La Conférence entre Luther et le Diable
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La Conférence entre Luther et le Diable
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AVANT-PROPOS
L'Abbé de Cordemoy était un savant homme de la fin du XVIIe siècle, qui avait pris à tâche de ruiner le Calvinisme par des arguments; puisque les dragonnades de son Roi n'avaient pu en venir à bout. Procédé moins royal, il est vrai, mais plus humain : aussi en sommes-nous reconnaissant à ce digne prêtre, et ne regrettons-nous pas de remettre son nom en lumière.
De tous les ouvrages de controverse qu'il a publiés contre les Protestants, celui-ci est peut-être le moins volumineux; mais, ayant Luther et Satan pour collaborateurs, c'est, nous le croyons bien, celui qui mérite le plus d'être conservé. Les anciennes éditions (Paris, 1681, 1684, 1701, in-12) sont devenues introuvables, et si nous pouvons les reproduire pour l'édification des lecteurs du XIXe siècle, c'est grâce à un autre abbé, Lenglet-Dufresnoy, curieux et bibliophile autant que dévot, qui faisait ses délices des Lettres, après les devoirs de son état, comme il le dit lui-même d'un de ses confrères (1). Les devoirs de son état n'ont pas empêché Lenglet-Dufresnoy de donner au public les collections complètes et joyeusement commentées de nos vieux rimeurs : Le Roman de la Rose, Clément Marot, Régnier, etc. Il est même l'auteur d'une Dissertation sur les romans (2), dont le second tome contient une bibliographie assez piquante des facéties les plus gaillardes que l'esprit Gaulois eût encore produites. Rien d'ailleurs de plus orthodoxe : il continuait ainsi la tradition de l'Église, laquelle se glorifie tous les jours, et à juste titre, ne l'oublions pas, d'avoir sauvé du naufrage ces maîtres charmants du gai savoir antique, Horace, Catulle, Ovide, Martial, Pétrone, et tant d'autres.
Donc, pour en revenir à notre Opuscule, il était déjà fort rare, lorsque Lenglet-Dufresnoy eut l'idée de le réimprimer, avec des notes de lui, dans son Recueil de Dissertations sur les Apparitions, les Visions et les Songes (Paris, 1715, 4 vol. in-12). a cette pièce, dit-il, est très-importante par sa singularité. Qui ne sera surpris de voir que Martin Luther, homme de beaucoup d'esprit, avoue dans la Relation de cette conférence, que c'est de l'Ange de ténèbres, auteur du mensonge, et que tout Chrétien doit avoir en horreur, qu'il tient une Doctrine, qui pour être crue par l'homme fidèle, qui pour être adoptée par une société entière, devait du moins être proposée par un Ange de lumières, reconnu avec certitude comme envoyé par l'Auteur de toute vérité? Je m'en rapporte aux plus zélés Protestants, ses disciples.
N'est-ce pas un excès condamnable dans Luther de s'être livré à ses préventions et d'avoir abandonné le sentiment unanime de l'Église Catholique, pour suivre aveuglément les suggestions du Démon, que dans le moment de leur conférence il reconnaît lui-même pour un séducteur et un Ange de ténèbres? Nous avons cru, aux Remarques de M. l'Abbé de Cordemoy, en pouvoir ajouter quelques autres également intéressantes. Que les Protestants qui cherchent le vrai, qui ne craignent rien tant que de se voir trompés, ne doivent-ils pas penser à la lecture de cette pièce, reconnue et avouée pour être de Luther même; pièce néanmoins qui fut un des motifs qui le fit passer du séjour de la vérité dans celui de l'erreur? Que ne diraient-ils pas contre nous, s'ils avaient un semblable titre à nous opposer? c'est ce que nous abandonnons à leurs sages et prudentes réflexions. »
Ces sentiments sont d'un bon Catholique, et nous dispensent de rien ajouter sur le fond du sujet. Notre dessein n'est pas, du reste, de réveiller des querelles assoupies, mais simplement de rendre le jour à un écrit intéressant, à un échantillon de discussion religieuse que la personnalité peu commune des interlocuteurs suffirait à recommander.
I. L.
(1) Préface du Recueil sur les Apparitions, page cl.
(2) De l'usage des Romans, avec une bibliothèque des romans, par Gordon de Percel (pseudonyme de Lenglet-Dufresnoy). Amsterdam, chez la veuve de Poilras, 173.4-, 2 vol. in-12.
Traduction nouvelle en regard du Texte Latin par
ISIDORE LISIEUX
Avec les Remarques et Annotations.
des Abbés de Cordemoy et Lenglet-Dufresnoy
PARIS
Isidore Lisieux, 5, Rue Scribe 1875
Éditions Saint-Remi
AVANT-PROPOS
L'Abbé de Cordemoy était un savant homme de la fin du XVIIe siècle, qui avait pris à tâche de ruiner le Calvinisme par des arguments; puisque les dragonnades de son Roi n'avaient pu en venir à bout. Procédé moins royal, il est vrai, mais plus humain : aussi en sommes-nous reconnaissant à ce digne prêtre, et ne regrettons-nous pas de remettre son nom en lumière.
De tous les ouvrages de controverse qu'il a publiés contre les Protestants, celui-ci est peut-être le moins volumineux; mais, ayant Luther et Satan pour collaborateurs, c'est, nous le croyons bien, celui qui mérite le plus d'être conservé. Les anciennes éditions (Paris, 1681, 1684, 1701, in-12) sont devenues introuvables, et si nous pouvons les reproduire pour l'édification des lecteurs du XIXe siècle, c'est grâce à un autre abbé, Lenglet-Dufresnoy, curieux et bibliophile autant que dévot, qui faisait ses délices des Lettres, après les devoirs de son état, comme il le dit lui-même d'un de ses confrères (1). Les devoirs de son état n'ont pas empêché Lenglet-Dufresnoy de donner au public les collections complètes et joyeusement commentées de nos vieux rimeurs : Le Roman de la Rose, Clément Marot, Régnier, etc. Il est même l'auteur d'une Dissertation sur les romans (2), dont le second tome contient une bibliographie assez piquante des facéties les plus gaillardes que l'esprit Gaulois eût encore produites. Rien d'ailleurs de plus orthodoxe : il continuait ainsi la tradition de l'Église, laquelle se glorifie tous les jours, et à juste titre, ne l'oublions pas, d'avoir sauvé du naufrage ces maîtres charmants du gai savoir antique, Horace, Catulle, Ovide, Martial, Pétrone, et tant d'autres.
