Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
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Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Carolus.Magnus.Imperator. a écrit:Y'a le feu chez JPB ...
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Gabrielle a dit à mon adresse :
Ce que j’ai voulu dire c’est qu’en posant votre première question :
Cela peut présuposer qu’il y a « un pape » hérétique dans l’Eglise comme du temps de Jean XIII mais qu’il n’y a pas existence d’une fausse église conciliaire éclipsant la vraie.
Et en posant votre seconde question
Cela présupose que l’Eglise catholique a élu « un pape » et que dans ce conclave, il y avait un ou plusieurs Rampolla et cela présupose en même temps que ce n’est pas un conclave d’une secte étrangère.
Quand vous tentez d’éclaircir le sujet en disant :
Cela est parfaitement clair et signifie que c’est d’abord parce qu’ils sont dans la secte qu’ils ne sont pas dans l’Eglise et non pas d’abord par rapport à leur doctrine et que, quand bien même, ils afficheraient une doctrine de plus en plus catholique, ils ne pourraient prétendre être dans l'Eglise tant qu'ils appartiennent à la secte.
Alors que d’après vos deux questions posées
Cela signifie qu’entre nous et nos adversaires conciliaires ou tradis, ce n’est pas d’abord l’appartenance ou non à la secte qui nous divise mais une question de doctrine à l’intérieure d’une même Eglise ou la question de la validité d’un vrai conclave de l’Eglise catholique, comme Melle Davidoglou résumait toute la question.
Vous faite l'éloge de Melle Davidoglou, une simple femme qui a mis en l'air la thèse Materialter-formaliter, je m'unis à votre éloge, mais est-elle plus avancée ainsi et a-t-elle aidé les catholiques à s'en sortir puisqu'avec sa thèse vous réduisez la grande confusion conciliaire à un mauvais conclave qu'il faut résoudre par un bon conclave et une de vos question va dans ce sens.
Je ne vois pas bien votre raisonnement...
Ce que j’ai voulu dire c’est qu’en posant votre première question :
Est-ce que Ratzinger est hérétique oui ou non ?
Cela peut présuposer qu’il y a « un pape » hérétique dans l’Eglise comme du temps de Jean XIII mais qu’il n’y a pas existence d’une fausse église conciliaire éclipsant la vraie.
Et en posant votre seconde question
Est-ce que le "conclave" qui l'a "élu" était composé d'hérétiques oui ou non?
Cela présupose que l’Eglise catholique a élu « un pape » et que dans ce conclave, il y avait un ou plusieurs Rampolla et cela présupose en même temps que ce n’est pas un conclave d’une secte étrangère.
Quand vous tentez d’éclaircir le sujet en disant :
« S'ils étaient catholiques, ils ne seraient pas dans une secte... je vois mal qu’ils puissent être dans les deux à la fois, »
Cela est parfaitement clair et signifie que c’est d’abord parce qu’ils sont dans la secte qu’ils ne sont pas dans l’Eglise et non pas d’abord par rapport à leur doctrine et que, quand bien même, ils afficheraient une doctrine de plus en plus catholique, ils ne pourraient prétendre être dans l'Eglise tant qu'ils appartiennent à la secte.
Alors que d’après vos deux questions posées
Cela signifie qu’entre nous et nos adversaires conciliaires ou tradis, ce n’est pas d’abord l’appartenance ou non à la secte qui nous divise mais une question de doctrine à l’intérieure d’une même Eglise ou la question de la validité d’un vrai conclave de l’Eglise catholique, comme Melle Davidoglou résumait toute la question.
Vous faite l'éloge de Melle Davidoglou, une simple femme qui a mis en l'air la thèse Materialter-formaliter, je m'unis à votre éloge, mais est-elle plus avancée ainsi et a-t-elle aidé les catholiques à s'en sortir puisqu'avec sa thèse vous réduisez la grande confusion conciliaire à un mauvais conclave qu'il faut résoudre par un bon conclave et une de vos question va dans ce sens.
Gérard- Nombre de messages : 2681
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Cela ne suppose rien...
JPB... refuse de se prononcer sur l'hérésie manifeste de la secte et de ses adeptes.. or, s'ils ne sont pas hérétiques, alors, il devrait rester silencieux et suivre comme un mouton le troupeau de la secte et cessez de délirer avec la thèse...
De plus, JPB refuse de voir que ce monstre à Rome n'est pas l'Église.
Voilà tout.
JPB... refuse de se prononcer sur l'hérésie manifeste de la secte et de ses adeptes.. or, s'ils ne sont pas hérétiques, alors, il devrait rester silencieux et suivre comme un mouton le troupeau de la secte et cessez de délirer avec la thèse...
De plus, JPB refuse de voir que ce monstre à Rome n'est pas l'Église.
Voilà tout.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Réaliste alias JPB a écrit: ... quelle est l'autorité dans l’Église qui a décrété qu'aujourd'hui telle ou telle personne est formellement hérétique ou apostate ?
Quelle est l'autorité dans l'Eglise qui a décrété que tel ou tel pape ne l'était qu'en puissance par défaut d'avoir l'intention requise au for interne lors de son acceptation manifestée explicitement devant le for externe !?
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
JiPiBi a écrit:« Remarquons que cette succession formelle ininterrompue doit s’entendre moralement et telle que le comporte la nature des choses : succession de personnes, mode électif, comme l’a voulue le Christ et l’a comprise toute l’antiquité chrétienne. Cette perpétuité n’exige donc pas qu’entre la mort du prédécesseur et l’élection du successeur il n’y ait aucun intervalle, ni même que dans toute la série des pasteurs aucun ne puisse avoir été trouvé douteux ; mais “on entend par là une succession de pasteurs légitimes telle que jamais le siège pastoral, même vacant, même occupé par un titulaire douteux, ne puisse réellement être réputé tombé en déshérence ; c’est-à-dire encore que le gouvernement des prédécesseurs persévère virtuellement dans le droit du siège toujours en vigueur et toujours reconnu, et que toujours aussi ait persévéré le souci d’élire un successeur.” (Ch. Antoine, De Eccl.)
Le gouvernement des prédécesseurs persévère virtuellement dans le droit du siège toujours en vigueur et toujours reconnu ...
Le droit du siège (les canons 329, §2, 953, par exemple) est-il toujours en vigueur et toujours reconnu, selon la thèse de JiPiBi !?
Can. 329
[...]
§ 2 Le Pontife romain nomme librement les évêques.
Can. 953
La consécration épiscopale est réservée au pontife romain, de sorte qu’il n’est permis à aucun évêque de consacrer quelqu’un évêque, sans qu’il ait d’abord connaissance du mandat apostolique l’y autorisant.
Carolus.Magnus.Imperator.- Nombre de messages : 4192
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
gabrielle a écrit:Sujet: Credo… apostolicam Ecclesiam Aujourd'hui à 0:28
“Et (*) unam sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam”
(*) : “Credo”
Pour comprendre cela il faut non seulement avoir la Foi en l’indéfectibilité de l’Église, condition essentielle et principale, mais, de plus, être réaliste, c’est-à-dire accepter la distinction philosophique thomiste entre la matière et la forme dans un composé hylémorphique (c’est-à-dire qui ne soit pas un pur esprit), en un mot, être docile à la réalité des choses !…
Commencez par être réalistes vous-mêmes Messieurs !
Vous dites que Ratzinger est "pape materialiter" (et ici on ne parle même pas de p6, wojty...) : innovation majeure, blasphématoire et sacrilège, pour ne pas en dire plus, dans l’Église catholique… Il n’y a jamais eu de moitié de pape (matérialiter) à la Tête de l’Église — donc dans la réalité — et je vous défie d’en trouver un !!! Toutes vos thèses ne sont que vues de l’esprit…
Un pape materialiter peut exister et existe peut-être dans votre imagination, dans votre église, dans votre secte, je ne sais quoi, je ne sais pas.…
Voici ce que dit Saint Thomas à propos de matière et forme :
1º Ia, qu.7, art. 2, resp.3, avec notes explicatives.
(…) La matière première n’existe point par elle-même, à l’état séparé, dans la nature des choses¹; elle n’est que de l’être en puissance, et il faut, pour subsister, être en acte. (…) sa potentialité ne s’étend qu’aux formes d’existence prévues par la nature. ²
¹ note : "La matière première n’existe point par elle-même, à l’état séparé, dans la nature des choses"; elle n’est, à l’état séparé, qu’une conception de l’esprit. On peut l’envisager à part; elle ne peut pas exister à part.
²note : Si la matière première était infinie comme pouvoir, Dieu pourrait en sortir, comme le PANTHÉISME ÉVOLUTIONNISTE.
2º ibidem, qu. 14, art. 2, resp.3 :
(…) La matière première, qui est en puissance, ne conquiert son être naturel que réduite à l’acte par la forme. Or, notre intellect passif est dans l’ordre de l’intelligible, ce qu’est la matière première à l’égard de la nature, vu qu’il est en puissance à l’égard des choses intelligibles comme la matière première à l’égard des choses naturelles . Il s’ensuit que notre intellect possible ne peut avoir son opération intelligible que déterminé par la forme intelligible de quelque objet.
Dernière édition par ROBERT. le Sam 26 Juin 2010, 7:35 pm, édité 2 fois (Raison : changement d'un mot et orthographe)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Lucie a dit
Nous croyons la même chose que vous, mais dans le contexte actuel, on est obligé d'innover pour comprendre, sans toucher au dogme lui-même ou approchant, à propos de l'indéfectibilité, afin de pouvoir agir chrétiennement en ce temps de ténèbres, où il n'y a plus de pape. Chacun a sa petite idée, et il ne peut en être autrement.
Je condamne et rejette aussi l'opinion de ceux qui disent que le chrétien savant revêt une double personnalité, celle du croyant et celle de l'historien, comme s'il était permis à l'historien de tenir ce qui contredit la foi du croyant, ou de poser des prémices d'où il suivra que les dogmes sont faux ou douteux, pourvu que ces dogmes ne soient pas niés directement.
(Tiré du Serment anti-moderniste contenu dans le Motu proprio "Sacrorum antistitum", promulgué le 1er septembre 1910 par le pape Saint Pie X.)
_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
- Nombre de messages : 17607
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Je condamne et rejette aussi l'opinion (et non la personne) de ceux qui disent que le chrétien savant revêt une double personnalité, celle du croyant et celle de l'historien, comme s'il était permis à l'historien de tenir ce qui contredit la foi du croyant, ou de poser des prémices d'où il suivra que les dogmes sont faux ou douteux, pourvu que ces dogmes ne soient pas niés directement.
(Tiré du Serment anti-moderniste contenu dans le Motu proprio "Sacrorum antistitum", promulgué le 1er septembre 1910 par le pape Saint Pie X.)
On n'a pas le droit d'aller contre la racine des dogmes, pour être plus claire.
Je pars à partir du dogme, mais je rejette ce qui va contre le dogme et ses bases.
Quant au fait que les opinions de notre époque, pour la grande majorité, seront condamnées, cela ne fait aucun doute, puisque tout ce qui va contre la doctrine catholique doit être rejeté...
Désolée pour le quiproquo.
En tous cas, il ne faut pas confondre l'erreur humaine en la doctrine et le Dogme. Même st Thomas d'Aquin s'est trompé pour l'Immaculée Conception... Il a cru en effet que c'était la vrai doctrine, et c'était faux. Il est vrai en revanche, qui ne s'agissait pas alors d'un dogme mais de doctrine. Et je suis bien d'accord que ce qui s'attaque à un dogme dans ses fondements doit être attaqué à tous prix, mais cela n'est pas condamné forcément.
http://www.salve-regina.com/Catechisme/Le_dogme_boulanger.htmAbbé Boulenger :
Il faut entendre par « fait dogmatique » tout fait qui, sans être révélé, est en connexion si étroite avec le dogme révélé que le nier, c'est du même coup ébranler les fondements du dogme lui-même. Dire, par exemple, que tel concile oecuménique est légitime, que tel pape a été régulièrement élu, que telle version de la Sainte-Écriture (v. g. la Vulgate) est substantiellement conforme au texte original, que telle doctrine hérétique est contenue dans tel livres : voilà autant de faits dogmatiques. Bien que les conclusions théologiques et les faits dogmatiques s'imposent à notre croyance comme garantis par l'enseignement infaillible de l'Église, ces vérités ne sont pas des dogmes. (Lucie : et donc, si nous ne savons pas que ces faits dogmatiques sont dits par l'Eglise, alors nous ne sommes pas obligés de croire à ces faits...)
S'il avait su [st Thomas] sciemment que ce n'était pas la vrai doctrine, Satis cognitum le condamnait. Tous ceux qui professent cette doctrine, je considère qu'ils sont ignorants en la matière. Même si le CIC dit que les "petits" doivent être tenus comme ignorants, et les "grands" (Evêques ou autre chose) pour "savants" et donc coupables a priori pour l'erreur, le particulier n'a pas à juger cela, car ce n'est pas à lui d'appliquer le Droit Canon, même s'il voit que le Droit Canon n'a pas été appliqué, et ça il a le droit de le faire remarquer. Le particulier s'en tient aux règles de st François de Sales pour le jugement, et il s'en tient à l'évidence, sachant qu'on n'a pas le droit de juger un supérieur, seulement de voir ce qu'il fait et ce qu'il dit, et donc de n'agir qu'en cas d'évidence.
Ceux donc qui écoutaient Jésus, s'ils voulaient arriver au salut, avaient le devoir, non seulement d'accepter en général toute Sa doctrine, mais de donner un plein assentiment de l'âme à chacune des choses qu'Il enseignait. Refuser, en effet, de croire, ne fût-ce qu'en un seul point, à Dieu qui
parle, est contraire à la raison.
Ne me dites pas que nous n'ayons pas été obligé de réfléchir à l'indéfectibilité du Saint-Siège quand nous avons vu qu'il n'y avait plus de Pape. Nous savons que le Saint-Siège est vacant, dans tous les cas. On est aussi obligé de réfléchir à propos du Droit Canon, savoir comment il s'applique à notre époque.
Je m'en tiens au Droit Canon qui professe les Lois de l'Eglise.
Pour ma part, je rejette et je condamne l'opinion guérardienne, comme s'attaquant aux bases du dogme de l'infaillibilité.
Je rejette et je condamne l'opinion lefebvriste, de dire que le Pape est Pape et n'est pas Pape, comme s'attaquant au dogme de l'infaillibilité.
Mais je ne condamne pas ceux qui soutiennent ces opinions, si ils n'ont pas été condamnés directement dans leurs erreurs, mais seulement dans l'erreur doctrinal. Ce en quoi j'ai des doutes, car mon jugement est humain, et je ne peux pas condamner n'étant pas juge et n'ayant pas grâce d'état pour cela, mais voyant cependant que ces opinions dévient de la foi et sont donc condamnées.
Je condamne ceux que la Sainte Eglise condamne, ne sachant pas la réponse à tout, et je m'en tiens là, car je ne sais pas si c'est vraiment ce que l'Eglise a condamné. On lit que pour les dispenses, on ne peut se fier au jugement de l'individu subjectif pour bien interpréter les Lois canoniques et qu'il faut en référer à l'Ordinaire.
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Je condamne et rejette aussi l'opinion de ceux
(c'est donc l'opinion et non les personnes)
qui disent que le chrétien savant revêt une double personnalité, celle du croyant et celle de l'historien,
(c'est ce qui est ci-dessus qui est condamné, de toutes façons, il faut s'en tenir à Satis cognitum et suivre au mieux la doctrine et les dogmes. Si certains se trompent mais ne sont pas condamnés..., ils ne le sont pas, mais dans l'erreur. A moins bien sûr qu'ils soient conscients d'aller contre la doctrine de l'Eglise, mais nous ne voyons pas cela de nos yeux, nous n'avons donc rien à dire.)
comme s'il était permis à l'historien de tenir ce qui contredit la foi du croyant,
(l'erreur moderniste condamnée, c'est par exemple celle de l'historien qui se permet d'aller contre la Foi en expliquant l'histoire de façon athée... )
ou de poser des prémices d'où il suivra que les dogmes sont faux ou douteux, pourvu que ces dogmes ne soient pas niés directement.
(...et se disant croyant que la Providence dirige tout ??? Qui nie implicitement, à force de rechercher des causes humaines, que c'est Dieu qui donne la victoire ou la défaite, que ce sont les péchés des hommes qui provoquent les guerres, que ce n'est pas Dieu qui a permis la guerre, etc...)
Je ne condamne que ce qui est condamné par l'Eglise. Je rejette les opinions erronées condamnées, les personnes condamnées. Je crois aux dogmes, et je rejette tout ce qui me semble aller contre, sans me permettre de condamner, mais seulement appliquer les condamnations qui me semblent exister aux personnes qui me "semblent" être condamnées par elles.
Si je ne les vois pas de façon évidente, alors ce n'est pas évident, la personne a le bénéfice du doute dans tous les cas.
Si j'ignore que ces condamnations ont eu lieu, ce n'est pas une faute de ma part de ne pas condamner.
Lucie- Nombre de messages : 1241
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Je pense, que personne ne peut condamner personne, seulement les doctines fausses doivent être rejetées avec fermeté.
Notons, une chose, il n'est pas défendu de dire qu'un chat est un chat.
De même celui qui soutien de façon constante une hérésie est un hérétique.
Et en disant cela, il n'y pas pas de condamnation de la personne, mais seulement une constation .
Notons, une chose, il n'est pas défendu de dire qu'un chat est un chat.
De même celui qui soutien de façon constante une hérésie est un hérétique.
Et en disant cela, il n'y pas pas de condamnation de la personne, mais seulement une constation .
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Lucie a écrit:En tous cas, il ne faut pas confondre l'erreur humaine en la doctrine et le Dogme. Même st Thomas d'Aquin s'est trompé pour l'Immaculée Conception... Il a cru en effet que c'était la vrai doctrine, et c'était faux. Il est vrai en revanche, qui ne s'agissait pas alors d'un dogme mais de doctrine. Et je suis bien d'accord que ce qui s'attaque à un dogme dans ses fondements doit être attaqué à tous prix, mais cela n'est pas condamné forcément.
. .http://docteurangelique.free.fr/
X- SERMONS
SERMONS SUR LES PRIÈRES
Collationem in salutionem angelicam
par SAINT THOMAS d’AQUIN
Note des sermons donnés à Naples, printemps 1273, prises de notes par Pierre de Andria
PLEINE DE GRÂCE
De là, la bienheureuse Vierge a surpassé les anges en ces trois choses; et d'abord par la plénitude de la grâce, qui est plus grande dans la bienheureuse Vierge que dans lequel que ce soit des anges; et c'est pour l'insinuer que l'ange lui a fait la révérence, disant: "pleine de grâce," comme s'il disait je vous révère, parce que vous l'emportez sur moi par la plénitude de la grâce. La bienheureuse Vierge est pleine de grâce quant à trois choses.
Premièrement, quant à l'âme, dans laquelle elle eut la plénitude de la grâce. Dieu, de fait, donne la grâce pour deux choses, à savoir, pour faire le bien et pour éviter le mal; et, pour ce qui est de ces deux choses, la bienheureuse Vierge eut la grâce la plus parfaite. Après Jésus-Christ, elle évita le péché d'une manière plus parfaite que nul autre saint. Le péché, en effet, est, ou originel , et elle fut pure dès le sein de sa mère, ou mortel ou véniel, et elle fut exempte de ceux-ci. C'est pourquoi il est écrit au livre des Cantiques, chapitre IV: "Vous êtes toute belle, ma bien-aimée, il n'y a pas en vous de souillures." ...
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Lucie a écrit:En tous cas, il ne faut pas confondre l'erreur humaine en la doctrine et le Dogme. Même st Thomas d'Aquin s'est trompé pour l'Immaculée Conception... Il a cru en effet que c'était la vrai doctrine, et c'était faux. Il est vrai en revanche, qui ne s'agissait pas alors d'un dogme mais de doctrine. Et je suis bien d'accord que ce qui s'attaque à un dogme dans ses fondements doit être attaqué à tous prix, mais cela n'est pas condamné forcément.
Voici ce qu’on dit dans la Somme :
.
Ia-IIæ q. 81. Art. 3 CEPENDANT, l’Apôtre affirme que "la mort a passé sur tous, dans la personne de celui en qui tous ont péché (1)
[1] Art. 3, cependant. (…)— C'est donc, en effet, un article de foi que tous les enfants d'Adam contractent, par leur origine même, le péché de leur premier père. Tous, à l'exception du Christ, évidemment. Mais aussi, à l'exception de sa très sainte Mère : c'est désormais un autre article de foi. Saint Thomas, qui s'est fait une si haute idée de la "sanctification de la Très Sainte Vierge " (cf. 3a p., qu. 27), ne pensait cependant pas que cette sanctification dût aller jusqu'à l'entière exemption de la faute originelle et jusqu'au privilège tout à fait singulier de l'Immaculée-Conception. Il songeait bien à ce qu'il va appeler tout à l'heure une «purification prévenante» (cf. art. 5, sol. 3). Mais ce n'était pas seulement "purification", c'était "préservation " qu'il fallait dire.
D'ailleurs, quant à la source du privilège, saint Thomas voyait juste. La préservation de Marie est causée uniquement par les mérites de son Fils : Marie, comme tous les enfants d'Adam, a besoin de la rédemption, et, si elle échappe à l'universalité de la faute, elle n'échappe pas à l'universalité du rachat; et, en ceci, saint Thomas a raison. Seulement, il ne croyait pas que cette rédemption qui se ferait par le Christ dans la chair, dût avoir, d'avance et par anticipation, un effet aussi merveilleux d'opposition à ce péché qui se propageait par la chair (cf. 3a, qu. 27, art. 3, concl. fin). De même, en ce qui concerne la fin du privilège, notre auteur ne s'est pas trompé : c'est bien la vraie raison qu'il va dire (cf. plus bas, art. 5, sol. 3):
ibid. art.5 sol.3. — Cette purification prévenante en faveur de la Bienheureuse Vierge n'était pas requise pour empêcher l'écoulement du péché originel sur le Christ mais parce qu' il fallait que la Mère de Dieu brillât d'une pureté extrême, car il n'y a que ce qui est pur qui soit un digne réceptacle de Dieu.
A suivre…
(Ia-IIæ, q. 81, aa. 3 et 5, et notes explicatives ; Edition des Jeunes, Paris 1951, p 69 et 72 et pp. 289-90)
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
.
Voici la fin de la conclusion de Saint Thomas en ce qui concerne la Sanctification de la Bienheureuse Vierge :
Voici la fin de la conclusion de Saint Thomas en ce qui concerne la Sanctification de la Bienheureuse Vierge :
.[
Plus tard, cependant, lorsqu’elle conçut la chair du Christ, l’exemption du péché, qui resplendit d’abord dans la chair très pure de son Fils, rejaillit sur elle et son foyer de péché fut alors totalement éteint. C’est ce qui est figuré dans Ézéchiel [XLIII, 2], quand il s’écrie : "Voici que la gloire du Dieu d’Israël s’avançait par le chemin d’Orient , à savoir par la Bienheureuse Vierge, "et la terre", entendez sa chair, "resplendissait de la majesté de Dieu", c’est-à-dire du Christ.
(cf. 3a, qu. 27, art. 3, concl. Fin, Ed. des Jeunes, 1947, p.32)
.[
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Il y a eu pas mal de débats sur cette erreur de St Thomas d'Aquin au 19ème siècle, si oui ou non il s'était trompé. Au début du 20ème, on pensait plutôt que oui, finalement. Mais il faut savoir aussi que des imprimeurs protestants n'hésitaient pas à falsifier la Somme, certains pris en flagrant délit, dès les premiers temps.
St Thomas, dans ce texte, cher Fiorenzo, sur ce sujet, dit que : elle fut pure dès le sein de sa mère, et non pas à l'instant de sa conception. St Jean-Baptiste aussi fut pur dès le sein de sa mère et non pas à l'instant de sa conception.
Robert :
Jamais la Sainte Vierge n'eut alors de foyer de péché totalement éteint, car elle fut totalement exempte de foyer de péché.
Et pour :
Saint Bernard de Clairvaux, auriez-vous des textes, tant qu'on y est.
St Thomas, dans ce texte, cher Fiorenzo, sur ce sujet, dit que : elle fut pure dès le sein de sa mère, et non pas à l'instant de sa conception. St Jean-Baptiste aussi fut pur dès le sein de sa mère et non pas à l'instant de sa conception.
Robert :
lorsqu’elle conçut la chair du Christ, l’exemption du péché, qui resplendit d’abord dans la chair très pure de son Fils, rejaillit sur elle et son foyer de péché fut alors totalement éteint.
Jamais la Sainte Vierge n'eut alors de foyer de péché totalement éteint, car elle fut totalement exempte de foyer de péché.
Et pour :
Saint Bernard de Clairvaux, auriez-vous des textes, tant qu'on y est.
Lucie- Nombre de messages : 1241
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Chère Lucie,Lucie a écrit:Il y a eu pas mal de débats sur cette erreur de St Thomas d'Aquin au 19ème siècle, si oui ou non il s'était trompé. Au début du 20ème, on pensait plutôt que oui, finalement. Mais il faut savoir aussi que des imprimeurs protestants n'hésitaient pas à falsifier la Somme, certains pris en flagrant délit, dès les premiers temps.
St Thomas, dans ce texte, cher Fiorenzo, sur ce sujet, dit que : elle fut pure dès le sein de sa mère, et non pas à l'instant de sa conception. St Jean-Baptiste aussi fut pur dès le sein de sa mère et non pas à l'instant de sa conception.
Robert :
lorsqu’elle conçut la chair du Christ, l’exemption du péché, qui resplendit d’abord dans la chair très pure de son Fils, rejaillit sur elle et son foyer de péché fut alors totalement éteint.
Jamais la Sainte Vierge n'eut alors de foyer de péché totalement éteint, car elle fut totalement exempte de foyer de péché.
Et pour :
Saint Bernard de Clairvaux, auriez-vous des textes, tant qu'on y est.
Je crois que le P. Garrigou-Lagrange ait brillamment résumé ici l'état de la controverse sur l'immaculée Conception de Saint Thomas et Saint Bernard:
Garrigou-Lagrange, Réginald Fr., La synthèse thomiste, deuxième partie
CHAPITRE VI – ARTICLE 3. - Sainteté de Marie.
On distingue la sainteté négative qui comporte les privilèges de l'Immaculée Conception et de l'exemption de tout péché actuel, et la sainteté positive ou plénitude de grâce.
1. Saint Thomas et l'Immaculée Conception.
- Parmi les théologiens qui soutiennent que saint Thomas est plutôt favorable à ce privilège, il faut citer chez les dominicains, S. Capponi a Porrecta († 1614), Jean de Saint-Thomas († 1644), Curs. Theol., initio, De Approbatione doctrinæ S. Thomæ, d. II, a. 2 ; Noël Alexandre, plus récemment Spada, Rouant de Card, Berthier, et en ces derniers temps N. del Prado, Divus Thomas et Bulla « Ineffabilis Deus », 1919 ;
Th. Pégues, Rev. Thom., 1909, P. 83-87 ; E. Hugon, op. cit., p. 748 ; P. Lumbreras, Saint Thomas and the Immaculate Conception, 1923 ; C. Frietoff, Quomodo caro B. M. V. in peccato originali concepta fuerit, in Angelicum, 1933, P. 321-334 ; J. M. Vosté, Commentarius in IIIam P. Summæ th. S. Thomæ, De mysteriis vitæ Christi, 2e éd. 1940, p. 13-20 ;
et parmi les jésuites, Perrone, Palmieri, Hurter, Cornoldi. Au contraire parmi ceux qui pensent que saint Thomas n'était pas favorable au privilège de l'Immaculée Conception, il faut compter Suarez, Chr. Pesch, L. Billot, L. Janssens, Al. Lépicier, B. H. Merkelbach, op. cit., p. 127-130.
Pour quelles raisons saint Thomas a-t-il hésité à affirmer le privilège de l'immaculée-conception. A la suite de plusieurs thomistes, le P. P. Mandonnet l'a exposé Diction. de théol., art. FRÈRES PRÊCHEURS, col. 899, et depuis lors ont parlé dans le même sens, dans les publications que nous venons de citer, les Pères N. del Prado, E. Hugon, G. Frietoff, J. M. Vosté.
Nous exposerons brièvement cette interprétation qui paraît avoir une sérieuse probabilité. Saint Thomas au début de sa carrière théologique (1253-1254) affirma très explicitement le privilège, In Ium Sent., dist. XLIV, q. I, a. 3, ad 3um :
talis fuit puritas beatæ Virginis, quæ a peccato originali et actuali immuns fuit.
Mais il s'aperçut ensuite que la façon dont plusieurs entendaient ce privilège aboutissait à soustraire la sainte Vierge à la rédemption du Christ, contrairement au principe formulé par saint Paul, Rom., V, 18 :
Sicut per unius delictum in omnes homines in condemnationem, sic et per unius justitiam in omnes homines in justificationem vitæ, et I Tim., II, 5 : Unus enim Deus, unus et mediator Dei et hominum, homo Christus Jesus, qui dedit redemptionem semetipsum pro omnibus.
Aussi saint Thomas s'est-il efforcé de montrer que Marie a été rachetée par les mérites de son Fils (ce que dira Pie IX dans la Bulle Ineffabilis Deus), et donc qu'elle avait besoin de rédemption à raison du debitum culpæ, qui provient de la descendance d'Adam par voie de génération ordinaire. Dès lors il a toujours dit que la Vierge Marie n'a pas été sanctifiée avant son animation, afin que le corps de Marie, conçu dans les conditions ordinaires, fût la cause instrumentale qui transmît le debitum culpæ ; et l'on sait que pour saint Thomas la conception du corps ou fécondation précède dans le temps l'animation, par laquelle est constituée la personne engendrée, cf. IIIa, q. XXXIII, a. 2, ad 3um ; selon saint Thomas, c'est seulement la conception virginale du Christ qui eut lieu au même instant que son animation.
Si donc on trouve dans les œuvres de saint Thomas l'expression B. Maria Virgo concepta est in peccato originali, il faut se rappeler qu'il ne s'agit là que de la conception de son corps, qui a une priorité de temps sur l'animation.
Quant à la question de savoir à quel moment exact la Vierge Marie a été sanctifiée dans le sein de sa mère, saint Thomas l'écarta, sauf peut-être à la fin de sa vie où il paraît revenir à l'affirmation positive du privilège. Avant cette dernière période, il affirma seulement que la sanctification avait suivi rapidement l'animation, cito post. (Quodl., VI, q. V, a. 1).
Mais il déclara qu'on en ignorait l'instant précis. C'est pour cela qu'il ne posa pas la question de savoir si la Vierge Marie a été sanctifiée à l'instant même de son animation. Saint Bonaventure avait posé ce problème et, comme plusieurs autres, l'avait résolu par la négative. Saint Thomas voulut laisser la question ouverte et ne se prononça pas.
Pour maintenir sa première affirmation du privilège citée plus haut, il aurait pu facilement user de la distinction qu'il fait fréquemment ailleurs entre la priorité de nature et celle de temps, pour mieux expliquer le cito post, et dire que la création de l'âme de Marie n'avait qu'une priorité de nature sur sa sanctification. Mais comme le remarque Jean de Saint-Thomas, loc. cit., voyant l'attitude réservée de l'Église romaine, qui ne célébrait pas la fête de la Conception, le silence de l'Écriture, et la position négative d'un grand nombre de théologiens, il s'abstint de se prononcer sur ce point précis.
Telle est en substance l'interprétation donnée par le P. N. del Prado, op. cit., p XXI-XXXIII.
Le P. Hugon, op. cit., p. 748 sq., parle de même et remarque l'insistance de saint Thomas sur le principe qui a été reconnu par la bulle Ineffabilis Deus, d'après lequel Marie a été sanctifiée par les mérites futurs de son Fils, mais le saint Docteur ne se serait pas prononcé sur la question de savoir si cette rédemption a préservé Marie du péché originel ou le lui a remis.
En d'autres termes, saint Thomas n'aurait pas nié le privilège, mais il lui serait plutôt favorable.
A cette interprétation on oppose surtout deux textes : dans la Somme théologique, IIIa, q. XXVII, a. 2, ad 2um, il est dit :
B. Virgo contraxit quidem originale peccatum, sed ab eo fuit mundata, antequam ex utero nasceretur ; et In IIIum Sent., dist. III, q. I, a. 1, ad 2am quem on lit : sanctificatio B. Virginis non potuit esse decenter ante infusionem animæ, quia gratiæ capax nondum erat, sed nec in ipso instanti infusionis, ut scilicet per gratiam tunc sibi infusam conservaretur ne culpam originalem incurreret.
Les PP. del Prado, Hugon et les autres théologiens cités plus haut entendent ainsi ces deux passages. Si l'on se rappelle l'affirmation du privilège formulée in I Sent ., et les exigences du principe invoqué de la rédemption de Marie par le Christ, ce qui est dit en ces derniers textes doit s'entendre du debitum culpæ originalis plutôt que du péché originel lui-même, et de l'animation qui précède la sanctification selon une priorité de nature, non de temps.
Il faut avouer, comme le remarque le P. B. H. Merkelbach, op. cit., p. 129 sq., que ces distinctions opportunes n'ont pas été formulées par saint Thomas; il a écrit contraxit peccatum originale et non pas debebat contrahere, ou contraxisset si non præservata fuisset: Et Quodl. VI, q. V, a. 1, il a écrit : Creditur quod cito post conceptionem et animæ infusionem B. M. V. fuerit sanctificata, sans distinguer la priorité de nature et celle de temps.
Mais il faut ajouter avec le P. Vosté, op, cit., 2e éd. 1940, p. 18, qu'à la fin de sa vie, en 1272-1273, saint Thomas paraît bien revenir à l'affirmation de ses débuts, In Ium Sent., dist. XLIV, q. I, a. 3, ad 3um :
talis fuit puritas B. M. V. quæ a peccato originali et actuali immuns fuit.
Il écrit en effet In Ps. XIV (Déc. 1272), v. 2:
Sed in Christo et in Virgine Maria nulla omnino macula fuit; in Ps. XVIII, v. 6 : In sole posuit, etc., id est corpus suum (Christus) posuit in sole, id est in B. Virgine, quaæ nullam habuit obscuritatem peccati (Cant. IV, 7) Tota pulchra es, arnica mea, et macula non est in te. - Compendium Theologiæ, c. 224 : Non solum a peccato actuali immunis fuit B. M. V., sed etiam ab originali speciali privilegio mundata ;
si c'est speciali privilegio, ce ne fut pas comme Jérémie et Jean-Baptiste. Enfin in Expositione Salutationis angelicæ (3-4 avril 1273), selon l'édition critique récemment faite (Placenza 1931) par I. F. Rossi, C. M. (Gratia plena) on lit :
Tertio excelluit Angelos quantum ad puritatem, quia B. Virgo non solum fuit pura in se, sed etiam procuravit puritatem aliis. Ipsa enim purissima fuit et quantum ad culpam, quia nec originale, nec mortale, nec veniale peccatum incurrit. Item quantum ad pænam (scil. ad tres maledictiones, speciatim immunis fuit a corruptione sepulchri).
Il est vrai que dans ce même endroit, plus haut, saint Thomas dit : B. M. V. in originali est concepta, sed non nata, mais nous savons que pour lui la conception du corps a une notable priorité de temps sur l'animation, et si l'on veut écarter de cet écrit une contradiction inadmissible à quelques lignes de distance, on doit voir dans les paroles in originali concepta le debitum contrahendi à raison du corps formé par génération ordinaire et non pas le péché originel lui-même, qui ne peut être que dans l'âme : cf. C. Frietoff, loc. cit., p. 329, et P. Mandonnet dans Bulletin thomiste, janvier-mars 1933, Notes et communications, p. 164-167.
Nous concluons avec le P. Vosté, op. cit., 2e éd. 1940, p. 19 : tendens ad finem cursus sui in hoc mundo, paulatim declinabat iterum Angelicus Doctor ad primam suam affirmationem : Talis fuit puritas beatæ Virginis, quæ a peecato originali et actuali immuns fuit (I Sent., 1254).
2. Sur la plénitude de grâce ou sainteté positive de Marie, saint Thomas dit, IIIa, q. XXVII, a. 5 :
B. V. Maria tantam gratiæ obtinuit plenitudinem ut esset propinquissima auctori gratiæ.
Il ajoute, ad 2um, au sujet de la plénitude initiale,
per quam reddebatur idonea ad hoc quod esset mater Christi.
Et comme la maternité divine est, par son terme, d'ordre hypostatique, la plénitude initiale de grâce en Marie dépassait déjà la grâce même finale des autres saints et des anges. En d'autres termes, Marie comme future Mère de Dieu, était plus aimée par Dieu que tout autre saint et que les anges ; or, la grâce est l'effet de l'amour de Dieu pour nous et lui est proportionnée.
Il est même probable, selon bien des thomistes, que la plénitude initiale de grâce en Marie dépassait la grâce finale de tous les saints et anges réunis, car elle était déjà plus aimée de Dieu que tous les saints ensemble,
cf. Contenson, Monsabré, E. Hugon, Merkelbach. De fait, selon la Tradition, Marie par ses mérites et sa prière, sans les autres saints et les anges, pouvait dès ici-bas plus obtenir que tous les saints et anges ensemble sans elle.
Cette plénitude initiale de grâce habituelle s'accompagnait de la plénitude proportionnée des vertus infuses et des sept dons du Saint-Esprit, qui sont connexes avec la charité.
Ensuite Marie ne cessa, jusqu'à sa mort, de grandir dans la charité. En elle s'appliqua parfaitement le principe formulé par saint Thomas In Epist. ad Hebr., X, 25 :
Motus naturalis (ut lapidis cadentis) quanto plus accedit ad terminum, magis intenditur. Contrarium est de motu violento (v. g. lapidis sursum verticaliter projecti). Gratia autem inclinat in modum naturæ. Ergo qui sunt in gratia, quanto plus accedunt ad finem, plus crescere debent.
D'après ce principe, il y eut en Marie un progrès toujours plus rapide, car les âmes se portent d'autant plus promptement vers Dieu qu'elles se rapprochent de lui et qu'il les attire davantage.
Au moment de l'Incarnation, il y eut en la Mère de Dieu une grande augmentation de charité, produite ex opere operato ; de même au Calvaire lorsqu'elle fut déclarée Mère de tous les hommes. Enfin la grâce ne cessa de grandir en elle jusqu'à sa mort.
puis, comme Saint Thomas est bon et gentil, il vous donne ses mots pour exprimer plus clairement peut-être ce qui vouliez dire:
S.Th. I q.32 a.4
… Réponse : Il y a deux façons, pour une vérité, d'appartenir à la foi. D'abord directement : c'est le cas de ce que Dieu nous a révélé à titre principal : par exemple, que Dieu est trine et un, que le Fils de Dieu s'est incarné, etc. Tenir une opinion fausse en ces matières, c'est par là même encourir l'hérésie, surtout si l'on y met de l'opiniâtreté.
Appartiennent indirectement à la foi les propositions dont la négation entraîne une conséquence contraire à la foi : si l'on dit, par exemple, que Samuel n'était pas fils d'Helcana, il s'ensuit que la Sainte Écriture dit faux.
En ces matières, quelqu'un peut avoir une opinion fausse sans risque d'hérésie, avant de se rendre compte ou avant qu'il soit défini que pareille position entraîne une conséquence contraire à la foi, surtout s'il n'y met pas d'opiniâtreté.
Mais une fois qu'il est devenu manifeste, et surtout une fois que l'Église a défini que cette position entraîne une conséquence contraire à la foi, l'erreur en cette matière n'est plus exempte d'hérésie. De là vient que beaucoup d'opinions sont maintenant tenues pour hérétiques, qui ne l'étaient pas précédemment. ...
S.Th. II-II q.11 a.2
… 3. Comme le dit S. Augustin et comme il est marqué dans les Décrétales, " s'il y en a qui défendent leur manière de penser, quoique fausse et vicieuse sans y mettre aucune opiniâtreté, mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques ", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église.
C'est ainsi que quelques Pères semblent n'avoir pas été du même avis, soit dans un domaine où il n'importe pas à la foi qu'on tienne pour vrai ceci ou autre chose, soit même dans certaines choses relatives à la foi, mais qui n'avaient pas encore été définies par l'Église.
Au contraire, après que les choses ont été définies par l'autorité de l'Église universelle, si quelqu'un refusait opiniâtrement un tel arrêt, il serait censé être hérétique. Cette autorité réside principalement dans le souverain pontife, car il est dit dans une décrétale: " Aussi souvent qu'un problème de foi est agité, j'estime que tous nos frères et coévêques ne doivent se référer qu'à Pierre c'est-à-dire à l'autorité qui est sous son nom. ...
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Superbe démonstration contre les mensonges véhiculés à ce sujet.
Et merci pour les passages de st Thomas d'Aquin.
On peut lire le contraire partout ailleurs...
Et merci pour les passages de st Thomas d'Aquin.
On peut lire le contraire partout ailleurs...
Lucie- Nombre de messages : 1241
Date d'inscription : 02/04/2009
Fiorenzo- Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 28/08/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Fiorenzo a écrit:S.Th. II-II q.11 a.2
… 3. Comme le dit S. Augustin et comme il est marqué dans les Décrétales, " s'il y en a qui défendent leur manière de penser, quoique fausse et vicieuse sans y mettre aucune opiniâtreté, mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques ", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église.
Voilà une notion qu'il faut garder à l'esprit lorsque nous discutons avec des gens qui sont sous l'emprise conciliaire , car il faut se souvenir que deux générations ont été sacrifiés sur la table du culte de l'homme.
Ce que dit Saint Augustin , nous invite à la patience dans les discussions.
Il me semble , que cela montre que lors du début de la crise, tout le monde n'est pas devenu hérétique du jour au lendemain.
La nouvelle doctrine qui leur était donnée, la majorité ne savait pas l'opposition à la foi catholique, ce n'était pour eux qu'une nouvelle manière d'exprimer la foi, le plus mélangeant pour eux, c'est que cette doctrine, leur était proposé par ceux qui leur avaient enseigné la Foi... alors le niveau de confiance était présent, qui allait se méfier de son curé... personne et encore bien moins du pape et des évêques... il faudra du temps avant que les gens réalisent la rupture et encore, tous ne l'ont pas encore réaliser en raison de l'aspect extérieur que la secte garde.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques ", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église.
Tout est là, être prêt à se corriger lorsque l'on trouve la Vérité, ça prend de la sincérité!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Diane a écrit:mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques ", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église.
Tout est là, être prêt à se corriger lorsque l'on trouve la Vérité, ça prend de la sincérité !
Merci, merci pour cette belle citation. Ça a toujours été mon attitude !
Simplicius- Nombre de messages : 342
Localisation : Villefranche de Rouergue
Date d'inscription : 03/05/2010
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Simplicius a écrit:Diane a écrit:mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques ", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église.
Tout est là, être prêt à se corriger lorsque l'on trouve la Vérité, ça prend de la sincérité !
Merci, merci pour cette belle citation. Ça a toujours été mon attitude !
Une attitude qui vous honore!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Débordement dans ma boîte courriel, une gracieuseté de Jean-Paul Bontemps
Diane a écrit:mais en cherchant la vérité avec soin, prêts à se corriger dès qu'ils l'auront trouvée, il ne faut pas du tout les compter au rang des hérétiques ", parce qu'effectivement ils ne choisissent pas d'être en contradiction avec l'enseignement de l'Église.
Tout est là, être prêt à se corriger lorsque l'on trouve la Vérité, ça prend de la sincérité!
Les cœurs doubles, en effet, Dieu n'en veut pas, et Il les vomit !!
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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