L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
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L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Preuve péremptoire et trop peu connue
De la divinité du Christianisme
Par
Mgr Gaume
Pronotaire apostolique, Docteur en théologie
1879
Preuve péremptoire et trop peu connue
De la divinité du Christianisme
Par
Mgr Gaume
Pronotaire apostolique, Docteur en théologie
1879
PRÉFACE
On a beau prétendre que tous les siècles se ressemblent, l’époque actuelle est sans précédent dans l’histoire.
Nous voyons ce que le monde n’a jamais vu : et que voyons-nous ? L’insurrection universelle des nations, appelées chrétiennes, contre le christianisme, qui les a tirées de la barbarie, et qui les empêche d’y retomber.
Avec un ensemble et une persistance qui portent la terreur dans l’âme, des attaques diversifiées en mille manières, tour à tour hypocrites et violentes, gouvernementales et populaires ; des négations audacieusement radicales, tombent, chaque jour, à chaque heure, sur le christianisme, accusé de tous les crimes : comme les projectiles d’une armée innombrable contre les remparts d’une ville assiégée.
Le monde actuel est donc un champ de bataille. La lutte est à outrance. Le christianisme est l’enjeu du combat.
L’attaquer ou le défendre ; le bénir ou le maudire ; l’expulser ou le conserver : voilà, dans l’Europe entière, et même au delà, le dernier mot de toutes les questions, appelées sociales, politiques, industrielles, économiques, scientifiques. Pour les nations comme pour les individus, le christianisme, c’est la vie. Il est la vie, parce qu’étant, et étant seul, la raison du pouvoir et du devoir, il est l’ordre, sans lequel rien ne peut exister. Défendre la vie, en soi et dans les autres ; la défendre avec une énergie proportionnée aux violences de l’attaque, est le devoir suprême non seulement de tous et chacun des catholiques ; mais de tout homme qui n’éprouve pas le besoin de devenir barbare. Avec le règne des illusions, le temps de l’indifférence est passé.
Debout, et les armes à la main !
Comment le dix-neuvième siècle sauvera-t-il sa vie ? En s’enveloppant de l’armure impénétrable aux traits enflammés de l’ennemi ? Quelle arme victorieuse opposera-t-il à ses armes ? L’arme qui n’a jamais été brisée, qui ne s’est jamais rouillée ; l’arme qui depuis dix-huit siècles, maniée par le chrétien, si faible qu’il fût, a toujours laissé sur le champ de bataille les plus fiers généraux, comme les plus simples soldats de l’armée ennemie. Quelle est cette armure ? Quelle est cette arme ? La Foi (Hæc est victoria quæ vincit mundum fides nostra. I Joan., v, 4).
La foi repose sur les miracles. Faire briller de tout leur éclat, aux yeux du monde actuel, les miracles, bases inébranlables de la foi, afin de leur donner toute leur force défensive et offensive : n’est-ce pas, nous le demandons, le service le plus grand et le mieux justifié qu’on puisse rendre, à ce qui reste encore sur la terre de catholiques et d’hommes sérieusement préoccupés de l’avenir ?
Parmi les nombreux miracles dont resplendit le christianisme, il en est deux, toujours anciens et toujours nouveaux, qui par leur éclat dominent tous les autres. Ces miracles sont deux faits contre lesquels ont échoué, depuis dix-huit cents ans, tous les assauts de l’incrédulité, et contre lesquels ils viendront éternellement se briser : comme la flèche impuissante de l’Arabe fugitif, contre l’immobile pyramide du désert.
Ces deux miracles sont renfermés dans le fait de l’établissement du christianisme, et se traduisent par cet impitoyable dilemme, qui n’a pour l’incrédule d’autre issue que la foi ou la folie :
Le christianisme s’est établi avec des miracles ou sans miracles : lequel voulez-vous ? Si le christianisme s’est établi par des miracles, il est vrai ; car Dieu ne peut pas faire des miracles pour autoriser le mensonge : et la foi du chrétien repose sur un roc indestructible.
Si le christianisme s’est établi sans miracles, c’est le plus grand des miracles : et vous élevez la foi du genre humain à sa plus haute puissance.
En effet, le triomphe de la faiblesse sur la force ; des victimes sur les bourreaux ; de douze pauvres pêcheurs, ignorants et grossiers, sur toutes les puissances humaines conjurées contre eux, est un miracle tel qu’on n’en vit jamais.
La raison en est qu’on peut mettre au défi le sophiste le plus subtil, de trouver un rapport logique, direct ou indirect, entre les moyens et la fin, entre la cause et l’effet.
Le triomphe de la faiblesse sur la force, dans l’établissement du christianisme, nous le connaissons.
Il en est un autre non moins miraculeux : c’est la propagation rapide, et, pour ainsi dire, instantanée du christianisme par toute la terre.
Douze pêcheurs, partis des bords d’un petit lac de Galilée, faisant, en vingt-quatre ans, parvenir la vérité évangélique jusqu’aux extrémités du globe, la faisant comprendre et accepter aux peuples les plus différents de moeurs, de croyances, de coutumes et de civilisation, séparés par des distances presque infinies : quel fait au-dessus des seules forces humaines et que d’obstacles à surmonter !
A suivre ...
Dernière édition par Sandrine le Lun 24 Mai 2010, 4:10 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Sandrine a écrit:...Il en est un autre non moins miraculeux : c’est la propagation rapide, et, pour ainsi dire, instantanée du christianisme par toute la terre.
Douze pêcheurs, partis des bords d’un petit lac de Galilée, faisant, en vingt-quatre ans, parvenir la vérité évangélique jusqu’aux extrémités du globe, la faisant comprendre et accepter aux peuples les plus différents de moeurs, de croyances, de coutumes et de civilisation, séparés par des distances presque infinies : quel fait au-dessus des seules forces humaines et que d’obstacles à surmonter !
A suivre ...
OUI, tout un miracle !!
Votre fil promet d'être époustouflant Sandrine !!
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Ajoutez qu’à ce résultat, sans exemple dans l’histoire, s’opposaient des obstacles de tout genre.
Obstacles moraux : les préjugés et les passions de tous les peuples civilisés ou barbares.
Obstacles moraux : la pauvreté des nouveaux prédicateurs. Pierre, leur chef, vivant de la vente de son poisson, n’était pas devenu plus riche en se faisant apôtre. Au contraire, il avait quitté son gagne-pain, en abandonnant sa barque et ses filets. Pour ne pas mourir de faim, il vivait d’aumônes, et se contentait pour sa nourriture ordinaire de quelques lupins. Paul, son plus illustre compagnon, se faisait frère quêteur dans toute l’Asie, tant pour lui que pour ses frères. Les autres ouvriers évangéliques partageaient l’indigence de leurs chefs.
Obstacles moraux : le mépris universel attaché au nom de Juifs, mépris rendu populaire par les poètes.
Obstacles moraux : l’ignorance des belles manières, de la philosophie, de la politique, de la science et du langage des peuples civilisés : que sais-je encore ?
Obstacles matériels : les fatigues incroyables occasionnées par des voyages incessants d’Orient en Occident,et d’Occident en Orient : non pas seulement dans une ville ou dans une nation du double continent, mais dans toutes les provinces et dans les villes principales de chaque peuple.
Obstacles matériels : les chaînes et les prisons ; les tempêtes et les naufrages trois fois réitérés.
Obstacles matériels : les difficultés de transports, la différence des climats, les ardeurs du Midi et les glaces du Nord ; enfin, les obstacles et les périls de tout genre, dont saint Paul a laissé à la postérité la longue énumération : «Souvent, dit-il, je me suis vu près de la mort, cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups de fouet, moins un. J’ai été battu de verges par trois fois ; j’ai été lapidé une fois ; j’ai fait naufrage trois fois ; j’ai passé un jour et une nuit au fond de la mer. Souvent en voyage, dans les périls sur les fleuves, périls de la part des voleurs, périls de la part de ceux de ma nation, périls de la part des païens, périls au milieu des villes, périls au milieu des déserts, périls sur la mer, périls de la part des frères ; dans les travaux et dans les chagrins, dans les veilles nombreuses, dans la faim et la soif, dans beaucoup de jeûnes, dans le froid et la nudité » (II Cor., XI, 23-27).
Cette propagation instantanée et universelle du christianisme, malgré la conjuration de tous les obstacles moraux et matériels, est un miracle non moins éclatant que le triomphe de la faiblesse sur la force ; mais il est beaucoup moins connu. Plusieurs même osent le contester. Le mettre en pleine lumière est l’objet de cette étude.
Comme il a été dit, sous peine d’abandonner le champ de bataille, il est nécessaire, aux négations radicales de notre époque, d’opposer une affirmation radicale et de montrer, pièces en mains, l’ignorance ou la mauvaise foi des négateurs.
Qui le croirait ? Bravant un juste mépris, de prétendus savants ressassent aujourd’hui et servent comme neuves les vieilles objections, vingt fois réfutées des hypercritiques Jansénistes et Gallicans, des derniers siècles, contre l’évangélisation apostolique du globe en général, et des Gaules en particulier.
De ce nombre est un inconnu qui, sous le pseudonyme de Faustulus, écrit des articles de journaux sur l’ignorance du clergé, notamment en ce qui concerne l’histoire de la fondation de nos églises.
Notre travail a donc un double but : Établir l’évangélisation apostolique du globe, en général ; et l’évangélisation apostolique des Gaules, en particulier.
Que dans sa bonté Dieu daigne bénir l’auteur et les lecteurs de cet ouvrage, entrepris pour Sa gloire!
A suivre ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Robert a écrit
Et un miracle d'autant plus grand qu'internet n'existait pas ! Les Saint Apôtres ont navigué sur l'eau avec de vrais bateaux et ils ont été persécutés !
Nous on surfe sur internet et hop on assomme les gens d'en face d'un coup Canon et en retour on nous traite d'affreux Pharisiens ! C'est la nouvelle évangélisation des "ouvriers de la dernière heure" !
Et oui, ce sont les avantages du modernisme ! Il faut bien vivre avec son temps !
OUI, tout un miracle !!
Et un miracle d'autant plus grand qu'internet n'existait pas ! Les Saint Apôtres ont navigué sur l'eau avec de vrais bateaux et ils ont été persécutés !
Nous on surfe sur internet et hop on assomme les gens d'en face d'un coup Canon et en retour on nous traite d'affreux Pharisiens ! C'est la nouvelle évangélisation des "ouvriers de la dernière heure" !
Et oui, ce sont les avantages du modernisme ! Il faut bien vivre avec son temps !
Via Crucis- Nombre de messages : 2900
Date d'inscription : 22/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Via Crucis a écrit:OUI, tout un miracle !!
Et un miracle d'autant plus grand qu'internet n'existait pas ! Les Saint Apôtres ont navigué sur l'eau avec de vrais bateaux et ils ont été persécutés !
Rien ne nous empêche de voguer avec des bateaux à ouèlle tout en étant munis de laptop.
Les vrais disciples de Notre-Seigneur souffriront toujous persécution qu'ils voguent en bateaux, qu'ils possèdent des laptop, etc... Celà n'arrêtera jamais l'ennemi de le faire...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
C'est quoi un laptop ? Et c'est quoi un ouèlle ?
Via Crucis- Nombre de messages : 2900
Date d'inscription : 22/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Via Crucis a écrit:C'est quoi un laptop ? Et c'est quoi un ouèlle ?
Un laptop: ordinateur portable, plus commmunément, un portable..
Ouèlle: ici, au lieu de dire bateau à voile, on dit parfois bateau à "ouelle"
Je ne sais même pas si j'écris "ouèlle" comme il faut...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Merci Robert pour les explications !
Je vais finir par parler "canadien" !
Je vais finir par parler "canadien" !
Via Crucis- Nombre de messages : 2900
Date d'inscription : 22/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
.
Les obstacles de toutes sortes dont vous faites l'énumération Sandrine, nous démontrent d'autant plus la grandeur du miracle opéré en si peu de temps...
Les obstacles de toutes sortes dont vous faites l'énumération Sandrine, nous démontrent d'autant plus la grandeur du miracle opéré en si peu de temps...
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
ROBERT. a écrit:.
Les obstacles de toutes sortes dont vous faites l'énumération Sandrine, nous démontrent d'autant plus la grandeur du miracle opéré en si peu de temps...
Oui c'est vrai mon cher Robert.
CHAPITRE I - ÉVANGÉLISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE EN GÉNÉRAL.
LA TRADITION. - AUTORITE DE LA TRADITION. - SENS DE CES PAROLES : EVANGELISATION APOSTOLIQUE. - L’ETABLISSEMENT DIVIN DU CHRISTIANISME CONSTATE PAR DEUX MIRACLES.
Comme les deux grands faits que nous avons à constater reposent essentiellement sur la tradition, il est, avant tout, nécessaire de montrer la solidité de cette base : de là, les propositions suivantes.
1° La tradition est la transmission par la parole, d’une génération à l’autre, des choses présentes ou passées.
2° Comme on n’écrit que ce qui est parlé, toujours et partout la parole précède l’écriture. Il s’en suit que la tradition est la mère de l’écriture ou de l’histoire, et que la fille n’est pas plus croyable que la mère.
3° Comme l’écriture, la tradition est donc une source de vérité. Dans la vie du genre humain tout n’est pas écrit. Par exemple : à côté des livres de l’ancien Testament, la synagogue avait ses traditions. Il en est de même dans l’Église, de même encore chez tous les peuples.
4° Quand la tradition est ancienne, constante, universelle, elle est l’organe certain de la vérité ; et, dans l’ordre religieux en particulier, elle exige le même respect que la sainte Écriture (Conc. Trid., sess. IV).
En fait d’histoire sacrée ou profane, nous ne connaissons même rien que par la tradition, puisque l’histoire elle-même n’est que la tradition écrite. Or, si la tradition est tenue pour infaillible, quand elle parle de l’histoire profane, pourquoi ne le serait-elle pas lorsqu’elle dépose des faits évangéliques ? C’est la question de saint Augustin. «Nous ne connaissons, dit-il, les vrais auteurs des livres païens, que par le consentement et les témoignages de ceux qui ont vécu avant nous. Ainsi, nous ne savons que les livres attribués à Platon, à Aristote, à Cicéron sont de ces philosophes, que par les témoignages continuels de ceux qui nous ont précédés. Si donc en tout le reste la tradition est une
voie très sûre, pourquoi ne le serait-elle pas également, pour assurer au catholique l’authenticité d’un livre ou d’un fait ?
(Melchior Can., de Locis theolog., lib. II, t. VII)
5° L’eau la plus pure est toujours la plus rapprochée de la source. Ainsi, plus une tradition est ancienne, plus elle mérite confiance. En toute chose, la vérité est la première. L’erreur, c’est-à-dire l’altération de la vérité, ne vient et ne peut venir qu’après.
6° Quand une tradition particulière n’est en rien contraire à une tradition générale, elle doit être admise avec une confiance proportionnée à ses caractères plus ou moins marqués d’antiquité, de constance et d’étendue.
7° «Les traditions relatives aux choses ecclésiasques, dit saint Jérôme, celles surtout qui ne s’écartent pas de la foi, doivent être gardées, telles qu’elles sont venues des anciens».
«C’est la tradition, ajoute saint Chrysostome : n’en cherchez pas davantage».
«D’une foule de pratiques, continue Tertullien, si vous cherchez la loi dans les Écritures, vous ne la trouverez pas. La tradition les enseigne, la coutume les affermit, la foi les observe. Ou vous trouverez vous-même la raison qui justifie la tradition, la coutume et la foi, ou d’autres vous l’apprendront» (Epist. 117 ad Lucium ; S. Chrys. Homil. V, in c. II Epist. II ad thessal. ; De coron. Milt., c. IV).
8° Les traditions particulières, appuyées sur les monuments des églises : chartes, diplômes, missels, bréviaires, martyrologes, offrent toutes les conditions désirables de certitude. Les rejeter serait accuser d’ignorance ou de fourberie ceux qui les ont admises et transmises ; ce serait de plus manquer aux règles élémentaires de la saine critique.
La première est qu’on ne doit pas nier un fait, parce qu’il est extraordinaire, ou même invraisemblable, mais seulement parce qu’il est mal prouvé. La seconde, qu’on n’est pas recevable à venir attaquer un fait en possession, depuis des siècles, de la foi commune des hommes compétents, à moins qu’on apporte, ce qui n’a jamais eu lieu, des preuves péremptoires de fausseté.
9° Cela soit dit pour les traditions des églises particulières. Quant à celles de l’église de Rome, elles jouissent d’un caractère encore plus marqué de certitude : elles vivent sous les yeux des souverains Pontifes. Gardiens scrupuleux de la vérité, qui oserait les accuser de se faire les complices du mensonge ou de l’erreur, en laissant se perpétuer des croyances dénuées de fondement ? Que dis-je ? Rome garde avec amour les monuments qui les immortalisent. Seulement, maîtresse consciencieuse de la vérité, elle ne les impose pas comme articles obligés de la foi ; elle n’en fait point
usage pour baser ses décisions dogmatiques.
Mais aussi, Reine immortelle des siècles, elle n’entend pas qu’on jette au passé de téméraires insultes. Enfin, mère pleine de bonté, loin d’entraver dans les liens d’une critique étroite, prétentieuse et trop souvent ignorante et passionnée, les allures de ses enfants, elle leur donne toute espèce de latitude, proclamant par sa conduite, plus encore que par ses paroles, la véritable règle de la saine critique : in necessariis imitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas.
Ces principes rappelés sur la nature et l’autorité de la tradition, il reste à expliquer le sens de ces paroles : Évangélisation apostolique du globe en général.
Par l’évangélisation apostolique du globe, nous entendons la fondation des églises dans toutes les parties de l’univers, par les apôtres en personne aidés des compagnons de leur apostolat. Le mot même de fondation ne veut pas dire qu’ils aient donné à toutes les chrétientés naissantes la forme régulière et complète qu’elles ont revêtue dans la suite des temps. Il signifie que les apôtres ont annoncé Jésus-Christ à tous les peuples de la terre et créé partout des familles chrétiennes, devenues plus tard des églises.
Or, deux miracles éclatants comme le soleil devaient signaler la prédication de l’Évangile. Tous deux étaient nécessaires pour faire resplendir d’un éclat éblouissant la divinité de Celui à qui toute puissance a été donnée au ciel et sur la terre. Le premier est le triomphe du christianisme sur le paganisme ; de la faiblesse sur la force ; des victimes sur les bourreaux : ce miracle est connu de tous.
Le second, plus grand peut-être, quoique beaucoup moins remarqué, c’est la rapidité de ce triomphe. Rome païenne mit sept cents ans à fonder son empire, et cet empire ne fut jamais aussi étendu que celui du christianisme. Tant de lenteur ne pouvait convenir à Celui qui opère ce qu’Il veut en parlant. Lumière du monde moral, l’Évangile devait se répandre avec une rapidité analogue à celle de la lumière qui éclaire le monde physique.
Vaines ne sont pas de telles pensées : écoutons les oracles divins et les affirmations de l’histoire.
A suivre ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
CHAPITRE II - ANNONCE DU GRAND MIRACLE
PREMIERE PREDICTION DE NOTRE-SEIGNEUR. - QUEL EN EST LE SENS PRECIS. - INTERPRETATION DES PERES. - TEMOIGNAGE DE SAINT HILAIRE. - EXPLICATION DE SAINT THOMAS. - NOUVELLE PREDICTION DE NOTRE-SEIGNEUR. - PAROLES DE SAINT LUC ET DE SAINT MARC : AFFIRMATION DE L’UNIVERSALITE ET DE LA RAPIDITE DE LA PREDICATION EVANGELIQUE. - CE QU’IL FAUT ENTENDRE PAR LE MONDE ENTIER.
Quelques jours avant de verser Son sang pour le salut de tout le genre humain, le fils de Dieu, environné de Ses apôtres, vient s’asseoir sur le versant de la montagne des Oliviers, en face de Jérusalem, et leur annonce les signes précurseurs de la ruine de la cité déicide. Puis Il ajoute : «Et cet Évangile du royaume sera prêché dans le globe tout entier, en témoignage à toutes les nations, et alors viendra la consommation». (Matth., XXIV, 14).
Le sens littéral de cette infaillible prédiction est que, depuis la sortie du Cénacle jusqu’à l’arrivée de Titus, destructeur de Jérusalem, c’est-à-dire dans l’espace de trente-six ans, l’Évangile ferait le tour du monde ; qu’il serait annoncé à toutes les nations de la terre ; qu’il serait à leurs yeux un éclatant témoignage de la bonté de Dieu pour elles, et de la justice divine sur les Juifs ; parce qu’alors arriverait, en punition de leur déicide, la ruine de Jérusalem, dont le retentissement épouvanterait l’univers.
En termes plus développés, le fils de Dieu dit aux apôtres : «Vous prêcherez l’Evangile à toutes les nations du globe ; votre prédication sera confirmée, d’abord par les miracles particuliers que vous ferez en Mon Nom ; ensuite, quand tous les peuples vous auront entendus, elle le sera d’une manière plus éclatante, par une catastrophe sans exemple depuis le commencement des siècles. Cette catastrophe que Je vous annonce dès aujourd’hui, et dont le retentissement épouvantera l’univers, c’est la ruine de Jérusalem, suivie de la dispersion des Juifs aux quatre coins du monde.
«Prédite longtemps d’avance par les prophètes et par moi, comme le châtiment du déicide, et précédée de la prédication de l’Evangile à tous les peuples, cette désolation inouïe prouvera aux Juifs que Je suis le Messie promis à leurs pères, et aux Gentils, le Dieu libérateur attendu de toutes les nations. Alors les Juifs croiront en Moi, ou ils se rendront à jamais inexcusables. Quant aux Gentils, ils ne pourront nier la vérité de l’Evangile, en le voyant fondé sur de si incontestables prophéties et confirmé par de si éclatants miracles».
Telle est l’interprétation unanime des Pères et des plus savants commentateurs : saint Chrysostome, Théophilacte, Jansénius, Salmeron, Barradius, Cornelius a Lapide, saint Hilaire. Ce dernier s’exprime ainsi : «Dans toutes les parties du globe, les hommes apostoliques dispersés prêcheront la vérité de l’Évangile, et lorsque la connaissance du mystère divin aura été portée à toutes les nations, alors viendra la ruine et la fin de Jérusalem : afin que le châtiment des Juifs infidèles et la terreur de leur ville détruite soient la confirmation de la foi». (Commentur. In Matth. XXIV et Canon 29)
A suivre ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Merci, je n'arrivais pas à le télécharger.
Lucie- Nombre de messages : 1241
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Lucie a écrit:Merci, je n'arrivais pas à le télécharger.
Pas de quoi !
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Résumant toute la tradition, saint Thomas nous donne, avec sa lucidité ordinaire, le sens précis des paroles de Notre-Seigneur.
«La prédication de l’Evangile par toute la terre, enseigne le grand docteur, peut s’entendre de deux manières. La première, quant à la divulgation de la connaissance de Jésus-Christ ; et dans ce sens, l’Evangile fut prêché dans le monde entier, même pendant la vie des apôtres, comme dit saint Chrysostome. A ce genre de prédication se rapporte ce que dit Notre-Seigneur : Et alors viendra la ruine de Jérusalem, dont il parlait alors dans le sens littéral.
«La seconde, quant à la prédication de l’Evangile avec son plein effet, c’est-à-dire en tant que l’Église sera fondée dans chaque nation ; et dans ce sens, l’Évangile, comme dit saint Augustin, n’a pas encore été prêché dans le monde entier. Lorsque cela aura lieu, alors viendra la fin du monde» (1, 2, 3. 106, art. 4, ad 4),
Au moment de remonter au ciel, le fils de Dieu renouvelle Sa prédiction, et en affirme l’entier accomplissement. S’adressant aux apôtres, Il leur dit : «Vous me rendrez témoignage à Jérusalem et dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu’au point le plus éloigné de la terre» (Act. I, 18).
Vous me rendrez témoignage. Qui VOUS ? Vous-mêmes, non pas vos successeurs dans la suite des siècles, mais vous en personne, et vos collaborateurs qui, dirigés par vous, iront avec vous dans le monde entier, évangéliser toutes les nations.
Que l’évangélisation universelle du globe, par les apôtres en personne, soit le sens de la divine parole, en voici la preuve. Saint Marc, qui écrivit, à Rome, son Évangile, vers l’an 49 ou 44, dit expressément : «Le Seigneur Jésus ordonna aux apôtres d’aller dans le monde entier prêcher l’Évangile à toute créature. Étant donc partis, ils prêchèrent partout, le Seigneur coopérant et confirmant la parole par des miracles subséquents» (Marc. XVI, 15-20).
A suivre ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Que faut-il entendre par toute créature et par le monde entier, dont Notre-Seigneur parle sans restriction ? Faut-il entendre chaque créature humaine, chaque individu en particulier, ou même chaque petite ville et chaque village ? Poser une pareille question, c’est la résoudre. Par toute créature, il faut entendre toute l’humanité prise in globo, ou dans le sens collectif. En d’autres termes, il suffisait que le flambeau de la foi fût allumé par un des apôtres, dans les principales, ou même dans la principale ville de chaque province, pour qu’il rayonnât promptement sur la province entière.
N’est-ce pas ce que nous voyons encore aujourd’hui ? Lorsqu’une nouvelle de certaine importance se répand dans nos petites villes, elle n’est pas longue à pénétrer dans les campagnes. La nature ne change pas. Ainsi, de chaque province ou de chaque ville provinciale d’autrefois, on peut, toute proportion gardée, affirmer ce que saint Léon disait de Rome, instruite de l’Évangile : «Quelle nation pouvait ignorer ce que Rome avait appris ? Quæ usquam gentes ignorarent quod Roma didicisset ? (Serm. I de SS. Apost).
Quant au monde entier, dont Notre-Seigneur parle sans restriction, faut-il entendre seulement les principales parties du monde, et tenir pour hyperboliques, comme le veulent certains critiques, les paroles du divin Rédempteur ; ou doit-on leur laisser leur complète universalité, en sorte qu’avant la ruine de Jérusalem, la lumière évangélique aurait éclaté dans le monde entier sans exception : in universo orbe ?
A suivre ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
La première opinion ne nous paraît recevable ni en droit ni en fait. Elle ne l’est pas en droit. Notre-Seigneur était à la veille de Sa passion ; Il donnait Ses dernières instructions à Ses apôtres ; Il leur annonçait et leur mission et le miracle qui devait faire briller Sa divinité d’un éclat irrésistible, aux yeux de l’univers entier : in universo orbe. Était-ce pour le divin Maître le moment d’employer des paroles hyperboliques, c’est-à-dire qui dépassaient les limites de l’exacte vérité ?
Ainsi quand il dit : L’Évangile sera prêché à toutes les nations, omnibus gentibus, avant la ruine de Jérusalem : hyperbole.
Il sera prêché dans le monde entier sans exception : hyperbole.
Vous Me rendrez témoignage, jusqu’au dernier confins de la terre : hyperbole.
Dociles à l’ordre de leur divin Maître, les apôtres partirent et prêchèrent partout, prædicaverunt ubique : hyperbole.
L’an 58 de Notre-Seigneur, saint Paul écrit aux Romains que leur foi est annoncée dans le monde entier : hyperbole.
Deux ans plus tard, il écrit aux fidèles de Colosses, non seulement que l’Évangile est prêché dans tout l’univers, mais encore que partout il se développe et porte des fruits : crescit et fructificat : hyperbole.
A suivre ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Avec un pareil système d’interprétation que restera-t-il de certain ? D’ailleurs, qui autorise les critiques modernes à restreindre ainsi les oracles du Saint-Esprit ? N’est-il pas de règle dans l’interprétation des Écritures, qu’on doit prendre à la lettre les paroles du texte sacré, dans leur sens naturel, in sensu obvio, lorsque ni le contexte, ni des faits évidents n’obligent à leur donner une autre signification ?
Quel obstacle empêche de prendre la prédiction de Notre-Seigneur ainsi que les affirmations de saint Luc et de saint Paul dans leur sens naturel ? Où était pour le Fils de Dieu l’impossibilité de réaliser sa promesse dans toute son étendue ? Celui qui en un clin d’oeil, par une seule parole, tira le monde matériel du néant, n’était-il plus assez puissant pour régénérer le monde moral, dans l’espace de quelques années ? Restreindre la prédication apostolique de l’Évangile à quelques contrées de la terre, n’est-ce pas diminuer d’autant l’éclat du miracle, par conséquent affaiblir la preuve de la divinité du christianisme ?
Pour défendre leur interprétation, les critiques allèguent le texte de saint Luc : «Un édit fut rendu par César-Auguste, pour faire le recensement du monde entier» (Luc, XI, 1).
Il saute aux yeux que ce texte ne forme pas une objection sérieuse. En disant que César-Auguste fit faire le dénombrement du monde entier, l’Evangéliste fait entendre, à ne pas s’y tromper, qu’il s’agissait uniquement du monde soumis aux Romains. Il n’en est pas de même des paroles de Notre-Seigneur : rien n’en limite la signification.
Si l’interprétation des critiques n’est pas fondée en droit, elle ne l’est pas mieux en fait. Nous entendrons bientôt cent témoins, contemporains des événements et d’une compétence irréprochable, affirmer d’une voix unanime que l’Évangile fut prêché par les apôtres, bien au delà des frontières romaines. Pour le moment, contentons-nous d’en citer un seul.
Nous verrons que cette divulgation universelle et comme instantanée de l’Évangile, par les apôtres eux-mêmes, était le grand miracle qui frappait d’admiration les pères de l’Église.
«Je ne consentirai jamais, dit Eusèbe, à ne voir qu’un fait humain dans la prédication qu’ils font à tout l’univers du nom de Jésus ; des miracles de Sa vie qu’ils publient dans les villes et dans les campagnes envahissant l’empire romain et la cité reine de toutes les cités ; parcourant les royaumes des Perses et des Arméniens, les contrées habitées par les Parthes ; pénétrant chez les Scythes et jusqu’aux confins de l’univers, dans les régions de l’Inde ; traversant l’Océan, et abordant jusqu’aux îles qu’on appelle britanniques» (Démonst. évang., lib. III, p. 203, édit. Migne).
Ajoutons, en passant, qu’il se tromperait étrangement celui qui regarderait la divulgation apostolique du christianisme dans le globe entier, comme une nouvelle éphémère, presque aussitôt oubliée que connue ; comme une nouvelle sans importance, à laquelle, un petit nombre excepté, les hommes se montrèrent indifférents. Loin de là, aucune nouvelle n’eut jamais un pareil retentissement.
Ce fut un événement immense qui saisit vivement les esprits, remua le monde juif et païen dans ses profondeurs, et attira en Palestine des multitudes innombrables, même des contrées les plus éloignées du globe (Ps. LXXV ; Euseb. Hist., ibid) ; enfin, une semence merveilleusement féconde qui jeta de profondes racines, qui crût avec rapidité et porta des fruits tellement abondants, que la terre entière se trouva bientôt remplie de chrétiens : erescit et fructificat, comme dit saint Paul.
A suivre ...
Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Sandrine a écrit:
Nous entendrons bientôt cent témoins, contemporains des événements et d’une compétence irréprochable, affirmer d’une voix unanime que l’Évangile fut prêché par les apôtres, bien au delà des frontières romaines.
J'ai hâte de lire vos cent témoins, qui me font penser aux cent brebis,
de l'Évangile de Saint Luc (XV, 1-10) du Dimanche dans l'Octave de la Fête du Sacré-Cœur !
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
CHAPITRE III - VOYAGES DES APOTRES.
SUCCES DE LEUR PREDICATION. - AVEUX DE TACITE ET DE PLINE LE JEUNE. - TEMOIGNAGES D’EUSEBE ET DE SAINT JUSTIN.
Reste maintenant à constater par les faits l’accomplissement littéral de l’ordre du divin Maître donné aux apôtres, et de Sa prédiction sur l’évangélisation universelle du globe, avant la ruine de Jérusalem. Pour cela, il faut répondre aux deux questions suivantes :
1° Les apôtres en person ne ont-ils parcouru tout le monde ancien ?
2° Leur prédication a-t-elle été couronnée de prodigieux succès ?
L’ancien monde se compose de trois parties : l’Europe, l’Asie, l’Afrique. Voulons-nous savoir si les apôtres en personne les ont parcourues toutes trois ? Prenons une carte géographique et suivons-les dans leurs voyages.
Saint Pierre part de Jérusalem, parcourt la Judée, la Samarie, la Galilée et vient à Antioche, la capitale de l’Orient.
Après un séjour de quelques années, il passe en Occident, visite Naples, Livourne, Pise, se rend à Rome, retourne en Orient pour le Concile de Jérusalem ; évangélise le Pont, la Galicie, la Cappadoce, la Bythinie et beaucoup d’autres villes et provinces de l’Asie ; traverse les Gaules et passe en Angleterre ; fonde les églises d’Espagne, de Carthage, d’Alexandrie, de Constantinople, de Numidie, de Mauritanie, établit un grand nombre d’évêques en Orient et en Occident (Voir Fogginio, De romano D. Petri itinere et episcopatu ; Bar., an. 58, n. 46-53 ; Mamachi, Origin. et Antiquit. christ., 1. 1, lib.
II, p. 315, in-4, édit. rom., etc).
A suivre ...
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Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Saint Paul, missionnaire infatigable, parcourt en évangélisant, soit de vive voix, soit par écrit, les différentes parties de l’Europe et de l’Asie. Athènes, Corinthe, Ephèse, Thessalonique, Philippes, Colosses, Rome, le voient et le revoient tour à tour. Sans cesse il passe d’Orient en Occident, de la haute Asie et de l’Asie-Mineure, dans les Gaules et en Espagne, partout consacrant des évêques et établissant des églises (Baron., t. I, an. 60, n. 14, etc).
Saint Jean, le disciple bien-aimé, vient dans l’Asie Mineure, s’établit à Ephèse, est conduit à Rome ; de là, dans l’île de Pathmos ; revient à Ephèse, passe dans l’Asie septentrionale, porte l’évangile à la grande et redoutable nation des Parthes ; évangélise les Bassoras et autres peuples de ce vaste continent ; revient dans l’Asie Mineure et fonde de nombreuses églises, entre autres celles de Smyrne, de Pergame, de Thyatire, de Sardes, de Laodicée et de Philadelphie Baron., an. 44, n. 29, etc.).
A suivre ...
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Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Saint André, digne frère de saint Pierre, parcourt l’Asie Mineure ; vient en Epire, se rend chez les Scythes, au delà du Pont-Euxin, chez des peuples anthropophages ; parcourt la Thrace, la Macédoine et revient à Patras, ville principale de l’Achaïe, où il signe de son sang la foi qu’il avait si largement enseignée (Baron., an 44, n. 30).
Saint Philippe porta l’Évangile dans la Haute-Asie et souffrit le martyre à Hiérapolis, à l’âge de quatre-vingt-sept ans.
Avant sa précieuse mort, il avait, en compagnie de saint Barthélemy, évangélisé une partie de la Scythie et même des Gaules (Baron., an 44, n. 32)
A suivre ...
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Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Saint Thomas, prenant une direction opposée, devint l’apôtre des Indes et de l’Éthiopie ; puis des Parthes, des Perses, des Chinois, des Mèdes, des Brachmanes et des autres nations circonvoisines (Baron., an 44, n. 33).
Saint Barthélemy aborde la Grande-Arménie et les peuples de la Lycaonie qu’il éclaire des lumières de la foi, ainsi que les Albanais ; revient dans l’Inde intérieure, puis retourne en Arménie, où il souffre le martyre que l’on sait (Baron., an 44, n. 34, et Hieron., De script. Eccles.).
A suivre ...
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Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Saint Matthieu reçoit en partage l’Éthiopie. Jusqu’où s’étendait dans l’intérieur de l’Afrique cette vaste contrée, la chose est douteuse. Une chose est certaine, c’est que le christianisme fut porté en Afrique par les apôtres et qu’il fut très florissant en Égypte, dès l’origine de la prédication évangélique (Baron., an 44, n. 35).-------------
Nous n’avons rien à dire des voyages apostoliques de saint Jacques, fils d’Alphée. Créé par les apôtres premier évêque de Jérusalem, on ne voit pas qu’il ait quitté le gouvernement de cette admirable église, qu’il sanctifia de plus en plus par sa vie et qu’il illustra par sa mort.-------------
Saint Jacques, frère de saint Jean, se rendit aux confins de l’Occident ; et l’Espagne se laisserait couper les mains, plutôt que de mettre en doute sa vocation à la foi par le grand apôtre, dont le corps, objet d’un des plus grands pèlerinages du monde, repose à Compostelle.
A suivre ...
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Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Merci Sandrine pour ces belles images au milieu d'un beau texte, c'est encore plus vivant!
Catherine- Nombre de messages : 2399
Age : 39
Date d'inscription : 02/04/2009
Re: L’EVANGELISATION APOSTOLIQUE DU GLOBE
Saint Simon ne fut pas moins infatigable que ses collègues dans l’apostolat. Il partit pour la Mésopotamie, passa en Perse, descendit en Afrique, prêcha en Egypte, et traversant la Méditerranée, puis les Gaules, aborda en Angleterre (Baron., an 44, n. 38).
Saint Simon et Saint Jude
Saint Jude prêcha l’Évangile non seulement en Mésopotamie, mais encore dans l’Idumée, dans l’Arabie et les contrées voisines (Baron., an 44, n. 40).
Saint Matthias, qui fut élevé à la place de Judas, évangélisa une partie de l’Afrique, l’Éthiopie et la Libye (Baron., an 44, et alii).
A suivre ...
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Sandrine- Nombre de messages : 4297
Date d'inscription : 17/02/2009
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