L'Eglise et la méthode Ogino (père Barbara)

Catéchèse catholique du mariage - père Noël Barbara a écrit:

126. Les époux peuvent-ils suivre en sûreté de conscience la méthode « Ogino-Knaus » ? (37)

Cette méthode consiste, pour les époux, à n'user du mariage que dans les époques de stérilité naturelle, périodes appelées agénésiques chez la femme.

Disons, tout d'abord, que les rapports entre époux durant ces époques de stérilité naturelle sont licites, puisque d'une part, le droit qui constitue l'élément essentiel du mariage est perpétuel et que, d'autre part, l'Eglise a toujours enseigné que l'usage du mariage était légitime même pour les époux stériles. Et donc, pour des époux, choisir "avoir des rapports tels jours ou tels autres jours est un choix en soi indifférent. La moralité de ce choix, déterminé par l'intention des époux, relève de la loi générale. Or, nous dit la morale catholique : « dans le ¡as d'un objet qui de sa nature est indifférent, la fin et les circonstances donnent à l'acte toute sa moralité » (38).

Donc, pour juger de la moralité de cette méthode, il faut tenir compte de l'intention qui fait choisir aux époux telle époque plutôt que telle autre pour user du mariage ; et cette intention, qui ne doit pas faire perdre de vue les fins du mariage, encore moins s'y opposer, il importe aux époux de la peser devant Dieu, car, dans cet acte, ils sont d'une manière très spéciale ses collaborateurs.

Après le rappel de ce principe général, plusieurs cas sont à envisager :
I. Les époux veulent se priver de leur droit momentanément et pour des motifs d'ordre supérieur comme, par exemple, pour s'adonner davantage à la prière, à la pénitence, pour se dévouer à quelque œuvre d'apostolat, etc...

L'apôtre saint Paul a tracé pour eux une ligne de conduite toujours valable.

Leur décision est bonne, si elle est prise d'un commun accord et pour an temps. Or, les conjoints doivent savoir qu'il n'y a pas de commun accord chaque fois qu'un des deux impose à l'autre, ne serait-ce que par des supplications ou des accès de mauvaise humeur, sa décision de ne pas user du mariage pour un temps. A ce sujet, que les époux n'oublient jamais qu'en vertu de leur mariage, aucun ne s'appartient plus, il appartient à l'autre ; lire le texte de saint Paul, deuxième partie, N° 20.

Pour ce qui est de la durée de leur décision, l'Apôtre ne précise pas, il dit : pour un temps ; mais du contexte, il ressort clairement qu'en raison du danger d'incontinence, l'Apôtre leur conseille de ne pas se priver longtemps l'un de l'autre ; de peur que Satan ne vous tente du fait de votre incontinence.

Conclusion. — LA CONTINENCE TEMPORAIRE, DÉCIDÉE D'UN COMMUN ACCORD POUR UN MOTIF SUPÉRIEUR, EST PERMISE AUX ÉPOUX A CONDITION QUE, DANS LE CAS OU L'UN DES DEUX, L'ÉPOUSE COMME L'ÉPOUX, NE POURRAIT PLUS LA GARDER, IL EXCIPE DE SON DROIT A SON CONJOINT, ET CELUI-CI A L'OBLIGATION DE S'Y SOUMETTRE .

(37) A cette méthode s'apparente celle dite des températures. Elle est régie par les mêmes lois morales.

(38) Vitt., N° 29, 3. f.

(39) Relire la Q. 124.
C'est pour n'avoir pas tenu compte de ce sage conseil de l'Apôtre que beaucoup de foyers ont été brisés par la pratique de la continence périodique. Quelquefois le mari, beaucoup plus souvent l'épouse, n'a pas osé demander son dû ; parfois, c'est l'un qui a cru bon de supplier l'autre de patienter jusqu'à l'époque qu'ils s'étaient fixée. Entre temps, une occasion s’est présentée. Elle a trouvé l’un des deux (mari ou femme) en état de moindre résistance à la tentation et l’a fait succomber parce qu’il n’avait pas de vie conjugale normale.

« Même avec la femme légitime, l’acte conjugal devient illicite et honteux dès que la conception de l’enfant y est évitée. C’est ce que faisait Onan, fils de Judas, ce pourquoi Dieu l’a mis à mort. »
« Tout usage du mariage quel qu’il soit, dans l’exercice duquel l’acte est privé, par l’artifice des hommes, de sa puissance naturelle de procréer la vie, offense la loi de Dieu et la loi naturelle, et ceux qui auront commis quelque chose de pareil se sont souillés d’une faute grave » Pie XI Casti Connubii

Gérard a écrit:Saints Barbara, Ogino-knauss et Cie.... priez pour nous !

Priez surtout pour qu'on oublie Casti Connubii qui nous dit que l'acte de procréation avec l'intention d'éviter l'enfant est un crime d'Onanisme condamné par Dieu :

« Même avec la femme légitime, l’acte conjugal devient illicite et honteux dès que la conception de l’enfant y est évitée. C’est ce que faisait Onan, fils de Judas, ce pourquoi Dieu l’a mis à mort. »
« Tout usage du mariage quel qu’il soit, dans l’exercice duquel l’acte est privé, par l’artifice des hommes, de sa puissance naturelle de procréer la vie, offense la loi de Dieu et la loi naturelle, et ceux qui auront commis quelque chose de pareil se sont souillés d’une faute grave » Pie XI Casti Connubii

Est-ce l'artifice des hommes qui a fait les périodes de fécondité et de non fécondité?

« Aucune raison, si grave soit-elle, ne peut faire que ce qui est intrinsèquement contre la nature devienne conforme à la nature et honnête. Puisque l’acte du mariage est par sa nature même, destiné à la génération des enfants, ceux qui, en l’accomplissant, s’appliquent délibérément à lui enlever sa force et son efficacité,[ en calculant les jours où il n'est pas efficace] agissent contre la nature ; ils font une chose honteuse et intrinsèquement déshonnête.

Nous voulons donc que reste sacrée cette règle de nos pères: Nihil innovetur, nisi quod traditum est, laquelle règle, si elle doit être suivie inviolablement dans les choses de la Foi, doit encore servir de norme en tout ce qui est sujet à changement, bien que sur ce dernier point vaille aussi la plupart du temps cette autre maxime : Non nova, sed noviter. Ad beatissimi Benoît XV

Catéchèse catholique du mariage - père Noël Barbara a écrit:

126. Les époux peuvent-ils suivre en sûreté de conscience la méthode « Ogino-Knaus » ? (suite)

2. Les époux se privent de leur droit, non plus momentanément mais périodiquement et, non pas pour un motif d'ordre supérieur, mais pour éviter une nouvelle procréation.

Comme nous l'avons déjà dit, l'acte conjugal accompli à telle ou telle période n'est pas en lui-même un acte mauvais. A toutes les époques, il reste pour les époux un acte bon en lui-même et, s'ils sont en état de grâce, un acte méritoire pour le ciel. L'acte conjugal, répétons-le, ne devient péché dans un mariage valide que si, de propos délibéré, les époux y introduisent un désordre (Q. 113).

Mais, précisément, dans le cas présent, il y a propos délibéré, décision arrêtée des époux. Cette décision que vaut-elle ? Car c'est bien leur volonté de n'accomplir cet acte que pendant les périodes agénésiques, à l'exclusion des périodes de fécondité possible, qui est ici en cause. Cette décision va contre le premier devoir des gens mariés qui est de pourvoir à la conservation du genre humain ; et de ce premier devoir, inhérent à leur état, les époux ne peuvent se dispenser que « si de graves motifs, indépendants de leur bonne volonté, ... établissent l'inopportunité ». Ils peuvent également s'en dispenser « s'ils prouvent que le requérant — dans le cas présent le genre humain — n'est pas à même, en justice, de le leur réclamer ». Et donc, des époux qui utiliseraient continuellement la méthode Ogino-Knaus, c'est-à-dire qui useraient du mariage uniquement dans les périodes agénésiques et qui, par ailleurs, toujours et délibérément, se soustrairaient, sans un grave motif, à ce premier devoir, pécheraient, dit le Pape Pie XII, contre le sens même de la vie conjugale.

Pour les époux, le seul fait de ne pas pervertir l'acte naturel et d'être prêts à accepter l'enfant qui, malgré leurs précautions, viendrait au monde ne suffit pas à légitimer leur façon de faire. Pour pratiquer cette méthode sans péché et en toute conscience, les époux doivent être autorisés par de graves motifs, indépendants de leur bonne volonté (40).

Donc, à la question 126, il faut répondre : NON, LES ÉPOUX NE PEUVENT PAS SUIVRE EN SURETE DE CONSCIENCE LA MÉTHODE « OGINO-KNAUS », S'ILS N'ONT PAS DE SÉRIEUX MOTIFS INDÉPENDANTS DE LEUR BONNE VOLONTÉ QUI LES EXEMPTENT DU DEVOIR GRAVE DE PROCRÉER.


(40) Dans ce cas, comme dans ceux dont il sera parlé à la Q. 127, les époux se souviendront qu'en plus du sérieux motif, il faut aussi que la décision de la continence périodique soit prise par eux d'un commun accord et que, dans le cas ou l'un des deux ne pourrait plus la garder, il a l'obligation grave de demander son dû et l'autre, celle non moins grave, de le lui accorder (p) s'il n'entre pas dans un des cas prévus à la Q. 123.

Spoiler:

.... c'est uniquement pour vouloir « tenir les traditions », pour « conserver le dépôt », pour continuer à croire, à pratiquer et à enseigner ce que mes maîtres m'ont appris que je me trouve en opposition avec les Hiérarques de l’Église réformée de Vatican II.

R.P. Barbara, Forts dans la Foi N° 19, 1971, p. 56

Eric a écrit:Voilà que Guillaume se met à citer des "hérétiques", maintenant :

.... c'est uniquement pour vouloir « tenir les traditions », pour « conserver le dépôt », pour continuer à croire, à pratiquer et à enseigner ce que mes maîtres m'ont appris que je me trouve en opposition avec les Hiérarques de l’Église réformée de Vatican II.

R.P. Barbara, Forts dans la Foi N° 19, 1971, p. 56

Quelle incohérence !