Serment Anti-moderniste (S. Pie X)

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Message  ROBERT. Mar 29 Juin 2010, 10:19 am

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Avec un tel "raisonnement" du Père Congar, il est facile de voir l'élaboration de la disparition du Serment Ant-Moderniste...
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Message  ROBERT. Mar 29 Juin 2010, 12:52 pm

gabrielle a écrit:
Il n’est pas anodin de voir Yves Congar (1904-1995), un des théologiens les plus influents lors de V2 auquel il assista en tant qu’expert, puis élevé au cardinalat par JP2, avouer dans son Journal : « Nous sommes tombés d’accord aussi sur ce point que l’une des tâches de notre génération était de faire aboutir les requêtes valables du modernisme. Ici, il faut bien comprendre. Il y a deux choses dans le modernisme ; toutes deux ont été gauchies et gâchées par lui, mais toutes deux, aussi, recouvrent de vrais problèmes. Il y a la tentative d’appliquer au donné chrétien, qui se présente comme un donné historique, les méthodes critiques. […] Et il y a eu une philosophie religieuse comportant toute une interprétation de l’acte de foi, de l’insertion du croyant dans l’Église (Tyrrell, etc.). De cette philosophie, je me suis formulé, avec le temps, la requête de fond valable. C’est ce que j’appelle « le point de vue du sujet », dont je vois bien la liaison avec une ecclésiologie de la « Gemeinschaft » et avec une foule d’autres points. […] Mais, dans la nécessaire réaction contre le modernisme, le valable a été balayé comme le dévoyé. On a fait triompher des points de vue étriqués d’une « théologie » ( ?) à la fois non critique et toute faite, mécanique, vidée de la sève des sources et du contenu de la contemplation de foi. […]Il s’agissait donc de restituer à la théologie sa dimension historique et sa dimension de connaissance religieuse vivante. Avant même de le connaître, je pressentais qu’un homme avait attaqué déjà ces problèmes : Möhler. » (Cf. Journal d’un théologien (1946-1956) du P. Yves Congar, pp. 59-60.)


Voyons qui est ce Möhler:
source

Johann Adam Möhler (né le 6 mai 1796 à Igersheim, Wurtemberg ; mort le 12 avril 1838 à Munich) était un historien et un théologien catholique allemand. Il fut avec Johann Sebastian Drey un des principaux représentants de l’école théologique de Tübingen. Son œuvre est aujourd’hui considérée comme une ouverture à l'œcuménisme et un renouveau de l'ecclésiologie, préparant plus d’un siècle à l’avance le concile Vatican II.


La pensée de Möhler marque un retour aux sources patristiques de la théologie, une conception historique de la Révélation, une ouverture à la pensée de son temps et aux doctrines des autres confessions chrétiennes. Il voit l'Église comme un organisme vivant, animé par l'Esprit saint, prolongeant le mystère de l'Incarnation (et non d’abord comme une société juridique). En faisant de l'unité le principe organique et le fondement de l'Église, il aborde la question des différences confessionnelles dans un esprit nouveau. [1]

Il est considéré aujourd’hui comme un précurseur de l’ecclésiologie de Vatican II et un des pères de l'œcuménisme moderne. Il a influencé plusieurs théologiens du XXe siècle, dont Yves Congar, Henri de Lubac, Joseph Ratzinger [2].


1. ↑ Cf. Notice sur Johann Adam Möhler par Michel Deneken.
2. ↑ « C’est, selon Joseph Ratzinger, une bonne occasion de se plonger dans l’étude de la fameuse école de Tübingen pour en tirer de nouvelles perspectives. Cette école était constituée d’un groupe de théologiens réunis autour de Johann Adam Möhler qui, dans les premières décennies du XIXe siècle, avaient contribué de façon décisive à la création de la théologie historique. Ces théologiens proposaient une approche fondée sur l’histoire du salut que Ratzinger lui-même avait privilégiée dès ses recherches de Freising et de Munich. Il serait beau – pense Ratzinger – de récupérer la leçon de Möhler et de son groupe pour donner de la force au chemin de témoignage dans le monde moderne qu’a suggéré le Concile. Mais le climat de la faculté est conditionné et son attention détournée par d’autres dynamiques. « Ratzinger », conclut brièvement Kuhn, « espérait peut-être se relier à la grande tradition de Tübingen. Mais quand nous sommes arrivés, cette grande tradition n’existait plus ». » L'histoire de Joseph Ratzinger : 1966-1969, Les années difficiles d'enseignement à Tübingen par Gianni Valente.


Dernière édition par ROBERT. le Mar 29 Juin 2010, 12:54 pm, édité 1 fois (Raison : balisage)
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Message  Roger Boivin Lun 12 Sep 2016, 1:54 pm

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Message  Roger Boivin Ven 29 Déc 2017, 8:35 am


Le serment anti-moderniste, c'est comme, si on peut dire, le contraire du serment qu'ont fait les prêtres-jureurs lors de la révolution française, ce qui leur fit le divorce d’avec la sainte Église catholique apostolique et romaine.

Donc on peut dire que le rejet du serment anti-moderniste, est le divorce d'avec la véritable Église.


La mère du curé d'Ars face au nouveau curé jureur :



Un petit fait tiré de la vie du saint Curé d’Ars, par l’Abbé Francis Trochu, publié en 1926, pages 15 et 16 :

« Sur les entrefaites, les Vianney reçurent la visite d’une parente d’Écully. « Ah ! mes amis que faites-vous ? leur dit-elle en apercevant qu’ils allaient à la messe des jureurs. Les bons prêtres ont refusé le serment. Ils sont chassés, persécutés, obligés de fuir. C’est à ceux-là qu’il faut vous adresser. Votre curé nouveau s’est séparé par son serment de l’Église catholique : il n’est pas votre pasteur ; vous ne pouvez pas le suivre. »

Mise comme hors d'elle-même par cette révélation, la mère ne craignit pas d'aborder le malheureux prêtre et de lui reprocher son divorce d’avec la véritable Église. Lui rappelant l’évangile où il est écrit que la branche détachée de la vigne sera jetée au feu, elle l’amena à cet aveu : « C’est vrai, Madame, le cep vaut mieux que le serment. »

Marie Vianney dut expliquer aux siens la faute de ce malheureux prêtre ; car il est conté que le petit Jean-Marie « montra son horreur pour le péché du jour où il se mit à fuir le curé assermenté ». Dès lors aussi l’église paroissiale, reliquaire de tant de chers souvenirs, où les parents s’étaient mariés, où les enfants avaient été baptisés, cessa d’être pour la famille Vianney un rendez-vous de prière. »

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