Saint Lin : Qui est-il ?
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Re: Saint Lin : Qui est-il ?
SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]LXXIII
Quant à l'objection tirée de la lacune ou interrègne dans la succession des évêques de Besançon, interrègne qui s'étend de saint Lin (an 55), à saint Maximin (an 286 environ), il y a plusieurs réponses.
1° Cet interrègne a-t-il réellement existé? Nous ne le pensons pas. Croire que, de retour à Rome, saint Lin ait complètement oublié la naissante chrétienté de Besançon, et laissé le démon maître tranquille du champ de bataille où il avait si glorieusement combattu ce serait bien peu connaître le zèle opiniâtre des Apôtres. Première raison pour laquelle cet abandon complet n'est pas admissible.
2° Nos plus anciens manuscrits, per vetusti codices disent qu'après le retour de saint Lin à Rome, des hommes apostoliques, c'est-à-dire envoyés par les Apôtres, prirent soin de la jeune chrétienté de Besançon, et que, parmi eux, il y eut des évêques, comme le porte expressément notre manuscrit du XVIe siècle.
3° Que le nom de ces premiers évêques de Besançon soit ou non parvenu jusqu'à nous, il importe peu. Qui connaît les successeurs immédiats de saint Thomas aux Indes ; de saint Mathieu en Éthiopie; de saint Simon et de saint Jude en Lybie; de saint André en Achaïe? Cette ignorance fut-elle jamais une raison de nier l'évangélisation apostolique de ces différentes contrées ?
Malgré ses nombreuses occupations, saint Lin, revenu à Rome, n'oublia pas les Gaules…
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Re: Saint Lin : Qui est-il ?
SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]LXXIVSAINT LIN A ROME.
Malgré ses nombreuses occupations, saint Lin, revenu à Rome, n'oublia pas les Gaules. Il est naturel de penser que, parmi les hommes apostoliques envoyés à Besançon, plusieurs reçurent de lui leur mission. D'un amour maternel, il aimait sa fille au berceau, et personne mieux que lui ne savait combien était importante la conversion de la capitale de la Grande Séquanie.LXXV
C'est lui, en effet, qui baptisa le glorieux martyr saint Nazaire, un des apôtres de la Gaule Viennoise et de la région des Alpes. Pourquoi ne lui aurait-il pas indiqué le champ qu'il devait cultiver?
Cette indication nous paraît d'autant plus probable, qu'elle rentrait dans les désirs de saint Lin ; que saint Nazaire remonta le Rhône jusqu'à Genève et étendit ses courses apostoliques jusqu'à Trêves. Côtoyant de si près, que dis-je ! traversant la Séquanie, aura-t-il oublié la ville qu'il importait le plus de conquérir à l'Évangile ?LXXVI
Quoi qu'il en soit, voici ce que nous lisons dans le Martyrologe des Gaules :
« Naissance des saints martyrs Nazaire et Celse, apôtres de la Gaule Viennoise et de la région des Alpes. Nazaire, issu d'une très noble famille romaine, eut pour père Africanus personnage illustre, mais imbu des croyances judaïques; et pour mère, Perpétua, baptisée par saint Pierre.
« Jeune encore, Nazaire entendait les discussions religieuses qui avaient lieu entre son père et sa mère, et ne savait de quel côté il devait pencher; mais son âme était profondément troublée.LXXVII
« Sur les conseils de sa pieuse mère, et soutenu de la grâce, il alla trouver saint Lin, qui l'instruisit pleinement de la doctrine chrétienne et le baptisa. Peu après il partit pour la Gaule Cisalpine et vint à Milan. Au moment où, par l'ordre du tyran, il fut obligé de quitter cette ville, sa très sainte mère, qui venait de mourir, lui apparut et lui dit de passer dans la Gaule Transalpine.
« Il descendit à Genève où il prêcha l'Évangile. Sa première conquête fut le jeune Celsus qu'il prit avec lui. Tous deux se rendirent à Trêves, annonçant la bonne nouvelle, jusqu'à ce que le préfet, Anolinus, les ayant fait arrêter, ils eurent la tête tranchée (1).
On rapporte leur martyre vers l'an 68, treizième année du règne de Néron.
Peu de temps après, un autre missionnaire…
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(1) Martyr. Gall., 28 juli.
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SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]LXXVIII
Peu de temps après, un autre missionnaire fut envoyé dans l'est de la France, c'est-à-dire cette contrée de la Gaule Celtique dont Besançon faisait partie : ce nouvel apôtre fut saint Clair, prêtre et martyr. Sa mission suivit de près le triomphe de saint Pierre et de saint Paul : il la reçut de ses successeurs immédiats.
On peut logiquement conclure de ce récit que saint Lin, fondateur de l'Église de Besançon, fut porté à envoyer saint Clair dans ce pays pour y continuer l'œuvre évangélique ; et comme cette mission eut lieu peu après la mort de saint Pierre, on ne peut l'attribuer qu'à saint Lin, son successeur immédiat (1).LXXIX
On voit que, pendant son séjour à Rome, le glorieux apôtre de Besançon ne demeura pas oisif. Par ordre de saint Pierre, il établit que les femmes seraient voilées dans l'église. Saint Paul l'avait ainsi réglé pour l'église de Corinthe, dans sa première lettre, écrite de l'Asie Mineure vers l'an 57.
Cette date coïncide à peu près avec l'époque où saint Pierre, de retour de son voyage d'Orient, avait laissé à Rome saint Lin, son coadjuteur, pendant que lui-même visiterait les chrétientés de l'Occident.
Les protestants ont cru pouvoir se moquer de ce décret…
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(1) Hic paulo post Apostolorum Trophaea ab eorum successoribus, Roma, ad Gentium conversionem, hanc in Celticae Galliae partem Legatus. (Martyr. Gall. 4 nov.)
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Re: Saint Lin : Qui est-il ?
SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]LXXX
Les protestants ont cru pouvoir se moquer de ce décret, comme étant indigne d'un évêque, à plus forte raison du Chef de l'Église. Ils ne connaissent donc ni la première lettre de saint Paul aux Corinthiens, ni les circonstances dans lesquelles ce décret fut porté.
Deux choses sont à remarquer dans les Actes des premiers Papes : le soin d'assurer l'intégrité de la foi et la vigilance sur la discipline du culte, particulièrement en ce qui tenait aux assemblées des fidèles.LXXXI
Les païens, qui mesuraient les Chrétiens à leur aune, osaient assimiler les assemblées religieuses de nos pères aux festins de Thyeste et aux autres abominations dont eux-mêmes étaient coutumiers. Il importait souverainement de faire tomber leurs calomnies.
De là le décret disciplinaire dont il s'agit, et l'obligation imposée aux femmes d'être voilées dans les synaxes ; elles le devaient pour fermer la bouche aux païens, et par respect pour les prêtres, que saint Paul appelle les anges de Dieu.
De là encore, le ministère des diaconesses, soit au baptême, soit à l'église.
De là, enfin, la séparation rigoureuse des hommes et des femmes dans le lieu saint.LXXXII
Ce sage décret avait un autre but, ôter aux femmes l'envie de prêcher dans les églises. Les diaconesses avaient différentes fonctions, au nombre desquelles les Pères mettent le soin d'instruire les femmes, en leur expliquant ce qu'elles-mêmes avaient appris des catéchistes. Or, il était à craindre que quelques-unes s'imaginassent être associées au sacerdoce de la nouvelle loi.
Cette crainte n'était pas chimérique…
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SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]LXXXIII
Cette crainte n'était pas chimérique. Sous les yeux mêmes des Apôtres le fait avait eu lieu chez les Ménandriens, les Gnostiques et les Collyridiens. Il s'est reproduit chez les Béguins et la secte protestante des Trembleurs ou Quakers.
Saint Lin, comme saint Pierre, n'avait-il pas été témoin de cette audace des femmes ? Simon le Magicien ne conduisait-il pas avec lui son Hélène, la fille aînée, disait-il, de son intelligence, par laquelle il prétendait former des anges et des archanges ? « Il fallait donc, dit Tertullien, que les femmes sussent qu'à aucune d'elles nul ministère sacré n'était permis (1) ».LXXXIV
On sait que dès le temps même des Apôtres, le démon vint semer à pleines mains la zizanie dans le champ de l'Église. Dans les trois premiers siècles, on compta plus de trois cents hérésies. Une des premières fut celle des Ménandriens.
Compatriote, disciple et imitateur de Simon le Magicien, Ménandre jouait le rôle de Messie. Par ses prestiges il se donnait pour un homme-Dieu, et prétendait que le monde avait été créé non par Dieu, mais par les Anges. A ces rêveries il ajoutait certaines pratiques non moins absurdes, entre autres un baptême qui, disait-il, rendait ses partisans immortels.
Saint Lin ne se contenta pas de le condamner, il le réfuta, ou mieux il le réfuta en le condamnant. L'Écriture à la main, il lui prouva que le Dieu qui avait parlé à Moïse était le Créateur du monde ; et qu'il n'y avait rien dans les créatures qui fût digne de blâme.LXXXV
Réfuter les hérétiques et les condamner ne suffit pas au zèle du digne successeur de Pierre. Saint Lin voulut laisser aux fidèles de tous les siècles un monument d'un prix incomparable, en écrivant les Actes de saint Pierre et de saint Paul, c'est-à-dire l'histoire détaillée de leur martyre.
Personne, à coup sûr, n'était mieux placé pour laisser à la postérité le récit authentique des glorieux combats par lesquels les grands Apôtres avaient couronné leur admirable vie. Pourquoi faut-il que l'hérésie ait souillé de sa bave impure ces actes vénérables !
Il est certain, d'une part, que l'illustre apôtre de Besançon…
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(1) Ut nulli earum permitteretur in Ecclesia loqui, nec docere, nec tingere, nec offerre, nec ullius virilis muneris, nedum sacerdotalis officii sortem sibi vindicare. (De Veland. virg., c. IX.)
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Re: Saint Lin : Qui est-il ?
SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]LXXXVI
Il est certain, d'une part, que l'illustre apôtre de Besançon, devenu le successeur de saint Pierre, écrivit l'histoire des derniers moments de saint Pierre et de saint Paul. Il n'est pas moins certain, d'autre part, que les Manichéens ont interpolé et falsifié le récit de saint Lin (1).
Toutefois, plusieurs parties purement historiques, et que les Manichéens n'avaient pas d'intérêt à falsifier, n'ont souffert aucune altération ; telle est, par exemple, celle qui contient le récit de la fuite de saint Pierre. C'est dans les Actes de saint Lin que saint Ambroise l'a puisé. Le fait se trouve d'ailleurs attesté par d'autres historiens, et par des monuments encore existants (2).LXXXVII
Nous donnons en toute confiance ce passage si intéressant des Actes de saint Lin. Les saints Apôtres Pierre et Paul étaient depuis neuf mois enfermés dans l'affreuse prison Mamertine. Condamnés à mort, chaque jour ils attendaient l'exécution de la sentence.
Cette sentence avait causé une grande rumeur parmi les chrétiens de Rome. Toute l'Église était en pleurs. Un grand nombre de matrones, les cheveux épars, entouraient la prison. Les geôliers eux-mêmes, Procès et Martinien, reçurent le baptême. De gardiens devenus les fils dévoués des saints Apôtres, ils conjurèrent saint Pierre de se conserver pour l'Église.LXXXVIII
« Nous vous supplions, lui disaient-ils, ministre de notre salut, de pourvoir à votre sûreté. A nous que vous avez délivrés des chaînes du démon, faites-nous la grâce de sortir de la prison où vous êtes enchaîné. » Tous les frères joignaient leurs prières et leurs larmes à celles des geôliers.
Saint Pierre, dont le cœur était plein de tendresse et qui ne pouvait voir les larmes d'autrui sans y mêler les siennes, se laissa toucher.
« Frères bien-aimés, leur dit-il, que personne ne vienne avec moi. Je changerai de costume et je sortirai seul.»
La nuit suivante, après la célébration de la prière, il dit adieu aux frères enfermés dans la prison…
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(1) Scripsit res gestas Beati Petri. Brev. Rom. 2376. — Genuina illa (acta) quidem olim extitisse noscuntur... quae autem modo extant, Manichaeorum reperiuntur tincta fuligine. Bar., an. 60, n. 6.
(2) E quibus (actis) ea quae scribit mutuatus est S. Ambrosius. Bar., ibid.
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Re: Saint Lin : Qui est-il ?
SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]LXXXIX
La nuit suivante, après la célébration de la prière, il dit adieu aux frères enfermés dans la prison, les bénit, les recommanda à Dieu et partit seul. Il était en chemin depuis quelque temps, lorsque les bandes mises sur les plaies que lui avaient faites les chaînes se détachèrent et tombèrent à terre.
Comme il allait franchir les portes de la ville, il vit Notre-Seigneur qui venait à sa rencontre ; il tomba à ses genoux et lui dit : « Domine quo vadis ? Seigneur, où allez-vous? »
Le Seigneur lui répondit : « Je viens à Rome pour être crucifié de nouveau. — Quoi, Seigneur, reprit saint Pierre, vous seriez crucifié de nouveau ? — Oui je serai crucifié de nouveau. »LC
Saint Pierre, sachant que le divin Maître ne pouvait plus mourir, comprit que c'était en lui, son serviteur, qu'il serait crucifié. Il retourna donc auprès des frères, à qui il raconta ce qui lui était arrivé.
Le bruit ne tarda pas à s'en répandre. Un peuple immense s'assembla autour de la prison ; les bourreaux de Néron en tirèrent le saint Apôtre et le conduisirent au Janicule, non loin de la naumachie de Néron, où il fut crucifié.XCI
J'ai dit que l'authenticité des actes de saint Lin, en ce qui regarde la fuite de saint Pierre, est attestée par des monuments encore subsistants.
Le premier est la petite église de la Fasciola, dont le nom même indique l'endroit où tombèrent des pieds de saint Pierre, les bandelettes qui couvraient ses plaies.
Le second est la vénérable chapelle appelée Domine quo vadis bâtie sur le lieu même où saint Pierre rencontra Notre-Seigneur.XCII
Rien n'est plus sûr que ces traditions romaines, d'abord, parce qu'elles sont romaines, c'est-à-dire conservées sous les yeux des Papes, au centre de l'Église mère et maîtresse de toutes les autres : ensuite, parce qu'elles sont invariables et tellement populaires que vous ne trouverez pas, à Rome, une bonne femme qui ne vous indique avec précision les Lieux, théâtre de quelque action des Apôtres saint Pierre et saint Paul.XCIII
Soit avant, soit après la mort des glorieux chefs de l'Église, saint Lin écrivit l'histoire des combats de saint Pierre contre Simon le Magicien. Il est bien regrettable que ce précieux monument de notre héroïque antiquité soit aujourd’hui perdu. Cette perte ne doit pas étonner. Chacun sait qu'à plusieurs reprises, les Césars persécuteurs firent rechercher les livres chrétiens et les livrèrent aux flammes.
Cependant l'heure était venue où l'apôtre de Besançon, l'ami de saint Paul et de saint Pierre, le premier successeur du Chef de l'Église, saint Lin, devait…
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FIN.SAINT LINPREMIER APÔTRE ET PREMIER ÉVÊQUE DE BESANCON,PREMIER SUCCESSEUR DE SAINT PIERRE.[SUITE]XCIV
Cependant l'heure était venue où l'apôtre de Besançon, l'ami de saint Paul et de saint Pierre, le premier successeur du Chef de l'Église, saint Lin, devait recevoir, dans un glorieux martyre; la couronne de ses vertus et de ses continuels travaux. Baronius et le Bréviaire romain racontent en ces termes l'histoire de son triomphe :
« L'an 78 de Notre-Seigneur, la neuvième du règne de Vespasien, sous le consulat de Commode et de Priscus, saint Lin eut la tête tranchée par ordre de l'impie et ingrat consulaire Saturnin, dont il avait délivré la fille possédée du démon. Son martyre eut lieu le 9 des calendes d'octobre (23 septembre) et il fut enterré au Vatican, non loin de saint Pierre. »
« D'abord coadjuteur de saint Pierre, il monta sur le trône pontifical l'an 67 et l'occupa onze ans, deux mois et vingt-trois jours. Pendant son pontificat il créa, dans deux ordinations faites au mois de décembre, quinze évêques et dix-huit prêtres. »XCV
Avoir eu pour fondateur et premier évêque le premier Pape après saint Pierre est une gloire incomparable que nulle Église ne partage avec l'Église de Besançon. Noblesse oblige. Puisse l'antique cité prendre toujours au sérieux sa devise : « À Dieu et à César perpétuellement fidèle. Deo Caesarique fidelis perpetuo ! »
Voir, pour les éléments de cette Biographie : S. Ignat., Epist. ad Trallos; Baron., an. 35, n. 201; an. 69; an. 80, n. 1; Ciacconius, ad Anast. Biblioth.,. 1058, édit. Migne ; Tertull. adv. Marcion., lib. III; et adv. Judaeos, p. 164, edit. Pamel.; MM. Vatican, X secul.; Blanchinius ad Anast., p. 1050-1053 et 1065; Chifflet., Vesuntio, passim; Itinerar, Antoni.; Breviar. imper.; Maurolicus, Martyrol., 12 Jun. ad usum Eccl.rom. Napoli, 1572; Centuriator. Magdeburg. Cent. 1. Lib. II, c. 10; Sandini, Vitae Pontif. vit. B. Lini; Hegesipp. Junior, de Excidio Hierosol., lib. III, c. 2; Encyclopéd. théolog., art. MÉNANDRE; Bellarmin, De scriptorib. Eccles in Act.. S. Lini ; Sirmond., t. I, p. 270; edit. Veneta; Trithem., De Viris illustrib. ; Sixtus senensis, Biblioth.; Brev. roman. 21 Jul., etc., etc.; Duchesne, Hist. des Papes; Claude Robert, Gall. Christ.; Ivigné, Dict. Théolog.; Novaès; Moroni, Diction.; de Marca, Epist. ad Henric. vales; Monuments inédits sur l'histoire de Besançon; Henschenius, Exercit. IV; Dussausay, Martyrol. Gallic. 21 septemb.; Euseb., Hist.. lib. III, p. 203, edit. Migne ; S. Thomas, I, 2, 9,106, art. IV, ad. 4. ; Cornel. a Lap., in Matth. c. XXIV; Euseb., Hist., lib. II, c. 3; Petr. Cluniac, adv. Petrobus, p. 770, edit. Migne; S. Iren., adv.. Hæres., c. XI et XIII, etc.
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