Concordat et mariage civil
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Re: Concordat et mariage civil
La citation de Léon XIII, est clair... le Pontife Romain dirige selon la volonté même de Dieu nos actes moraux.
Donc, il est hors de question qu'un pontife est soumis les catholiques à un geste sacrilège.
Donc, il est hors de question qu'un pontife est soumis les catholiques à un geste sacrilège.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Gérard a écrit:Oui, Merci cher JCMD, je viens de voir la vidéo
Je voudrais profiter de cette vidéo, non pour vous convaincre mais pour bien situer l'opposition qui existe entre les deux manières de voir:
d'une part, celle qui est commune à Gabrielle, Eric, Sandrine, Catherine et Bruno (pour ne pas nommer les autres...je m'en excuse)
Et d'autre part, ma position dont je ne sais pas si elle est partagée par certain sur le forum...peu importe d'ailleurs mais elle n'est pas nouvelle puisque vous avez pu voir dans la vidéo proposée ci-dessus par JCMD que certains, y compris des évêques sont restés jusqu'au bout réfractaires au serment à la Révolution...sans aucunement se compromettre dans le schisme de la Petite Eglise. Et bien sûr, peut-être pas sur ce forum, mais je puis vous assurer qu'il existe, encore aujourd'hui des réfractaires à toute soumission religieuse à la République.
Vous allez donner l'argument qu'ils ont été et sont actuellement un infime minorité. C'est aussi une infime minorité qui, aujourd'hui, est totalement réfractaire à l'église de Vatican II. Et nous sommes pourtant très fiers, sur ce forum, d'être de cette minorité.
Je pense que cette émission peut faire voir parfaitement la différence entre votre position politico-religeuse et celle opposée que je partage.
Vous avez pu constater que l’historien Viguerie, bien qu’étant probablement conciliaire, a une conception politique catholique sur l’histoire de l’Eglise de cette époque. En effet, quand vous avez sur un plateau de télé, un historien qui vous parle du « miracle de la Grâce »…il a évidemment tout dit !
Or, cet historien a lourdement insisté sur le fait que Pie VII ne voulait absolument pas limoger les évêques de France. C'était impossible pour lui et personne ne pouvait exiger de lui une telle aberration.
L’historien a commis une petite erreur évidente à ce moment-là. Il a dit que Pie VII limogeait ainsi tous les évêques autant les catholiques que ceux de la Constitution civil du Clergé. Mais ceux-ci n’avait pas à donner leur démission puisque l’Eglise les avait rejetés et condamnés comme hérétiques et schismatique et hors de l'Eglise en 1792.
Notre différend se situe en totalité dans cet événement et d’autres semblables. C’est à dire que Pie VII ne veut ABSOLUMENT pas destituer les évêques catholiques royalistes. Il affirme que c’est impossible qu’il le fasse, impossible qu’un pape, que l’Eglise catholique fasse une chose pareille….et sous la pression de son principal ennemi…il le fait.
Idem pour le mariage civil qui lui n’est pas négocié. C’est Bonaparte qui l’impose dans les Articles Organiques. Pie VII refuse tous les Articles Organique, Pie VII (et tout ses successeurs) condamne le mariage civil…et enfin, c’est de Rome que vient l’obligation de se soumettre à cette loi jugée impie et usurpatrice des droits de l’Eglise, donc sacrilège.
Je veux être bref, parce que le but n’est nullement de vous convaincre mais de déterminer le plus précisément possible la démarche de chacune des positions.
Très souvent, Catherine m’a objecté, cet argument que j’exprime comme je le peux en quelques mots :Le pape, l’Eglise ne peuvent que vouloir le bien de l’Eglise, et vous Gérard vous supposez que l’Eglise ne voudrait pas notre bien et même nous obligerait à faire un sacrilège. Le Sacrilège ne peut donc être que votre.
Voilà ce que je réponds à votre accusation extrêmement grave et qui ferait de moi, un grand sinon le pire ennemi de l’Eglise si votre accusation était vraie :Comment se fait-il que vous me posiez la question à moi pour savoir si le pape Pie VII a pu vouloir le mal de l’Eglise ou qu’il a voulu, lui ou ses successeur nous faire faire un sacrilège en nous soumettant au mariage civil.
Ce n’est pas à moi et ce n’est pas moi qui ait l’autorité pour dire si le lynchage de tous les évêques irréprochables est une bonne chose ou une mauvaise chose, si c’est juste ou injuste. C’est le pape qui peut vous le dire, c’est Pie VII qui peut vous le dire. Or, il vous l'a dit et répété Vous avez pu constater dans cette vidéo, que le pape réprouve une telle chose de tout son cœur de toutes ses forces contre l’autorité impie maçonne et Révolutionnaire qui veut lui imposer. Cependant, sous un pression toujours plus grande, les plombs de résistance du Pape pètent et il accepte, désolé, la mort dans l’âme mais il accepte sans doute, ce qu’il n’a cessé de condamner de réfuter de ne pas vouloir et ce qu'il a jugé foncièrement injuste et mauvais.
Alors comment pouvez-vous m’invectiver en me demandant si je peux avoir l’impiété de dire que le pape commet alors une mauvaise action?
C’est lui-même qui dans toute sa tenace résistance qui vous dit lui-même la nocivité de cette action, qui la condamne par avance, qui la considère impossible à réaliser par l’autorité de sa charge. C’est lui qui vous dit que cette action est mauvaise sacrilège.
Cependant, cette action…il la fait, il y consent. Or pour vous, le fait que le pape fait une action qu’il a jugée mauvaise et détestable par contrainte rend cette action bonne, juste, inspirée du Saint Esprit et bénéfique à l’Eglise.
Je me permets alors de préciser votre démarche qui semble la suivante :Or, cette démarche que je viens de définir, il est impossible que je l’adopte. Il est impossible à mes amis réfractaires catholiques qu'ils l'adoptent! Beaucoup plus grave, c’est que je ne vois pas comment le Juge suprême pourrait me justifier de l’avoir adoptée aux Jugements particulier et universel. Je suis certain que Mon Juge me tiendra rigueur d’avoir appelé bien ce que le pape a appelé mal et que j’ai appelé bien, non parce que le pape l’a défini comme bien mais parce qu’il serait devenu bien par le seul fait que le pape l’a fait….contre sa volonté…pour satisfaire ou calmer ses ennemis et ceux de l’Eglise.Le pape peut condamner une action comme injuste, sacrilège, désastreuse pour l’Eglise, comme un attentat contre les droits de l’Eglise et contre la sainteté de ses sacrements. Cependant, si le pape, sous la contrainte de ses ennemis impies consent à regret à cette action…voire qu’il l’impose à ses fidèles, cette même action devient bonne, indiscutable louable, infaillible même, inspirée de Dieu et salutaire pour tous.
Si vous avez une meilleure solution, alors donnez-la moi !
Cher Gérard,
Vous êtes de trés mauvaise foi! Catherine ne vous a jamais accusé de sacrilège....
Vous profitez de vos tartines pour déformer complètement la pensée des autres...
Que ce soit pour le mariage civil, la destitution des évêques, le Concordat ou l'abolition des Jésuites, tout le monde sait que les Papes n'ont pas fait cela de gaieté de coeur !.... mais ça ne change rien au fait qu'on doive les respecter et se soumettre à leurs décisions sans les juger.
Vous n'arrivez donc jamais à prouver vos thèses autrement qu'en vous servant de ce que les autres n'ont pas dit!?
Désolé de vous dire ça mais c'est tout simplement ecoeurant!!!
Bruno- Nombre de messages : 135
Localisation : Pays d'Urfé
Date d'inscription : 20/02/2009
Re: Concordat et mariage civil
Oui, cher Bruno, c'est tout simplement ecoeurant!!!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Bien vu Bruno...
Si ce débat doit continuer il serait bon que Louis, administrateur, supprime toutes références à des membres de TD, que les propos soient mis en citation ... que le débat soit sur la doctrine et non sur ce qu'on fait dire à Catherine ou autres membres.
Une modération très stricte devrait se faire à partir de maintenant...
Si ce débat doit continuer il serait bon que Louis, administrateur, supprime toutes références à des membres de TD, que les propos soient mis en citation ... que le débat soit sur la doctrine et non sur ce qu'on fait dire à Catherine ou autres membres.
Une modération très stricte devrait se faire à partir de maintenant...
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Je viens de prendre connaissance de ce dossier.
Je trouve que la proposition de Gabrielle est juste.
Donc, dorénavant toute citation d'un membre, qui ne se trouve pas sur Te Deum sera supprimée.
Aucune tolérance sur ce point.
Louis, administrateur
Je trouve que la proposition de Gabrielle est juste.
Donc, dorénavant toute citation d'un membre, qui ne se trouve pas sur Te Deum sera supprimée.
Aucune tolérance sur ce point.
Louis, administrateur
_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Chère Diane vous avez cité Léon XIII qui dit:
Bien sùr que c'est au Pontife romain de faire tout cela encore faut-il qu'il le fasse et non pas qu'il déclare mauvais un acte "en interprétant d'une manière certaine les oracles de Dieu " et qu'il commande ce même acte comme obligatoire le lendemain.
Vous continuez votre salade entre le faillible et l'infaillible. Lisez sur ce sujet ce qu'à dit clairement Via à son retour !
Vous qui vous désolez du manque de rigueur de certains théologiens soyez-le.
Pourquoi vous confusionez la chose en laissant croire que je refuserait au pape que le problème du mariage civil ne soit pas du ressort de son autorité ?
Bien sûr que c'est au pape de décider ce que doivent faire les catholiques par rapport au mariage civil. Bien sûr que c'est au pape de décider si les catholiques doivent ou non encenser César. Le problème, c'est qu'il ne peut pas condamner un jour ces actes et les rendre obligatoires le lendemain pour ses fidèles.
Pour vous la seule équation possible, c'est que le pape est infaillible surtout quand il nous oblige de faire ce qu'il a condamné. Ce serait là le génie de l'infaillibilité pontificale.
" C'est au Pontife romain, écrivait Léon XIII, de déclarer par son autorité souveraine ce qui st honnête et ce qui ne l'est pas, ce qu'il faut faire ou éviter pour obtenir le salut; autrement, il ne serait plus l'interprète certain des oracles de Dieu, ni un guide sûr de la vie humaine" ( Encyl. Sapientiæ æterna)
Bien sùr que c'est au Pontife romain de faire tout cela encore faut-il qu'il le fasse et non pas qu'il déclare mauvais un acte "en interprétant d'une manière certaine les oracles de Dieu " et qu'il commande ce même acte comme obligatoire le lendemain.
Vous continuez votre salade entre le faillible et l'infaillible. Lisez sur ce sujet ce qu'à dit clairement Via à son retour !
Vous qui vous désolez du manque de rigueur de certains théologiens soyez-le.
Pourquoi vous confusionez la chose en laissant croire que je refuserait au pape que le problème du mariage civil ne soit pas du ressort de son autorité ?
Bien sûr que c'est au pape de décider ce que doivent faire les catholiques par rapport au mariage civil. Bien sûr que c'est au pape de décider si les catholiques doivent ou non encenser César. Le problème, c'est qu'il ne peut pas condamner un jour ces actes et les rendre obligatoires le lendemain pour ses fidèles.
Pour vous la seule équation possible, c'est que le pape est infaillible surtout quand il nous oblige de faire ce qu'il a condamné. Ce serait là le génie de l'infaillibilité pontificale.
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Concordat et mariage civil
Gabrielle a dit:
Ne voyez vous pas, chère Gabrielle que si vous maintenez votre proposition, se trouve condamné toute la démarche de Bruno qui ne fait ici que de se référencer à un membre de Te Deum.
Il faudra désormais ne plus citer les propos de JP B et des autres.
Te Deum, Bibliohèque en ligne... et tout ce qui se dira sur les documents de cette bibliothèque sera intouchable en vertu de votre décision.
C'est vous qui décidez, ce n'est pas moi ! Ni compliment ni blâme ni sur les personnes ni sur leurs appréciations !
Bien vu Bruno...
Si ce débat doit continuer il serait bon que Louis, administrateur, supprime toutes références à des membres de TD, que les propos soient mis en citation ... que le débat soit sur la doctrine et non sur ce qu'on fait dire à Catherine ou autres membres.
Une modération très stricte devrait se faire à partir de maintenant...
Ne voyez vous pas, chère Gabrielle que si vous maintenez votre proposition, se trouve condamné toute la démarche de Bruno qui ne fait ici que de se référencer à un membre de Te Deum.
Il faudra désormais ne plus citer les propos de JP B et des autres.
Te Deum, Bibliohèque en ligne... et tout ce qui se dira sur les documents de cette bibliothèque sera intouchable en vertu de votre décision.
C'est vous qui décidez, ce n'est pas moi ! Ni compliment ni blâme ni sur les personnes ni sur leurs appréciations !
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Concordat et mariage civil
Gérard a écrit:Gabrielle a dit:Bien vu Bruno...
Si ce débat doit continuer il serait bon que Louis, administrateur, supprime toutes références à des membres de TD, que les propos soient mis en citation ... que le débat soit sur la doctrine et non sur ce qu'on fait dire à Catherine ou autres membres.
Une modération très stricte devrait se faire à partir de maintenant...
Ne voyez vous pas, chère Gabrielle que si vous maintenez votre proposition, se trouve condamné toute la démarche de Bruno qui ne fait ici que de se référencer à un membre de Te Deum.
Il faudra désormais ne plus citer les propos de JP B et des autres.
Te Deum, Bibliohèque en ligne... et tout ce qui se dira sur les documents de cette bibliothèque sera intouchable en vertu de votre décision.
C'est vous qui décidez, ce n'est pas moi ! Ni compliment ni blâme ni sur les personnes ni sur leurs appréciations !
Je me suis sans doute mal exprimée, mon idée est que si je dis: "Gérard a dit cela
et bien cela doit être sur Te Deum, et non pas citez de mémoire ou je ne sais, car si votre mémoire est comme la mienne, je vous en passe un papier que je peux me mêler et faire dire à Gérard ce qu'il n'a jamais dit..................
Si un membre écrit quelque chose sur TD, pas de trouble, son écrit est là et il peut être commenté , c'est loin de la bilbiothèque en ligne, au contraire cela ajuste les discussions et évite les frictions inutile et sert la bonne entente.
Je crois que cela respecte la vocation de Te Deum qui est l'échange et en même temps évite les erreurs de mémoire.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
J’avoue cher Bruno que je me suis tout d’abord culpabilisé de votre intervention qui commence par ces mots
« Vous êtes de trés mauvaise foi! Catherine ne vous a jamais accusé de sacrilège...Vous profitez de vos tartines pour déformer complètement la pensée des autres... »
et qui se termine par ces mots :
« …c’est tout simplement écoeurant !!!! »
j’ai donc relu attentivement ce que j’avais écrit qui a été la cause d'un si grand blâme :
On ne pourrait donc plus essayer de comprendre la pensée de son interlocuteur même en commençant par des formules de réserve :
Pas plus tard qu’hier, Diane a laissé entendre que je refusais au pape l’autorité de décider ce que nous devions faire pratiquement pour le mariage civil.
Fallait-il que je la traite de calomniatrice, que je monte sur mes grands chevaux et que je lui dise qu’elle était de « Très mauvaise foi » et que son comportement était écœurant ?
J’ai tout simplement dit en quoi, elle ne pouvait pas dire cela de moi…c’est tout. Il est permis de se défendre même d’une fausse accusation alors à plus forte raison de rectifier une personne qui a tenté, comme elle l’a pu, de résumer la position de son interlocuteur.
Autrement, il faut faire comme les mondains qui s’invitent à une tasse de thé, pour se faire des compliments, pour se flatter, pour dire du mal des ennemis communs… et pour attendre la fin de la rencontre pour dire vraiment ce qu’ils pensent les uns des autres !
Sachez que si telle est votre démarche, je la respecterai.
Ce que je remarque sur ce forum, c’est qu’il y a eu des gros coups durs où la sensibilité des uns ou des autres a été touchée très durement. Mais, parce qu’il y a sur ce forum des personnes profondément spirituelles qui n’ont pas réagi selon la chair et le sang mais selon l’Esprit…eh bien ces incidents mêmes ont servi à nous recadrez tous par rapport à Dieu et à nos devoirs par rapport à Lui.
Je ne dis pas qu’il n’y a pas une leçon pour moi dans cette affaire. Il aurait été préférable que je présente votre pensée par des interrogations plutôt que par des « il me semble » qui sont plus près de l’affirmation que de la simple supposition.
Si la susceptibilité des autres est l’argument majeur pour savoir ce que l’on a à se dire alors, il ne faut surtout plus rien se dire.
N’avons-nous pas très souvent sur ce forum utilisé la correction fraternelle avec profit qui peut être utilisée même envers une autorité supérieure :
Le fameux concile de Trente s’est basé sur une correction fraternelle entres ses membres.
« Qui accuserons-nous, mes frères évêques ? s’écriera le Cardinal de Lorraine en plein Concile de Trente. Qui dirons-nous avoir été auteur d’un si grand mal ? …A cause de nous, la tempête et l’orage sont venus, mes frères, et pour ce jetez-nous à la mer. Que le jugement commence à la maison de Dieu et que ceux qui portent les vases du Seigneur soient jugés et réformés. » (histoire de l’Eglise de L. David et P. Florette p 141)Librairie Bloud 7 Place Saint Suplice 1917, NIHIL OBSTAT Alfred Beaudrillard
Vous voyez que ces évêques n’ont pas rejeter sur les seuls hérétiques la cause de tous les maux et ils ont bien reconnu que la Renaissance et l’humanisme leur était passé dessus comme un rouleau compresseur !
Ou encore cette Citation de Léon XIII :
« L'historien de l'Eglise sera d'autant plus fort pour faire ressortir son origine divine, supérieure à tout concept d'ordre purement terrestre et naturel, qu'il aura été plus loyal à ne rien dissimuler des épreuves que les fautes de ses enfants, parfois de ses ministres, ont, dans le cours des siècles, fait subir à l'épouse du Christ. »( L’Eglise de la Renaissance et de la Réforme par Daniel-Rops page 241, ouvrage approuvé par l’Eglise)
Les papes ne sont-ils pas les ministres de l'Eglise ?
Vous pouvez aussi regarder la longue étude de St Thomas sur la correction fraternelle dans sa somme théologique II de la II ème Q 33.
Quelle est sa nature ?
quelle est son importance,
qu’elle est son profit.
Qu’elle peut même s’adresser à ses supérieurs.
Que seuls les réprouvés n’en tirent aucun bien etc etc
Il est vrai que ce sujet ne fut pas la tasse de thé des Jésuites et des auteurs du XIX ème…. c’est probablement la raison pour laquelle elle a disparu des mentalités depuis longtemps….elle n’en demeure pas moins un élément de la doctrine chrétienne....très très utiles !
Cependant, si le premier devoir de charité consiste à ne rien dire de désagréable à son prochain, il faut alors la supprimer !
Mais si il y a des chats écorchés sur ce forum, qu’ils le disent et on se gardera de les approcher !
S'il y a des susceptibilité à épargner, n'est-ce pas avant tout par rapport à la douceur que l'on doit avoir pour ceux qui reviennent de très loin et qu'il faut traiter avec beaucoup de précautions mais entre nous pourquoi pas s'exercer dans un combat viril et franc non pour s'anéantir ou pour se faire quelque mal mais pour s'aguerrir pour se rectifier d'abord entre nous avant d'agir avec plus de parcimonie sur ceux qui ne font que de commencer.
Il y a les défauts de païens comme les rencontres et les fêtes dévoyées, la fréquentation de lieux que nous nous interdisons, l'impiété à ne jamais se rapporter à Dieu, le blasphème etc. Il est vrai que nous ne sommes même pas tenté par le démon pour ces choses-là.
Mais il y a les défauts de catholiques qui nous pendent aux nez comme le mépris des pécheurs, comme l'autosatisfaction des oeuvres déjà produites etc etc et presque toutes les tentations que le démon suscitent contre nous sont faites sous l'apparence de bien. Evidemment, notre suscepptibilité est pour nous une arme redoutable. On s'indigne de ce que les autres, nécessairement impies, bannissent la plus élémentaire charité à notre égard ! Mais est-ce vraiment à la Majesté de Dieu que nous rendons alors hommage ?
« Vous êtes de trés mauvaise foi! Catherine ne vous a jamais accusé de sacrilège...Vous profitez de vos tartines pour déformer complètement la pensée des autres... »
et qui se termine par ces mots :
« …c’est tout simplement écoeurant !!!! »
j’ai donc relu attentivement ce que j’avais écrit qui a été la cause d'un si grand blâme :
Un peu plus loin je dis encoreTrès souvent, Catherine m’a objecté, cet argument que j’exprime comme je le peux en quelques mots :
"Le pape, l’Eglise ne peuvent que vouloir le bien de l’Eglise, et vous Gérard vous supposez que l’Eglise ne voudrait pas notre bien et même nous obligerait à faire un sacrilège. Le Sacrilège ne peut donc être que votre. "
Je me permets alors de préciser votre démarche qui semble la suivante :
On ne pourrait donc plus essayer de comprendre la pensée de son interlocuteur même en commençant par des formules de réserve :
ou :j’exprime comme je le peux en quelques mots :
Je me permets alors de préciser votre démarche qui semble la suivante :
Pas plus tard qu’hier, Diane a laissé entendre que je refusais au pape l’autorité de décider ce que nous devions faire pratiquement pour le mariage civil.
Fallait-il que je la traite de calomniatrice, que je monte sur mes grands chevaux et que je lui dise qu’elle était de « Très mauvaise foi » et que son comportement était écœurant ?
J’ai tout simplement dit en quoi, elle ne pouvait pas dire cela de moi…c’est tout. Il est permis de se défendre même d’une fausse accusation alors à plus forte raison de rectifier une personne qui a tenté, comme elle l’a pu, de résumer la position de son interlocuteur.
Autrement, il faut faire comme les mondains qui s’invitent à une tasse de thé, pour se faire des compliments, pour se flatter, pour dire du mal des ennemis communs… et pour attendre la fin de la rencontre pour dire vraiment ce qu’ils pensent les uns des autres !
Sachez que si telle est votre démarche, je la respecterai.
Ce que je remarque sur ce forum, c’est qu’il y a eu des gros coups durs où la sensibilité des uns ou des autres a été touchée très durement. Mais, parce qu’il y a sur ce forum des personnes profondément spirituelles qui n’ont pas réagi selon la chair et le sang mais selon l’Esprit…eh bien ces incidents mêmes ont servi à nous recadrez tous par rapport à Dieu et à nos devoirs par rapport à Lui.
Je ne dis pas qu’il n’y a pas une leçon pour moi dans cette affaire. Il aurait été préférable que je présente votre pensée par des interrogations plutôt que par des « il me semble » qui sont plus près de l’affirmation que de la simple supposition.
Si la susceptibilité des autres est l’argument majeur pour savoir ce que l’on a à se dire alors, il ne faut surtout plus rien se dire.
N’avons-nous pas très souvent sur ce forum utilisé la correction fraternelle avec profit qui peut être utilisée même envers une autorité supérieure :
Le fameux concile de Trente s’est basé sur une correction fraternelle entres ses membres.
« Qui accuserons-nous, mes frères évêques ? s’écriera le Cardinal de Lorraine en plein Concile de Trente. Qui dirons-nous avoir été auteur d’un si grand mal ? …A cause de nous, la tempête et l’orage sont venus, mes frères, et pour ce jetez-nous à la mer. Que le jugement commence à la maison de Dieu et que ceux qui portent les vases du Seigneur soient jugés et réformés. » (histoire de l’Eglise de L. David et P. Florette p 141)Librairie Bloud 7 Place Saint Suplice 1917, NIHIL OBSTAT Alfred Beaudrillard
Vous voyez que ces évêques n’ont pas rejeter sur les seuls hérétiques la cause de tous les maux et ils ont bien reconnu que la Renaissance et l’humanisme leur était passé dessus comme un rouleau compresseur !
Ou encore cette Citation de Léon XIII :
« L'historien de l'Eglise sera d'autant plus fort pour faire ressortir son origine divine, supérieure à tout concept d'ordre purement terrestre et naturel, qu'il aura été plus loyal à ne rien dissimuler des épreuves que les fautes de ses enfants, parfois de ses ministres, ont, dans le cours des siècles, fait subir à l'épouse du Christ. »( L’Eglise de la Renaissance et de la Réforme par Daniel-Rops page 241, ouvrage approuvé par l’Eglise)
Les papes ne sont-ils pas les ministres de l'Eglise ?
Vous pouvez aussi regarder la longue étude de St Thomas sur la correction fraternelle dans sa somme théologique II de la II ème Q 33.
Quelle est sa nature ?
quelle est son importance,
qu’elle est son profit.
Qu’elle peut même s’adresser à ses supérieurs.
Que seuls les réprouvés n’en tirent aucun bien etc etc
Il est vrai que ce sujet ne fut pas la tasse de thé des Jésuites et des auteurs du XIX ème…. c’est probablement la raison pour laquelle elle a disparu des mentalités depuis longtemps….elle n’en demeure pas moins un élément de la doctrine chrétienne....très très utiles !
Cependant, si le premier devoir de charité consiste à ne rien dire de désagréable à son prochain, il faut alors la supprimer !
Mais si il y a des chats écorchés sur ce forum, qu’ils le disent et on se gardera de les approcher !
S'il y a des susceptibilité à épargner, n'est-ce pas avant tout par rapport à la douceur que l'on doit avoir pour ceux qui reviennent de très loin et qu'il faut traiter avec beaucoup de précautions mais entre nous pourquoi pas s'exercer dans un combat viril et franc non pour s'anéantir ou pour se faire quelque mal mais pour s'aguerrir pour se rectifier d'abord entre nous avant d'agir avec plus de parcimonie sur ceux qui ne font que de commencer.
Il y a les défauts de païens comme les rencontres et les fêtes dévoyées, la fréquentation de lieux que nous nous interdisons, l'impiété à ne jamais se rapporter à Dieu, le blasphème etc. Il est vrai que nous ne sommes même pas tenté par le démon pour ces choses-là.
Mais il y a les défauts de catholiques qui nous pendent aux nez comme le mépris des pécheurs, comme l'autosatisfaction des oeuvres déjà produites etc etc et presque toutes les tentations que le démon suscitent contre nous sont faites sous l'apparence de bien. Evidemment, notre suscepptibilité est pour nous une arme redoutable. On s'indigne de ce que les autres, nécessairement impies, bannissent la plus élémentaire charité à notre égard ! Mais est-ce vraiment à la Majesté de Dieu que nous rendons alors hommage ?
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Concordat et mariage civil
Gérard a écrit:
dans un combat viril et franc
Mais tout à fait cher Gérard, FRANC, voilà tout ce qu'on vous demande!
Relisez bien: FRANC!!!
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
Gérard a écrit:
Lisez sur ce sujet ce qu'à dit clairement Via à son retour !
Via serait-elle donc devenue infaillible!?
Bon, je blague...
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
gabrielle a écrit:
... que le débat soit sur la doctrine et non sur ce qu'on fait dire à [...] ou autres membres.
Tout à fait d'accord!
Alors, pour re-re-re-re-re-re-re-re-re- commencer, voilà le passage de Léon XIII dans Arcanum divinae sapientiae, qui nous explique pourquoi le principe du MC est mauvais, et pourquoi néanmoins les fidèles peuvent le faire comme un acte purement administratif...
Tout le monde doit savoir aussi que chez les chrétiens l'union de l'homme et de la femme, contractée en dehors du sacrement, n'a ni la validité, ni la nature d'un vrai mariage. Fût-elle conforme aux lois civiles, elle n'a cependant d'autre valeur que celle d'une formalité ou d'un usage introduit par le droit civil. Mais le droit civil ne peut régler et administrer que les choses qui, dans l'ordre civil, sont des conséquences du mariage. Or ces conséquences ne peuvent évidemment pas se produire si leur cause vraie et légitime, c'est-à-dire le lien nuptial, n'existe pas.
Il est d'un très grand intérêt pour les époux de bien connaître toutes ces choses, de s'en pénétrer et de se les graver dans l'esprit. Ils pourront ainsi, en sûreté de conscience, se conformer aux lois civiles sur ce point. L'Eglise même ne s'y oppose pas, parce qu'elle veut et désire que les effets du mariage soient sauvegardées dans toutes leurs parties, et que les enfants ne soient aucunement lésés dans leurs intérêts.
Dans le Traité de droit canonique du Chanoine Naz, (merci à CMI pour la citation) celui-ci explique en reprenant les termes mêmes de Léon XIII:
R.Naz, TRAITÉ DE DROIT CANONIQUE, t.II, p.286-287, °331 a écrit:
331. - 5° Compétence de l'Église. - Can. 1016. Le mariage des baptisés est régi non seulement par le droit divin, mais aussi par le droit canonique, sauf la compétence du pouvoir civil au sujet des ffets purement civils de ce mariage.
Tout baptisé est soumis aux lois de l'Église. Dès lors l'Église est compétente pour légiférer au sujet des fiançailles et du mariage d'un baptisé, même avec un non-baptisé.
Cette compétence lui appartient en droit propre; si l'Église ne l'a pas exercée en plénitude dès le début, cela ne veut pas dire qu'elle l'ait reçu plus tard des mains de l'État.
L'Église fixe elle-même jusqu'à quel point elle veut exercer la compétence qui lui appartient de droit propre en matière de fiançailles et de mariage, et jusqu'à quel point elle la considère comme exclusive. ELLE DÉTERMINE PAR LÀ MÊME LA PART QU'ELLE LAISSE À L'ÉTAT. Ces limites ont pu varier selon les possibilités et les nécessités de temps et de lieux, PAR DES CONCESSIONS EXPLICITES OU PAR DES TOLÉRANCES TACITES FAITES À L'ÉTAT. Le Can. 1016 abandonne à l'État la compétence pour les effets purement civils. Ce sont tous ceux dont ne s'occupe pas le Code de droit canonique, par ex. le régime des biens entre les époux
L'État est compétent de droit propre pour légiférer au sujet des fiançailles et du mariage entre deux fidèles, pourvu qu'il respecte les règles du droit divin, naturel et positif, que l'Église peut rappeler et interpréter. L'État peut donc fixer les formes juridiques de célébration, et déterminer les empêchements, même dirimants, contrairement à ce qu'ont affirmé certains auteurs.
(...)
Lorsque deux parties sont baptisés, l'État peut imposer la déclaration ou l'enregistrement du mariage religieux, mais non le mariage civil, c'est-à-dire les mêmes formalités qu'au non-baptisé, et encore moins l'obligation de se soumettre à ce mariage civil avant le mariage religieux. Cependant le Saint-Siège a admis et veut même d'une façon générale que les fidèles se soumettent à ce mariage civil, même avant la cérémonie religieuse, AFIN QU'ILS NE SUBISSENT AUCUN PRÉJUDICE AU POINT DE VUE DES EFFETS CIVILS DU MARIAGE.
En France, le loi du 8 avril 1802, contenant les articles organiques du Concordat, interdit le mariage religieux avant que les parties aient justifié de leur mariage civil (art. 54). Et le Code pénal punit les ministres du culte coupables d'infraction à cette disposition(art. 199, 200).
Bon, on pourrait encore citer tous les catéchismes et théologies qui TOUS SONT UNANIMES sur ce point, mais est-ce bien la peine?
Dernière édition par Catherine le Mar 23 Nov 2010, 8:32 am, édité 2 fois (Raison : balises)
Catherine- Nombre de messages : 2399
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Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
Ce que je comprends de ces textes, c'est que l'Église a fait une concession afin d'éviter un préjudice grave tant aux fidèles qu'aux prêtres.
En soi, je ne vois pas où serait le manque et comment le fait de remplir ces formalités deviendrait un acte peccamineux.
Il me semble assez rare, que des époux passent devant un curé pour établir un contrat de mariage...
Et vous Gérard, que comprenez-vous de ces textes... qu'est-ce qui cloche pour vous?
PS: Je suis d'accord avec vous Gérard, si je dis une connerie ou ce qui vous en semble une à vous ou un autre membre, il est bon d'éclaircir la chose. Cela permet de progresser. Je crois que la forme interrogative est la plus délicate pour se faire.
En soi, je ne vois pas où serait le manque et comment le fait de remplir ces formalités deviendrait un acte peccamineux.
Le Can. 1016 abandonne à l'État la compétence pour les effets purement civils. Ce sont tous ceux dont ne s'occupe pas le Code de droit canonique, par ex. le régime des biens entre les époux
Il me semble assez rare, que des époux passent devant un curé pour établir un contrat de mariage...
Et vous Gérard, que comprenez-vous de ces textes... qu'est-ce qui cloche pour vous?
PS: Je suis d'accord avec vous Gérard, si je dis une connerie ou ce qui vous en semble une à vous ou un autre membre, il est bon d'éclaircir la chose. Cela permet de progresser. Je crois que la forme interrogative est la plus délicate pour se faire.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Pour ce qui est de la politique de l'Eglise, si violemment critiquée par Gérard, voici ce qu'en dit l'abbé Augustin Lémann dans son livre "L'Antéchrist"
La citation est un peu longue, mais c'est intéressant et ça vaut le coup d'aller jusqu'au bout:
La citation est un peu longue, mais c'est intéressant et ça vaut le coup d'aller jusqu'au bout:
CHAPITRE V
CONCLUSION
Que celui qui retient retienne, jusqu'à ce qu'il soit rejeté.Puisque l'Apostasie doit être le milieu préparatoire à l'avènement de l'Antéchrist, fléau le plus redoutable qui aura bouleversé le monde, le devoir qui s'impose n'est-il pas de lutter pour la refouler, en s'efforçant de ramener à Jésus-Christ et à l'Église les nations, les familles, les individus, qui s'en sont séparés ou qui menacent de le faire ? Le vent d'aveuglement et de défection qui emporte déjà une partie de la société et la fait se séculariser, c'est-à-dire se soustraire à l'Évangile et à l'Église, n'est peut-être que passager, Dieu ayant fait les nations guérissables. L'idée chrétienne peut de nouveau s'épanouir, embaumer et vivifier comme par le passé. Il n'y a donc pas lieu de se décourager. Loin de là ! Il faut se mettre résolument à l'oeuvre, s'y mettre avec confiance et générosité. Léon XIII n'en a-t-il pas donné l'exemple, et Pie X ne le donne-t-il pas actuellement ?
Que n'a pas fait Léon XIII pour retenir les individus et les nations sur cette pente fatale de l'apostasie ? Bornons-nous aux Nations.
Toute la politique religieuse de ce grand Pape semble s'être inspirée de cette exhortation de saint Paul : « Que celui qui retient encore retienne, jusqu'à ce qu'il soit rejeté : Qui tenet nunc, retineat, donec de medio fiat (1) ».
On sait à quelle occasion saint Paul fit entendre cette exhortation. Traçant par avance le portrait de l'Antéchrist, tel qu'il a été reproduit dans ces pages, saint Paul découvrit encore aux Thessaloniciens qu'un obstacle retardait l'avènement de « l'homme de péché » : « Vous savez ce qui le retient, afin qu'il ne paraisse qu'en son temps(2)», puis, il ajouta : « Que celui qui retient encore retienne jusqu'à ce qu'il soit rejeté ». La Tradition n'ayant pas conservé les explications verbales développées par l'Apôtre devant les Thessaloniciens, des opinions très divergentes se sont formées dans le cours des siècles. Tout en les respectant profondément les unes et les autres, nos préférences vont à celle qu'a donnée saint Thomas d'Aquin. L'interprétation de l'Ange de l'École explique le passé et éclaire l'avenir.
Il ressort évidemment des paroles de saint Paul qu'il y a, contre l'apparition de l'Antéchrist, un obstacle et quelqu'un qui maintient l'obstacle ; il y a une barrière et un garde-barrière. L'Antéchrist ne fera son apparition que lorsque, le gardien de l'obstacle ayant été rejeté, mis de côté, l'obstacle lui-même sera enlevé.
Or quel est cet obstacle, quelle est la barrière ? C'est, répond saint Thomas, l'union et la soumission à l'Église Romaine, siège et centre de la foi catholique. Tant que la société demeurera fidèle et soumise à l'empire spirituel romain, transformation de l'ancien empire temporel romain(3), l'Antéchrist ne pourra point paraître. Telle est la barrière, tel est l'obstacle.
Mais, par la bienfaisance de Dieu, à côté de cet obstacle, il y aussi un gardien, chargé de veiller, chargé de le maintenir ; et ce Gardien, c'est le Pape, Vicaire de Jésus-Christ. Tant que le Gardien sera reconnu, respecté, obéi, l'obstacle subsistera, la société demeurera fidèle à l'empire spirituel romain et à la fois catholique. Mais si ce Gardien, le Pape, vient à être méconnu, mis de côté, rejeté, l'obstacle disparaissant bientôt avec lui, l'Antéchrist sera libre de paraître. « Qui tenet, scilicet, romanum imperium, teneat illud donec ipsum fiat de medio. Quia medium est dùm universis circumquaque imperat, quibus ab ipso recedentibus, de medio auferetur, et tunc ille iniquus oportuno sibi tempore revelabitur (4). »
Eh bien, Léon XIII a-t-il été fidèle à l'exhortation de l'Apôtre ? S'est-il efforcé de maintenir l'obstacle, c'est-à-dire la fidélité à la fois catholique et à l'empire spirituel romain ? Ce but n'a-t-il pas été celui de toute sa vie pontificale, ainsi qu'il l'exprimait un jour au Sacré-Collège : « Le gouvernement de l'Église, disait-il, Nous apparut d'abord comme un poids formidable et il est encore tel actuellement par suite des temps mauvais et de la condition difficile faite à l'Église, par la crainte d'un avenir plus terrible encore pour l'Église et pour la société... À cet effet, Nous avons cru que l'oeuvre la plus opportune et la plus conforme à Notre charge était de montrer aux peuples et aux princes ce port de salut et de les aider à y entrer. Nous avons consacré Notre vie dans ce but, persuadé que Nous agissons ainsi pour les intérêts de la religion et de la société (5). »
Avec quelle constance et quelle fermeté ce but n'a-t-il pas été poursuivi par l'auguste Pontife ! À peine placé au gouvernail de la barque de Pierre, Léon XIII, comme le pêcheur qui reprend l'une après l'autre les mailles rompues de ses filets lacérés, s'est mis à reprendre l'un après l'autre tous les fils emmêlés des relations diplomatiques. Chaque État, non seulement de l'Europe mais du monde entier, s'est vu l'objet de ses prévenances et de ses soins : Que celui qui retient, retienne ! Bornons-nous à un résumé rapide de ses efforts pour retenir, ne fût-ce que par un fil, les nations à l'Église :
- Concordat avec la République de l'Équateur (en 1881).
- Concordat avec l'Autriche-Hongrie pour la Bosnie et l'Herzégovine (1881).
- Accord avec le gouvernement Russe sur certaines questions ecclésiastiques (1882).
- Conventions avec la Suisse pour régler l'administration ecclésiastique du Tessin et l'administration régulière du diocèse de Bâle (1884).
- Concordat avec le Portugal pour les Indes Orientales (1885).
- Concordat avec le Montenegro (1886).
- Rétablissement des relations diplomatiques avec la Belgique (1886).
- Promotion d'un cardinal aux États-Unis (1886).
- Arbitrage entre l'Allemagne et l'Espagne au sujet des Carolines (1886).
- Échange de rapports bienveillants avec la Turquie, la Perse, la Cochinchine, la Chine (1886).
- Arrangements avec l'Allemagne et cessation du Kulturkampf (1887).
- Concordat avec la République de Colombie (1887).
- Reprise des relations diplomatiques avec la Russie (1888).
- Arrangements avec le gouvernement Anglais sur certains points de l'administration ecclésiastique de l'île de Malte (1890).
- Appel à l'Orient et visite à Jérusalem par un Légat, le cardinal Langénieux (1893), etc., etc.
Que de soucis, que de patience, que de prudence, toutes ces négociations épineuses n'ont-elles pas exigées ! Mais il importait de retenir : Que celui qui retient, retienne ! Dans son allocution au Sacré-Collège, à l'occasion du XXVe anniversaire de son élection, le 20 février 1903, Léon XIII dira : « Voici Notre dernière leçon : recevez-la et gravez-la tous dans vos esprits : C'est l'ordre de Dieu qu'il ne faut chercher le salut que dans l'Église, qu'il ne faut chercher l'instrument du salut, vraiment fort et toujours utile, que dans le Pontificat romain. »
Mais parmi toutes les nations que Léon XIII s'est ingéniées ainsi à retenir et à maintenir dans l'union avec le Pontificat romain, il en est une, la France, à qui son coeur paternel a prodigué peut-être plus de trésors d'affection, de longanimité et de tact. Parce que le mal y est plus profond, et la tendance à l'apostasie, plus accentuée, il n'a reculé devant aucun sacrifice pour enrayer la défection ! Le journal Le Moniteur de Rome l'a dit dans un langage qu'il nous semble utile de reproduire : « Qui plus que le Pape actuel a versé sur la France des trésors d'affectueuse longanimité et de miséricorde paternelle ? Que l'on examine l'histoire des rapports entre Paris et Rome pendant ce pontificat. Où a-t-on vu s'unir le tact le plus merveilleux à la patience la plus douce, quand cependant la guerre sévissait, les institutions religieuses menaçaient de tomber en ruine, quand les passions de parti les plus ineptes étaient menées à l'assaut contre l'Église ? C'est Léon XIII qui a écrit cette encyclique Nobilissima Gallorum gens dont le titre seul, superbe et harmonieux, restera à jamais comme un hommage glorieux rendu à cette nation privilégiée ; c'est Léon XIII qui a adressé à M. Grévy une lettre de paix et d'esprit de conciliation, pour arrêter la République sur la voie des conflits ; c'est lui qui, malgré les réductions continuelles faites au budget des cultes, vient d'honorer ce pays par la création de trois cardinaux, de sorte que la France marchera de nouveau, après Rome, à la tête du Sacré-Collège ; c'est lui qui a épuisé toutes les ressources de raccommodement, qui n'a voulu ni rompre avec le gouvernement, ni laisser se déchirer le Concordat, cette charte de la paix religieuse en France ; c'est, en un mot, lui et peut-être lui seul qui, par la majesté de sa patience et de son attitude, a maintenu les derniers restes de longs siècles d'harmonie et de féconde coopération. À la douceur de Pie VII, Léon XIII a uni l'affection affective, sans cesse agissante, cet esprit pondéré, cet équilibre harmonieux des actes et des enseignements, pour forcer en quelque sorte le parti au pouvoir à reculer devant trop de responsabilités et trop de fautes. Au-dessus de l'effervescence passionnée des coteries parlementaires, Léon XIII a vu et aimé la France ; il n'a pas voulu en faire la victime expiatoire des actes persécuteurs du radicalisme allié à la franc-maçonnerie (6). »
Oui, et l'histoire le dira un jour, Léon XIII a tout fait pour arracher la France à l'apostasie, pour lui conserver les bienfaits inappréciables de la paix civile et religieuse. Et cependant que d'ingratitudes ont payé ses efforts ! Que de récriminations contre ses directions pontificales ! Que d'accusations, que de violences de langage ! Mais Lui, toujours calme et intrépide au milieu des contradictions de quelque côté qu'elles vinssent, il ne cessa de réaliser la parole qu'on lui prête : « Un grand orage se prépare, il va falloir soutenir une lutte acharnée. » Cette lutte acharnée, ô magnanime Pontife, vous l'avez soutenue pour maintenir l'obstacle contre l'apostasie de la Fille aînée de l'Église. Ce fut, pour être fidèle jusqu'à la dernière minute à votre mission de Gardien de l'union, que vous vouliez mourir debout !
L'exemple donné par Léon XIII se continue avec Pie X, glorieusement régnant. À peine assis dans la chaire de saint Pierre, l'une des premières paroles du nouveau Pontife a été celle-ci : « Tout ce que Léon XIII a dit, écrit et accompli, Pie X l'a confirmé et le confirme. » Léon XIII avait travaillé, lutté et souffert pour retenir, ne fût-ce que par un fil, les Nations à l'Église romaine, centre de la foi catholique et obstacle à l'avènement de l'Antéchrist : Que celui qui retient retienne ! Loin de s'écarter de ce programme, Pie X l'a affirmé et même agrandi : Non seulement retenir, mais tout restaurer : Instaurare omnia in Christo, Tout restaurer dans le Christ (7). » Lorsque Léon XIII, au courant des destructions projetées par les sectes maçonniques et anti-chrétiennes, ordonna, comme signe de la perpétuité de l'Église, le réembellissement de Saint-Jean-de-Latran, on rapporte qu'il dit aux architectes : « Maintenant que le monde s'éloigne du Christ, je veux que son image resplendisse dans une église plus belle ( 8 ) ! » Ce n'est plus seulement dans une église plus belle, celle de Latran, mais dans le monde entier, que Pie X a la noble ambition de faire resplendir l'image du Christ : Tout restaurer dans le Christ ! Par l'Encyclique pontificale E supremi apostolatus cathedra, les grandes lignes de cette restauration ont été fixées. Déjà sous la conduite si clairvoyante, si ferme, du nouveau Pape, les catholiques s'organisent, prennent position, réparent les brèches et font face à l'ennemi.
« Car, en effet, la guerre est déclarée. Le Pontife le constate. Il a entendu « frémir les nations » et il a surpris « les peuples méditant leurs vains complots ». Ou plutôt, il a penché son oreille sur le coeur de l'humanité qui agonise, et il a compris quelle est la maladie profonde qui la ronge jusqu'à la menacer de la dissoudre dans la mort. Cette maladie, c'est l'abandon de Dieu ; c'est l'apostasie. C'est la révolte de l'orgueil qui s'élève contre le Créateur, contre le Dieu d'où descend tout bienfait, pour lui signifier de se retirer de l'homme : Recede a nobis ! C'est le crime de l'homme se substituant lui-même à Dieu. C'est la folie de l'Antéchrist se présentant à la place de Dieu lui-même aux adorations du monde : les vérités saintes non seulement diminuées, mais rejetées avec mépris ; la loi divine foulée aux pieds ; la morale chrétienne inconnue ou affaiblie. Et, comme conséquence inévitable, au milieu des progrès matériels que nul ne peut contester, la lutte de l'homme contre l'homme se faisant plus implacable (9).
À l'heure qu'il est, deux voies s'offrent donc devant la société humaine : ou bien correspondre aux enseignements de Léon XIII et aux appels de Pie X. Ce sera alors la Restauration dans le Christ, la guérison des Nations, le retour à une sage et vraie liberté, à l'égalité de tous sur le coeur de Dieu, à une fraternité sincère entre les petits et les grands, les riches et les pauvres, entre le capital et le travail.
Ou bien, faisant fi des enseignements de Léon XIII et des appels de Pie X, la société humaine décidera de poursuivre la voie dans laquelle elle s'est engagée ; et alors ce pourra être, dans un temps non éloigné, la généralisation de l'apostasie.
Catherine- Nombre de messages : 2399
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Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
Pour ce qui est de ma (et non celle que Gérard me fait avoir) propre pensée sur la question, elle rejoint en ce point celle de JCMD, aussi je fais miennes ses paroles:
JCMD67 a écrit:Le Pape peut très bien commettre de très belles bourdes en matière politique, c'est comme ça... mais on ne peut jamais le juger ni lui désobéir. Sinon c'est la porte ouverte à toutes les révoltes...
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
gabrielle a écrit:
PS: Je suis d'accord avec vous Gérard, si je dis une connerie ou ce qui vous en semble une à vous ou un autre membre, il est bon d'éclaircir la chose. Cela permet de progresser. Je crois que la forme interrogative est la plus délicate pour se faire.
Nous sommes tous d'accord là-dessus...
Mais Gérard a dévié le sujet! Le sujet n'était pas la correction fraternelle (indispensable), mais bien le fait d'en rester à ce que les personnes ont dit , sans en inventer la moitié!
De même, il parle de susceptibilité, alors que la question n'est pas là, mais bien dans l'HONNETETE!
On n'a jamais le droit de déformer les propos des autres pour mieux les planter ensuite... je ne parle pas ici que de moi, Gérard fait la même chose notamment avec JCMD, Tonino ou JPB.
C'est une trés mauvaise tactique, l'exagération ou les raccourcis faussés n'ont jamais aidés à défendre la Vérité.
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
Pour en revenir au texte de l'abbé Lémann, cher ami Robert, vous le grand spécialiste de la Bible Glaire, auriez-vous l'obligeance de donner le commentaire qui est fait de cette phrase:
Merci beaucoup d'avance.
Que celui qui retient retienne, jusqu'à ce qu'il soit rejeté.
Merci beaucoup d'avance.
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
Catherine a écrit:gabrielle a écrit:
PS: Je suis d'accord avec vous Gérard, si je dis une connerie ou ce qui vous en semble une à vous ou un autre membre, il est bon d'éclaircir la chose. Cela permet de progresser. Je crois que la forme interrogative est la plus délicate pour se faire.
Nous sommes tous d'accord là-dessus...
Mais Gérard a dévié le sujet! Le sujet n'était pas la correction fraternelle (indispensable), mais bien le fait d'en rester à ce que les personnes ont dit , sans en inventer la moitié!
De même, il parle de susceptibilité, alors que la question n'est pas là, mais bien dans l'HONNETETE!
On n'a jamais le droit de déformer les propos des autres pour mieux les planter ensuite... je ne parle pas ici que de moi, Gérard fait la même chose notamment avec JCMD, Tonino ou JPB.
C'est une trés mauvaise tactique, l'exagération ou les raccourcis faussés n'ont jamais aidés à défendre la Vérité.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Gérard a écrit:Chère Diane vous avez cité Léon XIII qui dit:
Mon cher Gérard, premièrement je m'excuse si mes propos vous ont blessés." C'est au Pontife romain, écrivait Léon XIII, de déclarer par son autorité souveraine ce qui est honnête et ce qui ne l'est pas, ce qu'il faut faire ou éviter pour obtenir le salut; autrement, il ne serait plus l'interprète certain des oracles de Dieu, ni un guide sûr de la vie humaine" ( Encyl. Sapientiæ æterna)
Bien sùr que c'est au Pontife romain de faire tout cela encore faut-il qu'il le fasse et non pas qu'il déclare mauvais un acte "en interprétant d'une manière certaine les oracles de Dieu " et qu'il commande ce même acte comme obligatoire le lendemain.
Ma question est celle-ci, comment celui qui est l'interprète des oracles divins, peut-il retourner sa veste à tout bout champs?
Vous continuez votre salade entre le faillible et l'infaillible. Lisez sur ce sujet ce qu'à dit clairement Via à son retour !
Vous qui vous désolez du manque de rigueur de certains théologiens soyez-le.
Pour le manque de rigueur, ne serais-je pas un peu comme vous.?
Ma salade, je n'ai vraiment pas eu l'impression d'en faire une hier, Via n'est pas infaillible, elle peut se tromper !
Pourquoi vous confusionez la chose en laissant croire que je refuserait au pape que le problème du mariage civil ne soit pas du ressort de son autorité ?
Je ne fais pas confusion, je cite un Pape, non dans le but de faire croire que vous déniez au Pontife sa juridiction sur le mariage civil, mais dans le seul but d'éclairer la discussion.
Bien sûr que c'est au pape de décider ce que doivent faire les catholiques par rapport au mariage civil. Bien sûr que c'est au pape de décider si les catholiques doivent ou non encenser César. Le problème, c'est qu'il ne peut pas condamner un jour ces actes et les rendre obligatoires le lendemain pour ses fidèles.
Sur ce point je suis complètement en désaccord avec vous, car cela équivaudrait à dire que le Pontife peut soumettre les âmes aux péchés, or Léon XIII dit : C'est au Pontife romain, écrivait Léon XIII, de déclarer par son autorité souveraine ce qui est honnête et ce qui ne l'est pas, ce qu'il faut faire ou éviter pour obtenir le salut
Les lois édictées par le pape ou contenu dans le Code ne peuvent pas porter préjudice aux âmes.
Pour vous la seule équation possible, c'est que le pape est infaillible surtout quand il nous oblige de faire ce qu'il a condamné. Ce serait là le génie de l'infaillibilité pontificale.
C'est faux, l'infallibilité a des limites, une concession en vue d'éviter un très grand mal. Admettons que j'ai la gangrène, le doc va me couper la jambe en vue de sauver ma vie, normalement la mutilation est défendue, alors au nom de quoi, est-elle permise en ce cas?
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Catherine a écrit:Pour en revenir au texte de l'abbé Lémann, cher ami Robert, vous le grand spécialiste de la Bible Glaire, auriez-vous l'obligeance de donner le commentaire qui est fait de cette phrase:Que celui qui retient retienne, jusqu'à ce qu'il soit rejeté.
Merci beaucoup d'avance.
J'ai devancé Robert, je désirais avoir cette fleur!
La Bible Glaire ne dit pas grand chose à ce sujet.
Voici le commentaire de Saint Thomas d'Aquin..
I° L’Apôtre vient de prédire et d’annoncer la venue ainsi que le crime de l’Antéchrist; il explique ici la cause du retard de sa venue. Et d’abord, il leur déclare qu’ils savent quelle est cette cause; ensuite il la leur fait entrevoir mais d’une manière obscure ; (verset 7) : Car le mystère d’iniquité.
I. Il dit donc : Je vous ai enseigné qu’il faut que l’homme de péché soit manifesté ; (verset 6) : Ce qui le retient maintenant, c’est-à-dire la cause qui le fait tarder, vous le savez bien, car je vous l’ai dit déjà, en sorte que s’il tarde maintenant, c’est pour qu’il soit manifesté en son temps, c’est-à-dire, au temps qui est marqué ; (Ecclésiastique VIII, 6) : "Toutes choses ont leur temps et leurs moments favorables" et (Ecclésiastique III, 11) : "Tout ce que Dieu a fait est bon en son temps, etc."
II. Quand saint Paul ajoute (verset 7) : Car le mystère d’iniquité se forme dès à présent, etc., il indique la cause de ce retard. On explique de plusieurs manières le texte littéral. L’expression "mystère" peut en effet être placée ici soit au nominatif, soit à l’accusatif. Si elle est au nominatif, voici le sens : je dis afin qu’il soit manifesté en son temps, car dès ce temps même, ce mystère, c’est-à-dire cette oeuvre d’iniquité, que nous ne voyons encore que d’une manière figurée, s’opère dans les hypocrites, qui paraissent bons, et qui cependant sont méchants. Ce sont eux qui font l’office de l’Antéchrist ; (II Timoth., III, 5) : "Ils auront une apparence de piété, mais ils en ruineront le pouvoir". Voici le second sens : car Satan, sous la puissance duquel viendra l’Antéchrist, commence déjà à opérer en secret son mystère d’iniquité, par les persécuteurs et les séducteurs; les persécutions que subit l’Eglise dans le temps présent, sont la figure de la persécution de l’Antéchrist contre tous les justes et sont comme une ébauche imparfaite de la sienne ; (verset 7) : Seulement que celui qui l’arrête, etc. Il y a encore plusieurs manières d’expliquer ce passage. D’abord la Glose et saint Augustin (La cité de Dieu, 20, 19) disent que dans la pensée de quelques uns, Néron, le premier persécuteur des chrétiens, était l’Antéchrist, qu’il n’a pas été tué, mais soustrait, et qu’un jour il doit revenir.
L’Apôtre condamne cette opinion en disant : seulement que celui qui l’arrête maintenant, l’Empire romain, l’arrête jusqu’à ce qu’il soit enlevé de ce milieu, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il meure. Mais cette explication manque de justesse, car un grand nombre d’années se sont écoulées déjà depuis que Néron est mort, ce qui arriva l’année même où mourut saint Paul. Il est donc préférable de rapporter à Néron, comme personnification publique de l’Empire romain, ces expressions : jusqu’à ce qu’il soit enlevé de ce milieu, c’est-à-dire jusqu’à ce que l’Empire romain ait disparu du monde ; (Isaïe, XXIII, 9) : "C’est le Seigneur des armées qui a résolu de le traiter de la sorte, pour renverser toute la gloire des superbes, et pour taire tomber dans l’ignominie, etc."
Ou encore : seulement, que celui qui tient maintenant, c’est-à-dire qui a suspendu jusqu’à ce moment la venue de l’Antéchrist, le retienne et ne le laisse pas venir : comme s’il était nécessaire que quelques-uns viennent encore à la foi, et que quelques-uns s’en séparent. Saint Paul semblerait dire que ces éloignements et ces rapprochements qui l’empêchent de venir sont sous la puissance de celui qui le retient, jusqu’à ce que ce méchant disparaisse. Ou bien : que celui qui a maintenant la foi, la conserve, c’est-à-dire se montre ferme à la garder ; (Apoc., III, 11) : "Conservez ce que vous avez, de peur qu’un autre ne prenne votre couronne", jusqu’à ce qu’il soit enlevé de ce milieu, c’est-à-dire que l’assemblée des méchants, mêlée [encore aux bons], soit séparée et mise à part, ce qui se fera à la persécution de l’Antéchrist.
Ou enfin : Seulement, etc., c’est-à-dire, en sorte que le mystère de l’iniquité, c’est-à-dire l’iniquité mystérieuse, garde ce qu’elle voile, jusqu’à ce qu’elle soit enlevée de ce milieu, c’est-à-dire jusqu’à ce que cette iniquité soit publiquement manifestée, et, au milieu qu’elle occupait, acquière une sorte de publicité. Car beaucoup commettront le mal encore en secret, mais leur iniquité sera un jour manifestée, parce que Dieu supporte les pécheurs tant que leur crime est caché, jusqu’à ce que ce crime devienne public. Alors il ne les supportera plus, comme on le voit par l’exemple des Sodomites (Gen., XIX, 24). Cependant, saint Augustin [3] avoue qu’il ne sait pas ce que l’Apôtre annonce aux Thessaloniciens que déjà ils savaient (verset 6) : Et vous savez bien ce qui empêche qu’il ne vienne. Il semble donc qu’il n’y avait pas grande nécessité à le savoir.
Edition Louis Vivès, 1869,
Traduction par l'Abbé Bralé
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Concordat et mariage civil
Oh! Merci beaucoup Diane!
Pour ta peine je t'offre même encore d'autres fleurs!
Pour ta peine je t'offre même encore d'autres fleurs!
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
Catherine a dit:
Comment voulez-vous, chère Catherine, que je sois honnête puisque XXXXXXXXX
Je vous ai dit que je ne veux pas faire sauter en l'air les chats écorchés...ils sont déjà bien assez à plaindre de cet état qui les fait tant souffrir !
Pour Via, est-il vraiment opportun de dire qu'elle n'est pas infaillible ?
Ne serait-ce pas beaucoup plus simple de dire où et en quoi elle a fait erreur ?
De même, il parle de susceptibilité, alors que la question n'est pas là, mais bien dans l'HONNETETE!
Comment voulez-vous, chère Catherine, que je sois honnête puisque XXXXXXXXX
Je vous ai dit que je ne veux pas faire sauter en l'air les chats écorchés...ils sont déjà bien assez à plaindre de cet état qui les fait tant souffrir !
Pour Via, est-il vraiment opportun de dire qu'elle n'est pas infaillible ?
Ne serait-ce pas beaucoup plus simple de dire où et en quoi elle a fait erreur ?
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Concordat et mariage civil
Une jolie pirouette, cher Gérard!
Et si vous en reveniez à la doctrine? Gabrielle et Diane vous ont posé quelques petites questions...
Et si vous en reveniez à la doctrine? Gabrielle et Diane vous ont posé quelques petites questions...
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Concordat et mariage civil
Chère Catherine, je voudrais bien profiter de vos leçons d'honnêteté mais malheureusement, je vois que vous vous empresser de véhiculer des exemples de malhonnêteté :
Le Chanoine Naz dit :
Rien! C'est exactement la même chose pour le chanoine Naz
Alors est-ce là un propos honnête ?
le Chanoine Naz dit :
Mais où ce chanoine a-t-il vu que l'Etat ne peut pas imposer le mariage civil puisque non seulement il l'impose mais il a mis une pression de fou sur les ecclésiastiques qui à leur tour nous imposent, au nom de leur autorité, ce mariage civil dont ils disent que l'Etat ne peut pas nous imposer !
Elle se trouve toute là exposée votre honnêteté ?
Le Chanoine Naz dit :
...et si l'Etat ne respecte aucunement les règle du droit divin, naturel et positif que se passe-t-il ,L'État est compétent de droit propre pour légiférer au sujet des fiançailles et du mariage entre deux fidèles, pourvu qu'il respecte les règles du droit divin, naturel et positif, que l'Église peut rappeler et interpréter.
Rien! C'est exactement la même chose pour le chanoine Naz
Alors est-ce là un propos honnête ?
le Chanoine Naz dit :
Lorsque deux parties sont baptisés, l'État peut imposer la déclaration ou l'enregistrement du mariage religieux, mais non le mariage civil....
Mais où ce chanoine a-t-il vu que l'Etat ne peut pas imposer le mariage civil puisque non seulement il l'impose mais il a mis une pression de fou sur les ecclésiastiques qui à leur tour nous imposent, au nom de leur autorité, ce mariage civil dont ils disent que l'Etat ne peut pas nous imposer !
Elle se trouve toute là exposée votre honnêteté ?
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Concordat et mariage civil
Le Chanoine Naz a t-il donc le monopole de la malhonnêteté?
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
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