Le careme
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Rosalmonte
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Caricature ironique du carême
http://www.larevue.qc.ca/chroniques_un-brin-histoire-n20053.php
UN BRIN D'HISTOIRE
Par Claude Martel, géographe-historien
Mardi 15 mars 2011
Le carême d'antan
Voici des extraits d'un texte que m'avait transmis, en 1982, l'abbé Bernard Corbin, alors curé retraité de Lachenaie. Il évoque bien les rituels et toute la signification spirituelle que représentait la période du carême dans la vie de nos ancêtres. Le concile de Vatican II (1962-1965) mit un terme à ces rites.
Se préparer à la grande fête
Pour bien célébrer la grande fête de Pâques, il fallait s'y préparer pendant une longue période de temps dans le jeûne, l'abstinence, la prière, la mortification, par une fréquentation plus assidue de la messe et des sacrements, comme l'assistance à la messe tous les matins du carême. Il s'agissait d'une période de conversion et de rajeunissement du cœur. D'une durée de 40 jours, le carême s'étendait du mercredi des Cendres au dimanche de Pâques.
Le dimanche qui précédait cette ouverture du carême, le curé ne manquait pas de rappeler à ses ouailles ce que tout bon chrétien devait pratiquer. Il remettait en mémoire surtout deux commandements de l'Église, soit le 5e : «quatre-temps, vigiles jeûneras et le carême entièrement», puis le 6e : «vendredi chair ne mangeras ni jours défendus mêmement».
La renommée de bons vivants qui caractérisaient nos ancêtres se manifestait ouvertement dans ce temps du carnaval. En voyant approcher ce temps d'austérité avec un enthousiasme mitigé, il fallait faire provision des bonnes choses de la vie, prendre des forces avant cette traversée assez longue de pénitence, de mortification, d'où les soirées de grands bals costumés, excès de boisson et débordements de mœurs. Ce temps de laisser-aller plus que frivole et «catastrophique autant pour l'âme que pour le corps» se terminait le Mardi gras au soir, veille du carême. C'était le temps du carnaval qui prenait fin. Le lendemain commençait le carême par une cérémonie toute spéciale, appelée cérémonie du mercredi des Cendres.
C'était aussi le temps de la guerre aux mauvaises habitudes; la liste des privations qui s'allongeait, le moment des bonnes résolutions qu'il fallait prendre. L'insistance de l'Église à convier au jeûne durant un si long temps tous les chrétiens âgés de 21 à 59 ans accomplis peut nous sembler aujourd'hui plutôt étonnante.
Quatre-temps, vigiles jeûneras et le carême entièrement
Il fallait se priver assez substantiellement de nourriture solide au déjeuner et au souper et ne prendre qu'un seul bon repas de viande, principalement au dîner. Les plus généreux y ajoutaient la privation de tout dessert, de tout mets sucré. Bien entendu, aucune nourriture n'était permise entre les repas, le temps de la collation, de la pause-café passait en fumée. Même les enfants se privaient de sucreries. On attendait avec fébrilité le jour de Pâques pour se sucrer le bec.
Vendredi chair ne mangeras ni jours défendus mêmement
Tous les mercredis et vendredis du carême, aucun repas de viande ou de jus de viande n'était permis : ce que l'on appelait «les jours maigres». Aux autres jours de la semaine, viande et jus de viande ne pouvaient être servis qu'à un seul repas, au choix : c'était «les jours gras». Les enfants, les personnes malades, les travailleurs au rude métier n'étaient pas tenus d'observer ce 6e commandement de l'Église, mais il fallait y remédier par d'autres privations. Le poisson trouvait sa place grandement sur la table de cuisine, de même que les œufs.
Aumône et retraite
Complément nécessaire à la prière et à la pénitence, l'aumône du carême était fortement recommandée : pour ce faire, un tronc installé à l'arrière de l'église invitait les paroissiens à donner cette «Aumône du Carême».
