La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
4 participants
Page 1 sur 1
La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
Sans vouloir répéter un sujet déjà abordé, je crois utile de donner quelques références par des textes numérisés accessibles directement sur internet.
Pour commencer :
Extrait de La théologie de Bellarmin par J. de la Servière S.J. 1909 Beauchesne Paris PP. 100-101
http://www.archive.org/stream/lathologiedebe00lase#page/100/mode/2up
"Un pape devenu hérétique peut-il être déposé par l'Église universelle ou le concile qui la représente? A l'époque de Bellarmin, cinq réponses étaient données à cette question. Pighi supprimait la difficulté en niant qu'un pape puisse devenir hérétique. « la faveur accordée par le Christ de ne pouvoir défaillir dans la foi ayant été accordée non seulement au siège, mais à la personne de Pierre et de tous ses successeurs » . Cette opinion est probable, et facilement défendable; mais elle n'est pas certaine et le sentiment commun lui est opposé. Turrecremata enseignait « que le Pape, par le fait qu'il tombe dans l'hérésie, même purement intérieure, est mis hors de l'Église, et déposé par Dieu même; il peut donc être jugé par l'Église, c'est-à-dire que l'Eglise peut le déclarer déposé de droit divin » . Cette opinion ne peut se défendre, car de même que le pouvoir est venu au pape de Dieu, à la suite d'un choix humain, il ne peut lui être retiré par Dieu qu'à la suite d'une déposition humaine ; or un hérétique secret ne peut être jugé par l'Église: il est d'ailleurs faux qu'un hérétique secret soit hors de l'Église. D'autres, dont Turrecremata rapporte la doctrine, n'admettent pas que jamais un pape ait été déposé, ou puisse l'être, que son hérésie soit secrète ou déclarée. On ne peut les suivre, surtout à cause de la sentence rendue sous Hadrien II par un synode romain, approuvée par le VIIIe concile œcuménique, et qui déclare que le pape Honorius. convaincu d'hérésie, fut à bon droit excommunié. En admettant même que cette hérésie d'Honorius ne soit pas prouvée, les Pères du VIIIe concile ne semblent pas avoir douté qu'un pape devenu hérétique puisse être anathématisé par l'Église. Cajétan, dans son traité de l'autorité du pape et du concile, enseigne « qu'un pape devenu hérétique n'est pas, par le fait même, déposé de droit divin ou de droit humain, mais qu'il peut et doit être déposé par l'Eglise» ; Bellarmin se refuse à le suivre,
« à cause de cette raison vraie et très certaine : Un homme qui n'est plus catholique ne peut pas être pape; or un hérétique déclaré n'est plus catholique; donc il ne peut plus être pape... l'enseignement commun des Péres est que, non seulement les hérétiques sont hors de l'Église, mais que de ce seul fait ils perdent toute juridiction et dignité ecclésiastique. »
L'opinion personnelle de Bellarmin est facile à conjecturer après ces éliminations successives.
« Un pape, devenu hérétique manifeste, cesse par là même d'être pape et chef de l'Église, parce qu'il cesse d'être chrétien et membre de l'Église; il peut donc être jugé et puni par l'Église... La raison fondamentale de cette opinion est qu'un hérétique manifeste n'est plus ni du corps, ni de l'âme de l'Église, n'a plus avec elle aucune union intérieure ou extérieure... l'hérétique occulte reste un membre de l'Église, et lui est au moins extérieurement uni. »
« Est opinio vera, papam haereticum manifestum, per se desinere esse papam et caput, sicut per se desinit esse Christianus, et membrum corporis Ecclesiae; quare ab Ecclesia posse eum
judicari et puniri... Fundamentum hujus sententiae est quod haereticus manifestus nullo modo est membrum Ecclesiae, neque animo, neque corpore. »
En dehors de ce cas unique, l'antique principe « le premier siège n'est justiciable de personne » garde toute sa force, et suffit pour donner au pape une situation hors de pair."
Pour commencer :
Extrait de La théologie de Bellarmin par J. de la Servière S.J. 1909 Beauchesne Paris PP. 100-101
http://www.archive.org/stream/lathologiedebe00lase#page/100/mode/2up
"Un pape devenu hérétique peut-il être déposé par l'Église universelle ou le concile qui la représente? A l'époque de Bellarmin, cinq réponses étaient données à cette question. Pighi supprimait la difficulté en niant qu'un pape puisse devenir hérétique. « la faveur accordée par le Christ de ne pouvoir défaillir dans la foi ayant été accordée non seulement au siège, mais à la personne de Pierre et de tous ses successeurs » . Cette opinion est probable, et facilement défendable; mais elle n'est pas certaine et le sentiment commun lui est opposé. Turrecremata enseignait « que le Pape, par le fait qu'il tombe dans l'hérésie, même purement intérieure, est mis hors de l'Église, et déposé par Dieu même; il peut donc être jugé par l'Église, c'est-à-dire que l'Eglise peut le déclarer déposé de droit divin » . Cette opinion ne peut se défendre, car de même que le pouvoir est venu au pape de Dieu, à la suite d'un choix humain, il ne peut lui être retiré par Dieu qu'à la suite d'une déposition humaine ; or un hérétique secret ne peut être jugé par l'Église: il est d'ailleurs faux qu'un hérétique secret soit hors de l'Église. D'autres, dont Turrecremata rapporte la doctrine, n'admettent pas que jamais un pape ait été déposé, ou puisse l'être, que son hérésie soit secrète ou déclarée. On ne peut les suivre, surtout à cause de la sentence rendue sous Hadrien II par un synode romain, approuvée par le VIIIe concile œcuménique, et qui déclare que le pape Honorius. convaincu d'hérésie, fut à bon droit excommunié. En admettant même que cette hérésie d'Honorius ne soit pas prouvée, les Pères du VIIIe concile ne semblent pas avoir douté qu'un pape devenu hérétique puisse être anathématisé par l'Église. Cajétan, dans son traité de l'autorité du pape et du concile, enseigne « qu'un pape devenu hérétique n'est pas, par le fait même, déposé de droit divin ou de droit humain, mais qu'il peut et doit être déposé par l'Eglise» ; Bellarmin se refuse à le suivre,
« à cause de cette raison vraie et très certaine : Un homme qui n'est plus catholique ne peut pas être pape; or un hérétique déclaré n'est plus catholique; donc il ne peut plus être pape... l'enseignement commun des Péres est que, non seulement les hérétiques sont hors de l'Église, mais que de ce seul fait ils perdent toute juridiction et dignité ecclésiastique. »
L'opinion personnelle de Bellarmin est facile à conjecturer après ces éliminations successives.
« Un pape, devenu hérétique manifeste, cesse par là même d'être pape et chef de l'Église, parce qu'il cesse d'être chrétien et membre de l'Église; il peut donc être jugé et puni par l'Église... La raison fondamentale de cette opinion est qu'un hérétique manifeste n'est plus ni du corps, ni de l'âme de l'Église, n'a plus avec elle aucune union intérieure ou extérieure... l'hérétique occulte reste un membre de l'Église, et lui est au moins extérieurement uni. »
« Est opinio vera, papam haereticum manifestum, per se desinere esse papam et caput, sicut per se desinit esse Christianus, et membrum corporis Ecclesiae; quare ab Ecclesia posse eum
judicari et puniri... Fundamentum hujus sententiae est quod haereticus manifestus nullo modo est membrum Ecclesiae, neque animo, neque corpore. »
En dehors de ce cas unique, l'antique principe « le premier siège n'est justiciable de personne » garde toute sa force, et suffit pour donner au pape une situation hors de pair."
Dernière édition par FRANC le Jeu 24 Oct 2013, 3:25 pm, édité 2 fois
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
L'extrait du livre du Père J. de la Servière, n'est que le commentaire du chapitre XXX livre second De Romano Pontifice de Saint Robert Bellarmin
Ici le lien vers cet ouvrage dans son édition de Naples de 1856 : Opera omnia , De controversiis christianae fidei Tome premier PP. 418 :
http://books.google.com/books?id=XDkAAAAAYAAJ&pg=RA1-PA418
ou ici http://bibliotecasantotomas.wordpress.com/
« CAPUT XXX.
Solvitur argumentum ultimum, et tractatur quaestio:
An papa haereticus deponi possit.
Argumentum decimum. Pontifex in casu haeresis potest ab Ecclesia judicari et deponi, ut patet dist. 40. can. Si papa, igitur subjectus est pontifex humano judicio, saltem in aliquo casu.
Respondeo: sunt de hac re quinque opiniones. Prima est Alberti Pighii lib. 4. cap. 8 hierarch. Eccles. ubi contendit, papam non posse esse haereticum; proinde nec deponi in ullo casu, quae sententia probabilis est, et defendi potest facile, ut postea suo loco ostendemus. Quia tamen non est certa, et communis opinio est in contrarium, operae pretium erit videre, quid sit respondendum, si papa haereticus esse possit.
Est ergo secunda opinio, papam eo ipso quo in haeresim incidit, etiam interiorem tantum, esse extra Ecclesiam et depositum a Deo, quocirca ab Ecclesia posse judicari, idest, declarari depositum jure divino, et deponi de facto, si adhuc recuset cedere. Haec est Joan. de Turrecremata lib. 4. par. 2. cap. 20. sed mihi non probatur. Nam jurisdictio datur quidem pontifici a Deo, sed hominum opera concurrente, ut patet, quia ab hominibus habet iste homo qui antea non erat papa, ut incipiat esse papa; igitur non aufertur a Deo nisi per hominem: at haereticus occultus non potest ab homine judicari; nec ipse sponte eam potestatem vult relinquere. Adde, quod fundamentum hujus opinionis est, quod haeretici occulti sint extra Ecclesiam, quod esse falsum nos prolixe ostendimus in lib. 1. de Eccl.
Tertia opinio est in altero extremo, nimirum, papam neque per haeresim occultam, neque per manifestam, esse depositum aut deponi posse. Hanc refert et refellit Turrecremata loc. not. et sane est opinio valde improbabilis. Primo, quoniam haereticum papam posse judicari, expresse habetur can. Si papa dist. 40. et apud Innocentium serm. 2. de consecr. pontif. Et quod majus est in VIII. synodo act. 7. recitantur acta concilii romani sub Hadriano, et in iis continebatur, Honorium papam jure videri anathematizatum, quia de haeresi fuerat convictus, ob quam solam caussam licet minoribus judicare majores. Ubi notandum est, quod etsi probabile sit, Honorium non fuisse haereticum, et Hadrianum II. papam deceptum ex corruptis exemplaribus VI. synodi, falso putasse Honorium fuisse haereticum: tamen non possumus negare, quin Hadrianus cum romano concilio, immo et tota synodus VIII. generalis senserit, in caussa haeresis posse romanum pontificem judicari. Adde, quod esset miserrima conditio Ecclesiae, si lupum manifeste grassantem, pro pastore agnoscere cogeretur.
