Pauvre d'Assise devinrent comme les deux miroirs à travers lesquels s'entrevoyaient les premières aubes de 'Incarnation et les suprêmes crépuscules de agonie rédemptrice.

A suivre… Bienheureuse YOLANDE, veuve, Clarisse (1235-1298)
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Message  Monique Dim 22 Mar 2009, 6:30 pm

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Bienheureuse YOLANDE, veuve, Clarisse (1235-1298)


Ce ne sont pas les états qui sanctifient les hommes, mais les hommes qui sanctifient les états ; c'est ainsi que la Bienheureuse Yolande donna l'exemple de toutes les vertus chrétiennes aussi bien sur le trône ducal de Pologne que dans l'obscurité du monastère de Clarisses dans lequel elle passa la seconde partie de sa vie. Mariée à Boleslas, le pieux duc de Pologne, Yolande n'usa de sa haute position que pour venir en aide à tous les infortunés et pour propager le règne du Christ ; de concert avec son époux, elle fonda des églises, des hôpitaux, des monastères et contribua puissamment à répandre en Pologne la famille de saint François.

Devenue veuve, elle alla, en compagnie d'une de ses filles, demander à un monastère de Clarisses un asile pour faire pénitence, se soumettant à toutes les rigueurs de la Règle et ne voulant garder de son rang élevé que le droit d'être comptée parmi les plus indignes. Pour échapper aux incursions des barbares, elle alla chercher au monastère de Gnesen un asile plus sûr ; là, malgré son opposition, elle fut choisie comme abbesse, et de même qu'elle avait été une souveraine selon le cœur de Dieu, une religieuse parfaite, elle fut un modèle de supérieure, précédant et dirigeant ses sœurs dans la voie des plus héroïques vertus.

Jeune fille, mère, grande Dame, humble Religieuse, Abbesse et Conductrice d'âmes, Yolande peut être regardée comme un type de sainteté dans ces différents états de vie. Elle fut aussi une amie du Sauveur souffrant et passa pour ainsi dire sa vie à méditer sa douloureuse passion et à la reproduire en elle.

Le pape Léon XII a confirmé son culte en 1827.

A suivre... Bienheureux GUY DE CORTONE, prêtre, des Frères MINEURS (1190-1250).
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Message  Monique Lun 23 Mar 2009, 6:09 pm

FLEURS FRANCISCAINES - Page 3 Bureaul

Bienheureux GUY DE CORTONE, prêtre, des Frères MINEURS (1190-1250).


Quand saint François évangélisait Cortone en 1211, il y avait parmi ses auditeurs un jeune homme de 21 ans dont l'âme était semblable à la terre dont parle l'évangile qui rend au centuple le grain qui lui est confié ; il se nommait Guy Vagnotelli. Par une continuelle et austère pénitence, il avait gardé toute la pureté de son âme régénérée au baptême et il n'avait soif que d'une sainteté plus grande ; aussi la parole de l'homme de Dieu pénétra-t-elle en lui, comme le rayon de soleil dans un pur cristal. Dès sa première prédication, il alla se jeter aux pieds du saint et le pria d'accepter l'hospitalité de sa famille, puis lui demanda l'habit de son Ordre.

François l'ayant pénétré jusqu'au fond de l'âme, le releva et le tenant serré sur son cœur s'écria : « Ce jeune homme sera des nôtres, et il se sanctifiera dans cette ville. » La réalisation de la prophétie commença dès l'instant ; Guy de Cortone, avec la permission de saint François, se retira pendant quelque temps dans une grotte voisine de la ville où il s'appliqua à marcher avec ardeur sur les traces de son séraphique Père ; sa prière était continuelle, ses veilles prolongées, ses jeûnes et ses macérations extrêmement rigoureux.

Quand, par la volonté de ses supérieurs, il eut été élevé au sacerdoce, il fut chargé par saint François d'annoncer la parole de Dieu dans la ville d'Assise ; de retour à Cortone il y exerça le ministère apostolique avec le plus grand succès, et la sainteté de sa vie, et les miracles éclatants qui accompagnaient ses prédications déterminèrent la conversion d'une multitude de pécheurs.

A l'âge de 60 ans, exténué par les labeurs de l'apostolat et les austérités de la pénitence, saint François lui apparut pour lui annoncer que l'heure de la récompense allait sonner, et au moment d'expirer il s'écria : « Voici notre père saint François, mes frères, levons-nous, allons à sa rencontre » ; et, ayant prononcé ces paroles, il renversa la tête et rendit l'âme. C'était le 28 mai 1250.

La ville de Cortone fit transporter en grande pompe à l'église paroissiale les précieux restes de son illustre enfant ; mais cette cité ayant été prise en 1259 par les troupes d'Arezzo, le tombeau du Bienheureux Guy disparut au milieu de la dévastation et de l'incendie ; toutefois le gardien de l'église avait eu la présence d'esprit de prendre le chef du Bienheureux et de le jeter dans un puits voisin ; trois ans après, alors qu'on relevait les murs de l'église, une grande lumière parut au fond de ce puits ; on songea immédiatement au serviteur de Dieu, une procession solennelle se rendit sur les lieux, la tête vénérable fut retrouvée enveloppée d'un linge avec une inscription pour la faire reconnaître. La sainte relique n'en devint que plus précieuse, on la mit dans une châsse d'argent et elle fut conservée avec honneur dans l'église principale, devenue depuis l'église cathédrale. De nombreux miracles s'y sont opérés par l'intercession du Bienheureux.

A suivre... Bienheureuse MICHELINE, veuve, tertiaire (1300-1356).
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Message  Monique Mar 24 Mar 2009, 7:27 pm

FLEURS FRANCISCAINES - Page 3 Bureaulpp

Bienheureuse MICHELINE, veuve, tertiaire (1300-1356).


C'est à Pésaro, sur les bords enchantés de l'Adriatique, que Micheline vit le jour, de la noble et riche famille des Métellus. Son éducation fut en rapport avec les mœurs relâchées de l'époque, aussi aima-t-elle beaucoup le monde, ses dusses joies et ses plaisirs ; mais Dieu se réservait de purifier ses affections au creuset des sacrifices et des épreuves. Mariée dès l'âge de 12 ans à un seigneur de Malatesta, à 20 ans elle devint veuve et mère d'un tout jeune enfant.

