INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

2 participants

Page 4 sur 4 Précédent  1, 2, 3, 4

Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Mar 09 Juin 2009, 3:12 pm


INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger


TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus



PREMIÈRE PARTIE (suite)

Saint Léon, Saint Gélase, Saint Grégoire le Grand, Saint Léon II, Saint Grégoire VII, Paul IV, dans l'Église de Rome; Saint Ambroise, dans l'Église de Milan; Saint Paulin, dans l'Église de Nole; Maximien et Johannicius, dans l'Église de Ravenne; Théodose, dans l'Église de Syracuse; Saint Paulin, dans celle d'Aquilée; Voconius, dans l'Église d'Afrique ; Saint Hilaire, Saint Césaire d'Arles, Saint Sidoine Apollinaire, Saint Venantius Fortunat; Saint Grégoire de Tours; Saint Protais de Besançon, Saint Adelhelme de Sées, dans l'Église des Gaules ; Saint Léandre, Saint Isidore, Conantius, Jean de Saragosse, Eugène II de Tolède; Saint Ildefonse, Saint Julien de Tolède, dans l'Église gothique d'Espagne ; Saint Eusthate d'Antioche, Saint Basile, Saint Maruthas, Saint Cyrille d'Alexandrie, Saint Jean Maron, Saint André de Crète, Corne de Maïuma, Joseph Studite, George de Nicomédie, etc., dans les Églises d'Orient.

La Liturgie est donc l'œuvre des évêques; ils l'ont rédigée, fixée en établissant les Églises; c'est d'eux qu'elle a tout reçu ; c'est par eux qu'elle subsiste. Les diverses réformes de la Liturgie n'ont jamais été autre chose que le rétablissement de l'œuvre liturgique des évêques dans son ancienne pureté; de même que la réforme de la discipline n'est que le retour aux constitutions apostoliques, et aux décrets des conciles. On doit se rappeler que le soin donné par Grégoire IX aux Frères Mineurs ne regardait pas la composition de la Liturgie, mais une simple épuration, dans le genre de celle qu'accomplirent les commissions romaines nommées par saint Pie V, Clément VIII et Urbain VIII ; encore ces dernières renfermaient-elles plusieurs membres revêtus de la pourpre romaine, ou honorés du caractère épiscopal.

En France, au contraire, il ne s'agit point de corriger, de mettre dans un meilleur ordre la Liturgie romaine-française, ni de rétablir l'antique et vénérable rite gallican; il s'agit de DONNER DE FOND EN COMBLE UNE LITURGIE À UNE ÉGLISE QUI N’EN A PAS. (…)Pour opérer cette grande et inouïe révolution, les évêques français du XVIII° siècle se constituent sous la dépendance de simples prêtres qui se sont érigés en législateurs de la Liturgie. Les plus justes réclamations sont étouffées, comme on va le voir, et il faut que saint Grégoire disparaisse avec tout l'imposant cortège de ses cantiques séculaires, pour faire place à des prêtres comme de Vert, Foinard,(…); bien plus, à des diacres, comme J.-B. Santeul ; à des ACOLYTES, comme Le Brun Desmarettes; à des LAÏQUES, comme Coffin et Rondet !


D'un côté, toute cette pépinière de Saints, de Pères, de Docteurs et Évêques avec la Tradition multiséculaire de l'Église; de l'autre tous ces faiseurs de messes, ces diacres, ces acolytes, et même ces laïques !... ces INTRUS !... Qu'ont-ils à répondre à l'Église? Ils ne veulent pas son rétablissement dans son ancienne pureté, ils veulent sa disparition; ils ne veulent pas son retour aux constitutions apostoliques, ils veulent son anéantissement pur et simple (n'est-ce pas Lucifer et/ou la F:. M:. qui a dit qu'il (qu'elle) voulait faire disparaître de la surface de la terre jusqu'au souvenir de la religion catholique ?); ils ne veulent pas le retour aux décrets des Conciles, ils veulent plutôt forger leurs propres conciliabules et se cacher derrière leurs propres convents maçonniques...

Mais voici mieux; les INTRUS du XXe ont fait beaucoup mieux: pour eux, il ne s'agissait pas seulement de donner de fond en comble une liturgie à leur église qui n'en a pas, mais aussi des sacrements, un catéchisme, une théologie, un droit canon, une doctrine.... Vraiment, les INTRUS du XVIe seraient fiers de leurs f:. Intrus du XXe...