Quarta opinio est Cajetani in tract. de auctor papae et conc. cap. 20. et 21. ubi docet, papam haereticum manifestum non esse ipso facto depositum sed posse, ac debere deponi ab Ecclesia: quae sententia meo judicio defendi non potest. Nam inprimis, quod haereticus manifestus ipso facto sit depositus, probatur auctoritate et ratione. Auctoritas est b. Pauli, qui in epist. ad Titum 3. jubet, haereticum post duas correptiones, idest, postquam manifeste apparet pertinex, vitari, et intelligit ante omnem excommunicationem, et sententium judicis; ut ibidem scribit Hieronymus, ubi dicit, altos peccatores per sententiam excommunicationis excludi ab Ecclesia; haereticos autem per se discedere et praecidi a corpore Christi: at non potest vitari papa manens papa; quomodo enim vitabimus caput nostrum? quomodo recedemus a membro nobis conjuncto?
Ratio vero et quidem certissima haec est. Non Christianus non potest ullo modo esse papa, ut Cajetanus faletur in eod. lib. cap. 26. et ratio est, quia non potest esse caput id quod non est membrum; et non est membrum Ecclesiae is qui non est Christianus: at haereticus manifestus non est Christianus, ut aperte docet Cyprianus lib. 4. epist. 2. Athanasius ser. 2. cont. Arian. Augustinus lib. de grat. Christ, cap. 20. Hieronymus cont. Lucifer. et alii; haereticus igitur manifestus papa esse non potest.
Respondet Cajetanus in Apol. pro tract. praedicio cap. 25. et in ipso tract. cap. 22. haereticum non esse christianum simpliciter, sed esse secundum quid: nam cum duo faciant christianum, fides et character, haereticus amissa fide, adhuc adhaeret aliquo modo Ecclesiae, et capax est jurisdictionis; proinde adhuc est papa, sed deponendus; quia per haeresim est dispositus, dispositione ultima, ad non esse papam: qualis est homo, non quidem mortuus, sed in extremis constitutus.
At contra. Nam inprimis si ratione characteris haereticus maneret actu conjunctus cum Ecclesia, nunquam posset praecidi et separari actu ab ea, quia character est indelebilis: at omnes fatentur, quosdam posse praecidi de facto ab Ecclesia; igitur character non facit hominem haereticum, esse actu in Ecclesia, sed solum esse signum quod fuerit in Ecclesia, et quod debeat esse in Ecclesia. Quomodo character ovi impressus, quando ilia errat in montibus, non fatit eam esse in ovili, sed indicat ex quo ovili fugerit, et quo iterum compelli possit. Et confirmatur ex b. Thoma, qui 3. par. q. 8. artic. 3. dicit, eos qui fide carent non esse unitos Christo actu, sed in potentia tantum: ubi loquitur de unione interna, non externa, quae sit per confessionem fidei, et visibilia sacramenta. Cum ergo character ad interna pertineat non ad externa secundum b. Thomam, solus character non unit actu hominem cum Christo.
Deinde. Vel fides est dispositio necessaria simpliciter ad hoc ut aliquis sit papa, vel tantum ad bene esse. Si primum; ergo ista dispositione sublata per contrariam quae est haeresis, mox papa desinit esse: neque enim potest forma conservari sine necessariis dispositionibus. Si secundum; ergo non potest deponi papa propter haeresim: nam alioquin deberet deponi etiam propter ignorantiam et improbitatem el similia, quae tollunt scientiam et probitatem, et alias dispositiones necessarias ad bene esse papae. Et praeterea fatetur Cajet. in tract. praed. cap. 26. ex defectu dispositionum non necessarium simpliciter, sed tantum ad bene esse papam non posse deponi.
Respondet Cajetanus, fidem esse dispositionem necessariam simpliciter, sed partialem, non totalem; et proinde fide remota, adhuc papam manere papam propter aliam partem dispositionis, quae dicitur character, et adhuc remanet.
At contra. Vel totalis dispositio, quae est character et fides, est necessaria simpliciter, vel non, sed sufficit partialis. Si primum; ergo remota fide, non amplius remanet dispositio necessaria simpliciter, quia totalis erat necessaria simpliciter, et jam non est amplius totalis. Si secundum; ergo fides non requiritur nisi ad bene esse, et proinde propter ejus defectum papa deponi non potest. Deinde quae habent ultimam dispositionem ad interitum, paulo post desinunt esse sine alia vi externa, ut patet; igitur et papa haereticus sine alia depositione per se desinit esse papa.
Denique sancti Patres concorditer docent, non solum haereticos esse extra Ecclesiam; sed etiam ipso facto carere omni jurisdictione et dignitate ecclesiastica. Cyprianus lib. 2. epist. 6. Dicimus, inquit, omnes omnino haereticos atque schismaticos nihil habere potestatis ac juris: et lib. 2. epist. 1. docet, haereticos ad Ecclesiam redeuntes suscipiendos ut laicos, etsi antea in Ecclesia presbyteri, vel episcopi fuerint. Optatus lib. 1. cont. Parmen. docet, haereticos et schismaticos claves regni coelorum habere non posse, nec solvere aut ligare. Ambrosius lib. 1. de poenit. cap. 2. et Augustinus in Enchir. cap. 65. Idem docet Hieronymus lib. cont. Lucifer. Non quod Episcopi, inquit, esse possunt qui haeretici fuerant, sed quod constaret, eos, qui reciperentur haereticos non fuisse.
Coelestinus papa I. in epist. ad Jo. Antioch. quae habetur in concil. ephes. tom. 1. cap. 19. Si quis, inquit, ab episcopo Nestorio aut ab aliis qui cum sequuntur, ex quo talia praedicare coeperunt, vel excommunicatus vel exutus est, seu antistitis seu cleri dignitate, hunc in nostra communione et durasse et durare manifestum est, nec judicamus eum remotum; quia non poterat quemquam ejus removere sententia, qui se jam praebuerat ipse removendum. Et in epistol. ad cler. constantinopol. Sedis, inquit, nostrae sanxit auctoritas, nullum sive episcopum, sive clericum seu professione aliqua christianum, qui a Nestorio vel ejus similibus, ex quo talia praedicare coeperunt, vel loco suo, vel communione detecti sunt, vel dejectum, vel excommunicatum videri: quia neminem dejicere vel removere poterat, qui praedicans talia titubavit. Idem repetit et confirmat Nicolaus I, in epist. ad Michäel. Denique etiam d. Thomas 2. 2. q. 39. art. 3. docet, schismaticos mox perdere omnem jurisdictionem, et irrita esse, si quae ex jurisdictione agere conentur.
Neque valet quod quidam respondent: istos Patres loqui secundum antiqua jura; nunc autem ex decreto concilii constantiensis non amittere jurisdictionem, nisi nominatim excommunicatos, et percussores clericorum. Hoc, inquam, nihil valet: nam Patres illi cum dicunt haereticos amittere jurisdictionem, non allegant ulla jura humana, quae etiam forte tunc nulla exstabant de hac re: sed argumentantur ex natura haeresis. Concilium autem constantiense non loquitur nisi de excommunicatis, idest, de his qui per sententiam Ecclesiae amiserunt jurisdictionem: haeretici autem etiam ante excommunicationem sunt extra Ecclesiam, et privati omni jurisdictione, sunt enim proprio judicio condemnati, ut docet apostolus ad Titum 3. hoc est, praecisi a corpore Ecclesiae sine excommunicatione, ut Hieronymus exponit.
Deinde quod secundo Cajetanus dicit, posse papam haereticum ab Ecclesia deponi vere et ex auctoritate, non minus videtur falsum, quam primum. Nam si Ecclesia invitum papam deponit; certe est supra papam, cujus oppositum in illo tractatu idem Cajetanus defendit. Sed respondet ipse: Ecclesiam ex eo quod papam deponit, non habere auctoritatem in papam, sed solum in illam conjunctionem personae cum pontificatu: ut enim Ecclesia potest coniungere pontificatum cum tali persona, et tamen non dicitur propterea esse supra pontificem; ita potest separare pontificatum a tali persona in casu haeresis, et tamen non dicetur esse supra pontificem.
At contra. Nam primo, ex eo quod papa deponit episcopos, deducunt, papam esse supra episcopos omnes, et tamen papa deponens episcopum non destruit episcopatum, sed solum separat ab illa persona. Secundo deponi invitum a pontificatu sine dubio est poena; igitur Ecclesia invitum papam deponens, sine dubio ipsum punit; at punire est superioris et judicis.Tertio, quia secundum Cajetanum et caeteros Thomistas, re idem sunt totum et partes simul sumptae; igitur qui habet auctoritatem in partes simul sumptas, ita ut eas separare possit, habet etiam in ipsum totum, quod ex partibus illis consurgit.
Neque valet Cajetani exemplum de electoribus, qui habent potestatem applicandi pontificatum certae personae, et tamen non habent potestatem in papam. Nam dum res fit, actio exercetur circa materiam rei futurae, non circa compositum quod nondum est: at dum res destruitur, exercetur circa compositum, ut patet in rebus naturalibus. Itaque cardinales dum pontificem creant, exercent suam auctoritatem, non supra pontificem quia nondum est, sed circa materiam, idest, circa personam quam per electionem quodammodo disponunt, ut a Deo pontificatus formam recipiat; at si pontificem deponerent, necessario exercerent auctoritatem supra compositum, idest, supra personam pontificia dignitate praeditam, idest, supra pontificem.
Est ergo quinta opinio vera, papam haereticum manifestum per se desinere esse papam et caput, sicut per se desinit esse christianus et membrum corporis Eeclesiae; quare ab Ecclesia posse eum judicari et puniri. Haec est sententia omnium veterum Patrum, qui docent, haereticos manifestos mox amittert omnem jurisdictionem, et nominatim Cypriani lib. 4. epist. 2. ubi sic loquitur de Novatiano, qui fuit papa in schismate cum Cornelio: Episcopatum, inquit, tenere non posset, et si episcopus primus factus, a coepiscoporum suorum corpore et ab Ecclesiae unitate discederet. Ubi dicit Novatianum. etsi verus ac legitimus papa fuisset, tamen eo ipso casurum fuisse a pontificatu, si se ab Ecclesia separaret.
Eadem est sententia doctissimorum recentiorum ut Jo. Driedonis, qui lib. 4. de Script. et dogmat. Eccles. cap. 2. par. 2. sent. 2. docet, eos tanturn ab Ecclesia separari, qui vel ejiciuntur, ut excommunicati, vel per se discedunt et oppugnant Ecclesiam, ut haeretici et schismatici. Et sententia septima dicit, in iis, qui ab Ecclesia discesserunt, nullam prorsus remanere spiritualem potestatem super eos, qui sunt de Ecclesia. Idem Melchior Canus, qui lib. 4. de loc. cap. 2. docet, haereticos non esse partes Ecclesiae, nec membra, et cap. ult. ad argument. 12. dicit, non posse vel cogitatione informari, ut aliquis sit caput et papa, qui non est membrum neque pars. Et ibidem disertis verbis docet, haereticos occultos adhuc esse de Еcclesia, et partes, ac membra, atque adeo papam haereticum occultum adhuc esse papam. Eadem est aliorum etiam, quos citavimus in lib. 1. de Eccles.