A cette époque, une pieuse tertiaire de saint François venue de Syrie (certains prétendaient même que c'était un ange sous une forme humaine), édifiait la ville de Pésaro par ses jeûnes, ses longues oraisons et ses fréquentes extases. Micheline se sentit attirée vers cette étrangère, Syra, c'était le nom qu'on lui donnait, lui conseillait sans cesse de se donner sans réserve au renoncement et à l'amour de Dieu : « Ma sœur, répondait Micheline, je ne puis aspirer à une telle perfection ; mon fils, le tendre objet de mes affections, occupe trop mon cœur, et mes richesses ne me laissent pas assez libre pour atteindre un tel détachement. » — « Prions ensemble, répondait sa sainte amie, conjurons le Seigneur de délivrer votre âme de tous les obstacles. »

Micheline y consentit et le lendemain dans l'église des Frères Mineurs, les deux femmes présentaient cette requête à Jésus crucifié. Une voix, partiel du crucifix, répondit : « Micheline, je veux te délivrer de ces sollicitudes et de cette affection trop humaine : j'appellerai à moi le fils, et je me fiancerai la mère. » Lorsqu'elles rentrèrent à la maison, l'enfant était malade ; bientôt après il était mort.

Micheline, alors, vendit ses biens, en distribua le prix aux pauvres et se constitua leur servante. Jésus daigna l'en féliciter : « Ma Fille, lui dit-il, quand sainte Madeleine a versé sur moi des essences et des parfums, elle a été moins agréable à mon Père que toi-même quand tu as répandu autour de toi tes richesses et quand tu t'es con-sacrée au service des malheureux. »

A suivre...
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Message  Monique Mer 25 Mar 2009, 7:13 pm

FLEURS FRANCISCAINES - Page 3 Bureaulpp

Bienheureuse MICHELINE, veuve, tertiaire (1300-1356).


Il n'en fut pas ainsi de ses connaissances et de ses proches. Quand on vit que sa maison devenait le rendez-vous de toutes les misères, quand on la vit surtout se mettre à mendier nu-pieds et vêtue de la misérable robe de bure des tertiaires, on la traita de folle ; au lieu d'aumônes, souvent on déversait sur elle les injures les plus grossières, et les siens surtout la proclamaient le déshonneur de sa famille. Mais rien n'altérait plus la sérénité de son âme, elle s'était assurée par avance les immenses richesses du royaume du ciel et Notre-Seigneur le lui faisait sentir :

« Ta miséricorde envers les pauvres, les malades, les orphelins et les veuves, lui dit-il, t'a gagné mon cœur, car ce que tu fais au plus petit d'entre les miens, c'est à moi-même que tu le fais, aussi ta récompense sera surabondante. Je t'aiderai et t'assisterai puissamment à suivre sans défaillance le sentier où tu t'es engagée, je te ferai parcourir avec courage la voie droite qui conduit à la vie. » Et elle de répondre toute tremblante de respect et d'amour : « Seigneur, ce que je fais ne vient pas de moi, mais de vous ; que peut-il sortir d'une pauvre créature telle que moi, qui puisse reposer les regards de Votre Majesté infinie? Je ne fais que vous rendre les dons que je reçois de vous, et en récompensant mes aumônes, ô mon Père très miséricordieux, vous couronnez vos propres œuvres ; il n'y a pas jusqu'au désir du bien qui ne vienne de votre grâce. Faites donc, ô mon Seigneur, que ni ma volonté, ni mes actes ne me séparent jamais de vous. »

Et Micheline s'efforçait de réparer par une vie de pénitence surhumaine ce qu'elle pouvait appeler les fautes de sa jeunesse. La prière faisait ses délices, elle y consacrait une grande partie des nuits et quand le soleil au matin venait l'avertir d'un nouveau jour, Micheline courait assister à la messe, puis se mettait en route pour recueillir des aumônes destinées aux pauvres.

C'est ainsi que durant plus de trente ans elle persévéra dans la pénitence et la pauvreté. Pénétrée de dévotion envers la Passion du Sauveur, elle voulut visiter les lieux saints et voir ce Calvaire où son Sauveur était mort, et on rapporte qu'au moment de quitter cette Terre Sacrée, Dieu récompensa sa foi et son amour en gravant sur ses mains, ses pieds et son côté les saints Stigmates du Crucifix.

Elle s'était humiliée, Dieu l'exalta, et loin d'être le déshonneur de sa famille elle en fut la gloire la plus pure et la plus noble.

A suivre... Bienheureux BIENVENU DE GUBBIO, Frère lai, des Frères Mineurs (1232).
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Message  Monique Jeu 26 Mar 2009, 7:13 pm

FLEURS FRANCISCAINES - Page 3 Bureauh

Bienheureux BIENVENU DE GUBBIO, Frère lai, des Frères Mineurs (1232).


Le métier des armes offre parfois une merveilleuse préparation à la vie religieuse ; l'obéissance, le renoncement, les fatigues, les privations, les dangers de la vie militaire peuvent facilement, quand l'esprit de foi est là, se muer en vertus surnaturelles, et on a vu maints chevaliers du siècle devenir des chevaliers de Dieu. Ce fut le cas du Bienheureux Bienvenu, qui après s'être illustré par sa valeur militaire, finit par échanger le ceinturon du soldat pour la corde du Frère Mineur ; et François d'Assise au tempérament si chevaleresque aimait ces sortes de vocations. Il admit donc volontiers le nouvel aspirant, et il eut tout lieu de s'en applaudir.

A peine entré dans l'Ordre, en effet, Bienvenu qui avait tant aimé la gloire mondaine n'apprécia et ne rechercha plus que celle de l'humilité, des emplois pénibles, de l'obéissance prompte et joyeuse, de la modestie grave et douce, de la pauvreté et de la pénitence. Il parvint en peu de temps à un très haut degré de contemplation et ses prières accompagnées de larmes abondantes duraient des nuits entières. Son amour de la divine Eucharistie était tel, qu'il lui fut donné de pouvoir contempler des yeux du corps le Dieu caché sous le mystérieux voile du sacrement et le divin Sauveur lui apparut parfois sous la forme d'un enfant radieux et plein de charmes qui de l'hostie descendait dans ses bras, l'enivrant de douceurs et laissant dans son âme comme un parfum des délices éternelles.

Chargé du soin des lépreux, il sut au contact d'un mal si repoussant se vaincre chaque jour, et s'inspirant des pensées de la foi et de la sainte charité, vaincre les répugnances de la nature et s'armer du courage héroïque qui lui était nécessaire.

Il ne vécut que dix ans dans la vie religieuse, car ses austérités et ses fatigues eurent bien vite épuisé ses forces, mais ce court espace de temps lui suffit pour devenir un parfait serviteur de Dieu, et le Très-Haut manifesta sa sainteté en permettant que de nombreux miracles éclatassent sur son tombeau.

On invoque spécialement ce serviteur de Dieu pour obtenir la délivrance des sauterelles et des moustiques qui ravagent les récoltes.