Souvent, vers le milieu du carême avaient lieu des retraites dites paroissiales. Dans chacune des paroisses, on avait invité, longtemps à l'avance, des prédicateurs étrangers, souvent des religieux de différentes communautés. Dans les paroisses les plus nombreuses, on y allait parfois de trois groupes de retraites. Une semaine de prédication était réservée aux hommes mariés, une autre aux mères de famille, une troisième aux jeunes gens. Là commençait le grand ménage des consciences. Souvent, ces retraites attiraient un grand nombre de paroissiens, surtout si les prédicateurs avaient le don de secouer jusqu'aux plus endurcis par des paroles, des exemples terrifiants jusqu'à faire descendre du ciel les foudres, la colère de Dieu, jusqu'à faire sortir du purgatoire les âmes des défunts qui reposaient au cimetière paroissial. Les grandes «vérités» de la religion catholique étaient traitées de préférence : ciel, purgatoire, enfer, mort. Les devoirs du chrétien étaient fortement rappelés : devoir d'état, éducation, blasphèmes, boisson, sorties, relations conjugales. Certains soirs de prédications étaient lugubres : les gens sortaient de l'église la peur dans l'âme. C'était véritablement le «grand ménage» de l'année.
Les prêtes constataient le résultat bénéfique de ces retraites par une affluence inaccoutumée de pénitents au confessionnal; c'était à vrai dire un assaut sans précédent contre les forces du mal, car des séances de confession interminables se prolongeaient tard dans la soirée.
Faire ses Pâques
Il faut se rappeler un autre commandement de l'Église, le 4e : «Ton créateur, tu recevras au moins à Pâques humblement». Tout chrétien devait s'approcher de la sainte table dans sa paroisse une fois l'an et spécialement durant cette période du mercredi des Cendres au dimanche de la Quasimodo, soit le dimanche après Pâques. Tout ce branle-bas de pénitence, de mortifications, de prières, de privations, d'obligations, de résolutions demandées par l'Église nous semble aujourd'hui exagéré, voir insensé. Il permettait néanmoins d'effectuer une bonne diète au cœur d'une période hivernale ou la majorité de la population agricole était peu active.
_____________________________
Source :
Claude Martel et all : «Lachenaie 300 ans d'histoire à découvrir 1683-1983», pp. 249-251.
UN BRIN D'HISTOIRE
Par Claude Martel, géographe-historien
Mardi 15 mars 2011
Le carême d'antan
Voici des extraits d'un texte que m'avait transmis, en 1982, l'abbé Bernard Corbin, alors curé retraité de Lachenaie. Il évoque bien les rituels et toute la signification spirituelle que représentait la période du carême dans la vie de nos ancêtres. Le concile de Vatican II (1962-1965) mit un terme à ces rites.
Se préparer à la grande fête
Pour bien célébrer la grande fête de Pâques, il fallait s'y préparer pendant une longue période de temps dans le jeûne, l'abstinence, la prière, la mortification, par une fréquentation plus assidue de la messe et des sacrements, comme l'assistance à la messe tous les matins du carême. Il s'agissait d'une période de conversion et de rajeunissement du cœur. D'une durée de 40 jours, le carême s'étendait du mercredi des Cendres au dimanche de Pâques.
Le dimanche qui précédait cette ouverture du carême, le curé ne manquait pas de rappeler à ses ouailles ce que tout bon chrétien devait pratiquer. Il remettait en mémoire surtout deux commandements de l'Église, soit le 5e : «quatre-temps, vigiles jeûneras et le carême entièrement», puis le 6e : «vendredi chair ne mangeras ni jours défendus mêmement».
La renommée de bons vivants qui caractérisaient nos ancêtres se manifestait ouvertement dans ce temps du carnaval. En voyant approcher ce temps d'austérité avec un enthousiasme mitigé, il fallait faire provision des bonnes choses de la vie, prendre des forces avant cette traversée assez longue de pénitence, de mortification, d'où les soirées de grands bals costumés, excès de boisson et débordements de mœurs. Ce temps de laisser-aller plus que frivole et «catastrophique autant pour l'âme que pour le corps» se terminait le Mardi gras au soir, veille du carême. C'était le temps du carnaval qui prenait fin. Le lendemain commençait le carême par une cérémonie toute spéciale, appelée cérémonie du mercredi des Cendres.