Fundamentum hujus sententiae est, quoniam haereticus manifestus nullo modo est membrum Ecclesiae, idest, neque animo neque corpore, sive neque unione interna, neque externa. Nam catholici etiam mali sunt uniti et sunt membra, animo per fidem, corpore per confessionem fidei, et visibilium sacramentorum participationem: haeretici occulti, sunt uniti et sunt membra, solum externa unione, sicut e contrario, boni cathecumeni sunt de Ecclesia, interna unione tantum, non autem externa: haeretici manifesti nullo modo, ut jam probatum est. »
Ici le lien vers cet ouvrage dans son édition de Naples de 1856 : Opera omnia , De controversiis christianae fidei Tome premier PP. 418 :
http://books.google.com/books?id=XDkAAAAAYAAJ&pg=RA1-PA418
ou ici http://bibliotecasantotomas.wordpress.com/
« CAPUT XXX.
Solvitur argumentum ultimum, et tractatur quaestio:
An papa haereticus deponi possit.
Argumentum decimum. Pontifex in casu haeresis potest ab Ecclesia judicari et deponi, ut patet dist. 40. can. Si papa, igitur subjectus est pontifex humano judicio, saltem in aliquo casu.
Respondeo: sunt de hac re quinque opiniones. Prima est Alberti Pighii lib. 4. cap. 8 hierarch. Eccles. ubi contendit, papam non posse esse haereticum; proinde nec deponi in ullo casu, quae sententia probabilis est, et defendi potest facile, ut postea suo loco ostendemus. Quia tamen non est certa, et communis opinio est in contrarium, operae pretium erit videre, quid sit respondendum, si papa haereticus esse possit.
Est ergo secunda opinio, papam eo ipso quo in haeresim incidit, etiam interiorem tantum, esse extra Ecclesiam et depositum a Deo, quocirca ab Ecclesia posse judicari, idest, declarari depositum jure divino, et deponi de facto, si adhuc recuset cedere. Haec est Joan. de Turrecremata lib. 4. par. 2. cap. 20. sed mihi non probatur. Nam jurisdictio datur quidem pontifici a Deo, sed hominum opera concurrente, ut patet, quia ab hominibus habet iste homo qui antea non erat papa, ut incipiat esse papa; igitur non aufertur a Deo nisi per hominem: at haereticus occultus non potest ab homine judicari; nec ipse sponte eam potestatem vult relinquere. Adde, quod fundamentum hujus opinionis est, quod haeretici occulti sint extra Ecclesiam, quod esse falsum nos prolixe ostendimus in lib. 1. de Eccl.
Tertia opinio est in altero extremo, nimirum, papam neque per haeresim occultam, neque per manifestam, esse depositum aut deponi posse. Hanc refert et refellit Turrecremata loc. not. et sane est opinio valde improbabilis. Primo, quoniam haereticum papam posse judicari, expresse habetur can. Si papa dist. 40. et apud Innocentium serm. 2. de consecr. pontif. Et quod majus est in VIII. synodo act. 7. recitantur acta concilii romani sub Hadriano, et in iis continebatur, Honorium papam jure videri anathematizatum, quia de haeresi fuerat convictus, ob quam solam caussam licet minoribus judicare majores. Ubi notandum est, quod etsi probabile sit, Honorium non fuisse haereticum, et Hadrianum II. papam deceptum ex corruptis exemplaribus VI. synodi, falso putasse Honorium fuisse haereticum: tamen non possumus negare, quin Hadrianus cum romano concilio, immo et tota synodus VIII. generalis senserit, in caussa haeresis posse romanum pontificem judicari. Adde, quod esset miserrima conditio Ecclesiae, si lupum manifeste grassantem, pro pastore agnoscere cogeretur.
Quarta opinio est Cajetani in tract. de auctor papae et conc. cap. 20. et 21. ubi docet, papam haereticum manifestum non esse ipso facto depositum sed posse, ac debere deponi ab Ecclesia: quae sententia meo judicio defendi non potest. Nam inprimis, quod haereticus manifestus ipso facto sit depositus, probatur auctoritate et ratione. Auctoritas est b. Pauli, qui in epist. ad Titum 3. jubet, haereticum post duas correptiones, idest, postquam manifeste apparet pertinex, vitari, et intelligit ante omnem excommunicationem, et sententium judicis; ut ibidem scribit Hieronymus, ubi dicit, altos peccatores per sententiam excommunicationis excludi ab Ecclesia; haereticos autem per se discedere et praecidi a corpore Christi: at non potest vitari papa manens papa; quomodo enim vitabimus caput nostrum? quomodo recedemus a membro nobis conjuncto?
Ratio vero et quidem certissima haec est. Non Christianus non potest ullo modo esse papa, ut Cajetanus faletur in eod. lib. cap. 26. et ratio est, quia non potest esse caput id quod non est membrum; et non est membrum Ecclesiae is qui non est Christianus: at haereticus manifestus non est Christianus, ut aperte docet Cyprianus lib. 4. epist. 2. Athanasius ser. 2. cont. Arian. Augustinus lib. de grat. Christ, cap. 20. Hieronymus cont. Lucifer. et alii; haereticus igitur manifestus papa esse non potest.
Respondet Cajetanus in Apol. pro tract. praedicio cap. 25. et in ipso tract. cap. 22. haereticum non esse christianum simpliciter, sed esse secundum quid: nam cum duo faciant christianum, fides et character, haereticus amissa fide, adhuc adhaeret aliquo modo Ecclesiae, et capax est jurisdictionis; proinde adhuc est papa, sed deponendus; quia per haeresim est dispositus, dispositione ultima, ad non esse papam: qualis est homo, non quidem mortuus, sed in extremis constitutus.
At contra. Nam inprimis si ratione characteris haereticus maneret actu conjunctus cum Ecclesia, nunquam posset praecidi et separari actu ab ea, quia character est indelebilis: at omnes fatentur, quosdam posse praecidi de facto ab Ecclesia; igitur character non facit hominem haereticum, esse actu in Ecclesia, sed solum esse signum quod fuerit in Ecclesia, et quod debeat esse in Ecclesia. Quomodo character ovi impressus, quando ilia errat in montibus, non fatit eam esse in ovili, sed indicat ex quo ovili fugerit, et quo iterum compelli possit. Et confirmatur ex b. Thoma, qui 3. par. q. 8. artic. 3. dicit, eos qui fide carent non esse unitos Christo actu, sed in potentia tantum: ubi loquitur de unione interna, non externa, quae sit per confessionem fidei, et visibilia sacramenta. Cum ergo character ad interna pertineat non ad externa secundum b. Thomam, solus character non unit actu hominem cum Christo.
Deinde. Vel fides est dispositio necessaria simpliciter ad hoc ut aliquis sit papa, vel tantum ad bene esse. Si primum; ergo ista dispositione sublata per contrariam quae est haeresis, mox papa desinit esse: neque enim potest forma conservari sine necessariis dispositionibus. Si secundum; ergo non potest deponi papa propter haeresim: nam alioquin deberet deponi etiam propter ignorantiam et improbitatem el similia, quae tollunt scientiam et probitatem, et alias dispositiones necessarias ad bene esse papae. Et praeterea fatetur Cajet. in tract. praed. cap. 26. ex defectu dispositionum non necessarium simpliciter, sed tantum ad bene esse papam non posse deponi.
Respondet Cajetanus, fidem esse dispositionem necessariam simpliciter, sed partialem, non totalem; et proinde fide remota, adhuc papam manere papam propter aliam partem dispositionis, quae dicitur character, et adhuc remanet.
At contra. Vel totalis dispositio, quae est character et fides, est necessaria simpliciter, vel non, sed sufficit partialis. Si primum; ergo remota fide, non amplius remanet dispositio necessaria simpliciter, quia totalis erat necessaria simpliciter, et jam non est amplius totalis. Si secundum; ergo fides non requiritur nisi ad bene esse, et proinde propter ejus defectum papa deponi non potest. Deinde quae habent ultimam dispositionem ad interitum, paulo post desinunt esse sine alia vi externa, ut patet; igitur et papa haereticus sine alia depositione per se desinit esse papa.
Denique sancti Patres concorditer docent, non solum haereticos esse extra Ecclesiam; sed etiam ipso facto carere omni jurisdictione et dignitate ecclesiastica. Cyprianus lib. 2. epist. 6. Dicimus, inquit, omnes omnino haereticos atque schismaticos nihil habere potestatis ac juris: et lib. 2. epist. 1. docet, haereticos ad Ecclesiam redeuntes suscipiendos ut laicos, etsi antea in Ecclesia presbyteri, vel episcopi fuerint. Optatus lib. 1. cont. Parmen. docet, haereticos et schismaticos claves regni coelorum habere non posse, nec solvere aut ligare. Ambrosius lib. 1. de poenit. cap. 2. et Augustinus in Enchir. cap. 65. Idem docet Hieronymus lib. cont. Lucifer. Non quod Episcopi, inquit, esse possunt qui haeretici fuerant, sed quod constaret, eos, qui reciperentur haereticos non fuisse.
Coelestinus papa I. in epist. ad Jo. Antioch. quae habetur in concil. ephes. tom. 1. cap. 19. Si quis, inquit, ab episcopo Nestorio aut ab aliis qui cum sequuntur, ex quo talia praedicare coeperunt, vel excommunicatus vel exutus est, seu antistitis seu cleri dignitate, hunc in nostra communione et durasse et durare manifestum est, nec judicamus eum remotum; quia non poterat quemquam ejus removere sententia, qui se jam praebuerat ipse removendum. Et in epistol. ad cler. constantinopol. Sedis, inquit, nostrae sanxit auctoritas, nullum sive episcopum, sive clericum seu professione aliqua christianum, qui a Nestorio vel ejus similibus, ex quo talia praedicare coeperunt, vel loco suo, vel communione detecti sunt, vel dejectum, vel excommunicatum videri: quia neminem dejicere vel removere poterat, qui praedicans talia titubavit. Idem repetit et confirmat Nicolaus I, in epist. ad Michäel. Denique etiam d. Thomas 2. 2. q. 39. art. 3. docet, schismaticos mox perdere omnem jurisdictionem, et irrita esse, si quae ex jurisdictione agere conentur.
Neque valet quod quidam respondent: istos Patres loqui secundum antiqua jura; nunc autem ex decreto concilii constantiensis non amittere jurisdictionem, nisi nominatim excommunicatos, et percussores clericorum. Hoc, inquam, nihil valet: nam Patres illi cum dicunt haereticos amittere jurisdictionem, non allegant ulla jura humana, quae etiam forte tunc nulla exstabant de hac re: sed argumentantur ex natura haeresis. Concilium autem constantiense non loquitur nisi de excommunicatis, idest, de his qui per sententiam Ecclesiae amiserunt jurisdictionem: haeretici autem etiam ante excommunicationem sunt extra Ecclesiam, et privati omni jurisdictione, sunt enim proprio judicio condemnati, ut docet apostolus ad Titum 3. hoc est, praecisi a corpore Ecclesiae sine excommunicatione, ut Hieronymus exponit.
