Pourquoi les poldève ne croient pas en Jésus

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Message  Via Crucis Jeu 30 Aoû 2012, 2:22 pm

Voilà un nouveau lien concernant les textes bibliques selon les poldèves : ces derniers confirment eux-mêmes dans leur article que les textes ont été maintes fois retouchés par des "prêtres fanatiques" et finalement ce sont les rabbins qui ont goupillé leur version "définitive" soit que nous connaissons à l'heure actuelle.

http://dafina.net/gazette/article/le-contenu-historique-de-l%E2%80%99ancien-testament-son-%C3%A9laboration





....

Les premiers documents qui ont servi de base au contenu historique de l'Ancien Testament, ont été plusieurs centaines de tablettes datant des environs de 2700/2600 avant l'année zéro, qui furent écrites à Šurupak ou Fâra, siège de la dynastie sous laquelle il est censé admettre, vers 2900 avant l'année zéro, avoir eu lieu le Déluge.

Une « Epopée » ou « Poème de la création », appelé anciennement « Enûma eliš », fut composé à Babylone vers 1200 avant l'année zéro. A partir des origines de l'univers, elle racontait l'accession de Marduk à la souveraineté sur les dieux et sur le monde. Elle fut le premier écrit qui ordonnança la cosmogonie sémite et se mua en mythe fondateur car les figures idéales et les modèles intemporels y prenaient une place importante. En effet, derrière cette théorie des origines, s'exprimait le besoin immuable de décrire et de justifier les transformations radicales du monde observable, de la Terre et de la société humaine. Et, modèle archétypal de la création, l'univers étant le « chef d'œuvre » d'un ou plusieurs créateurs intemporels et in-engendrés, offert comme parangon aux hommes, elle était « le modèle exemplaire de toute manière de faire ».

Pêle-mêle, au fur et à mesure de ses adaptations ultérieures par les prêtres, il s'y retrouvait Adad ou Iškur, le dieu qui présidait à la pluie, aux orages, aux tempêtes ; Utu ou Šamaš, le dieu du Soleil ; An ou Anu, le nom du dieu Ciel doyen de la dynastie divine qui siégeait à Uruk en compagnie de sa servante divine Inanna ou hiérodule ; Apsû et Tiamat, le couple primordial dans le le domaine d' Enki ou Éa ; Asalluhi ou Asari, le dieu archaïque de la ville de Ku'ar dont le nom a été ultérieurement absorbé par Marduk ; Ningirsu ou Ninurta, le Seigneur de la ville de Girsu, et aussi le Seigneur de la Terre qui, au III° millénaire avant l'an zéro, était le champion des dieux et le sauveur des hommes ; Nergal ou Erra ou Irra, l'époux de la déesse des enfers, Éreškigal ; Apkallu ou les Sept Sages, les héros civilisateurs envoyés par Enki ou Éa pour enseigner aux sémites archaïques, U'anna ou Adapa étant le premier des Sept Sages ; Enlil, le Seigneur atmosphère et dieu souverain suivant l'ancien système de panthéon ; Atrahasîs ou le Supersage, l'homme qui a été sauvé du Déluge, par Enki ou Éaa, pour conserver la race humaine et le Mythe du Supersage, poème mythologique de douze cents vers, environ 1700 avant l'année zéro, se retrouve dans le récit biblique de Noé ; Enki ou Éa ou Éaa, dieu majeur, inventeur-créateur et défenseur de l'homme et de toutes les techniques et père de Marduk ; Gudéa, le prophète, le Messie, le fils du dieu suprême qui descend sur terre pour sauver les hommes, l'homme par qui tous les apôtres et autres prophètes humains retranscrivent les paroles divines ; Marduk, le souverain des dieux et des hommes, etc... etc ...

A l'époque de Salomon, entre 960 et 930 avant l'année zéro, un astrologue(3), - était-il simplement un érudit, un philosophe ou un penseur scientifique ? -, à la tête d'une congrégation scientifique, le Yahwiste, - dès le début de son récit nommant Yahweh l'un des nombreux Dieux qui peuplent le panthéon de son peuple -, rédige, à la mort de Moïse, une histoire des origines du monde assise sur toutes les cosmogonies antérieures et conservées dans les annales, - épopées, poème de la Création, poème du Déluge, etc... -, des peuples sémites. Il accompagne ses écrits d'un recueil de lois attribuées au grand législateur décédé.