A suivre... Bienheureux RAYMOND LULLE, martyr, du Tiers-Ordre (1232-1315).
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Message  Monique Ven 27 Mar 2009, 6:18 pm

Bienheureux RAYMOND LULLE, martyr, du Tiers-Ordre (1232-1315).


La jeunesse de Raymond Lulle, sénéchal et majordome de l'infant Jaime d'Aragon, gouverneur de l'île Majorque, fut orageuse ; même le mariage ne parvint pas à l'assagir, et ni sa femme ni ses deux enfants ne furent un obstacle à des amours criminelles qui devinrent un objet de scandale, même pour une cour qui cependant était assez complaisante à de pareilles aventures. L'objet de sa flamme et de ses vers, car il était disciple des troubadours, était Ambrosia de Castello, belle et grande Dame, mais aussi pieuse chrétienne. Elle avait beau ne répondre à ses avances que par une froide indifférence, ou lui dire qu'elle n'était qu'un peu d'argile coloré des nuances de la rose, rien ne décourageait sa passion.

Quatre fois même le Christ lui apparut, le Christ crucifié, douloureux et sévère pendant qu'il était en train de versifier en l'honneur de sa Dame ; un instant d'émotion passé il revenait à sa folie. Un jour même, il eut l'impudence de la suivre à cheval jusque dans le sanctuaire ; alors il crut qu'il l'avait gagnée car elle voulut bien lui donner un rendez-vous. Quand il se trouva en sa présence, brusquement Ambrosia, sous une façade de beauté lui laissa voir un hideux cancer lui lui dévorait les seins et elle lui dit : « Voilà Pourquoi tu t'éloignes de Dieu l'Unique Beauté ! » Et par grande pitié, le Christ, une cinquième fois, regarda Lulle, mais cette fois il ne demeura pas silencieux : « Raymond, lui dit-il, suis-moi. » Et Lille le suivit ; en ce jour l'Eglise fêtait la conversion de saint Paul, et Lulle qui commençait Sa trente et unième année devait avoir à peu près l'âge du persécuteur lorsqu'il devint apôtre.
Quelques mois plus tard, on lui parla de François d'Assise, cette vie le charma et comme lui. il quitta sa ville, se fit pauvre et se mit à la recherche des âmes, après s'être affilié au Tiers-Ordre.

Il voyagea en Europe, en Asie, en Afrique : il s'en allait demandant l'aumône à chaque porte et lorsqu'il ne recevait rien, il ne s'affligeait pas, car, disait-il, « l'humilité, la pauvreté et la patience sont choses agréables à Dieu ». Lorsqu'à l'heure de la nuit, il n'avait rencontré aucun, monastère où se reposer en attendant l'aurore, et que nul paysan ne lui avait accordé l'hospitalité, il s'endormait sous la clarté des étoiles belles et pures comme son cœur de maintenant, ou bien, il cherchait au fond des grottes et dans le creux des arbres un abri contre les orages et le froid de l'hiver ; il avait surtout pour le protéger l'ardeur de son amour qui luttait contre l'inclémence des saisons et l'emportait sur elle. Il supportait la faim, les tribulations de toutes sortes et les maladies.

A suivre...
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Message  Monique Sam 28 Mar 2009, 6:42 pm

Bienheureux RAYMOND LULLE, martyr, du Tiers-Ordre (1232-1315).


« Bon pèlerin, lui disaient parfois des gens charitables, il fait froid, voici des vêtements meilleurs. »
Il répondait : « Je suis vêtu d'un drap vil, mais l'amour vêt mon cœur de plaisantes pensées et mon corps d'un vêtement de pleurs, de larmes et de passions. » Ils lui disaient encore : « Où allez-vous sans compagnon ? Vous vous perdrez ainsi dans ces entiers étroits, loin des routes que suivent les pèlerins en troupe, et vous mourrez, pauvre homme, dans les forêts et dans la nuit. » Il répondait : « Mon amour me guide et m'achemine vers la Patrie où il n'y a pas de nuit. »

Durant ses voyages, le cœur aimant de Raymond s'était ému à la pensée de tant de millions d'âmes qui vivaient loin de son Jésus, lesquelles, perverties demain par les musulmans se tourneraient contre Lui au grand péril de la chrétienté ; et il ne vit, pour sauver ces âmes, que leur conversion et la conquête du tombeau du Christ sur les Sarrasins, et pour cela il fallait trouver des rois qui fourniraient des soldats, des collèges pour apprendre la langue des Sarrasins et pour former des missionnaires, des universités et des papes qui voudraient promouvoir la croisade et les missions.

Lulle ne recula devant rien, et après avoir longtemps prié et médité, il décrivit dans son « Art Général » son but et ses moyens d'action, abandonna sa famille et ses biens et reprit son interminable voyage. Chemin faisant, il consignait en de savants écrits tout ce que son expérience voyait de bien à réaliser et de mal à détruire et tout ce que son vaste et profond esprit découvrait dans tous les domaines de la pensée.
A suivre...
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Message  Monique Lun 30 Mar 2009, 1:23 pm

Bienheureux RAYMOND LULLE, martyr, du Tiers-Ordre (1232-1315).


Pèlerin inlassable, il alla de l'Angleterre aux Indes, de l'Ethiopie en France, étudia tous les Peuples, sollicita tous les princes, présenta ses
requêtes à tous les papes et même au Concile de Vienne ; dans les seules bibliothèques de Paris et de Munich on découvrit plus de cent treize de ses ouvrages.

Mais de tous les pays qu'il avait évangélisés, il se rappelait surtout Tunis et Bougie où il avait lutté et souffert .

A 80 ans passés, il voulut retourner dans cette dernière ville ; mais dès qu'il eut recommencé ses prédications, il fut saisi, jugé, condamné à mort et exécuté ; il respirait encore quand deux Génois le prirent sur leur vaisseau pour le ramener à Palma de Majorque, mais quand l'île s'offrit à la vue, le Bienheureux, celui qu'on avait surnommé le « Docteur illuminé », rendit son âme à Dieu. C'était le 29 juin 1315.

« Seigneur, avait-il écrit dans son livre de contemplation, qu'il vous plaise, lorsque mon être passera de ce monde dans l'autre, qu'il y passe par la voie du martyre. » Sa prière était exaucée.

A suivre... Sainte ÉLISABETH, reine de Portugal, veuve, tertiaire (1271-1336).
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Message  Monique Lun 30 Mar 2009, 7:59 pm

FLEURS FRANCISCAINES - Page 3 M1982_1_2_458

Sainte ÉLISABETH, reine de Portugal, veuve, tertiaire (1271-1336).


