COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME DE L’ÉPÎTRE AUX HÉBREUX.

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Message  ROBERT. Mar 13 Juin 2017, 10:03 am

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"SI NOUS PÉCHONS VOLONTAIREMENT APRÈS AVOIR REÇU

LA CONNAISSANCE DE LA VÉRITÉ, IL N'Y A DÉSORMAIS PLUS D'HOSTIE POUR NOS PÉCHÉS;

IL NE NOUS RESTE QUE L'ATTENTE EFFROYABLE DU JUGEMENT

ET D'UN FEU ARDENT QUI DOIT DÉVORER LES ENNEMIS DE DIEU."

(Hébreux X, vv. 27-32)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. Après les motifs d'honneur, les raisons de crainte. Toutefois saint Paul n'enseigne pas
l'erreur des Novations et ne proscrit pas la pénitence, mais seulement l'anabaptisme.
2. L'enfer a un véritable et redoutable feu pour les prévaricateurs, et surtout pour les communions indignes.
— La vengeance réservée et patiente n'en est que plus à craindre.
3. et 4. La richesse est une lourde chaîne, un préjugé. — Un mot aux femmes luxueuses et avares tout à la fois.
— La cupidité est un esclavage comparable à celui des Israélites courbés sous le joug de Pharaon.
— Ceux-ci emportèrent l'or d'Egypte; nous n'emportons que les verges. — La ruine n'est qu'un mot, pour qui conserve l'action de grâces.
— Exemple de Job; sortie contre les femmes. — Pourquoi la richesse n'échoit pas à tous. — Malheur à qui la reçoit et n'en est pas meilleur !




4. (suite) Mais non, direz-vous; quand je reçois, au contraire, je suis comblé et je rends grâces plus volontiers !


—  Cela n'est pas, ô homme; tu n'en es que plus lâche et plus ingrat.


—  Mais pourquoi Dieu donne-t-il à d'autres ?


—  Êtes-vous bien sûr que c'est lui qui donne ?


—  Qui est-ce, si ce n'est lui ?


—  Leur avarice, leur rapacité sait s'enrichir.


—  Alors comment Dieu permet-il ces crimes ?


— Comme il tolère le meurtre, les vols, les violences.


― Alors que dites-vous de ceux qui, bien que remplis d'iniquités sans nombre, reçoivent de leurs ancêtres un riche héritage ? Comment Dieu les en laisse-t-il jouir ?


—  Comme il fait pour les voleurs, les meurtriers…




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur Épître aux Hébreux, Tome XI, pp. 451-599. PUBLIÉS APRÈS SA MORT,
D'APRÈS SES NOTES, PAR CONSTANTIN, PRÊTRE D'ANTIOCHE. Guérin & Cie, éditeurs, 1865

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Message  ROBERT. Mar 13 Juin 2017, 10:05 am

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"SI NOUS PÉCHONS VOLONTAIREMENT APRÈS AVOIR REÇU

LA CONNAISSANCE DE LA VÉRITÉ, IL N'Y A DÉSORMAIS PLUS D'HOSTIE POUR NOS PÉCHÉS;

IL NE NOUS RESTE QUE L'ATTENTE EFFROYABLE DU JUGEMENT

ET D'UN FEU ARDENT QUI DOIT DÉVORER LES ENNEMIS DE DIEU."

(Hébreux X, vv. 27-32)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. Après les motifs d'honneur, les raisons de crainte. Toutefois saint Paul n'enseigne pas
l'erreur des Novations et ne proscrit pas la pénitence, mais seulement l'anabaptisme.
2. L'enfer a un véritable et redoutable feu pour les prévaricateurs, et surtout pour les communions indignes.
— La vengeance réservée et patiente n'en est que plus à craindre.
3. et 4. La richesse est une lourde chaîne, un préjugé. — Un mot aux femmes luxueuses et avares tout à la fois.
— La cupidité est un esclavage comparable à celui des Israélites courbés sous le joug de Pharaon.
— Ceux-ci emportèrent l'or d'Egypte; nous n'emportons que les verges. — La ruine n'est qu'un mot, pour qui conserve l'action de grâces.
— Exemple de Job; sortie contre les femmes. — Pourquoi la richesse n'échoit pas à tous. — Malheur à qui la reçoit et n'en est pas meilleur !



4. (suite) —  Comme il fait pour les voleurs, les meurtriers et tous les autres malfaiteurs. L'heure n'est pas venue de les juger, mais bien de régler parfaitement votre conduite. Ce que j'ai dit déjà, je le répète: Ils seront d'autant plus sévèrement châtiés, qu'ayant ainsi reçu tous les biens, ils n'en seront pas devenus meilleurs. Car tous les méchants ne seront pas également punis. Ceux qui, couverts des bienfaits de Dieu, demeurent mauvais, seront plus durement châtiés. Mais il n'en sera pas ainsi des hommes qui auront vécu dans la pauvreté. Pour vous convaincre de cette divine justice, écoutez ce que Dieu dit à David: "Ne vous ai-je pas donné tous les biens du roi votre maître ?" (II Rois XII, 8)


Quand donc vous verrez un jeune homme recevoir sans travail l'héritage paternel et persévérer dans le péché, soyez sûr que son châtiment vient de s'accroître, et son supplice d'augmenter. Ne portons pas envie à de tels misérables, mais rivalisons avec ceux qui savent hériter de la vertu et acquérir les biens de la grâce. "Car, malheur", dit l'Ecriture, "à ceux qui se confient dans leurs richesses !" et: "Bienheureux ceux qui craignent le Seigneur !" (Psaume XLVIII, 7 et Psaume CXXVII, 1).  De quel côté vous rangez-vous, dites-le-moi ?  Du côté de ceux qu'elle proclame bienheureux, sans doute ? Soyons donc saintement jaloux de ceux-ci et non point des autres, afin d'acquérir, comme les premiers, les biens promis. Puissions-nous les gagner tous par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel soient au Père et au Saint-Esprit, gloire, honneur, empire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Quand un grand médecin vient de faire…




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Message  ROBERT. Mer 14 Juin 2017, 10:22 am

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"RAPPELEZ EN VOTRE MÉMOIRE CE PREMIER TEMPS OÙ,

APRÈS AVOIR ÉTÉ ILLUMINÉS PAR LE BAPTÊME,

VOUS AVEZ SOUTENU DE GRANDS COMBATS DE SOUFFRANCES, ETC."

(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




1. Quand un grand médecin vient de faire à son malade une incision profonde et d'ajouter à ses douleurs une plaie cuisante, il s'empresse de soulager le membre souffrant et de prodiguer à cette âme troublée les secours et les encouragements; bien loin de vouloir trancher de nouveau dans le vif, l'homme de l'art emploie sur la première plaie les médicaments les plus adoucissants, et tout ce qui peut enlever le sentiment de la douleur. Telle est aussi la méthode de Paul.


Il lui a fallu secouer fortement ses chers disciples, et les toucher de componction par le souvenir de l'enfer dont il a parlé; il a dû leur déclarer que le prévaricateur qui aura violé la loi de grâce est certain de périr; et il a démontré cette perte assurée par les lois de Moïse; il a même confirmé son dire par d'autres témoignages, et déclaré qu'il est horrible de tomber dans les mains du Dieu vivant. Maintenant, il craint que leur âme, arrivant au désespoir par l'excès de la crainte, ne reste absorbée dans sa douleur; et il les console par les louanges, il les relève par l'exhortation, il leur présente une sainte rivalité avec eux-mêmes. "Rappelez-vous", leur dit-il…




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Message  ROBERT. Mer 14 Juin 2017, 10:23 am

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"RAPPELEZ EN VOTRE MÉMOIRE CE PREMIER TEMPS OÙ,

APRÈS AVOIR ÉTÉ ILLUMINÉS PAR LE BAPTÊME,

VOUS AVEZ SOUTENU DE GRANDS COMBATS DE SOUFFRANCES, ETC."

(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




1. (suite) "Rappelez-vous", leur dit-il en effet,  "ce premier temps où, après avoir été illuminés par le baptême, vous avez soutenu de grands combats de souffrances (Hébreux X, 32)". Douce et puissante exhortation que celle qui est tirée de leurs propres œuvres ! Aussi bien faut-il que celui qui débute dans une entreprise, fasse des progrès par la suite.


C'est donc comme s'il disait: Au temps de votre initiation, quand vous n'étiez encore que disciples, vous avez montré une ardeur, une générosité d’âme que vous ne montrez plus au même degré. Cette exhortation, vous le voyez, s'appuie sur leurs propres exemples. Et il ne dit pas: Vous avez soutenu des combats, mais de grands combats. Il n'emploie pas seulement le mot tentations, mais celui de combats qui porte avec lui son éloge et tout un ensemble de magnifiques louanges. Ensuite il repasse une à une leurs victoires, développant son thème, redoublant les éloges. Écoutez:…




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Message  ROBERT. Mer 14 Juin 2017, 10:26 am

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(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




1. (suite) Écoutez: "Ayant été d'une part exposés devant tout le monde aux opprobres et aux mauvais traitements (Hébreux X, 33)". C'est chose grave, en effet, qu'un opprobre; c'est chose capable de percer le cœur et de bouleverser l'âme, et de répandre les ténèbres dans une raison humaine. Entendez à ce sujet le Prophète: "Mes larmes ont été mon pain jour et nuit, tant qu'on m'a dit chaque jour: Où est votre Dieu ?" Et encore: "Si mon ennemi m'avait outragé, je l'aurais enduré" (Psaume XLI, 4; Psaume LIV, 13). Comme les humains ont surtout la maladie de la vaine gloire, l'opprobre est un piège qui les prend facilement.


Et, non content de rappeler les opprobres, l'apôtre témoigne qu'ils ont eu un caractère public de gravité: "Ils ont « été donnés en spectacle". Lorsque quelqu'un se voit poursuivi de malédictions, sa peine est vive, mais elle l'est beaucoup plus quand elles retentissent devant tout le monde. Pour eux qui avaient quitté les rites si imparfaits du judaïsme, pour passer à une religion parfaite, en sacrifiant les traditions de leurs ancêtres, quel chagrin c'était, dites-moi, que de subir les mauvais traitements de leurs compatriotes, sans pouvoir même se défendre ! Bien que vous ayez tant souffert, ajoute-t-il, on ne peut dire que vous ayez fait entendre des plaintes, puisqu'au contraire vous en avez témoigné toute votre joie. C'est dans le même sens qu'il leur dit…




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Message  ROBERT. Jeu 15 Juin 2017, 8:59 am

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1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
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3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
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1. (suite) C'est dans le même sens qu'il leur dit:  "Et d'autre part, ayant été compagnons de ceux qui ont souffert de pareilles indignités, vous avez compati à ceux qui étaient dans les chaînes  (Hébreux X, 34)", mettant en scène ici les apôtres. Non seulement, dit-il, vous n'avez point rougi d'être maltraités par ceux de votre nation, mais vous avez été les compagnons d'autres martyrs encore, qui ont enduré les mêmes souffrances que vous.


Vous reconnaissez ici dans saint Paul la voix qui console et qui encourage. Il n'a pas dit: Vous subissez avec moi les afflictions, vous partagez mes combats; mais: "Vous avez compati à ceux qui étaient dans les chaînes". Voyez-vous comme il parle de lui-même sans doute, mais aussi d'autres captifs ? Vous n'avez point considéré ces chaînes comme des chaînes, leur dit-il, et sans vous effrayer, vous êtes demeurés fermes comme de courageux athlètes; et loin d'avoir besoin d'être consolés dans vos tribulations, vous avez su consoler les autres. "Et vous avez accueilli avec joie le pillage…"…




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(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
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1. (suite) "Et vous avez accueilli avec joie le pillage de vos biens". Dieu ! Quelle foi chez eux, pleine, certaine, convaincue ! Saint Paul fait bien voir la cause de leur fermeté, non seulement pour les exhorter à de nouveaux combats, mais pour les engager à ne pas déchoir de cette foi sublime. Vous avez vu, dit-il, le pillage de vos biens, et vous l'avez supporté; car vos regards se portaient alors vers les biens invisibles que vous envisagiez déjà comme visibles; preuve d'une foi éminente, que vous avez, d'ailleurs, manifestée par vos œuvres  


— Mais ce pillage était peut-être, de la part de vos ennemis, un acte de pure violence que vous n'auriez pu empêcher ? Il n'est donc pas évident que vous ayez subi votre ruine pour le motif de la foi ?