Au IX° Siècle avant l'année zéro, le texte yahwiste est remanié et complété par un groupe d'hommes, probablement de la tribu des israélites et certainement des prêtres, appelés les Élohistes parce qu'ils nomment, en hébreu, leur Dieu Éloha ou Élohim. En 722 avant l'année zéro, les sémites assyriens détruisent le royaume sémite d'Israél. Des Lévites, des serviteurs du Temple recrutés dans la tribu de Lévi, fuient les envahisseurs et se réfugient dans le royaume sémite de Juda. Avec eux, ils ont emporté, les sauvant des fureurs des assaillants et de leur esprit destructeur dicté par l'épée légitimant leurs guerres contre d'autres sémites ou contre des non-sémites(4), - que de similitudes avec le djihad, jihad ou djihâd, et tout particulièrement le jihad par l'épée dans le Coran -, des livres historiques et, ce qui servira de base au Deutrénome, un recueil de lois.

Sous leur influence, des prêtres de Jérusalem, les Deutrénomistes, au VII° Siècle avant l'année zéro, remanient et réécrivent une nouvelle fois ces écrits historiques, y adjoignent, les remaniant de même et tout autant les réécrivant, des lois anciennes et les introduisent dans ce qui deviendra, en nos temps actuels, les quatre derniers livres du Pentateuque. Ensuite, aux temps de l'Exil, vers 587-538 avant l'année zéro, ils rédigent les livres historiques de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois. Mais un prêtre du Temple s'approprie ces livres et les trouvant encore trop historiques car faisant bien peu état du Dieu de son peuple et des dogmes qu'ils pouvaient véhiculer, reprend tous les écrits, refait, à son tour, le récit des événements qui vont du mythe de la Création à la mort du grand législateur, Moïse, et donne, au Pentateuque, une version sacerdotale.

Enfin, au IV° Siècle avant l'année zéro, un nouvel homme de sciences, le Chroniste, raconte les grands événements de l'histoire israélite à partir de David, dont le livre des Chroniques, et ceux qui se sont déroulés durant la vie d'Esdras et de celle de Néhémie. Et, pour achever le travail accompli par les prêtres, un dernier rédacteur, descendant d’Hillel l’Ancien et se concentrant sur la codification de la Loi Juive, - ou bien plus réellement un groupe de rédacteurs tous membres du Sanhédrin cooptés par imposition de la Smikha -, s'empare de l'œuvre complète, en fait la synthèse et, faisant la part belle à Dieu, donne une version définitive épurée de toute sève historique, du moins n'en conservant qu'une trame ténue, et du Pentateuque et des Chroniques.

Ce qu'il en advient, ensuite, les nouvelles religions foisonnant, le judaïsme, la chrétienté et l'Islam..., chacune agissant à l'identique des prêtres dogmatiques, doctrinaires, spiritualistes, fanatiques et extrémistes, laisse pantois. En effet, l'Ancien Testament qui aurait dû être le reflet de l'Histoire et le tableau de la civilisation des semi-nomades sémites au II° millénaire avant l'année zéro, de celle du royaume assyrien au I° millénaire avant l'année zéro et des douze peuplades moyen-orientales, n'est plus qu'un ersatz historique truffé de légendes et de mythes divins mis au service de l'absoluité rabbinique juive et de la souveraineté ultramontaine des théologiens chrétiens, catholiques, protestants, orthodoxes, mormons, dogmatiques, évangéliques, islamiques, etc...



Que pauvres, intellectuellement, sont les hommes qui asservissent les peuples pour mieux acquérir le pouvoir et, couverts d'argent et d'or et leurs portefeuilles dégorgeant de billets de banque, en Hommes-Dieux vivants accéder au Prytanée en véhiculant des croyances controuvées.



Note.



(1) Aujourd'hui le peuple sémite se compose essentiellement des poldève et des Arabes mais dans l'Antiquité, il comprenait également les Assyriens, les Babyloniens, les Araméens, les Cananéens et les Phéniciens. Les Sémites donnèrent naissance à des alphabets et à des dialectes qui se répandirent dans toute la Méditerranée orientale, le Proche-Orient et l'Afrique du Nord-Ouest, - Éthiopie -.

(2) En astronomie et plus particulièrement dans les calculs d'éphémérides, l'année zéro est celle qui précède immédiatement la première année de l'ère commune, l’an 1, correspond à l'Anno Domini, ou ère chrétienne, débutant approximativement avec la naissance de Jésus de Nazareth, poldève de Galilée, messie pour les uns, prophète pour les autres. Elle correspond à l'an -1 du calendrier julien, calendrier revu et corrigé par le calendrier grégorien. Tout comme pour le calendrier dit de « l'Ère chrétienne », toutes les ères utilisées dans les calendriers Aztèque, Maya..., hindou, bouddhiste, poldève, musulman... commencent, aussi, par une année zéro.

(3) Astrologue, astrologus, autrefois astrologien. Ce nom signifiait d'abord ceux qui s'occupaient de l'étude du ciel, c'est-à-dire les astronomes. La folie des divinations astrologiques força de distinguer ceux qui poursuivaient la fausse science, et qu'on nomma astrologues par opposition aux astronomes.

(4) Cette notion se retrouve dans le djihad, jihad ou djihâd signifiant « exercer une force », «tâcher » ou « combattre ». Dans le Coran, l'expression « al-jihad bi anfousikoum », lutter contre les penchants de votre âme, est l'équivalent de l'expression se faire violence ou « al-jihad fi sabil Allah », le combat sacré dans le chemin d'Allah. L'islam compte quatre types de jihad : par le cœur, par la langue, par la main et par l'épée. Le jihad par le cœur, aussi nommé « Grand jihad », invite les musulmans à combattre afin de s'améliorer ou d'améliorer la société. Mais le plus connu des sens du jihad est le jihad par l'épée, ou « Petit jihad », qui a servi d'argument à différents groupes musulmans à travers l'histoire pour légitimer leurs guerres contre d'autres musulmans ou contre des non-musulmans, et qui sert maintenant d'argument aux islamistes et aux intégristes islamistes, aux mouvances islamistes, et à l'islamisme politique et aux factions armées, pour justifier le terrorisme islamiste.

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Message  ROBERT. Jeu 30 Aoû 2012, 2:23 pm

Saint Plicius a écrit:Ceci n'est pas l'Ecriture et le psaume en question n'est pas cité.

Il n'y a que les Protestants qui ne s'en tiennent qu'à ce qui est écrit.

Chez les catholiques, il y a aussi la Tradition, le saviez-vous ?

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Message  Louis Jeu 30 Aoû 2012, 6:58 pm

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(Tiré d'un catéchisme catholique de 1951)

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Message  Benjamin Ven 31 Aoû 2012, 8:04 am

Plicius a écrit:La Tradition concerne les vies des saints et la chaîne de transmission des textes mais non leur contenu.

Louis a écrit:.
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(Tiré d'un catéchisme catholique de 1951)

Plicius ne sait décidément pas de quoi il parle...
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Message  gabrielle Ven 31 Aoû 2012, 8:06 am

Benjamin a écrit:
Plicius a écrit:La Tradition concerne les vies des saints et la chaîne de transmission des textes mais non leur contenu.

Louis a écrit:.
Pourquoi les poldève ne croient pas en Jésus - Page 2 La_tra10

(Tiré d'un catéchisme catholique de 1951)

Plicius ne sait décidément pas de quoi il parle...

Effectivement! D'ailleurs comment le saurait-il, son athéisme lui masque la vérité.
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Message  ROBERT. Ven 31 Aoû 2012, 10:40 am

Saint Plicius a écrit:
ROBERT. a écrit:
Saint Plicius a écrit:Ceci n'est pas l'Ecriture et le psaume en question n'est pas cité.

Il n'y a que les Protestants qui ne s'en tiennent qu'à ce qui est écrit.

Chez les catholiques, il y a aussi la Tradition, le saviez-vous ?

.

La Tradition concerne les vies des saints et la chaîne de transmission des textes mais non leur contenu.

gabrielle a écrit:
Benjamin a écrit:
Plicius a écrit:La Tradition concerne les vies des saints et la chaîne de transmission des textes mais non leur contenu.

Louis a écrit:.
Pourquoi les poldève ne croient pas en Jésus - Page 2 La_tra10

(Tiré d'un catéchisme catholique de 1951)

Plicius ne sait décidément pas de quoi il parle...

Effectivement! D'ailleurs comment le saurait-il, son athéisme lui masque la vérité.


Les affirmations de "Saint Plicius" ne font effectivement pas rapport, sont incohérentes avec le sujet traité. Autrement dit, c’est comme si

on lui demandait le nombre d’œufs dans une douzaine et qu’il nous répondait... qu’un être humain possède cinq sens.

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Message  Roger Boivin Lun 17 Déc 2018, 7:37 pm


Voici la conclusion d'un des ouvrages des abbés LÉMANN, s'adressant aux Israélites :



CONCLUSION

Le but que nous nous proposions en entreprenant ce travail était d'étudier sous un double aspect le sanhédrin qui jugea Jésus-Christ : d'abord dans ses membres, ensuite dans ses actes.

Or, que nous ont révélé les recherches, nous osons dire loyales et scrupuleuses, que nous avons faites ?

Dans ses membres, cette cour d'assises ne nous a présenté qu'un assemblage d'hommes, en majeure partie, indignes de leurs fonctions. Nulle piété, nulle droiture, nulle valeur morale : les historiens de notre propre nation les ont flétris !

Dans leurs actes, c'est-à-dire dans leur manière de procéder, nous avons constaté des énormités sans nom, VINGT-SEPT IRRÉGULARITÉS, dont une seule suffisait pour faire casser le jugement ! Ces irrégularités nous les avons comptées en les confrontant avec le droit criminel hébraïque alors en vigueur ; on en découvrirait davantage si l'on révisait le procès de Jésus d'après le droit plus délicat et plus parfait des peuples modernes.

Nulle valeur morale dans les juges, nulle valeur juridique dans leur arrêt ; telle est, ô Israélites, l'appréciation que nous émettons et qu'émettra avec nous tout esprit sincère, toute conscience honnête, après avoir lu ces pages.

Eh bien, laissez-nous vous le demander à vous-mêmes : devant un pareil spectacle, n'y a-t-il pas, pour tout Israélite, une raison d'honneur, disons plus, une raison de justice qui obligent à ne point ratifier le jugement du sanhédrin, avant d'avoir examiné par soi-même ce qu'était Jésus-Christ ?

Assurément, il ne peut être un homme ordinaire ; l'étrange procédure suivie à son égard en est la preuve. Lorsque, dans un procès, une irrégularité vient à être découverte, elle n'entraîne point évidemment la justification de l'accusé, pouvant être l'effet de l'inadvertance ou du hasard. Mais, lorsque dans la trame entière d'une procédure, lorsque, d'un bout à l'autre d'une séance judiciaire, on voit se dérouler, se succéder une à une VINGT-SEPT IRRÉGULARITÉS, toutes graves, toutes scandaleuses, toutes opiniâtrement consenties, n'y a-t-il pas là une irréfragable preuve que l'accusé, victime de pareils procédés, était une personne à part ?

Qu'était-il donc cet étrange accusé ?...

Au jour où il fit à Jérusalem une entrée triomphale (c'était cinq jours avant son procès), des Juifs venus de loin pour assister aux fêtes de Pâque, venus du pays des Parthes, de la Médie, de la Perse, de la Mésopotamie, du Pont, de la Phrygie, de tous les plateaux connus de l'Asie, des confins de la Lybie, de la Cyrénaïque, de Crète, de l'Egypte, de l'Arabie, de Rome, ces Juifs, au spectacle de son triomphe et de l'enthousiasme populaire, se demandaient, chacun en sa langue : Qui est donc celui-ci ? Quis est hic ? (Malth. XXI, 10.)

Cette question, ô Israélites, le spectacle de l'injustice, plus encore que celui d'un triomphe, demande qu'aujourd'hui vous vous la posiez à vous-mêmes !

Qui est donc celui-ci, à l'égard duquel le sanhédrin a violé toute justice ?

Qui est celui-ci, qui n'a opposé que de la douceur aux violences de ses juges ?

Qui est celui-ci, qui a bu l'eau amère du Cédron comme David, et a été vendu comme Joseph ?

Cette question, à dix-neuf siècles de distance, le tumulte tombé, les passions éteintes, tout Israélite loyal, la Bible dans les mains, peut aisément la résoudre.

Quant à nous, vos frères selon la chair, depuis vingt ans nous savons qui il est ; et ce n'est jamais sans une émotion profonde que nos yeux et nos cœurs reviennent à cette page de notre Bible inspirée, que vous nous permettrez de placer sous votre regard. Méditez-la cette page, ô Israélites ; elle vous révélera qui était le condamné du sanhédrin, en même temps qu'elle vous fera connaître ce que doit être, ici-bas, le dernier acte du peuple juif avant que d'entrer, avec ses tribus et ses familles, dans la terre promise de l'Église, et plus tard dans la Terre promise de l'éternité.

Voici donc cette page, elle est du prophète Zacharie :

« En ce temps-là, le Seigneur protégera les habitants de Jérusalem : et alors le plus faible d'entre eux apparaîtra comme David ; et la maison de David apparaîtra comme la maison de Dieu.

« Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de prières. Alors ILS JETTERONT LES YEUX SUR MOI QU'ILS ONT PERCÉ DE PLAIES, et ils pleureront avec larmes et avec soupirs la mort qu'ils m'ont fait souffrir, comme on pleure un fils unique ; ils seront pénétrés de douleur, comme on l'est à la mort d'un fils aîné.

« Et la terre pleurera : une famille à part, et une autre à part ;

« Les familles de la maison de David à part, et leurs femmes à part ;

« Les familles de la maison de Nathan à part, et leurs femmes à part ;

« Les familles de la maison de Lévi à part, et leurs femmes à part ;

« Les familles de la maison de Séméï à part, et leurs femmes à part ;

« Et toutes les autres familles, chacune à part, et leurs femmes à part...

« Et alors on dira au Seigneur : D'où viennent ces plaies que vous avez au milieu des mains ? Et il répondra : J'ai été percé de ces plaies dans la maison de ceux qui m'aimaient...

« ILS M'APPELLERONT PAR MON NOM, et je les exaucerai. Je leur dirai : Vous êtes mon peuple ; et chacun d'eux me dira : SEIGNEUR, MON DIEU ! » (Zachar., XII, XIII.)

A cette description, à ce dialogue, à ces plaies aux mains et aux pieds, qui de vous, ô Israélites, ne reconnaîtra, s'il est de bonne foi et si la grâce daigne le toucher, l'Homme-Dieu condamné par le sanhédrin ? Car l'Écriture vous dit son nom : Il était le Messie, le Seigneur ! Et nos pères, hélas ! ne l'ont point connu. Mais leurs fils le reconnaîtront un jour ; chacun d'eux lui dira : Seigneur mon Dieu ! Et, le reconnaissant, ils lui demanderont à contempler les plaies de ses mains et de ses pieds ; et de ces plaies ils approcheront leurs lèvres ; et sur ces plaies ils laisseront couler des torrents de larmes. Et la terre s'attendrira à ce spectacle ; tous les hommes pleureront avec eux, une famille à part, et une autre à part.

Ce jour de sublime et d'émouvante reconnaissance, à nous qui écrivons ces pages, il ne sera pas donné de le contempler sur cette terre : depuis longtemps nous l'aurons quittée. Mais, du haut du ciel, où Dieu, nous l'espérons, nous fera la grâce de nous recevoir, nous nous unirons à notre peuple converti et repentant. Au ciel, il n'y a plus de larmes ; et c'est pourquoi nous emprunterons, pour les offrir à Dieu, les larmes de nos frères :
Maison de David,
Maison de Nathan.
Maison de Lévi,
Maison de Séméï,
lorsque luira le jour de ce sanglot : D'où viennent ces plaies que vous avez au milieu des mains ? en ce jour, ah ! souvenez-vous des deux fils d'Israël, prêtres de Jésus-Christ, qui ont écrit ces pages. Et en échange des heures qu'ils ont consacrées à ce travail, versez comme hommage quelques-unes de vos larmes, versez-les, en leur nom, aux pieds du condamné du sanhédrin !
LES ABBÉS LÉMANN.


FIN




VALEUR DE L'ASSEMBLÉE QUI PRONONÇA LA PEINE DE MORT CONTRE JÉSUS-CHRIST - Par MM, les Abbés LÉMANN - 1851 :

https://archive.org/stream/valeurdelassembl00lm?ref=ol#page/98/mode/2up


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