Les Anges de Noël avaient chanté la paix sur le berceau de l'Enfant Dieu, Prince de la Paix ; on peut croire que des échos de ce chant pacifique du premier Noël avaient retenti sur le berceau d'Elisabeth d'Aragon, car elle fut durant toute sa vie l'ange de la paix. Le jour même où elle naquit, son père et son grand'père brouillés depuis longtemps, s'étaient penchés sur elle et se réconcilièrent.

Mariée à 12 ans, à Denis roi de Portugal, elle eut horriblement à souffrir des débauches de son mari et de ses odieux soupçons, et plus tard comme son fils Alphonse prenant prétexte des fautes de son père se révoltait contre lui, on la vit quitter sa solitude où l'avait reléguée la méfiance de son mari et venir se jeter à genoux entre les deux armées belligérantes ; ses prières furent si puissantes qu'elles amenèrent la cessation des hostilités et la réconciliation mutuelle du père et du fils, et deux fois elle réconcilia ainsi le fils et le père ; deux fois elle amena la réconciliation entre son mari et son gendre Ferdinand de Castille, une fois avec Alphonse de Portalègre, son frère.

Même après la mort du roi Denis, alors que depuis longtemps elle avait quitté le monde et vivait retirée chez les Clarisses de Coïmbre, elle entreprit un long voyage pour rétablir la paix entre Alphonse son fils et Alphonse XI de Castille, son petit-fils.

Avec son œuvre de médiatrice, Elisabeth pratiqua les vertus chrétiennes jusqu'à l'héroïcité des plus grands saints, surtout celles de patience et de résignation ; elle allait même jusqu'à témoigner aux enfants issus du commerce criminel de son malheureux époux le même amour et le même dévouement qu'à ses propres enfants. Elle mourut le 4 juillet 1336 et trois siècles après sa mort, ses précieux restes étaient encore exempts de corruption ; Urbain VIII la canonisa et son culte est étendu à l'Eglise Universelle.

De nombreux miracles durant sa vie et après sa mort prouvèrent son pouvoir surnaturel. Elle fut la providence des pauvres et Dieu se fit quelquefois le complice de son humilité : un jour qu'elle portait elle-même des provisions aux bien-aimés du Christ et ayant rencontré son mari qui lui demanda ce qu'elle portait, elle entr'ouvrit son aumônière... il n'y avait plus que des roses, des blanches et des rouges tout humides de rosée qui répandaient dans l'air leur suave parfum.

Bienheureuses les âmes pacifiques, avait proclamé le divin Maître, car on les appellera filles de Dieu ; bienheureuses, celles qui persévèrent dans la paix, avait chanté saint François dans son cantique des Créatures, car par toi. Très Haut, elles seront couronnées. L'âme de sainte Elisabeth de Portugal brille parmi celles-là comme une étoile dans la nuit.

A suivre... Les martyrs de Gorcum (1572).
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Message  Monique Mar 31 Mar 2009, 7:01 pm

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Les martyrs de Gorcum (1572).


Sur les dix-neuf martyrs de Gorcum, onze sont franciscains : Nicolas Pieck, gardien du couvent à Gorcum, Jérôme de Weert, vicaire du même, couvent, Théodoric van der Eem, d'Amersfort, Nicaise Janssens de Heeze, Willehad de Danemark, Godefroy Coart de Melveren, près de Saint-Trond, Antoine de Weert, Antoine de Hornaar, François de Roye, de Bruxelles, Pierre Van der Slagmolen, Corneille de Wijck-te-Duurstede. Tous donnèrent leur vie pour le Pape et pour l'Eucharistie.

C'était en 1572 ; les Gueux désolaient les Pays-Bas en faisant la guerre à la religion et en mettant à mort les serviteurs de Dieu.

Vers le 25 juin, treize barques portant cent cinquante de ces persécuteurs arrivèrent à Dordrecht, ville située à peu de distance de Gorcum ; des partisans de l'hérésie s'étaient joints à eux, la confusion et le tumulte se répandirent dans tout le pays.

Le Père Nicolas; gardien du couvent de Gorcum, voyant le danger imminent, rassemble aussitôt ses frères et les autorise à se réfugier chacun où il voudrait :

« Et vous, que ferez-vous, lui demandèrent-ils ? — Pour moi, leur dit-il, je resterai au couvent aussi longtemps que je le pourrai, ensuite je me retirerai dans la citadelle. — Eh ! bien, répondirent les frères, nous ne vous laisserons pas seul. »

A suivre...
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Message  Monique Mer 01 Avr 2009, 8:28 pm

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Les martyrs de Gorcum (1572).


Le lendemain, les Gueux entraient dans la ville.
Bien que retirés dans la citadelle, les Religieux n'y furent pas longtemps en sûreté ; mal pourvue de vivres et de moyens de défense elle capitula la nuit suivante ; toutefois, la capitulation ne se lit qu'à la condition expresse qu'il ne serait fait de mal à aucun des assiégés, soit laïque, soit ecclésiastique ou religieux et que liberté entière leur serait accordée. Mais ceux qui étaient traîtres à leur Dieu et à leur roi, devaient-ils se mettre en peine de leur engagement vis-à-vis des vaincus ?

Les laïques, après une journée d'extrêmes humiliations furent mis en liberté, les prêtres et les religieux furent jetés en prison ; leur martyre commençait. Les mécréants cherchèrent d'abord leurs trésors, ils n'en possédaient qu'un : la pauvreté ; comme ce trésor spirituel était loin de satisfaire leur cupidité, ils recherchèrent le supérieur, et comme ils s'emparèrent du vicaire, le père Jérôme accepta volontiers d'être pris pour son gardien et de souffrir à sa place ; mais le Père Nicolas intervint et se déclara celui qu'ils cherchaient. Les bourreaux se mirent alors à le frapper violemment et lui passant une corde au cou et l'attachant par un bout à la porte de la prison se mirent à tirer pour élever le patient en l'air pour le laisser ensuite retomber lourdement, continuant ce supplice jusqu'à ce que l'extrémité de la corde se rompe ; alors le corps s'affaissa et resta sans mouvement sur le sol.

Les bourreaux désappointés d'une mort si prompte continuèrent cependant d'exercer leur fureur sur le cadavre, lui brûlant cruellement les oreilles, le front, la bouche et le menton, lui ouvrant la bouche pour atteindre la langue et le palais, faisant monter la flamme dans ses narines pour voir, disent-ils, si le cerveau prendrait feu, puis ils se retirèrent.

Après leur départ, les Religieux s'empressèrent autour de leur supérieur et quel ne fut pas leur étonnement d'entendre un profond soupir sortir de sa poitrine ; il n'était pas encore mort, Dieu le réservait sans doute pour fortifier ses frères dans leur suprême combat.