Deinde quod secundo Cajetanus dicit, posse papam haereticum ab Ecclesia deponi vere et ex auctoritate, non minus videtur falsum, quam primum. Nam si Ecclesia invitum papam deponit; certe est supra papam, cujus oppositum in illo tractatu idem Cajetanus defendit. Sed respondet ipse: Ecclesiam ex eo quod papam deponit, non habere auctoritatem in papam, sed solum in illam conjunctionem personae cum pontificatu: ut enim Ecclesia potest coniungere pontificatum cum tali persona, et tamen non dicitur propterea esse supra pontificem; ita potest separare pontificatum a tali persona in casu haeresis, et tamen non dicetur esse supra pontificem.
At contra. Nam primo, ex eo quod papa deponit episcopos, deducunt, papam esse supra episcopos omnes, et tamen papa deponens episcopum non destruit episcopatum, sed solum separat ab illa persona. Secundo deponi invitum a pontificatu sine dubio est poena; igitur Ecclesia invitum papam deponens, sine dubio ipsum punit; at punire est superioris et judicis.Tertio, quia secundum Cajetanum et caeteros Thomistas, re idem sunt totum et partes simul sumptae; igitur qui habet auctoritatem in partes simul sumptas, ita ut eas separare possit, habet etiam in ipsum totum, quod ex partibus illis consurgit.
Neque valet Cajetani exemplum de electoribus, qui habent potestatem applicandi pontificatum certae personae, et tamen non habent potestatem in papam. Nam dum res fit, actio exercetur circa materiam rei futurae, non circa compositum quod nondum est: at dum res destruitur, exercetur circa compositum, ut patet in rebus naturalibus. Itaque cardinales dum pontificem creant, exercent suam auctoritatem, non supra pontificem quia nondum est, sed circa materiam, idest, circa personam quam per electionem quodammodo disponunt, ut a Deo pontificatus formam recipiat; at si pontificem deponerent, necessario exercerent auctoritatem supra compositum, idest, supra personam pontificia dignitate praeditam, idest, supra pontificem.
Est ergo quinta opinio vera, papam haereticum manifestum per se desinere esse papam et caput, sicut per se desinit esse christianus et membrum corporis Eeclesiae; quare ab Ecclesia posse eum judicari et puniri. Haec est sententia omnium veterum Patrum, qui docent, haereticos manifestos mox amittert omnem jurisdictionem, et nominatim Cypriani lib. 4. epist. 2. ubi sic loquitur de Novatiano, qui fuit papa in schismate cum Cornelio: Episcopatum, inquit, tenere non posset, et si episcopus primus factus, a coepiscoporum suorum corpore et ab Ecclesiae unitate discederet. Ubi dicit Novatianum. etsi verus ac legitimus papa fuisset, tamen eo ipso casurum fuisse a pontificatu, si se ab Ecclesia separaret.
Eadem est sententia doctissimorum recentiorum ut Jo. Driedonis, qui lib. 4. de Script. et dogmat. Eccles. cap. 2. par. 2. sent. 2. docet, eos tanturn ab Ecclesia separari, qui vel ejiciuntur, ut excommunicati, vel per se discedunt et oppugnant Ecclesiam, ut haeretici et schismatici. Et sententia septima dicit, in iis, qui ab Ecclesia discesserunt, nullam prorsus remanere spiritualem potestatem super eos, qui sunt de Ecclesia. Idem Melchior Canus, qui lib. 4. de loc. cap. 2. docet, haereticos non esse partes Ecclesiae, nec membra, et cap. ult. ad argument. 12. dicit, non posse vel cogitatione informari, ut aliquis sit caput et papa, qui non est membrum neque pars. Et ibidem disertis verbis docet, haereticos occultos adhuc esse de Еcclesia, et partes, ac membra, atque adeo papam haereticum occultum adhuc esse papam. Eadem est aliorum etiam, quos citavimus in lib. 1. de Eccles.
Fundamentum hujus sententiae est, quoniam haereticus manifestus nullo modo est membrum Ecclesiae, idest, neque animo neque corpore, sive neque unione interna, neque externa. Nam catholici etiam mali sunt uniti et sunt membra, animo per fidem, corpore per confessionem fidei, et visibilium sacramentorum participationem: haeretici occulti, sunt uniti et sunt membra, solum externa unione, sicut e contrario, boni cathecumeni sunt de Ecclesia, interna unione tantum, non autem externa: haeretici manifesti nullo modo, ut jam probatum est. »
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
Un essai de traduction partielle en anglais, retrouvée sur internet ( De Romano Pontifice Book II, Chapter 30 by St. Robert Bellarmine, Doctor of the Church ) :
"The fourth opinion is that of Cajetan, for whom the manifestly heretical Pope is not ipso facto deposed, but can and must be deposed by the Church. To my judgment, this opinion cannot be defended. For, in the first place, it is proven with arguments from authority and from reason that the manifest heretic is ipso facto deposed. The argument from authority is based on St. Paul (Titus, c. 3), who orders that the heretic be avoided after two warnings, that is, after showing himself to be manifestly obstinate which means before any excommunication or judicial sentence. And this is what St. Jerome writes, adding that the other sinners are excluded from the Church by sentence of excommunication, but the heretics exile themselves and separate themselves by their own act from the body of Christ. Now, a Pope who remains Pope cannot be avoided, for how could we be required to avoid our own head? How can we separate ourselves from a member united to us?
This principle is most certain. The non-Christian cannot in any way be Pope, as Cajetan himself admits (ib. c. 26). The reason for this is that he cannot be head of what he is not a member; now he who is not a Christian is not a member of the Church, and a manifest heretic is not a Christian, as is clearly taught by St. Cyprian (lib. 4, epist. 2), St. Athanasius (Scr. 2 cont. Arian.), St. Augustine (lib. de great. Christ. cap. 20), St. Jerome (contra Lucifer.) and others; therefore the manifest heretic cannot be Pope.
To this Cajetan responds (in Apol. pro tract. praedicto cap. 25 et in ipso tract. cap. 22) that the heretic is not a Christian "simpliciter" [i.e. without qualification, or absolutely], but is one "secundum quid" [i.e. in a relative sense]. For, granted that two things constitute the Christian - the faith and the character - the heretic, having lost the faith, is still in some way united to the Church and is capable of jurisdiction; therefore, he is also Pope, but ought to be removed, since he is disposed, with ultimate disposition, to cease to be Pope: as the man who is still not dead but is "in extremis" [at the point of death].
Against this: in the first place, if the heretic remained, "in actu," united to the Church in virtue of the character, he would never be able to be cut or separated from her "in actu," for the character is indelible. But there is no one who denies that some people may be separated "in actu" from the Church. Therefore, the character does not make the heretic be "in actu" in the Church, but is only a sign that he was in the Church and that he must return to her. Analogously, when a sheep wanders lost in the mountains, the mark impressed on it does not make it be in the fold, but indicates from which fold it had fled and to which fold it ought to be brought back. This truth has a confirmation in St. Thomas who says (Summ. Theol. III, q. 8, a. 3) that those who do not have the faith are not united "in actu" to Christ, but only potentially - and St. Thomas here refers to the internal union, and not to the external which is produced by the confession of faith and visible signs. Therefore, as the character is something internal, and not external, according to St. Thomas the character alone does not unite a man, "in actu," to Christ.
Further against the argument of Cajetan: either faith is a disposition necessary "simpliciter" for someone to be Pope, or it is only necessary for someone to be a good Pope. In the first hypothesis, in case this disposition be eliminated by the contrary disposition, which is heresy, the Pope immediately ceases to be Pope: for the form cannot maintain itself without the necessary dispositions. In the second hypothesis, the Pope cannot be deposed by reason of heresy, for otherwise he would also have to be deposed for ignorance, immorality, and other similar causes, which impede the knowledge, the morality, and the other dispositions necessary for him to be a good Pope (ad bene esse papae). In addition to this, Cajetan recognises (tract. praed., ca. 26) that the Pope cannot be deposed for the lack of dispositions necessary, not "simpliciter," but only ad bene esse.
To this, Cajetan responds that faith is a disposition necessary "simpliciter," but partial, and not total; and that, therefore, even if his faith disappears he can still continue being Pope, by reason of the other part of the disposition, the character, which still endures.
Against this argument: either the total disposition, constituted by the character and by faith, is necessary "simpliciter," or it is not, the partial disposition then being sufficient. In the first hypothesis, the faith disappearing there no longer remains the disposition "simpliciter" necessary, for the disposition "simpliciter" necessary was the total, and the total no longer exists. In the second hypothesis, the faith is only necessary ad bene esse, and therefore its absence does not justify the deposition of the Pope. In addition to this, what finds itself in the ultimate disposition to death, immediately thereafter ceases to exist, without the intervention of any other external force, as is obvious; therefore, also the Pope heretic ceases to be Pope by himself, without any deposition.
Finally, the Holy Fathers teach unanimously not only that heretics are outside of the Church, but also that they are ipso facto deprived of all ecclesiastical jurisdiction and dignity. St. Cyprian (lib. 2, epist. 6) says: "We affirm that absolutely no heretic or schismatic has any power or right"; and he also teaches (lib. 2, epist. 1) that the heretics who return to the Church must be received as laymen, even though they have been formerly priests or bishops in the Church. St. Optatus (lib. 1 cont. Parmen.) teaches that heretics and schismatics cannot have the keys of the Kingdom of Heaven, nor bind nor loose. St. Ambrose (lib. 1 de poenit., ca. 2), St. Augustine (in Enchir., cap 65), St. Jerome (lib. cont. Lucifer.) teach the same.
Pope St. Celestine I (epist. ad Jo. Antioch., which appears in Conc. Ephes., tom. I, cap. 19) wrote: "It is evident that he [excommunicated by Nestorius] has remained and remains in communion with us, and that we do not consider destituted [i.e. deprived of his office by of Nestorius] anyone who has been excommunicated or deprived of his charge, either episcopal or clerical, by Bishop Nestorius or by the others who followed him, after they commenced preaching heresy. For he who had already shown himself as deserving to be excommunicated, could not excommunicate anyone by his sentence."
And in a letter to the clergy of Constantinople, Pope St. Celestine I says: "The authority of Our Apostolic See has determined that the bishop, cleric, or simple Christian who had been deposed or excommunicated by Nestorius or his followers, after the latter began to preach heresy shall not be considered deposed or excommunicated. For he who had defected from the faith with such preachings, cannot depose or remove anyone whatsoever."
St. Nicholas I (epist. ad Michael) repeats and confirms the same. Finally, St. Thomas also teaches (S. Theol., II-II, q. 39, a. 3) that schismatics immediately lose all jurisdiction, and that anything they try to do on the basis of any jurisdiction will be null.
There is no basis for that which some respond to this: that these Fathers based themselves on ancient law, while nowadays, by decree of the Council of Constance, they alone lose their jurisdiction who are excommunicated by name or who assault clerics. This argument, I say, has no value at all, for those Fathers, in affirming that heretics lose jurisdiction, did not cite any human law, which furthermore perhaps did not exist in relation to the matter, but argued on the basis of the very nature of heresy. The Council of Constance only deals with the excommunicated, that is, those who have lost jurisdiction by sentence of the Church, while heretics already before being excommunicated are outside the Church and deprived of all jurisdiction. For they have already been condemned by their own sentence, as the Apostle teaches (Tit. 3:10-11), that is, they have been cut off from the body of the Church without excommunication, as St. Jerome affirms.
Besides that, the second affirmation of Cajetan, that the Pope heretic can be truly and authoritatively deposed by the Church, is no less false than the first. For if the Church deposes the Pope against his will it is certainly above the Pope; however, Cajetan himself defends, in the same treatise, the contrary of this. Cajetan responds that the Church, in deposing the Pope, does not have authority over the Pope, but only over the link that unites the person to the pontificate. In the same way that the Church in uniting the pontificate to such a person, is not, because of this, above the Pontiff, so also the Church can separate the pontificate from such a person in case of heresy, without saying that it is above the Pope.
But contrary to this it must be observed in the first place that, from the fact that the Pope deposes bishops, it is deduced that the Pope is above all the bishops, though the Pope on deposing a bishop does not destroy the episcopal jurisdiction, but only separates it from that person. In the second place, to depose anyone from the pontificate against the will of the deposed, is without doubt punishing him; however, to punish is proper to a superior or to a judge. In the third place, given that according to Cajetan and the other Thomists, in reality the whole and the parts taken as a whole are the same thing, he who has authority over the parts taken as a whole, being able to separate them one from another, has also authority over the whole itself which is constituted by those parts.
The example of the electors, who have the power to designate a certain person for the pontificate, without however having power over the Pope, given by Cajetan, is also destitute of value. For when something is being made, the action is exercised over the matter of the future thing, and not over the composite, which does not yet exist, but when a thing is destroyed, the action is exercised over the composite, as becomes patent on consideration of the things of nature. Therefore, on creating the Pontiff, the Cardinals do not exercise their authority over the Pontiff for he does not yet exist, but over the matter, that is, over the person who by the election becomes disposed to receive the pontificate from God. But if they deposed the Pontiff, they would necessarily exercise authority over the composite, that is, over the person endowed with the pontifical power, that is, over the Pontiff.
Therefore, the true opinion is the fifth, according to which the Pope who is manifestly a heretic ceases by himself to be Pope and head, in the same way as he ceases to be a Christian and a member of the body of the Church; and for this reason he can be judged and punished by the Church. This is the opinion of all the ancient Fathers, who teach that manifest heretics immediately lose all jurisdiction, and outstandingly that of St. Cyprian (lib. 4, epist. 2) who speaks as follows of Novatian, who was Pope [antipope] in the schism which occurred during the pontificate of St. Cornelius: "He would not be able to retain the episcopate, and, if he was made bishop before, he separated himself from the body of those who were, like him, bishops, and from the unity of the Church."
According to what St. Cyprian affirms in this passage, even had Novatian been the true and legitimate Pope, he would have automatically fallen from the pontificate, if he separated himself from the Church.
This is the opinion of great recent doctors, as John Driedo (lib. 4 de Script. et dogmat. Eccles., cap. 2, par. 2, sent. 2), who teaches that only they separate themselves from the Church who are expelled, like the excommunicated, and those who depart by themselves from her or oppose her, as heretics and schismatics. And in his seventh affirmation, he maintains that in those who turn away from the Church, there remains absolutely no spiritual power over those who are in the Church. Melchior Cano says the same (lib. 4 de loc., cap. 2), teaching that heretics are neither parts nor members of the Church, and that it cannot even be conceived that anyone could be head and Pope, without being member and part (cap. ult. ad argument. 12). And he teaches in the same place, in plain words, that occult heretics are still of the Church, they are parts and members, and that therefore the Pope who is an occult heretic is still Pope. This is also the opinion of the other authors whom we cite in book De Ecclesia.
The foundation of this argument is that the manifest heretic is not in any way a member of the Church, that is, neither spiritually nor corporally, which signifies that he is not such by internal union nor by external union. For even bad Catholics are united and are members, spiritually by faith, corporally by confession of faith and by participation in the visible sacraments; the occult heretics are united and are members although only by external union; on the contrary, the good catechumens belong to the Church only by an internal union, not by the external; but manifest heretics do not pertain in any manner, as we have already proved."
"The fourth opinion is that of Cajetan, for whom the manifestly heretical Pope is not ipso facto deposed, but can and must be deposed by the Church. To my judgment, this opinion cannot be defended. For, in the first place, it is proven with arguments from authority and from reason that the manifest heretic is ipso facto deposed. The argument from authority is based on St. Paul (Titus, c. 3), who orders that the heretic be avoided after two warnings, that is, after showing himself to be manifestly obstinate which means before any excommunication or judicial sentence. And this is what St. Jerome writes, adding that the other sinners are excluded from the Church by sentence of excommunication, but the heretics exile themselves and separate themselves by their own act from the body of Christ. Now, a Pope who remains Pope cannot be avoided, for how could we be required to avoid our own head? How can we separate ourselves from a member united to us?
This principle is most certain. The non-Christian cannot in any way be Pope, as Cajetan himself admits (ib. c. 26). The reason for this is that he cannot be head of what he is not a member; now he who is not a Christian is not a member of the Church, and a manifest heretic is not a Christian, as is clearly taught by St. Cyprian (lib. 4, epist. 2), St. Athanasius (Scr. 2 cont. Arian.), St. Augustine (lib. de great. Christ. cap. 20), St. Jerome (contra Lucifer.) and others; therefore the manifest heretic cannot be Pope.
To this Cajetan responds (in Apol. pro tract. praedicto cap. 25 et in ipso tract. cap. 22) that the heretic is not a Christian "simpliciter" [i.e. without qualification, or absolutely], but is one "secundum quid" [i.e. in a relative sense]. For, granted that two things constitute the Christian - the faith and the character - the heretic, having lost the faith, is still in some way united to the Church and is capable of jurisdiction; therefore, he is also Pope, but ought to be removed, since he is disposed, with ultimate disposition, to cease to be Pope: as the man who is still not dead but is "in extremis" [at the point of death].
Against this: in the first place, if the heretic remained, "in actu," united to the Church in virtue of the character, he would never be able to be cut or separated from her "in actu," for the character is indelible. But there is no one who denies that some people may be separated "in actu" from the Church. Therefore, the character does not make the heretic be "in actu" in the Church, but is only a sign that he was in the Church and that he must return to her. Analogously, when a sheep wanders lost in the mountains, the mark impressed on it does not make it be in the fold, but indicates from which fold it had fled and to which fold it ought to be brought back. This truth has a confirmation in St. Thomas who says (Summ. Theol. III, q. 8, a. 3) that those who do not have the faith are not united "in actu" to Christ, but only potentially - and St. Thomas here refers to the internal union, and not to the external which is produced by the confession of faith and visible signs. Therefore, as the character is something internal, and not external, according to St. Thomas the character alone does not unite a man, "in actu," to Christ.
Further against the argument of Cajetan: either faith is a disposition necessary "simpliciter" for someone to be Pope, or it is only necessary for someone to be a good Pope. In the first hypothesis, in case this disposition be eliminated by the contrary disposition, which is heresy, the Pope immediately ceases to be Pope: for the form cannot maintain itself without the necessary dispositions. In the second hypothesis, the Pope cannot be deposed by reason of heresy, for otherwise he would also have to be deposed for ignorance, immorality, and other similar causes, which impede the knowledge, the morality, and the other dispositions necessary for him to be a good Pope (ad bene esse papae). In addition to this, Cajetan recognises (tract. praed., ca. 26) that the Pope cannot be deposed for the lack of dispositions necessary, not "simpliciter," but only ad bene esse.
To this, Cajetan responds that faith is a disposition necessary "simpliciter," but partial, and not total; and that, therefore, even if his faith disappears he can still continue being Pope, by reason of the other part of the disposition, the character, which still endures.
Against this argument: either the total disposition, constituted by the character and by faith, is necessary "simpliciter," or it is not, the partial disposition then being sufficient. In the first hypothesis, the faith disappearing there no longer remains the disposition "simpliciter" necessary, for the disposition "simpliciter" necessary was the total, and the total no longer exists. In the second hypothesis, the faith is only necessary ad bene esse, and therefore its absence does not justify the deposition of the Pope. In addition to this, what finds itself in the ultimate disposition to death, immediately thereafter ceases to exist, without the intervention of any other external force, as is obvious; therefore, also the Pope heretic ceases to be Pope by himself, without any deposition.
Finally, the Holy Fathers teach unanimously not only that heretics are outside of the Church, but also that they are ipso facto deprived of all ecclesiastical jurisdiction and dignity. St. Cyprian (lib. 2, epist. 6) says: "We affirm that absolutely no heretic or schismatic has any power or right"; and he also teaches (lib. 2, epist. 1) that the heretics who return to the Church must be received as laymen, even though they have been formerly priests or bishops in the Church. St. Optatus (lib. 1 cont. Parmen.) teaches that heretics and schismatics cannot have the keys of the Kingdom of Heaven, nor bind nor loose. St. Ambrose (lib. 1 de poenit., ca. 2), St. Augustine (in Enchir., cap 65), St. Jerome (lib. cont. Lucifer.) teach the same.
Pope St. Celestine I (epist. ad Jo. Antioch., which appears in Conc. Ephes., tom. I, cap. 19) wrote: "It is evident that he [excommunicated by Nestorius] has remained and remains in communion with us, and that we do not consider destituted [i.e. deprived of his office by of Nestorius] anyone who has been excommunicated or deprived of his charge, either episcopal or clerical, by Bishop Nestorius or by the others who followed him, after they commenced preaching heresy. For he who had already shown himself as deserving to be excommunicated, could not excommunicate anyone by his sentence."
And in a letter to the clergy of Constantinople, Pope St. Celestine I says: "The authority of Our Apostolic See has determined that the bishop, cleric, or simple Christian who had been deposed or excommunicated by Nestorius or his followers, after the latter began to preach heresy shall not be considered deposed or excommunicated. For he who had defected from the faith with such preachings, cannot depose or remove anyone whatsoever."
St. Nicholas I (epist. ad Michael) repeats and confirms the same. Finally, St. Thomas also teaches (S. Theol., II-II, q. 39, a. 3) that schismatics immediately lose all jurisdiction, and that anything they try to do on the basis of any jurisdiction will be null.
There is no basis for that which some respond to this: that these Fathers based themselves on ancient law, while nowadays, by decree of the Council of Constance, they alone lose their jurisdiction who are excommunicated by name or who assault clerics. This argument, I say, has no value at all, for those Fathers, in affirming that heretics lose jurisdiction, did not cite any human law, which furthermore perhaps did not exist in relation to the matter, but argued on the basis of the very nature of heresy. The Council of Constance only deals with the excommunicated, that is, those who have lost jurisdiction by sentence of the Church, while heretics already before being excommunicated are outside the Church and deprived of all jurisdiction. For they have already been condemned by their own sentence, as the Apostle teaches (Tit. 3:10-11), that is, they have been cut off from the body of the Church without excommunication, as St. Jerome affirms.
Besides that, the second affirmation of Cajetan, that the Pope heretic can be truly and authoritatively deposed by the Church, is no less false than the first. For if the Church deposes the Pope against his will it is certainly above the Pope; however, Cajetan himself defends, in the same treatise, the contrary of this. Cajetan responds that the Church, in deposing the Pope, does not have authority over the Pope, but only over the link that unites the person to the pontificate. In the same way that the Church in uniting the pontificate to such a person, is not, because of this, above the Pontiff, so also the Church can separate the pontificate from such a person in case of heresy, without saying that it is above the Pope.
But contrary to this it must be observed in the first place that, from the fact that the Pope deposes bishops, it is deduced that the Pope is above all the bishops, though the Pope on deposing a bishop does not destroy the episcopal jurisdiction, but only separates it from that person. In the second place, to depose anyone from the pontificate against the will of the deposed, is without doubt punishing him; however, to punish is proper to a superior or to a judge. In the third place, given that according to Cajetan and the other Thomists, in reality the whole and the parts taken as a whole are the same thing, he who has authority over the parts taken as a whole, being able to separate them one from another, has also authority over the whole itself which is constituted by those parts.
The example of the electors, who have the power to designate a certain person for the pontificate, without however having power over the Pope, given by Cajetan, is also destitute of value. For when something is being made, the action is exercised over the matter of the future thing, and not over the composite, which does not yet exist, but when a thing is destroyed, the action is exercised over the composite, as becomes patent on consideration of the things of nature. Therefore, on creating the Pontiff, the Cardinals do not exercise their authority over the Pontiff for he does not yet exist, but over the matter, that is, over the person who by the election becomes disposed to receive the pontificate from God. But if they deposed the Pontiff, they would necessarily exercise authority over the composite, that is, over the person endowed with the pontifical power, that is, over the Pontiff.
Therefore, the true opinion is the fifth, according to which the Pope who is manifestly a heretic ceases by himself to be Pope and head, in the same way as he ceases to be a Christian and a member of the body of the Church; and for this reason he can be judged and punished by the Church. This is the opinion of all the ancient Fathers, who teach that manifest heretics immediately lose all jurisdiction, and outstandingly that of St. Cyprian (lib. 4, epist. 2) who speaks as follows of Novatian, who was Pope [antipope] in the schism which occurred during the pontificate of St. Cornelius: "He would not be able to retain the episcopate, and, if he was made bishop before, he separated himself from the body of those who were, like him, bishops, and from the unity of the Church."
According to what St. Cyprian affirms in this passage, even had Novatian been the true and legitimate Pope, he would have automatically fallen from the pontificate, if he separated himself from the Church.
This is the opinion of great recent doctors, as John Driedo (lib. 4 de Script. et dogmat. Eccles., cap. 2, par. 2, sent. 2), who teaches that only they separate themselves from the Church who are expelled, like the excommunicated, and those who depart by themselves from her or oppose her, as heretics and schismatics. And in his seventh affirmation, he maintains that in those who turn away from the Church, there remains absolutely no spiritual power over those who are in the Church. Melchior Cano says the same (lib. 4 de loc., cap. 2), teaching that heretics are neither parts nor members of the Church, and that it cannot even be conceived that anyone could be head and Pope, without being member and part (cap. ult. ad argument. 12). And he teaches in the same place, in plain words, that occult heretics are still of the Church, they are parts and members, and that therefore the Pope who is an occult heretic is still Pope. This is also the opinion of the other authors whom we cite in book De Ecclesia.
The foundation of this argument is that the manifest heretic is not in any way a member of the Church, that is, neither spiritually nor corporally, which signifies that he is not such by internal union nor by external union. For even bad Catholics are united and are members, spiritually by faith, corporally by confession of faith and by participation in the visible sacraments; the occult heretics are united and are members although only by external union; on the contrary, the good catechumens belong to the Church only by an internal union, not by the external; but manifest heretics do not pertain in any manner, as we have already proved."
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
Un autre essai de traduction partielle en portuguais, retrouvée sur internet : (De Romano Pontifice, lib. II, cap. 30 São Roberto Bellarmino, Doutor da Igreja)
"Respondo: sobre esse assunto há cinco opiniões.
A primeira é de Alberto Pighi (Hierarch. Eccles., lib. 4, cap. 8 ), para quem o Papa não pode ser herege e portanto não pode ser deposto em caso algum. Essa sentença é provável e pode ser defendida com facilidade, como depois mostraremos no lugar devido. Como, porém, não é certa, e como a opinião comum é em contrário, é útil examinar que solução dar à questão, caso o Papa possa ser herege.
[...]
A quarta opinião é a de Caietano, para quem (de auctor. papae et conc., cap. 20 et 21) o Papa manifestamente herético não está “ipso facto” deposto, mas pode e deve ser deposto pela Igreja. A meu juízo, essa sentença não pode ser defendida.
Pois, em primeiro lugar, prova-se com argumentos de autoridade e de razão que o herege manifesto está “ipso facto” deposto. O argumento de autoridade baseia-se em São Paulo (epist. ad Titum, 3), que ordena que o herege seja evitado depois de duas advertências, isto é, depois de se revelar manifestamente pertinaz – o que significa antes de qualquer excomunhão ou sentença judicial. É isso o que escreve São Jerônimo, acrescentando que os demais pecadores são excluídos da Igreja por sentença de excomunhão, mas os hereges afastam-se e separam-se a si próprios do corpo de Cristo. Ora, o Papa que permanece Papa não pode ser evitado, pois como haveríamos de evitar nossa própria cabeça? Como nos afastaríamos de um membro unido a nós?
Este princípio é certíssimo. O não cristão não pode de modo algum ser Papa, como o admite o próprio Caietano (ibidem, cap. 26). A razão disso é que não pode ser cabeça o que não é membro; ora, quem não é cristão não é membro da Igreja; e o herege manifesto não é cristão, como claramente ensinam São Cipriano (lib. 4, epist. 2), Santo Atanásio (ser. 2 cont. Arian.), Santo Agostinho (lib. de. grat. Christ. cap. 20), São Jerônimo (cont. Lucifer.) e outros; logo o herege manifesto não pode ser Papa.
A isso responde Caietano (in Apol. pro tract. praedicto cap. 25 et in ipso tract. cap. 22) que o herege não é cristão “simpliciter”, mas o é “secundum quid”. Pois, dado que duas coisas constituem o cristão – a fé e o caráter – o herege, tendo perdido a fé, ainda está de algum modo unido à Igreja e é capaz de jurisdição; portanto, ainda é Papa, mas deve ser destituído, uma vez que está disposto, com disposição última, para deixar de ser Papa: como o homem que ainda não está morto mas se encontra “in extremis”.
Contra isso: em primeiro lugar, se o herege, em virtude do caráter, permanecesse, “in actu”, unido à Igreja, nunca poderia ser cortado e separado dela “in actu”, pois o caráter é indelével. Mas não há quem negue que alguns podem ser “in actu” separados da Igreja. Logo, o caráter não faz com que o herege esteja “in actu” na Igreja, mas é apenas um sinal de que ele esteve na Igreja e de que a ela deve voltar. Analogamente, quando a ovelha erra nas montanhas, o caráter nela impresso não faz com que ela esteja no redil, mas indica de que redil fugiu e a que redil deve ser novamente conduzida. Essa verdade tem uma confirmação em São Tomás, que diz (S.Theol. III,8,3) que não estão “in actu” unidos a Cristo os que não têm fé, mas só o estão potencialmente – e São Tomás aí se refere à união interna, e não à externa, que se faz pela confissão da fé e pelos sinais visíveis. Portanto, como o caráter é algo de interno, e não de externo, segundo São Tomás o mero caráter não une, “in actu”, o homem a Cristo.
Ainda contra o argumento de Caietano: ou a fé é uma disposição “simpliciter” necessária para que alguém seja Papa, ou apenas para que o seja de modo mais perfeito (“ad bene esse”). Na primeira hipótese, caso essa disposição seja eliminada pela disposição contrária, que é a heresia, imediatamente o Papa deixa de ser tal: pois a forma não pode manter-se sem as disposições necessárias. Na segunda hipótese, o Papa não pode ser deposto em razão da heresia, pois em caso contrário deveria também ser deposto por ignorância, improbidade e outras causas semelhantes, que impedem a ciência, a probidade e demais disposições necessárias para que seja Papa de modo mais perfeito (“ad bene esse papae”). Além disso, Caietano reconhece (tract. praed., cap. 26) que, pela ausência das disposições necessárias não “simpliciter”, mas apenas para maior perfeição (“ad bene esse”), o Papa não pode ser deposto.
A isso, Caietano responde que a fé é uma disposição “simpliciter” necessária, mas parcial, e não total; e que, portanto, desaparecendo a fé o Papa ainda pode continuar sendo Papa, em razão da outra parte da disposição, que é o caráter, o qual ainda permanece.
Contra esse argumento: ou a disposição total, constituída pelo caráter e pela fé, é “simpliciter” necessária, ou não o é, bastando então a disposição parcial. Na primeira hipótese, desaparecendo a fé já não resta a disposição “simpliciter” necessária, pois a disposição necessária “simpliciter” era a total, e a total já não existe. Na segunda hipótese, a fé só é necessária para um modo mais perfeito de ser (“ad bene esse”), e portanto a sua ausência não justifica a deposição do Papa. Além disso, o que se encontra na disposição última para a morte, logo em seguida deixa de existir, sem a intervenção de qualquer outra força externa, como é óbvio; logo, também o Papa herege deixa de ser Papa por si mesmo, sem qualquer deposição.
Por fim, os Santos Padres ensinam unanimemente, não só que os hereges estão fora da Igreja, mas também que estão “ipso facto” privados de toda jurisdição e dignidade eclesiásticas. São Cipriano (lib. 2, epist. 6) diz: “afirmamos que absolutamente todos os hereges e cismáticos não têm poder e direito algum”; e ensina também (lib. 2, epist. 1) que os hereges que retornam à Igreja devem ser recebidos como leigos, ainda que tenham sido anteriormente presbíteros ou Bispos na Igreja. Santo Optato (lib. 1 cont. Parmen.) ensina que os hereges e cismáticos não podem ter as chaves do reino dos céus, nem ligar ou desligar. O mesmo ensinam Santo Ambrósio (lib. 1 de poenit., cap. 2), Santo Agostinho (in Enchir., cap. 65), São Jerônimo (lib. cont. Lucifer.)…
O Papa São Celestino I (epist. ad Jo.Antioch., a qual figura no Conc. de Éfeso, tom. I, cap. 19) escreveu: “É evidente que permaneceu e permanece em nossa comunhão, e não consideramos destituído, aquele que tenha sido excomungado ou privado do cargo, quer episcopal quer clerical, pelo Bispo Nestório ou por outros que o seguem, depois que estes começaram a pregar a heresia. Pois a sentença de quem já se revelou como devendo ser deposto, a ninguém pode depor”.
E em Carta ao Clero de Constantinopla, o Papa São Celestino I diz: “A autoridade de nossa Sede Apostólica determinou que não seja considerado deposto ou excomungado o Bispo, clérigo ou simples cristão que tenha sido deposto ou excomungado por Nestório ou seus seguidores, depois que estes começaram a pregar a heresia. Pois quem com tais pregações defeccionou na fé, não pode depor ou remover a quem quer que seja”.
O mesmo repete e confirma São Nicolau I (Epist. ad Michael). Finalmente, também São Tomás ensina (S.Theol., II-II, 39, 3) que os cismáticos perdem imediatamente toda jurisdição, e que será nulo o que tentem fazer com base em alguma jurisdição.
Não tem fundamento o que alguns a isso respondem: que esses Padres se baseiam no Direito antigo, ao passo que atualmente, pelo decreto do Concílio de Constança, só perdem a jurisdição os que são nominalmente excomungados e os que agridem a clérigos. Esse argumento – digo – não tem valor algum, pois aqueles Padres, afirmando que os hereges perdem a jurisdição, não alegam Direito humano algum, que aliás naquela época talvez não existisse sobre a matéria, mas argumentam com base na própria natureza da heresia. O Concílio de Constança só trata dos excomungados, isto é, dos que perderam a jurisdição por sentença da Igreja, ao passo que os hereges já antes de serem excomungados estão fora da Igreja e privados de toda jurisdição, pois já foram condenados por sua própria sentença, como ensina o Apóstolo (Tit. 3, 10-11), isto é, foram cortados do corpo da Igreja sem excomunhão, conforme explica São Jerônimo.
Além disso, a segunda afirmação de Caietano, de que o Papa herege pode ser verdadeira e autoritativamente deposto pela Igreja, não é menos falsa do que a primeira. Pois se a Igreja depõe o Papa contra a vontade deste, está certamente acima do Papa; o próprio Caietano entretanto defende, no mesmo tratado, o contrário disto. Caietano responde que a Igreja, depondo o Papa, não tem autoridade sobre o Papa, mas apenas sobre o vínculo que une a pessoa ao Pontificado. Do mesmo modo que a Igreja, unindo o Pontificado a tal pessoa, não está por isso acima do Pontífice, assim também pode a Igreja separar o Pontificado de tal pessoa em caso de heresia, sem que se diga estar acima do Pontífice.
Mas contra isso deve-se observar em primeiro lugar que, do fato de que o Papa depõe Bispos, deduz-se que o Papa está acima de todos os Bispos, embora o Papa ao depor um Bispo não destrua a jurisdição episcopal, mas apenas a separe daquela pessoa. Em segundo lugar, depor alguém do Pontificado contra a vontade do deposto, é sem dúvida uma pena; logo, a Igreja, ao depor um Papa contra a vontade deste, sem dúvida o está punindo; ora, punir é próprio ao superior e ao juiz. Em terceiro lugar, dado que, conforme Caietano e os demais tomistas, na realidade o todo e as partes tomadas em seu conjunto são a mesma coisa, quem tem autoridade sobre as partes tomadas em seu conjunto, podendo separá-las entre si, tem também autoridade sobre o próprio todo constituído por aquelas partes.
É ainda destituído de valor o exemplo dos eleitores, dado por Caietano, os quais têm o poder de designar certa pessoa para o Pontificado, sem terem contudo poder sobre o Papa. Pois, quando algo está sendo feito, a ação se exerce sobre a matéria da coisa futura, e não sobre o composto, que ainda não existe; mas quando a coisa está sendo destruída, a ação se exerce sobre o composto, como se torna patente na consideração das coisas da natureza. Portanto, ao criarem o Pontífice, os Cardeais não exercem sua autoridade sobre o Pontífice, pois este ainda não existe, mas sobre a matéria, isto é, sobre a pessoa que pela eleição tornam disposta para receber de Deus o Pontificado. Mas se depusessem o Pontífice, necessariamente exerceriam autoridade sobre o composto, isto é, sobre a pessoa dotada do poder pontifício, isto é, sobre o Pontífice.
Logo, a opinião verdadeira é a quinta, de acordo com a qual o Papa herege manifesto deixa por si mesmo de ser Papa e cabeça, do mesmo modo que deixa por si mesmo de ser cristão e membro do corpo da Igreja; e por isso pode ser julgado e punido pela Igreja. Esta é a sentença de todos os antigos Padres, que ensinam que os hereges manifestos perdem imediatamente toda jurisdição, e nomeadamente de São Cipriano (lib. 4, epist. 2), o qual assim se refere a Novaciano, que foi Papa (antipapa) no cisma havido durante o Pontificado de São Cornélio: “Não poderia conservar o Episcopado, e, se foi anteriormente feito Bispo, afastou-se do corpo dos que como ele eram Bispos e da unidade da Igreja”. Segundo afirma São Cipriano nessa passagem, ainda que Novaciano houvesse sido verdadeiro e legítimo Papa, teria contudo decaído automaticamente do Pontificado caso se separasse da Igreja.
Esta é a sentença de grandes doutores recentes, como João Driedo (lib. 4 de Script. et dogmat. Eccles. cap. 2, par. 2, sent. 2), o qual ensina que só se separam da Igreja os que são expulsos, como os excomungados, e os que por si próprios dela se afastam e a ela se opõem, como os hereges e os cismáticos. E, na sua sétima afirmação, sustenta que naqueles que se afastaram da Igreja, não resta absolutamente nenhum poder espiritual sobre os que estão na Igreja. O mesmo diz Melchior Cano (lib. 4 de loc., cap. 2), ensinando que os hereges não são partes nem membros da Igreja, e que não se pode sequer conceber que alguém seja cabeça e Papa, sem ser membro e parte (cap. ult. ad argument. 12). E ensina no mesmo local, com palavras claras, que os hereges ocultos ainda são da Igreja, são partes e membros, e que portanto o Papa herege oculto ainda é Papa. Essa é também a sentença dos demais autores que citamos no livro 1 “De Eccles.”.
O fundamento desta sentença é que o herege manifesto não é de modo algum membro da Igreja, isto é, nem espiritualmente nem corporalmente, o que significa que não o é nem por união interna nem por união externa. Pois mesmo os maus católicos estão unidos e são membros, espiritualmente pela fé, corporalmente pela confissão da fé e pela participação nos sacramentos visíveis; os hereges ocultos estão unidos e são membros, embora apenas por união externa; pelo contrário, os catecúmenos bons pertencem à Igreja apenas por uma união interna, não pela externa; mas os hereges manifestos não pertencem de modo nenhum, como já provamos."
"Respondo: sobre esse assunto há cinco opiniões.
A primeira é de Alberto Pighi (Hierarch. Eccles., lib. 4, cap. 8 ), para quem o Papa não pode ser herege e portanto não pode ser deposto em caso algum. Essa sentença é provável e pode ser defendida com facilidade, como depois mostraremos no lugar devido. Como, porém, não é certa, e como a opinião comum é em contrário, é útil examinar que solução dar à questão, caso o Papa possa ser herege.
[...]
A quarta opinião é a de Caietano, para quem (de auctor. papae et conc., cap. 20 et 21) o Papa manifestamente herético não está “ipso facto” deposto, mas pode e deve ser deposto pela Igreja. A meu juízo, essa sentença não pode ser defendida.
Pois, em primeiro lugar, prova-se com argumentos de autoridade e de razão que o herege manifesto está “ipso facto” deposto. O argumento de autoridade baseia-se em São Paulo (epist. ad Titum, 3), que ordena que o herege seja evitado depois de duas advertências, isto é, depois de se revelar manifestamente pertinaz – o que significa antes de qualquer excomunhão ou sentença judicial. É isso o que escreve São Jerônimo, acrescentando que os demais pecadores são excluídos da Igreja por sentença de excomunhão, mas os hereges afastam-se e separam-se a si próprios do corpo de Cristo. Ora, o Papa que permanece Papa não pode ser evitado, pois como haveríamos de evitar nossa própria cabeça? Como nos afastaríamos de um membro unido a nós?
Este princípio é certíssimo. O não cristão não pode de modo algum ser Papa, como o admite o próprio Caietano (ibidem, cap. 26). A razão disso é que não pode ser cabeça o que não é membro; ora, quem não é cristão não é membro da Igreja; e o herege manifesto não é cristão, como claramente ensinam São Cipriano (lib. 4, epist. 2), Santo Atanásio (ser. 2 cont. Arian.), Santo Agostinho (lib. de. grat. Christ. cap. 20), São Jerônimo (cont. Lucifer.) e outros; logo o herege manifesto não pode ser Papa.
A isso responde Caietano (in Apol. pro tract. praedicto cap. 25 et in ipso tract. cap. 22) que o herege não é cristão “simpliciter”, mas o é “secundum quid”. Pois, dado que duas coisas constituem o cristão – a fé e o caráter – o herege, tendo perdido a fé, ainda está de algum modo unido à Igreja e é capaz de jurisdição; portanto, ainda é Papa, mas deve ser destituído, uma vez que está disposto, com disposição última, para deixar de ser Papa: como o homem que ainda não está morto mas se encontra “in extremis”.
Contra isso: em primeiro lugar, se o herege, em virtude do caráter, permanecesse, “in actu”, unido à Igreja, nunca poderia ser cortado e separado dela “in actu”, pois o caráter é indelével. Mas não há quem negue que alguns podem ser “in actu” separados da Igreja. Logo, o caráter não faz com que o herege esteja “in actu” na Igreja, mas é apenas um sinal de que ele esteve na Igreja e de que a ela deve voltar. Analogamente, quando a ovelha erra nas montanhas, o caráter nela impresso não faz com que ela esteja no redil, mas indica de que redil fugiu e a que redil deve ser novamente conduzida. Essa verdade tem uma confirmação em São Tomás, que diz (S.Theol. III,8,3) que não estão “in actu” unidos a Cristo os que não têm fé, mas só o estão potencialmente – e São Tomás aí se refere à união interna, e não à externa, que se faz pela confissão da fé e pelos sinais visíveis. Portanto, como o caráter é algo de interno, e não de externo, segundo São Tomás o mero caráter não une, “in actu”, o homem a Cristo.
Ainda contra o argumento de Caietano: ou a fé é uma disposição “simpliciter” necessária para que alguém seja Papa, ou apenas para que o seja de modo mais perfeito (“ad bene esse”). Na primeira hipótese, caso essa disposição seja eliminada pela disposição contrária, que é a heresia, imediatamente o Papa deixa de ser tal: pois a forma não pode manter-se sem as disposições necessárias. Na segunda hipótese, o Papa não pode ser deposto em razão da heresia, pois em caso contrário deveria também ser deposto por ignorância, improbidade e outras causas semelhantes, que impedem a ciência, a probidade e demais disposições necessárias para que seja Papa de modo mais perfeito (“ad bene esse papae”). Além disso, Caietano reconhece (tract. praed., cap. 26) que, pela ausência das disposições necessárias não “simpliciter”, mas apenas para maior perfeição (“ad bene esse”), o Papa não pode ser deposto.
A isso, Caietano responde que a fé é uma disposição “simpliciter” necessária, mas parcial, e não total; e que, portanto, desaparecendo a fé o Papa ainda pode continuar sendo Papa, em razão da outra parte da disposição, que é o caráter, o qual ainda permanece.