Donc, pour en revenir à notre Opuscule, il était déjà fort rare, lorsque Lenglet-Dufresnoy eut l'idée de le réimprimer, avec des notes de lui, dans son Recueil de Dissertations sur les Apparitions, les Visions et les Songes (Paris, 1715, 4 vol. in-12). a cette pièce, dit-il, est très-importante par sa singularité. Qui ne sera surpris de voir que Martin Luther, homme de beaucoup d'esprit, avoue dans la Relation de cette conférence, que c'est de l'Ange de ténèbres, auteur du mensonge, et que tout Chrétien doit avoir en horreur, qu'il tient une Doctrine, qui pour être crue par l'homme fidèle, qui pour être adoptée par une société entière, devait du moins être proposée par un Ange de lumières, reconnu avec certitude comme envoyé par l'Auteur de toute vérité? Je m'en rapporte aux plus zélés Protestants, ses disciples.
N'est-ce pas un excès condamnable dans Luther de s'être livré à ses préventions et d'avoir abandonné le sentiment unanime de l'Église Catholique, pour suivre aveuglément les suggestions du Démon, que dans le moment de leur conférence il reconnaît lui-même pour un séducteur et un Ange de ténèbres? Nous avons cru, aux Remarques de M. l'Abbé de Cordemoy, en pouvoir ajouter quelques autres également intéressantes. Que les Protestants qui cherchent le vrai, qui ne craignent rien tant que de se voir trompés, ne doivent-ils pas penser à la lecture de cette pièce, reconnue et avouée pour être de Luther même; pièce néanmoins qui fut un des motifs qui le fit passer du séjour de la vérité dans celui de l'erreur? Que ne diraient-ils pas contre nous, s'ils avaient un semblable titre à nous opposer? c'est ce que nous abandonnons à leurs sages et prudentes réflexions. »
Ces sentiments sont d'un bon Catholique, et nous dispensent de rien ajouter sur le fond du sujet. Notre dessein n'est pas, du reste, de réveiller des querelles assoupies, mais simplement de rendre le jour à un écrit intéressant, à un échantillon de discussion religieuse que la personnalité peu commune des interlocuteurs suffirait à recommander.
I. L.
(1) Préface du Recueil sur les Apparitions, page cl.
(2) De l'usage des Romans, avec une bibliothèque des romans, par Gordon de Percel (pseudonyme de Lenglet-Dufresnoy). Amsterdam, chez la veuve de Poilras, 173.4-, 2 vol. in-12.
Traduction nouvelle en regard du Texte Latin par
ISIDORE LISIEUX
Avec les Remarques et Annotations.
des Abbés de Cordemoy et Lenglet-Dufresnoy
PARIS
Isidore Lisieux, 5, Rue Scribe 1875
Éditions Saint-Remi
Dernière édition par Paradiso le Dim 22 Fév 2009, 6:21 pm, édité 1 fois
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
Bonjour Paradiso,
avec un tel AVANT-PROPOS comptez sur moi pour suivre attentivement votre fil qui nous démontrera j'en suis sûr, la malveillance toute satanique, la méchanceté toute diabolique et la perversité toute luciférienne des INTRUS à Rome et ailleurs...
avec un tel AVANT-PROPOS comptez sur moi pour suivre attentivement votre fil qui nous démontrera j'en suis sûr, la malveillance toute satanique, la méchanceté toute diabolique et la perversité toute luciférienne des INTRUS à Rome et ailleurs...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
.........................................................................LA CONFÉRENCE
..........................................................................ENTRE LUTHER
...................................................................................et
.............................................................................LE DIABLE
Racontée par Luther lui-même dans son livre de la Messe privée (1) et de l'onction des Prêtres (2).
(1) Les Protestants appellent Messes privées celles où le Prêtre seul communie.
(2) Feuillet 228 du tome 7 des Œuvres de Luther, imprimées à Wittemberg en 1558.
— Ce n'était pas un songe, puisque Luther assure qu'il était bien éveillé lorsqu'il eut cette conférence avec le Démon.
(1) Le Diable dit là une fausseté, car les Turcs ne croient pas que Jésus-Christ ait été crucifié. Les Juifs, dit Mahomet, n'ont pas crucifié le Messie Jésus Fils de Marie, mais un d'entre eux qui lui ressemblait. (Alcoran de Mahomet, chapitre des Femmes.)
..........................................................................ENTRE LUTHER
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Racontée par Luther lui-même dans son livre de la Messe privée (1) et de l'onction des Prêtres (2).
Il m'arriva une fois de m'éveiller en sursaut vers le milieu de la nuit : Satan était là qui, sans tarder, ouvrit la discussion.
«— Écoute, me dit-il, Luther, docteur savantissime. Tu sais que, durant quinze années, tu as célébré des Messes privées; que dirais-tu si ces Messes privées étaient une horrible idolâtrie? Que dirais-tu si le corps et le sang du Christ n'y avaient pas été présents, et que tu n'eusses adoré, fait adorer aux autres que du pain et du vin ? »
Je lui répondis (1) : « J'ai été ordonné prêtre, j'ai reçu l'onction et la consécration des mains de l'Évêque, et j'ai fait tout cela par obéissance aux commandements de mes supérieurs. Pourquoi n'aurais-je pas consacré, puisque j'ai prononcé sérieusement les paroles du Christ, et que j'ai célébré ces Messes avec un grand sérieux? Tu le sais bien. »
«— Tout cela est vrai, me dit-il, mais les Turcs et les Païens, eux aussi, font toutes choses dans leurs temples par obéissance; ils pratiquent très-sérieusement leurs cérémonies. Les prêtres de Jéroboam faisaient aussi toutes choses avec un grand zèle et en toute conscience, contre les vrais prêtres de Jérusalem. Que dirais-tu si ton ordination et ta consécration étaient aussi fausses que les Prêtres des Turcs et des Samaritains sont faux, et leur culte faux et impie ?
» Premièrement,-tu dois savoir, continua-t-il, que tu n'avais alors ni connaissance du Christ, ni vraie foi, et qu'en ce qui regarde la foi, tu ne valais pas mieux qu'un Turc. Car le Turc (1), et même tous les Diables, croient ce qu'on raconte du Christ: qu'il est né, qu'il a été crucifié, qu'il est mort, etc. Mais ni le Turc, ni nous autres, esprits réprouvés, nous n'avons de confiance en sa miséricorde, nous ne le reconnaissons pas pour notre Médiateur ou notre Sauveur, au contraire, nous en avons horreur, comme d'un juge cruel.