A suivre...
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Message  Monique Jeu 02 Avr 2009, 6:38 pm

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Les martyrs de Gorcum (1572).


Les confesseurs de la Foi restèrent dix jours et dix nuits exposés à la brutalité des Gueux : c'était surtout vers le soir qu'ils avaient le plus à en souffrir. Au sortir de table, les soldats à moitié ivres se succédaient et pendant de longues heures torturaient les prisonniers. Un jour, un d'entre eux imagina de leur faire gonfler les joues, puis les souffletant de toute sa force fit jaillir le sang de la bouche, du nez et même des yeux des serviteurs de Dieu, et chaque jour apportait un raffinement de cruauté.

Cependant les habitants de Gorcum commençaient à s'émouvoir du triste sort des prisonniers, et les bourreaux se résolurent à les conduire à Brielle, où se trouvait le comte de la Mark, l'ennemi le plus féroce des catholiques. A leur vue le comte ne put s'empêcher de laisser voir une joie satanique.

L'heure du dernier combat allait sonner. Après avoir été abreuvés d'amertume, après avoir été forcés de prendre part à des processions sacrilèges où les rites sacrés de notre sainte religion sont odieusement ridiculisés, on leur fait subir de pénibles et longs interrogatoires durant lesquels ils tombent presque en défaillance par suite de la fatigue et du manque de nourriture ; on les presse de renoncer aux erreurs papistes » et à « l'idolâtrie de la messe ».

« Nous croyons, répondent-ils, à tout ce qu'enseigne l'Eglise catholique, apostolique et romaine, à qui le Sauveur a envoyé le Saint-Esprit et nous demeurerons fidèles à cette croyance jusqu'à notre dernier soupir. »

— Eh ! bien, répondent les bourreaux, c'est ici le terme de votre pèlerinage, chantez donc, pieux pèlerins ; nous allons vous rapprocher du Ciel. »

A suivre...
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Message  Monique Ven 03 Avr 2009, 6:32 pm

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Les martyrs de Gorcum (1572).



Non loin de Brielle, dans la campagne, s'élevaient les ruines du couvent de Rugge, c'était naguère une maison florissante de Chanoines réguliers de l'Ordre de Saint Augustin ; mais les Gueux l'avaient saccagée et de toute son ancienne splendeur, il ne restait plus qu'un grand corps de bâtiment ayant l'aspect d'une grange. Le lieu sembla propre au dessein des exécuteurs de la sentence du comte de la Mark ; ils firent entrer les prisonniers dans une vaste pièce, où il y avait deux poutres d'inégale longueur qui avaient échappé à la dévastation générale. En les voyant, les bourreaux s'écrient : « Voici deux potences toutes préparées, cela nous évitera la peine de dresser celle que nous avons apportée ; quelle chance ! » Aussitôt les condamnés sont dépouillés de tous leurs vêtements ; leur pudeur se révolte, mais ils se résignent à cette ignominie en pensant à la sainte Victime du Calvaire.

Le Père Gardien est appelé le premier ; avant de monter à l'échelle fatale, il embrasse tous ses Religieux et les exhorte à demeurer unis dans la même Foi comme ils l'ont été sous la même Règle ; puis il ajoute en les quittant : « Nous ne serons pas longtemps séparés, mes bien chers Frères, je vous attends tous auprès du trône de Dieu ; que pas un de vous par une indigne lâcheté ne perde cette occasion précieuse qui lui est offerte de jouir du bonheur infini. » Il s'avance radieux, et, gravissant les échelons d'un pied assuré, il adresse encore la parole à ses compagnons et ne cesse de les encourager à se montrer fermes et inébranlables dans leur attachement à l'Eglise Romaine.

Mais bientôt la voix expire sur ses lèvres, la corde en lui serrant le cou a intercepté la respiration, il se débat dans les convulsions de l'agonie et un instant après la belle âme de Nicolas Pieck, séparée de son corps, s'est envolée dans le sein du Très-Haut ; le premier des martyrs de Gorcum n'était âgé que de 38 ans. Les uns après les autres imitèrent leur héroïque supérieur et rendirent témoignage, en acceptant la mort après de cruelles souffrances physiques et morales, à la présence réelle de Jésus-Christ au Très Saint Sacrement et aux augustes prérogatives du successeur de Pierre. En 1675, le Pape Clément X les béatifia, et Pie IX en 1867 leur décerna les titres de Martyrs et de Saints.
Puisse leur sang généreux ramener tous les égarés loin du bercail au sein de l'unique Epouse du Christ, la Sainte Eglise Romaine.


Les reliques des Saints Martyrs de Gorcum furent conservées jusqu'à la Révolution dans l'église des Récollets de Bruxelles ; l'église fut alors démolie et les précieuses reliques transportées à l'église voisine de Saint-Nicolas.

A suivre... Sainte VÉRONIQUE GIULIANI, abbesse des Capucines (1660-1727).
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Message  Monique Sam 04 Avr 2009, 6:23 pm

Sainte VÉRONIQUE GIULIANI, abbesse des Capucines (1660-1727).


Parmi les grandes mystiques qui ont à la fois édifié et étonné le monde chrétien, Véronique eut une place à part. Peu de saints ont reçu comme elle la mission de souffrir ; c'est par là qu'elle est montée à un degré vraiment vertigineux de sainteté et de sacrifice.

Elle naquit à Mercatello, petite ville située aux pieds des Apennins, dans une vallée profonde, le 27 décembre 1660. Les époux Giuliani eurent sept filles, dont Véronique qui reçut au baptême le nom d'Orsola (Ursule), fut la plus jeune.

Dès sa naissance elle vécut dans une atmosphère de souffrance et de surnaturel ; en relations presque continuelles avec l'Enfant Jésus, lui donnant en ces préludes naïfs et charmants de son union mystique tout l'amour de son âme. A six ans elle perdit sa mère, la pieuse Benedetta, qui avant de mourir rassembla ses cinq filles deux d'entre elles lui avaient déjà été ravies par mort) ; elle leur dit qu'elle voulait leur laisser dernier testament comme preuve de son affection, et leur montrant le crucifix qu'elle tenait en main, elle légua à chacune une plaie du divin Crucifié ; 0rsola eut la plaie du coeur.

A dix sept ans, triomphant de tous les obstacles, elle entra chez les Capucines de Citta di Castello ; c'est alors surtout que commence pour elle cette vie si mystérieuse qu'on pourrait douter de sa véracité, si les témoignages qui nous la rapportent, le journal de sa vie et les témoignages recueillis pour sa canonisation, n'étaient pas irrécusables. Amante éperdue de la passion du Christ, elle en porta les blessures dans son corps et dans son âme durant sa vie.

Durant trente-trois années les souffrances qu'elle endura sont inimaginables et presque incompréhensibles. « Après ma mort — avait-elle dit — vous ferez de mon corps ce que vous voudrez. » Or ceux qui avaient connu Véronique, rappelèrent les merveilles des stigmates qu'elle avait reçus, l'odeur suave de la blessure du cœur, et le miracle suivant sur lequel les médecins appuyèrent : elle garda ses plaies vives et saines comme des plaies nouvellement faites. Or il est impossible qu'une plaie reste vive sans s'enflammer ou s'envenimer, elle doit, ou se cicatriser ou devenir purulente. Les plaies de Véronique avaient un caractère absolument phénoménal. Il fut décidé qu'on ouvrirait le corps virginal.
A suivre...
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Message  Monique Dim 05 Avr 2009, 6:11 pm

Sainte VÉRONIQUE GIULIANI, abbesse des Capucines (1660-1727).


Devant une assistance respectueuse et émue, le médecin et le chirurgien qui avaient soigné Véronique constatèrent d'abord, au côté gauche, la cicatrice d'une blessure. Ils constatèrent que cette blessure avait dû être profonde et atteindre directement le cœur. Le cœur extrait, il fut constaté que la blessure le traversait de part en part. On l'ouvrit et à l'admiration des assistants, il s'y trouva à la partie supérieure différents signes formés d'une matière dure et brune comme des muscles durcis. Ils dessinaient parfaitement les instruments de la Passion tant de fois décrits par la sainte. On y retrouva la bannière avec les initiales I et M, les clous, le roseau, la couronne d'épines, les sept épées des douleurs de Marie, une petite flamme, la croix avec la lettre C.

L'examen de cette partie du haut du cœur ayant duré longtemps, on n'ouvrit pas le reste, mais on procéda tout de suite aux obsèques. On se borna à constater le déplacement de l'os de l'épaule et son fléchissement ainsi que la blessure faite par le poids d'une croix invisible. On examina aussi les stigmates des pieds et des mains, et le procès-verbal, dressé et signé par les témoins, devint une preuve indéniable de la véracité des miracles de la vie de Véronique, et si les souffrances de son corps durent être inouïes, qui pourrait dépeindre celles de son âme ?

Elle mourut le 9 juillet 1727 ; à l'aube de ce jour d'été, Véronique après trente-trois jours d'un long supplice, était là, couchée sur son lit, toujours calme, mais si faible qu'on percevait à peine son souffle ; son confesseur se penche vers elle, et lui montrant le ciel qui rosit. « Allons, sœur Véronique, lui dit-il, soyez heureuse, vous allez rejoindre Celui que vous avez tant désiré ! » La sainte ouvre les yeux, radieuse, mais son regard se fixe avec insistance sur le Prêtre, il le suit partout, il demande une grâce, mais laquelle ? Le Père cherchait sans rien trouver. Il priait, reprenait les prières des mourants, suggérait des pensées dévotes, et toujours les yeux suppliants de Véronique s'attachaient à lui.

Tout à coup il comprit. Dieu lui faisait saisir le désir de sa servante. Il se souvint que bien des fois, Véronique lui avait dit qu'elle ne voudrait pas quitter ce monde sans sa permission, voulant, comme son époux Jésus, être obéissante jusqu'à la mort. S'armant alors d'une foi vive, le cœur ému devant ce mystère de vertu surhumaine, il dit à la mourante : « Sœur Véronique, si le bon plaisir de Dieu veut vous reprendre ici-bas, et s'il est agréable à Sa Majesté divine que l'ordre de son ministre intervienne ici, je vous donne cet ordre. »

A peine le Père eut-il prononcé ces paroles solennelles qui marquaient la fin des trois heures d'agonie, subie comme Jésus sur la croix, que Véronique regarda ses filles assemblées comme pour leur dire un dernier adieu et, baissant la tête, elle rendit l'esprit. Elle avait 77 ans, elle en avait passé 50 en religion et elle terminait la onzième année de son gouvernement d'abbesse. Elle fut canonisée le 26 mai 1839.


A suivre... Saint FRANÇOIS SOLANO, prêtre des Frères Mineurs, apôtre du Pérou (1549-1610).
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Message  Monique Lun 13 Avr 2009, 6:35 pm

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Saint FRANÇOIS SOLANO, prêtre des Frères Mineurs, apôtre du Pérou (1549-1610).


Digne d'être connu et vénéré de l'univers entier, illustre par ses nombreux et éclatants miracles, saint François Solano, le grand apôtre de l'Amérique du Sud, est resté trop longtemps dans l'oubli, et cependant ses travaux apostoliques peuvent être comparés avec avantage à ceux de ces hommes intrépides qui ont fait sur d'autres plages de si merveilleuses conquêtes à l'Evangile, et dont l'histoire est universellement connue.

De plus, malgré les siècles écoulés depuis sa découverte, le monde de Christophe-Colomb peut encore facilement compter ses saints ; il est juste qu'il connaisse au moins ceux qu'il a produit. Sans doute l'Amérique ne donna pas le jour à ce vaillant soldat du Christ, l'Espagne eut cette gloire, mais du moins, sur la terre du Nouveau-Monde, ce saint exerça son glorieux apostolat, de ces régions fécondées par ses sueurs il s'éleva vers la céleste patrie, et c'est elle qui garde son tombeau.

François Solano vint au monde à Montilla, ville d'Andalousie, le 10 mars 1549. En ce tempslà, les ténèbres de l'hérésie s'élevaient sur le monde, l'Europe voyait sa foi diminuer et s'éteindre sous les doctrines dégradantes de Luther et de Calvin. ; pendant que ces apôtres de l'enfer, se survivant dans leurs adeptes, ravissent aux nations leur foi et leur fidélité, Dieu se choisit de nouveaux peuples, sa divine providence fait naître un véritable apôtre qui portera à des barbares moins dégradés, cette lumière de la foi, cette espérance de la vie éternelle, que les peuples soi-disant civilisés s'efforcent de ne plus voir, pour ne plus l'accepter. Le vœu de Colomb sera exaucé, car c'était moins des terres à l'Espagne, moins de l'or à la Palestine, que des âmes pour le Christ qu'était allé chercher l'intrépide navigateur.

A suivre...
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Message  Monique Mar 14 Avr 2009, 7:28 pm

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Saint FRANÇOIS SOLANO, prêtre des Frères Mineurs, apôtre du Pérou (1549-1610).


Déjà François Solano avait traversé saintement l'adolescence, déjà tout jeune Religieux il avait servi de modèle aux plus anciens et aux plus pieux ; déjà comme prédicateur il avait distribué aux âmes les dons du Saint-Esprit dans des paroles brûlantes d'amour de Dieu jointes aux admirables actions d'une vie sainte ; déjà martyr de sa charité, il s'était, durant la peste qui désolait sa patrie, livré à la contagion en se dévouant aux malades abandonnés pour les servir et les soulager ; déjà par sa profonde humilité, par les austérités de la plus sévère discipline, par ses jours et ses nuits passés dans les exercices de piété et de pénitence, il avait porté la mortification jusqu'à imiter les grands Patriarches de la vie monastique, Benoit et François, se roulant comme eux dans les épines dans l'excès de son zèle pour dompter son corps et éteindre l'ardeur de la concupiscence ; il voulait encore monter plus haut et désirait avec ardeur de souffrir le martyre.

Dans ce but, il demanda par grâce à ses supérieurs la permission d'aller prêcher en Afrique ; le refus qu'on lui en fit, il demanda et obtint une place parmi les missionnaires de son Ordre qui s'embarquaient pour aller porter la Foi dans l'Amérique méridionale. Comptant pour rien les périls de la terre et de la mer, en comparaison du salut des âmes, il arriva non sans prodiges, avec ses compagnons, au lieu où le Seigneur lui préparait une grande mais difficile moisson. Il n'épargna ni travaux, ni veilles, ni fatigues ; faisant siennes les misères des autres, enflammé de l'amour de Dieu et du prochain, il mérita d'apprendre par infusion divine la langue de ces peuples, et leur prêchant la foi d'une parole si persuasive, il s'insinua si fort dans leurs esprits, que ces sauvages, quittant leur férocité naturelle, accouraient à l'envi à ses instructions ; il en instruisit et en baptisa une multitude innombrable. Il gagna tellement leur estime et leur confiance qu'il leur faisait faire de bon gré ce qu'on n'avait pu obtenir d'eux par des moyens de rigueur.

La force de ses paroles parut particulièrement un jour de jeudi saint : les chrétiens s'étant assemblés selon leur coutume, pour célébrer saintement les mystères de la Passion de Notre-Seigneur, plusieurs milliers d'infidèles s'attroupèrent pour fondre sur eux et les exterminer. François Solano ayant paru, et s'étant fait entendre à ces barbares, de nations et de langues différentes, les désarma, fit la paix avec eux et en convertit à la Foi de Jésus-Christ plus de neuf mille en cette occasion.

A suivre...
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Message  Monique Mer 15 Avr 2009, 6:38 pm

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Saint FRANÇOIS SOLANO, prêtre des Frères Mineurs, apôtre du Pérou (1549-1610).


Plus tard s'étant rendu à Lima, il prêcha la pénitence à cette grande ville et, comme un autre Jonas, il menaça cette autre Babylone d'une entière destruction si ses habitants ne se livraient pas de tout leur cœur au repentir. Cette exhortation fut si efficace qu'ils s'engagèrent dans la voie d'une pénitence étonnante.

Indiens et Espagnols se convertissaient en foules sur son passage, car François était un véritable missionnaire et un homme de Dieu. Jamais la première ferveur de son apostolat ne se refroidit, l'ardeur du combat loin de le lasser le ranimait sans cesse ; l'esprit de la foi le soutenait ; il entretenait son zèle par les mêmes austérités qui avaient marqué les débuts de sa vie religieuse et peut-être par de plus grandes encore: Il faisait tous ses longs voyages à pied sans jamais porter de sandales, en quelque état que fussent les routes à travers les forêts et les montagnes.

Véritable enfant de François d'Assise, dont il est une des parfaites copies, il se confiait en tout à la bonne Providence sans redouter les mille dangers que lui offraient continuellement les hommes, animaux ou les choses ; il n'emportait jamais de provisions, laissant à Dieu le soin de pourvoir à tous ses besoins.

Durant 14 ans, François Solano se dévoua ainsi au salut de ses frères : travaux pénibles à la nature, mais consolants pour son cœur d'apôtre, fructueux pour les âmes et agréables à Dieu.

Enfin complètement épuisé, âgé seulement de 61 ans, il connut que le jour de son dernier appel approchait. Ayant reçu les sacrements de l'Eglise, mettant ses bras en croix, fixant son cœur et son esprit en Dieu et récitant de ferventes prières, il expira le 14 juillet 1610, jour de la fête de saint Bonaventure qu'il avait choisi depuis longtemps pour son protecteur. Son corps, auparavant fort brun, devint après sa mort si blanc et si beau et répandit un parfum si suave, que la foule émerveillée pensa instinctivement à la beauté mille fois plus grande encore de son âme qui venait de s'envoler dans le sein de Dieu.

Béatifié le 24 janvier 1675 par Clément X, saint François Solano fut canonisé par Benoit XIII le 17 décembre 1736 ; les Péruviens l'ont choisi comme Patron.

A suivre... Saint BONAVENTURE, Ville Ministre général des Frères Mineurs, cardinal-évêque d'Albano, Docteur de l'Église (1221-1274).
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Message  Monique Jeu 16 Avr 2009, 7:02 pm

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Saint BONAVENTURE, Ville Ministre général des Frères Mineurs, cardinal-évêque d'Albano, Docteur de l'Église (1221-1274).


Le 20 novembre 1890, le Pape Léon XIII disait aux étudiants du collège de Saint-Antoine à Rome : « Et vous, Franciscains, vous avez le Maître que vous ne devez pas cesser d'étudier pour soutenir et défendre la doctrine catholique... Vous, Franciscains, vous avez le séraphique Docteur saint Bonaventure, qui après avoir touché au sommet de la spéculation scientifique, sut s'élever dans la théologie mystique à une hauteur que nul autre n'a pu atteindre : nous le lisons volontiers et souvent ; après cette lecture, nous nous sentons toujours élevé, renouvelé et réjoui dans notre âme. Saint Bonaventure conduit à Dieu par la main... »

En sa « Divine Comédie », Dante nous fait apparaître en son voyage, dans le Paradis d'abord, saint Thomas qui figure comme chef de la théorie de science ; c'est lui qui répond aux interrogations du pieux pèlerin et fait l'éloge du séraphique François. Dès « que la flamme bienheureuse eut dit, — c'est-à-dire dès que saint Thomas eut parlé, — la sainte meule commença à tourner ; c'est alors Bonaventure, le théologien de l'amour qui prend la parole. — Du cœur de l'une des nouvelles lumières sortit une voix qui, me tournant vers elle, me fit ressembler à l'aiguille tournée vers le pôle... l'amour qui me fit belle. »

Et le Docteur séraphique raconte les vertus de saint Dominique : « Il est juste que là où est l'un d'eux, l'autre paraisse aussi, puisqu'ils ont milité pour la même cause, il faut que leur gloire brille en même temps. »

Ce passage de Dante a toute son application quand il s'agit du Docteur angélique et du Docteur séraphique. Ne sont-ils pas, après Dominique et François, les astres les plus brillants au ciel des deux Ordres frères ? En effet, si Thomas d'Aquin triomphe sur le terrain de la dogmatique, sur celui de la mystique, Bonaventure occupe une place que ne lui dispute pas son ami. Par la force, la clarté et la puissance de sa logique, Thomas affermit les esprits dans la foi; Bonavenl ture entraîne les cœurs dans les sphères de la plus sublime contemplation. Leur mode d'action est divers, le terme visé est un, il faut connaître pour aimer ; la vertu est le fruit de l'intelligence et de la volonté. Thomas compte plus de partisans, parce que sa théologie est pour l'intelligence alors que celle de Bonaventure tend à l'amour, à l'amour divin. Voilà pourquoi le bienheureux Raymond Lulle se lamentera de ce que la philo-sohpie de l'Amour compte moins d'amis que k philosophie de la science.

A suivre...
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Message  Monique Ven 17 Avr 2009, 7:54 pm

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Saint BONAVENTURE, Ville Ministre général des Frères Mineurs, cardinal-évêque d'Albano, Docteur de l'Église (1221-1274).


Saint Bonaventure pose d'abord comme principes, que par ses dons « le Saint-Esprit se prépare à la demeure de l'âme une joyeuse habitation et s y constitue un saint mode d'action puis il dispose toute la famille de l'âme à servir Dieu et à lui obéir, facilement, enfin il dresse et instruit toutes les facultés intérieures, les prémunissant contre les tentations, les défauts naturels et autres, qui parfois se manifestent, empêchant ainsi l'âme de s'engourdir dans l'oisive tranquillité et possession des dons. »

Le don d'intelligence révèle la vérité de la dilection du Christ, c'est-à-dire de son immense amour ; et voici que Bonaventure pénétrera jusqu'au fond, car il ne lui suffit pas de voir à travers des voiles. La perspicacité de sa foi ne s'arrêtera pas à la contemplation de la chair pantelante d'un crucifix ; il plongera son regard de la plaie béante du côté transpercé de Jésus ; la forme de la petite hostie et sa blanche couleur ne lui seront plus un obstacle, il pénétrera bien au-delà. La vérité de la dilection du Christ est dans la charité, dans la charité sans borne et sans limites ; la charité a son centre et son foyer dans le cœur. C'est jusqu'au Cœur de Jésus que s'étendra la dévotion du séraphique Docteur. Sa piété ne s'arrêtera pas aux formes extérieures de la Passion, elle va plus loin que les espèces eucharistiques. Éminemment chrétienne, elle monte jusqu'aux sources de l'amour divin incarné dans le Christ notre Sauveur.

Quand le pieux Docteur verse des larmes de compassion en méditant sur les souffrances du Rédempteur du monde, quand son cœur est rempli de délicieuses affections devant le tabernacle, c'est que dans la Passion comme dans l'Eucharistie, il trouve le Cœur infiniment aimant de Jésus. La Passion, l'Eucharistie n'ont de signification pour son âme que si elle rencontre le Cœur de Jésus brûlant d'amour pour les, hommes. Ce Cœur est éternellement inséparable du Verbe fait chair ; Jésus est dans l'Eucharistie, Jésus est sur la croix, c'est Jésus qui aime, son Cœur n'est en résumé autre chose que l'amour, amour substantiel éternel et divin, et c'est cet amour principe et fin de tout que saint Bonaventure contemple et vers lequel il tend.

A suivre...
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Message  Monique Lun 20 Avr 2009, 11:57 am

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Saint BONAVENTURE, Ville Ministre général des Frères Mineurs, cardinal-évêque d'Albano, Docteur de l'Église (1221-1274).


Le pieux Docteur n'aima pas moins Marie que ne l'avaient fait ses devanciers, car la dévotion de saint François et des premiers frères Mineurs envers Marie, est demeurée comme un héritage sacré dans l'Ordre ; ce fut lui qui en divers Chapitres généraux ratifia les usages, les cérémonies et les fêtes établis en l'honneur de la Reine du Ciel. Lorsque l'Ordre est plus violemment attaqué, le saint Ministre général prenant sa défense le met sous la tutelle plus spéciale de Marie en cette façon : « 0 très digne Reine du monde, force des pauvres, avocate des humbles, plus sublimement élevée parmi ton peuple, qu'Esther, par une pieuse ferveur de ta miséricorde, ô Reine, daigne arracher à l'incursion hostile de leurs ennemis, tes frères mineurs ; ils sont vraiment et particulièrement tiens. »

! La piété est par dessus tout le culte de Dieu; et quand ce tribut divin est payé, elle se tourne vers le prochain, « car la piété est un port où trouvent asile les indigents, c'est un refuge pour les malheureux, une source de clémence pour les pécheurs. Elle a pour fin la foi pure et la saine vérité. Mais son second acte est la miséricorde, aussi s'étend-elle aux besoins spirituels et corporels. » Le saint Docteur saint Bonaventure eut cette véritable piété, se manifestant plus particulièrement par la miséricorde spirituelle. Volontiers, il pardonnait les défaillances avec charité et bonté, il corrigeait les délinquants, il donnait et prodiguait les conseils à quiconque en avait besoin, consolait les affligés, priait pour le prochain et supportait avec patience les injures.

Grand fut saint Bonaventure dans l'administration de son Ordre. Non seulement il eut à défendre ses Frères contre les détracteurs étrangers à sa famille religieuse, il eut aussi à concilier les divergences de vue des Frères eux-mêmes Il se montra fort contre la malveillance des uns, ferme et énergique contre l'intransigeance des autres. A tous il put démontrer, s'il ne réussit pas à les convaincre, que la discipline, la dévotion, la régularité de l'observance exigeaient qu'on ne se contentât plus de petits couvents ou de simples ermitages, comme cela se pouvait alors que les Frères étaient peu nombreux. Les modifications qu'il sanctionna de son autorité s'imposaient, comme le prouvait l'exemple suivi par de très saints religieux, amis de la pauvreté et la sainte Règle. Sa grandeur de vue fut de réglementer selon les règles de la plus sage prudence ce qui convenait à tous, puis de laisser à chacun la latitude de se contenter en son particulier de l'indispensable, se conformant de cette manière aux intentions du séraphique patriarche.

A suivre...
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