— Au contraire, c'était si évidemment pour la foi, que vous pouviez, en abjurant votre religion, conjurer ce pillage. Aussi avez-vous fait bien plus encore que  de consentir à le subir; vous l'avez supporté avec joie, ce qui est une vertu toute apostolique et digne de ces grandes âmes dont la joie éclatait jusque sous les fouets. Car il est dit "qu'ils revinrent joyeux de l'assemblée des juifs, parce qu'ils avaient été trouvés dignes d'être accablés d'outrages pour le nom de Jésus"(Actes V, 41). Au reste, cette joie dans la souffrance révèle dans un martyr l'espoir d'une récompense, et la conviction que loin d'y perdre, il y gagne certainement. Et ce mot: "Vous avez accueilli", montre une souffrance volontiers acceptée. Et pourquoi l'avez-vous choisie et accueillie ? C'est parce que "vous saviez que vous aviez d'autres biens plus excellents et permanents".


— "Permanents", c'est-à-dire fermes et durables, et non pas périssables comme ceux de la terre. Après les avoir ainsi loués, il dit: "Ne perdez donc pas la confiance que vous avez…"




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(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




2. "Ne perdez donc pas la confiance que vous avez, qui doit être récompensée d'un grand prix (Hébreux X, 35)".  Que dites-vous, bienheureux Paul ? Vous ne prononcez pas qu'ils ont perdu la confiance, et qu'ils ont à la regagner; loin de leur ôter ainsi l'espoir, vous dites qu'ils l'ont encore, qu'ils ne doivent pas la perdre; et ainsi vous les encouragez. Vous l'avez encore, dit l'apôtre. Pour acquérir de nouveau ce qu'on a perdu, il faut plus de travail; il en faut bien moins pour éviter de perdre ce qu'on possède encore. Aux Galates son langage est tout autre: "Mes petits enfants, pour lesquels je souffre des douleurs de mère, jusqu'à ce que Jésus-Christ soit formé en vous". (Galates IV, 19)  Il trouvait chez eux plus de paresse…



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Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur Épître aux Hébreux, Tome XI, pp. 451-599. PUBLIÉS APRÈS SA MORT,
D'APRÈS SES NOTES, PAR CONSTANTIN, PRÊTRE D'ANTIOCHE. Guérin & Cie, éditeurs, 1865

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Message  ROBERT. Ven 16 Juin 2017, 10:32 am

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"RAPPELEZ EN VOTRE MÉMOIRE CE PREMIER TEMPS OÙ,

APRÈS AVOIR ÉTÉ ILLUMINÉS PAR LE BAPTÊME,

VOUS AVEZ SOUTENU DE GRANDS COMBATS DE SOUFFRANCES, ETC."

(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




2. (suite) Il trouvait chez eux plus de paresse et de lâcheté; aussi avaient-ils besoin d'entendre des paroles plus énergiques. Les Hébreux avaient seulement le cœur faible et découragé; leur état réclamait donc un discours de guérison et d'encouragement. Ne perdez donc pas, leur dit-il, votre confiance: ils étaient donc en grande faveur auprès de Dieu. "Parce qu'elle doit être récompensée d'un grand prix". Qu'est-ce à dire, sinon: nous la recevrons plus tard ? Si donc elle est réservée à une vie future, il ne faut pas la demander à celle-ci. Et de peur qu'on ne lui objecte: Mais nous avons tout sacrifié !


Il prévient cette difficulté de leur part en disant équivalemment: Si vous savez que le ciel vous garde des biens tout autrement précieux, ne cherchez plus rien ici-bas. Car la patience vous est nécessaire, non pas que vous deviez combattre encore plus, mais pour que vous restiez dans les mêmes combats, et que vous ne jetiez pas à vos pieds la palme que vous tenez déjà. Vous n'avez qu'un besoin donc: c'est de résister, comme vous l'avez fait jusqu'ici afin qu'arrivés au terme de la carrière, vous receviez la récompense promise. "Car la patience vous est nécessaire…"




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Message  ROBERT. Ven 16 Juin 2017, 10:35 am

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(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




2. (suite) "Car la patience vous est nécessaire, afin que faisant la volonté de Dieu, vous puissiez obtenir les biens qui vous sont promis (Hébreux X, 36)". Votre unique et nécessaire devoir est donc de supporter le délai de Dieu, mais non pas de subir de nouvelles luttes. Déjà, leur dit-il, vous touchez à la couronne, vous avez vaillamment tout subi: combats, chaînes, afflictions; tous vos biens ont été pillés. Que reste-t-il donc ? Désormais vous ne faites plus qu'attendre l'heure du couronnement; vous ne supportezplus qu'une peine légère, celle du délai de votre couronne à venir.


Ô magnifique consolation ! Il semble qu'on  parle à un athlète qui a renversé et vaincu tous ses antagonistes, et qui ne voit plus se lever aucun adversaire pour accepter la lutte; n'ayant désormais qu'à recevoir la couronne, il s'irrite du temps que le juge du combat met à venir enfin pour placer le laurier sur son front; impatient, il veut sortir de l'arène et fuir l'amphithéâtre, n'y tenant plus de chaleur et de soif. Que dit donc l'apôtre, dans une circonstance semblable ?  "Encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, et ne tardera pas (Hébreux X, 37)".


Pour prévenir ce cri de leur impatience: Quand donc viendra-t-il ? L'apôtre les console par les saintes Ecritures. Déjà, dans un autre passage, il encourage ses disciples, en disant:  "Notre salut est plus proche", parce qu'il reste peu de temps à courir. Et il ne parle pas de lui-même, mais d'après les saints Livres. Car, si déjà dans ces temps lointains, on disait: "Encore un peu de temps, et celui qui doit venir viendra, et ne tardera pas (I Romains XIII, 11)", il est évident que le Libérateur est plus voisin encore. L'attendre donc, c'est accroître encore la récompense. "Or, le juste vivra de la foi. Que s'il…




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Message  ROBERT. Ven 16 Juin 2017, 10:37 am

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1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
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2. (suite) "Or, le juste vivra de la foi. Que s'il se retire, il ne plaira pas à mon cœur (Hébreux X, 38)". Exhortation bien pressante qui leur apprend que même après avoir été jusque-là parfaits dans leur conduite, ils perdraient tout par le ralentissement.  "Mais quant à nous, nous ne sommes point les enfants de la révolte, ce qui serait notre ruine; mais nous demeurons fermes dans la foi pour le salut de nos âmes (Hébreux X, 39)".


"Or la foi est la substance des choses que l’on doit espérer et une pleine conviction de celles qu'on ne voit point. C'est par la foi que les anciens Pères ont reçu un témoignage si avantageux". (Hébreux XI, 1-2) Ciel ! Quelle admirable exactitude d'expression ! La foi est la "démonstration", dit-il, "des choses qui ne paraissent pas encore" c'est-à-dire, la conviction pleine de l'invisible. La démonstration, d'ordinaire, ne se dit que d'une  vérité certaine. La foi est donc une vue de vérités non manifestes encore, et l'invisible qu'elle nous révèle doit être admis avec une persuasion aussi certaine que le visible. Ce que nous voyons, il nous est impossible…




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Message  ROBERT. Sam 17 Juin 2017, 10:04 am

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1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
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2. (suite) Ce que nous voyons, il nous est impossible de ne le pas croire; or, si l'objet de la foi qui échappe à notre œil ne nous paraît pas aussi vrai et plus sûr même que le monde visible, nous n'avons pas la foi. Comme les choses que nous espérons paraissent n'avoir pas de corps ni de consistance, la foi donne une substance et un corps à ces objets de l'espérance; ou plutôt, elle ne leur donne pas, elle est elle-même leur essence. Prenons un exemple: La résurrection n'est pas encore arrivée; elle n'a donc pas encore de substance, elle n'existe pas; mais l'espérance lui crée une subsistance dans notre âme, voilà ce que veut dire: "La substance des choses qu'on doit espérer" . Si donc la foi seule a la démonstration de l'invisible, pourquoi voulez-vous voir celui-ci, et vous exposer à perdre la foi, à compromettre ce principe par lequel vous êtes justes, puisque le "juste vivra de la foi ?" Si vous voulez être voyants, vous cessez d'être croyants. Vous avez travaillé et combattu, je me plais à le dire; mais, attendez ! Attendre, c'est la foi; ne cherchez pas tout ici-bas. Ces paroles ont été dites aux Hébreux; mais…



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Message  ROBERT. Sam 17 Juin 2017, 10:06 am

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1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
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3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
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3. Ces paroles ont été dites aux Hébreux; mais l'avis qu'elles renferment s'adresse à un grand nombre de ceux qui sont ici rassemblés. A qui surtout ? A ceux qui ont le cœur étroit et défaillant, à ceux aussi qui manquent de patience. Les uns et les autres ne peuvent voir la prospérité des méchants, ni leurs adversités à eux-mêmes, sans être accablés de tristesse et d'indignation, appelant sur ceux-là le supplice et la vengeance du ciel, en même temps que fatigués d'attendre leur propre récompense.


"Encore un peu de temps", disait saint Paul, "et celui qui doit venir viendra et ne tardera pas". Répétons-le, nous aussi, aux lâches et aux paresseux: la punition arrivera certainement, elle viendra, la résurrection même déjà est à nos portes.


Mais qui le prouve, dira-t-on ?


— Je ne demanderai pas mes preuves aux prophètes…




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Message  ROBERT. Sam 17 Juin 2017, 10:09 am

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1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
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3. (suite) — Je ne demanderai pas mes preuves aux prophètes. Je ne parle pas seulement à des chrétiens en ce moment, mais mon auditeur fût-il un gentil, j'ai pleine confiance, j'apporte des preuves certaines; je puis le convaincre, lui aussi; et comment ? Écoutez-moi.


Jésus-Christ a fait plusieurs prophéties. Si les unes ne se sont pas réalisées, ne croyez pas aux autres; mais si elles se sont accomplies en tous points, pourquoi douteriez-vous de celles qui restent à accomplir?  Lorsqu'une partie de ces prophéties se sont accomplies, il serait aussi déraisonnable de ne pas croire aux autres, qu'il le serait d'y croire, si rien ne s'était encore accompli. Au reste, un exemple va rendre la chose évidente: Jésus-Christ a dit que Jérusalem serait prise, et qu'elle le serait avec des circonstances inouïes jusqu'alors, et qu'elle ne serait jamais rebâtie: sa prédiction s'est réalisée.


— Il a dit qu'une terrible affliction frapperait le peuple juif: elle est arrivée.


— Il a prédit l'extension de son Evangile, pareil d'abord au grain de sénevé: et nous le voyons se propager de plus en plus dans l'univers entier.


― Il a prédit que quiconque abandonnerait son père, sa mère, ses frères, ses soeurs, retrouverait son père et sa mère; et nous voyons ce fait réalisé.


— Il a dit à ses disciples: "Vous aurez des tribulations en ce monde, mais ayez confiance, j'ai vaincu le monde"; c'est-à-dire, personne ne vous vaincra, et l'événement nous l'a prouvé.


— Il a dit que les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre l'Église, bien qu'elle doive souffrir persécution, et que personne n'éteindra son Évangile: cette prédiction est vérifiée par l'expérience.


— Et quand le Seigneur faisait ces prophéties, elles avaient un caractère incroyable. Pourquoi ? C'est que l'on ne pouvait y voir que des paroles, et que lui-même n'apportait pas de preuve de l'avenir qu'il annonçait. Aussi ces prophéties n'en sont que plus dignes de foi aujourd'hui.


— Il a dit que la fin viendrait après que l'Évangile aurait été annoncé à toutes les nations. Voici qu'en effet nous touchons à la fin; car la prédication a été faite à la plus grande partie de la terre. (Luc XIX, 44; Marc XIII, 2; Matthieu XXIV, 14;21; Luc XIII, 19; Mattieu XIX, 21; Matthieu XVI, 18; Jean XVI, 33) Donc la fin est proche…




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Message  ROBERT. Dim 18 Juin 2017, 10:55 am

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1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
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3. (suite) Donc la fin est proche. Tremblons, mes frères. Mais quoi ! Vous qui m'entendez, êtes-vous même inquiets de cette fin redoutable ? Et pourtant la voici pour vous déjà imminente et présente. La vie s'achève, pour chacun de nous, et de plus en plus, la mort s'avance. Car, dit l'Écriture: "La somme de nos jours l'un dans l'autre est de soixante-dix ans; et pour les mieux partagés, quatre-vingts ans". Le jour de notre jugement est proche; tremblons encore une fois. "Le frère ne rachète pas le frère: quel homme donc vous rachètera ?" Nos regrets seront immenses, dans l'autre vie: "Mais dans la mort, personne ne pourra louer Dieu !" Aussi est-il dit: "Prévenons sa face, pour le louer" (Psaume LXXXIX,10; Psaume XLVIII, 8; Psaume VI, 6 et Psaume XCIV, 2), c'est-à-dire devançons son avènement. De ce côté, nos efforts ont leur prix et leur puissance; ils ne pourront rien dans l’autre monde. Dites-moi, je vous prie…



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1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
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— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




3. (suite) Dites-moi, je vous prie, si l'on nous renfermait pour un temps assez court dans une fournaise embrasée, ne ferions-nous pas tous les sacrifices pour être délivrés, fallût-il donner toute notre fortune, fallût-il subir l'esclavage ? Combien d'hommes sous le poids de maladies graves seraient prêts à donner tout pour guérir, si on leur laissait le choix ! Si donc une maladie, si peu qu'elle dure, nous ennuie et nous tourmente à ce point, que ferons-nous dans cet autre monde où la pénitence même sera impossible ?


Que de maux nous accablent, que nous ne sentons même pas ! Nous nous mordons les uns les autres, nous nous entre-dévorons par mille injustices, accusations, calomnies, jalousies chagrines de la gloire du prochain. Et voyez quel péché grave !  Quand on veut blesser la réputation du prochain, l'on dit:  "Un tel ou un tel a dit cela ! Que Dieu me pardonne !... Qu'il ne m'examine pas moi-même; je ne suis coupable que d'avoir entendu".


— Mais si vous n'y croyez pas, pourquoi le dites-vous, enfin ? Pourquoi le répétez-vous ? Pourquoi à force d'en répandre le bruit, rendez-vous le fait croyable ? Pourquoi colporter un mensonge ? Vous n'y croyez pas, et vous demandez que Dieu vous épargne son redoutable examen ? Ah ! Plutôt, ne dites rien, taisez-vous, et alors seulement soyez rassuré. Je ne sais vraiment comment cette maladie…




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur Épître aux Hébreux, Tome XI, pp. 451-599. PUBLIÉS APRÈS SA MORT,
D'APRÈS SES NOTES, PAR CONSTANTIN, PRÊTRE D'ANTIOCHE. Guérin & Cie, éditeurs, 1865

.
 
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Message  ROBERT. Dim 18 Juin 2017, 10:58 am

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APRÈS AVOIR ÉTÉ ILLUMINÉS PAR LE BAPTÊME,

VOUS AVEZ SOUTENU DE GRANDS COMBATS DE SOUFFRANCES, ETC."

(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
— Nous répondrons de nos paroles peu charitables au jugement de Dieu.




4. Je ne sais vraiment comment cette maladie a pu envahir les hommes. Non, nous ne sommes que des comédiens; nous ne savons rien garder dans notre âme. Ecoutez l'avis du Sage: "Avez-vous entendu un bruit fâcheux ? Qu'il meure dans votre sein; ne craignez pas; votre cœur n'en crèvera point!" Et ailleurs: "L'insensé a entendu une parole; il est en travail pour la redire, comme la femme qui enfante". (Ecclésiastique XIX, 10-11) Nous sommes si prompts à l'accusation, si disposés à condamner! Ah! quand nous n'aurions pas commis d'autre péché, celui-là suffirait pour nous perdre et nous conduire en enfer. Il nous enveloppe, il nous jette dans un réseau inextricable de fautes sans nombre.


Pour mieux l'apprécier, écoutez le Prophète: "Tu t'asseyais pour parler contre ton frère". (Psaume XLIX, 20)


— Mais ce n'est pas moi, dites-vous, c'est cet autre.


Non, c'est vous autant que lui. Car si vous n'aviez rien dit, il n'aurait rien appris. Et dût-il même l'apprendre d'ailleurs, au moins ne seriez-vous pas coupable de péché, lorsque votre devoir est de couvrir et de cacher les fautes du prochain. Mais vous, sous prétexte d'aimer la vertu, vous les révélez, et vous êtes moins un accusateur, qu'un hypocrite, un homme en délire, un insensé. Triste habileté ! Vous vous couvrez de honte autant que votre victime, et vous ne le sentez même pas ! Or, voyez que de maux découlent d'une…




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Commentaires sur Épître aux Hébreux, Tome XI, pp. 451-599. PUBLIÉS APRÈS SA MORT,
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Message  ROBERT. Lun 19 Juin 2017, 10:46 am

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(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
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4. (suite) Or, voyez que de maux découlent d'une seule faute ! Vous irritez Dieu, vous désolez votre prochain, vous vous rendez digne de l'éternel supplice. N'entendez-vous pas ce que Paul dit ait sujet des veuves: "Non seulement elles sont curieuses et veulent tout savoir; mais encore intarissables de la langue et des yeux, elles courent les maisons, et disent ce qui ne convient pas" (I Timothée V, 13).   C'est pourquoi, lors même que vous croiriez ce que l'on dit contre votre frère, vous n'avez pas même dans ce cas le droit d'en parler; à plus forte raison, si vous n'y croyez pas.



Ah ! plutôt, étudiez ce qui vous regarde; tremblez que Dieu ne vous examine. Car ici vous ne pouvez me répondre: Est-ce que Dieu m'examinera pour des bagatelles ?  


— Je le veux, ce sont des riens…




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Message  ROBERT. Lun 19 Juin 2017, 10:48 am

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Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
— Nous jouons trop avec le péché, et surtout avec celui de la détraction. — Vains subterfuges pour couvrir la médisance.
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4. (suite)  — Je le veux, ce sont des riens; mais pourquoi les colportez-vous ?  Pourquoi grossir le mal ?  Cette conduite peut nous perdre; et c'est pourquoi Jésus-Christ disait: "Ne jugez pas, pour que vous ne soyez pas jugés".  Mais nous ne tenons pas compte même du divin Maître. La punition du pharisien ne nous corrige pas, et ne nous rend ni plus modestes ni plus réservés. Il disait avec vérité, cet orgueilleux: "Je ne suis pas semblable à ce publicain!" et il le disait sans témoin, et il fut cependant condamné. Si énonçant un fait véritable, et l'énonçant loin de toute oreille étrangère, il fut pourtant condamné; qu'adviendra-t-il à ceux qui vont répétant partout des mensonges, dont ils n'ont aucune preuve, pareils en cela à des femmes frivoles et loquaces ? Quel ne sera pas leur châtiment, leur juste punition ?


Mettons désormais une porte et une serrure à notre bouche. Ces riens dangereux engendrent des maux sans nombre; des familles sont bouleversées, des amitiés brisées; des misères infinies en résultent. O homme ! N'examinez point curieusement les affaires de votre prochain.


— Mais vous êtes bavard, c'est votre maladie ?


― Parlez de vos affaires à Dieu…




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Message  ROBERT. Lun 19 Juin 2017, 10:53 am

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(Hébreux X, 32 ― Hébreux XI, 3)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. Après la terreur, l'encouragement. — Louanges adressées aux Hébreux qui ont souffert pour Jésus-Christ,
et se sont associés aux souffrances de ses apôtres. — La souffrance voulue, cherchée, subie avec joie, est un héroïsme véritable: c'est celui des apôtres.
— La patience est nécessaire toujours; elle naît comme nécessairement de la foi et de l'espérance. — Magnifique idée de la foi.
3. et 4. La foi est appuyée sur les prophéties du Sauveur; celles qui se sont réalisées ne pouvaient l'être humainement;
elles garantissent celles qui concernent le jugement à venir. — La fin des temps est proche.
— Celle du monde, dit l'orateur, peut n'être pas loin; mais celle de chacun de nous est proche: notre vie est si courte ! Tremblons ! Il y va de l'enfer !
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4. (suite)  — Parlez de vos affaires à Dieu; ce ne sera plus un vice et un danger pour vous, mais un avantage. Racontez-les à vos amis, aux hommes justes, à ceux qui possèdent votre confiance, afin qu'ils prient pour vos péchés. Si vous parlez des faits et gestes du prochain, loin d'y gagner, loin d'en profiter, vous êtes perdu. Si Dieu est notre confident pour tout ce qui vous regarde, vous amasserez une belle récompense.  "Je l'ai dit", chantait le Psalmiste: "J'accuserai contre moi-même et à Dieu toutes mes iniquités ! Et vous, Seigneur, vous m'avez pardonné l'impiété de mon cœur!". Vous voulez juger ? Jugez vos œuvres. Personne ne vous accusera plus, si vous vous condamnez vous-même; mais on vous accusera, si vous ne vous jugez pas. Oui, l'on vous accusera si vous ne faites pas votre aveu; on vous accusera si vous n'avez pas de repentir. Voyez-vous quelqu'un s'irriter, s'emporter, commettre quelque péché grave et indigne ? Pensez aussitôt à vos propres actions; ainsi vous ne le condamnerez pas sévèrement, et vous vous épargnerez un faix énorme de péchés.



Si nous réglons ainsi notre vie, si nous l'occupons de la sorte, si nous prononçons nous-mêmes notre condamnation, nous ne commettrons peut-être que bien peu de péchés; tandis que celte douceur, cette réserve nous enrichira d'actions honnêtes et glorieuses, et nous fera jouir de tous les biens promis à ceux qui aiment Dieu. Puissions-nous les conquérir par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel soient au Père, dans l'unité du Saint-Esprit, gloire, empire, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Le caractère de la foi est d'exiger une virilité d'âme…




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Message  ROBERT. Mar 20 Juin 2017, 9:59 am

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"C'EST PAR LA FOI QUE NOUS SAVONS

QUE LES SIÈCLES ONT ÉTÉ CRÉÉS PAR LA PAROLE DE DIEU,

ET QUE TOUT CE QUI ÉTAIT INVISIBLE A ÉTÉ FAIT VISIBLE.

(Hébreux XI, vv. 3- 7)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. L'orateur résume les généralités sur la foi, et la fin de l'instruction précédente.
— Il montre que la foi, qui parait un système en l'air, est la base même de la philosophie.
— Celle-ci, en définissant Dieu, est obligée de faire un acte de foi.
— Après le monde en général, l’apôtre aborde en particulier l'homme, et surtout les grands hommes.
— Magnifique exemple d'Abel, au sujet duquel l'orateur donne des détails qu'on ne trouve pas dans la Genèse.
— La foi d'Énoch, que la mort d'Abel aurait dû  décourager.
— Enoch est d'autant plus méritant qu'à son époque on ignorait la résurrection à venir ?  Où est Enoch ? Où est Dieu ?
Questions purement curieuses que l'Esprit-Saint n'a pas résolues.
— Ce qu'il nous apprend suffit à notre instruction et à notre édification.
3. Il faut chercher Dieu avec la même âpreté qu'on met à chercher l'or.
— L'obstacle étant la hauteur de Dieu, élevons nos âmes comme le mineur
élève les yeux du fond de la carrière ou de la fosse.
— Allusion à la prière Manibus extensis. — Volons par-dessus les obstacles, comme l'oiseau au-dessus des abîmes.
— A cette hauteur, le démon ne peut nous atteindre: ses traits retombent sur lui.
— Mais le moyen de repousser ses traits, c'est surtout la douceur. — La colère est mauvaise et puérile.




1. Le caractère de la foi est d'exiger une virilité d'âme, une jeunesse de cœur, une force qui nous élève au-dessus des choses sensibles, et qui laisse loin derrière elle la faiblesse des raisonnements humains. Il est impossible d'être vraiment fidèle, qu'à une condition: c'est qu'on se place au-dessus de toute habitude vulgaire. Or, précisément, les Hébreux avaient laissé faiblir leurs âmes; après avoir débuté par la foi, ils avaient subi l'influence des événements; les troubles de cœur  et les afflictions du dehors les avaient rendus pusillanimes; leur déchéance allait croissant.


