Y A-T-IL UN JOUR DE L’AN CATHOLIQUE ? - et - LA CIRCONCISION DE JÉSUS.

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Message  Louis Sam 05 Jan 2019, 07:51

Bonjour,

A la suite de la lecture d’un lien sur un livre en lecture de notre ami Roger, plus haut dans ce fil, j’ai extrait ce qui suit. Le texte qui le suit est tiré des petits Bollandistes, pour donner des détails supplémentaires sur saint Almachius.

Bonne lecture.

CIRCONCISION

La fête de la Circoncision est-elle très ancienne?

Sans être aussi ancienne que celle de Noël, la fête de la Circoncision remonte aux premiers siècles.

Il en est fait mention dans les actes du martyre de saint Almachius. Ce saint ayant voulu empêcher les spectacles des gladiateurs qui se donnaient le jour des calendes de janvier, s'écria : « C'est aujourd'hui l'octave du Seigneur... » Il fut aussitôt massacré. Or ce martyre arriva sous Théodose le Grand. La fête de l'octave de Noël existait donc avant la fin du IVe siècle. Et, comme de tout temps la messe de l'octave de Noël n'a eu d'autre évangile que celui de la Circoncision, on n'a pu célébrer l'octave de Noël sans solenniser la fête de la Circoncision. Il est parlé de cette fête dans le martyrologe attribué à saint Jérôme. La messe de la Circoncision se trouve dans le Sacramentaire qu'on croit être du pape saint Gélase Ier et dans celui de saint Grégoire le Grand. Le deuxième concile de Tours, tenu en 567, en fait expressément mention, et dit qu'il ne fait que renouveler à cet égard le statut des anciens Pères. Elle se retrouve également dans la liturgie de l'Église gallicane et dans les capitulaires de Charlemagne, lesquels ne font mention que de la Circoncision, et ne parlent pas de l'octave de Noël.

Comment a été appelée la fête du huitième jour après Noël ?

Elle est appelée en plusieurs endroits : Puerperium (l'enfantement), et la messe de l'enfantement de la Vierge; De puerperio Virginis. Ailleurs elle est appelée : Octave du Seigneur : In octabas Domini : ainsi la désigne le calendrier manuscrit, écrit en lettres d'or et conservé à la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris (1). Les premiers martyrologes et l'Église latine l'appellent Circoncision « Circoncisio Jesu Christi secundum carnem; » ceux de Bède, d'Adon, d'Usuard et l'Ordre romain en parlent sous le nom de l'octave de Noël ou de la Circoncision, et font mention de l'une et de l'autre.

Quel est le double mystère que l'Église célèbre en ce jour?

D'une part l'Église célèbre la naissance du Sauveur et sa circoncision, et de l'autre la maternité divine de la Sainte Vierge. C'est donc tout à la fois une fête de Notre-Seigneur et une fête de la Sainte Vierge. L'office du jour a toujours été comme il est encore à présent, l'octave de Noël : il n'est fait mention de la Circoncision qu'à l'évangile, mais on sait que c'est proprement l'évangile qui fait la distinction des messes et des fêtes et qui indique leur objet.

Autrefois, le 1er janvier, on célébrait à Rome deux messes, l'une de l'octave de Noël ou de la Circoncision et l'autre de la Sainte Vierge.

Pourquoi l'Église célèbre-t-elle la mémoire de la Sainte Vierge le jour de la Circoncision?

L'institution de cette fête en l'honneur de Marie mère de Dieu vient de l'horreur qu'éprouva toujours la société chrétienne contre le système impie de Nestorius. A l'entendre Jésus n'eût été qu'un pur homme : c'était le mystère de l'Incarnation anéanti, et Marie n'eût pas été mère de Dieu Dei genitrix, Θεωτοχος. Mais la voix du concile d'Éphèse l'emporta sur l'hérésiarque. Nestorius fut confondu par la voix de l'Église grecque et de l'Église latine. Et ce fut alors que commença l'usage de joindre dans les solennités de Noël la mémoire de la Mère au culte du Fils. Cette fête en l'honneur de Marie est donc un monument de la victoire du concile d'Éphèse.

Toutefois, les jours assignés à cette commémoration ne sont pas les mêmes dans les deux Églises. L'Église grecque n'attend pas que l'octave soit à sa fin pour honorer Marie. Le lendemain de Noël, au 26 décembre, sous le nom de Synaxe de la Mère de Dieu , elle réunit deux solennités. Après avoir célébré la naissance de l'Enfant, elle fête immédiatement la gloire de la Mère. Elle ne fait la fête de saint Étienne que le 27. A Rome la commémoration de la Mère de Dieu fut fixée au 4 janvier. Les magnifiques Antiennes, les sublimes répons ornés d'un chant grave et mélodieux que nous chantons en présence du mystère du Verbe incarné en Marie, l'Église grecque les chante avec nous dans sa langue. Maintenant les deux offices de l'octave de la Circoncision et celui de la Vierge sont réunis en un seul. C'est ce qui nous explique pourquoi il est alternativement question à la messe et aux vêpres de la Sainte Vierge et de son divin Fils. Ainsi les premières vêpres de la Circoncision sont les vêpres de la Sainte Vierge.

L'introït de la messe est le même que celui de Noël à la messe du jour. Dans l'épître, saint Paul nous avertit de l'obligation où nous sommes de sanctifier le temps qui nous est donné : ce qui convient parfaitement au renouvellement de l'année. L'évangile rapporte le fait de la Circoncision. A l'offertoire et à la communion, l'Église revient à la puissance de l'Emmanuel, et à la postcommunion elle demande à être purifiée par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, dont le nom et la gloire sont présents à tous les souvenirs dans cette fête.

Pourquoi la station du jour est-elle à Sainte-Marie au delà du Tibre?

Sainte-Marie-Majeure ayant eu l'honneur d'être la station de la messe de minuit, à cause de la présence de la Crèche dans son enceinte, il était juste que la basilique de Sainte-Marie Trans Tiberim fût choisie pour célébrer l'octave de cette glorieuse Nativité et la gloire de la Mère de Dieu. Cette église est la plus ancienne des églises de Rome consacrées à la Sainte Vierge. Elle fut consacrée par saint Calliste, au IIIe siècle, dans l'ancienne Taberna meritoria. Ce lieu était demeuré célèbre chez les auteurs païens eux-mêmes par une fontaine d'huile qui en sortit sous le règne d'Auguste et coula jusqu'au Tibre. On appelle encore cette basilique fons olei, en souvenir de cette merveille qui semblait symboliser le Christ (unctus).

Quels sont les véritables motifs qu'eurent les chrétiens de célébrer les calendes de janvier?

On peut les réduire à deux : la vénération des fidèles pour les prémices du Sang de Jésus-Christ répandu dans le mystère de sa Circoncision et par lequel il avait consacré les calendes de janvier, et l'opposition qu'ils témoignèrent pour les superstitions et les désordres des païens en ce jour. On sait qu'aux calendes de janvier, les païens se livraient à une foule de superstitions en l'honneur de Janus qui a donné son nom au premier mois de l'année. Ils honoraient en même temps la déesse Strenia, en se faisant des visites de politesse et en s'envoyant des cadeaux, plus tard appelés étrennes. L'Église protesta d'abord contre ces abus par la célébration d'une messe contre l'idolâtrie.

Les fidèles jeûnaient dans tout l'Occident et on ne chantait pas alleluia, parce qu'on faisait de cette fête un jour d'expiation et de pénitence, consacré par le chant des litanies, par les prières et les aumônes. Cette fête, libre d'abord, devint obligatoire dès le VIe siècle, au temps du concile de Tours. Maintenant la fête religieuse n'est pas d'obligation. (NOTE de Louis: Ce texte est tiré d’un livre édité à Paris en 1890. Voici ce qu’on peut lire dans un vieux Missel de 1951 à propos de la Fête de la Circoncision du Seigneur et Octave de la Nativité : Fête d’obligation dans les pays non soumis au Concordat.)

Que fait-on pour sanctifier le renouvellement de l'année civile?

Les bons chrétiens ne doivent pas manquer de sanctifier le premier jour de l'année, pour mettre l’année elle-même sous la protection du ciel.

Tiré des Petits Bollandistes au 1er janvier :



SAINT ALMAQUE, MARTYR A  ROME  (404).

Il y avait eu jusqu'alors des martyrs dans le Colisée,
il y eut à ce moment un martyr du Colisée même.

(Mgr Gerbet, Esquisse de Rome  chrétienne.)

On l'appelle aussi saint Télémaque, c'est-à-dire qui met fin aux combats. Poussé par l'Esprit-Saint, ce solitaire d'Orient quitta un jour son désert et s'achemina vers la ville de Rome. Il s'y sentait attiré par une grande œuvre à accomplir. C'était sous le règne d'Honorius, en 404. Il arriva dans la grande ville le premier janvier. Les Romains, selon la coutume, célébraient par des fêtes bruyantes le commencement du nouvel an. Et selon la coutume aussi qui n'avait pu être abolie par les décrets de Constantin, de Constance, de Julien et de Théodose, Alipius, préfet de la ville à cette époque, charmait les Romains par le spectacle que ce peuple aimait le mieux, par des combats de gladiateurs. À la vue du sang humain qui coulait à flots dans ces jeux barbares, saint Almaque fut saisi d'une grande douleur. Il pensa qu'il fallait le sacrifice volontaire d'un martyr pour délivrer le monde d'une coutume si diabolique et si invétérée. Il n'hésita pas un instant à se jeter entre des gladiateurs qui combattaient, pour les séparer, en s'écriant : « C'est aujourd'hui l'Octave de la Nativité de Notre-Seigneur ; renoncez au culte superstitieux des idoles et abstenez-vous d'offrir des sacrifices impurs » ; sur-le-champ et par l'ordre d'Alipius, qui était spectateur, il fut renversé par terre et mis en pièces. Mais selon une belle parole prononcée de nos jours au milieu d'une autre tuerie non moins barbare, son sang fut le dernier versé sur l'arène 1 ; car l'empereur Honorius prit occasion de cette sainte et glorieuse mort pour abolir à jamais les horribles combats de gladiateurs. Le monde fut toujours délivré de ses plus grandes calamités par le sang des justes. — On représente saint Télémaque en costume de pèlerin, la poitrine percée d'un glaive.
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1. Parole de Mgr Affre, archevêque de Paris, atteint mortellement aux Journées de Juin (25) 1848.


Dernière édition par Louis le Mar 08 Jan 2019, 09:08, édité 3 fois (Raison : Orthographe et inserton de caractères grecs.)

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Message  Roger Boivin Sam 05 Jan 2019, 13:15


L'avant denière phrase du texte cité :
Louis a écrit:Tiré des Petits Bollandistes au 1er janvier :

SAINT ALMAQUE, MARTYR A  ROME  (404).

Le monde fut toujours délivré de ses plus grandes calamités par le sang des justes.

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