(1) Les Protestants appellent Messes privées celles où le Prêtre seul communie.
(2) Feuillet 228 du tome 7 des Œuvres de Luther, imprimées à Wittemberg en 1558.
— Ce n'était pas un songe, puisque Luther assure qu'il était bien éveillé lorsqu'il eut cette conférence avec le Démon.
(1) Le Diable dit là une fausseté, car les Turcs ne croient pas que Jésus-Christ ait été crucifié. Les Juifs, dit Mahomet, n'ont pas crucifié le Messie Jésus Fils de Marie, mais un d'entre eux qui lui ressemblait. (Alcoran de Mahomet, chapitre des Femmes.)
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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Telle était ta foi, tu n'en avais point d'autre (1), quand tu reçus l'onction de l'Évêque, et tous ceux qui donnaient l'onction, comme ceux qui la recevaient, pensaient ainsi, et non autrement, de Jésus-Christ.
C'est pourquoi, vous éloignant du Christ comme d'un juge cruel, vous aviez recours à la Vierge Marie et aux Saints (2) : c'étaient vos Médiateurs entre le Christ et vous.
Voilà comme on a ravi sa gloire à Jésus-Christ (3). C'est ce que ni toi (4), ni aucun autre Papiste ne pourra nier. Donc vous avez été oints, consacrés et tondus, et vous avez sacrifié à la Messe comme des Païens, et non comme des Chrétiens.
Comment donc auriez-vous pu consacrer dans une pareille Messe, ou célébrer vraiment la Messe? Il n'y avait là personne ayant pouvoir de consacrer, et n'est-ce pas, selon, vôtre propre doctrine, un vice essentiel ?
(1) L'esprit de mensonge fait ici connaître ce qu'il est lorsqu'il dit que les Prêtres de l'Eglise Catholique n'ont point de confiance en la miséricorde de Jésus-Christ ; qu'ils ne le regardent pas comme médiateur; qu'ils le tiennent comme un juge cruel ; qu'ils ne le traitent pas de médiateur. Et c'est sur ces faux exposés qu'il prétend qu'il n'y a point de vraie foi en Jésus-Christ dans l'Eglise Catholique. Toutes les prières de la Messe s'adressent toujours à Dieu, et finissent par Jésus-Christ comme médiateur.
(2) Le Diable attaque l'Invocation des Saints, en supposant faussement que l'Église fait tort à la médiation de Jésus-Christ lorsqu'elle a recours à leurs prières ; car l'Eglise croit simplement qu'il est bon et utile de prier les Saints qui régnent avec Dieu, dans ce même esprit de charité qui nous porte à demander le secours de nos frères qui vivent sur la terre. Çonc. Trid. Sess. 2. sessio de Invoc. etc. Exposit. de M.s l'Évêque de Meaux, art. 6 de l'Invocation des Saints, pag. 19 et 20.
(3) Le Démon cherche ici à tromper le pauvre Luther : loin de ravir la gloire à Jésus-Christ, c'est au contraire la faire valoir, puisqu'on s'adresse aux Saints, non pour éloigner ou ne pas reconnaître la médiation de Jésus-Christ, mais au contraire pour la demander avec instance par le moyen de ses amis et de ceux qui lui sont chers dans la céleste patrie, comme ils lui ont été chers sur la terre.
(4j Ces paroles font voir que Luther était encore dans le sein de l'Église, lorsqu'il eut cette apparition, qui l'engagea a secouer le joug de la Religion Catholique.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
BRAVO PARADISO ! UNE VRAIE PERLE QUE CE VOLUME ! ON Y APPREND BEAUCOUP DE LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE DANS LES NOTES. SAVEZ-VOUS SI ON PEUT ENCORE SE PROCURER UN TEL VOLUME AUJOURD'HUI ?
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
CONFITEOR a écrit:
Bonsoir CONFITEOR, vous pourriez vous procurer ce volume aux Éditions Saint-Rémi.
BRAVO PARADISO ! UNE VRAIE PERLE QUE CE VOLUME ! ON Y APPREND BEAUCOUP DE LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE DANS LES NOTES. SAVEZ-VOUS SI ON PEUT ENCORE SE PROCURER UN TEL VOLUME AUJOURD'HUI ?
Bonsoir CONFITEOR, vous pourriez vous procurer ce volume aux Éditions Saint-Rémi.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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où le S. Concile désire que les fidèles communient aux Messes sacramentellement.
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(1) Qui a dit au Démon qu'il est défendu au Prêtre de donner le Sacrement aux fidèles ? Il devait se souvenir du Concile de Trente, session 22, chapitre 6,» Secondement, tu as été ordonné Prêtre, et tu as abusé de la Messe contre son institution, contre la pensée et le dessein du Christ qui l'a instituée.
Car le Christ a voulu que le sacrement fût distribué entre les fidèles qui communient, et qu'il fût donné à l'Église pour être mangé et pour être bu.
Le vrai Prêtre, en effet, est établi ministre de l'Église pour prêcher le Verbe et conférer les Sacrements, comme le portent les paroles du Christ en la Cène et celles de Saint Paul dans sa première aux Corinthiens, chap. II, où il est question de la Cène du Seigneur.
De là est venu que les Anciens l'ont appelée Communion, parce que, suivant l'institution du Christ, ce n'est pas le Prêtre seul qui doit user du sacrement, mais tous les autres Chrétiens ses frères avec lui.
Et toi, pendant quinze longues années, tu as toujours, en disant la Messe, gardé le sacrement pour toi seul, tu n'en as rien communiqué aux autres. Bien plus, il t'était interdit (1) de le leur donner tout entier. Quel sacerdoce est-ce donc là? Quelle Messe et quelle consécration ?
Quelle sorte de Prêtre es-tu, qui n'as pas été ordonné pour l'Église, mais pour toi-même? Voilà, certes, une onction dont le Christ ne sait rien, et qu'il ne reconnaît pas.
où le S. Concile désire que les fidèles communient aux Messes sacramentellement.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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(2) Mais s'il ne s'est présenté personne pour communier aux Messes dites par Luther, ce n'était pas sa faute : il faudrait, pour que le Diable parlât vrai, qu'il reprochât a Luther d'avoir refusé la communion à ceux qui se présentaient pour la recevoir. Autrement tous ses raisonnements portent à faux, et ne peuvent être admis par un esprit juste.
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» Troisièmement, la pensée et le dessein du Christ, ses paroles l'indiquent assez, c'est qu'en faisant usage du sacrement, nous annoncions sa mort.
Faites ceci, dit-il, en mémoire de moi, et comme ajoute Saint Paul, jusqu'à ce qu'il vienne.
Et toi, diseur de Messes privées, dans toutes tes Messes tu n'as pas même une seule fois prêché ou confessé le Christ ; tu t'es réservé pour toi seul le sacrement (2); et les paroles de la Cène, tu les as marmottées pour toi seul, entre tes dents, comme si tu sifflais.
Est-ce là l'institution du Christ ? Sont-ce là les actes qui feront voir en toi le Prêtre du Christ? Est-ce là se comporter en Prêtre chrétien et pieux ? Est-ce pour cela que tu as été ordonné ?
(2) Mais s'il ne s'est présenté personne pour communier aux Messes dites par Luther, ce n'était pas sa faute : il faudrait, pour que le Diable parlât vrai, qu'il reprochât a Luther d'avoir refusé la communion à ceux qui se présentaient pour la recevoir. Autrement tous ses raisonnements portent à faux, et ne peuvent être admis par un esprit juste.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
Paradiso a écrit:CONFITEOR a écrit:BRAVO PARADISO ! UNE VRAIE PERLE QUE CE VOLUME ! ON Y APPREND BEAUCOUP DE LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE DANS LES NOTES. SAVEZ-VOUS SI ON PEUT ENCORE SE PROCURER UN TEL VOLUME AUJOURD'HUI ?
Bonsoir CONFITEOR, vous pourriez vous procurer ce volume aux Éditions Saint-Rémi.
MERCI PARADISO et que Dieu vous garde dans son Sacré-Coeur...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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» Quatrièmement, il est clair que la pensée, le dessein, l'institution du Christ, c'est que les autres Chrétiens participent au sacrement
Mais toi, tu as reçu Fonction, non pour distribuer le sacrement, mais pour sacrifier, et, contre l'institution du Christ, tu as fait de la Messe un sacrifice.
C'est bien d'ailleurs ce que signifient clairement les paroles de l'Ordonnateur, car au moment où, selon le rite traditionnel, il met le calice dans les mains du nouveau Prêtre : Reçois, lui dit-il, la puissance de consacrer et de sacrifier pour les vivants et pour les morts.
Quelle perversité, ô malheur! Quelle infamie dans cette onction et dans cette ordination !
Voilà une viande, voilà un breuvage que le Christ a institués pour toute l'Église, pour tous ceux qui communient avec le Prêtre, et tu en fais, toi, un sacrifice propitiatoire devant Dieu ? O abomination qui passe toute abomination !
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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(1)Toutes ces raisons portent à faux, comme nous l'avons montré dans la Note précédente, qui peut s'appliquer à tour ce qui est dit dans les quatre dernières pages.
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» Cinquièmement, la pensée et le dessein du Christ, nous l'avons dit, est que le sacrement soit distribué à l'Église et aux communiants pour relever et affermir leur foi contre les diverses tentations du péché, du diable, etc., et aussi pour renouveler et prêcher le bienfait du Christ.
Mais toi, tu l'as considéré comme une chose toute personnelle, que tu pouvais faire sans les autres ou leur communiquer à ta fantaisie, soit gratuitement, soit pour de l'argent. Je te le demande, que peux-tu nier de tout cela ? Ainsi, c'est là le prêtre que tu as été, sans Christ et sans vraie foi ! un prêtre consacré et ordonné contre la pensée et l'institution du Christ, non afin de conférer le Sacrement aux autres, mais afin de sacrifier pour les vivants et pour les morts ! Non, tu n'as pas été ordonné pour être ministre de l'Église.
De plus, n'ayant jamais distribué le sacrement aux autres, tu n'as pas prêché le Christ dans ta Messe, et tu n'as rien fait, en somme, de ce que le Christ a institué. Eh bien ! ne vois-tu pas que tu as été oint et ordonné contre le Christ, contre son institution, pour faire tout ce qui est contre lui ?
Or, si tu as été oint et ordonné par l'évêque contre le Christ, n'est-il pas évident que ton onction et ton ordination est impie, fausse et anti-chrétienne ? Je soutiens donc que tu n'as pas consacré dans ta Messe, mais que tu as simplement offert, adoré et fait adorer aux autres du pain et du vin (1). » Tu vois à présent que dans ta Messe il manque tout d'abord une personne qui ait pouvoir de consacrer, c'est-à-dire un homme chrétien.
(1)Toutes ces raisons portent à faux, comme nous l'avons montré dans la Note précédente, qui peut s'appliquer à tour ce qui est dit dans les quatre dernières pages.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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(1) On donne l'Eucharistie à tous ceux qui se présentent pour communier mais le Diable suppose par malice qu'il est défendu aux Prêtres de la donner à personne. Et dans les assemblées même des Protestants et des Réformés, il s'en faut beaucoup que tous participent à la Cène. Cependant malgré cela les Ministres se gardent bien de croire et de dire que leur Cène est imparfaite, parce qu'il en est peu qui y participent.
(2) Qui ne voit combien le Diable cherche ici a tromper ? L'argent que l'on donne an Prêtre, n'est pas le prix d'une vente, mais une aumône qu'il reçoit de la main des fidèles. Le sacrifice n'a point sur la terre de prix suffisant, mais on fait cette charité au prêtre célébrant, pour l'aider à subsister, parce que, selon Saint Paul, le Prêtre vit de l'autel. Et les Ministres eux-mêmes, soit parmi les Protestants, soit parmi les Réformés, ne sont-ils pas payés pour exercer les fonctions de leur ministère? Et peut-on dire par là qu'ils vendent la parole de Dieu, et qu'ils en font commerce ? Si on le disait, ils rapporteraient, pour leur défense, comme nous venons de le faire, l'autorité de Saint Paul.
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En second lieu, qu'il y manque une personne pour qui l'on consacre et à qui l'on doive conférer le sacrement, c'est-à-dire l'Église, le reste des fidèles et le peuple.
Mais toi impie, toi ignorant du Christ, tu es là debout, seul (1), et tu t'imagines que c'est pour toi que le Christ a institué le sacrement et qu'il te suffit de dire un mot dans ta Messe pour fabriquer incontinent le corps et le sang du Seigneur ; quand, au lieu d'être un membre du Christ, tu es son ennemi.
Troisièmement, il manque ici l'esprit, l'intention, le fruit et l'usage du sacrement, toutes choses en vue desquelles le Christ l'a institué. Car le Christ a institué le sacre-ment au profit de l'Eglise pour être mangé et pour être bu, pour fortifier la foi des fidèles, pour prêcher et pour exalter dans la Messe le bienfait du Christ. Maintenant de ta Messe à toi, personne, dans le reste de l' Église, n'en connaît rien ; tu n'en dis rien, tu n'en donnes rien à personne(1) ; seul dans ton coin, silencieux et muet, tu manges tout seul, tu bois tout seul ; ignorant de la parole du Christ, incrédule, indigne, tu ne fais communier personne avec toi, et suivant l'usage qui vous fut cher, tu vends cela pour de l'argent comme de bon ouvrage (2).
» Si donc tu n'es pas la personne qui puisse et doive consacrer, si pareillement il n'y a personne à ta Messe pour recevoir le sacrement ; si encore tu bouleverses, détruis ou dénatures complètement l'institution du Christ ; si en un mot tu as été oint pour faire tout cela contre, le Christ et l'institution du Christ, qu'est-ce alors que ton onction, ta Messe et ta consécration, sinon blasphème et tentation de Dieu ? D'où il suit que tu n'es pas véritablement prêtre, ni le pain véritablement le corps du Christ.
(1) On donne l'Eucharistie à tous ceux qui se présentent pour communier mais le Diable suppose par malice qu'il est défendu aux Prêtres de la donner à personne. Et dans les assemblées même des Protestants et des Réformés, il s'en faut beaucoup que tous participent à la Cène. Cependant malgré cela les Ministres se gardent bien de croire et de dire que leur Cène est imparfaite, parce qu'il en est peu qui y participent.
(2) Qui ne voit combien le Diable cherche ici a tromper ? L'argent que l'on donne an Prêtre, n'est pas le prix d'une vente, mais une aumône qu'il reçoit de la main des fidèles. Le sacrifice n'a point sur la terre de prix suffisant, mais on fait cette charité au prêtre célébrant, pour l'aider à subsister, parce que, selon Saint Paul, le Prêtre vit de l'autel. Et les Ministres eux-mêmes, soit parmi les Protestants, soit parmi les Réformés, ne sont-ils pas payés pour exercer les fonctions de leur ministère? Et peut-on dire par là qu'ils vendent la parole de Dieu, et qu'ils en font commerce ? Si on le disait, ils rapporteraient, pour leur défense, comme nous venons de le faire, l'autorité de Saint Paul.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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» Je ferai une comparaison : supposons qu'on administre le baptême là où il n'y a personne à baptiser ; qu'un évêque, par exemple (selon la coutume ridicule(1) qui a eu cours chez les Papistes), s'avise de baptiser une cloche ou une sonnette, c'est-à-dire chose qui ne peut ni ne doit être baptisée : dis-moi, je te prie, serait-ce là un véritable baptême ? Ici tu es bien forcé de convenir que non.
Car qui pourrait baptiser ce qui n'existe point (2), ou ce qui n'est point personne apte à être baptisée? Quelle sorte de baptême serait-ce là, si, en versant de l'eau, je prononçais en l'air ces paroles : Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ? Qui donc, dans ce cas, recevrait la rémission de ses péchés, ou le Saint-Esprit ? L'air ou la cloche ? Il n'y a point là de baptême, c'est palpable, encore que les paroles du baptême soient prononcées, ou que l'eau soit répandue, car il manque une personne qui puisse recevoir le baptême.
Eh bien, que dirais-tu si dans ta messe il en était de même, si tu prononçais des paroles, croyant recevoir le sacrement, et que toutefois tu ne reçusses que du pain et du vin ? Car la personne qui doit recevoir, l'Église, est absente ici ; et toi impie, toi incrédule, tu n'es pas plus capable de recevoir le sacrement que la cloche de recevoir le baptême ; enfin tu n'es rien du tout quant au sacrement (1).
» Tu diras peut-être: c'est vrai, je ne confère pas le sacrement aux autres membres de l'Église, mais je le prends moi-même, je me le confère à moi-même. Et il y en a plusieurs parmi les autres qui tout incrédules qu'ils sont, reçoivent le sacrement ou le baptême; et cependant c'est un vrai baptême, un vrai sacrement qu'ils reçoivent. Pourquoi alors, n'y aurait-il pas dans ma Messe un vrai sacrement?
Mais ce n'est pas la même chose : dans le baptême en effet (même lorsqu'il est conféré dans un cas pressant), il y a au moins deux personnes, celle qui baptise et celle qui doit être baptisée, et souvent aussi plusieurs autres membres de l'Église. Et la fonction de celle qui baptise est telle, qu'elle communique quelque chose aux autres personnes de l'Église, au lieu de prendre pour elle seule, au détriment des autres, comme tu le fais, toi, dans ta Messe. Enfin tous les accessoires de l'œuvre principale sont ici selon l'ordre et la règle de l'institution du Christ : ta Messe, au contraire, est opposée à l'institution du Christ (1).
(1) C'est une calomnie, l'Eglise ne baptise point les cloches : elle les bénit seulement, comme elle bénit les ornements et les autres choses qui servent au service divin. Et c'est proprement pour avertir que les choses ainsi bénites ne doivent pas servir à des usages profanes.
(2) Aussi ne baptise-t-on pas, et jamais l'on n'a baptisé, que quand il y a un sujet propre à recevoir le Sacrement du Baptême. Et de même le Prêtre ne célèbre pas seul. Il offre le sacrifice tant pour lui-même que pour les assistants : Orate, fratresy ut meum ac vestrum sacrificium acceptabile fiat apud Deum. Telle est une des prières du Prêtre.
(1) Fausseté; car le Prêtre est au moins le Ministre du Sacrement, comme il est le Ministre du Baptême.
(1) Mais où est-il marqué dans l'institution de l'Eucharistie que tous les fidèles doivent communier ? C'est aux Apôtres comme Prêtres que Jésus-Christ dit : prenez et mangez, etc , prenez et buvez, etc. Mais celui qui n'est pas disposé fait beaucoup mieux de s'abstenir que de communier ; autrement, il mange et boit sa condamnation.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
Ce livre est certainement riche d'enseignements.
Mais il faut bien prendre garde !!!
Si l'on est bien ancré dans la vraie Foi, on peut lire les faux arguments du démon.
Mais si l'on est pas bien fiché dans la Vérité, la lecture de ces paroles démoniaques peut faire vaciller notre foi. Car ces raisonnements ont une apparence de vérité.
Achtung !
Avant de lire chaque passage de ce livre, il convient de prier le Saint Esprit et la Vierge Marie, et d'invoquer son ange gardien et saint Michel.
Mais il faut bien prendre garde !!!
Si l'on est bien ancré dans la vraie Foi, on peut lire les faux arguments du démon.
Mais si l'on est pas bien fiché dans la Vérité, la lecture de ces paroles démoniaques peut faire vaciller notre foi. Car ces raisonnements ont une apparence de vérité.
Achtung !
Avant de lire chaque passage de ce livre, il convient de prier le Saint Esprit et la Vierge Marie, et d'invoquer son ange gardien et saint Michel.
Humilis Miles- Nombre de messages : 636
Date d'inscription : 24/02/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
Humilis Miles a écrit:Avant de lire chaque passage de ce livre, il convient de prier le Saint Esprit et la Vierge Marie, et d'invoquer son ange gardien et saint Michel.
Comme nous devons le faire avant de lire les textes des hérétiques de la secte conciliaire, car, ils ont l'art de leur père Lucifer, pour introduire le venin sous une apparence de vérité.
Veillez et priez, afin de ne point entrer en tentation.
Plus que jamais cette parole de Notre Seigneur s'adresse fortement à nous
gabrielle- Nombre de messages : 19797
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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On ne lit pas ce fil pour que notre Foi vacille, mais pour que notre Foi augmente, ainsi que notre amour de Dieu; très sage précaution par contre, que d'invoquer le Saint-Esprit et la Vierge Marie de nous donner la pureté et la simplicité nécesssaires...
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On ne lit pas ce fil pour que notre Foi vacille, mais pour que notre Foi augmente, ainsi que notre amour de Dieu; très sage précaution par contre, que d'invoquer le Saint-Esprit et la Vierge Marie de nous donner la pureté et la simplicité nécesssaires...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
C'est un sage conseil ! ! !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
.........................................................................LA CONFÉRENCE
..........................................................................ENTRE LUTHER
...................................................................................et
.............................................................................LE DIABLE
note de Paradiso :'' Ce document bien qu'écrit de la main même de Luther, prouvant que ses lumières qui lui font rejeter le Saint Sacrifice de la Messe catholique lui viennent directement de l'ange des ténèbres ''.
Oh! Esprit-Saint venez-nous en aide et puissiez-vous éclairer nos âmes de vos lumières.
..........................................................................ENTRE LUTHER
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» En second lieu, pourquoi n'enseignez-vous pas qu'on peut se baptiser soi-même? Pourquoi condamnez-vous un baptême de cette espèce ? Pourquoi rejetez-vous la confirmation que, d'après vos rites, on se donnerait à soi-même ? Pourquoi la consécration ne vaudrait-elle rien, si quelqu'un se consacrait prêtre lui-même? Pourquoi n'y aurait-il point d'absolution , si on s'absolvait soi-même ? pourquoi point d'onction, si un malade à l'extrémité se la donnait à lui-même, selon les formes usitées chez vous? Pourquoi point de mariage si quelqu'un s'épousait lui-même, ou voulait forcer une fille et prétendre que ce serait là un mariage, même malgré la fille ? Car voilà bien, avec l'Eucharistie, vos sept sacrements.
Or, si personne ne peut faire aucun de vos sacrements ni en user pour soi-même, comment expliques-tu que tu veuilles faire pour toi seul ce sacrement suprême, l'Eucharistie?
Il est vrai sans doute que le Christ s'est pris lui-même dans le Sacrement, et que tout ministre quelconque, en le conférant aux autres, le prend aussi pour lui. Mais il ne le consacre pas pour lui seul : il le prend de communauté avec les assistants et avec l'Église, et tout se passe conformément au Verbe de Dieu, selon l'ordre et le commandement du Christ. Quand je parle ici de consécration, c'est pour demander si un prêtre peut consacrer et réaliser le sacrement pour lui seul ; car je sais fort bien qu'une fois la consécration faite, il peut en user comme les autres : c'est une communion, et la table du Seigneur est ouverte à tous.
De même, quand j'ai demandé si l'on pouvait se donner l'onction et s'appeler soi-même, je savais de reste qu'une fois oint et appelé, on pouvait ensuite user de sa vocation. De même encore, en parlant de quelqu'un qui violerait une fille, j'ai demandé s'il suffirait au mécréant d'appeler mariage cette conjonction ; mais je sais fort bien que si la fille consent d'abord au mariage, la conjonction qui s'ensuit est un mariage. »
note de Paradiso :'' Ce document bien qu'écrit de la main même de Luther, prouvant que ses lumières qui lui font rejeter le Saint Sacrifice de la Messe catholique lui viennent directement de l'ange des ténèbres ''.
Oh! Esprit-Saint venez-nous en aide et puissiez-vous éclairer nos âmes de vos lumières.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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1) Cet endroit et toute la suite de cette conférence, font voir que Luther n'avait pas encore quitté l'Église, lorsqu'il reçut cette apparition de l'Esprit malin; mais c'en fut le préliminaire.
(2) Le Diable soutient là l'hérésie des Donatistes, en quoi il fait son métier.
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Dans cette angoisse, dans ce débat contre le Diable (1), je voulais repousser l'ennemi avec les armes qui m'étaient familières sous la Papauté; je lui objectais l'intention et la foi de l'Église, foi et intention auxquelles je m'étais conformé en célébrant des Messes privées. A supposer, disais-je, que je me sois trompé dans ma foi et dans ma pensée, encore est-il certain que la foi de l'Église, la pensée de l'Église ont été en cela ce qu'elles devaient être. Mais Satan, avec plus de force et de véhémence : « Ah çà, me dit-il, fais-moi. donc voir où il est écrit qu'un impie, un incrédule, puisse officier à l'autel du Christ, et consacrer, réaliser le sacrement dans la foi de l'Église (2) ? Où est-ce que Dieu a prescrit ou ordonné cela ?
Comment prouveras-tu que l'Église te communique son intention pour dire ta Messe privée? Et si, maintenant, tu ne possèdes pas le Verbe de Dieu, si ta science vient des hommes et non du Verbe, alors ta doctrine entière n'est que mensonge. Quelle impudence est la vôtre ! vous faites tout cela dans les ténèbres, vous abusez du nom de l'Église; et puis vous voulez défendre toutes ces abominations en prétextant de l'intention de l'Église. Tu as beau m'alléguer l'intention de l'Église : l'Église ne croit rien, ne pense rien en dehors du Verbe et de l'institution du Christ, à plus forte raison contre son esprit et son institution ; c'est ce que j'ai déjà dit, et Saint Paul l'a dit avant moi dans sa première aux Corinthiens, chap. II, touchant l'Église et l'assemblée des fidèles : Nous possédons l'esprit du Christ.
» Or, de qui apprendras-tu que telle ou telle chose est selon l'esprit et l'intention du Christ et de l'Église sinon du Verbe de Jésus-Christ, de la doctrine et de la confession de V Église ? Comment sais-tu que, selon l'intention et l'esprit de l'Église, l'homicide, l'adultère, l'incrédulité sont des péchés damnables, comment sais-tu cela, et autre chose du même genre, sinon par le Verbe de Dieu?
1) Cet endroit et toute la suite de cette conférence, font voir que Luther n'avait pas encore quitté l'Église, lorsqu'il reçut cette apparition de l'Esprit malin; mais c'en fut le préliminaire.
(2) Le Diable soutient là l'hérésie des Donatistes, en quoi il fait son métier.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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1) Cet endroit et toute la suite de cette conférence, font voir que Luther n'avait pas encore quitté l'Église, lorsqu'il reçut cette apparition de l'Esprit malin; mais c'en fut le préliminaire.
(2) Le Diable soutient là l'hérésie des Donatistes, en quoi il fait son métier.
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Dans cette angoisse, dans ce débat contre le Diable (1), je voulais repousser l'ennemi avec les armes qui m'étaient familières sous la Papauté; je lui objectais l'intention et la foi de l'Église, foi et intention auxquelles je m'étais conformé en célébrant des Messes privées. A supposer, disais-je, que je me sois trompé dans ma foi et dans ma pensée, encore est-il certain que la foi de l'Église, la pensée de l'Église ont été en cela ce qu'elles devaient être. Mais Satan, avec plus de force et de véhémence : « Ah çà, me dit-il, fais-moi. donc voir où il est écrit qu'un impie, un incrédule, puisse officier à l'autel du Christ, et consacrer, réaliser le sacrement dans la foi de l'Église (2) ? Où est-ce que Dieu a prescrit ou ordonné cela ?
Comment prouveras-tu que l'Église te communique son intention pour dire ta Messe privée? Et si, maintenant, tu ne possèdes pas le Verbe de Dieu, si ta science vient des hommes et non du Verbe, alors ta doctrine entière n'est que mensonge. Quelle impudence est la vôtre ! vous faites tout cela dans les ténèbres, vous abusez du nom de l'Église; et puis vous voulez défendre toutes ces abominations en prétextant de l'intention de l'Église. Tu as beau m'alléguer l'intention de l'Église : l'Église ne croit rien, ne pense rien en dehors du Verbe et de l'institution du Christ, à plus forte raison contre son esprit et son institution ; c'est ce que j'ai déjà dit, et Saint Paul l'a dit avant moi dans sa première aux Corinthiens, chap. II, touchant l'Église et l'assemblée des fidèles : Nous possédons l'esprit du Christ.
» Or, de qui apprendras-tu que telle ou telle chose est selon l'esprit et l'intention du Christ et de l'Église sinon du Verbe de Jésus-Christ, de la doctrine et de la confession de V Église ? Comment sais-tu que, selon l'intention et l'esprit de l'Église, l'homicide, l'adultère, l'incrédulité sont des péchés damnables, comment sais-tu cela, et autre chose du même genre, sinon par le Verbe de Dieu?
1) Cet endroit et toute la suite de cette conférence, font voir que Luther n'avait pas encore quitté l'Église, lorsqu'il reçut cette apparition de l'Esprit malin; mais c'en fut le préliminaire.
(2) Le Diable soutient là l'hérésie des Donatistes, en quoi il fait son métier.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
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A suivre...Remarques sur la conférence entre Luther et le Diable
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Tel est à peu près le résumé de cette discussion.» Si maintenant, pour connaître l'intention de l'Eglise à l'égard des bonnes ou des mauvaises actions, il faut s'en rapporter au Verbe et au commandement de Dieu, combien plus grande la nécessité de demander au Verbe de Dieu ce qu'elle pense de la doctrine!
Pourquoi donc dans ta Messe privée, ô blasphémateur ! contreviens-tu aux ordres et aux paroles précises du Christ? Pourquoi cherches-tu ensuite à couvrir ton mensonge, ton impiété, du nom et de l'intention de l'Église? Et c'est de ces misérables couleurs que tu pares tes fictions, comme si l'intention de l'Église pouvait être contraire aux paroles précises et à l'institution du Christ ?
D'où te vient cette prodigieuse audace, de profaner le nom de l'Église par un mensonge si impudent?
» Bref, tu es diseur de Messes, et tu n'as été consacré tel par l'Évêque que pour agir dans la Messe privée contre les paroles précises et l'institution du Christ, contre l'esprit, la foi et la confession de l'Église : donc ton onction est tout ce qu'il y a de plus profane; elle n'a rien de saint ni de sacré.
En outre, elle est plus vaine, plus inutile, et tout aussi ridicule que le serait le baptême d'une pierre, d'une cloche, etc. Et pour finir, ajouta Satan, il est donc prouvé que tu n'as pas consacré, mais que tu as seulement offert du pain et du vin, comme les Païens; et que, par un trafic infâme, insultant pour la divinité, tu as vendu ton œuvre aux Chrétiens, servant ainsi ni Dieu, ni le Christ, mais ton ventre.
Quelle est donc cette abomination, inouïe au ciel et sur la terre ? »
A suivre...Remarques sur la conférence entre Luther et le Diable
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
REMARQUES SUR LA CONFÉRENCE
entre
LUTHER ET LE DIABLE
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LUTHER ET LE DIABLE
CHAPITRE PREMIER - Que cette pièce est de Luther.
Il n'y a personne de bon sens qui ne crût, après avoir lu cette Conférence, que ceux qui reconnaissent Luther pour le premier de leurs Réformateurs, ne la rejetassent comme une pièce supposée et faite exprès pour décrier sa doctrine.
Cependant Dieu a permis, pour les confondre, que Luther l'ait lui-même écrite, et qu'ils l'aient reçue comme un ouvrage de Luther.