Contra esse argumento: ou a disposição total, constituída pelo caráter e pela fé, é “simpliciter” necessária, ou não o é, bastando então a disposição parcial. Na primeira hipótese, desaparecendo a fé já não resta a disposição “simpliciter” necessária, pois a disposição necessária “simpliciter” era a total, e a total já não existe. Na segunda hipótese, a fé só é necessária para um modo mais perfeito de ser (“ad bene esse”), e portanto a sua ausência não justifica a deposição do Papa. Além disso, o que se encontra na disposição última para a morte, logo em seguida deixa de existir, sem a intervenção de qualquer outra força externa, como é óbvio; logo, também o Papa herege deixa de ser Papa por si mesmo, sem qualquer deposição.
Por fim, os Santos Padres ensinam unanimemente, não só que os hereges estão fora da Igreja, mas também que estão “ipso facto” privados de toda jurisdição e dignidade eclesiásticas. São Cipriano (lib. 2, epist. 6) diz: “afirmamos que absolutamente todos os hereges e cismáticos não têm poder e direito algum”; e ensina também (lib. 2, epist. 1) que os hereges que retornam à Igreja devem ser recebidos como leigos, ainda que tenham sido anteriormente presbíteros ou Bispos na Igreja. Santo Optato (lib. 1 cont. Parmen.) ensina que os hereges e cismáticos não podem ter as chaves do reino dos céus, nem ligar ou desligar. O mesmo ensinam Santo Ambrósio (lib. 1 de poenit., cap. 2), Santo Agostinho (in Enchir., cap. 65), São Jerônimo (lib. cont. Lucifer.)…
O Papa São Celestino I (epist. ad Jo.Antioch., a qual figura no Conc. de Éfeso, tom. I, cap. 19) escreveu: “É evidente que permaneceu e permanece em nossa comunhão, e não consideramos destituído, aquele que tenha sido excomungado ou privado do cargo, quer episcopal quer clerical, pelo Bispo Nestório ou por outros que o seguem, depois que estes começaram a pregar a heresia. Pois a sentença de quem já se revelou como devendo ser deposto, a ninguém pode depor”.
E em Carta ao Clero de Constantinopla, o Papa São Celestino I diz: “A autoridade de nossa Sede Apostólica determinou que não seja considerado deposto ou excomungado o Bispo, clérigo ou simples cristão que tenha sido deposto ou excomungado por Nestório ou seus seguidores, depois que estes começaram a pregar a heresia. Pois quem com tais pregações defeccionou na fé, não pode depor ou remover a quem quer que seja”.
O mesmo repete e confirma São Nicolau I (Epist. ad Michael). Finalmente, também São Tomás ensina (S.Theol., II-II, 39, 3) que os cismáticos perdem imediatamente toda jurisdição, e que será nulo o que tentem fazer com base em alguma jurisdição.
Não tem fundamento o que alguns a isso respondem: que esses Padres se baseiam no Direito antigo, ao passo que atualmente, pelo decreto do Concílio de Constança, só perdem a jurisdição os que são nominalmente excomungados e os que agridem a clérigos. Esse argumento – digo – não tem valor algum, pois aqueles Padres, afirmando que os hereges perdem a jurisdição, não alegam Direito humano algum, que aliás naquela época talvez não existisse sobre a matéria, mas argumentam com base na própria natureza da heresia. O Concílio de Constança só trata dos excomungados, isto é, dos que perderam a jurisdição por sentença da Igreja, ao passo que os hereges já antes de serem excomungados estão fora da Igreja e privados de toda jurisdição, pois já foram condenados por sua própria sentença, como ensina o Apóstolo (Tit. 3, 10-11), isto é, foram cortados do corpo da Igreja sem excomunhão, conforme explica São Jerônimo.
Além disso, a segunda afirmação de Caietano, de que o Papa herege pode ser verdadeira e autoritativamente deposto pela Igreja, não é menos falsa do que a primeira. Pois se a Igreja depõe o Papa contra a vontade deste, está certamente acima do Papa; o próprio Caietano entretanto defende, no mesmo tratado, o contrário disto. Caietano responde que a Igreja, depondo o Papa, não tem autoridade sobre o Papa, mas apenas sobre o vínculo que une a pessoa ao Pontificado. Do mesmo modo que a Igreja, unindo o Pontificado a tal pessoa, não está por isso acima do Pontífice, assim também pode a Igreja separar o Pontificado de tal pessoa em caso de heresia, sem que se diga estar acima do Pontífice.
Mas contra isso deve-se observar em primeiro lugar que, do fato de que o Papa depõe Bispos, deduz-se que o Papa está acima de todos os Bispos, embora o Papa ao depor um Bispo não destrua a jurisdição episcopal, mas apenas a separe daquela pessoa. Em segundo lugar, depor alguém do Pontificado contra a vontade do deposto, é sem dúvida uma pena; logo, a Igreja, ao depor um Papa contra a vontade deste, sem dúvida o está punindo; ora, punir é próprio ao superior e ao juiz. Em terceiro lugar, dado que, conforme Caietano e os demais tomistas, na realidade o todo e as partes tomadas em seu conjunto são a mesma coisa, quem tem autoridade sobre as partes tomadas em seu conjunto, podendo separá-las entre si, tem também autoridade sobre o próprio todo constituído por aquelas partes.
É ainda destituído de valor o exemplo dos eleitores, dado por Caietano, os quais têm o poder de designar certa pessoa para o Pontificado, sem terem contudo poder sobre o Papa. Pois, quando algo está sendo feito, a ação se exerce sobre a matéria da coisa futura, e não sobre o composto, que ainda não existe; mas quando a coisa está sendo destruída, a ação se exerce sobre o composto, como se torna patente na consideração das coisas da natureza. Portanto, ao criarem o Pontífice, os Cardeais não exercem sua autoridade sobre o Pontífice, pois este ainda não existe, mas sobre a matéria, isto é, sobre a pessoa que pela eleição tornam disposta para receber de Deus o Pontificado. Mas se depusessem o Pontífice, necessariamente exerceriam autoridade sobre o composto, isto é, sobre a pessoa dotada do poder pontifício, isto é, sobre o Pontífice.
Logo, a opinião verdadeira é a quinta, de acordo com a qual o Papa herege manifesto deixa por si mesmo de ser Papa e cabeça, do mesmo modo que deixa por si mesmo de ser cristão e membro do corpo da Igreja; e por isso pode ser julgado e punido pela Igreja. Esta é a sentença de todos os antigos Padres, que ensinam que os hereges manifestos perdem imediatamente toda jurisdição, e nomeadamente de São Cipriano (lib. 4, epist. 2), o qual assim se refere a Novaciano, que foi Papa (antipapa) no cisma havido durante o Pontificado de São Cornélio: “Não poderia conservar o Episcopado, e, se foi anteriormente feito Bispo, afastou-se do corpo dos que como ele eram Bispos e da unidade da Igreja”. Segundo afirma São Cipriano nessa passagem, ainda que Novaciano houvesse sido verdadeiro e legítimo Papa, teria contudo decaído automaticamente do Pontificado caso se separasse da Igreja.
Esta é a sentença de grandes doutores recentes, como João Driedo (lib. 4 de Script. et dogmat. Eccles. cap. 2, par. 2, sent. 2), o qual ensina que só se separam da Igreja os que são expulsos, como os excomungados, e os que por si próprios dela se afastam e a ela se opõem, como os hereges e os cismáticos. E, na sua sétima afirmação, sustenta que naqueles que se afastaram da Igreja, não resta absolutamente nenhum poder espiritual sobre os que estão na Igreja. O mesmo diz Melchior Cano (lib. 4 de loc., cap. 2), ensinando que os hereges não são partes nem membros da Igreja, e que não se pode sequer conceber que alguém seja cabeça e Papa, sem ser membro e parte (cap. ult. ad argument. 12). E ensina no mesmo local, com palavras claras, que os hereges ocultos ainda são da Igreja, são partes e membros, e que portanto o Papa herege oculto ainda é Papa. Essa é também a sentença dos demais autores que citamos no livro 1 “De Eccles.”.
O fundamento desta sentença é que o herege manifesto não é de modo algum membro da Igreja, isto é, nem espiritualmente nem corporalmente, o que significa que não o é nem por união interna nem por união externa. Pois mesmo os maus católicos estão unidos e são membros, espiritualmente pela fé, corporalmente pela confissão da fé e pela participação nos sacramentos visíveis; os hereges ocultos estão unidos e são membros, embora apenas por união externa; pelo contrário, os catecúmenos bons pertencem à Igreja apenas por uma união interna, não pela externa; mas os hereges manifestos não pertencem de modo nenhum, como já provamos."
Dernière édition par FRANC le Ven 28 Déc 2012, 5:57 pm, édité 1 fois
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
Très pertinente, la référence sur le De Romano Pontifice de Saint Robert Bellarmin.
Merci Gabrielle...
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
Intéressant le fait que parmi les adversaires de Saint Robert Bellarmin, (sur le sujet du pape hérétique publiquement, qui cesse selon le Saint Docteur, aussitôt ainsi d'être pape et peut alors être jugé et puni par l'Eglise ) se trouve le "savant" du 18e Siècle, Jean Levesque de Burigny, ami des encyclopédistes et déistes ( dont Voltaire et Diderot) et pilier du salon Mme Geoffrin. Il expose ses critiques dans un ouvrage intitulé "Traité de l'autorité du pape, dans lequel ses droits sont établis & réduits à leurs justes bornes, & les principes des libertés de l'Église gallicane justifiés", où toutes les erreurs (devenues hérésies depuis 1870) gallicanes sont défendues. : http://books.google.fr/books?id=b3sOAAAAQAAJ&pg=PA218&lpg=PA218&dq=%22papam+haereticum+manifestum%22&source=bl&ots=0ycUPsfyBy&sig=-_eTPWlJHR7vvD1_TjTqtDioSEs&hl=fr&sa=X&ei=wOzcUIzDCsnD0QWozIDgBA&ved=0CDgQ6AEwAA#v=onepage&q=%22Le%20cardinal%20Bellarmin%20a%20recours%20%C3%A0%20une%20autre%20subtilit%C3%A9%22&f=false
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
@ Franc:
Entre
https://messe.forumactif.org/t2317-de-romano-pontifice-de-saint-robert-bellarmin-avec-commentaires
Entre
et un Saint, le choix est facile à faire :...Jean Levesque de Burigny, ami des encyclopédistes et déistes ( dont Voltaire et Diderot)...
https://messe.forumactif.org/t2317-de-romano-pontifice-de-saint-robert-bellarmin-avec-commentaires
_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17614
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: La théologie de St Robert Bellarmin sur le "pape" hérétique publiquement, en tant que Docteur privé, à l'aide des textes
Résumé de l'état de la question, sur l'hypothèse du Pape hérétique publiquement ( par opposition à occulte ou caché ), en tant que Docteur privé ( par opposition à son Magistère ordinaire et universel et son Magistère solennel ), in « De la souveraine et infaillible autorité du pape dans l'église et dans les rapports avec l'Etat », par le RP. Paul Bottalla, SJ., Poitiers, 1877, PP. 353 http://archive.org/stream/delasouverainee00dubogoog#page/n360/mode/1up
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum