Aux âmes qui ont peur de Dieu

Via Crucis a écrit :

Quand on aime quelqu'un on ne veut pas lui faire de la peine. Si on aime le Bon Dieu on cherche à lui faire plaisir, à lui donner de la joie !

Vous venez de décrire parfaitement la crainte filiale...la crainte de déplaire à Dieu...parce qu'on l'aime.
Sans doute c'est votre situation !

Mais quand on ne l'aime pas ?

Quand l'âme n'a plus ce moyen d'amour et de justice pour ne pas pécher...que reste-t-il à Dieu comme solution ?
L'envoyer directement en enfer ?

Est-ce que ce petit tourment et trop juste tourment de faire entrevoir à l'âme qu'elle ira en enfer si elle reste dans cette affreuse situation d'offenser Dieu est si horrible que cela.
Les hommes courent vers des opérations très douloureuses et même très risquées pour rester en vie...et pour faire retourner l'âme du pécheur vers la vie éternelle, vous ne voudriez que des parfums ?

Vous qui croyez à l'enfer et ne vous révoltez pas contre sa parfaite justice, vous devez reconnaître que ces souffrances inimaginables et éternelles ne sont d'aucun fruit pour le pécheur.
Alors comment se fait-il que vous vous étonniez de la justice d'un tourment, d'une angoisse très légère et très passagère pour le pécheur alors qu'il est l'effet de la Miséricorde de Dieu qui, somme toute, le traite avec une extrême douceur par rapport aux damnés.

D'ailleurs les souffrances de tous genres touchent les élus et Saint Paul nous dit qu'elles sont sans comparaison par rapport au bonheur du Ciel. Alors, au nom de quelle justice les pécheurs ne souffriraient-ils pas y compris des angoisses, quand pour les sauver J-C lui même dans sa sainte Passion a souffert les pires angoisses au point d'avoir des sueurs de sang!

Il semble que Dieu établit déjà une justice sur la terre en récompensant les bons et en punissant les méchants...d'une manière très relative il est vrai.

Il est dit dans l'Ecriture Sainte que :

la vie du Juste est un festin continuel.

Dans le sens contraire, et nous pouvons tous le constater, les méchants n'ont pas ce bonheur qu'ils recherchent par leurs propres moyens. Et lors même qu'ils croient le détenir, ils ne l'ont que par l'illusion d'un bonheur futur qui court toujours plus vite qu'eux pour leur échapper.
Que recherche le pécheur en désirant pécher: La paix sans doute !
Et s'il l'obtenait que ferait-il sinon de continuer à pécher.
N'est-il pas juste alors qu'il ait en péchant le parfait contraire de la paix : l'angoisse, non pas pour le cristalliser dans cet état mais pour lui faire comprendre que c'est le juste fruit pour le pécheur qui voulait ravir le bonheur et la paix des mains de Dieu en péchant.

Saint Paul nous dit :

Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. —
De même que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à
l'injustice, pour arriver à l'injustice, de même livrez maintenant vos membres
comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.
Car, lorsque vous étiez les esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de
la justice.
Quel fruit aviez-vous alors des choses dont vous rougissez aujourd'hui? Car
la fin de ces choses, c'est la mort.

Corinthiens, VI 19-21

Cette situation est celle de tous les pécheurs qui ne font que préparer leur damnation et si dans cet état, ils ressentaient de la joie plutôt que de l'angoisse croyez-vous qu'ils reviendraient à Dieu.

Nous devons louer toutes les punitions que Dieu infligent aux pécheurs de leur vivant parce que ce n'est jamais pour les damner...sinon il aurait arrêter leur vie, mais c'est toujours pour les ramener à lui.

La plupart des hommes pensent à Dieu dans l'adversité infiniment mieux que lorsque tout leur sourit. En cela, ils ressemblent aux petits enfants qui recourt principalement à leur mère quand ils ont du chagrin.
Moi-même, j'ai été mené par Dieu à la mesure de mon caractère et je ne comprenais au début que la manière forte et il fallait vraiment que cela soit très fort car je n'aurais pas compris les petites adversités.

Il est même dit chez les auteurs spirituels du catholicisme que Dieu parfois, laisse les pécheurs modérés dans la fortune pour les récompenser sur terre du peu de bien qu'ils font et qu'ils se flattent de faire encore et leur accorde cette fausse paix qu'ils ne recherchent pas en Dieu.
Ne vaut-il pas mieux alors, perdre cette fausse paix et se trouver dans l'angoisse.
Regardez Caïen et beaucoup de grands pécheurs n'ont-ils pas eu cette angoisse après leur crime. Ne valait-il pas mieux cette angoisse que la punition immédiate de leur crime qui était la damnation ? Les angoisses des pécheurs avant leur conversion ? Mais la vie de nos saints repentis en est remplie.

" Il est nécessaire, pour se préparer d’ordinaire à la justification « de faire entrer d’abord la crainte pour arriver à la charité » ; « la crainte est un remède, la charité est la guérison » (saint Augustin, Ière ép. de saint Jean, c. IV, tract. IX, n. 4, 5 ; Év. de saint Jean, tract.

Sainte Catherine de Sienne

La crainte servile ne suffit pas pour acquérir la vie éternelle, mais elle peut conduire à l’amour

Saint François de Salles

Et je mets ainsi cette double crainte ès deux degrés, pour accorder toutes les traductions avec la sainte et sacrée édition ordinaire: car, si en l’hébreu le mot de crainte est répété par deux fois, ce n’est pas sans mystère, ains pour montrer qu’il y a un don de crainte filiale qui n’est autre chose que le don de piété, et un don de la crainte servile qui est le commencement de tout notre acheminement à la souveraine sagesse.

Je crois que pour réussir à faire sortir un pécheur ancré profondément dans l'ivresse de ses passions, il lui faut plus que de belles promesses.

Ce n'est peut-être pas pour rien que les plus grands saints lors de leurs prédications, n'hésitaient pas à parler de l'enfer d'une facon digne des pires films d'horreurs, et pourtant les Eglises se remplissaient toujours à craquer, lors de leurs passages, de plus les gens se convertissaient par milliers, contrairement à ce que l'on essaie de nous faire croire à l'heure actuelle dans la secte conciliaire, que parler de l'enfer, ferait fuir tous les gens des Eglises (poutant les films d'horreurs n'ont jamais été aussi fréquentés), conséquemment, on nous répète que la crainte de Dieu, ne veut surtout pas dire avoir peur de Dieu, mais bien d'avoir peur d'offenser un Dieu si bon, on nous parle aussi de l'incommensurable Amour de Dieu pour nous, mais jamais de sa Justice. Tout s'accorde à merveille avec le célèbre" N'ayez pas peur" de Jean-Paul II. ( n'ayez surtout pas peur, ce n'est que l'enfer au bout, et tous vos amis vont être là pour vous accueillir )

J'ai lu dans un vieux livre, s'intitulant "l'Etat de Grâce" que l'état de péché est un état de mort, alors comment pouvons-nous aimer Dieu et le prochain avec une âme morte?

Je crois que ce n'est pas tant de Dieu, que l'on doit avoir peur, mais d'en être séparé par le péché... Dieu ne cohabitant plus dans une âme en étât de péché mortel.

Anne a écrit :

Tout s'accorde à merveille avec le célèbre" N'ayez pas peur" de Jean-Paul II. ( n'ayez surtout pas peur, ce n'est que l'enfer au bout, et tous vos amis vont être là pour vous accueillir )

Merci de votre Humour, chère Anne !
Vous avez une façon bien gracieuse de traiter l'église conciliaire...mais non moins efficace et convaincante !

Je vais m'essayer aussi à l'humour d'Anne que je trouve trop génial :

Tout s'accorde à merveille avec le célèbre" N'ayez pas peur" d'être unis à l'église conciliaire de Lefèbvre ( n'ayez surtout pas peur, ce n'est que l'enfer au bout, et tous vos amis vont être là pour vous accueillir )

Par contre moi, je n'ai eu qu'à raconter la même histoire en changeant juste un seul mot.
Cela me fait penser à la maitresse qui demande à ses élèves de raconter leur week-end passé.

Alors à toi Matthieu:

Ben! Samedi, je suis parti à la rivière pour pécher avec mon grand frère, j'ai mis un ver sur le hameçon, j'ai lancé ma ligne et j'ai ferré un goujon que l'on a fait cuire au retour.

Eh bien! A toi Pierre :

Ben! Samedi, je suis parti à la rivière pour pécher avec mon grand frère, j'ai mis un ver sur le hameçon, j'ai lancé ma ligne et j'ai ferré une truite que l'on a fait cuire au retour.

Alors j'espère ne pas vous avoir trop ennuyé en ne changeant que le nom de poisson de mon histoire !

C'est la preuve que les imprimaturs ne sont pas toujours garantie d'une doctrine hors de tout soupçon.

Je reviendrai plus tard, pour l'instant j'ai du travail en attente pour TD.

A plus tard !

Monique a écrit:C'est la preuve que les imprimaturs ne sont pas toujours garantie d'une doctrine hors de tout soupçon.

La difficulté, est que celà s'avère difficile à discerner, car ils introduisent sournoisement des sophismes dans la doctrine et lorsque nous en avons découvert quelques uns, il y en a pleins d'autres qui surgissent. Alors il y va de notre salut et du salut de plusieurs de bien se renseigner sur la vraie doctrine catholique. A l'heure actuelle il n'y a certainement rien de plus important où de plus urgent. Lorsque comme vous chère Monique, nous n'avons en rien l'esprit tordu, on ne peux s'imaginer les milliers de ruses qu'ils utilisent. Occuper comme ils le sont a manigancer, ils ne doivent sûrement pas avoir le temps de faire leurs ménages d'automne, eux

Dans ce que j'ai lu de ce que Monique a mis en ligne, le P. Garriguet semble établir une égalité et crainte et peur.

A mon sens, cela est différent. Peut-on vraiment avoir peur de Dieu, dans le sens que nous entendons le mot peur.? Je ne pense pas. Comment avoir peur d'un Père si tendre et bon.

gabrielle a écrit:Dans ce que j'ai lu de ce que Monique a mis en ligne, le P. Garriguet semble établir une égalité et crainte et peur.

A mon sens, cela est différent. Peut-on vraiment avoir peur de Dieu, dans le sens que nous entendons le mot peur.? Je ne pense pas. Comment avoir peur d'un Père si tendre et bon.

Si la crainte servile c'est pas la peur d'être puni, d'être puni éternellement, d'être puni dans des tourments et des angoisses inimaginalbles...il faudra trouver une autre définition de la crainte servile;
Si on ne peut pas avoir peur de Dieu, même dans le péché, même à la fin d'une vie impénitente...c'est qu'il n'y a pas d'enfer et alors il nous reste à dire la bouche en coeur avec les conciliiaires :

Peut-on vraiment avoir peur de Dieu, dans le sens que nous entendons le mot peur.? Je ne pense pas. Comment avoir peur d'un Père si tendre et bon.

Si l'on peut ne pas avoir peur de Dieu c'est pour la vie présente puisque Dieu parfois éprouve les bons et épargne les méchants, mais dire que le pécheur ne doit pas avoir PEUR de Dieu pour la vie éternelle, c'est oublier ou nier qu'il y a un enfer.

gabrielle a écrit:Dans ce que j'ai lu de ce que Monique a mis en ligne, le P. Garriguet semble établir une égalité et crainte et peur.

A mon sens, cela est différent. Peut-on vraiment avoir peur de Dieu, dans le sens que nous entendons le mot peur.? Je ne pense pas. Comment avoir peur d'un Père si tendre et bon.

Je crois que Gabrielle touche un point, l'assimilation par l'auteur de la peur et la crainte.

La religion catholique n'en est pas une de peur.

Il est certain qu'il faut prêcher sur les fins dernières, sur l'enfer, mais pas juste sur cela, on ne maintient pas la foi des gens par la peur.

Je constate qu'avant les sermons sur l'enfer et le Dieu vengeur était plus fréquents que sur l'amour de Dieu et son infinie tendresse, certes les églises étaient pleines, mais pleines de gens qui marchaient par la peur, alors V2 est venu et a fait sauter la doctrine, si l'amour avait animé les cœurs, les gens auraient refusé V2, mais la peur étant la base de leur religion, ils ont pris la poudre d'escampette en se disant : enfin, nous sommes libres! et petit à petit, la perte de la foi est venue.

On ne veut pas déplaire à celui qu'on aime, mais on reste tiède envers celui qui nous fait peur, et c'est ainsi que Dieu vomit de sa bouche parce que l'amour n'est pas.