C'était aussi le temps de la guerre aux mauvaises habitudes; la liste des privations qui s'allongeait, le moment des bonnes résolutions qu'il fallait prendre. L'insistance de l'Église à convier au jeûne durant un si long temps tous les chrétiens âgés de 21 à 59 ans accomplis peut nous sembler aujourd'hui plutôt étonnante.
Quatre-temps, vigiles jeûneras et le carême entièrement
Il fallait se priver assez substantiellement de nourriture solide au déjeuner et au souper et ne prendre qu'un seul bon repas de viande, principalement au dîner. Les plus généreux y ajoutaient la privation de tout dessert, de tout mets sucré. Bien entendu, aucune nourriture n'était permise entre les repas, le temps de la collation, de la pause-café passait en fumée. Même les enfants se privaient de sucreries. On attendait avec fébrilité le jour de Pâques pour se sucrer le bec.
Vendredi chair ne mangeras ni jours défendus mêmement
Tous les mercredis et vendredis du carême, aucun repas de viande ou de jus de viande n'était permis : ce que l'on appelait «les jours maigres». Aux autres jours de la semaine, viande et jus de viande ne pouvaient être servis qu'à un seul repas, au choix : c'était «les jours gras». Les enfants, les personnes malades, les travailleurs au rude métier n'étaient pas tenus d'observer ce 6e commandement de l'Église, mais il fallait y remédier par d'autres privations. Le poisson trouvait sa place grandement sur la table de cuisine, de même que les œufs.
Aumône et retraite
Complément nécessaire à la prière et à la pénitence, l'aumône du carême était fortement recommandée : pour ce faire, un tronc installé à l'arrière de l'église invitait les paroissiens à donner cette «Aumône du Carême».
Souvent, vers le milieu du carême avaient lieu des retraites dites paroissiales. Dans chacune des paroisses, on avait invité, longtemps à l'avance, des prédicateurs étrangers, souvent des religieux de différentes communautés. Dans les paroisses les plus nombreuses, on y allait parfois de trois groupes de retraites. Une semaine de prédication était réservée aux hommes mariés, une autre aux mères de famille, une troisième aux jeunes gens. Là commençait le grand ménage des consciences. Souvent, ces retraites attiraient un grand nombre de paroissiens, surtout si les prédicateurs avaient le don de secouer jusqu'aux plus endurcis par des paroles, des exemples terrifiants jusqu'à faire descendre du ciel les foudres, la colère de Dieu, jusqu'à faire sortir du purgatoire les âmes des défunts qui reposaient au cimetière paroissial. Les grandes «vérités» de la religion catholique étaient traitées de préférence : ciel, purgatoire, enfer, mort. Les devoirs du chrétien étaient fortement rappelés : devoir d'état, éducation, blasphèmes, boisson, sorties, relations conjugales. Certains soirs de prédications étaient lugubres : les gens sortaient de l'église la peur dans l'âme. C'était véritablement le «grand ménage» de l'année.
Les prêtes constataient le résultat bénéfique de ces retraites par une affluence inaccoutumée de pénitents au confessionnal; c'était à vrai dire un assaut sans précédent contre les forces du mal, car des séances de confession interminables se prolongeaient tard dans la soirée.
Faire ses Pâques
Il faut se rappeler un autre commandement de l'Église, le 4e : «Ton créateur, tu recevras au moins à Pâques humblement». Tout chrétien devait s'approcher de la sainte table dans sa paroisse une fois l'an et spécialement durant cette période du mercredi des Cendres au dimanche de la Quasimodo, soit le dimanche après Pâques. Tout ce branle-bas de pénitence, de mortifications, de prières, de privations, d'obligations, de résolutions demandées par l'Église nous semble aujourd'hui exagéré, voir insensé. Il permettait néanmoins d'effectuer une bonne diète au cœur d'une période hivernale ou la majorité de la population agricole était peu active.
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Source :
Claude Martel et all : «Lachenaie 300 ans d'histoire à découvrir 1683-1983», pp. 249-251.
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
LES JOURS DE JEÛNE ET D'ABSTINENCE
gabrielle a écrit:Ceci est un tract de l'Abbé Guépin, il n'est pas nouveau, je l'ai trouvé sur GDF, il résume les lois.
- Spoiler:
Le jeûne
C'est ne faire qu'un repas complet par jour. On peut prendre une légère collation, le matin et le soir.
L'abstinence
C'est s'abstenir de viande et de jus de viande.
Jours de jeûne et d'abstinence
- obligatoires (de 21 à 60 ans) sous peine de péché mortel :
Mercredi des Cendres
Vendredi Saint
Vigile de l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie (7 décembre)
Vigile de Noël (24 décembre)
- outre ces 4 jours, l'Eglise désire que tous ceux qui le peuvent observent l'ancienne discipline : Jeûne tous les jours du Carême (du mercredi des Cendres au Samedi Saint, sauf les dimanches) ; les jours des Quatre-Temps ; les vigiles de la Pentecôte et de la Toussaint.
Jours d'abstinence
- obligatoire (dès l'âge de 7 ans) sous peine de péché mortel : Tous les vendredis de l'année.
- Outre les vendredis, l'Eglise désire que tous ceux qui le peuvent observent l'ancienne discipline : abstinence les samedis de Carême, les jours des Quatre-Temps, les vigiles de la Pentecôte et de la Toussaint.
Le jeûne eucharistique
Avec la Sainte Communion, il est obligatoire de s'abstenir, sous peine de péché mortel :
- pendant 3 heures, de toute nourriture solide et de toute boisson alcoolisée,
- pendant 1 heure, de toute boisson non alcoolisée.
L'eau et les vrais médicaments peuvent être pris sans limite de temps.
Par respect pour le Saint Sacrement, l'Eglise désire que tous ceux qui le peuvent observent l'ancienne discipline : ne rien manger ni boire depuis minuit.
Si vous m'aimez, gardez mes commandements. S. Jean, XIV,15
roger a écrit:https://messe.forumactif.org/t148-les-jours-de-jeune-et-d-abstinence-can-1252#864
- Spoiler:
Les jours de jeûne et d'abstinence. — CAN. 1252. Naz 1954
§ 1. Il y a des jours où seule l'abstinence est prescrite : ce sont les vendredis de chaque semaine.
§ 2.
Il y a des jours où sont prescrits à la fois le jeûne et l'abstinence : ce sont le mercredi des Cendres, les vendredis et samedis de Carême, les jours des Quatre-Temps ; les vigiles de la Pentecôte, de l'Assomption, de la Toussaint et de Noël.
§ 3.
Il y a enfin des jours où seul le jeûne est prescrit ; ce sont tous les jours du Carême (autres que le mercredi des Cendres, les vendredi et samedi de chaque semaine).
§ 4. La loi
de l'abstinence, ou la loi de l'abstinence et du jeûne, ou la loi du jeûne seulement, cesse d'obliger les dimanches et jours de fête de précepte, sauf quand ces fêtes tombent en carême, et les vigiles n'ont pas à être anticipés ; l'obligation disparaît de même le samedi saint après midi.
Les jours où seul le jeûne est prescrit il est permis d'user d'aliments gras au principal repas, puisque la consistance des collations du soir et du matin est déjà fixée autrement.
Toute obligation soit au jeûne soit à l'abstinence, soit aux deux réunis disparaît le samedi saint après midi; les dimanches et les jours de fêtes de précepte. La double obligation subsiste cependant les jours de fête de précepte qui tombent en carême. La Commission d'interprétation du Code l'a précisé en ce qui concerne la fête de S. Joseph, fête de précepte d'après le can. 1247, § 1, qui tombe ordinairement en carême (24 novembre 1920, Acta, t. XII, p. 576). Le même document déclare que lorsqu'une vigile échoit un dimanche ou un jour de fête de précepte, elle n'a pas à être anticipée, quel que soit le moment de l'année où l'on se trouve.
En harmonie avec le can. 4, le can. 1253 déclare que rien n'est changé au régime particulier du jeûne et de l'abstinence qui résulte d'induits, de vœux, de constitutions ou règles propres aux religieux, aux instituts approuvés d'hommes ou de femmes vivant en commun, même sans vœux.
Dans certains pays, l'abstinence du samedi est transférée par indult au mercredi. Lorsqu'un étranger appartenant à un pays où ce transfert n'est pas autorisé se trouve dans un pays où il l'est, il peut adopter ce régime particulier et à son choix faire abstinence le mercredi ou le samedi (can. 14, § 1). S'il a déjà fait maigre le mercredi, il ne sera pas tenu d'observer encore l'abstinence du samedi la même semaine, s'il se retrouve ce jour-là dans son pays où elle est obligatoire, sous réserve du scandale à éviter.
Les sujets de la loi. — CAN. 1254.
§ 1. Sont obligés par la loi de l'abstinence tous ceux qui ont atteint sept ans révolus (même s'ils n'ont pas encore l'usage de la raison) ;
§ 2. Par la loi du jeûne, ceux qui ont accompli leur vingt et unième année, et ce jusqu'au commencement de leur soixantième.
L'exonération du jeûne laisse subsister l'obligation de l'abstinence.
- Spoiler:
CATHÉCHISME CATHOLIQUE ; Édition Canadienne, Québec, 1954. Pages 266-267 :
CALENDRIER CATHOLIQUE
Les fêtes d'obligation
1. La Noël, le 25 décembre.
2. La Circoncision, le 1er janvier.
3. l'Épiphanie, le 6 janvier.
3. L'Ascension.
5. La Toussaint, le 1er novembre.
6. L'Immaculée Conception, le 8 décembre.
Les Jours d'Abstinences
A. Jours d'abstinence totale (les trois repas sont maigres) :
1. Tous les vendredis de l'année, excepté celui où tombe une fête d'obligation.
2. Le mercredi des cendres et le samedi saint jusqu'à midi.
3. Les vigiles de Noël et de la solennité de l'Assomption.
B. Jours d'abstinence partielle (le repas principal peut être gras) :
1. Les mercredis et samedis des quatre-temps.
2. Les vigiles de la Pentecôte et de la Toussaint.
Les jours de jeûne d'obligation
1. Tous les jours du carême, excepté les dimanches.
2. Les mercredis, vendredis et samedis des quatre-temps.
3. Les vigiles de la Pentecôte, de la Toussaint, de Noël et de la solennité de l'Assomption.
Le carême
A. Jeûne
Le carême commence le mercredi des cendres et se termine le samedi saint à midi. A l'exception des dimanches, tous les jours sont des jours de jeûne.
B. Abstinence
a) Les jours du carême où il est permis de manger de la viande, les personnes qui jeûnent n'en peuvent manger qu'au repas principal.
b) Toutes les personnes, même celles qui ne jeûnent pas, doivent s'abstenir de viande ;
1. le vendredi de chaque semaine, toute la journée.
2. le mercredi des cendres, toute la journée.
3. le mercredi et le samedi des quatre-temps, le matin et le soir.
4. le samedi saint, jusqu'à midi.
L'aumône du carême
1. En carême, l'aumône est le complément nécessaire de la prière et de la pénitence.
2. L'aumône du carême s'impose à tous selon leurs moyens et selon leur piété.
3. Dans toutes les églises et chapelles publiques et semi-publiques, il y a un tronc spécial portant l'indication : Aumône du carême. (Évidemment aujourd'hui, en 2009, ce troisième point quant au lieu ne s'applique pas, ou si oui, j'aimerais bien savoir où.)
Le temps pascal
1. Le temps pascal, pour les adultes, va du mercredi des cendres au dimanche de la Quasimodo.
-
Catherine a écrit:Je remets ici le dernier décret en vigueur sous Pie XII, concernant les temps de pénitence.
La source? Gabrielle me l'avait envoyé l'année dernière en mp, sur ma demande. (Merci! )
- Spoiler:
DÉCRET DE LA S. CONGRÉGATION DU CONCILE CONCERNANT LE JEUNE ET L'ABSTINENCE
(28 janvier 1949)1Le Saint-Père a estimé qu'en cette année 1949 les fidèles du monde pouvaient à nouveau se plier aux lois du jeûne et de l'abstinence qu'il avait fallu suspendre à la suite des rigueurs de la guerre depuis 1941 2. C'est pourquoi le décret suivant a été publié :
Puisque les circonstances difficiles qui, en 1941, poussèrent à accorder la dispense de la loi d'abstinence et du jeûne se sont presque partout un peu améliorées, pour préparer l'année sainte qui approche et conformément aux voeux exprimés par beaucoup d'Ordinaires, il semble opportun que l'observance de la dite loi soit rétablie, au moins en partie.
Pour ce motif, Notre Très Saint Père le Pape Pie XII a daigné décider qu'à partir du premier jour du prochain Carême, jusqu'à nouvelle disposition, pour tous les fidèles de rite latin 3, même appartenant aux Ordres religieux ou aux Congrégations religieuses, la faculté accordée aux Ordinaires de dispenser de l'abstinence et du jeûne, soit limitée de façon suivante :
a) L'abstinence doit être observée tous les vendredis de l'année ;
b) l'abstinence et le jeûne doivent être observés le mercredi des Cendres, le Vendredi-Saint, aux vigiles des fêtes de l'Assomption et de Noël : pour tous ces jours de jeûne et d'abstinence, l'usage des oeufs et du laitage est d'ailleurs partout autorisé dans les repas du matin et du soir.
Les Ordinaires qui se serviront de ce nouvel adoucissement du jeûne et de l'abstinence ne manqueront pas d'exhorter les fidèles, spécialement le clergé séculier, les religieux et les religieuses, à vouloir, dans ces temps très difficiles, ajouter des exercices de perfection chrétienne et des oeuvres de charité, particulièrement à l'égard des pauvres et de ceux qui souffrent, et à prier selon les intentions du Souverain Pontife.
1 D'après le texte latin des A. A. S., XXXXI, 1949, p. 32.
2. Indult communiqué par la S. Congrégation pour les Affaires ecclésiastiques du 19 décembre 1941 (A. A. S., 33, 1941, p. 516).
3 Un décret semblable a été formulé à l'adresse des catholiques de rite oriental par la S. Congrégation pour l'Eglise orientale le 28 janvier 1949 (Cf. A. A. S., XXXXI, 1949, p. 31).
Les cas ordinaires de dispenses :
• Peuvent ne pas pratiquer l’abstinence :
- les pauvres qui reçoivent de la viande en aumône et n’ont rien d’autre à manger,
- les malades, les convalescents, les faibles d’estomac, les femmes qui allaitent, les femmes enceintes si elles sont faibles,
- les ouvriers qui font des travaux fatiguants chaque jour,
- les épouses, enfants, serviteurs et tous ceux qui exercent un travail en étant contraints quant au choix des aliments, et qui ne peuvent pas avoir d’autres nourriture suffisamment nourrissante.
• Peuvent ne pas pratiquer le jeûne :
- ceux qui jeûnerait avec un grave dommage : les malades, les convalescents, les personnes faibles nerveusement, les femmes qui allaitent et qui sont enceintes,- les pauvres qui ont déjà peu de nourriture à disposition,
- ceux qui exercent un travail qui est moralement et ordinairement incompatible avec le jeûne (ex : travaux fatiguants),
- ceux qui font un travail intellectuel très fatiguant (ex : étudiants en examens),
- ceux qui doivent faire un voyage long et fatiguant,
- pour un bien ou une œuvre de piété plus grande s’ils sont moralement incompatibles avec le jeûne (ex : assistance aux malades).
https://messe.forumactif.org/t4030-bientot-le-careme#77474
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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