LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
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LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (JEAN VAQUIÉ)
PRÉFACE DE LÉON DE PONCINS
J'ai montré dans de précédents ouvrages la subversion à I'oeuvre dans l'Eglise par le biais du judaïsme et de la francmaçonnerie.
Je voudrais présenter aujourd'hui aux lecteurs un remarquable travail de Jean VAQUIÉ, qui nous montre la
subversion progressiste à I'oeuvre dans l'Eglise par le biais de la réforme liturgique.Car la subversion est à l'oeuvre dans le monde entier et désorganise actuellement toutes les bases des sociétés humaines: politiques, sociales, économiques et religieuses.
Elle s'est d'abord attaquée aux régimes politiques traditionnels et s'est acharnée à démolir toutes les vieilles monarchies
existantes : cela a été l'oeuvre des révolutions qui se sont succédées sans interruption de 1789 à nos jours.
Puis elle s'est attaquée aux structures économiques et sociales : telle a été l'oeuvre du marxisme de 1870 à 1968.
Finalement, elle s'est attaquée à la religion du dehors : telle fut l'oeuvre du XIXè siècle.
Mais ces dernières décades, il s'est produit un fait nouveau d'une extrême gravité : la subversion a réussi à s'infiltrer dans l'Eglise et c'est maintenant par l'intérieur qu'elle la noyaute, la désagrège et la décompose. Après un travail souterrain assez lent et qui a duré plus d'un siècle, sa puissance a brusquement éclaté au grand jour et ses progrès ont été foudroyants, puisque maintenant la majorité de l’Épiscopat est submergée par la réforme progressiste ou même, cas de plus en plus fréquent, lui est ouvertement acquis.
L’étude de Jean Vaquié que nous publions ici nous expose avec une grande clarté l'oeuvre de désagrégation qui
s'opère dans l'Église par le biais de la réforme liturgique. Mais auparavant, je voudrais citer un texte remarquable publié
en introduction d'un célèbre ouvrage sur les sociétés secrètes par N. Deschamps et Claudio Jannet (deuxième édition de
1880). Ce texte vieux de près d'un siècle reste plus que jamais d'une actualité brûlante.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
LE PROBLÈME DE LA RÉVOLUTION
«Depuis cent cinquante ans le monde moderne est en proie à une instabilité, qui se traduit tantôt par des convulsions
dans lesquelles sont emportés les gouvernements et les institutions séculaires, tantôt par un travail lent mais
continu, qui dissout les principes de religion, de droit, de morale, de hiérarchie, sur lesquels la société a reposé de tout
temps.
«La révolution, tel est le nom que nos contemporains donnent à ce formidable phénomène. Pour la plupart, ce nom
est comme l’énigme du sphinx antique. Peu d'entre eux sauraient définir la révolution, mais aucun ne reste indifférent
devant elle : les uns l'acclament, d'autres l'envisagent avec terreur, tous sentent qu'elle est dans l'Histoire un fait absolument
nouveau, qui n'a rien de commun avec les révolutions accidentelles d'autrefois, et que sous ses formes les
plus diverses, sous ses manifestations religieuses, politiques et sociales, la révolution moderne est toujours une.
«Le mal moral, c'est-à-dire la révolte de l'homme contre l'ordre, a sans doute toujours existé depuis le jour de la
chute originelle. Mais jusqu'au siècle dernier une hérésie pouvait troubler la paix religieuse de la chrétienté, sans que
pour cela les gouvernements fussent ébranlés et la hiérarchie du monde du travail bouleversée. Seuls quelques esprits
plus pénétrants embrassaient la chaîne entière des funestes conséquences morales et sociales, qui découlent
nécessairement d'une atteinte portée au dogme ; mais les masses populaires et les nations restaient stables, comme
fixées par le poids de leurs intérêts aux principes fondamentaux de la société, et le jour où la grande voix de la papauté,
le remède extraordinaire d'un concile oecuménique, la parole enflammée des saints venaient faire la lumière sur le
monde, la société raffermie sur sa base reprenait paisiblement le cours de ses destinées.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
«…Jadis l'ambition des princes, l'oppression des grands, l'indocilité des sujets, occasionnaient parfois des troubles
sanglants, mais ils ne s'étendaient pas d'un pays à l'autre. La France ne ressentit pas le contrecoup des commotions
excitées par Wiklef, l'Angleterre vit passer de loin les scènes douloureuses de la jacquerie, l'Allemagne étouffa la
guerre des Hussites et, plus tard, la révolte des paysans, sans que les peuples voisins eussent même à s’en alarmer.
«Tout autre est la révolution moderne. Elle s’attaque d'abord à la religion. L'Eglise catholique est surtout l'objet de
sa haine ; parfois son culte est proscrit et ses ministres sont mis à mort ; toujours elle est dépouillée des biens qui
sont, entre ses mains, le patrimoine des pauvres et elle est privée de sa légitime influence sur l'ordre social. Les confessions chrétiennes séparées sont en butte à la même hostilité, précisément dans la mesure du christianisme positif
qu'elles retiennent ; car la notion de la subordination de la société civile à une loi divine positive est le principe que la
révolution voudrait détruire à fond dans l'âme des peuples. Cette négation est son essence même.
«Les souverains légitimes, qui se font ses instruments dans cette guerre antireligieuse, sont d'abord entourés de
flatteries ; leur puissance est momentanément accrue ; mais au bout d'un certain temps des mots toujours pleins de
prestiges, les mots de liberté et d'égalité, retentissent comme un glas funèbre. Il faut que les pouvoirs traditionnels se
transforment, qu'ils s'inclinent devant le dogme de la souveraineté populaire, et puis, après une nouvelle étape, la république
est proclamée, la seule forme politique digne des peuples élevés sous ces nouvelles influences.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
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Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
«…La propriété est attaquée par les penseurs les plus logiques de la révolution comme une institution oppressive ;
de nouvelles combinaisons sont imaginées pour faire travailler et paître les troupeaux humains. Les incendies de la
Commune parisienne, les scènes sauvages de la guerre des chemins de fer en Amérique, les attentats féroces du nihilisme
russe, apparaissent comme les préludes du gigantesque travail de déblai, nécessaire, selon ses prophètes,
pour qu'un ordre social nouveau puisse résulter de l'action des forces de la nature déchaînée.
«La révolution est universelle. Malgré les différences de race, de climat, d'état économique, elle répand chez les
peuples des idées et des formules qui ont le don de les soulever ; elle attaque toutes les institutions fondées sur la
tradition historique ; elle introduit, au besoin par la force, dans les sociétés, des principes nouveaux totalement inconnus
aux âges précédents, comme la séparation de l'Eglise et de l'Etat, le monopole de l'enseignement par l'Etat, la liberté
de la presse. Les peuples du Nord sont atteints comme ceux du Midi, les jeunes républiques de l'Amérique comme les monarchies du Vieux Monde. La Russie, avec ses institutions communales si particulières, son immense territoire aux populations clairsemées, est ébranlée par le souffle révolutionnaire à l'égal des agglomérations pressées des régions manufacturières de l'Occident.
«…Depuis le milieu du siècle dernier, la révolution n'a pas cessé de marcher et de progresser. Jusqu'à présent
tous les efforts dirigés contre elle ont paru impuissants. Elle n'a encore reculé sur aucun point ni abandonné une seule
de ses conquêtes. A peine un temps d'arrêt lui est-il imposé, qu'elle reprend avec plus de puissance son essor destructeur.
Les explications les plus diverses sont données à ce problème aussi vaste que nouveau.
«Les panthéistes et les matérialistes y voient un fait brutal, qui trouve sa justification dans sa manifestation même.
Pour eux, c’est un phénomène d'évolution semblable à cette transformation continue, que de faux savants prétendent
reconnaître dans le monde végétal et animal. Le socialisme, le communisme, le nihilisme, sont pour eux autant
d'étapes fatales au même titre que le libéralisme et le rationalisme : ils les glorifient successivement comme des
formes du perpétuel devenir qui emporte l'humanité.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
«…Cependant les idées fausses ont de notre temps acquis tant d'influence par voie d'infiltration, si l'on peut ainsi
parler, que la même théorie, dégagée de ses formes les plus choquantes, se produit sous la plume d'écrivains conservateurs,
religieux même de sentiment.
«La profonde altération des rapports des différentes classes a eu pour occasion la perturbation apportée dans le
régime du travail par l'emploi de la houille, par les chemins de fer et par l'avènement de la grande industrie ; mais une
révolution à peu près semblable avait eu lieu trois siècles auparavant à la suite de la mise en oeuvre des moteurs hydrauliques
et de la découverte du Nouveau Monde. Les anciennes relations économiques avaient été profondément
changées, de nouvelles formes de la richesse s'étaient créées, de nouveaux patrons s'étaient élevés, mais l'essence
des rapports entre le propriétaire et le travailleur était restée la même.
«…Le spectacle des révolutions politiques triomphantes et du renversement des souverainetés traditionnelles aggrave
encore cet antagonisme, car il ébranle les idées du droit privé par la légitimation donnée aux faits de violence
accomplis dans l'ordre public. Toute catastrophe politique est suivie fatalement d'un progrès nouveau du socialisme :
on l'a vu en France en 1789 et en 1830, en Italie après 1860, en Espagne après 1868. L'Allemagne unifiée expérimente
aux dépens de sa paix sociale ce que lui ont valu les annexions révolutionnaires de 1866 et de 1870.
«La révolution sociale n'est donc qu'une conséquence de la révolution politique et religieuse.
«Donner pour seule cause à celle-ci les abus de l'Ancien Régime en décadence, c'est placer au premier rang des
causes secondaires et nier les causes principales, celles qui furent vraiment agissantes. Sans doute les abus des
classes dirigeantes aux XVIIè et XVIIIè siècles avaient grandement affaibli les institutions qui sont la défense naturelle
des sociétés et ils ont ainsi rendu possible le succès de leurs ennemis. Mais les abus ont de tout temps existé, ils sont
la conséquence de l'infirmité humaine, et l'histoire nous montre que les nations sont guérissables ; qu'elles peuvent
toujours se réformer tant qu'elles n'ont pas perdu la notion du bien. Les règnes réparateurs de saint Louis, de Louis
XII, d'Henri IV en sont, dans notre pays même, d'éclatants exemples. Aussi bien, ces abus n'ont été qu'un prétexte
pour la révolution : partout où elle a triomphé elle les a conservés, aggravés même par des oppressions qu'elle dissimule
en les systématisant et en leur donnant l'apparence de l'ordre légal».
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
Et quelques pages plus loin les auteurs du livre citent un texte du cardinal Manning, prononcé le 1er octobre 1877, au
cours d'une importante réunion politique dont nous extrayons le passage suivant :
«Si j'insiste sur toutes ces choses, c'est pour que vous compreniez bien que ce ne sont ni les empereurs, ni les
rois, ni les princes, qui dirigent le cours des événements en Orient. Il y a quelque chose au-dessus d'eux et derrière
eux, et ce quelque chose, plus puissant qu'eux tous, se fera sentir quand l'heure en sera venue. Oui, le jour où toutes
les armées de l'Europe seront engagées dans un immense conflit, alors, ce jour-là, la révolution, qui jusqu'à présent
travaille sous terre secrètement, aura trouvé l'heure favorable pour se montrer au grand jour. Ce qui s'est vu pour Paris
se verra de nouveau pour l'Europe tout entière.
«Et si le chef de la chrétienté sur la terre a gardé le silence dans un moment de péril si grave, c'est que lui et ses
prédécesseurs, avec une voix dont la fermeté ne s'est jamais lassée, n’ont jamais cessé d'avertir les gouvernements
et les princes de l'Europe chrétienne de bien prendre garde à ces sociétés secrètes et révolutionnaires, qui travaillent
à miner et à détruire et leurs trônes et l'ordre social dans toutes les contrées ; c’est parce qu'il sait très bien que la
première étincelle qui allumera la guerre en Europe produira une conflagration européenne, et que nous aurons alors
à contempler, non plus une grande mare de sang, comme celle qui a souillé la Bulgarie, mais des rivières, un déluge
de sang courant sur tout l'orient, partout où les populations catholiques et musulmanes sont entremêlées. »
Texte véritablement prophétique comme tout le monde peut le constater à la lumière des deux dernières guerres
mondiales.
***
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
Une conclusion très nette se dégage de l'étude des mouvements révolutionnaires et subversifs : tous sont préfabriqués; ceux qu'on nous présente comme des révoltes populaires spontanées et irrésistibles, sont en réalité des soulèvements
minutieusement préparés et dirigés par des professionnels de la subversion, des intellectuels de haut bord qui travaillent
dans l'ombre et le secret des sociétés secrètes. Ils utilisent une technique subtile, éprouvée, qui sait tenir compte
des échecs du passé comme de toutes les possibilités d'avenir, ce qui rend leur action d'une indiscutable et redoutable
efficacité.
Dans le domaine religieux, ce travail souterrain de destruction a duré deux siècles et a explosé au grand jour lors du dernier Concile, bouleversant d'un coup toute l’armature traditionnelle de l'Eglise catholique. Ceux qui ont assisté à Vatican II ont senti cette influence occulte où régnait une atmosphère pesante de gestapo policière.
«Tout cela, nous dit le grand théologien, l'abbé Dulac, directeur du Courrier de Rome, révélant un plan mûrement
conçu et soigneusement appliqué avec une froide persévérance».
Et Mgr LEFEBVRE, ex-archevêque de Dakar, ex-supérieur général des Pères du Saint-Esprit, précise de son côté :
« Le Concile, dès les premiers jours, a été investi par les forces progressistes. Nous l'avons éprouvé, senti, et quand
je dis "nous", je puis dire la majorité des Pères du Concile à ce moment-là. Nous avons eu la conviction que quelque
chose se passait dans le Concile qui était anormal».
Les traditionalistes, naïvement confiants dans la justice de leur cause, ont été complètement surpris, stupéfiés, désorientés
et bousculés par l'ampleur, la violence, la mauvaise foi et l'habileté diabolique de l'attaque progressiste à laquelle
ils ne s'attendaient nullement, et ce, malgré les nombreux avertissements qui leur avaient été prodigués. Quoique numériquement
supérieurs, ils ont été balayés comme fétus de paille sans avoir le temps matériel d'esquisser la moindre stratégie
de défense.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
Le résultat ? nous dit Paul SCORTESCO : «Il n’y a pas une seule des vérités révélées (de l'Eglise catholique) qui n'ait
été ébranlée, qui n’ait été atrocement défigurée... Et par qui ? Par leurs ennemis déclarés ? Par les maçons ou les marxistes ? Non, par les docteurs qui trônent dans l'Eglise, par ses théologiens saisis dans les remous d'un monde en délire. Possédés, emportés par ce cyclone qui risque à chaque moment de disloquer la nef de Pierre».
Récemment, un journal de Nice publiait une interview de l'abbé de NANTES et lui posait la question suivante :
«Comment expliquer que pas un seul haut prélat n'ait encore osé s'élever franchement contre ces réformes conciliaires
que vous qualifiez de catastrophiques, si réellement, comme vous le soutenez, l’Eglise est en grand péril ?»
Réponse de l'abbé de NANTES
«C'est le problème crucial ! Vous touchez là le problème névralgique. Et je pense que la crise actuelle est sans
équivalent dans l'histoire de l'Eglise. Toute la hiérarchie, cette fois, est engagée dans ce mouvement moderniste et
progressiste, dans cette réforme qui, étant aux yeux de tous la décision de tous, est absolument irrésistible».
Les vérités révélées de l'Eglise sont donc, depuis Vatican II, soumises à la loi du nombre et aux fluctuations de la
volonté populaire ?
Et l'abbé de NANTES ajoute : «Si j'ai osé m'y opposer, c'est en déclarant que tous les évêques avaient subi au
Concile un lavage de cerveau doublé d'une manoeuvre frauduleuse».
Or, ce qui donne à cette crise un caractère de gravité exceptionnelle, c'est que toute la manoeuvre progressiste se déroule
sous le patronage du pape Paul VI, avec son appui tacite ou agissant, mais toujours bienveillant. Depuis Vatican II,
Rome a inauguré une politique nouvelle qui est, paraît-il, dans l'esprit de I'oecuménisme et de l'aggiornamento, mais qui
s'est vite révélée étonnamment destructrice, puisque, pour pouvoir dialoguer, le Saint-Siège accepte toutes sortes de
compromissions. Le Pape dialogue, personnellement, ou par l'intermédiaire de ses cardinaux, avec les ennemis de toujours
du catholicisme : protestants, musulmans, juifs, bouddhistes, francs-maçons, O.N.U., peuples sous-développés, etc.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
.
Bonjour Javier. Toujours très intéressant de lire
le Prince Paul Scortesco. Merci.
Hola Javier. Siempre muy interesante para leer
Prince Paul Scortesco. Gracias.
.
Bonjour Javier. Toujours très intéressant de lire
le Prince Paul Scortesco. Merci.
Hola Javier. Siempre muy interesante para leer
Prince Paul Scortesco. Gracias.
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
ROBERT a écrit:
Bonsoir Robert. De rien, mon cher ami. Heureux de savoir que vous aimez lire cela. Vaquié, Scortesco, Madiran, Corçao, Virion, Fay ... ils sont tous très intéressants vraiment car ils ont vécu cette "transformation" diabolique faite par le monstre Montini-P6.
Bonjour Javier. Toujours très intéressant de lire
le Prince Paul Scortesco. Merci.
Hola Javier. Siempre muy interesante para leer
Prince Paul Scortesco. Gracias.
Bonsoir Robert. De rien, mon cher ami. Heureux de savoir que vous aimez lire cela. Vaquié, Scortesco, Madiran, Corçao, Virion, Fay ... ils sont tous très intéressants vraiment car ils ont vécu cette "transformation" diabolique faite par le monstre Montini-P6.
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
.
Bonsoir Javier.
Savez-vous si on peut lire Scortesco sur le Net ?
.
Bonsoir Javier.
Savez-vous si on peut lire Scortesco sur le Net ?
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
Paul VI a une prédilection particulière pour le dialogue avec les marxistes et les révolutionnaires de tout poil. Il a reçu
longuement, et à plusieurs reprises, les dirigeants de la Russie soviétique, les chefs d'un régime que nos précédents
papes qualifiaient d'intrinsèquement pervers, mais qu'il considère, lui, avec une bienveillance marquée... Il a ouvert les
bras à TITO, ce dictateur assassin de Mikhailovich ; il a reçu au Vatican les terroristes angolais, massacreurs de femmes
et d'enfants. Ce jour-là, ayant tout de même dépassé la mesure, et devant les protestations indignées, il répondit qu'il
était de son devoir de ne refuser le dialogue avec personne. Misérable excuse et contrevérité flagrante, comme nous le verrons plus loin.
Le Pape, qui se veut engagé dans la politique, s'est félicité publiquement qu'il n'y ait plus de rois et
d'empereurs. Il n'y a plus de rois et d'empereurs catholiques, comme l'étaient ceux de France, d'Autriche, d'Espagne,
d'Italie et autres... mais, à leur place, des dictateurs implacables et sanglants ont régné : Staline, Tito, Mao Tsé-toung, Fidel
Castro, Hitler, etc., et je doute que les peuples aient beaucoup gagné au change.
Le Pape ne refuse jamais le dialogue avec les révolutionnaires, mais il n'accepte pas de recevoir les catholiques traditionalistes
qui sont, apparemment, à ses yeux, l'ennemi numéro un de l'Eglise issue de Vatican Il. Les exemples abondent.
En voici deux, choisis parmi les événements récents :
- Le père BARBARA vient de publier une lettre ouverte adressée à notre Saint-Père le pape Paul VI. Il s'en explique
dans la préface :
«Il est normal, puisque le Seigneur a institué Pierre comme Pasteur suprême et qu'il l'a chargé de confirmer notre
foi, il est normal que nous nous adressions à lui afin que par son magistère il dissipe toute équivoque, nous redonne
confiance et confirme notre foi.
«Que vous vous adressiez au Pape, diront certains, c'est bien, mais pourquoi le faire dans une lettre ouverte ?
«Pour la seule raison que ce procédé apparaît, dans les moeurs actuelles, comme le seul moyen qui nous reste
pour rompre le mur du silence par lequel on tente d'étouffer la voix des catholiques fidèles à la tradition.
«Déjà en 1964 une lettre privée, portant la signature de plus de quatre cents prêtres français a été portée à Rome
par nos soins. Cette lettre est restée sans réponse de la part du Saint-Père.
«Nous disons bien de la part du Saint-Père car des évêques français y ont répondu à leur manière, en nous interdisant
désormais tout ministère dans leurs diocèses du seul fait que nous nous étions adressés au Pape directement
comme c’est le droit de tout fidèle (Can. 218).
«C'est donc pour briser ce mur du silence qui étouffe la voix des catholiques fidèles à la tradition que nous rendons
publique cette lettre, persuadé qu'ainsi elle aura beaucoup plus de chances d'arriver jusqu'au Vicaire du Christ».
- Les 29 et 30 juin 1971, l'abbé COACHE et l'abbé BARBARA organisaient à Rome, à l'occasion de la Pentecôte, un
pèlerinage de catholiques traditionalistes, pour protester contre la nouvelle liturgie de la messe. Plus de six mille personnes venant de toutes les parties du monde avaient répondu à leur appel. Il s'agissait surtout de responsables de groupements, répartis dans le monde entier. Ils se heurtèrent à l'hostilité glaciale des milieux du Vatican. Les pèlerins défilèrent en récitant le chapelet de Santa Maggiore à la place Saint-Pierre en un cortège qui avait deux kilomètres de long ; puis ils passèrent la nuit en prières à la lueur des flambeaux, place Saint-Pierre, devant la basilique vaticane. Six mille personnes rassemblées, défilant dans les rues de Rome, cela fait du bruit et ne passe pas inaperçu. La foule romaine, stupéfaite par l'ampleur inattendue de la manifestation, très impressionnée par la discipline et la ferveur des pèlerins, leur témoigna tout au long une profonde sympathie, participant, dans beaucoup de cas, à leurs prières. Les organisateurs du pèlerinage adressèrent respectueusement au Saint-Père une demande d'audience. Celle-ci fut refusée. Pas de dialogue avec les catholiques traditionalistes !
À SUIVRE...
Montini, maudit franc-maçon fils de Satan...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
ROBERT a écrit:
Bonsoir, ROBERT.
C'est une bonne question. C'est très difficile de trouver les ouvres du Prince Scortesco sur le Net, moi-même j'ai fait beaucoup de recherches sans résultat. On peut encore acheter quelques de ses livres mais c'est pas facile. J'ai réussi à trouver l'un d'eux intitulé "Satan, voici ta victoire", que je mettrai sur TE DEUM lorsque j'aurai fini avec ces dossiers.
Bonsoir Javier.
Savez-vous si on peut lire Scortesco sur le Net ?
Bonsoir, ROBERT.
C'est une bonne question. C'est très difficile de trouver les ouvres du Prince Scortesco sur le Net, moi-même j'ai fait beaucoup de recherches sans résultat. On peut encore acheter quelques de ses livres mais c'est pas facile. J'ai réussi à trouver l'un d'eux intitulé "Satan, voici ta victoire", que je mettrai sur TE DEUM lorsque j'aurai fini avec ces dossiers.
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
Javier a écrit:ROBERT a écrit:Bonsoir Javier.
Savez-vous si on peut lire Scortesco sur le Net ?
Bonsoir, ROBERT.
C'est une bonne question. C'est très difficile de trouver les ouvres du Prince Scortesco sur le Net, moi-même j'ai fait beaucoup de recherches sans résultat. On peut encore acheter quelques de ses livres mais c'est pas facile. J'ai réussi à trouver l'un d'eux intitulé "Satan, voici ta victoire", que je mettrai sur TE DEUM lorsque j'aurai fini avec ces dossiers.
Merci Javier. Je ferai des recherches sur le Net, concernant Scortesco.
Merci d'avance pour Satan, voici ta victoire, de S.A.R. Paul Scortesco.
VIVA CRISTO REY ! VIVA !
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
Javier a écrit:ROBERT a écrit:Bonjour Javier. Toujours très intéressant de lire
le Prince Paul Scortesco. Merci.
Hola Javier. Siempre muy interesante para leer
Prince Paul Scortesco. Gracias.
Bonsoir Robert. De rien, mon cher ami. Heureux de savoir que vous aimez lire cela. Vaquié, Scortesco, Madiran, Corçao, Virion, Fay ... ils sont tous très intéressants vraiment car ils ont vécu cette "transformation" diabolique faite par le monstre Montini-P6.
À propos de Paul Scortesco, voici ce que j'ai trouvé:
http://www.dotmvt.org/SCORTESCO-Eglise_condamnee.pdf
Peut-on s'y fier ? Qu'en pensez-vous ?
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
Mieux encore : à la requête du Vatican, des policiers en civil saisirent tous les films photographiques. Les télévisions
officielles françaises, italiennes, allemandes, furent sommées de rendre bandes magnétiques et films. Le Vatican
veut supprimer tout témoignage visuel et auditif de ces cérémonies et tient à maintenir à tout prix la fiction que
seuls les progressistes représentent l'avenir vivant de l'Eglise et que les traditionalistes ne sont qu'une infime minorité
de retardataires, figés dans leur obscurantisme stérile, incapables de comprendre la généreuse ouverture au monde
de l'Eglise nouvelle, issue de Vatican Il. Or, le succès du pèlerinage des fidèles de la Pentecôte offre un démenti flagrant
à cette thèse.
Mais il y a à présent un fait : c'est que les traditionalistes ont surmonté la période d'abattement qui a suivi leur défaite.
Le moment de surprise passé, ils ont repris courage et confiance ; ils se regroupent et s'organisent. D'ores et déjà,
ils contre-attaquent sur tous les plans avec détermination, habileté, efficacité. Ils disposent d'une pléiade d'écrivains
de grande valeur, tant religieux que laïcs.
Citons comme écrivains religieux : l'abbé Georges de NANTES, l'abbé COACHE, l'abbé BARBARA, le R. P. CALMEL,
l'abbé DULAC, l'abbé Luc-J. LEFEVRE, Mgr de CASTRO MAYER, Mgr CARLI, etc.
et parmi les écrivains laïcs : Jean MADIRAN, Jacques PLONCARD D'ASSAC, Louis SALLERON, Paul SCORTESCO,
le professeur Marcel de CORTE, Edith DELAMARE, Alain et Pierre TILLOY, Louis DAMENIE, le romancier Michel
de SAINT-PIERRE, Pierre VIRION, etc.,
et parmi les plus déterminés : les groupements et revues : Itinéraires, l'Ordre français, Lumière, Permanences,
Nouvelles de chrétienté, La Pensée catholique, le Courrier de Rome, le Centre d'informations civique et social
(C.I.C.E.S.), Lecture et Tradition, l'Alliance Saint-Michel, Rénovation de l'Ordre chrétien (R.O.C.), les Editions Saint-
Michel, sans compter les organisations locales du type Fidélité, Renouveau et Tradition, etc.
La contre-attaque est déclenchée ; maintenant, on ne l'arrêtera plus.
Léon de PONCINS.
À SUIVRE...
L'abbé de Nantes et l'abbé Coache
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
ROBERT a écrit:
Oui, bien sûr, mon cher ROBERT. Mais ce livre c'est déjà dans un dossier ici, je vais le continuer tout de suite !
¡¡¡ VIVA CRISTO REY !!!
¡¡¡ VIVA MARÍA SANTÍSIMA !!!
À propos de Paul Scortesco, voici ce que j'ai trouvé:
http://www.dotmvt.org/SCORTESCO-Eglise_condamnee.pdf
Peut-on s'y fier ? Qu'en pensez-vous ?
.
Oui, bien sûr, mon cher ROBERT. Mais ce livre c'est déjà dans un dossier ici, je vais le continuer tout de suite !
¡¡¡ VIVA CRISTO REY !!!
¡¡¡ VIVA MARÍA SANTÍSIMA !!!
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
ROBERT. a écrit:Javier a écrit:ROBERT a écrit:Bonjour Javier. Toujours très intéressant de lire
le Prince Paul Scortesco. Merci.
Hola Javier. Siempre muy interesante para leer
Prince Paul Scortesco. Gracias.
Bonsoir Robert. De rien, mon cher ami. Heureux de savoir que vous aimez lire cela. Vaquié, Scortesco, Madiran, Corçao, Virion, Fay ... ils sont tous très intéressants vraiment car ils ont vécu cette "transformation" diabolique faite par le monstre Montini-P6.
À propos de Paul Scortesco, voici ce que j'ai trouvé:
http://www.dotmvt.org/SCORTESCO-Eglise_condamnee.pdf
Peut-on s'y fier ? Qu'en pensez-vous ?
.
J'ai vu que ce fil existe sur TE DEUM: https://messe.forumactif.org/t4537-leglise-condamnee-paul-scortesco#87594
s'cusez Javier !
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
PREMIÈRE PARTIE : LA NOUVELLE CONSTITUTION LITURGIQUE DU 4 DÉCEMBRE 1963
CHAPITRE I
LES CARACTÉRISTIQUES DE LA CONSTITUTION
La Constitution «DE SACRA LITURGIA» a été adoptée par 2 147 voix contre 4, c'est-à-dire à la QUASI-UNANIMITÉ.
Le pape Paul VI l'a promulguée le 4 décembre 1963, à la clôture de la deuxième session du Concile. Ce document présente trois caractéristiques principales :
- 1. Il est une LOI-CADRE.
- 2. Il inaugure une TRANSFORMATION FONDAMENTALE.
- 3. Il constitue un compromis entre le traditionalisme et le progressisme qu'il cherche à équilibrer l'un par l'autre.
Examinons chacune de ces trois caractéristiques.
1. La constitution est une LOI-CADRE. Elle n’est pas immédiatement exécutoire. Elle énonce seulement les grandes
lignes d'une doctrine liturgique dont
- le «CONCILIUM» sous autorité du Pape,
- les «Commissions liturgiques nationales» sous celle des Assemblées épiscopales de l'article 44,
- les «Commissions liturgiques diocésaines» sous celle des évêques (article 45), s'inspirent dans l'élaboration de la
nouvelle liturgie.
C'est donc la Constitution qui est responsable, en dernière analyse, des modifications qui ont été apportées en son
nom par les instances qu’elle a elle-même créées.
2. La Constitution inaugure une TRANSFORMATION FONDAMENTALE de la liturgie :
- le rituel de la messe sera révisé (article 50) ;
- on composera un nouveau rite de la concélébration (article 53) ;
- on révisera le double rite du Baptême (article 66) ;
- le rite de la Confirmation sera révisé (article 71) ;
- le rite et les formules de la Pénitence lieront révisés (article 72)
- les rites des Ordinations seront révisés (article 76) ;
- le rite de la célébration du Mariage sera révisé (article 77) ;
- les Sacramentaux seront révisés (article 79 ), etc.
Il ne s'agit donc pas de quelques modifications de détail destinées à mettre fin à des abus tout en respectant l'ensemble
de l'édifice liturgique ancien. Pour les rédacteurs, il va de soi que la liturgie ancienne ne convient plus et qu'il
faut la remplacer par une nouvelle. Mais il faut bien remarquer que le principe de ce remplacement n'est pas exprimé,
il est au contraire dissimulé. La liturgie nouvelle est censée sortir de l'ancienne par un mode d'évolution tout à fait traditionnel dans l’Eglise.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
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Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
[quote="Javier"]
etc, etc.. Donc, ceux qui disent que dans V2, il n'y a QUE la Messe de changé, se trompent totalement !!
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- le rituel de la messe sera révisé (article 50) ;
- on composera un nouveau rite de la concélébration (article 53) ;
- on révisera le double rite du Baptême (article 66) ;
- le rite de la Confirmation sera révisé (article 71) ;
- le rite et les formules de la Pénitence lieront révisés (article 72)
- les rites des Ordinations seront révisés (article 76) ;
- le rite de la célébration du Mariage sera révisé (article 77) ;
- les Sacramentaux seront révisés (article 79 ), etc.
etc, etc.. Donc, ceux qui disent que dans V2, il n'y a QUE la Messe de changé, se trompent totalement !!
.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
3. La Constitution présente enfin le caractère d'un compromis entre les deux tendances principales du Concile. Elle
exprime la thèse de la COMPATIBILITÉ entre la tradition et le progrès, thèse selon laquelle la fidélité la plus rigoureuse
à la tradition serait parfaitement conciliable avec l'adaptation au siècle.
Tout le monde sait que l'histoire de ce concile est, en effet, celle d'une conciliation entre
- une majorité de tendance traditionaliste mais sans principes très affirmés,
- et une minorité manoeuvrière inspirée par les doctrines progressistes.
C'est cette minorité qui a finalement rédigé la Constitution de telle manière que les principes fondamentaux de la liturgie
classique paraissent respectés (cela afin d'obtenir les suffrages de la majorité) mais qu’en même temps l'évolution
ultérieure soit assurée dans le sens du progressisme.
Aussi y trouve-t-on une alternance entre :
- des déclarations théoriques d'allure traditionnelle, lesquelles ne sont suivies d'aucune conséquence pratique,
- et des aménagements dictés par l'école néo-moderniste, lesquels sont en revanche abondamment développés.
Donnons, pour nous limiter, trois exemples de cette ambiguïté orientée au bénéfice du progressisme.
- A. L'article 33 dispose : «Bien que la liturgie soit principalement le culte de la Divine Majesté, néanmoins elle comporte
une grande valeur pédagogique pour le peuple de Dieu... »
Ainsi le texte pose une maxime qui doit satisfaire les traditionalistes, à savoir que la liturgie est principalement un
culte. Voilà qui est parfait. Malheureusement il vient ensuite un NÉANMOINS qui détruit cette maxime : «néanmoins
elle comporte une grande valeur PÉDAGOGIQUE... ». Et, dans tout le reste de la Constitution, il ne sera plus question
du culte mais seulement de la pédagogie.
- B. Un second exemple de cette ambiguïté orientée nous est fourni par les dispositions concernant la langue liturgique.
«L'usage de la langue LATINE sera conservé dans les rites latins» (article 36, § 1). Voilà pour les traditionalistes.
Et tout de suite après, voici le TOUTEFOIS destiné aux progressistes : «Toutefois on pourra accorder à la langue du
pays une large place... » (article 36, § 2). La Constitution ne s'étudiera plus désormais qu'à généraliser la langue vulgaire,
par exemple aux articles 54 et 101.
- C. L'article 4 fournit un troisième exemple de cette ambiguïté. Le Concile souhaite que tous les rites légitimement reconnus
soient «entièrement révisés avec prudence dans l'esprit d'une saine tradition et qu'on leur rende une nouvelle
vitalité en accord avec les circonstances et les nécessités d'aujourd'hui» (article 4).
On révise entièrement tous les rites par fidélité à la tradition. C'est dans «un esprit de saine tradition» que l'on cède
aux nécessités d'aujourd'hui.
Cet article 4 définit très clairement la thèse de la compatibilité entre le traditionalisme et le progressisme et illustre
le caractère de compromis de la Constitution conciliaire.
Or il n'est pas exact que la tradition et le progrès puissent s'accorder. C'est cette utopique réconciliation que le Syllabus
de Pie IX condamne dans sa dernière proposition : qu'il soit anathème celui qui dit que le Pontife romain doit se réconcilier avec le progrès et avec le monde moderne.
Aussi la Constitution baigne-t-elle dans l'équivoque et n'est-elle que la juxtaposition de préceptes contradictoires :
- La liturgie est un culte mais aussi un enseignement.
- La langue liturgique est le latin mais c’est aussi le vernaculaire.
L'équivoque d'une loi est déjà un mal et conduit aux dissensions mais ici le mal est encore aggravé par l'orientation du
texte dans le sens le plus fâcheux.
***
Une loi-cadre, inaugurant une transformation fondamentale et s'inspirant de deux doctrines contradictoires, ainsi se
présente la Constitution liturgique du 4 décembre 1963.
À SUIVRE...
Or il n'est pas exact que la tradition et le progrès puissent s'accorder. C'est cette utopique réconciliation que le Syllabus de Pie IX condamne dans sa dernière proposition : qu'il soit anathème celui qui dit que le Pontife romain doit se réconcilier avec le progrès et avec le monde moderne.
Javier- Nombre de messages : 4271
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Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
CHAPITRE II
LES CARACTÉRISTIQUES DE LA NOUVELLE LITURGIE
Voici maintenant les principales caractéristiques de la liturgie instituée par la Constitution conciliaire. Elle est didactique,
évolutive, démocratique et libre.
- DIDACTIQUE : La liturgie traditionnelle était avant tout un culte rendu à Dieu. Sa fonction d'enseignement, ou mieux
d'édification, n'était que la conséquence de son orientation vers Dieu. Dans la néo-liturgie, les rapports sont renversés.
L'enseignement devient plus important que le culte. Il empiète sur lui. Il finira par le faire disparaître.
- ÉVOLUTIVE : L'ancienne stabilité liturgique a fait place à une évolution permanente. La nouvelle liturgie fait l'objet
d'un perpétuel travail d'adaptation. Elle est organisée pour aller désormais de mutation en mutation.
- DÉMOCRATIQUE : L'ancienne liturgie était hiérarchique. L'autorité venait d'en haut. Le prêtre procédait seul à la célébration des saints Mystères parce qu'il était seul investi des pouvoirs divins. La liturgie postconciliaire applique le principe de la souveraineté populaire selon lequel l'autorité vient d'en bas. L'assemblée partage les pouvoirs de célébration. Par exemple, les fidèles prennent la parole au milieu du canon pour dire : « ...nous CÉLÉBRONS ta résurrection».
- LIBRE : Autrefois le célébrant devait respecter des «rubriques» sévères. Il était le serviteur d'une liturgie devant laquelle il disparaissait. Il observait des rites immémoriaux et il agissait sur l'assemblée par son humilité. Aujourd'hui le célébrant élabore sa liturgie. Il agit sur l'assemblée par sa faconde et son lyrisme personnel.
La liturgie traditionnelle était THÉOCENTRIQUE, c'est-à-dire qu'elle avait Dieu pour centre. La nouvelle n'abandonne
pas complètement le pôle divin mais elle en admet aussi un autre. Elle s'oriente vers l'homme. Elle est BIPOLAIRE.
Mais la logique des innovations la conduit vers L'ANTHROPOCENTRISME en lui donnant l' «homme» comme
centre de gravité.
Reprenons chacune des quatre caractéristiques que nous venons de définir succinctement.
§ 1. LA NOUVELLE LITURGIE EST DIDACTIQUE
Selon l'article 33, la liturgie possède une double nature. Elle est à la fois un CULTE et un ENSEIGNEMENT :
«Bien que la liturgie soit principalement le culte de la Divine Majesté, elle comporte aussi une grande valeur pédagogique pour le peuple de Dieu» (article 33).
En principe, donc, la liturgie nouvelle est BIPOLAIRE. Tantôt elle s'oriente vers le tabernacle en vue du culte, tantôt
elle se tourne vers les fidèles pour l'enseignement. C'est ainsi que l'autel, par exemple, est appelé tantôt «la Table du
Corps du Seigneur» comme dans l'article 48, tantôt «la Table de la Parole» comme dans l'article 51.
Mais, de fait, la Constitution donne beaucoup plus d'importance à la Parole qu'au Sacrifice. L'autel sera donc beaucoup plus un pupitre qu'un autel proprement dit. Le bipolarisme, déjà très contestable en lui-même comme nous le verrons, reste plus théorique que pratique. C'est la pédagogie qui est surtout développée et constitue véritablement, dans la pensée du législateur, l'essence de la liturgie, comme aussi l'essence de la réforme. Il résulte de cette définition bipolaire de la liturgie avec prédominance de l'enseignement un grand nombre de dispositions pratiques dont nous citerons seulement les principales.
À SUIVRE...
Maudits fils de Satan ...
Javier- Nombre de messages : 4271
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Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
- A. L'introduction des langues vulgaires.
Pour obtenir les suffrages de la majorité traditionaliste du Concile, la Constitution, à son article 36, dit ceci :
«L'usage de la langue latine sera conservé dans les rites latins». Après avoir énoncé ce principe, le document ne
s’occupe plus qu'à le transgresser. Dès le paragraphe second, ce même article 36 continue : «...TOUTEFOIS on pourra
accorder à la langue du pays une plus large place...»
La Constitution adopte donc le principe de BILINGUISME, corollaire naturel du bipolarisme initialement posé. Il est
bien certain que si la liturgie est à la fois un culte et une catéchèse, il faut y introduire les langues vulgaires, parcimonieusement
ou abondamment selon l'importance que l'on donne à la catéchèse par rapport au culte. Mais alors la fixation
de la limite entre le latin et la langue vulgaire devient essentielle si l'on veut éviter les hésitations et le désordre.
En principe, cette limite est fixée, pour la messe paroissiale, à l'article 54 et pour les usages monastiques à l'article
101. A la messe paroissiale c'est en langue vulgaire que l'on fera ce qu'au sens large on est convenu d'appeler «les
lectures». Et c'est en latin que le célébrant et les fidèles, chacun pour ce qui leur revient, réciteront les prières de l'ordinaire.
Mais tel est seulement le principe car l'article 54, au paragraphe 3, dispose :
«Mais si quelque part un emploi plus large de la langue du pays dans la messe semble opportun, on observera ce
qui est prescrit à l'article 40».
Voyons donc ce que dit l'article 40. Il donne aux assemblées épiscopales le droit de demander au Siège apostolique
tout ce qui «peut opportunément être admis dans le culte divin» en matière d'adaptation. Les assemblées épiscopales
ont évidemment usé de ce droit. Elles ont demandé et obtenu du Saint-Siège une extension quasi totale de la
langue vulgaire, en parfaite conformité avec la Constitution. Il n'existe donc, en fait, aucune limite fixe entre le latin et
la langue vulgaire, contrairement au principe de latinité énoncé au début. D'où des hésitations et un désordre dont la
Constitution est elle-même responsable. Dans la vie monastique, le même principe théorique en faveur de la latinité
est suivi des mêmes transgressions pratiques en faveur du vulgarisme. L'article 101 s'exprime ainsi :
«Selon la tradition séculaire du rite latin dans l'office divin, les clercs doivent garder la langue latine : TOUTEFOIS,
pouvoir est donné à l'ordinaire de concéder l'emploi d'une traduction en langue du pays...»
Les ordinaires se sont empressés d'user de ce pouvoir et ils ont même fait pression sur les monastères pour que
les dites concessions leur soient demandées. Quant aux moniales, elles peuvent passer à la langue vulgaire sans
même la permission de l'évêque. Celle du supérieur compétent leur suffit. Les monastères qui ont adopté la langue
vulgaire n'ont nullement désobéi à la Constitution qui leur en donne parfaitement le droit dès lors qu'ils obtiennent les
autorisations nécessaires.
- B. La disposition de l'autel face aux fidèles.
S'il est vrai que l'autel est surtout la Table de la Parole, sa disposition logique est évidemment face aux fidèles.
Cette disposition n'est pas imposée par la Constitution, laquelle y incline toutefois puissamment. Cette même disposition
a pour conséquence logique de chasser le tabernacle de la place d'honneur qu'il occupait au centre de l'autel.
Mais elle est beaucoup plus propice à la concélébration. Elle est donc à coup sûr dans l'esprit de la loi-cadre qui attache
justement une grande importance à la concélébration.
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
- C. La suppression de la chaire.
La chaire n'a plus sa raison d'être puisque l'autel, Table de la Parole, en tient lieu. On ne trouve rien dans la Constitution
qui oblige à conserver la chaire. Ceux qui la suppriment sont au contraire dans l'esprit du législateur. Le culte
et l'enseignement étant maintenant confondus, il n'y a plus lieu de les localiser dans des endroits différents.
- D. La création d'un nouveau cycle liturgique.
Conformément à l'article 51 de la Constitution, un cycle triennal de lectures bibliques a été inauguré au début de
1969. Désormais, à la messe dominicale, le célébrant ne lit plus l’Épître et l’Évangile de l'ancien Cycle temporal annuel.
A leur place, il lit les trois nouvelles lectures. Ce changement nous suggère les réflexions suivantes.
- Cette innovation accentue encore la CATÉCHÈSE liturgique déjà hypertrophiée. C'est une nouvelle transformation
qui contribue encore à faire oublier aux fidèles le caractère TRADITIONNEL que doit présenter la saine liturgie et
qui les familiarise au contraire avec le caractère CONVENTIONNEL de la néoliturgie. On nous habitue aux changements
permanents. Plus rien de stable.
- Ce nouveau cycle va faire tomber en désuétude et discréditer les deux anciens : le cycle temporal qui est lunaire
et le cycle sanctoral qui est solaire. Et ceci va faciliter la fixation de la fête de Pâques. Or, cette fixation est en contradiction
formelle avec un usage plusieurs fois millénaire et avec l'Ecriture: A Luna signum diei festi. Nous y reviendrons.
- Pour justifier cette innovation, la Constitution invoque l'instruction des fidèles et le bien des âmes. Mais ce n'est
pas ainsi qu'ils seront réalisés l'un et l'autre. L'homélie était déjà impuissante à commenter deux lectures ; comment
aurait-elle désormais le temps d'en commenter trois ? Le prétexte du bien des âmes est donc absolument illusoire.
Certes, ce ne sont pas les traditionalistes qui se plaindront de ce que les fidèles soient amenés à fréquenter davantage
l'Ecriture Sainte. Mais on voudra bien reconnaître avec nous que le cycle triennal de lectures s'annonce
comme très dangereux pour la liturgie. Il ne s'imposait pas en ce moment et on peut prévoir à coup sûr qu'il opérera
comme une fissure de plus dans la construction liturgique.
À SUIVRE...
Montini, faux prophète de l'Antéchrist...
Javier- Nombre de messages : 4271
Localisation : Ilici Augusta (Hispania)
Date d'inscription : 26/02/2009
Re: LA RÉVOLUTION LITURGIQUE (Jean Vaquié)
§ 2. LA NOUVELLE LITURGIE EST ÉVOLUTIVE
Quand elle en vient à traiter des proportions qu'il convient d'établir entre les éléments fixes et les éléments variables
de la liturgie, la Constitution rappelle la distinction classique entre l'essentiel, qui reste permanent, et l'accidentel qui est
variable. Mais telle qu'elle est exprimée par l'article 21, cette distinction n'a de traditionnel que les apparences :
«...la liturgie comporte une partie IMMUABLE, celle qui est d'institution divine, et des parties sujettes aux CHANGEMENTS...»
Réduire la partie immuable à ce qui est d'institution strictement divine constitue déjà une maxime très dangereuse en
matière de liturgie car cela revient à affecter d'un coefficient de mutation un grand nombre de formes liturgiques très anciennes
et très solides mais qui sont seulement d'institution ecclésiastique. Ce principe aboutit, dans les circonstances de
fait qui nous occupent, à détruire, sous l'influence de l'esprit malin, une liturgie qui a été construite sous l'influence du
Saint-Esprit.
Écoutons, sous ce rapport, la leçon d'un père bénédictin érudit et fidèle :
«Nous ne saurions douter que (depuis l’Évangile) les Apôtres, les docteurs et les pontifes des premiers siècles,
ceux comme saint Télesphore, saint Léon, saint Gélase, saint Damase, saint Grégoire le Grand, etc., qui ont établi les
rites essentiels des sacrements et des cérémonies de l'Église, n'aient enveloppé, sous ceux-ci, des mystères très profonds,
dont ils avaient eu connaissance, et qu'ils ne pouvaient livrer à tout venant. Tous les mouvements du prêtre à la
messe, par exemple ses signes de croix répétés sur les oblats, les gestes qu'il fait avec l'hostie, le calice, la patène ou
la pale, ses baisers à l'autel, etc., n'ont été si minutieusement réglés que parce qu'ils renferment une valeur spirituelle
dont la raison humaine est bien incapable de sonder le fond». (Dom de MONLÉON dans Moïse, p. 289).
Après avoir posé une maxime déjà plus favorable au changement qu'à la fixité, la Constitution va aggraver encore le
caractère évolutif de la liturgie en se comportant comme si toutes les parties susceptibles de changement éventuel devaient
obligatoirement changer : «J'ai le droit de transformer, donc je transforme». Quel est le gouvernement temporel qui
survivrait à l'application d'un pareil principe ? A fortiori est-il mortel pour l'Eglise qui est spirituelle !
Désormais une loi implicite de mutation va régir toute la liturgie. Les articles 23 et 40, par exemple, n'assignent, en
dernière analyse, d'autre règle à l'évolution que celle d'une «sage lenteur». Mais ils ne lui assignent aucune limite en amplitude: «Vous pouvez aller aussi loin que vous voudrez, l'essentiel est de ne pas compromettre la marche par la précipitation».
À SUIVRE...
Javier- Nombre de messages : 4271
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