L’IMITATION DE LA B. VIERGE MARIE

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Message  gabrielle Mar 07 Fév 2023, 6:46 am

HOMÉLIE – DES IMAGES ET DES RESSEMBLANCES
ENTRE LA MÈRE ET LES ENFANTS

1. Les images et les figures de Marie, dans l’Histoire et dans la vie, sont données pour nous faire aimer et admirer notre mère, mais aussi pour nous rappeler que nous devons lui ressembler. La ressemblance, même physique, entre la mère et les enfants, est un fait d’adaptation autant que de race. – Nous pouvons par la contemplation, arriver à cette ressemblance avec Marie, qui appartient aux enfants d’une même mère.


2. Si on n’arrive pas à la ressemblance parfaite, on peut du moins, parvenir à une reproduction générale du modèle, qui en fait une image – L’Écriture donne, de Marie ; les images les plus douces et les plus grandioses. Elle est la demeure de Dieu, le jardin des délices, la porte du ciel, l’étoile du matin, le salut des infimes, la mère des pécheurs. Elle est la grâce et la suavité : elle est le rêve et la réalité de toute tendresse.

3. C’est le cantique du coeur, c’est la cantilène de la poésie que nous lui redisons avec l’auteur de l’Écriture, en la saluant comme une mère admirable.

MÉDITATION – DU MODÈLE ET DE L’IMITATION

Le modèle dans la peinture, est un sujet contemplé et aimé, que l’artiste cherche à reproduire le plus exactement qu’il peut, ou du moins, à imiter dans les plus grandes lignes.

Ainsi devons-nous faire en contemplant Marie, pour nous former à son image, il faut nous transformer, car elle est la beauté et nous sommes la laideur : elle est formée d’une parcelle de la divinité et nous sommes façonnés d’une motte d’argile.

Mais l’argile est modelable et l’empreinte divine y met un rayon de lumière et de feu, quand elle se laisse pénétrer – Ouvrons donc nos coeurs, ouvrons nos âmes à l’influence de la grâce. – Il est d’autant plus aisé de le faire, que nous sommes entre les bras d’une mère.

PRATIQUE. – Méditer, chaque jour, un mystère de la vie de Marie : Contemplare et mirare.

PENSÉE. – Plus nous ressemblons à Marie, plus nous nous élèverons vers Dieu.
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Message  gabrielle Mer 08 Fév 2023, 3:31 pm

10. DE LA DIVINE MATERNITÉ DE MARIE

1. Voici qu’une merveille nouvelle apparaît dans la création, de par Dieu sur la terre : une femme enveloppe un homme dans sa chair.


Quelle est cette merveille, ô Seigneur Jésus, sinon votre conception par l’Esprit-Saint et votre nativité de la Vierge Marie ?

C’est la nativité non encore entendue ici-bas : elle n’a pas encore eu de semblable sur terre, elle n’aura point jamais de pareille.

Ô sainte et vraiment bienheureuse nativité qui met en fuite l’ancienne iniquité, et qui porte au monde une nouvelle sainteté.

2. Levez-vous, mère nouvelle, chantez, ô Marie, vous êtes la femme dont parle le prophète, vous êtes celle qui par votre enfantement méritez cette gloire ineffable, cette gloire indicible, car vous avez porté dedans vos entrailles, ô Immaculée, enfermé dans le sein virginal, celui que l’univers entier ne saurait contenir : vous êtes devenue ainsi, plus que tout l’univers.

Car cet enfant divin qui se fait votre fils, dès votre sein déjà nous apparaît un homme, sinon par la grandeur de son corps façonné, du moins par la vertu de sa divinité cachée.

Oui, votre fils, Jésus, ô bienheureuse mère, du jour de sa conception première, fut rempli déjà de grâce et de vérité.

3. Parlez donc, parlez au coeur de votre serviteur, ô maîtresse, car votre serviteur écoute !

Vous êtes ma souveraine, ô Marie, et bien plus, je le dis avec confiance, vous êtes ma mère, et Jésus, votre fils, est devenu mon frère. Oui, vous l’avez enfanté, non point pour le garder à vous seule, mais bien pour le donner au monde. Aussi je ne veux plus donner le nom de mère à une autre que vous, ô Marie, sur la terre, car vous êtes la mère de Dieu et ma mère. Il n’est point ici-bas de femme égale à vous par la puissance et la beauté, par la grandeur, pas la mansuétude, par la charité, par la douceur, par la compassion, par la fidélité, enfin, et par l’amour.

4. Je veux aujourd’hui, vous choisir pour ma mère, et je veux, ô Marie, me confier entièrement à vous.

Je voudrais que ce choix fût confirmé par vous a jamais ; car il suffit pour moi, ô Marie, de pouvoir être uni avec vous pour toujours. Je me réjouirai grandement dans votre nom, alors seulement et je dirai en les magnifiant, vos louanges pendant l’éternité, ô Marie !
(La vallée des lys, chap. VII)
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Message  gabrielle Ven 10 Fév 2023, 8:15 am

HOMÉLIE – DES FONCTIONS DE LA MÈRE


1. Le rôle de la mère est non seulement de donner la vie mais de l’embellir. Une parcelle de son être est transmise par la mère à l’enfant. C’est la merveille de la création qui se renouvelle.

La filiation spirituelle a quelque chose aussi de cette création. C’est pourquoi, les enfants de Marie portent en eux, un rayon du ciel. Comme Jésus, qui était fait de la chair de Marie, nous pouvons être faits de son coeur. Marie est vraiment la Mère de Dieu : Théotokos, celle qui a enfanté un Dieu, comme dit l’Église grecque. Mais elle est aussi la Mère des hommes, Mater viventium, comme le chante l’Église latine.

2. Après nous avoir fait naître à la vie de la grâce Marie nous aide à perfectionner en nous cette vie surnaturelle. La perfection se compose d’un tout harmonieux : le plus petit défaut dépare le modèle. Il faut donc s’attacher à faire disparaître toute imperfection. Y pensons-nous toujours ?

3. L’auteur demande à Marie, de l’aider à atteindre ce but et à réaliser ce voeu : ressembler à sa mère.


MÉDITATION – DE LA TENDRESSE MATERNELLE ET DE LA TENDRESSE FILIALE

L’amour du père est un acte de force, remuant et actif : L’amour de la mère est un élan de compassion, vibrant et passif : il porte un nom spécial, qui s’appelle la tendresse.

La tendresse est un amour fait d’inclination et de prévenances. Elle est toute douceur et toute grâce : elle est quelque chose de féminin.

S’il en est ainsi dans le coeur de la mère, il en est de même dans le coeur de l’enfant. Nous aimons d’un amour différent le père et la mère. L’amour du père est, le plus souvent, un acte de réflexion ; l’amour de la mère est toujours un élan du coeur.

Ainsi en est-il dans la vie spirituelle. C’est ce qui fait que la dévotion à Marie est quelque chose de toujours doux et suave, quelque chose qui vient du coeur. Or, nous vivons plus par le coeur que par l’esprit.

PRATIQUE. – Garder et regarder avec foi, les images et les médailles.

PENSÉE. – Il faut penser à la mère, pour s’élever au-dessus des tentations
.
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Message  gabrielle Sam 11 Fév 2023, 10:21 am

DEUXIÈME PARTIE – MYSTÈRES DOULOUREUX
11. DU PIEUX PATRONAGE DE MARIE

1. Heureux celui qui sait prendre, dès cette vie, et Jésus et Marie, et les anges et les saints, pour guides au chemin et conseils dans le doute, pour maîtres au travail, et lecteurs au repos, pour compagnons chez lui et amis au dehors, pour aides aux combats et secours aux périls, pour patrons à la mort et juges au jugement, pour avocats près de Dieu et héritiers au ciel.

2. Vous, qui voulez quitter le monde et ses attraits, que Jésus et Marie soient vos seules amours : que Dieu soit votre père et Jésus votre frère : que Marie, désormais, soit votre unique mère. Prenez pour amis, les anges, pour frères, les malheureux pour compagnons, les humbles et les pauvres.

3. Voilà la famille sainte et la race féconde, que Dieu fonde pour vous et qu’il aime. Elle a pour base, la foi ; pour force, l’espérance ; pour ornements, la patience et la charité. Tressaillez donc et chantez, âme fidèle, comme chanta jadis, Marie devant Dieu, en tressaillant au jour de sa grande allégresse quand descendit en elle Jésus, son Sauveur.

Louez le Seigneur, louez-le grandement et dites à Marie : Je me réfugie aujourd’hui près de vous, ô ma mère, et requiers humblement votre appui. Vous pouvez, ô Marie, obtenir de Jésus, tout ce que vous voudrez lui demander pour nous.

4. Si vous êtes avec nous pour lutter, ô Marie, qui donc oserait se lever contre nous ? Et si vous nous donnez votre protection, qui donc, jamais pourra nous repousser ? Étendez, sur moi, étendez vos bras, ô Marie, car je veux établir mon refuge à leur ombre. Dites à mon âme : je suis ton avocate, ne crains rien. Comme une mère console ses fils, ainsi je vous consolerai vous, ô mon enfant.

Combien vos paroles sont douces, ô Marie, et combien votre voix me console, ô ma mère ! Donnez à mon coeur, de l’entendre toujours.
(Les Dévotes Oraisons, Or. III.)

HOMÉLIE – DE L’INFLUENCE DE LA FEMME ET DE LA
MÈRE DANS LE MONDE

1. Le souvenir, comme la vue, de la mère, est le plus puissant excitateur de la bonté dans le monde. La vie des peuples civilisés est tout entière organisée pour plaire à la femme : la poésie, l’art, la mode, tout est fait pour elle. On peut dire aussi que c’est elle qui fait naître la poésie et l’art, quand elle sait l’inspirer.

A ce point de vue, l’influence de Marie se trouve marquée dans les plus beaux chefs-d’oeuvre de l’architecture et de la peinture dans le monde. Rien n’est beau sans la mère dans la vie.

2. La femme possède un charme de plus quand elle est mère. L’histoire des peuples est faite des récits héroïques et des belles actions accomplies par l’amour maternel. Ni les Grecs, ni les Romains ne seraient arrivés au degré de civilisation et de beauté que nous admirons, sans le culte de la maternité.

La Religion chrétienne est, elle aussi, plus grande, plus belle et plus attrayante, à mesure que le culte de Marie, la mère et la femme idéale, se développe et s’inscrit dans la pratique et dans l’art.

MÉDITATION – DE LA PUISSANCE DE LA FEMME

Volontiers, de par sa nature même, la femme aime à protéger et à embrasser, comme pour défendre et attirer à elle. C’est que la puissance de la femme est dans son attrait et dans sa fonction : tandis que le pouvoir de l’homme n’est que dans sa force. Les anciens avaient symbolisé ces fonctions en donnant aux rois un sceptre de fer et aux reines un sceptre de fleurs. L’un domine par sa force, l’autre par sa grâce.

La grâce est une puissance à laquelle rien ne résiste : un sourire peut briser ou transformer une vie. Que la femme chrétienne se serve de cette puissance pour le bien. La piété, dit St François de Sales, doit rendre la femme plus gracieuse encore, car elle doit avoir et la grâce divine et la gracieuseté humaine.

PRATIQUE. – Chercher à reproduire, même dans la forme extérieure, la grâce royale de Marie.

PENSÉE. – Marie est la beauté et la grâce : Speciosa et formosa.
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Message  gabrielle Mer 15 Fév 2023, 6:53 am

12. DES JOIES ET DES ALLÉGRESSES DE MARIE

1. Aucune langue, ici-bas, ne pourra dire les allégresses et les joies de la Vierge Marie :

Aucune raison, jamais, ne pourra comprendre l’abondance de ses jouissances de vierge, la grandeur de ses consolations de mère : Car, plus l’infusion de la grâce est abondante, plus aussi le don de l’allégresse est nombreux : de même, plus les visites de Dieu sont fréquentes, et plus aussi le désir et l’amour sont ardents.

2. Imitez donc, vous aussi, la mère du Sauveur, afin d’être comptés au nombre de ses enfants. Cherchez, de même, avec attention, à marcher sur les pas de Marie au chemin des vertus, afin de parvenir à la gloire avec elle.

3. Ayez grande douleur pour vos tiédeurs passées, pour vos défauts, hélas ! Non encore domptés. Priez ensuite, afin que toutes les créatures glorifient le Seigneur et observent ses lois. Enfin, remerciez pour les divins bienfaits accordés par la voie de la Mère de Dieu.

4. Rendez-lui tout honneur et toute révérence, car, si la loi naturelle oblige les enfants à aimer notre mère selon la chair, combien plus devons-nous témoigner d’affection et montrer de tendresse à la Mère de grâce ? C’est un devoir d’aimer entre toutes les mères, celle qui est, à la fois, la Mère de Dieu et notre propre Mère.
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Message  gabrielle Jeu 16 Fév 2023, 12:01 pm

PRIÈRE

5. Comment pourrai-je être triste en mon coeur quand vous lui dites vos consolations, ô Marie.

Comment pourrait-il craindre l’ennemi, celui qui peut, à tout instant, recourir à vous Inclinez donc, ô Mère remplie de tendresse, inclinez vos oreilles à mes humbles prières !

Inclinez-vous, ô Mère, remplie de tendresse, comme Rebecca, vers votre serviteur, et donnez-lui quelques gouttes à boire.

Versez en moi une part, si petite soit-elle, de cette grâce et de cette douce consolation qui est en vous mystérieusement cachée.

Elle est, en tous les temps, désirable pour tous, elle est toujours, de même, agréable à recevoir ; elle m’est indispensable en ce moment.

La goutte la plus légère instillée sur mes lèvres, par vous, ô Marie, m’apparaît si puissante à la fois, et si grande en son excellence, que tous les plaisirs en dehors d’elle ici-bas, semblent vils, sans valeur et pareils au néant.

(Les Dévotes Oraisons, Or. III.)



HOMÉLIES – DES JOIES ET DES RÉJOUISSANCES
CHRÉTIENNES

La joie est un sentiment qui agrandit le coeur et le fait battre avec plus de force. La joie dilate, exalte et magnifie. La tristesse, au contraire, resserre et diminue la vie.

1 Marie, qui eut dans sa vie, tant de causes de tristesses et tant de sujets de douleurs, est appelée cependant par l’Écriture : la mère de la sainte allégresse : Mater pulchrae laetitia.

L’allégresse est la vertu qui fait éclater au dehors, la joie, pour réjouir les autres. C’est donc un acte de vertu qui suppose un effort et un don de soi-même.

2 Marie, plus qu’aucune créature, eut ce don et pratiqua cette vertu. L’art chrétien, comme l’histoire religieuse, nous montre toujours la Vierge au milieu des fleurs, rayonnante de la lumière. C’est une image, mais c’est l’image d’une réalité sereine.

3. Nous sommes attirés par cette sérénité et le coeur est pris dans la contemplation divine. Aussi demandons-nous, comme une grâce, la joie et l’allégresse du coeur, pour les traduire au dehors par les réjouissances chrétiennes, qui dilatent les âmes.

MÉDITATION – DU BON CARACTÈRE

Le caractère se forme, comme se forme toute habitude de vertu. Avoir un bon caractère c’est être sur le chemin de la perfection.

Le bon caractère est tout d’abord, caractère, c’est-à-dire ferme et stable et non point changeant et variable, il est, en second lieu, bon, ce qui veut dire, délectable aux autres.

Seuls les gens qui respirent la joie, ont un bon caractère. Les gens qui rechignent en tout, comme dit le langage courant, ne sont jamais d’un caractère agréable. Ils sont à charge aux autres et à eux-mêmes.

Formez votre caractère, pour qu’il soit stable, policez-le, pour qu’il soit doux : matez-le, pour qu’il soit serviable. Vous serez alors, à l’image de Marie, exultante de joie et magnifiant Dieu, dans votre vie de tous les jours.

PRATIQUE. – Pour former le caractère, il faut souvent savoir le briser, en faisant ce qui plaît le moins.

PENSÉE. – Gaude et laetare, virgo Maria. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, ô Marie !
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Message  gabrielle Sam 18 Fév 2023, 3:43 pm

13. DES EXULTATIONS ET DES
TRESSAILLEMENTS DE MARIE.

1. Mon âme a tressailli devant Dieu, mon Sauveur. Tressaillez encore, tressaillez, ô Marie, car vous donnez au monde les joies de son salut. Réjouissez-vous, ô Mère Immaculée, car vous gardez l’honneur de la virginité.

Exultez d’allégresse, vierge devenue mère, car, seule, vous avez été préservée des malédictions qui pèsent sur les femmes.

2. Vous pouvez vraiment tressaillir devant Dieu. Car celui que la terre et le ciel réunis, ô Marie, ne peuvent contenir, vous l’avez dedans vous. Vous le réchauffez, vous-même, dans vos bras.

Vous le placez, vous seule, avec joie dans sa crèche, vous seule encore, ô Mère, pouvez adorer Jésus, votre fils, né de vous, dans le temps. Celui qui, au-dessus de vous, avant le temps, possède Dieu pour père dans l’éternité.

Vous seule aussi rendez les devoirs de mère au Dieu qui vous confère la maternité. Vous seule, enfin, pouvez exulter vraiment en celui qui vous rend et sublime et céleste.

3. Que le ciel et la terre vous louent donc, ô Marie, que toutes les créatures redisent vos louanges ! Que tout mon être tressaille en votre présence, que mon âme vous exalte, ô Mère aimée ! La langue est impuissante à dire vos grandeurs et l’esprit à concevoir vos émerveillements.

Aussi je ne puis que m’incliner humblement devant vous, ô Marie, et vous dire en priant : recevez-moi dans vos bras, ô ma Mère, écoutez avec amour les soupirs de mon coeur. Et recevez avec moi, tout ce qui m’appartient. Mon âme est haletante à la vue de Jésus, car elle sait qu’en lui seul se trouve son bonheur. Montrez-moi donc ce trésor de mystère que vous gardez caché dedans vous, ô Marie.

4. Oui, je crois qu’il est le fils unique du Père, et je crois aussi, qu’il est votre fils premier-né, mystérieusement né de votre virginité.

Je sais qu’il est mon Dieu, mon sauveur et mon père et je sais qu’il a voulu vous prendre pour sa mère. Oh ! Je veux le voir par vous, votre fils, ô Marie, et je le veux, ensuite, adorer dans vos bras.

Ô Mère, vous l’avez enveloppé de langes, aussi, ne peut-il pas être vu sans votre aide. Et si vous ne daignez nous le montrer vous-même, qui méritera de le regarder jamais ? Par vous seule nous avons accès près du Fils, et par le Fils nous arrivons auprès du Père.

5. Montrez-moi donc Jésus : il suffit à mon âme. Je ne cherche et ne veux avoir d’autre père que Jésus, votre fils, mon Sauveur et mon Dieu. Ô Mère, j’ai désiré d’un grand désir voir ce Jésus, que vous, vous aimez plus que tous !Mon âme soupire et veut le contempler, mon coeur tressaille et veut le posséder.

6. Si vous voulez, avec Marie, voir Jésus, il vous faut tout d’abord posséder des yeux purs. Si vous voulez, avec Marie, voir Jésus, il vous convient après, d’être saint et pieux. Si vous voulez, avec Marie, voir Jésus, il vous importe enfin, d’abandonner la terre et de vous élever, peu à peu, vers le ciel.
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Message  gabrielle Mar 21 Fév 2023, 5:55 am

PRIÈRE

7. Ô Marie, je sais mes péchés et mes fautes. Je sais que je suis indigne de voir Jésus, cependant, je ne puis avoir de repos jusques à ce que j’aie pu le contempler.

Et je ne puis, non plus, me taire de parler, car je sais que lui-même veut être prié. Mon coeur, également, me pousse à insister, car je sais, vous aussi, vous aimez qu’on vous prie. Ainsi donc, ô ma Mère, je Veux persévérer dans la prière et dans la contemplation.

(Sermons sur la Nativité, IIe Serm.)

HOMÉLIE – DES GRANDES MANIFESTATIONS

La vertu chrétienne, non seulement n’exclut pas les joies, mais réclame les grandes manifestations familiales et sociales, qui constituent le charme de la vie.

1. Ce n’est pas sans effort qu’on arrive à accomplir ces actes. Un saint triste est un triste saint, dit St François de Sales. La source de la joie, comme la cause de l’allégresse est dans l’imitation de la vie à l’action. Ne rien faire, c’est être triste. Plus on agit et plus le coeur se dilate. Il s’élève, il s’enflamme, il s’exalte.

2. La vraie cause des manifestations sincères de joie, qui embaument la vie des familles et des sociétés, c’est Jésus lui-même. Hors lui, point de joie vraie : en dehors de lui, nulle sérénité. Voyez les peuples sans religion et les personnes sans croyance. Tout est sombre autour d’elles et tout respire l’ennui.

3. Ne soyons point ainsi. Approchons-nous de Marie et regardons Jésus. Cette contemplation sera elle-même une leçon et un attrait.

MÉDITATION – DE LA SÉRÉNITÉ ET DU SOURIRE

Femme sereine, femme reine, dit un vieux proverbe. – La douceur et la sérénité, le sourire et la grâce sont, en effet, la force et la puissance de la femme. – On les représente trop souvent comme des défauts et des attraits pervers. C’est une erreur et une fausseté.

Savoir se servir de ces attraits et de ces grâces peut être aussi et doit être, pour la femme, une vertu et une pratique de vie chrétienne.

L’homme qui a rencontré une fois pareils attraits, est captivé pour toujours. La prière que l’Église récite aux messes de mariage, demande pour la femme ces vertus de grâce et de beauté.

PRATIQUE – Avoir le sourire et la grâce, dans toutes les circonstances de la vie.

PENSÉE – Vous êtes, ô Marie, la plus belle des femmes : Speciosa et decora interfilias Jerusalem.
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Message  gabrielle Jeu 23 Fév 2023, 2:16 pm

14. DE L’AMOUR ET DE LA DOULEUR DE MARIE

1. L’enfant Jésus resta à Jérusalem après la fête de la Pâque et se perdit : et ses parents ne s’en aperçurent pas tout d’abord, au retour, nous dit l’évangéliste.

Ô changement inattendu. Ô mystère !

N’eût-il pas mieux valu rester à Nazareth et ne point perdre Jésus en voyageant ?

Oh ! Oui, car perdre Jésus, c’est avoir perdu plus que tout l’univers et tout ce qu’il contient.

2. Hélas ! Quelle put être pour les parents, la fête au milieu d’une épreuve aussi angoissante ?

Car il n’est point, pour les tristes et les affligés, de malheur plus à redouter que de perdre ce qui peut seul leur être une consolation.

Ceux-là seuls, qui savent ce que c’est que d’aimer, peuvent comprendre, combien, dans cette épreuve, la Vierge Marie dut ressentir de douleur.

Ah ! bien plus volontiers, elle fût demeurée dans la solitude, cachée, à Nazareth, plutôt que de se rendre à Jérusalem afin de se montrer dans le Temple, à la solennité.

3. Mais elle voulait, elle, la mère de la loi, observer pleinement les usages et la loi, afin de nous donner l’exemple d’obéir.

