Citations ''Prions''

« L'égarement de vos pensées n'est en vous qu'un exercice de patience et de mérite. Vous voudriez prier avec ferveur, Dieu voit ce désir, et les désirs devant Lui, valent des actes, en bien ou en mal. Souvenez-vous de ce que sainte Thérèse disait sur ce sujet :

"Laissons le traquet faire du bruit, pourvu que le moulin fasse de la farine."«

Elle compare l'esprit au traquet, et la volonté qui tend à Dieu, au moulin qui fait la farine. »

R.P. Caussade

Une personne se plaignait à sainte Gertrude de ne ressentir aucun avantage des prières qu'on faisait pour elle. La sainte soumit cette plainte au Seigneur, qui lui répondit :
« Je conserve précieusement le fruit des prières qu'on m'adresse pour elle, et Je le lui communiquerai tout entier quand rien ne sera capable de le corrompre ou de le ravir, et cela lui est bien plus utile que si, à mesure que quelqu'un prie pour elle, Je lui accordais quelque prospérité temporelle, qui pourrait lui être un sujet de commettre plusieurs péchés; ou bien si Je versais dans son âme quelques douceurs qu'elle pourrait tenir par orgueil ou troubler par vaine gloire...
« Et de plus, si quelqu'un se recommande aux prières d'un autre avec une ferme confiance d'être exaucé par son intercession, Je le comblerai de bienfaits selon la mesure de son désir et de sa Foi ; quand même celui, aux prières duquel il s'est recommandé, négligerait de prier pour lui. »


Dieu le Père à sainte Catherine de Sienne :

« La prière parfaite ne consiste pas dans la multitude des paroles, mais dans l'ardeur du désir qui élève l'âme vers Moi. »

« Voyez cette humble petite âme qui prie. Dieu se penche vers elle ; son Regard qui était chargé de Colère s'adoucit à la vue de cette petite flamme joyeuse du petit atome qui Le loue... Elle, dans sa faiblesse, attire la Miséricorde sur la terre : ces âmes qui allaient sombrer dans l'abîme de la mauvaise mort, elle les retient. Son influence s'étend plus loin encore : la Grâce qu'elle a conquise par sa prière, s'en va au Purgatoire et dans le monde entier, portant les Pardons divins et les Bénédictions. »

R.P. de Grandmaison

« Notre-Seigneur m'a fait connaître que si nous pensions sérieusement une fois par jour à ses Souffrances et à l'Amour qui les Lui a fait endurer, cela suffirait pour fléchir sa Justice et nous attirer les plus grandes Grâces. »

Vénérable Anne de Saint-Barthélémy

Notre-Seigneur à sainte Gertrude :

« Quand une âme se jette sous ma Protection avec une forte espérance, si Je croyais ne la pouvoir pas secourir, mon Cœur en serait si sensiblement affligé, qu'Il serait incapable de trouver aucun adoucissement dans toutes les délices Célestes.

« Cette forte espérance n'est autre qu'une ferme confiance qu'elle doit avoir, que Je puis, que Je sais et que Je veux l'assister dans toutes ses misères; et cette confiance a tant de force sur ma Bonté qu'il ne M'est pas possible de l'abandonner.

« Mon Cœur divin connaissant l'inconstance et la fragilité humaines, désire avec une ardeur incroyable, et attend continuellement que vous L'invitiez par vos paroles ou du moins par quelque signe à opérer et à accomplir ce que vous ne pouvez vous-même. Et ma Sagesse impénétrable Me fait connaître comment il faut agir, ma Charité brûlante Me fait désirer ardemment de suppléer à votre impuissance et ma toute-Puissance Me fait agir sans peine. »

Notre-Seigneur à sainte Mechtilde :

« Lorsque la créature n'obtient pas aussitôt tout ce qu'elle désire cela ne vient point de l'indignation ou de l'abandon de Dieu ; mais Il veut éprouver la fidélité de l'âme, non pas qu'il en ignore, Lui qui sait toutes choses, mais parce qu'Il veut la faire valoir devant tous les saints. »


« Le pécheur qui dit : "Notre Père" a déjà la tête hors du sépulcre où l'a mis son péché. »

Monseigneur Gay

On ordonna un jour dans la communauté de sainte Gertrude une prière générale pour les âmes du Purgatoire. L'une des religieuses vit Notre-Seigneur comme un roi au milieu de sa Gloire et retirant les âmes des tourments qu'elles enduraient. Gertrude, au contraire, dans un certain état de sécheresse, n'avait pas eu la grâce dont le bon Maître la favorisait d'ordinaire.

"Mon Seigneur, dit-elle ensuite, Vous qui êtes mes plus chères délices, pourquoi m'avez-vous privée de cette faveur dont vous avez gratifié cette personne en lui révélant la miséricorde accordée à tant d'âmes, puisque Vous me découvrez d'autres fois un grand nombre de vos Secrets ?"

« Souvenez-vous, lui répartit Notre-Seigneur, que souvent vous croyez que mes Grâces vous sont données comme à un mercenaire que l'on paie à la journée, et que vous appréciez beaucoup plus le mérite de ceux qui, ne recevant point un tel salaire, Me restent cependant fidèles. J'ai voulu vous rendre semblable à eux, afin que vous ne soyez pas privée d'un avantage que vous estimez tant chez les autres. »

Ravie par ces paroles, Gertrude comprit divinement combien est ineffable la Condescendance de Dieu envers les hommes, en leur refusant quelquefois les moindres faveurs afin d'augmenter leurs mérites et conserver en eux l'humilité qui est le fondement et l'appui de toutes les Grâces.