Les véritables principes de "l'oecuménisme"
4 participants
Page 1 sur 1
Les véritables principes de "l'oecuménisme"
L'Œcuménisme Instruction sur le « Mouvement œcuménique », sous Pie XII, le 20 décembre 1949 1
DE MOTIONE « OECUMENICA »
Bien que l'Eglise catholique ne prenne point part aux Congrès et autres réunions « œcuméniques », elle n'a jamais cessé, comme il ressort de plusieurs documents pontificaux, et elle ne cessera jamais à l'avenir de suivre avec le plus grand intérêt et d'aider par d'instantes prières tout effort fait en vue d'obtenir ce que le Christ Notre-Seigneur a tant à cœur, à savoir que tous ceux qui croient en lui soient consommés clans l'unité 2.
Elle embrasse, en effet, d'une affection vraiment maternelle, tous ceux qui reviennent à elle comme à l'unique véritable Eglise du Christ ; on ne peut donc assez approuver et promouvoir tous les projets et entreprises qui, avec le consentement de l'autorité ecclésiastique, ont été réalisés et le sont encore, soit pour instruire dans la foi ceux qui sont en voie de se convertir, soit pour la faire connaître plus parfaitement aux convertis. Or, dans plusieurs parties du monde, soit à cause des
événements extérieurs et du changement des dispositions intérieures, soit surtout grâce aux prières communes des fidèles, sous l'inspiration de la grâce du Saint-Esprit, le désir s'est fait de jour en jour plus vif dans le cœur de beaucoup d'hommes séparés de l'Eglise catholique que tous ceux qui croient au Christ Notre-Seigneur reviennent à l'unité. Il y a là, pour les fils de la véritable Eglise, une source de sainte joie dans le Seigneur et une invitation à aider tous ceux qui cherchent sincèrement la vérité, en demandant pour eux à Dieu, par d'instantes prières, la lumière et la force nécessaires.
Certaines tentatives faites jusqu'à ce jour, soit par des personnes isolées, soit par des groupements pour réconcilier avec l'Eglise catholique les chrétiens qui en sont séparés, bien qu'elles soient inspirées par d'excellentes intentions, ne sont pas toujours fondées sur des principes justes et, même quand elles le sont, ne sont pas à l'abri de certains dangers, comme l'expérience l'a déjà démontré. Aussi, cette Suprême S. Congrégation, à qui incombe le soin de conserver dans son intégrité et de protéger le dépôt de la foi, a-t-elle cru opportun de rappeler et d'imposer les prescriptions suivantes : Comme cette « réunion » appartient avant tout à la fonction et au devoir de l'Eglise, les évêques que le Saint-Esprit a établis pour gouverner l'Eglise de Dieu 1 doivent y prêter leur attention avec une sollicitude particulière. Ils ne doivent donc pas seulement veiller diligemment et efficacement sur tout ce mouvement, mais encore le promouvoir et le diriger avec prudence, d'abord pour aider ceux qui cherchent la vérité et la véritable Eglise, mais aussi pour écarter des fidèles les dangers qui résultent facilement de l'activité de ce « mouvement ».
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les véritables principes de "l'oecuménisme"
C'est pourquoi ils doivent tout d'abord connaître parfaitement tout ce que ce « mouvement » a établi et fait dans leur diocèse. Dans ce but, ils nommeront des prêtres capables qui, fidèles à la doctrine et aux directives du Saint-Siège, par exemple dans les Encycliques Satis cognitum l, Mortalium animos 2 et Mystici Corporis Christi 3, suivront de près tout ce qui concerne le « mouvement » et leur en référeront de la manière et au temps fixés.
Ils exerceront une vigilance toute particulière sur les publications que les catholiques éditent sous une forme quelconque en cette matière et ils exigeront l'observance des canons De praevia censura librorum eorumque prohibitione (can. 1384 et ss.). Ils ne manqueront pas de faire de même au sujet des publications des non-catholiques en ce qui concerne l'édition, la lecture ou la vente qu'en feraient les catholiques.
Ils procureront également avec diligence aux non-catholiques désireux de connaître la foi catholique tous les moyens utiles à ce dessein ; ils désigneront des personnes et ils ouvriront des bureaux auxquels ces non-catholiques pourront s'adresser et demander conseil ; ils veilleront avec d'autant plus de soin à ce que ceux qui sont déjà convertis trouvent facilement le moyen de s'instruire exactement et plus profondément de la foi catholique et d'être formés activement à la pratique d'une vie religieuse fervente au moyen de réunions et d'associations bien adaptées, de retraites et d'autres pratiques de piété.
Quant à la méthode à suivre dans ce travail, les 693 évêques eux-mêmes prescriront ce qu'il faut faire, ce qu'il faut éviter, et ils exigeront que tous se conforment à leurs prescriptions. Ils veilleront de même à ce que, sous le faux prétexte qu'il faut beaucoup plus considérer ce qui nous unit que ce qui nous sépare, on ne nourrisse pas un dangereux indifférentisme, surtout chez ceux qui sont moins instruits des questions théologiques et dont la pratique religieuse est moins profonde. On doit éviter, en effet, que dans un esprit que l'on appelle aujourd'hui irénique, la doctrine catholique, qu'il s'agisse de dogme ou de vérités connexes, ne soit elle-même, par une étude comparée et un vain désir d'assimilation progressive des différentes professions de foi, assimilée ou accommodée en quelque sorte aux doctrines des dissidents, au point que la pureté de la doctrine catholique ait à en souffrir ou que son sens véritable et certain en soit obscurci.
Ils écarteront aussi cette manière dangereuse de s'exprimer qui donnerait naissance à des opinions erronées et à des espoirs fallacieux qui ne pourront jamais se réaliser, en disant par exemple que l'enseignement des Souverains Pontifes, dans les Encycliques sur le retour des dissidents à l'Eglise, sur la constitution de l'Eglise, sur le Corps mystique du Christ, ne doit pas être tellement pris en considération puisque tout n'est pas de foi ou, ce qui est pire encore, que dans les matières dogmatiques, même l'Eglise catholique ne possède pas la plénitude du Christ. mais qu'elle peut être perfectionnée par les autres Eglises. Ils empêcheront soigneusement et avec une réelle insistance qu'en exposant l'histoire de la Réforme et des Réformateurs, on n'exagère tellement les défauts des catholiques et on ne dissimule tellement les fautes des Réformateurs, ou bien qu'on ne mette tellement en lumière des éléments plutôt accidentels, que l'on ne voie et ne sente presque plus ce qui est essentiel, la défection de la foi catholique. Ils veilleront enfin à ce que, par un zèle exagéré et faux, ou par imprudence et excès d'ardeur dans l'action, on ne nuise plutôt au but poursuivi qu'on ne le serve.
La doctrine catholique doit par conséquent être proposée et exposée totalement et intégralement ; il ne faut point passer sous silence ou voiler par des termes ambigus ce que la vérité catholique enseigne sur la vraie nature et les étapes de la justification, sur la constitution de l'Eglise, sur la primauté de juridiction du Pontife Romain, sur la seule véritable union par le retour des chrétiens séparés à l'unique véritable Eglise du Christ. On pourra sans doute leur dire qu'en revenant à l'Eglise ils ne perdront rien du bien qui, par la grâce de Dieu, est réalisé en eux jusqu'à présent, mais que par leur retour ce bien sera seulement complété et amené à sa perfection. On évitera pourtant de parler sur ce point d'une manière telle que, en revenant à l'Eglise, ils s'imaginent apporter à celle-ci un élément essentiel qui lui aurait manqué jusqu'ici. Il faut leur dire ces choses clairement et sans ambiguïté, d'abord parce qu'ils cherchent la vérité, ensuite parce que, en dehors de la vérité, il ne pourra jamais y avoir une union véritable.
En ce qui regarde les réunions et les conférences mixtes entre catholiques et non-catholiques, qui dans les derniers temps ont été organisées en beaucoup d'endroits pour promouvoir la « réunion » dans la foi, la vigilance et les directives des Ordinaires sont particulièrement nécessaires. Car si elles offrent l'occasion désirée de répandre chez les non-catholiques la connaissance de la doctrine catholique le plus souvent encore trop peu connue d'eux, elles créent facilement, pour les catholiques, un grave danger d'indifférentisme. Là où l'on voit poindre l'espoir d'un bon résultat, l'Ordinaire prendra des mesures pour que tout soit bien dirigé, en désignant des prêtres particulièrement préparés pour ce genre de réunions, qui sachent exposer et défendre, comme il convient, la doctrine catholique. Les fidèles ne doivent pas fréquenter ces réunions sans l'autorisation particulière de l'autorité ecclésiastique qui ne sera accordée qu'à des fidèles qui sont connus comme bien instruits et fermes dans la foi. Mais là où n'apparaît pas l'espoir de bons résultats ou si la chose présente par ailleurs des dangers spéciaux, on écartera prudemment les fidèles de ces réunions et celles-ci seront dissoutes à temps ou amenées peu à peu à disparaître. Comme l'expérience enseigne que les grandes réunions de ce genre portent peu de fruit et généralement sont plus dangereuses, on ne les autorisera qu'après un examen très sérieux. Aux colloques entre théologiens catholiques et non catholiques, on n'enverra que des prêtres qui, par leur science théologique et leur ferme adhésion aux principes et normes établis en cette matière par l'Eglise, se seront montrés vraiment aptes à ce ministère.
1 Instruction de la Suprême Sacrée Congrégation du St-Office adressée à l'épiscopat du monde entier, sur le « Mouvement œcuménique ». AAS xlii (1950) 142447.
2 S. Jean xv ii, 23.
1 Actes xx, 28.
1 Léon XIII, Lettre Encyclique Satis cognitum du 29 juin 1896. ASS xxviii (1895-1896) 708-739. Cf. SVS nn. 600-668.
2 Pie XI, Lettre Encyclique Mortalium animos du 6 janvier 1928. AAS xx (1928) 5-16. Cf. SVS nn. 669-689.
3 Pie XII, Lettre Encyclique Mystici Corporis du 29 juin 1943. AAS xxxv (1943) 193-248. Cf. SVS nn. 752-846.
Extrait de
P. CATTIN — H. TH. CONUS des Frères Prêcheurs
AUX SOURCES
DE LA VIE SPIRITUELLE
I DOCUMENTS
imprimatur 13 mai 1951
pages 391 et ss
N. B. : Cette Instruction sous Pie XII, se trouve au complet ici. Bien à vous.
Dernière édition par Louis le Mar 04 Mar 2014, 4:40 pm, édité 1 fois (Raison : Insertion d'une Note en bas de page.)
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les véritables principes de "l'oecuménisme"
Avec ce texte, nous comprenons encore mieux l'horreur de l'œcuménisme de V2.
Complètement le contraire de ce que l'Église enseigne.
C'est clair net et précis, l'Église Catholique n'a besoin d'aucune secte et elle ne peut trouver d'enrichissement dans aucune secte.
Elle n'admet "l'œcuménisme" que dans le but de la conversion des autres.
Complètement le contraire de ce que l'Église enseigne.
C'est clair net et précis, l'Église Catholique n'a besoin d'aucune secte et elle ne peut trouver d'enrichissement dans aucune secte.
Elle n'admet "l'œcuménisme" que dans le but de la conversion des autres.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les véritables principes de "l'oecuménisme"
Exactement Diane, les gestes d'inter-communion et le dialogue oecuménique depuis Montini sont des fraudes gigantesques.
Des trucs comme Assise sont des apostasies qui passent dans le beurre, les gens s'émerveillent: c'est ti beau... tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...
Le Monitum est pourtant très claire et les lois de l'Église aussi.
Des trucs comme Assise sont des apostasies qui passent dans le beurre, les gens s'émerveillent: c'est ti beau... tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...
Le Monitum est pourtant très claire et les lois de l'Église aussi.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les véritables principes de "l'oecuménisme"
Diane a écrit:Avec ce texte, nous comprenons encore mieux l'horreur de l'œcuménisme de V2.
Complètement le contraire de ce que l'Église enseigne.
C'est clair net et précis, l'Église Catholique n'a besoin d'aucune secte et elle ne peut trouver d'enrichissement dans aucune secte.
Elle n'admet "l'œcuménisme" que dans le but de la conversion des autres.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Mouvement oecuménisme
Abbé Ducasse -- L'ÉGLISE, MÈRE DES VIVANTS, SALUT DU MONDE -- NIHIL OBSTAT Tolosae, die 6 febr, 1955 xav. Ducros c. d. -- IMPRIMATUR Tolosae, die 7 feb. 1955 Chansou vic. gén. -- p.214 -- LE MOUVEMENT ŒCUMÉNIQUE :
Les églises chrétiennes séparées ont senti, plus particulièrement depuis une cinquantaine d'années, le besoin de s'unir. Ainsi s'est développé le mouvement œcuménique où l'Église Anglicane a joué jusqu'ici un rôle prépondérant et qui se propose de réaliser l'union de tous les chrétiens.
L'Église catholique ne peut participer à ce mouvement. Ce serait reconnaître aux Églises séparées autant de valeur qu'à elle-même ; or seule elle a gardé intact le Message du Christ. De plus le mouvement œcuménique tend, dans un but d'union, à n'accorder que très peu d'importance aux dogmes, à la doctrine, et l'Église catholique ne peut accepter cette position. Aussi, si elle envoie parfois des observateurs aux réunions, elle garde toujours une prudente réserve.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13221
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les véritables principes de "l'oecuménisme"
L'UNION DES ÉGLISES ET L'UNITÉ DE L'ÉGLISE - (Chapitre tiré du livre : ÉTUDES ET APPRÉCIATIONS - NOUVEAUx MÉLANGES CANADIENs Par Mgr L.-A. Paquet - 1919 - Aux pages : 257 à 280) :
https://archive.org/details/cihm_77790/page/n273
Roger Boivin- Nombre de messages : 13221
Date d'inscription : 15/02/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum