Citations de Ludolphe le Chartreux (1300 – 1378)

Heureux sommes-nous, si nous ne recevons pas ici-bas aucune récompense, les intérêts s’accumulent et Dieu nous rendra tout avec usure au ciel.

Aimons nos proches en Lui et haïssons en eux ce qui pourrait nous éloigner de Lui. Retranchons soigneusement de leur amour tout ce qui nous séparerait de l’amour de Jésus.

Agissons de même envers notre propre âme que nous devons aimer puisque nous sommes chargés de procurer son salut, mais que nous ne devons aimer qu’en Dieu et pour Dieu.

L’intelligence est une récompense, la foi est un mérite.

Le fils prodigue est appelé le plus jeune non à cause de la différence d’âges mais à cause de la fragilité de son cœur, de la faiblesse de son esprit.

C’est en multipliant le péché, que le pécheur devient citoyen du monde.

2 sortes de débauches : l’abandon de l’esprit à l’erreur; l’abandon du cœur aux passions : il se livre à toutes les deux, spirituelle et matérielle : incrédulité, idolâtrie, affaiblissement de la volonté.

Tout chrétien est l’économe de Dieu et ne doit employer qu’à de légitimes usages les biens qu’il a reçus de la bonté céleste. Dieu nous a distribué 3 fermes :

Il ne faut pas user des choses temporelles en un luxe insensé;
Il ne faut pas abandonner notre corps en voluptés;
Il ne faut pas abandonner notre âme aux désirs impurs.

Dieu est toujours le souverain maître de ces 3 fermes, ce sont ses propriétés; nous en avons l’usage, il ne faut pas en abuser.

La miséricorde divine offre des moyens faciles de réparer nos fautes : guérir les malades, nourrir les affamés, nous aurons un trésor dans le ciel, trésor qui dure autant que la charité.

C’est par la violence que l’on gagne le règne de Dieu.

Là où commence l’orgueil finit la justice et le péché est banni du cœur où règne l’humilité.

Ne demandez rien au nom de vos propres mérites, il faut se mettre au-dessous de nos frères. Il faut se reconnaître tel qu’on est : néant et misère.

Pour avoir la gloire, il faut se regarder et se connaître et s’estimer tel qu’on est.

« Laissez venir à moi les petits enfants » -- Par son infinie miséricorde, le Christ ne repousse par les pauvres, les faibles, les humbles et leur dit aux Apôtres qu’il aime leur simplicité, leur familiarité, leur docilité dans les enseignements de la foi; ils entreront dans le royaume des cieux comme dans un héritage dû à leur innocence que sanctifieront les ondes purificatrices du baptême.

(Résurrection de Lazare). Dieu tarde à guérir celui qu’il veut ressusciter—Pourquoi ? c’est afin que toute espérance humaine périsse, et que sur ses ruines s’élève la confiance à Dieu seul.

(Résurrection de Lazare). Quatre jours dans le tombeau

=> 4 000 ans écoulés entre le péché d’Adam et l’Incarnation du Verbe. Ce sont
=> ce sont les 4 degrés par lesquels le pécheur s’enfonce dans l’abime : la délectation, le consentement, l’action, l’habitude.

Nos ennemis sont des instruments, des épreuves permises par la miséricorde divine.

En voyant tant de souffrances endurées pour nous, volontairement, nous apprendrons à souffrir pour le Christ, pour être associés à la passion et ainsi être associés à Sa gloire.

Pour se désaltérer aux torrents de la volupté céleste, il faut boire jusqu’à la lie le calice d’amertume; pour vivre de l’éternelle vie il faut subir le baptême de la mort.

Il ne faut jamais désespérer quand on est pécheur. Prenez courage, cherchez Jésus; il viendra à vous, il habitera dans la maison de votre cœur.

Pleurons comme Jésus, afin de nous réjouir avec lui éternellement.

Donnons-lui (à Dieu) notre cœur par amour et notre corps par la pratique des œuvres et nous aurons donne tout ce que nous possédons.

Dieu ne regarde pas nos richesses mais notre coeur

« Son Père lui avait remis toutes choses entre ses mains » Cela voulait dire qu’il était Dieu, égal à son Père.

Le monde aime ce qui est sien, le monde déteste celui qui aime Jésus-Christ.

Nous devons aimer dans nos ennemis cette nature humaine par laquelle ils sont les images de Dieu, et en haïssant dans le monde le péché par lequel il est devenu l’esclave de Satan. Nous aimerons en lui ce qu’il déshonore, nous haïrons en lui en lui ce qu’il aime.