Aussi, elle quitta sa maison et sa ville pour se rendre, selon les usages prescrits, à Jérusalem avec Jésus et Joseph.

4. Ce fut également pour nous montrer à tous un modèle de patience dans la douleur, que Dieu permit que Marie perdit son fils : qu’après l’avoir perdu, elle le cherchât, pleurant : qu’elle le trouvât après trois jours seulement : et qu’après l’avoir retrouvé, plus joyeuse, elle ramenât son trésor avec elle.

5. Aussi, que nul n’ose présumer de lui-même comme s’il possédait seul Jésus pour lui Seul.

Que nul, pareillement, ne méprise les autres, car il ignore s’il plaît lui-même à Dieu. Ainsi, Jésus demeurait caché pour beaucoup, et ne se manifestait qu’au petit nombre.

Il se montrait, divinement, quand il voulait, et quand il voulait, pareillement, il se cachait, agissant toujours dans un but et pour un bien.

6. Perdre Jésus n’est donc pas toujours étonnant : mais je sens que cela est un malheur pour moi, un malheur, hélas ! bien sensible à mon coeur.

Je reconnais, cependant, que c’est par ma faute et que je méritais, souvent, plus mal encore, car je n’ai pas su toujours garder mon coeur.

J’ai été plein de négligence et de tiédeur.

Aussi ai-je perdu la grâce de mon Dieu, et je ne sais qui pourra, jamais, me la rendre.
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Message  gabrielle Sam 25 Fév 2023, 2:45 pm

PRIÈRE

7. Venez donc à mon aide dans ce grand malheur, ô vous, Mère de Dieu et mère de miséricorde !

Secourez-moi, divine maîtresse ! Ô Marie, vous qui donnez accès, dans le ciel, à la vie, je cherche en vous la paix et en vous le bonheur.

Vous savez combien il est dur de perdre Jésus, et combien aussi il est doux de le retrouver.

Si cette épreuve vous fut envoyée à vous, ô Marie, à vous qui étiez sans péché, quoi d’étonnant si elle m’est imposée à moi qui si souvent ai offensé mon Dieu ?

Que dois-je faire donc pour retrouver Jésus ?

Ah ! S’il est pour moi quelque espoir de le retrouver, c’est dans votre secours que je le mets, ô Marie !

C’est dans votre aide et vos mérites, ô vous qui lui êtes et plus chère et plus proche que tout !

Apprenez-moi donc à chercher le bien-aimé jusqu’à ce que je l’aie trouvé, moi aussi, ô Marie, et accompagnez-moi vous-même. Je chanterai alors, avec vous, dans la joie : « Félicitez-moi, car j’ai trouvé le bien-aimé, le bien-aimé du coeur, que mon âme désire. » Ce bien-aimé, ô Marie, c’est Jésus, votre fils !

(De l’Invention de Jésus au Temple, IIe Serm.)

HOMÉLIE – DE LA SOUFFRANCE ET DE L’AMOUR

Aimer c’est souffrir, dit l’Ecclésiaste. Et cependant la seule chose qu’on cherche dans l’amour, c’est de ne point souffrir, ou plutôt, dans l’amour vrai, c’est de ne point faire souffrir.

1. Mais pour aimer vraiment il faut savoir souffrir royalement. Marie peut être notre modèle dans cet art délicat, qui sculpte l’âme pour ainsi dire, comme les coups de marteau façonnent l’oeuvre d’art dans le marbre à polir. Qui plus qu’elle a aimé ? Et qui a plus souffert ?

2. Comment a-t-elle souffert ? En reine, en mère et en femme – avec dignité, avec patience, avec aménité. Savoir comprendre ainsi les douleurs de Marie est presque savoir les imiter. Un mot traduit bien cet état, c’est le mot : Compassion.

Si Jésus a souffert et subi sa Passion, Marie a connu, près de lui, l’union dans ses souffrances et sa Passion, c’est la Compassion.


3. Gardons ce mot dans notre vie. Gardons cet exemple devant nos yeux. Sachons souffrir et aimer, comme Marie et avec Marie.


MÉDITATION – DE L’AMOUR MATERNEL

Il n’est pas d’amour plus doux : il n’en est pas de plus fort. Mais est-ce bien l’amour ?

C’est plus que de l’amour, au sens commun de ce mot, mais c’est aussi moins que lui.

L’amour maternel naît de l’amour lui-même : il en est comme la fleur et le fruit. Mais l’amour lui-même est la racine et le tronc de ce bel arbre qui embellit le paradis terrestre.

L’amour n’est d’ailleurs si beau et si attrayant lui-même, que par les fruits qu’il fait naître et les fleurs qu’il fait éclore dans l’âme du père et de la mère.

La paternité et la maternité sont en germe dans tout amour qui naît au coeur de l’homme et de la femme. C’est ce qui grandit et élève ce sentiment si beau et cet élan si puissant, que rien ne lui résiste sur la terre.

Marie a connu plus qu’aucune mère, la force et la tendresse de cet amour. Joseph en a connu toutes les délicatesses et ressenti tous les charmes.

PRATIQUE – Aimer Marie comme on aime sa mère.

PENSÉE – Coeur immaculé de Marie, je vous aime !
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Message  gabrielle Dim 05 Mar 2023, 5:27 pm

15. DES EXEMPLES ET DES CONSEILS DE MARIE
POUR CHERCHER ET TROUVER JÉSUS

1. Écoutez mes avis, imitez mes exemples, ô mon fils, et vous serez alors consolé.

S’il vous arrive parfois de perdre aussi Jésus, ne désespérez pas, ne vous relâchez pas, ne laissez pas de vous livrer à la prière, n’allez pas aux consolations de la terre.

Mais restez en la retraite et pleurez sur vous-même : vous retrouverez, alors seulement, Jésus, et vous le trouverez dans le temple du coeur.

2. Non, ce n’est pas aux carrefours de la cité, ni dans les assemblées de ceux qui s’amusent, ni parmi les réunions de la terre, que Jésus se retrouve, mais bien seulement au milieu des justes, en compagnie des saints.

3. C’est dans les larmes qu’il faut chercher, ô mon fils, celui que vous avez perdu dans les plaisirs. C’est par les attentions qu’il vous faut retenir celui que vous avez laissé par la négligence.

C’est par l’humilité qu’il vous faut rappeler celui que vous avez éloigné par l’orgueil. C’est par la prière qu’il faut attirer celui qui n’entend point les coeurs évaporés.

4. C’est avec crainte et tremblement qu’il faut prier celui qui n’aime point l’orgueil et la paresse. C’est avec reconnaissance qu’il faut louer celui qui est toujours prêt à donner sa grâce. C’est avec un amour ardent qu’il faut aimer celui qui aime tous et qui pardonne à tous : celui qui donne à tous ses grâces sans regret, celui qui n’a jamais abandonné personne.

PRIÈRE

Ô Marie, ô mère, quand les portes du ciel, à cause de mes iniquités sont fermées : quand de partout l’accès m’en est interdit : quand toute force et tout conseil m’abandonne, et que je ne puis m’aider moi-même en rien : quand l’ennui de la vie et la douleur du coeur m’étreignent à ce point de ne plus rien aimer : qand le soleil de joie se change en nuit de deuil : quand les consolations d’en haut s'évanouissent, et que le désespoir vous envahit de toute part : quand les vents des tentations se soulèvent, et que les flots des passions se raidissent : quand la maladie elle-même survient, et que toutes les adversités se rassemblent pour former un orage et s’abattre sur moi, où pourrais-je fuir et vers qui me tourner, si ce n’est vers vous, ô Marie, qui seule, savez consoler le pauvre et aider le malheureux.

Vers qui pourrai-je alors tourner mes regards, afin d’atteindre sans encombre le port du salut, vers qui, si ce n’est vers vous, étoile de la mer, ô Marie, vous qui brillez toujours au firmament et qui toujours montrez le flambeau de la grâce.
(Soliloque de l’âme, chap. VI.)

HOMÉLIE – DES ENNUIS ET DES PEINES DANS LA VIE
CHRÉTIENNE

1. La vie est un étrange assemblage de joies et de tristesses. A qui sait tout bien considérer, il apparaît que les joies sont encore supérieures aux tristesses. Mais les ennuis et les peines marquent dans le coeur humain une empreinte plus rude que celle des joies : aussi les ressentons-nous avec plus d’angoisse.

Plus le coeur est tendre et délicat, plus aussi les souffrances sont vives. Marie, qui avait une nature plus affinée que toutes celles des autres créatures, dut ressentir aussi avec plus d’acuité les douleurs physiques et les souffrances morales.

2. L’angoisse, la terreur, la crainte, la peur, l’inquiétude, l’ennui, toutes les peines du coeur fondirent sur elle, depuis la Crèche jusqu’au Calvaire. Toutes les souffrances, la pauvreté, les soucis, l’abandon, les longues attentes, les veillées inquiètes, toutes les peines d’un coeur de mère vinrent l’assaillir. Elle les supporta toutes avec fermeté, avec calme, avec sérénité.

3. Il n’est pas de leçon plus engageante pour nous, il n’est pas de modèle plus consolant. Regardons Marie. Écoutons Marie, notre mère et notre exemplaire.

MÉDITATION – DE L’INQUIÉTUDE ET DES SOUCIS

Parmi les douleurs du coeur l’inquiétude et les soucis sont les deux plus fréquents et les deux plus pénibles, pour nous et aussi pour ceux qui nous entourent.

L’inquiet n’est capable de rien : irrequietus, disaient les Latins, c’est-à-dire, sans base et sans appui. Le soucieux est absorbé par son souci et ne voit rien au-delà.

Pour se guérir de cette maladie, il faut savoir premièrement, réfléchir et penser et secondement, vouloir et agir. Le travail, mieux que le reste, enlève les soucis : il procure d’ailleurs la guérison par le résultat obtenu dans l’effort.

L’effort : tout est là, dans la vie de l’âme, comme dans la vie du corps, age quod agis : fais bien ce que tu fais, dit le Proverbe de l’expérience, et tu réussiras. Qui mieux que Marie pouvait nous donner un modèle et une  leçon ? Regardons-la ; imitons-la.


PRATIQUE. – Ne jamais laisser paraître nos soucis et se montrer toujours sereins devant le monde.

PENSÉE. – Montrons-nous aux autres, comme nous voudrions les voir, eux-mêmes, vis à vis de nous.
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Message  gabrielle Mar 21 Mar 2023, 3:51 pm

16. DES DOULEURS ET DES SOUFFRANCES DE
MARIE

1. Marie ne vécut pas un seul jour sans souffrir et cependant au milieu des plus grandes souffrances elle ne fut jamais sans consolations. C’est que toute douleur supportée pour Jésus apporte à l’âme une douceur et une joie. Plus nous souffrons, accablés sous les coups, et plus nous méritons les faveurs de la grâce.


2. Oui, Marie souffrit, et souffrit avec douleur, à cause des péchés du grand nombre des hommes. Elle souffrit, pareillement avec les justes, avec les éprouvés par les tentations et les peines.

Elle souffrit encore, et pour l’ingratitude des hommes, auxquels Dieu envoya son Fils, afin de leur rouvrir le paradis perdu ; et pour la perte obstinée des méchants qui refusent d’entendre le Verbe de Dieu et préfèrent, au ciel, les choses d’ici-bas.

Elle souffrit de voir les justes opprimés et les impies, sans Dieu, partout victorieux, les pauvres méprisés et les riches exaltés.


3. Elle souffrit encore, de voir, en tous lieux la tiédeur apportée au service de Dieu, et l’empressement dépensé pour l’offenser.

Elle souffrit, de voir le monde livré au mal, refusant de tourner les yeux vers la lumière que Dieu lui-même venait apporter au monde.

Ce furent, pour cette mère au coeur compatissant comme un faisceau de glaives transverbérants ; et cependant elle parut patiente – toujours, souffrant, en silence une vie de martyre, en versant des larmes pour le salut des hommes.


4. Que, si vous voulez pénétrer plus avant, et voir ce qu’elle souffrit à la Passion, vous trouverez, alors, en méditant sa vie, qu’elle goûta autant de coupes d’amertume, que Jésus vécut d’instants sur cette terre et qu’il eut de membres transpercés sur la croix.

Et quand donc Jésus souffrit-il une injure sans que Marie en ait ressenti une atteinte ?

Si elle souffrit durement, quand elle le perdit, pour quelques jours seulement, dans le Temple combien plus vivement dut elle être angoissée, quand elle le vit mourant attaché à la croix ?

5. C’est un fait connu par tous les coeurs qui aiment, que l’amour maternel surpasse en compassion, tous les amours connus et toutes les tendresses : Si donc vous voulez connaître à fond la douleur de la mère, en Marie, songez à l’excellence et à la profondeur de son amour de vierge.
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L’IMITATION DE LA B. VIERGE MARIE - Page 2 Empty Re: L’IMITATION DE LA B. VIERGE MARIE

Message  gabrielle Mer 22 Mar 2023, 1:15 pm

PRIÈRE

6. Venez, ô Marie, mère tendre et suave, rendre visite à mon âme en sa tribulation.

Vous seule pouvez donner la paix, car seule vous savez adoucir les souffrances du coeur. Venez tendre la main au serviteur tombé, venez le relever par la grâce, à nouveau !

Hâtez-vous, ô Marie, mère choisie de Dieu, de nous montrer à tous, une fois encore, l’abondance de votre commisération. Vous le voyez, j’en suis réduit aux extrémités, mais je ne vous ai point oubliée cependant et je ne vous oublierai jamais, ô ma mère !
(Sermons aux Novices Serra. XXV.)


HOMÉLIE – DE LA MALADIE ET DE LA SOUFFRANCE

1. Parmi les douleurs humaines, la maladie a des souffrances et des tristesses à nulles autres pareilles. Elle déchire le corps, en même temps qu’elle ronge l’âme. Marie a connu, au pied de la croix, la souffrance la plus angoissante et le déchirement le plus violent. Nous ne lisons pas qu’elle ait souffert de la maladie proprement dite. Son corps immaculé ne devait point connaître nos infirmités. La mort, elle-même fut pour Marie une dormition, plutôt qu’une consomption.

2. Mais si Marie ne souffrit point de la maladie, elle eut à supporter toutes les autres souffrances : les déchirements du coeur, les amertumes de la séparation, les angoisses de l’incertitude. Apprenons d’elle à les supporter avec force, sinon avec amour. Il faut avoir l’âme de Marie et le coeur de sainte Thérèse pour dire avec foi : ou souffrir ou mourir. Nous disons plus volontiers : vivre et jouir.

3. Demandons à Marie, reine, vierge et martyre, comme l’appelle l’Église, de nous apprendre à supporter les douleurs et la maladie, avec le calme d’une reine, avec la douceur d’une vierge, avec la force d’une martyre.

MÉDITATION – DES PEINES DE COEUR

Les peines du coeur sont quelquefois les peines qu’on se crée : elles sont, d’autres fois, les peines qu’on nous crée. Elles déchirent toujours et meurtrissent à la fois l’âme et le corps. C’est dans ces circonstances qu’il faut savoir regarder plus haut : regarder vers la croix et regarder vers Marie, debout au pied de la croix. Stabat : Marie se tenait debout et non pas abattue, nous dit St Jean. C’est un modèle et c’est un soutien. Marie est une mère qui donne et l’exemple et la force, à qui sait la contempler.

PRATIQUE. – Offrir à Marie les souffrances de la maladie et les angoisses du coeur.

PENSÉE. – Coeur immaculé de Marie, rendez mon coeur semblable au vôtre.
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Message  gabrielle Dim 02 Avr 2023, 4:25 pm

17. DES AMERTUMES ET DES ANGOISSES DE
MARIE


1. Elle demeure seule au pied de la croix, seule et debout, la mère de Jésus, Marie, nous dit l’Évangéliste en son récit divin. Après le souvenir de la croix de Jésus, le plus beau souvenir est celui de Marie, sa mère, qui seule, eut le courage de rester debout près de son fils mourant sur cette croix, et mourant pour sauver l’univers, de la mort.

2. Ô spectacle émouvant de la mère et du fils ! De la mère qui souffre et du fils qui console ; de la mère qui pleure et du fils qui sourit ; de la mère restant debout près de la croix, et du fils attaché à cette même croix ; de la mère qui soupire et du fils qui expire ! Ô immensité de douleur digne à jamais de rester imprimée dans le coeur des chrétiens !

3. Pilate, sur le bois, écrivit, pour la croix, ce titre : Jésus de Nazareth, roi des Juifs. Vous aussi écrivez, mais écrivez au coeur, ce titre contre les irrisions ( obsolète .acte de rire d'un autre; dérision) les hommes et contre les assauts ténébreux des démons. Vous serez, par la seule force de ce nom, délivré de toutes les attaques des méchants.

4. Agissez donc ainsi et gravez dans le coeur ces titres de Jésus, appendus à la croix : vous trouverez alors, auprès de vous, Marie debout comme à la croix, intercédant pour vous, à l’heure des tentations et de la mort.

5. Aucune mère jamais n’a ressenti en ce monde, en donnant naissance à un enfant aimé, allégresse pareille à celle de Marie, qui seule a eu pour fils, le fils même de Dieu. Nulle mère aussi n’éprouva douleur égale à celle de Marie, à la mort de son fils. Marie eut à souffrir, dans sa compassion, toutes les douleurs de son fils à la Passion.

6. Elle se tenait, en effet, près de la croix, dans les larmes, debout, et son coeur ressentait, à chaque douleur, comme la douleur d’un glaive qui le transverbérait avec amertume. Ce fut merveille même, qu’elle put survivre dans son corps virginal, à souffrance pareille ; car son âme éprouvait, à chaque torture, une torture égale à celle de son fils.


7. Ô Martyre ineffable ! Ineffable douleur d’une mère, plus cruellement angoissée dans son coeur, à la vue de son fils expirant, qu’un martyr en son corps accablé de tourments !


PRIÈRE

Ô Mère, je sais que je ne suis point digne de lever les yeux vers votre face admirable, vers ce visage saint, auréolé de gloire, que les anges du ciel admirent à genoux ! Vous m’apparaissez, ô mère, comme adornée de roses de pourpre et de feuillage d’or, et je reste effrayé de mon impureté !

Cependant, ô Marie, à cause de vos bontés, je garde, malgré tout, l’espérance assurée d’obtenir à nouveau la grâce du pardon, si vous daignez encore intercéder pour moi. Et que puis-je vouloir, attendre ou désirer obtenir de la plus indulgente des mères, comme de la plus compatissante des vierges, si ce n’est le pardon et la consolation, dans le calme et la joie d’un repentir sincère ?

(Enchiridion monastique, chap. V.)


HOMÉLIE – DES SOUFFRANCES ET DES LARMES
1. L’Évangile qui nous parle souvent des souffrances de Marie, ne dit jamais qu’elle pleure : elle le dit cependant de Jésus : lacrymatus est. Marie, elle aussi, dut pleurer : les pleurs sont une transvasion du coeur. Mais les larmes ne doivent point abattre.

2. Souffrir est une science. Il faut avoir un coeur qui ressente très fort la douleur, qui saigne et qui s’exalte, mais qui sache se vaincre et se soumettre à la raison et à la foi.


3. Ô Marie, soyez notre modèle, dans les souffrances et dans les lames ! Soyez aussi notre soutien et notre consolation !


MÉDITATION – DE L’ENNUI ET DE LA LASSITUDE


Rien n’est plus triste, dans la vie spirituelle, comme dans la vie naturelle, que l’ennui. Rien n’est plus affaiblissant et rien n’est plus décourageant que le sentiment de l’ennui. Il faut, à tout prix, lutter contre cet envahissement, qui détruit peu à peu la vie elle-même et qui la rend pénible à soi-même et aux autres. L’ennui engendre la lassitude et la lassitude produit l’inertie et la mort.

Une âme qui s’ennuie est une âme qui n’agit point. Pour guérir l’ennui, il faut d’abord travailler. Les Latins appelaient l’ennui, d’un nom qui rappelle la mort : Taedium. Fuyons l’ennui, comme on fuit un fléau qui menace de se communiquer. Aussi Marie, est-elle appelée dans l’Écriture : la mère de la douce joie : Mater sanctae laetitiae.

PRATIQUE. – Ne jamais faire sentir aux autres les ennuis qu’on peut avoir.

PENSÉE – Ô Marie, soyez notre allégresse et notre joie : Causa nostrae laetitiae.
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Message  gabrielle Jeu 13 Avr 2023, 12:17 pm

18. COMMENT IL FAUT SOUFFRIR A L’EXEMPLE
DE MARIE


1. Si vous aimez vraiment votre mère Marie, et si vraiment vous désirez son patronage, au milieu de vos propres tribulations, demeurez avec elle debout près de la croix. Prenez part, de tout coeur, à ses douleurs de mère et aux douleurs de Jésus, son fils bien-aimé : elle sera alors, près de vous, à la mort.

Celui qui médite souvent et avec amour, sur les douleurs supportées par Jésus et sur les larmes répandues par sa mère, celui-là peut avoir une entière confiance dans la miséricorde et la pitié de Dieu, tout à la fois, encore, dans son affection et dans l’affection de sa divine Mère.


2. Oh ! Combien heureuse, à l’heure de la mort, sera l’âme, qui, tous les jours de sa vie, aima vraiment d’amour et Jésus et Marie, et tous les jours, fit sa station près de la croix, en union avec Jésus et avec Marie !

3. Heureux celui, qui méprisant ici-bas, toute consolation, se choisit dans la vie, pour consolation et pour mère, Marie ! Nul doute qu’à l’heure de la mort, cette mère ne dise à son fils la sainte et douce parole qui console le pauvre et aide l’orphelin.


4. Si vous aimez Jésus venez prendre sa croix ; marchez avec la croix, restez près de la croix : embrassez cette croix et ne la laissez point, jusqu’à ce que vous soyez arrivé vous-même près de celui qui fait la gloire de la croix.


5. Si vous voulez, aussi, dans vos tribulations, malgré la douleur, trouver quelque consolation, allez à Marie, vierge et mère à la fois, à la mère qui veille auprès de la croix : à la vierge qui pleure au pied de cette croix. Toute souffrance, alors, disparaîtra pour vous, ou, du moins, paraîtra plus légère et plus douce, comparée aux douleurs de la Vierge Marie.


PRIÈRE

6. Je viens, de nouveau, vous demander, ô Marie, Mère de Dieu et ma mère, de vouloir bien me regarder encore d’un œil favorable, et me considérer d’un coeur compatissant, aujourd’hui, demain et à l’heure de la mort. Recevez-moi comme fils sous votre égide : étendez sur moi, maternellement, vos bras, en tout temps mais surtout à mon heure dernière.


7. Souvenez-vous de moi, et venez m’assister, vous qui êtes ma souveraine et ma mère. Consolez mon âme effrayée d’elle-même, ô vous, mon seul espoir dans mes tribulations. Défendez-la contre les assauts du démon, afin qu’il n’ose point s’approcher jamais d’elle, en présence de vous qui la daignez visiter.

Obtenez-moi encore, je vous en conjure, par votre pieuse intercession, ô Marie, le pardon, l’indulgence auprès de votre fils, que j’ai si souvent et si grandement, hélas ! Offensé par mes fautes et mes iniquités.
(Le Jardin des roses, chap. IV.)


HOMÉLIE – DE L’ENDURANCE ET DE LA
RÉSIGNATION

1. Il est dans l’homme deux forces, une positive qui est l’action et une négative, qui est la résignation. Pour endurer sans faiblir, il faut se résigner. Mais la résignation ne doit pas être de l’accablement : la résignation est une vertu, et l’affalement est un défaut.


2. Il faut savoir souffrir et se résigner, mais à l’exemple de Marie, avec force et avec magnanimité, c’est-à-dire, avec une âme grande et un grand vouloir. La souffrance ainsi supportée, purifie et n’abat point. Savons-nous souffrir ainsi ?

3. Demandons à Marie de nous l’apprendre, et de nous soutenir dans cet apprentissage de la vie. La patience, au sens originel du mot, veut dire la science de la souffrance. Demandons cette science par l’intercession de notre mère.


MÉDITATION – DE LA FORCE DE CARACTÈRE

Un mauvais caractère est une maladie : l’esprit qui est sujet à la mauvaise humeur est malade et communique au corps sa maladie. Le mauvais caractère est variable : il est acariâtre, changeant, capricieux, brutal. Il manque de pondération et de mesure.

Le caractère, au contraire, devient bon, quand il est fort, mesuré, constant, invariable. Ne pas changer à tous les vents, c’est avoir de la force de caractère, c’est s’approcher de Dieu, qui est immuable dans le bien. Pour affirmer son caractère, il faut affiner son esprit et endurcir son corps à la souffrance. Fortifier agir , disaient les stoïciens : le chrétien, marqué de la croix, doit savoir le dire mieux encore et mieux encore le pratiquer.

PRATIQUE – Assouplir son caractère en s’habituant à obéir avec empressement.

PENSÉE. – Agir toujours avec force et énergie : Fortifier et agir
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Message  gabrielle Sam 22 Avr 2023, 11:32 am

19. COMMENT IL FAUT SERVIR JÉSUS A
L’EXEMPLE DE MARIE

1. Quelles sont les plus élevées dans le ciel, et quelles furent les plus humbles sur la terre, parmi les créatures douées de la vie ? N’est-ce point Jésus ? Et n’est-ce point Marie ? Jésus se fait, pour nous, le serviteur de tous et Marie s’appelle elle-même, une servante. La terre, cependant, proclame la grandeur, et le ciel réuni chante la dignité sublime de Jésus et de Marie, ici-bas et là haut.

2. Oh ! Puissiez-vous unir votre voix à ces voix, pour chanter les doux noms de Jésus et Marie ! Qu’il est bon aussi, de se mettre au service de ceux qui se sont faits, d’abord, nos serviteurs.

Oui, servez le Seigneur, fils des hommes, servez celui qui le premier a daigné vous seoir. Servez aussi Marie : elle vous a donné, elle aussi, l’exemple d’être humble et de servir.

C’est un devoir pour vous, et c’est votre intérêt, d’honorer avant tout, ces deux puissants modèles. Il faut encore les prier, tous les jours, à toute heure, car ils ont le pouvoir de vaincre l’ennemi et de vous procurer les joies de la victoire.


3. Ainsi, dans tout état, recourez à Jésus, en même temps aussi, recourez à Marie. Exposez-leur toujours vos besoins et vos peines. Confessez vos péchés et pleurez vos oublis : reprenez espérance et attendez la grâce.

4. Si vous tombez, hélas ! Avec facilité, hâtez-vous de vous relever plus vite encore. Les prières sincères sont toujours écoutées et les gémissements vrais, toujours entendus. Les anges, à leur tour, se réjouiront sur vous, en vous voyant lavé des laideurs du péché. Pour vous, évitez désormais le péché : Marie vous obtiendra le pardon de Jésus, Rendez, ensuite, à Jésus et à Marie, l’honneur qui leur est dû : Jésus et Marie vous donneront alors, l’assistance et la force.


5. C’est à vous, ô Jésus, mon Seigneur et mon Dieu, à vous, ô Marie, mère de Dieu et ma mère, que je veux confier mon corps et mon âme. Vous êtes seuls mon espérance et mon secours, dans mes peines et mes tribulations. Que votre tendresse et votre affection me soutiennent partout ! – C’est ma seule prière.

(Enchiridion Monastique, chap. IV.)


HOMÉLIE – DES FORCES LATENTES DANS LA VIE

1. Il y a dans chacun de nous, un pouvoir caché, une force latente qui sont personnels, que nul autre ne possède. Il n’existe pas, en effet, deux âmes exactement semblables. Ce sont ces forces cachées qu’il faut cultiver et exercer, pour arriver à la perfection.

2. Cela est vrai dans le domaine spirituel comme dans le monde de la matière. Les êtres de génie, les saints ne sont arrivés à cet état supérieur, qui constitue l’héroïsme, qu’en mettant en oeuvre les forces spéciales de leur âme, en même temps que les dispositions matérielles de leur corps.

3. Nosce teipsum. ( Connais toi toi même.) Il faut se connaître soi-même pour se perfectionner soi-même, tous les jours. La perfection n’est pas l’oeuvre d’un jour, mais le couronnement d’une vie. Aussi, faut-il demander, avant tout, la persévérance.


MÉDITATION – DU CONTENTEMENT DE SOI-MÊME

Il est des gens qui sont toujours mécontents de tout et mécontents d’eux-mêmes. Mécontents du bonheur d’autrui, mécontents de leur vie et de leur sort. C’est un travers et c’est un défaut.

Qui voudrait, comme le philosophe chrétien, bien regarder autour de lui, non seulement au-dessus mais au-dessous, verrait facilement qu’il n’est pas juste de penser ainsi. Sans arriver au pessimisme qui dit qu’il faut se contenter de peu, il importe de réagir sur soi et de mieux se juger soi-même. Se mésestimer n’est pas une vertu : l’humilité ainsi entendue serait un défaut.

Ayons une grande confiance en nous-mêmes ! Élargissons notre pensée et notre affection ! Qui bien se connaît, bien s’aime : et qui s’aime s’entraîne. Ayons confiance en nous !

PRATIQUE – Ne jamais se laisser abattre par un échec ou par une épreuve.

PENSÉE – Si je me compare, je me trouve heureux. Contentus sua sorte,  ( Content de son sort) disait Socrate.
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Message  gabrielle Mer 03 Mai 2023, 2:47 pm

20. COMMENT IL FAUT AGIR A L’EXEMPLE DE
MARIE

1. Mon souvenir vivra dans la suite des siècles, nous dit l’Ecclésiaste en pensant à Marie.

Marie humble dans tout et pauvre en toutes choses, modèle de patience et de perfection, du jour de sa naissance à l’heure de sa mort, vécut, pauvre et cachée, une vie de souffrance. Vous qui souffrez, venez à elle, tous les jours, et tous les jours, cherchez ce que vous pourrez déposer à ses pieds, comme aux pieds d’une mère, en hommage empressé de respect et d’amour.

2. Si vous voulez jouir, au ciel, avec Marie, souffrez la pauvreté, sur terre, avec Marie. Prenez modèle, ensuite, et sur sa pauvreté et sur les exemples de son humilité.

Fuyez d’abord les vains amusements des hommes : veillez ensuite à ne jamais offenser, en paroles vaines ou en actes indignes, ni Jésus, votre Dieu, ni Marie, votre mère.

3. Ce n’est pas, en effet, faute simple et légère que d’offenser des protecteurs si bienveillants. Ils voient en tout temps, comment vous travaillez et comment vous cherchez à vous corriger, et, selon vos efforts, ils règlent leur secours. Cependant, leur amour surpasse vos malices, et leur bonté, toujours, incite au repentir.

4. Si vous reconnaissez que vous avez erré jusqu’ici, changez votre résolution en mieux. Persévérez dans le bien et sachez rendre grâce pour tous les biens reçus. C’est ainsi que Marie sut agir, en sa vie d’union à Jésus sur la terre.

Apprenez, à l’exemple de cette douceur, à supporter ainsi les ennuis de la vie, pour vous soumettre en tout aux desseins inconnus formés par Dieu sur vous, de toute éternité. Jésus alors sera pour vous un protecteur et Marie, une mère amoureuse et fidèle. Soyez, à votre tour, un enfant dévoué, un serviteur fidèle, toujours prêt pour le bien.

à suivre
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Message  gabrielle Lun 15 Mai 2023, 8:01 am

PRIÈRE

5. Je vous salue, Marie, vierge pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, dans la sérénité. Je vous salue, seule espérance des pauvres !

Je vous salue, douce mère des orphelins ! Je vous ai révélé, jusqu’ici, à vous seule, mes maux, et je les révélerai, désormais, avec plus d’assurance encore, car je sens qu’une grande vertu se dégage de vous, et que de votre nom exhale un parfum qui embaume le coeur et réconforte l’âme.

6. Ô doux nom de Marie, nom de grâce et de charme, nom toujours doux à dire et suave à penser, nom formé dans les cieux, nom porté par les anges, nom recommandé par l’Évangile aux hommes, quand il dit, comme pour en faire un éloge : le nom de la vierge choisie était : Marie.

(Oraisons mystiques, chap. VI.)


HOMÉLIE – DE L’ACTION ET DE L’EFFORT

1. L’action est le signe de la vie : vivre c’est agir, dans le domaine de la vie spirituelle, comme dans les régions de la vie corporelle. Mais l’action ne va pas sans effort et l’effort suppose un travail. Y a-t-il plus bel exemple de travail que celui de Marie ? Voyez-la au Temple, à Nazareth, à Jérusalem. Voyez-la tissant la robe sans couture de l’Enfant Jésus, dans le splendide tableau de Mater admirabilis.

2. Marie travaille dans la prière et dans le recueillement. Bien plus, son travail est une prière. Prier, en effet, c’est élever notre âme vers Dieu. Or, le travail ne doit point nous attacher à la terre, mais nous aider à monter vers le ciel, par l’effort et par l’élan du coeur.

3. Mais le travail est dur : le labeur est rude. Aussi faut-il joindre au travail, la prière, qui, elle-même, nous emporte sur les ailes de l’amour, vers le ciel, avec Marie.

MÉDITATION – DU CARACTÈRE

Le caractère est ce qui marque d’une empreinte indélébile chaque âme et chaque individu. Au sens originel du mot, le caractère était une impression, au fer rouge, sur un stipe de bois. L’empreinte ainsi marquée croit avec l’arbre et demeure visible. Ainsi doit-il en être pour l’âme. Avoir du caractère, est un éloge pour tout homme : avoir un bon caractère est une magnificence pour la femme. La vertu n’est pas autre chose, car la vertu, elle aussi, est une empreinte durable. Pour avoir du caractère, il faut savoir souffrir. Voyons en Marie notre modèle et notre exemplaire. Quel beau type et quel beau caractère, fait de force et de suavité ! De la Crèche au Calvaire, elle apparaît toujours belle, toujours bonne et toujours forte. Pouvons-nous imaginer plus séduisant modèle ? Imitons le toujours.


PRATIQUE – S’habituer à garder l’égalité d’humeur, en toute circonstance.

PENSÉE – Dire souvent avec Marie : Seigneur, qu’il me soit fait selon votre volonté : Fiat mihi secundum verbum tuum
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Message  gabrielle Ven 19 Mai 2023, 10:41 am


TROISIÈME PARTIE – MYSTÈRES GLORIEUX
21. DE LA VIE INTÉRIEURE DE MARIE

1. Demeurez volontiers dans la solitude et le silence afin de pouvoir mieux prier : C’est ainsi que Marie demeurait avec l’ange, seule en sa retraite et parlant avec lui seul. Un ange, alors, viendra pareillement vers vous et vous annoncera les merveilles du ciel. Il sera pour vous un aide et un gardien, et devant lui, l’esprit du mal fuira au loin.

2. Se cacher et se taire, à l’exemple de Marie, est l’unique moyen d’avoir la paix du coeur et d’obtenir de Dieu, le don de l’oraison. Voyez l’abeille avide de cueillir son miel : elle parcourt les fleurs, mais sans s’y attacher ; à peine chargée de leur suc, elle s’enfuit en hâte, vers la ruche et va cacher le miel, afin de le pouvoir goûter pendant l’hiver, dans la solitude et le calme de la paix. Elle enferme ainsi la fragrance des parfums, de peur qu’en sortant pour voler çà et là, elle ne perde encore le fruit de son travail.


3. D’ailleurs, les parfums bien enclos en leur vase, embaument davantage et se conservent mieux : Ceux qui sont, au contraire, laissés à découvert, ne tardent pas à perdre leur goût et leur senteur. De même, les fleurs trop souvent prises en main se ternissent d’éclat et perdent leur fraîcheur. La fleur ne peut fleurir qu’aux terres des jardins : elle n’est à l’abri que derrière les murs. Ainsi les roses nées à l’ombre des enclos, s’épanouissent vite et embaument longtemps, tandis que celles qu’on sème sur les routes perdent leur parfum, se dessèchent et meurent.

4. De même, le flambeau allumé en plein vent, est sujet à s’éteindre : tandis que celui qui se cache au lampadaire est toujours lumineux. C’est ainsi qu’il en est de notre dévotion : elle se conserve et s’accroît dans la retraite, tandis qu’elle s’évapore et se perd dans le bruit.

5. Trois choses sont partout nécessaires à l’homme, trois choses plaisant à Dieu, à Marie et aux anges : le travail des mains, contre le poids du corps, l’amour de l’étude, contre l’ennui du coeur, le soin de l’oraison, contre l’art du démon. Aimez donc la retraite et travaillez souvent si vous voulez avoir en vous la paix du coeur.

PRIÈRE

6. Vous êtes douce et belle, ô Marie, ma mère, sainte mère de Dieu, toute pleine de grâce. Celui-là seul pourrait dénombrer vos vertus qui pourrait dénombrer les étoiles du ciel. Autant le ciel visible parait élevé et sublime, au-dessus de la terre, autant votre vie apparaît exaltée au-dessus de nos vies : Vous seule méritez d’avoir été choisie, de toute éternité pour la mère de Dieu,Et d’être, dans le temps, consacrée par l’Esprit, saluée par les anges, instruite par l’archange, et recouverte de l’ombre du Seigneur.
(La vallée des lys, chap. IV.)

HOMÉLIE – LA VIE DE LA CONSCIENCE

1. C’est aux solitudes de la conscience que se passent les plus beaux mystères de la vie, dit Lacordaire. Oui pourrait pénétrer dans l’intérieur de Marie, y contemplerait avec ravissement des splendeurs dignes du ciel. C’est dans la solitude et le silence que s’élabore cette vie intime, que la mystique appelle : la vie intérieure. Marie l’a vécue en compagnie des anges, dans l’intimité de Jésus. Quels modèles pour nous ! Mais aussi quels efforts !

2. C’est par le travail et la concentration que se forme la sève de la vie corporelle ; c’est par le travail et la méditation que s’élabore la nourriture de la vie spirituelle. Marie nous en est un exemple sublime, un modèle éminent que nous devons chercher à reproduire.


3. C’est la grâce que nous demandons dans la prière exultante qui rappelle les dons et les privilèges intérieurs de la Mère de Dieu, qui est aussi notre mère et notre modèle.

MÉDITATION – DE LA VIE DU COEUR

Vivre par le coeur, c’est vivre doublement. Sans doute, toute vie part du coeur, mais de même que le coeur bat plus vite et plus fort dans les heures d’angoisse et d’amour, ainsi en est-il dans la vie de l’âme. Ce que nous appelons la vie du coeur est la vie affective, la montée du calvaire, la recherche de la perfection. Aime et fais ce que tu veux, dit St Augustin. C’est la philosophie de l’amour et de la vie intérieure.

Le coeur de Marie, plus qu’aucun coeur humain, connut les tendresses de l’amour et les angoisses de la douleur. Coeur de mère et de femme, coeur de vierge et de martyre, façonné dans une chair immaculée et transformé par le contact du cœur même d’un Dieu, alors que le coeur de Jésus et le coeur de Marie échangeaient le même sang et vivaient de la même vie. Plaçons le nôtre auprès du sien.

PRATIQUE – Chercher toujours à faire quelque chose par amour du prochain.

PENSÉE – Coeur de Marie, sanctuaire de la douleur et de l’amour : Amori et dolori sacrum.
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Message  gabrielle Ven 26 Mai 2023, 12:29 pm

22. DES OEUVRES ET DES EXEMPLES DE MARIE

1. Mon coeur est plus doux que la ruche de miel et mon héritage plus doux que son rayon. C’est en toute vérité, que ces belles paroles, paroles de la Sagesse éternelle, sont dites de Marie, la mère de Jésus, notre Sauveur.

Jésus est doux pour nous : Marie, toute douceur : il n’est en eux ni amertume ni tristesse, mais bien compassion, douceur et charité, enfin, miséricorde inlassable à jamais. Heureux qui s’attache aux exemples de Jésus ! Heureux qui se confie à l’amour de Marie ! Il trouvera toujours aide et soutien près d’eux.

2. Recueillez donc en un faisceau de souvenirs les actions et les paroles de Jésus sur la terre. Ce qu’il a fait, ce qu’il a dit : vous trouverez en elles, plus que tous les trésors du monde.

Méditez, pareillement avec attention, méditez et les paroles et les actes de Marie : Elles seront pour vous, une aide et un soutien, plus doux au coeur que baumes et parfums.

3. De même que le corps a besoin, pour vivre, de nourriture, et pour embaumer, de senteurs, il faut à l’âme aussi, pour demeurer vivante, des vertus, et pour rester forte, des méditations.

Plus l’âme s’adonne aux choses élevées, plus elle se confie à des maîtres excellents, Mieux elle acquiert la science éclatante des saints, et plus vite elle arrive aux joies des bienheureux.

4. Maîtres sublimes et modèles de sainteté, sont pour nous en tous lieux Jésus et Marie ; ayez-les donc toujours, selon votre pouvoir,devant les yeux, et puis, toujours les regardez. Unissez-vous à eux ; entrez dans leur intime. Partout où l’on vous parlera des mystères de Jésus, notre Sauveur, et de Marie, sa mère, allez écouter avec soin et pensez souvent à ce que les noms de Jésus et de Marie renferment pour vous de force et de douceur.


PRIÈRE

Sainte Marie, mère de Dieu, toujours vierge, mère enrichie, ici-bas, de tant de faveurs, que l’esprit de l’homme, en leur immensité, ne peut, ni les comprendre ni les raconter, me voici devant vous, moi votre serviteur humblement incliné au pied de votre trône, avec toute l’ardeur d’un coeur qui sait aimer. Vous êtes élevée au-dessus des archanges, sainte mère de Dieu, et vous le méritez, car vous avez été la plus humble des femmes. Vous avez trouvé grâce aux yeux mêmes de Dieu, ô vierge toute belle et mère incomparable. Il n’est point ici-bas, ni là-haut dans le ciel, de créature digne de vous être comparée. Aussi, de nouveau, je fléchis le genou humblement, devant l’escabeau de vos pieds, ô Marie, afin de mieux pouvoir redire vos louanges avec des lèvres saintes et un coeur sans péché. (La Vallée des lys, chap. X.)


HOMÉLIE – DE L’ACTION ET DE LA DÉVOTION

1. Agir, en latin, est le contraire de pâtir. L’action suppose l’exercice de la volonté : l’inaction, au contraire, est toujours une passion ou un effacement. Autant l’action suppose l’énergie, autant l’inaction rappelle la déchéance. Les belles actions font les belles vies. Ainsi, Marie s’élève au-dessus des autres femmes par l’élan de ses oeuvres et la force de son action. C’est un modèle à reproduire.

2. L’effort tenté pour imiter, même de loin, ce modèle, est déjà un acte méritoire. L’effort suivi constitue une vertu et la vertu élève, embellit et transforme. Le fruit de cette pratique s’appelle la dévotion : la vraie dévotion est, en effet, active et non passive. Se dévouer veut dire se donner.

3. Dans une prière enflammée de lyrisme, l’auteur demande à Marie, de lui apprendre à agir et à se dévouer, comme elle agit et comme elle se dévoua elle-même.

MÉDITATION – DE L’EFFORT PERSONNEL

L’effort est un acte qui coûte et qui suppose du courage et de l’énergie, courage moral, courage civil, courage militaire, tout se tient. L’effort exige la maîtrise de soi, le caractère assuré et la volonté ferme. Le découragement est l’opposé de l’effort personnel. A l’exemple de Marie, il faut savoir se dresser contre les difficultés et rester debout malgré les épreuves. Stabat : La Vierge Marie se tenait debout au pied de la croix, dit l’Évangéliste, St Jean, qui l’y accompagnait. C’est l’attitude qui convient à l’imitateur de Marie, qui veut suivre Jésus, jusque sur le Calvaire et non pas seulement jusqu’à la fraction du pain.

PRATIQUE. – Ne jamais changer de résolution, quand une fois on a décidé une action.


PENSÉE. – A vous, ô Mère, nous offrons et nos forces et nos faiblesses.
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Message  gabrielle Lun 29 Mai 2023, 10:01 am

23. COMMENT IL FAUT PRIER ET MÉDITER A
L’EXEMPLE DE MARIE

1. Avant que d’entreprendre une oeuvre de avant de commencer un travail ordinaire, levez toujours les yeux au ciel, en premier lieu, puis invoquez ensuite et Jésus et Marie, enfin, vous confiez à leur protection divine.

Offrez à Dieu, d’abord, et vous et vos actions : vos œuvres deviendront, alors, méritoires ; elles seront, à la fois, agréables à Dieu, utiles au prochain et profitables à vous-même.

2. Que votre intention soit toujours droite, et votre volonté dirigée vers le bien. Travaillez en silence et parlez rarement, mais que votre prière aille à Dieu, sans cesser, tous les jours, par le nom trois fois saint de Jésus.

Commencez, ici-bas, à chanter, à aimer, à louer et par l’intercession de sa mère Marie et Jésus et Marie, afin de mériter, là-haut, de régner avec eux dans le ciel, en redisant sans cesse et leur gloire et leur nom.

3. Louer Jésus, c’est avoir la douceur et le charme dans l’âme : louer Marie, c’est avoir la beauté. Quand votre âme sera dans la joie, chantez : quand elle sera dans la tristesse, priez.

Plus vous vous exercerez à la louange, plus vous sentirez grandir en vous l’amour, et plus vous verrez s’accroître la dévotion.

4. N’oubliez pas : vous ne serez pas oublié : soyez attentionné, vigilant sur vous-même, vous trouverez, aussi, le zèle et l’attention. Il faut avoir saigné sous les coups de l’épreuve, il faut avoir senti peser l’adversité, pour bien goûter la joie de l’union à Dieu et mieux apprécier encore sa grâce.

5. Heureux celui qui sait écouter les avis de Jésus et de Marie, pour son amendement. Il trouvera la joie s’il a connu les larmes, car la pitié, dans le coeur divin de Jésus, surpasse en excès, l’horreur de nos péchés, et le coeur de Marie est un trésor sans fin de miséricorde et de compassion pour nous.

PRIÈRE

6. Ô Marie, recevez, au retour de son exil, ma pauvre âme égarée ès périls de ce monde, et guidez-la vous-même à la porte du ciel, afin de l’introduire aux joies du paradis.

Placez-moi près de vous et dites à Jésus la parole douce et suave, la parole du pardon. Vous qui avez reçu de la bouche de l’ange le consolant ave de la salutation, accordez-moi de le pouvoir souvent redire en l’honneur de votre nom plein de douceur.

Recevez, ô Marie, ma reine et ma mère, la prière enflammée, de votre serviteur et jetez sur lui, du haut de votre trône, des regards de tendresse et de miséricorde. (Le Jardin des roses, chap. VII.)

HOMÉLIE – DE LA PRIÈRE DU COEUR

1. La prière est une science, mais aussi une vertu. L’esprit agit dans la prière, comme le coeur vibre. Sans ces deux éléments la prière est une formule vaine, tandis qu’elle doit constituer un acte humain. Rien n’est plus beau que l’attitude de l’homme qui prie : rien n’est plus touchant que la vue d’une femme en prière. Voyez les Orantes des Catacombes.


2. Le modèle, ici encore, dans la prière, comme l’exemplaire de toute vie chrétienne, pour nous, c’est Marie. L’Orante est d’ailleurs l’image même, parfois le portrait de la Mère de Dieu. Elle prie, les bras étendus, comme pour s’élever sur des ailes déployées.

3. Notre prière est-elle ainsi ? N’est-ce pas, trop souvent, le corps seul qui prie chez nous ? Demandons à Marie la science de l’oraison et la grâce de sa protection.

MÉDITATION – DE LA MÉDITATION

Méditer est un mot mystérieux qui, dans la langue de l’Église, veut dire, réfléchir et examiner avec une aspiration d’amour. Méditer n’est pas seulement penser, mais s’élever vers Dieu. Marie, nous dit l’Évangile, conservait les paroles de l’Écriture dans son coeur. Voilà le vrai modèle de la méditation : c’est par le coeur autant que par l’intelligence qu’on médite, dans la vie mystique.

La méditation peut être brève, pourvu qu’elle soit effective : elle doit être effective, dans les résolutions qu’elle inspire. C’est dire qu’elle est destinée à préparer l’action et l’effort.

PRATIQUE. – Ne pas passer une seule journée sans faire une brève méditation.

PENSÉE. – Ô Marie, apprenez-moi à méditer, à votre exemple !
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Message  gabrielle Jeu 01 Juin 2023, 9:50 am

24. COMMENT IL FAUT HONORER ET GLORIFIER MARIE

1. Oh ! Si vous pouviez avancer en progrès dans la louange et dans l’amour de Jésus !

Si vous pouviez, de jour en jour, mieux servir sa divine mère et la mieux honorer ! Mais vous êtes, hélas, faible, tiède et négligent, souvent coupable et chargé de nombreux péchés, indigne même de nommer Jésus et Marie ; comment dès lors, pouvoir les louer dignement ?

La louange est mal vue aux lèvres du pécheur. La sainteté ne peut être louée dignement, que par les saints eux-mêmes et non par les pécheurs. Que faire alors ? Vous taire, ou bien parler ? Malheur à vous, si vous gardez le silence : malheur encore si vous parlez indignement.

2. Comment donc agir pour trouver miséricorde près de Dieu, et ne pas mériter de reproche ? Rien de mieux pour s’attirer l’amour de Jésus et la compassion de sa divine mère, que de s’humilier soi-même en tout, et toujours, et se mettre partout au dernier rang.


3. Ayez de vous-même une humble opinion et vous considérez comme un rien pour le bien : Dieu vous sera propice et vous pardonnera : Marie priera pour vous et vous consolera.

Bien loin d’être confondu en leur présence, vous recevrez, au contraire, pour vos louanges, une récompense abondante et sans fin.

4. Que si vous ne pouvez mieux faire en votre vie, faites du moins, en tout, ce qui dépend de vous : votre intention vous tiendra lieu de pratique, jusqu’à ce que vous puissiez mieux réussir.

Que ceux qui sont fervents et pleins de dévotion, prient avec ferveur et avec dévotion ; Et que ceux qui n’ont que peu de flammes et d’ardeur, offrent du moins, le peu qu’ils ont, à Jésus, par les mains de Marie, la mère de la flamme.

5. Hélas ! Nous serions indignes par nous-mêmes, de paraître en présence de la mère de Dieu, et de parler pour prier, dignement, devant elle, si Marie n’appelait, elle-même, les pécheurs, en l’assemblée consolante des saints, selon la parole aimée du prophète royal : « L’humble et pauvre viendront louer votre nom. »

PRIÈRE

Réconfortez, ô Marie, par vos saintes paroles, mon âme endolorie et mon coeur abattu ! Dites seulement une parole, et de nouveau, je reprendrai courage en vos consolations. Je ne demande point un secours difficile, ou une oeuvre impossible, mais seulement que vous disiez au coeur et à l’âme, cette parole intime d’encouragement, qui seule me peut rendre la joie et l’allégresse.

Je viens à vous comme un fils dans l’abandon : recevez-moi avec un sourire de mère, ô Marie, afin que votre serviteur repentant connaisse qu’il a trouvé la grâce et le pardon. Donnez-moi le secours que mon coeur sollicite, et la consolation que mon âme désire : donnez-les-moi sans tarder, ô ma mère !
(Sermons aux Novices, Serm. XXV.)

HOMÉLIE – L’HONNEUR ET LES HONNEURS

1. L’honneur est le sentiment de sa propre grandeur et la haute considération de sa dignité. Les honneurs ne sont que les signes extérieurs de la valeur intérieure. Après Jésus, nul n’est plus grand que Marie. A elle seule nous offrons un culte d’hyperdulie, au-dessus du culte rendu aux saints.

2. Comment pouvons-nous lui témoigner ce culte et cette dévotion ? L’auteur nous le dit : en agrandissant notre coeur. Qu’est-ce qu’agrandir notre coeur ? C’est le remplir de sentiments sublimes et de résolutions héroïques.

3. La sainteté n’est qu’un héroïsme soutenu. Par notre propre effort nous ne pouvons arriver à cet état sublime. Aussi demandons-nous à Marie de nous y aider par sa protection.


MÉDITATION – L’HUMILITÉ ET L’HUMILIATION

L’humilité est parfois prise comme un abaissement de soi-même par soi-même. Ce n’est point ainsi qu’il la faut considérer dans la vie spirituelle. L’humilité alors serait une humiliation : ce qui n’est pas une vertu.

On peut être humilié par quelqu’un : on ne saurait pratiquer l’humilité que par soi-même. L’humilité n’est donc que le sentiment de sa propre infériorité, vis-à-vis de Dieu. Marie se proclame une humble servante du Seigneur, tout en étant la mère du Sauveur, la reine du ciel et de la terre. Soyons humbles comme elle, tout en reconnaissant notre dignité de chrétiens.

PRATIQUE – S’habituer à ne jamais se froisser du manque d’égards vis-à-vis de nous-mêmes.

PENSÉE – Le Seigneur exalte les humbles, dit Marie, dans le cantique du Magnificat.
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Message  gabrielle Mer 07 Juin 2023, 11:54 am


25. COMMENT IL FAUT ALLER A JÉSUS PAR
MARIE

1. Heureux celui qui, chaque jour, vient, avec soin, offrir à Jésus et à Marie ses hommages, ses chants et ses louanges, son coeur et son amour : Heureux celui qui les invoque et les prie.

Oh ! Quelle douceur dans le nom de Jésus, quelle douceur aussi dans le nom de Marie Heureux le pèlerin qui, au temps de l’exil, se souvient constamment de la patrie d’en haut, où Jésus et Marie, entourés de choeurs d’anges, l’attendent pour jouir, pendant l’éternité !

2. Heureux le voyageur qui ne recherche point une demeure ici, mais qui toujours aspire à régner et à vivre avec le Christ au ciel !

Heureux le pauvre et l’indigent, qui, chaque jour, vient demander son pain à la table du Maître, et qui ne cesse point d’insister, en priant, jusqu’à ce qu’il en ait reçu quelques miettes !

Heureux, qui appelé au festin de l’agneau, s’approche tous les jours du banquet de l’autel, en attendant la cène éternelle du ciel !

3. Toutes les fois que le fidèle communie, ou que le prêtre offre le saint sacrifice, toutes les fois ils reçoivent, en union avec Jésus et avec Marie, le pain de l’âme.


Celui qui communie devient par là même, l’apôtre de Jésus, le page de Marie, le compagnon des saints, le frère des apôtres, le familier de Dieu et le parent des saints, enfin, l’héritier même du bonheur du ciel.

4. Fuyez le tumulte, évitez l’évagation de l’âme, gardez avec soin, et votre coeur et vos sens, si vous voulez plaire à Jésus et à Marie : Vous recevrez alors tous les secours d’en haut, et toutes fois que vous appellerez à l’aide, au milieu des périls, au plus fort des dangers, vous serez entendu par le Maître lui-même.


5. C’est ainsi, qu’autrefois, au soir d’une tempête, les apôtres, effrayés, appelèrent Jésus et qu’aussitôt, Jésus arrivant auprès d’eux, leur dit : Pourquoi tremblez-vous ? Ayez la foi : c’est moi-même qui suis là : ne craignez point.

6. La voix de Jésus a la douceur qui console, la force qui soutient, la joie qui rassérène, la grâce qui absout, la bonté qui pardonne. La voix de Marie, elle aussi, réunit et ajoute à la douceur du miel la force du rayon.

PRIÈRE

Oh ! Qu’il me serait doux, agréable et suave d’entendre votre voix, ô Marie, ma mère.

Et quelle voix ? La voix caressante et divine entendue par Jean, le disciple bien-aimé, cette voix qui disait : mon fils, voici ta mère. L’apôtre l’entendit des lèvres de Jésus : moi, je la veux ouïr de votre bouche elle-même. Ô Marie ! Dites donc à votre serviteur : « Mon fils, voici la mère : la voici près de toi. » A cette voix, mon âme avivée d’allégresse, retrouvera la force et la consolation, comme les trouve un fils en retrouvant sa mère.

Oui, qu’elle vienne à mes oreilles, qu’elle vienne à mon coeur, votre voix entre toutes suave, ô Marie ! Vos paroles fécondes de mère feront descendre en moi les dons de l’Esprit-Saint.

(Enchiridion monastique, chap. V.)

HOMÉLIE – DE LA COMMUNION SPIRITUELLE

1. La communion spirituelle consiste dans le désir ardent de recevoir la communion sacramentelle. Marie, ici plus que tous les autres saints, peut nous servir de modèle et d’exemplaire.

Avant même qu’elle reçut dans son sein l’Enfant Divin, Marie aspirait à communier en pensée, avec Dieu. Par son amour, elle attira Dieu en elle, dit St Bernard.

2. Ainsi doit être, pour tout chrétien, la communion spirituelle. Dans la communion, c’est le communiant qui est transformé en ce qu’il reçoit, et non point le contraire, comme dans la manducation matérielle. Quand je communie, disait Rodin, j’absorbe une force qui me transforme.

3. Pour arriver à cette transformation, il faut à l’âme le recueillement et la dévotion, c’est-à-dire : l’oblation entière de tout l’être à Dieu. C’est par Marie que cette offrande est le plus agréable à Dieu. Allons donc à Jésus par Marie.


MÉDITATION – DE LA DÉVOTION

La dévotion, c’est l’offrande faite à Dieu, de ce qu’il y a de meilleur dans la créature. Aussi la dévotion ne peut-elle exister sans l’oblation totale du coeur et de la volonté. La dévotion est un acte mystérieux et sublime. C’est un don et une offrande : aussi est-il l’apanage de la femme et de la vierge, plus encore que de l’homme d’action. C’est quelque chose de doux et d’extatique. Mais c’est une extase à laquelle toute âme peut atteindre, par l’effort sur soi-même. Il faut donner et se donner pour bien se dévouer : et se dévouer c’est vraiment avoir la dévotion. Imitons Marie, ici encore et souvenons-nous que Marie agit par les vertus et non par les paroles dans sa vie.

PRATIQUE – Se recueillir un moment tous les soirs, avant de s’endormir.

PENSÉE – Ô Marie, offrez-nous à Jésus, sur vos bras, comme une mère vous offre son enfant.


Pour ceux qui vont dans les églises modernistes, restez chez vous, une tartine au chocolat vous fera plus de bien que le pain profané de la soi-disant nouvelle messe


Pour les autres qui pensent mourir s'ils ne communient pas...lire ceci :

https://archive.org/details/bub_gb_VzeyqoISxCgC/page/485/mode/1up

En fait vous trouvez la mort là où pensez trouver la vie et vice et versa
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Message  gabrielle Ven 16 Juin 2023, 11:57 am

26. DE L’INTERCESSION MATERNELLE DE MARIE

1. C’est une pratique salutaire entre toutes, que l’habitude d’évoquer la mémoire de la sainte et glorieuse Vierge Marie, et de se confier à elle dans les dangers, comme un enfant malheureux se confie à sa mère, Le nom de Marie invoqué fréquemment apporte à l’âme assurance et confort ; et Marie, à son tour, est toujours prête à dire à son Fils, la parole de grâce, en faveur de qui souffre et qui porte le poids des douleurs.

2. Si Marie, en effet, n’intercédait au ciel, pour le monde, comment le monde lui-même pourrait-il subsister au milieu des péchés, dans la fange des vices où il veut demeurer ?

3. Si c’est, pour tous les fidèles, un devoir que d’invoquer Marie, c’est une obligation pour les religieux et les âmes pieuses ; elles font, en effet, profession de vertu et aspirent à la perfection du ciel, en s’éloignant du monde et des choses du monde.

4-Mais d’abord, que faut-il demander à Marie ? En premier lieu, le pardon des péchés commis ; ensuite, le don de la vertu de continence ; enfin, la grâce de pratiquer l’humilité, car c’est l’humilité qui seule plaît à Dieu. Il vous faut encore rechercher la pauvreté et ne vous point glorifier des dons reçus, si vous ne voulez pas perdre votre avoir même.

5. Gémissez d’être encore loin de ces qualités qui seules peuvent mériter le nom de vertus, l’humilité sincère, la pauvreté complète, l’obéissance entière, la charité parfaite. Toutes ces qualités, dans leur perfection, se trouvent à la fois réunies en Marie.

Prosternez-vous donc à ses pieds comme un pauvre et comme un mendiant et venez demander une parcelle au moins, de ces belles vertus, qui seules peuvent mener à la perfection à laquelle on ne peut atteindre sans elles.

6. Tout ce que vous désirez obtenir de Dieu, demandez-le par Marie, car son pouvoir s’étend et sur la terre et sur le purgatoire. Sa gloire est élevée et sa grâce est puissante, au-dessus des archanges, des anges et des saints, auprès du Dieu qui fait sa grandeur et sa gloire. Mais ce pouvoir, ces gloires et ces faveurs, elle les a pour nous les distribuer, à nous qui vivons ici-bas et qui venons les demander.

7. Confiez-vous donc comme un fils, avec amour, à la tendresse et à l’affection de cette mère dont les prières sont reçues auprès de Dieu. Mais ne demandez que ce qui peut agréer à Son Fils et être utile à votre salut : elle connaît mieux que vous-même vos besoins.

8. Demander pardon de ses péchés, rester humble, est ce qui plaît le plus à Dieu et à Marie : c’est, en effet, de sa seule humilité que Marie s’est glorifiée devant Dieu, tandis qu’elle a toujours gardé le silence sur les autres vertus et sur les autres grâces : L’humilité partout, l’humilité en tout.

PRIÈRE

Venez donc, ô mon âme, venez embrasser celle que vous aimez ! Couvrez de vos baisers Marie : votre mère et la mère de Dieu. Baisez aussi son fils Jésus, le plus beau des enfants parmi tous les enfants des hommes.

Vous êtes, ô Marie, accoutumée d’entendre la prière des pauvres et des orphelins, et vous ne renvoyez jamais inconsolés ceux qui persévèrent à venir vous prier. Vous êtes, ô Marie, vierge mère d’un Dieu, vous êtes l’arbre mystérieux et vivant, engendré par la souche éternelle des rois, l’arbre qui a produit la fleur mystérieuse annoncée pour le salut du monde entier, Jésus, notre Sauveur et le sauveur de tous, à qui soit honneur et gloire en l’éternité.
(De la discipline claustrale, chap. XIV.)


HOMÉLIE – DE LA PROTECTION DE MARIE ET DES
OBJETS DE PIÉTÉ

1. L’intercession maternelle de Marie porte un nom plus familier au coeur, c’est celui de protection. Protéger, c’est intercéder et aussi, intervenir et diriger. C’est bien là le rôle de Marie vis-à-vis des fidèles. Mais encore faut-il demander cette protection. Or, souvent, nous avons des velléités plutôt que des vouloirs énergiques, dans la vie spirituelle. Vouloir suppose un effort et l’effort n’appartient qu’au courage.

2. Pour recevoir cette protection de Marie, il faut aussi la mériter : la demande et l’effort sont déjà un motif à l’obtenir, vouloir avoir confiance, agir, renouveler ses résolutions, multiplier ses actes de volonté, voilà les moyens d’obtenir cette protection.

3. Il y a loin de là à la confiance aveugle et légèrement superstitieuse, qu’on attache parfois aux objets de piété eux-mêmes. Ceux-ci ne sont que des signes et non des générateurs de piété. La dévotion doit être éclairée, active et s’élevant au-dessus des visées de la terre.


MÉDITATION – DE LA CONFIANCE ET DE LA
SUPERSTITION

La confiance est une vertu qui suppose la foi et la raison : le mot l’indique d’ailleurs lui-même. On se fie ou on se confie à quelqu’un qu’on croit être supérieur à soi-même et c’est la raison qui guide.

La raison est d’ailleurs attirée par la grâce dans la confiance chrétienne. Dans la superstition, au contraire, on se confie à des forces aveugles, imaginaires et inexistantes. La raison s’égare et l’âme s’aveugle. La volonté devient inactive et le caractère ou l’énergie s’effritent peu à peu.

La superstition à des degrés. Il faut éviter même les apparences qui se présentent souvent sous l’aspect de vaines observances. La dévotion envers Marie est parfois mal comprise en ce sens. Ce n’est plus de la dévotion, c’est de la fa(? d)naison. Se confier, se dévouer, s’élever, se perfectionner, voilà la dévotion qui plaît à notre mère.

PRATIQUE. – S’examiner, tous les soirs, pour savoir quel effort personnel on a fait dans la journée.

PENSÉE – Qui se confie à Marie sera sauvé, dit St Ephrem.
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L’IMITATION DE LA B. VIERGE MARIE - Page 2 Empty Re: L’IMITATION DE LA B. VIERGE MARIE

Message  gabrielle Ven 23 Juin 2023, 5:54 am

27. DE LA FRÉQUENTE INVOCATION DE MARIE

1. Pareille à la myrrhe odorante, je donne et j’ai donné la suavité des parfums. Recueillez, ô mon fils, recueillez avec soin les exemples et les actions de Marie : Elle est cette myrrhe odorante et choisie qui produit un parfum et un fruit, Jésus.

Elle est celle qui porte à la terre et aux hommes l’abondance des douces consolations.

2. Gardez au fond du coeur le nom de Marie, et vous serez, pareillement, consolé. Être aimé de Marie, c’est avoir un trésor : L’amour de Marie éteint le feu des passions et porte à l’âme la fraîcheur des vertus.

L’amour de Marie apprend à mépriser le monde et à servir Dieu dans l’humilité. L’amour de Marie éloigne toujours du mal et toujours ramène à pratiquer le bien.

3. Aimez donc d’un spécial amour, Marie, et vous recevrez d’elle, des grâces spéciales. Invoquez Marie, vous aurez la victoire : Honorez Marie, vous aurez le bonheur.

Deux grâces particulières sont le fruit de la dévotion à la Vierge Marie : La première, c’est de savoir louer Dieu dans la prospérité ; la deuxième, de pouvoir garder la patience dans l’adversité.


4. C’est ainsi que Marie glorifia toujours le Seigneur, pour les bienfaits reçus de sa main, avec abondance ici-bas. C’est ainsi qu’elle se montra, dans les épreuves, toujours douce et toujours prête à choisir l’abaissement, plutôt que l’exaltation.


PRIÈRE

5. Ô vierge très sainte, ô glorieuse Marie, ô mère, vous êtes la porte du paradis, la source de la vie, le temple du Seigneur, le sanctuaire aimé de l’Esprit-Saint.

Tout ce que je puis voir de grâce et de beauté dans les créatures humaines d’ici-bas : tout ce que je trouve de  sublime et de grand dans les saints unis à Dieu dans le ciel, tout cela je le peux appliquer sans erreur, à votre excellence et à votre dignité. Il est bien juste et convenable, en effet, que je m’applique et moi-même, et avec moi toutes les créatures, à louer sans cesser celle que j’ai choisie pour avocate et pour mère, non seulement ici-bas, mais là-haut dans le ciel au-delà de la vie, afin de mériter par elle la gloire éternelle. La gloire de Jésus, son fils trois fois saint.

(Sermons aux Novices, Serm. XXV.)


HOMÉLIE – DE LA PRIÈRE VOCALE ET DES
INVOCATIONS

1. Chaque pensée est une chose réelle, une force. Cette force agit sur le corps lui-même. Soyez, par la pensée, fort et agile : votre corps ne sera jamais faible. Ce pouvoir latent qui est en nous, s’avive par la prière et s’exalte en sa puissance. Quand cette prière intérieure est traduite par la parole, elle acquiert une double puissance. Voilà la vertu de l’oraison vocale.

2. Mais ce doit être une oraison et non pas une récitation. La vraie prière vocale est celle qui est dictée par le coeur et par  l’inspiration. Cependant, comme chacun n’est pas un poète ni un orateur, nous avons recours aux prières de la Liturgie et de l’Église, inspirées par les Saints.

3. Voilà les vraies prières et les véritables invocations, agréables à Dieu. L’Office de la Vierge est, avec le Rosaire la grande prière vocale et la grande invocation que toute âme dévote devrait répéter souvent. Aimons les prières liturgiques.


MÉDITATION – DES ORAISONS JACULATOIRES

Les oraisons jaculatoires sont des aspirations brèves, qu’on lance comme des flèches vers le ciel, dit St François de Sales. Ce sont des élans et ce sont des éclairs. Elles emportent l’âme en haut, et elles entraînent les autres.

Or, apporter aux autres un espoir, un réconfort, constitue un acte de vertu héroïque, une oeuvre de miséricorde qui nous rapproche de Dieu. Décourager au contraire ou récriminer, c’est travailler contre soi-même et se percer soi-même des flèches destinées à être lancées vers le ciel.

Les invocations à Marie, les Litanies de la Vierge sont les vraies oraisons jaculatoires que nous devrions avoir constamment sur les lèvres. Souvenons-nous-en quand nous nous sentons déprimés ou seulement tentés.

PRATIQUE. – S’habituer à dire, avec coeur, plusieurs fois par jour : Ave Maria !

PENSÉE. – Nous crions vers vous, ô Marie ! Ad te clamamus, ô Maria.
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