C'est pour les relever et leur rendre le courage, que l'apôtre a fait d'abord appel à leur première vertu, en disant: "Souvenez-vous de vos premiers jours". Puis, invoquant l'Écriture sainte, il leur a dit avec elle: "Le juste vivra de la foi". (Habacuc II, 4) Enfin, employant aussi le raisonnement, il a défini la foi: "la substance des choses que nous devons espérer, et la conviction de celles que nous ne voyons pas encore". A présent, il rappelle le témoignage…




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Message  ROBERT. Mar 20 Juin 2017, 10:02 am

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"C'EST PAR LA FOI QUE NOUS SAVONS

QUE LES SIÈCLES ONT ÉTÉ CRÉÉS PAR LA PAROLE DE DIEU,

ET QUE TOUT CE QUI ÉTAIT INVISIBLE A ÉTÉ FAIT VISIBLE.

(Hébreux XI, vv. 3- 7)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. L'orateur résume les généralités sur la foi, et la fin de l'instruction précédente.
— Il montre que la foi, qui parait un système en l'air, est la base même de la philosophie.
— Celle-ci, en définissant Dieu, est obligée de faire un acte de foi.
— Après le monde en général, l’apôtre aborde en particulier l'homme, et surtout les grands hommes.
— Magnifique exemple d'Abel, au sujet duquel l'orateur donne des détails qu'on ne trouve pas dans la Genèse.
— La foi d'Énoch, que la mort d'Abel aurait dû  décourager.
— Enoch est d'autant plus méritant qu'à son époque on ignorait la résurrection à venir ?  Où est Enoch ? Où est Dieu ?
Questions purement curieuses que l'Esprit-Saint n'a pas résolues.
— Ce qu'il nous apprend suffit à notre instruction et à notre édification.
3. Il faut chercher Dieu avec la même âpreté qu'on met à chercher l'or.
— L'obstacle étant la hauteur de Dieu, élevons nos âmes comme le mineur
élève les yeux du fond de la carrière ou de la fosse.
— Allusion à la prière Manibus extensis. — Volons par-dessus les obstacles, comme l'oiseau au-dessus des abîmes.
— A cette hauteur, le démon ne peut nous atteindre: ses traits retombent sur lui.
— Mais le moyen de repousser ses traits, c'est surtout la douceur. — La colère est mauvaise et puérile.




1. (suite) A présent, il rappelle le témoignage et l'exemple de leurs ancêtres, de ces hommes si grands et si admirables, et leur dit équivalemment: Si pouvant jouir à discrétion des biens de la terre, ils ont cependant fait leur salut par la foi, combien plus cette voie doit-elle être la nôtre ! Notre âme est ainsi faite que quand elle trouve un compagnon de souffrances, elle se calme et respire. Si la communauté d'afflictions console, la communauté de foi a le même avantage: "On se console mutuellement par la communauté de la même foi"


Car notre nature humaine est infidèle, défiante à l'excès; elle ne peut se confier en elle-même, elle craint pour les biens qu'elle croit posséder, elle a grand souci de l'opinion. Que fait donc saint Paul ? Il les relève et les exhorte d'après les exemples de leurs ancêtres, remontant même aux faits précédents et qui sont connus du genre humain. Comme on reprochait à la foi d'être un vain système que l'on ne peut ni prouver ni démontrer, et qui semble même une duperie, l'apôtre fait voir que les plus grandes vérités et les plus grandes vertus sont dues à la foi et non au raisonnement. Et comment le prouve-t-il, direz-vous ?...




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Message  ROBERT. Mar 20 Juin 2017, 10:04 am

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QUE LES SIÈCLES ONT ÉTÉ CRÉÉS PAR LA PAROLE DE DIEU,

ET QUE TOUT CE QUI ÉTAIT INVISIBLE A ÉTÉ FAIT VISIBLE.

(Hébreux XI, vv. 3- 7)



Par Saint Jean Chrysostôme.



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1. et 2. L'orateur résume les généralités sur la foi, et la fin de l'instruction précédente.
— Il montre que la foi, qui parait un système en l'air, est la base même de la philosophie.
— Celle-ci, en définissant Dieu, est obligée de faire un acte de foi.
— Après le monde en général, l’apôtre aborde en particulier l'homme, et surtout les grands hommes.
— Magnifique exemple d'Abel, au sujet duquel l'orateur donne des détails qu'on ne trouve pas dans la Genèse.
— La foi d'Énoch, que la mort d'Abel aurait dû  décourager.
— Enoch est d'autant plus méritant qu'à son époque on ignorait la résurrection à venir ?  Où est Enoch ? Où est Dieu ?
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3. Il faut chercher Dieu avec la même âpreté qu'on met à chercher l'or.
— L'obstacle étant la hauteur de Dieu, élevons nos âmes comme le mineur
élève les yeux du fond de la carrière ou de la fosse.
— Allusion à la prière Manibus extensis. — Volons par-dessus les obstacles, comme l'oiseau au-dessus des abîmes.
— A cette hauteur, le démon ne peut nous atteindre: ses traits retombent sur lui.
— Mais le moyen de repousser ses traits, c'est surtout la douceur. — La colère est mauvaise et puérile.




1. (suite) Et comment le prouve-t-il, direz-vous ? "C'est par la foi", avance-t-il, "que nous savons que le monde a été fait par la parole de Dieu, de sorte que de l'invisible a jailli le visible". Il est évident, dit l'apôtre, que de ce qui n'était pas, Dieu a fait ce qui est; de ce qui ne se peut voir, il a fait ce qu'on voit; de ce qui n'a ni corps ni consistance, il a fait les corps et les êtres consistants. Et comment est-il évident que la parole divine a tout fait ? Car la raison ne suggère point cette vérité; elle enseignerait plutôt le contraire, savoir que ce qui ne parait point vient de ce qui parait.


Ainsi, les philosophes disent que de rien, rien ne se fait, parce que le philosophe, homme animal, n'accorde rien à la foi. Et cependant quand la sagesse humaine proclame une maxime noble et grande, quand, par exemple, elle avance que Dieu n'a point de principe qui le crée ni qui lui donne naissance, aussitôt elle est prise en flagrant délit d'emprunt à la foi: car la raison ne révèle point ce fait, mais plutôt tout l'opposé. Or voyez un peu l'immense folie…




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Message  ROBERT. Mer 21 Juin 2017, 10:49 am

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COMMENTAIRES DE SAINT JEAN CHRYSOSTÔME DE L’ÉPÎTRE AUX HÉBREUX.  - Page 24 Saint_16
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"C'EST PAR LA FOI QUE NOUS SAVONS

QUE LES SIÈCLES ONT ÉTÉ CRÉÉS PAR LA PAROLE DE DIEU,

ET QUE TOUT CE QUI ÉTAIT INVISIBLE A ÉTÉ FAIT VISIBLE.

(Hébreux XI, vv. 3- 7)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. L'orateur résume les généralités sur la foi, et la fin de l'instruction précédente.
— Il montre que la foi, qui parait un système en l'air, est la base même de la philosophie.
— Celle-ci, en définissant Dieu, est obligée de faire un acte de foi.
— Après le monde en général, l’apôtre aborde en particulier l'homme, et surtout les grands hommes.
— Magnifique exemple d'Abel, au sujet duquel l'orateur donne des détails qu'on ne trouve pas dans la Genèse.
— La foi d'Énoch, que la mort d'Abel aurait dû  décourager.
— Enoch est d'autant plus méritant qu'à son époque on ignorait la résurrection à venir ?  Où est Enoch ? Où est Dieu ?
Questions purement curieuses que l'Esprit-Saint n'a pas résolues.
— Ce qu'il nous apprend suffit à notre instruction et à notre édification.
3. Il faut chercher Dieu avec la même âpreté qu'on met à chercher l'or.
— L'obstacle étant la hauteur de Dieu, élevons nos âmes comme le mineur
élève les yeux du fond de la carrière ou de la fosse.
— Allusion à la prière Manibus extensis. — Volons par-dessus les obstacles, comme l'oiseau au-dessus des abîmes.
— A cette hauteur, le démon ne peut nous atteindre: ses traits retombent sur lui.
— Mais le moyen de repousser ses traits, c'est surtout la douceur. — La colère est mauvaise et puérile.




1. (suite) Or voyez un peu l'immense folie de ces soi-disant sages. Ils disent que Dieu est incréé, sans principe, ce qui est bien autrement étonnant que d'être tiré du néant: car avancer de Lui qu'il est ainsi sans principe, ainsi incréé, qu'il ne doit sa naissance ni à lui-même, ni à aucun autre, voilà une proposition bien autrement inexplicable que celle qui dit: Dieu a fait de rien tout ce qui est. Il y a en ceci beaucoup de choses que la raison admet sans peine, par exemple, que Dieu a fait quelque chose, que les êtres faits ont eu un commencement, qu'ils ont été vraiment et absolument faits et créés. Mais l'autre vérité proclame Dieu existant par lui-même, spontanément, sans recevoir la naissance, sans avoir eu de commencement, sans être soumis au temps: cette affirmation, dites-moi, n'a-t-elle pas besoin de foi pour qu'on l'admette ? Cependant l'apôtre n'a pas proposé cette première vérité…



SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur Épître aux Hébreux, Tome XI, pp. 451-599. PUBLIÉS APRÈS SA MORT,
D'APRÈS SES NOTES, PAR CONSTANTIN, PRÊTRE D'ANTIOCHE. Guérin & Cie, éditeurs, 1865

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Message  ROBERT. Mer 21 Juin 2017, 11:06 am

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"C'EST PAR LA FOI QUE NOUS SAVONS

QUE LES SIÈCLES ONT ÉTÉ CRÉÉS PAR LA PAROLE DE DIEU,

ET QUE TOUT CE QUI ÉTAIT INVISIBLE A ÉTÉ FAIT VISIBLE.

(Hébreux XI, vv. 3- 7)



Par Saint Jean Chrysostôme.



Analyse.


1. et 2. L'orateur résume les généralités sur la foi, et la fin de l'instruction précédente.
— Il montre que la foi, qui parait un système en l'air, est la base même de la philosophie.
— Celle-ci, en définissant Dieu, est obligée de faire un acte de foi.
— Après le monde en général, l’apôtre aborde en particulier l'homme, et surtout les grands hommes.
— Magnifique exemple d'Abel, au sujet duquel l'orateur donne des détails qu'on ne trouve pas dans la Genèse.
— La foi d'Énoch, que la mort d'Abel aurait dû  décourager.
— Enoch est d'autant plus méritant qu'à son époque on ignorait la résurrection à venir ?  Où est Enoch ? Où est Dieu ?
Questions purement curieuses que l'Esprit-Saint n'a pas résolues.
— Ce qu'il nous apprend suffit à notre instruction et à notre édification.
3. Il faut chercher Dieu avec la même âpreté qu'on met à chercher l'or.
— L'obstacle étant la hauteur de Dieu, élevons nos âmes comme le mineur
élève les yeux du fond de la carrière ou de la fosse.
— Allusion à la prière Manibus extensis. — Volons par-dessus les obstacles, comme l'oiseau au-dessus des abîmes.
— A cette hauteur, le démon ne peut nous atteindre: ses traits retombent sur lui.
— Mais le moyen de repousser ses traits, c'est surtout la douceur. — La colère est mauvaise et puérile.




1. (suite) Cependant l'apôtre n'a pas proposé cette première vérité bien autrement sublime, et il n'a avancé que la seconde, bien inférieure: "La foi", a-t-il dit, "nous apprend que le monde a été créé par la parole de Dieu". Vous objecterez ici:  Comment pouvez-vous dire que Dieu d'une parole ait fait toutes choses ? Car la raison ne le découvre pas, et personne n'était présent à ce moment de la création. Qui donc la prouve ?


— La foi, oui, la foi, qui seule ici vous donne l'intelligence; aussi a-t-il dit, que nous le savons par la foi.


— Mais par cette expression "la foi", qu'entendons-nous ? Que de l'invisible a jailli le visible. Voilà l'objet de la foi. Après avoir exprimé cette vérité d'une manière…




SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de
Rhétorique au collège de l’Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc. 1865,
Commentaires sur Épître aux Hébreux, Tome XI, pp. 451-599. PUBLIÉS APRÈS SA MORT,
D'APRÈS SES NOTES, PAR CONSTANTIN, PRÊTRE D'ANTIOCHE. Guérin & Cie, éditeurs, 1865

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