En effet le Livre où cette Conférence est rapportée, parut d'abord (1) en Allemand dès l'année 1533, c'est-à-dire environ treize ans avant la mort de (2) Luther, qui, bien loin de se plaindre qu'on lui eût attribué ce Livre par malice, écrivit (3) à Juste Jones, son intime ami, pour le prier de le traduire en Latin. Cette traduction fut faite en 1534.
Et après la mort de Luther, ses Disciples, et principalement Philippe Melancthon, eurent soin de la mettre parmi ses Œuvres, qui furent imprimées en Latin à Wittemberg.
(1) Tom. 6 de Luther, de l'impression d'Iéna, feuillet 82.
(2) Hospinien, 2 part, de son Histoire Sacrant., feuillet i3i de l'impression de Zurich, 1602.
(3) Just. Jonam. Tom 7, fol. 226 verso. Hospin., p. 2 Hist. Sacram, ad an. 1546.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
REMARQUES SUR LA CONFÉRENCE
entre
LUTHER ET LE DIABLE
entre
LUTHER ET LE DIABLE
CHAPITRE PREMIER - Que cette pièce est de Luther.
Les Calvinistes, aussi bien que les Luthériens, reconnaissent que cette pièce est de Luther. Hospinien, qui est un historien Calviniste, parle sur l'année 1533 de cette Conférence, en ces termes (4) : Cette année Luther mit au jour son Livre de la Messe privée et de la Consécration des Prêtres, au commencement duquel il rapporte l'entretien qu'il eut avec le Diable au milieu de la nuit, et il avoue M. Drelincourt, Ministre de Charenton près Paris, dit à peu près la même chose (1) .
Le Serpent ancien attaqua Luther, et il s'en promettait la victoire. Parce que le serviteur de Dieu avait été prêtre, et que durant quinze ans il avait célébré des Messes privées, il lui prouve par des arguments invincibles que ces Messes sont contre Dieu, et contre l'Écriture divinement inspirée.
M. Claude (2) fait le même aveu : Luther, dit-il, rapporte que s'étant une fois réveillé pendant les ténèbres de la nuit, le Diable se prit à l'accuser d'avoir fait idolâtrer le peuple de Dieu, et d'avoir idolâtré lui-même durant quinze ans, qu'il avait dit des Messes privées.
M. Claude ajoute que Luther fut saisi d'une violente agitation d'esprit, accompagnée d'une sueur générale par tout son corps; et que la confusion où il se trouva, lui ayant fait comprendre que sa défense n'était pas solide... il fit résolution de renoncer aux Messes privées.
(4) Hospin., 2 part. Hist. Sacrant,, fol. 131.
(1) Faux Pasteur, section 48, pag. 373.
(2) Défense de la Réformation, pag. 156.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
REMARQUES SUR LA CONFÉRENCE
entre
LUTHER ET LE DIABLE
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LUTHER ET LE DIABLE
CHAPITRE PREMIER - Que cette pièce est de Luther.
Enfin, quand les Luthériens d'Allemagne reprochent aux Calvinistes que Zuingle a appris d'un Ange, qui n'était ni noir ni blanc, à expliquer dans un sens figuré ces paroles, Ceci est mon Corps, les Calvinistes repoussent ce reproche, en leur rappelant la Conférence du Diable avec Luther.
Il est faux, dit Hospinien (1), que Zuingle ne sût pas si cet Ange était blanc ou noir. Car Zuingle ne parle d'aucun Ange; et quand il en parlerait, qu'en voudrait conclure Hunnius pour rendre notre doctrine absurde?
Ne sait-il pas ce que Luther, dans le sixième Tome de ses Œuvres imprimées en Allemand à Iéna, écrit au feuillet 83 non d'un ANGE, mais du DIABLE MÊME, qui avait eu avec lui un entretien durant la nuit, et qui l'avait informé de beaucoup d'abus de la Messe des Papistes? dira-t-il que ce soit une tache à la Secte des Luthériens?
Le même Historien, après avoir rapporté le Sommaire de la dispute qu'eut le Diable avec Luther, dit (1) que les Disciples de Luther devraient se ressouvenir de cette dispute, et cesser de reprocher à Zuingle son SONGE, dans lequel il fut averti du vrai sens des paroles de la Cène, non par le Diable, comme Luther le fut des abus et des superstitions de la Messe, mais par un autre Avertisseur, comme lui-même l'écrit.
(1) Ibid.,fol. 26.
(1) Hospin., ibid., fol. 131.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La Conférence entre Luther et le Diable
REMARQUES SUR LA CONFÉRENCE
entre
LUTHER ET LE DIABLE
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LUTHER ET LE DIABLE
CHAPITRE PREMIER - Que cette pièce est de Luther.
Et David Parcus, dont le Synode de Dordrecht fait tant d'estime (2), parlant des Luthériens, qui attribuent au Diable le songe de Zuingle, use de ces termes (3) : Que ne pensent-ils plutôt eux-mêmes à ce que raconte Luther de ses entretiens familiers avec l'Esprit noir, qui est le Diable, et aux choses qu'il déclare ouvertement que le Diable lui a suggérées dans ses Conférences? Qu'ils réfutent donc la chanson ordinaire, et l'argument tant rebattu des Papistes : « Luther, de son propre aveu, a appris de l'Esprit noir, qui est le » Diable, les raisons pour lesquelles on doit condamner la Messe privée, et l'Onction des Prêtres; donc la doctrine de Luther, touchant la condamnation de la Messe, est diabolique. »
Voilà, dis-je, à quoi il faut répondre. Ils ne peuvent nier l'antécédent : car les Papistes leur objecteraient la longue Légende de Luther, touchant la Conférence qu'il a eue avec l'Esprit noir, qui est le Diable, et qu'il a lui-même décrite. Mais vous entendrez aussitôt crier aux Luthériens, que c'est un sophisme, parce que le vrai est toujours le vrai, et ne devient point faux, quoiqu'il soit profère ou suggéré par l'Esprit noir, qui est le Diable. Pourquoi cela n'aurait-il pas plus de force pour Zuingle, puisqu'il ne dit point, comme Luther l'avoue de lui-même, que l'Esprit noir lui eût rien suggéré, et que c'est une chose que ses calomniateurs ne sauraient prouver?
(2) Synod. Dordrac, sess. 99.
(3) David Pareus , Iib. controvers. Eucharist., cap. 7. p. 257.
Monique- Nombre de messages : 13758
Date d'inscription : 26/01/2009
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