Les deux Cités de Saint Augustin: d'un côté la pépinière de Saints; de l'autre, les figuiers desséchés et les rameaux secs et flétris du protestantisme, du modernisme et de l'INTRUSionisme !..




INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:09 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Jeu 11 Juin 2009, 5:12 pm


INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger


TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus




PREMIÈRE PARTIE (suite)

(…)Mais d'abord, à l'Église appartient de choisir avec une souveraine autorité, parmi les œuvres de ses enfants, celles qu'elle juge dignes de servir d'expression à ses propres sentiments dans les divins offices. Ajoutons encore que ces adoptions d'hymnes ont eu rarement lieu du vivant des auteurs, mais souvent plusieurs siècles après leur mort; que l'esprit de parti et de coterie n'y a été pour rien. Enfin, quand l'Église, pour orner le texte d'un de ses offices, daigne emprunter quelque composition à un de ses enfants, elle ne déroge en rien à l'ensemble de sa Liturgie, qui n'en demeure pas moins invariable dans sa forme traditionnelle.


L'Église, on a dû le voir dans tout ce qui a précédé, ne renouvelle donc point sa Liturgie, suivant les siècles. Elle la corrige, elle l'enrichit; mais le Missel romain est encore aujourd'hui le composé de l’Antiphonaire et du Sacramentaire de saint Grégoire, comme le Bréviaire demeure toujours le Responsorial du même pontife, qui n'avait guère fait autre chose que de mettre en meilleur ordre l'œuvre des papes ses prédécesseurs.


Nous avons raconté comment, pour la réforme du bréviaire et du missel par saint Pie V, on tint surtout à ce que les correcteurs de ces livres ne s'écartassent point des anciens bréviaires conservés dans les plus illustres églises de Rome et dans la bibliothèque Vaticane. C'est le témoignage rendu par le pontife, dans les deux bulles de publication ; (…)Il en devait être ainsi dans l'Église romaine, dont la vie et la force consistent uniquement dans les traditions. Foinard et Grancolas jugèrent, dans leur sagesse, qu'il en pouvait être autrement dans l'Église de France.



Nous verrons, dans le prochain "post", comment la sagesse des jansénistes et des hérétiques ne corrige, ni n'enrichit la Liturgie de l'Église, mais essaie de la détruire et de la souiller, en voulant « DONNER DE FOND EN COMBLE UNE LITURGIE À UNE ÉGLISE QUI N’EN A PAS.» ...Tout comme leurs frères INTRUS du XXe ont fait avec leur église montinienne et conciliabulaire...






INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:10 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Sam 13 Juin 2009, 4:00 pm


INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus

PREMIÈRE PARTIE (suite)

Écoutons ces deux grands législateurs de nos sanctuaires ; Foinard est le plus explicite dans ses désirs. Le titre de son livre mérite tout d'abord notre attention : Projet d'un nouveau Bréviaire; ainsi, le bréviaire et, parmi les institutions de l'Église catholique, la seule qui n'ait pas besoin d'antiquité, qui puisse être refondue, après les siècles, sur le plan donné par un simple particulier, — d'un nouveau Bréviaire dans lequel l'Office divin, SANS EN CHANGER LA FORME ; — on consent donc à laisser dans ce bréviaire, les matines, les laudes, les petites heures, vêpres, complies, avec le même nombre de psaumes, d'hymnes, etc. Il y aura encore un psautier, un propre du temps, un propre et un commun des saints. — Dans lequel l'office serait particulièrement composé de l'Écriture sainte ; — l'Église, jusqu'ici, employait sa propre voix à célébrer ses mystères ; elle se croyait en droit de parler à son Époux ; l'élément traditionnel lui semblait divin comme l'Écriture; or le bréviaire, avec ses antiennes, ses répons et ses versets, qu'était-ce autre chose que la tradition ? Le docteur Foinard, qui sait bien qu'un simple particulier ne fait pas de la tradition, propose de farcir son œuvre de phrases bibliques qu'il choisira à son loisir et suivant les convenances. — Instructif; — ainsi, la tradition n'apprend rien ; l'Église, dans ses œuvres, ne sait pas nous instruire, elle qui, a les paroles de la vie éternelle. Il nous faut pour cela avoir recours à certains prêtres de doctrine suspecte, qui nous initieront à la doctrine.— Édifiant ;— si l'Église instruit mal, elle ne peut guère édifier.


Que ceux-là qui vont nous instruire daignent donc aussi nous édifier. — Dans un ordre naturel, sans renvois;— plus de ces rubriques compliquées qui obligent le prêtre à faire de l'office divin une étude sérieuse; au reste, ces rubriques sont elles-mêmes des traditions, il est trop juste qu'elles disparaissent. — Sans répétitions; — il est pourtant malheureux que ceux qui prient Dieu ou les hommes soient ainsi faits, qu'ils éprouvent le besoin de répéter souvent leurs demandes. — Et TRÈS-COURT; — VOILÀ LE GRAND MOYEN DE SUCCÈS! C'est peu de tenter les hommes par la belle promesse de les éclairer et de les édifier ; c'est peu de les flatter par l'espérance que le livre qui contient la prière sera désormais réduit à un ordre naturel, sans renvois, que l'on ne perdra plus de temps à lire et étudier des rubriques ; la somme des prières sera diminuée, et afin qu'on puisse désirer un nouveau bréviaire avec connaissance de cause, l'engagement de le rendre très-court est exprimé en toutes lettres sur le titre du livre destiné à propager en tous lieux une si merveilleuse nouvelle!





Quelle magistrale défense de la Liturgie par Dom Guéranger avec les INTRUS du XVIe! Je pense qu'il y en a un pas mal bon, au XXe, pour en découdre avec les super-INTRUS du XXe...


Bréviaire TRÈS COURT ET SURTOUT EN LANGUE VENINCULAIRE...
Après le Bréviaire, la Messe...!




INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:10 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Lun 15 Juin 2009, 1:15 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus
[/quote]

PREMIÈRE PARTIE (suite)

On prétend donc faire rétrograder l'Église de France, (…)


Saint Pie V, les conciles du XVI° siècle, (…)tout est oublié, méprisé. On veut un bréviaire composé d'Ecriture sainte, ET, PAR-DESSUS TOUT, un bréviaire court ; on l'aura ; IL SE TROUVERA DES JANSÉNISTES, DES HÉRÉTIQUES POUR LE RÉDIGER.



Entrons maintenant dans le détail des moyens choisis par notre improvisateur liturgique, pour réaliser le plan qu'il a daigné concevoir, et qu'il rédigera bientôt à l'usage de l'Église. D'abord, son élément constituant, c'est l'Écriture sainte, ainsi qu'il l'a annoncé sur le titre de son livre. Mais, dit-il, il ne la prendra que dans des sens autorisés.¹ Rien de plus rassurant qu'une pareille déclaration; mais si l'esprit de secte vient à s'emparer de la rédaction liturgique, au milieu de l'ébranlement général que ces brillants systèmes vont causer dans l'Église de France, quelle sera la garantie ? LES SENS AUTORISÉS , AUX YEUX D’UN JANSÉNISTE, SONT TOUT DIFFÉRENTS À CEUX D’UN CATHOLIQUE.. Encore, si, dans ce triomphe de l'Ecriture sur la tradition, on voulait consentir à laisser dans nos bréviaires les nombreuses pièces empruntées à l'Écriture elle-même par saint Grégoire, nous n'aurions d'examen à faire que sur les nouvelles pièces substituées aux antiennes, versets et répons de style ecclésiastique. Mais cette retenue n'est pas du goût de Foinard, ni de ses successeurs. Les parties de l'office grégorien qui sont tirées de l'Écriture sainte pourraient ne pas s'harmoniser dans le plan d'offices inventé au XVIIIe siècle. IL NE FAUDRAIT DONC PAS, DIT NOTRE DOCTEUR, SE FAIRE UN SCRUPULE DE SUBSTITUER CERTAINS TEXTES DE L’ÉCRITURE SAINTE À CEUX QUI SONT EMPLOYÉS DANS LES ANCIENS BRÉVIAIRES, pour composer des antiennes, des répons, des capitules, etc.



¹Projet d'un nouveau Bréviaire, page 66.

« Il semble, en effet, que c'est une chose très-indifférente en soi-même qu'un répons ou un capitule soit pris d'un endroit de l'Écriture sainte plutôt que d'un autre, et que, quand un texte convient mieux qu'un autre dont on se servait anciennement, il est fort permis de le prendre.»¹

¹Projet d'un nouveau Bréviaire, page 178.


On le voit, nous n'exagérons rien ; au reste, depuis longtemps, en France, on n'en est plus aux théories. Les bréviaires ont été produits et sont là pour attester le dédain avec lequel l'œuvre grégorienne a été traitée sous tous les points.


L'apathie des bons au XVIe, sauf le zèle de Mgr Languet et de Dom Guéranger qui défendent défendent l'Église contre les Intrus; mais au XXe qui se lève contre les Intrus ? Peut-être un prêtre américain ? Mais aussi des laïcs espagnol (C.A.M.), et aussi un laïc allemand, le Dr. Weibel...L'apathie des bons, de tous les siècles, fait la force des méchants...







INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:11 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Mar 16 Juin 2009, 5:29 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10


INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger



TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus

PREMIÈRE PARTIE (suite)

Foinard dispose, avec une incroyable assurance, l'échelle de la proportion qu'on devra suivre désormais entre les fêtes du christianisme.(…)— ils osent refuser à la fête du Saint-Sacrement une place parmi les grandes fêtes de Notre-Seigneur ! LANGUET a-t-il donc si grand tort de signaler les INSTINCTS CALVINISTES dans toute cette révolution liturgique, révolution, nous le répétons, venue d'en bas, ENTÂCHÉE DE PRESBYTÉRANISME(...)?


¹Projet d'un nouveau Bréviaire, page 178.


(…)Toujours à la suite des auteurs du Bréviaire de Cluny, nous voyons nos deux docteurs s'imposer la tâche de diminuer, d'une manière plus efficace, le culte de la sainte Vierge et des saints, au moyen de certaines mesures liturgiques qui finirent par devenir propres à tous les nouveaux bréviaires. C'est d'abord leur grand principe de la sainteté du dimanche qui ne permet pas qu'on dégrade ce jour jusqu'à le consacrer au culte d'un saint, ni même de la sainte Vierge.


(…)les doubles majeurs, ou mineurs, qui diversifiaient si agréablement pour le peuple fidèle la monotonie des dimanches, en lui rappelant les amis de Dieu, leurs vertus et leur protection, devaient-ils être pour jamais renvoyés à des jours de férie dans lesquels leur fête s'écoulerait silencieuse et inaperçue ?


(…)puisque le but avoué de Grancolas et de ses complices, est de faire que le clergé préfère l'office de la férie à celui des saints, on ne peut nier qu'il n'ait pris un excellent moyen d'assurer cette préférence, en réduisant à des bornes si étroites cet office des saints. Mais aussi, quel lamentable spectacle que de voir pénétrer dans nos églises des maximes entachées de calvinisme, et si grossièrement opposées à celles du Siège apostolique, qui n'a cessé depuis deux siècles de fortifier le calendrier de l'Église par l'accession de nouveaux protecteurs ! Nous n'avons pas besoin de dire que les idées de Foinard se rapprochent totalement de celles de Grancolas. Il déclare expressément que l'office sera de la même longueur aux fériés et aux fêtes, pour éviter l'ennui.¹ et qu'on devra diminuer autant que possible le nombre des fêtes à neuf leçons². Quant aux leçons des saints, nos deux docteurs s'accordent à dire qu'elles ne devront renfermer que des histoires bien approuvées³. Nous verrons bientôt ce qu'on doit entendre par ces paroles.


¹Page 83.
²Page 187.
³Foinard, page 114. Grancolas, page 348.

Sans le secours de Notre-Seigneur et laissé à lui-même, l'INTRUS, ancien ou nouveau, est un loup, comme l'homme est un loup pour l'homme... L'on voit les instincts, calvinistes ou autres, ressortir avec plus de force et de vitalité; on s'ennuie avec Dieu, on trouve Ses cérémonies longues, trop occupé à défendre son "territoire"... A force de s'ennuyer avec Lui, il se pourrait qu'Il ne nous donne plus de temps du tout...et finisse par se lasser de nous.



INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:11 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Mer 17 Juin 2009, 1:39 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10


INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus



PREMIÈRE PARTIE (suite)

Le Bréviaire, ainsi réduit, n'est bientôt plus qu'un livre de lecture privée ; il perd son caractère social. (…)Foinard ne se borne plus à retrancher de la récitation privée le salut au peuple chrétien, Dominus vobiscum, il veut en exclure la répétition des invitatoires, des répons brefs, le Jube, Domine, benedicere, le Tu autem, Domine, miserere nobis, et même le Benedicamus Domino, sans doute à cause du pluriel Benedicamus¹. Il faut pourtant avouer que Foinard n'a pas été suivi, dans nos bréviaires, sur tous ces points : on s'est borné généralement à la suppression du Dominus vobiscum dans l'office récité en particulier ; après tout, c'est accorder le principe et nier la conséquence. Foinard a été plus heureux dans la proposition de supprimer les Pater, Ave, Credo, qui précèdent les heures de l'office. On lui a, en grande partie, octroyé sa demande, en cessant de réciter ces prières en tête des différentes heures quand on les chante, ou quand on les récite à la suite des unes des autres.



¹Page 53.

On voit dans cette dernière innovation, comme dans tout le reste, le grand désir d'abréger l'office, la crainte de n'en pas venir à ses fins, si on n'offrait pour compensation à la ruine de toutes les traditions l'appât d'un bréviaire TRÈS-COURT. C'est dans cette intention qu'un si grand enthousiaste de l'antiquité que prétend l'être Maurice Foinard, ne craint pas de proposer l'établissement d'offices à six leçons pour les fêtes auxquelles on voudra donner un rang médiocre. Nous ne connaissons qu'un seul bréviaire dans lequel cette étrange forme d'office ait été admise.


A force de vouloir tout couper, tout diminuer, et tout exclure, que reste-t-il pour la Majesté infinie de Dieu ? Rien que la puanteur de la nature humaine tachée par le péché originel et les péchés personnels... Que reste-t-il chers INTRUS? Que vous reste-t-il pour le Dieu trois fois Saint ?... Trois fois rien en somme ! N'ayez crainte, vos f.: du XXe ont fait beaucoup mieux: il ne reste plus rien de ce que vous aviez commencé !!...






INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:12 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Jeu 18 Juin 2009, 3:43 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger


100 ans avant le conciliabule des Intrus


TOME II, Ch. XIX



PREMIÈRE PARTIE (suite)

Maintenant, si on se demande en vertu de quel droit nos faiseurs imaginaient rendre licite un pareil bouleversement du culte divin, Foinard nous répond, et cette réponse a été souvent donnée, de nos jours, avec tout autant d'irréflexion et d'un air tout aussi triomphant, Foinard nous répond que saint Grégoire écrivit, au VIe siècle, à saint Augustin, apôtre d'Angleterre, qu'il le faisait libre d'admettre dans le service divin les coutumes, soit des Gaules, soit de toute autre église, si leur fusion avec celle de l'Église romaine pouvait faciliter et confirmer la conversion des Anglo-Saxons.


C'est une bien étrange distraction que celle-là; car, outre que, comme nous l'avons prouvé ailleurs, il ne s'agissait point de l'office divin proprement dit, qui fut toujours celui de Rome dans l'Église anglo-saxonne¹, mais simplement de certains usages et observances d'une importance secondaire, saint Grégoire donnait à saint Augustin un pouvoir légitime et spécial, non moins que personnel. En vertu de quelle extension aurait-on pu se l'attribuer en France, après tant de siècles, après la destruction du rite gallican, après l'établissement du rite romain, après le concile de Trente et la bulle de saint Pie V, après les conciles de France pour accepter cette bulle, etc.? Est-il raisonnable, en outre, d'assimiler les usages liturgiques des Gaules, et autres anciennes Églises de fondation apostolique, à ceux dont Foinard ou ses pareils ont pris l'idée dans leur cerveau ? En un mot, de ce que saint Augustin aurait pu licitement, d'après la permission expresse de saint Grégoire le Grand, unir les rites sacrés de l'Église romaine avec quelques-uns de ceux, si vénérables, institués par les Pothin, les Irénée, les Hilaire et les Martin, s'ensuivait-il qu'on pouvait, onze siècles après, remplacer la plus grande partie des formules sacrées de l'office divin par d'autres formules improvisées par de simples prêtres ou laïques, les uns hérétiques, les autres suspects dans leurs relations et leurs tendances personnelles ? Mais en voilà plus qu'il n'en faut sur la lettre de saint Grégoire à saint Augustin : nous y reviendrons cependant une dernière fois dans la partie de cet ouvrage où nous aurons à traiter du droit de la Liturgie.



¹Tome 1, pages 174 et suiv.




Toujours les mêmes, ces INTRUS, anciens ou nouveaux !! Ils nous rapportent toujours les mêmes canards boiteux: improvisations sacrilèges, textes catholiques mal interprétés, ou à la mauvaise place, ou mal compris, et portés aux généralités extravagantes, etc..etc...

Saint Pie X a bien parlé d'eux en disant que sur deux pages ou deux paroles qu'ils écrivent ou disent, une est catholique, l'autre est protestante, moderniste...ou OBAMÄESQUE ?







INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:12 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Ven 19 Juin 2009, 7:05 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX

100 ans avant le conciliabule des Intrus

PREMIÈRE PARTIE (suite)


Les utopies liturgiques de Grancolas et de Foinard doivent aussi être considérées sous le rapport des conséquences qu'elles amenèrent. Non-seulement elles accélérèrent le remaniement des offices divins dans plusieurs diocèses, et leur complet renouvellement en d'autres ; mais, et ceci n'est pas moins grave, elles firent descendre la Liturgie au rang vulgaire des compositions du génie humain. Chacun se crut en droit de juger des convenances du bréviaire, et, pendant que de nombreux amateurs dissertaient sur ce qu'il y avait à faire pour donner enfin à l'Église une expression digne de ses mystères, des liturgistes de profession se formèrent de toutes parts. Jusque-là, on avait pensé que la Liturgie, c'était la Tradition, et que de même qu'on ne fait pas de la Tradition comme on veut, on ne fait pas non plus de la Liturgie à volonté, bien que la Tradition et la Liturgie reçoivent l'une et l'autre, par le cours des siècles, certains accroissements qui viennent se fondre dans la masse. Alors, car il faut toujours que des mots soient faits pour exprimer les idées, ou les nouvelles formes d'idées, alors on vit paraître ces expressions, faire un bréviaire, l'auteur de tel bréviaire : le bréviaire de tel diocèse est bien fait, cet autre est mal fait, celui-ci est mieux fait. Étrange renversement d'idées, mais qui trahissait bien les vues tout humaines, toutes nationales, toutes personnelles qui avaient présidé à cette œuvre téméraire !



On ne réfléchissait pas que s'il était encore temps, que même s'il était devenu nécessaire, après tant de siècles, de rédiger sur un nouveau plan la forme des prières et de la confession publique de l'Église, de deux choses l'une, ou le premier besoin de l'Église était demeuré si longtemps sans être satisfait et n'avait pu l'être que par quelques prêtres et laïques français, ou ces prêtres, ces laïques, en contradiction avec l'Église qui dédaignait leur œuvre, avaient assumé sur eux la plus énorme responsabilité. Or l'Église universelle n'a pas fait un pas vers ces hommes et leur œuvre. Le Siège apostolique les a laissés dans leur isolement. Ils sont des hommes, ils ont fait une œuvre humaine ; elle aura le sort des œuvres humaines.


A force de vouloir revenir à l' "église primitive", comme disent les INTRUS, anciens et nouveaux, ils en font des utopies liturgiques... L'Église catholique au XVIIe laisse ces docteurs et utopistes à leur génie et à leur jansénisme, comme Notre-Seigneur à Son Second Avènement détruira l'Antéchrist et tous les INTRUS...







INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:13 pm, édité 2 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Sam 20 Juin 2009, 1:29 pm


INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus

PREMIÈRE PARTIE (suite)

(…)Toutefois, les plus zélés partisans de cette œuvre sont bien obligés de convenir que le bienfait des nouvelles Liturgies n'a pas contribué à faire refleurir l'antique foi de nos pères : il leur faut même convenir, l'histoire en main, que cette foi antique a subi une décadence proportionnelle aux progrès de l'innovation. Après tout, il eût été difficile que le mauvais arbre produisît de bons fruits, que les conceptions des jansénistes ou de leurs fauteurs donnassent parmi nous des fruits de piété et d'orthodoxie. RIEN N'EST PLUS COMMUN ET PLUS DIVERTISSANT EN MÊME TEMPS QUE D'ENTENDRE, COMME ON EN EST À MÊME TOUS LES JOURS, LES PARTISANS DES NOUVEAUX BRÉVIAIRES CONVENIR INGÉNUMENT QUE LA PIÉTÉ ET L'ONCTION NE FORMENT PAS LE CARACTÈRE DE CES LIVRES DE PRIÈRES QU'ILS ONT SUBSTITUÉS À CEUX DE CETTE ÉGLISE ROMAINE QUI, FONDÉE INÉBRANLABLEMENT SUR LA FOI ET LA CHARITÉ, MUE ET CONDUITE PAR L'ESPRIT-SAINT DONT ELLE EST L'ÉPOUSE, SOUPIRE, DANS TOUS LES SIÈCLES, CET INEFFABLE GÉMISSEMENT DONT NOTRE FAIBLE LIVRE CHERCHERA À FAIRE SENTIR LA MERVEILLEUSE DOUCEUR.



Ces INTRUS sont tellement sûrs d'eux-mêmes, tellement arrogants et imbus de leur propre personne, qu'ils ne rendent pas compte qu'ils démolissent eux-mêmes leur "œuvre"!... Des INTRUS plus contemporains le font également, comme le monstre Bugnini et d’autres INTRUS tels que le:

"cardinal" Congar : « A la demande du pape, j’ai collaboré aux deux derniers paragraphes de la déclaration sur la liberté religieuse. Il s’agissait de montrer que le thème de la liberté religieuse apparaissait déjà dans l’Écriture; or, il n’y est pas ». Quelle impiété, quand Montini, du haut du Siège de Pierre, promulgue ce décret comme faisant partie de la Révélation Divine!!!...


Schillebeeck (prêtre et théologien), en parlant du concile, dit : « Nous y mettons autant d'ambiguïtés que possible, nous tirerons les conclusions après ».


"cardinal" Congar : « Le concile, c’est 1789 dans l’Église (Révolution française où l’on mit la déesse raison sur l’autel ). On ne peut nier que la déclaration sur la liberté religieuse dit matériellement autre chose que le Syllabus de 1864 (encyclique condamnant certaines erreurs ) et même à peu près le contraire….Il est clair que le décret sur l’œcuménisme diffère sur plusieurs points avec l’encyclique de Pie IX « MORTALIUM ANIMOS ».


et même l'INTRUS en calotte blanche, alors qu'il était le

"cardinal" Ratzinger: « Si l’on cherche un diagnostic global du texte de Gaudium et Spes, on pourrait dire qu’il est en liaison avec les textes sur la liberté religieuse et sur les religions dans le monde, une révision du Syllabus de Pie IX, une sorte de contre–Syllabus »....





INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:13 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Mar 23 Juin 2009, 12:57 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus



PREMIÈRE PARTIE (suite)

(…) (En)1726, (...) Foinard, joignant l'exemple au précepte, avait fait imprimer son Breviarium ecclesiasticum. Le coup était hardi de la part d'un homme qui alors n'avait plus aucune juridiction, s'étant démis de sa cure de Calais. Aussi, (…)il jugea convenable d'en faire le Bréviaire de l'Église(…). Ainsi sa Liturgie, après avoir été à l'état de prospectus, existait enfin en réalité.


De si grands avantages émurent plusieurs diocèses, et on remarqua bientôt un nouveau mouvement dans la Liturgie.(…) On avait hésité à se lancer tout à fait dans la nouveauté : mais, après 1720, on osa franchir le pas et embrasser dans toute son étendue la responsabilité d'une nouvelle création liturgique.. (…)Ce second bréviaire, comme nous l'avoue LANGUET, successeur de Chavigny, dans sa controverse avec l'évêque de Troyes, avait eu pour rédacteur un homme de parti qui s'était appliqué à y FAIRE ENTRER, À L’AIDE DE PASSAGES DE L’ÉCRITURE CHOISIS DANS UN BUT SUSPECT, LES PRINCIPES DE LA SECTE JANSÉNISTE.¹



¹.« Si cependant, (disait Mgr. LANGUET), dans un nouveau bréviaire, quelqu'un affectait de composer des antiennes avec les textes obscurs de l'Ecriture dans lesquels les hérétiques vont puiser les objections que les théologiens réfutent, l'artisan d'un tel bréviaire ne mériterait-il pas d'être repris ? Et, dans ce royaume, combien de bréviaires, SANS EN EXCEPTER LE NÔTRE, dans lesquels cette misérable affectation s'est glissée ! loc. cit., p. 176»




Les INTRUS, de tous les temps et de tous les siècles, se sont toujours servi des Saintes Écritures pour vomir leurs hérésies, et cracher leur haine et leur fiente à la Face de Notre-Seigneur...

Les INTRUS, de tous les temps et de tous les siècles, ont toujours vu des défenseurs de Jésus-Christ se lever et plaider Sa Cause...

Contre les INTRUS, aujourd'hui, trouve-t-on encore de tels avocats, de telles âmes zélés et pleines de l'amour de la gloire de Dieu ?...










INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:14 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Mer 24 Juin 2009, 3:34 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus

PREMIÈRE PARTIE (suite)

Daniel-Charles Gabriel de Caylus, évêque d'Auxerre, le même qui, après avoir suivi pendant douze ans la doctrine catholique contre le jansénisme, se déclara pour cette hérésie, peu de jours après la mort de Louis XIV, et en fut jusqu'à la fin l'un des plus opiniâtres champions, ne manqua pas de doter son diocèse d'une nouvelle Liturgie.(..).


En 1728, nous trouvons le Bréviaire de Rouen, (…)rédigé par le docteur Urbain Robinet, personnage de sentiments orthodoxes, il est vrai, et dont l'œuvre n'a rien qui tende, soit directement, soit indirectement, au dogme janséniste proprement dit, bien qu'elle n'en soit pas moins le produit d'un amour effréné de la nouveauté.


(…)L'année 1736 est à jamais fameuse dans les fastes de la Liturgie, par l'apparition du Bréviaire de Paris publié par l'archevêque Vintimille. Avant d'entamer le récit de la publication de ce livre célèbre, nous signalerons, en passant, un autre événement d'une importance majeure.


Amour effrené de la nouveauté, et jansénisme, condamnés par le Magistère, les Saintes Écritures... quoi ajouter de plus? Et cela vaut aussi pour les INTRUS du XXe, je dirais SURTOUT pour ceux-là, car les premiers n'ont fait que commencer ce que ceux du XXe ont terminé.




INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:14 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Jeu 25 Juin 2009, 4:00 pm

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX


100 ans avant le conciliabule des Intrus

PREMIÈRE PARTIE (suite)

En 1737, la sainte et vénérable Église de Lyon, qui jusqu'alors avait gardé religieusement la forme auguste de ses offices, dans lesquels l'ancien rite romain se mariait à de vénérables réminiscences de l'antique Liturgie gallicane, voyait porter atteinte à ce précieux dépôt. L'archevêque Charles-François de Châteauneuf de Rochebonne inaugurait un bréviaire dans lequel une chose aussi grave que la division du Psautier était sacrifiée, malgré sa forme séculaire, à de nouvelles théories d'arrangement, toujours dans le but d'abréger les offices divins. Le nombre des formules traditionnelles était diminué, les légendes des saints soumises à une critique exagérée; enfin, si l'Église de Lyon ne se voyait pas privée dans une proportion plus considérable du trésor de ses vénérables prières, c'est que, fort heureusement, le prélat qui lui donnait le nouveau bréviaire avait été retenu par l'inconvénient qu'il y aurait eu de déroger à cet usage de Lyon, en vertu duquel on chantait encore sans livre les heures canoniales¹. Nous verrons bientôt un archevêque de Lyon que cette considération n'arrêtera pas.



¹Equidem prisca Ecclesia: nostras lege coarctatis, juxta quam sine codice Officium nocturnum, diurnumque persolvi consuevit, nova Responsoria, novasque Antiphonas plurimas ex Scriptura concinnandi nobis copia non fuit, ne tot mutationibus interturbaretur Officium, et ab œtate tenerrima choro nostro addictis fleret impossibilis sacrorum canticorum praxis inexperta.


INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens


Dernière édition par ROBERT. le Dim 14 Nov 2010, 12:15 pm, édité 1 fois
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Empty Re: INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II

Message  ROBERT. Sam 27 Juin 2009, 6:39 pm


INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger  Vol. II - Page 4 Gueran10

INSTITUTIONS LITURGIQUES, par dom Guéranger

TOME II, Ch. XIX



100 ans avant le conciliabule des Intrus

PREMIÈRE PARTIE (suite)


L'Église de Paris et son nouveau Bréviaire vont donc nous occuper maintenant, la même Église de Paris qui, au Moyen- Âge, communiquait à un si grand nombre d'autres les poétiques et harmonieuses richesses de sa Liturgie romaine-française. Nous allons la voir recueillant, dans une œuvre trop fameuse, tout ce que renfermaient de nouveautés suspectes, de formes audacieuses, et le Bréviaire de François de Harlay, et celui de Cluny, et les Projets de Foinard et Grancolas, et les essais tentés à Sens, à Auxerre, à Rouen, à Nevers, à Orléans, etc.(…)




INSTITUTIONS LITURGIQUES
PAR LE R.P. DOM PROSPER GUÉRANGER
ABBÉ DE SOLESMES.

Sanas Pontificii Juris et sacræ Liturgiae traditiones labescentes confovere.

Deuxième Édition
TOME DEUXIÈME

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE

Victor PALÉ éditeur des Bollandistes, DIRECTEUR GÉNÉRAL
Paris, 76 rue des Saints-Pères
Bruxelles, 29 rue des Paroissiens



FIN.

Suite sur un prochain fil : (La Suite) INSTITUTIONS LITURGIQUES, PAR DOM Guéranger Vol. II
ROBERT.
ROBERT.

Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

Page 4 sur 4 Précédent  1, 2, 3, 4

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum