PAUL VI... bienheureux ? par Don Luigi Villa

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Message  Javier Ven 25 Nov 2011, 1:40 pm

Malheureusement, Paul VI mit tout de suite en pratique cette forme anarchique ; sauf qu’au lieu ‘d’abolir tout arbitraire’ il en fit une règle.

Ayant pris pour règle de devenir ‘le pape de l’ouverture’, de ‘l’accueil pour tous’, il le fit tout de suite, bien sûr, mais uniquement envers les représentants des erreurs et des vices, par exemple, les chefs communistes, persécuteurs acharnés, tachés du sang des martyrs chrétiens, leur offrant la plus chaleureuse hospitalité, même si, après la visite, ils continuaient à torturer et à assassiner les fils fidèles de l’Église.

Les simplets avaient vu dans ces gestes de Paul VI une marque lumineuse de charité, alors que nous le contestons exactement au niveau de la même vertu. Nous demandons : «pourquoi Paul VI usa-t-il de cette ouverture et tolérance avec les lointains, alors qu’il fit toujours exception lorsqu’il s’agissait des ‘traditionalistes’ ? Était-ce à ses yeux un si grand délit que cette foi traditionnelle, s’il leur refusait même une brève visite, alors qu’aux représentants de n’importe quelle religion, aux actrices, aux sportifs, aux révolutionnaires… il concédait toute possibilité de rencontre et de colloque avec lui ?»

Voici quelques exemples :

- Le 28 juin 1970, des centaines et des centaines de catholiques traditionalistes vinrent de toutes les parties du monde en pèlerinage à Rome, sollicitant une audience du pape. Ils attendirent pendant des heures, en prière sur la place Saint Pierre. Inutilement ! L’audience ne fut pas accordée. Bien plus, elle fut refusée (cf. D.C. n°1569 p.792)… La même semaine pourtant, Paul VI recevait à bras ouverts le chef révolutionnaire de la rébellion anti-portugaise !… La Presse elle-même réagit. L’Osservatore Romano (du 4 juillet 1970) essaya d’expliquer qu’on se trompait en interprétant mal le geste de Paul VI, car « le pape – écrivait le journal du Vatican – de par sa mission, reçoit tous ceux qui demandent le réconfort d’une bénédiction. »

On voit bien que ce fut une déclaration pleine d’hypocrisie qui frôlait le ridicule.

- Le 30 mai 1971, voici encore un autre pèlerinage à Rome des ‘traditionalistes’ du monde entier. Autre supplique pour avoir une audience. Autre net refus. Et pourtant au même moment, Paul VI reçut en audience spéciale deux équipes de football, et puis l’Association maçonnique judéo-américaine des ‘B’naï B’rith’ (le 2 juin 1971 – D.C. n°1593 p.849)…

Paul VI s’excusa lui-même en disant qu’il recevait les premiers parce que lui aussi s’intéressait au sport, « en particulier au football, même s’il se termine par des bagarres », et les seconds parce qu’il s’intéressait aussi à l’Association judéo-maçonnique des B’naï B’rith, parce qu’elle s’était donnée bien du mal pendant le Concile pour faire triompher la thèse du poldève Jules Isaac, qui pourtant avait osé affirmer : « Vos Évangélistes sont des fieffés menteurs ! » ; et encore : « Vos Pères de l’Église sont des faussaires, des iniques ! » (Journal ‘L’Aurore’ du 3 juin 1971)

Voilà bien des faits et des paroles qui font réfléchir.

Autre exemple : en juin 1973, alors qu’il refusait encore de recevoir les représentants de 4.000 catholiques traditionalistes venus de toutes les parties du monde, Paul VI recevait en audience spéciale un groupe de rabbins talmudiques et le Patriarche bouddhiste du Laos.

En recevant ce dernier, il prononça une allocution où il dit : « Vous êtes, au sein de votre peuple, le dépositaire du patrimoine religieux et civil du bouddhisme. Vous rendez un vivant témoignage de son esprit dans votre nation. Or, l’Eglise catholique considère avec estime et respect ses richesses spirituelles ; elle s’en reconnaît solidaire sous bien des aspects et désire collaborer avec vous, en tant qu’hommes religieux, pour la réalisation de la paix véritable et du salut de l’homme. » (le 8 juin 1973 – D.C. n°1636 p.658-659).

Il est donc clair que Paul VI eut toujours deux poids et deux mesures. Pour arriver à son rêve d’une grande tolérance universelle, il voulait éliminer tous les ‘intolérants’, c’est-à-dire tous ceux qui n’étaient pas disposés à des compromis avec l’erreur, ni à édulcorer leur foi pour ne pas heurter les ennemis du Christ et de son évangile.

Mais c’était et c’est toujours l’idéal et le plan de la Franc-Maçonnerie : éliminer tout ce qui divise, comme par exemple les dogmes, cheville ouvrière d’une unique Vérité, la sainte intransigeance qui a donné à l’Église des millions de martyrs. Et ce fut en faveur de ce même plan que Paul VI a continué à combattre, orgueilleux et aveugle, pour arriver à son utopie irréelle d’un Humanisme universel.


En somme une ouverture digne de l’œcuménisme maçonnique qui fait penser à ses vrais maîtres : Lamennais avec son messianisme, Sangnier avec sa démocratie chrétienne, Jacques Maritain avec son Humanisme intégral.

Autant dire :

- L’humanité à la place de l’Église et de la chrétienté ;

- La Charte des droits de l’homme comme Nouvel Évangile, avec sa trilogie : Liberté, Égalité, Fraternité ;

- La Démocratie mondiale, ou forme terrestre du Royaume de Dieu et une Religion qui comprend toutes les confessions, et comme inspiratrice de l’humanité renouvelée.

Donc, l’Humanité à la place de l’Église !


Le pape Léon XIII, dans son encyclique Humanum Genus (20 avril 1884), avait écrit au contraire :

« Le genre humain est divisé en deux camps ennemis qui se combattent entre eux : l’un pour la vérité et la vertu, et l’autre, pour leur contraire. L’un qui est la vraie Église de Jésus-Christ… l’autre qui est le règne de Satan. »

Mais tout ceci, Paul VI l’avait ignoré dès son encyclique Ecclesiam Suam, dans laquelle il refusait pratiquement la domination de l’Église sur la société temporelle (Chrétienté), pour ne reconnaître qu’un Monde profane comme corps social universel autonome, externe à l’Église.

Voilà pourquoi dans son encyclique, il a omis les deux passages de saint Paul aux Corinthiens : « Quel accord entre le Christ et Bélial ? Quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles ? »
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Images11PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Images12PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Images13:

«pourquoi Paul VI usa-t-il de cette ouverture et tolérance avec les lointains, alors qu’il fit toujours exception lorsqu’il s’agissait des ‘traditionalistes’ ? Était-ce à ses yeux un si grand délit que cette foi traditionnelle, s’il leur refusait même une brève visite, alors qu’aux représentants de n’importe quelle religion, aux actrices, aux sportifs, aux révolutionnaires… il concédait toute possibilité de rencontre et de colloque avec lui ?»

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Message  Javier Mar 29 Nov 2011, 4:49 am

Et dans la même ligne, le 3 décembre 1964 à Bombay, Paul VI put affirmer :

« L’homme doit rencontrer l’homme, et les nations doivent se rencontrer comme des frères, comme des sœurs, comme des fils de Dieu. Dans cette mutuelle compréhension et amitié, dans cette communion sacrée, nous devons œuvrer ensemble pour l’avenir commun de l’humanité… Une telle union ne peut pas être construite sur la terreur universelle ou sur la peur de la destruction réciproque ; elle doit être édifiée sur l’amour commun qui s’étend au monde entier et qui plonge ses racines en Dieu qui est amour. » (aux représentants des religions non chrétiennes de l’Inde – D.C. n°1439 col.6)

Tel était son nouveau Credo humaniste. Il le répètera dans un autre discours à la ‘FAO’, le 6 novembre 1970 :

« L’homme se tourne vers l’homme parce qu’il le reconnaît comme frère, comme fils du même Père. »

Et puisque, au fond, tous les hommes sont bons, lui, Paul VI, ‘expert en humanisme’, put encore dire :

« Oui, la paix est possible parce que, au fond, les hommes sont bons, sont orientés vers la raison, vers l’ordre et le bien commun ; elle est possible, parce qu’elle est dans le cœur des hommes nouveaux, des jeunes, de ceux qui comprennent la marche de la civilisation… » (Message pour la Journée de la Paix, 1er janvier 1968 – D.C. n°1509 col.100)

« Il faut que la démocratie à laquelle fait tant appel de nos jours la société humaine, s’ouvre à une conception universelle qui transcende les limites et les obstacles à une fraternité humaine effective. » (Message de Noël 1964 – D.C. n°1440 col.132)

Et dans un discours du 1er janvier 1971, il répètera : « Vous du peuple, vous avez le droit d’être écoutés. Mais vous avez le droit sacré et légitime de vouloir que les chefs conduisent la chose publique de sorte que vous n’ayez pas à souffrir… Hé bien ! Nous sommes en démocratie… Cela veut dire que le peuple commande, que le pouvoir provient du nombre, du peuple tel qu’il est. Si nous sommes conscients d’un tel progrès social qui se répand partout, nous devons donner à la démocratie cette voix, ce mot d’ordre : le peuple ne veut pas la guerre. Les masses doivent imposer le principe qu’il ne doit plus y avoir de guerres dans le monde. » (D.C. n°1578 p.66)

Les péchés ne doivent donc plus être punis par Dieu !

Donc, même si la parole de Dieu est : « Non est pax impiis » (Is.48, 22-57,21), elle ne doit plus avoir aucune consistance.

Les vertus surnaturelles, la grâce des sacrements, l’obéissance aux commandements de Dieu n’ont plus de poids dans la société, dans cette Démocratie Universelle rêvée qui ignore non seulement le péché originel, mais qui commet une infinité de péchés actuels, provoquant continuellement les châtiments de Dieu.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 4_4910Et dans un discours du 1er janvier 1971, il répètera : « Vous du peuple, vous avez le droit d’être écoutés. Mais vous avez le droit sacré et légitime de vouloir que les chefs conduisent la chose publique de sorte que vous n’ayez pas à souffrir… Hé bien ! Nous sommes en démocratie… Cela veut dire que le peuple commande, que le pouvoir provient du nombre, du peuple tel qu’il est. Si nous sommes conscients d’un tel progrès social qui se répand partout, nous devons donner à la démocratie cette voix, ce mot d’ordre : le peuple ne veut pas la guerre. Les masses doivent imposer le principe qu’il ne doit plus y avoir de guerres dans le monde. » (D.C. n°1578 p.66)

Les péchés ne doivent donc plus être punis par Dieu !

Donc, même si la parole de Dieu est : « Non est pax impiis » (Is.48, 22-57,21), elle ne doit plus avoir aucune consistance.

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Message  Javier Mar 29 Nov 2011, 5:11 am

(sentiments envers les prêtres)

A présent, passons à son autre sentiment en ce qui concerne les prêtres : « Quand Nous pensons à vous, très chers prêtres, qui vous préparez ici à votre futur ministère !... Et il Nous est difficile d’exprimer toutes les pensées qui jaillissent dans Notre esprit envers vous, tous les vœux, les espérances ! Nous vous désirons courageux. Nous vous désirons cultivés. Nous vous désirons sages. Nous vous désirons grands : grands dans la pensée... grands dans l’esprit qui, dès à présent, mesure l’ampleur, la difficulté et la beauté de la vocation ; grands par les désirs... grands par la confiance... grands par l’amour qui explique tout, qui ose tout et qui conquiert tout ! » (Au Collège St Pierre Apôtre, Rome, le 21 juin 1964)

Et pourquoi ne dit-il pas : grands par la sainteté ?... grands par l’amour de Dieu ?... St Pie X, au contraire avait dit : “S’il manque la sainteté dans le prêtre, il lui manque tout”.

Mais Paul VI, parlant au clergé de Rome, se permit de dire :

« Vous pouvez bien remarquer, très chers fils, que le style selon lequel Nous gouvernons veut être pastoral... ouvert à la compréhension et à l’indulgence... paternelle, fraternelle, humble pour les sentiments et dans les formes. Sous cet aspect, avec l’aide du Seigneur, Nous voulons être aimés. » (Au clergé de Rome, 17 février 1969 - D.C. n°1535 p.216)

Il n’était pourtant pas possible que Paul VI ne s’aperçût pas du désastre qu’il avait provoqué avec ses “aggiornamenti” en général, mais en particulier dans les séminaires, dans les instituts religieux et dans la vie du clergé. De même qu’il n’était pas possible qu’il ne sache pas ce qu’avait écrit St Paul : «Je voudrais être anathème pour le salut de vos âmes» (Rom 9,3).

Lui au contraire, voulait “être aimé”, et ainsi sa “tolérance” erronée et sa “fausse bonté”, face à l’erreur et aux passions, les a éloignés de Dieu pour les immerger dans le monde et ainsi les détruire, sans que jamais il n’intervienne pour corriger sa fausse direction qui les menait à la dérive... Pourquoi ?

Il l’expliqua lui-même le 21 juin 1972 : « Dans certaines de nos notes personnelles, Nous trouvons, à ce propos : il se peut que le Seigneur m’ait appelé à ce service (de Souverain Pontife), non pas parce que j’y avais quelque aptitude, non pas pour que je gouverne l’Eglise et la sauve de ses difficultés présentes, mais pour que je souffre quelque chose pour l’Eglise, et pour qu’il apparaisse clairement que c’est Lui, et pas un autre, qui la guide et la sauve. » (D.C. n°1613 p.660)

Donc, Paul VI a été un pape qui n’a pas gouverné l’Eglise ! Mais alors, pourquoi a-t-il accepté d’être “Pasteur” ? Mais alors, peut-il être absous pour toute cette “auto démolition” de l’Eglise qu’il a lui-même admise et dénoncée, dont lui seul était le premier responsable ?

Il le reconnut en effet, le 7 décembre 1968, lorsque, aux séminaristes lombards, à Rome, il tint un discours où il dit : « L’Eglise se trouve en une heure d’inquiétude, d’autocritique, on dirait même d’autodestruction... On dirait que l’Eglise se frappe elle-même... » (D.C. n°1531 p.12)

Et de conclure : « Beaucoup attendent du Pape des gestes éclatants, des interventions énergiques et décisives. Le Pape ne croit pas de son devoir de suivre une autre ligne qui ne soit celle de la confiance en Jésus-Christ, qui tient à son Eglise plus que quiconque. Ce sera Lui qui calmera la tempête. » (ibid.)

Et pourtant, Paul VI, quoique Vicaire du Christ, a proposé l’ONU - cette Tour de Babel maçonnique – comme espérance suprême de l’humanité !

Il l’avait déjà admis et dit le 4 octobre 1965 à Manhattan, au cœur même de l’ONU :

« Les peuples considèrent les Nations Unies comme l’ultime espoir de la concorde et de la paix. Nous osons, en même temps que le nôtre, porter ici leur tribut d’honneur et d’espérance... Vous existez et œuvrez pour unir les nations, pour relier les États. Adoptons la formule : pour mettre ensemble les uns avec les autres. Vous êtes une association. Vous êtes un pont entre les peuples… Nous serions tenté de dire que votre caractéristique reflète en quelque sorte, dans le domaine temporel, ce que notre Église catholique veut être dans le domaine spirituel : unique et universelle. On ne peut rien concevoir de plus élevé, au plan naturel, dans la construction idéologique de l’humanité… C’est ici que s’instaure un système de solidarité qui fait que de hautes finalités, dans l’ordre de la civilisation, obtiennent l’appui unanime et ordonné de toute la famille des peuples, pour le bien de tous et de chacun. Cet aspect de l’Organisation des Nations Unies est le plus beau : c’est son visage humain le plus authentique. C’est l’idéal de l’humanité dans son pèlerinage à travers le temps ; c’est l’espérance la meilleure du monde ; c’est le reflet – osons le dire – du dessein transcendant et amoureux de Dieu sur le progrès de la société humaine sur terre ; un reflet où nous remarquons que le message évangélique, de céleste se fait terrestre. » (D.C. n°1457 col.1732, 1733, 1736)

Ce flot de paroles a enseveli toute sa dignité de Vicaire du Christ ! Comment pouvait-on oser faire des louanges de cette organisation maçonnique dont le but est d’arriver à l’asservissement des peuples, à l’annulation de l’autonomie des États, à la radiation des souverainetés nationales ?… Une organisation qui vise à la domination du monde et des consciences, et qui n’a d’autre but que d’être une dictature politique, une dictature économique, une dictature idéologique, éthique et morale ?

Hé bien ! Paul VI l’a considérée rien moins que la réalisation du ‘dessein de Dieu’ sur terre, le dernier espoir de l’humanité.

N’est-ce pas une manière de parler impie que d’affirmer que l’ONU est l’image politique de l’Église, le reflet terrestre de l’Évangile, l’expression réelle et universelle du dessein de Dieu ? De fait cependant, Paul VI, au cours d’une allocution au Congrès International de la Catéchèse, se réjouissait de ces “nouveaux catéchismes” et de la collaboration (?) des Evêques avec le Saint Siège sur ce terrain précis, c’est pourquoi, on peut dire que Paul VI était plus que satisfait de leur travail.

Il dit en effet :

« Votre Congrès International de Catéchèse manifeste quelle place occupe dans l’Eglise l’annonce de la parole dans sa plénitude, mais d’une façon adaptée aux hommes de notre temps... On est en train de faire un travail immense, en ce sens, dans l’Eglise, sous des formes multiples parmi des cultures différentes. Nous avons voulu l’encourager par le récent “Dictionnaire général catéchétique”, préparé et publié par la Congrégation du Clergé, en la fête de Pâques de cette année. L’élaboration de ce texte avait du reste montré la collaboration féconde qui existe entre les Conférences Episcopales et le Saint Siège... » (Allocution au Congrès International de Catéchèse, 25 septembre 1971 – D.C. n°1595 p.908)

De plus, Paul VI en arriva à les approuver, même si indirectement ! En 1970, en effet, les Evêques italiens autorisèrent un nouveau manuel de catéchèse, “empreint encore et de beaucoup, du fameux catéchisme hollandais” (S. Exc. Mgr. Del Monte, “La Croix” du 13 mars 1970).

Mais Paul VI, au lieu de le condamner, l’approuva même démesurément : « C’est - dit-il - un document inspiré par la charité du dialogue pédagogique, qui démontre le désir et l’art de parler d’une manière appropriée, suggestive et simple, à la mentalité de l’homme moderne. Nous ferons bien de lui donner une grande importance et d’en faire le point de départ d’un renouveau grandiose, unanime et infatigable pour la catéchèse de la génération actuelle. Mais ceci requiert le caractère fonctionnel du Magistère de l’Eglise : nous lui devons honneur et confiance. » (A la Conférence Episcopale Italienne, le 11 avril 1970 – D.C. n°1562 p.405)
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 5_111_10 « Quand Nous pensons à vous, très chers prêtres, qui vous préparez ici à votre futur ministère !... Et il Nous est difficile d’exprimer toutes les pensées qui jaillissent dans Notre esprit envers vous, tous les vœux, les espérances ! Nous vous désirons courageux. Nous vous désirons cultivés. Nous vous désirons sages. Nous vous désirons grands : grands dans la pensée... grands dans l’esprit qui, dès à présent, mesure l’ampleur, la difficulté et la beauté de la vocation ; grands par les désirs... grands par la confiance... grands par l’amour qui explique tout, qui ose tout et qui conquiert tout ! » (Au Collège St Pierre Apôtre, Rome, le 21 juin 1964)

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 5_112_10Donc, Paul VI a été un pape qui n’a pas gouverné l’Eglise ! Mais alors, pourquoi a-t-il accepté d’être “Pasteur” ? Mais alors, peut-il être absous pour toute cette “auto démolition” de l’Eglise qu’il a lui-même admise et dénoncée, dont lui seul était le premier responsable ?

Il le reconnut en effet, le 7 décembre 1968, lorsque, aux séminaristes lombards, à Rome, il tint un discours où il dit : « L’Eglise se trouve en une heure d’inquiétude, d’autocritique, on dirait même d’autodestruction... On dirait que l’Eglise se frappe elle-même... » (D.C. n°1531 p.12)
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 5_113_10 Et pourtant, Paul VI, quoique Vicaire du Christ, a proposé l’ONU - cette Tour de Babel maçonnique – comme espérance suprême de l’humanité !
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Message  Javier Mar 29 Nov 2011, 1:58 pm

CHAPITRE VII
SON OUVERTURE AU COMMUNISME


Voici à présent la question de la “trahison” de Mgr Montini envers Pie XII concernant le communisme : l’accord Montini-Staline.

En 1962, le cardinal Tisserant avait rencontré à Metz, en France, Mgr Nikodim, chargé des Affaires Etrangères de l’Eglise russe. Le motif était de permettre la présence d’observateurs orthodoxes à Vatican II. À cette rencontre participait également l’Evêque de Metz, Mgr Schmitt. L’accord fut transmis par toute la presse, tant catholique que communiste. “France Nouvelle” par exemple, hebdomadaire du Parti communiste français, en 1962, page 15, écrivait :

« L’Eglise catholique (...) s’est engagée, au nom du dialogue avec l’Eglise orthodoxe russe, à ce que, pendant le Concile, il n’y ait pas d’attaques directes contre le régime communiste. »

De même, “La Lorraine” du 9 février 1963 publiait le compte-rendu de la conférence de presse de l’Evêque, Mgr Schmitt ; compte-rendu repris aussi par “La Croix” du 15 février 1963, page 5 :

« C’est à Metz que le cardinal Tisserant a rencontré Mgr Nikodim (...), et c’est là-bas qu’a été fixé le message que Mgr Willebrands a accepté (...) à condition que soient données des garanties en ce qui concerne l’attitude politique du Concile. »

Cette attitude “politique”, Mgr Nikodim l’avait déjà expliquée au cours d’une déclaration, faite en 1961, à New Delhi, au Conseil Œcuménique des Eglises. Il avait dit :

« Le Vatican est souvent agressif au plan politique envers l’URSS. Nous qui sommes chrétiens, croyants, orthodoxes russes, nous sommes aussi des citoyens loyaux à notre pays et nous aimons ardemment notre patrie. Et donc, tout ce qui est dirigé contre notre pays n’est pas apte à améliorer nos relations réciproques. »

Il est clair que sous le couvert du loyalisme patriotique, il y avait la volonté d’imposer la défense concrète de condamner le communisme bolchevique, identifié avec artifice à la nation russe.

Or, le Vatican de Paul VI savait que le Patriarcat de Moscou était asservi au régime communiste et que Mgr Nikodim était un homme du KGB, quoique faisant partie de la hiérarchie orthodoxe russe. Malgré cela, Paul VI fit conclure l’accord Vatican-Moscou, garantissant à Moscou (Patriarcat et Gouvernement) que, au Concile, “on ne créera pas d’occasions de polémiques au sujet du communisme.” (E.E.Hales : “Pope John and his Revolution”.)

Et Paul VI, en effet, respecta l’engagement pendant tout le Concile, ainsi qu’on peut le constater dans le fameux livre “Le Rhin se jette dans le Tibre” (Ralph M. Wiltgen éd. du Cèdre 1973, pp.269 à 274).

Logiquement, en ne condamnant pas le communisme durant le Concile, il était bien évident qu’après le Concile, on ne le condamnerait plus. Chose inouïe cependant, dans l’histoire de l’Eglise ! Un Concile qui se voulut “pastoral”, c’est-à-dire un Concile pour soigner et sauver les âmes, mais qui ne voulut pas condamner le communisme, qui pourtant fut et est le mal le plus grand de notre époque, le plus dissolvant de la personne humaine !

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 13_5810Logiquement, en ne condamnant pas le communisme durant le Concile, il était bien évident qu’après le Concile, on ne le condamnerait plus. Chose inouïe cependant, dans l’histoire de l’Eglise ! Un Concile qui se voulut “pastoral”, c’est-à-dire un Concile pour soigner et sauver les âmes, mais qui ne voulut pas condamner le communisme, qui pourtant fut et est le mal le plus grand de notre époque, le plus dissolvant de la personne humaine !

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Message  Javier Mar 29 Nov 2011, 2:05 pm

Cette “non condamnation” fut l’effet de cette honteuse négociation : “L’accord Rome-Moscou”.

(Cfr. “Itinéraires”, n°70 de février 1963 ; n°72, d’avril 1963 ; n°84 de juin 1963. Cfr. Aussi : “Approches”, supplément au n° 79 ; et encore : “Itinéraires”, n°280 de février 1984)

Le directeur d’Itinéraires, Jean Madiran, à cette occasion, écrivit une lettre au cardinal Tisserant, dans laquelle il dit :

« ... J’ai toujours eu l’impression que c’était un “fourbe”... »

Et on eut une réponse de Mgr Roche en défense du card. Tisserant, dont il fut le collaborateur intime et qui écrivit :

« (...) Vous commentez non sans raison cet accord (Rome-Moscou) qui date, dites-vous, de 1962. De cette manière, vous montrez que vous ignorez un accord précédent qui se situe durant la dernière guerre mondiale, en 1942, pour être plus précis, et dont Mgr Montini et Staline lui-même, furent les protagonistes. Cet accord de 1942 me semble d’une importance considérable. Mais je veux pour l’instant vous suivre uniquement dans votre commentaire à l’accord de 1962. Tout le monde sait que cet accord fut négocié entre le Kremlin et le Vatican au plus haut niveau. Mgr Nikodim et le card. Tisserant ne furent que les porte-parole : l’un, du chef du Kremlin, l’autre, du Souverain Pontife, alors glorieusement régnant (...). Je puis vous assurer, Monsieur le Directeur, que la décision d’inviter les “Observateurs” russes orthodoxes au Concile Vatican II a été prise personnellement par S.S. Jean XXIII, avec l’encouragement explicite du card. Montini qui fut le conseiller du Patriarche de Venise, à l’époque où il était lui-même archevêque de Milan. De plus : c’était le card. Montini qui dirigeait secrètement la politique de la Secrétairerie d’Etat pendant la première session du Concile, du poste clandestin que le Pape lui avait procuré dans la fameuse Tour Saint Jean, dans l’enceinte même de la Cité du Vatican. Le card. Tisserant a reçu des ordres formels, autant pour négocier que pour en surveiller (=imposer) l’exacte exécution pendant le Concile. C’est pourquoi, chaque fois qu’un évêque voulait affronter la question du communisme, le cardinal, de la table du Conseil de Présidence, intervenait pour rappeler (=imposer) la consigne du silence voulu par le Pape (i.e. plus exactement, par l’éminence grise, Mgr Montini). »

Inutile de dire que Mgr Roche était un bon connaisseur des faits. Il suffit de lire son livre : “Pie XII devant l’Histoire” (éd. du Jour). Il savait bien que Mgr Montini, en tant que Substitut à la Secrétairerie d’Etat de Pie XII, manœuvrait déjà à gauche, mais à l’insu et en nette antithèse avec la pensée et les directives de Pie XII. C’est à dire qu’il le “trahissait”, en tenant des contacts secrets avec les soviétiques, jusqu’à ce qu’il fût découvert par les “Services Secrets” de Suède et de France, et à cause de cela il fut éloigné définitivement de la Secrétairie d’Etat.

Il est bon de savoir aussi, que Pie XII apprit que son Substitut (Montini) lui avait caché également toutes les dépêches relatives au schisme des Evêques chinois.

Voilà ce qu’il déclara le 6 janvier 1967 :

« Nous voudrions faire savoir à la jeunesse chinoise avec quelle émoi et avec quelle affection Nous considérons son actuelle exaltation vers des idéaux de vie nouvelle, laborieuse, de prospérité et de concorde... Nous adressons nos vœux à la Chine, si lointaine pour nous géographiquement et si proche spirituellement... Nous voudrions aussi, avec ceux qui président à la vie chinoise actuelle sur le Continent, parler de paix, sachant combien ce suprême idéal humain et civil est intimement congénital au peuple chinois. » (D.C. n°1487 col.219-220)

Quelle étrange révélation que cette concorde entre Paul VI et Mao Tse Tung, entre Lui et les “Gardes Rouges”, ces “chiens enragés” de l’Asie, toujours si menaçants et fauteurs de tortures et de crimes à travers le monde catholique !

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 14_0510Quelle étrange révélation que cette concorde entre Paul VI et Mao Tse Tung, entre Lui et les “Gardes Rouges”, ces “chiens enragés” de l’Asie, toujours si menaçants et fauteurs de tortures et de crimes à travers le monde catholique !
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Message  Javier Mar 29 Nov 2011, 2:27 pm

Ceci dit, que faisait Paul VI face à cette dimension du “péril rouge” sur l’humanité ? Quelle était sa diplomatie dans “ce tumulte des peuples contre le Seigneur et son Oint ?” (Ps. 2, 2-3). Alors que Pie XII avait un plan bien précis et décidé contre le communisme, son Substitut, Mgr Montini, le trahissait, même dans d’autres domaines, et cette trahison, il la continuera même après qu’il sera lui-même élevé sur le Siège de Pierre.

Or, des faits ad hoc, on pourrait en citer à foison, comme ceux-ci par exemple :

(Des turcs)

Le 29 janvier 1965, Paul VI faisait un geste digne de lui. Il livrait aux Turcs l’étendard de Lépante qui, depuis presque 400 ans, avait été conservé dans la Basilique de Sainte Marie Majeure comme ex-voto à la Vierge Tutélaire, protectrice de la Chrétienté. C’était un drapeau qui se trouvait sur la felouque amirale, pendant la célèbre bataille navale du 7 octobre 1571, bataille qui sauva l’Occident chrétien de la menace de l’occupation musulmane. Saint Pie V, qui avait eu durant ces mêmes heures la vision de la victoire, institua par la suite la fête de Notre Dame du Rosaire, justement pour perpétuer le souvenir de cette victoire, due uniquement à l’intercession de la Vierge Mère de Dieu.

Hé bien ! Paul VI accomplit ce geste honteux, allant jusqu’à y joindre un “Bref” aux Autorités turques, dans lequel il découvrait en partie sa pensée :

« L’Eglise catholique ayant la conviction qu’il lui faut aujourd’hui faire des efforts sincères et cordiaux pour aller vers les hommes de toutes races, langues et religions, se tourne vers la noble nation turque dont les efforts vers le progrès sont bien connus. C’est pour elle une vive cause de joie que, les circonstances ayant changé, la République turque et le Saint-Siège entretiennent aujourd’hui de bonnes relations. Angelo Roncalli (futur Jean XXIII) a beaucoup contribué à cet état de choses lorsqu’il était délégué apostolique en Turquie... C’est pourquoi, en signe de bienveillance envers ce pays, le Souverain Pontife a décidé de restituer aux autorités de cette République le drapeau turc qui a été pris autrefois, lors du combat naval qui s’est déroulé près des îles Echinades et qui, jusqu’à maintenant, était conservé dans la basilique de Sainte-Marie Majeure. C’est ainsi que cet ancien trophée de guerre sert aujourd’hui à favoriser l’amitié et la paix... » (Bref Apostolique du 15 janvier 1965 – D. C. N°1445, col.589)

Mais ce geste impie signifiait clairement, au contraire, qu’il remettait en question la légitimité de cette croisade prêchée par Saint Pie V ; il signifiait qu’il ne reconnaissait dans cette victoire ni l’aspect miraculeux, ni le mérite de Saint Pie V. Pour l’histoire au contraire, ce geste ne pouvait pas ne pas signifier une insulte à la Vierge du Rosaire et à la fête du 7 octobre consacrée à Elle.

Paul VI, donc, par ce geste injurieux, voulait en quelque sorte faire amende honorable aux musulmans, en crachant cependant sur le passé glorieux de l’Eglise du Christ qui sauva l’Europe d’une invasion musulmane. Son geste signifia en outre qu’on ne devait plus revendiquer le nom de chrétien, et qu’il ne fallait plus voir en aucun peuple, en aucun Etat, même persécuteur, l’ennemi de Dieu contre lequel tous les chrétiens pourraient s’unir en d’autres croisades.

Dans le livre de l’allemand Rienhard Raffalt : ‘Où va le Vatican ?’ avec le sous-titre : ‘Le pape entre la religion et la politique’, l’auteur fait un jugement nuancé mais précis sur l’action de Paul VI dans ce domaine. Le chapitre dédié à la ‘Ostpolitik’ vaticane s’intitule bien à propos : « Hamlet sur le Saint Siège ». Tandis qu’il souligne l’attitude de Pie XII sur le communisme qu’il définit ‘disgrâce pour l’humanité’, qui par conséquent excommunia tous les catholiques qui se déclarèrent communistes, et qui refusa constamment tout contact avec lui, en tant qu’intrinsèquement pervers, il montre quel cheminement a au contraire parcouru l’Église sous l’ex-collaborateur de Pie XII, Mgr Montini, devenu par la suite Paul VI.
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 14_2710Mais ce geste impie signifiait clairement, au contraire, qu’il remettait en question la légitimité de cette croisade prêchée par Saint Pie V ; il signifiait qu’il ne reconnaissait dans cette victoire ni l’aspect miraculeux, ni le mérite de Saint Pie V. Pour l’histoire au contraire, ce geste ne pouvait pas ne pas signifier une insulte à la Vierge du Rosaire et à la fête du 7 octobre consacrée à Elle.

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Message  Javier Sam 03 Déc 2011, 6:41 am

(un agent double ?)

Pour Paul VI, le communisme représentait une espérance car il réalisait une justice sociale plus grande que celle réalisée par le capitalisme. Est-ce que l’Évangile ne prêche pas une justice dès cette terre ? Alors ne serait-il pas possible d’influencer les communistes en leur suggérant l’idéal chrétien de vie communautaire ?

Voilà pourquoi Paul VI a opposé, à la ligne de Pie XII, sa ligne pragmatique : le communisme, même s’il est athée, n’implique pas pour autant une incapacité de répondre aux exigences sociales contenues dans l’Évangile. D’où cette attitude ‘contre’ que Mgr Montini a eue envers Pie XII, dans sa conviction sur la nécessité de contribuer en priorité à l’amélioration des conditions de vie terrestre de toute l’humanité. D’où ses ‘rapports secrets’ qu’il eut avec le Parti Communiste, au temps où il collaborait, ou mieux, ‘trahissait’ Pie XII.

Désormais, cette trahison de Montini appartient à l’histoire. Et c’est de l’histoire vraie et authentique. On était en 1954, alors que Pie XII était déjà éprouvé par la maladie et affaibli par la vieillesse. C’est ici qu’entre en jeu le colonel Arnould : colonel pour le Deuxième Bureau français, brigadier général pour l’Intelligence Service et ‘James Bond’ pour Pie XII, officier de carrière, et surtout, de mœurs rigides et catholique pratiquant. À la fin de la guerre, il se dégage des Britanniques et rentre dans les rangs des Services Secrets français. C’est alors, peu après l’armistice, que le Quai d’Orsay (Ministère des Affaires Étrangères français) lui confie une mission auprès du pape Pie XII, pour lui demander d’expulser de leur diocèse vingt deux évêques français que le gouvernement de Charles de Gaulle jugeait coupables d’avoir favorisé le régime du Maréchal Pétain. Une fois exposée la requête de son gouvernement (écoutée assez froidement par le pape), Pie XII voulut connaître « le jugement personnel de l’ambassadeur, du catholique, de l’officier, dont la sœur est Supérieure d’un couvent à Rome ». Le colonel demanda du temps pour étudier le dossier des vingt deux évêques. Lorsqu’il revint à Rome, il manifesta son jugement sur le cas ; Pie XII en partagea le jugement et ne fit éloigner de France que deux évêques, refusant de « punir les autres ».

Peu après, le colonel donna sa démission du Deuxième Bureau. Informé, Pie XII l’appela à Rome et lui offrit de devenir son agent personnel, dépendant uniquement de lui, car – lui dit-il – « un diplomate est contraint à observer quelques règles et à être très prudent ; un agent, non ».

Le colonel accepte, prête serment au Pontife et commence sa nouvelle mission. Au cours d’une tournée à l’Est, il entra en contact avec l’évêque luthérien d’Uppsala, Mgr Brilioth, Primat de Suède, qui, nourrissant une profonde estime pour Pie XII, n’hésitait pas à lui rendre de précieux services, comme l’aide aux membres du clergé détenus, et comme l’introduction de Bibles en Russie, etc… Au cours d’une de ces rencontres (vers l’été 1954), l’archevêque d’Uppsala, à l’improviste, dit au colonel : « Les autorités suédoises savent très bien que le Vatican a des relations avec les soviétiques ! » Le colonel décida tout de suite d’interroger Pie XII, dès son retour de sa mission. De fait, à peine de retour en Italie, il interrogea le Saint Père. Celui-ci, très étonné de la chose, demanda au colonel de rapporter à Mgr Brilioth que le Vatican n’avait aucune relation avec les Soviétiques.

Mais lorsque le colonel Arnould retourna en Suède, l’archevêque d’Uppsala lui répéta encore le contraire, le priant de repasser chez lui lorsqu’il aurait terminé sa nouvelle mission. Le colonel accepta et se rendit chez l’archevêque. Mgr Brilioth lui consigna alors une lettre cachetée adressée à Pie XII, le priant de la lui remettre en mains propres sans la faire connaître à personne d’autre au Vatican. Il lui dit seulement : « Cette enveloppe contient les ‘preuves’ des relations que le Vatican entretient avec les Soviétiques. »

De retour à Rome, le colonel consigna l’enveloppe à Pie XII qui la lut en sa présence, tout pâle.

En un mot, le dernier texte officiel signé par le pro-Secrétaire d’État, Mgr Montini, date du 23 septembre 1954. (Doc. Pont. 1954 n°1187 col.1519 à 1522). Le 1er novembre 1954, Pie XII éloignait Mgr Montini de la Secrétairerie d’État.

On sait par d’autres informations, qu’en ce tragique automne 1954, Pie XII avait aussi découvert que son pro-Secrétaire d’État « lui avait tenu cachées toutes les dépêches relatives au schisme des évêques chinois » (CRC, 7 octobre 1975, p.12), qui s’aggravait toujours plus.

Or, que Mgr Montini ait été éloigné de la Secrétairerie d’État parce que tombé en disgrâce de Pie XII (qu’il « trahissait »), a été admis par Jean Guitton dans son livre ‘Paul VI secret’, où il écrit : « On n’a jamais su et on ne saura jamais pourquoi Pie XII, l’ayant fait archevêque de Milan, ne l’avait pas créé cardinal, ce qui lui enlevait la possibilité d’être élu pape. » Plus loin, il écrit : « Il (Paul VI) traversait une épreuve analogue à celle que lui avait infligée Pie XII : celle de la ‘diffidentia’, car il semblait que Pie XII avait perdu toute confiance en lui. » Certes, Jean Guitton ne savait rien de la trahison de son ami, c’est-à-dire de cette ‘Ostpolitik’. Comme le dit le colonel Arnould, « Montini avait déjà sa politique qui n’était pas celle du pape régnant. Cette politique est aujourd’hui officielle et on l’appelle ‘Ostpolitik vaticane’. Et alors, il n’y a plus aucun motif de tenir cachés ces épisodes, ces faits qui appartiennent déjà à l’histoire. »

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Montin10
Or, que Mgr Montini ait été éloigné de la Secrétairerie d’État parce que tombé en disgrâce de Pie XII (qu’il « trahissait »), a été admis par Jean Guitton dans son livre ‘Paul VI secret’, où il écrit : « On n’a jamais su et on ne saura jamais pourquoi Pie XII, l’ayant fait archevêque de Milan, ne l’avait pas créé cardinal, ce qui lui enlevait la possibilité d’être élu pape. » Plus loin, il écrit : « Il (Paul VI) traversait une épreuve analogue à celle que lui avait infligée Pie XII : celle de la ‘diffidentia’, car il semblait que Pie XII avait perdu toute confiance en lui. » Certes, Jean Guitton ne savait rien de la trahison de son ami, c’est-à-dire de cette ‘Ostpolitik’. Comme le dit le colonel Arnould, « Montini avait déjà sa politique qui n’était pas celle du pape régnant. Cette politique est aujourd’hui officielle et on l’appelle ‘Ostpolitik vaticane’. Et alors, il n’y a plus aucun motif de tenir cachés ces épisodes, ces faits qui appartiennent déjà à l’histoire. »
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Message  Javier Lun 05 Déc 2011, 6:51 am

Or, pour en revenir au sujet, je voudrais dire qu’il y a une espèce de préhistoire dans les rapports que Paul VI eut avec le P.C., au temps où il s’appelait encore Mgr Montini. Je cite pour exemple un document extrait des Archives d’État de Washington, qui démontre que le futur pape Paul VI rencontrait en secret le chef communiste italien, Palmiro Togliatti, dès juillet 1944. (À remarquer que la théorie du ‘compromis historique’ proposée par Berlinguer utilise plus ou moins les mêmes termes que Togliatti et Montini - Cfr. La revue américaine ‘Veritas’ d’avril 1974.)

Ce furent des rencontres et des conversations qui se déroulèrent toujours à l’insu de Pie XII, car il était profondément hostile à tout contact avec les marxistes.

Nous donnons un résumé du document, très compromettant, qui fait foi d’une rencontre ‘Montini-Togliatti’, le 10 juillet 1944.

Il se divise en cinq paragraphes :

1) Le 10 juillet dernier, chez un Ministre Démocrate-Chrétien, le pro-Secrétaire d’État, Mgr Giovanni Battista Montini, a rencontré Togliatti, Ministre communiste sans portefeuille du gouvernement Bonomi. Leur conversation a concerné le terrain sur lequel est née l’entente entre les partis démocrate-chrétien et communiste.

2) Dès son arrivée en Italie, Togliatti a eu des rencontres réservées avec des personnalités éminentes du parti démocrate-chrétien. Ces contacts représentent l’arrière-plan politique du discours de Togliatti tenu au théâtre ‘Brancaccio’, le dimanche 9 juillet, et expliquent l’accueil chaleureux qu’a reçu le discours de la part de la presse catholique.

3) À travers les dirigeants du parti démocrate-chrétien, Togliatti a pu transmettre au Vatican ses impressions sur l’opinion de Staline à propos de la liberté religieuse, telle qu’elle est actuellement acceptée par le communisme, et du caractère démocratique de l’accord entre la Russie et les Nations Alliées. D’autre part, le Saint Siège a rejoint Togliatti à travers les mêmes voies, et a exprimé son opinion au sujet de futurs accords avec la Russie Soviétique sur le problème du communisme en Italie aussi bien que dans d’autres pays.

4) La discussion entre Mgr Montini et Togliatti fut le premier contact direct entre un haut Prélat du Vatican et un chef communiste. Après avoir examiné la situation, ils ont convenu sur la possibilité pratique d’une alliance contingente entre catholiques et communistes en Italie, qui pourra donner aux trois partis, démocrate chrétien, socialiste et communiste, une majorité absolue, suffisante pour leur consentir de contrôler n’importe quelle situation politique.

5) On a ébauché le projet d’un plan pour construire la base de départ d’un accord entre le parti démocrate chrétien et les partis communiste et socialiste. En pratique, ils suivront les lignes fondamentales le long desquelles pourra être créée une entente entre le Saint Siège et la Russie, dans le cadre de leurs nouvelles relations.
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 6_5110Paul VI rencontrait en secret le chef communiste italien, Palmiro Togliatti, dès juillet 1944. (...) Ce furent des rencontres et des conversations qui se déroulèrent toujours à l’insu de Pie XII, car il était profondément hostile à tout contact avec les marxistes.

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Message  Javier Lun 05 Déc 2011, 6:58 am

Pour continuer le discours des ‘rencontres secrètes’ entre Togliatti et Montini, il est bon de savoir que ces contacts entre les deux furent assurés par un Prélat ami personnel du leader communiste : Mgr Giuseppe de Luca.

Mais ce sera le pape Jean XXIII – dont Montini reçut la pourpre – à ouvrir encore plus à Montini la voie du dialogue avec le monde communiste, après sa fameuse encyclique ‘Pacem in Terris’ du 10 avril 1962, dans laquelle le communisme, bien qu’il ne soit pas nommé directement, est cependant considéré en pleine évolution dialectique, c’est-à-dire non plus identique à la doctrine de Karl Marx, bien qu’il en conserve les principes.

Note : Cette encyclique avait été précédée de ‘l’audience privée’ si discutée du gendre de Krouchtchev, Alexei Adjoubeï. Il faut savoir que cette audience se termina par les mots de Jean XXIII : « Ne nous séparent que des conceptions opposées. C’est bien peu de chose ! »

Le Pontificat de Paul VI suivra donc cette ligne ouverte par Jean XXIII qui avait commencé de difficiles pourparlers soit avec le patriarche de Moscou, soit avec Athénagoras, patriarche de Constantinople. Le but était d’assurer des ‘observateurs’ au Concile projeté pour l’automne 1962. Pour cela, le cardinal Willebrands fut envoyé à Moscou pour négocier avec l’archevêque Nicodème. Sur cette ligne johannique chemina ensuite tout le Pontificat de Paul VI qui alla toujours au devant des désirs du Kremlin, désireux de s’assurer « la possibilité d’induire l’Église de Rome à faciliter, à travers l’œcuménisme, l’acceptation du fait communiste de la part de l’opinion publique catholique des pays satellites, et, en général, à amener le Vatican à des positions diplomatiques convergentes avec celles de l’URSS dans le domaine du désarmement et du maintien de la paix soviétique. »
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 6_5810 L'encyclique "Pacem in Terris" avait été précédée de ‘l’audience privée’ si discutée du gendre de Krouchtchev, Alexei Adjoubeï. Il faut savoir que cette audience se termina par les mots de Jean XXIII : « Ne nous séparent que des conceptions opposées. C’est bien peu de chose ! »

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Message  Javier Lun 05 Déc 2011, 7:08 am

(des Ukrainiens)

Cet esprit de conciliation avec le monde communiste, Paul VI le manifesta par exemple à l’occasion du Synode Épiscopal de Rome, en automne 1971. Le sujet était : « Justice et paix ». Le Vatican avait donné comme indication d’imprimer une forte tendance anti-capitaliste, traitant des injustices causées aux États sous-développés par les Nations technologiquement évoluées. Mais l’archevêque Maxim Hermaniouk, Métropolite des Ukrainiens, présent aux travaux, eut le courage de réagir en disant :

« Il me paraît très surprenant que dans le projet et dans l’exposé de base, on traite de toutes les formes possibles d’injustice : politique, culturelle, économique et internationale, et pas du tout de l’injustice la plus déplorable pour un chrétien : la persécution de l’Église du Christ. »

L’archevêque Hermaniouk parlait au nom des fidèles de l’Église catholique ukrainienne restés en Russie et persécutés par les communistes. Il faisait certainement allusion aux événements de l’année précédente. En effet, en 1970, le patriarche Pimen de Moscou avait annoncé au cours de son intronisation que l’Église catholique ukrainienne, désormais, ‘n’existait plus’. Et le cardinal Willebrands, négociateur pontifical depuis 1962, envoyé officiel de Paul VI à la cérémonie, n’avait pas réagi, ni sur place, ni après son retour à Rome. Paul VI laissait ainsi la victoire à la Moscou athée et persécutrice des fidèles catholiques.

Mais à Rome se trouvait déjà le cardinal Joseph Slipyi (après 17 ans de détention dans les camps de concentration soviétiques, réchappé de peu à l’exécution) qui dirigeait une grande communauté de fidèles ukrainiens émigrés au Canada, aux États Unis et surtout en Australie. En juin 1971, la hiérarchie de son Église s’adressa à Paul VI au nom de toute la communauté pour qu’il nomme patriarche le grand archevêque (dignité dont, en réalité, le card. Slipyi exerçait déjà les fonctions). Le 7 juillet, Paul VI repoussait cette requête qu’il considérait « impossible au moins pour l’instant ».

Le Card. Slipyi convoqua alors un ‘Synode ukrainien’ particulier (comme d’ailleurs c’était son droit). Paul VI, en colère, le fit sur le champ déclarer illicite. Les Ukrainiens le firent tout de même, et ce geste n’eut pas peu d’effet sur les travaux du synode.

Mais Paul VI ne l’oublia pas, et un an après il prit sa revanche. Le franc-maçon cardinal Villot, son Secrétaire d’État, adressa une déclaration les informant que « L’Église ukrainienne n’a plus d’autorité sur ses évêques, en dehors du Saint Siège. » Par ce geste, Paul VI privait le cardinal Slipyi de toute autorité et son Église perdait toute autonomie. Ainsi, les soviétiques étaient exaucés… Et Paul VI crut peut-être – énième illusion – améliorer les relations entre le Vatican et le Kremlin.

De toute manière, c’était le style du pragmatisme qu’il exerçait dans tous ses rapports avec Moscou. Ce fut la même chose en ce qui concerne la nomination des évêques de Lituanie où il approuva les choix des Soviétiques, malgré leur pervers et continuel contrôle politique. Et lorsque, en mai 1972, un étudiant ukrainien se brûla publiquement pour protester contre l’oppression de Moscou envers l’Église, le ‘silence’ complet du Vatican fut plus qu’éloquent pour tout le monde !

Mais Paul VI encaissait toujours. Même lorsque Moscou eut une attitude méprisante envers l’archevêque Casaroli, à l’occasion de la signature du Traité de non prolifération des armes nucléaires à Moscou, Paul VI n’eut aucune réaction.
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 7_0810 ...à Rome se trouvait déjà le cardinal Joseph Slipyi (après 17 ans de détention dans les camps de concentration soviétiques, réchappé de peu à l’exécution) qui dirigeait une grande communauté de fidèles ukrainiens émigrés au Canada, aux États Unis et surtout en Australie. (...) Le Card. Slipyi convoqua alors un ‘Synode ukrainien’ particulier (comme d’ailleurs c’était son droit). Paul VI, en colère, le fit sur le champ déclarer illicite. (...) Mais Paul VI ne l’oublia pas, et un an après il prit sa revanche. Le franc-maçon cardinal Villot, son Secrétaire d’État, adressa une déclaration les informant que « L’Église ukrainienne n’a plus d’autorité sur ses évêques, en dehors du Saint Siège. » Par ce geste, Paul VI privait le cardinal Slipyi de toute autorité et son Église perdait toute autonomie. Ainsi, les soviétiques étaient exaucés…
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Message  Javier Lun 05 Déc 2011, 7:18 am

(des Hongrois et bien d'autres)

Silence, toujours silence, même face aux continuelles persécutions dont étaient l’objet les fidèles catholiques qui étaient entassés dans les lagers, torturés, envoyés en Sibérie, tués. Les gestes les plus saillants et évidents en faveur des désirs soviétiques de la part de Paul VI, ne se comptent pas ; il en arriva à retirer leur siège aux cardinaux du bloc soviétique, les privant de la sorte de toute influence, justement à cause de leur intransigeance envers les gouvernements locaux. C’est ce qu’il fit avec le cardinal Mindszenty que Paul VI, le 18 décembre 1973, exonéra de sa charge de Primat.

C’est en vain que le cardinal essaya de résister, « parce que cette mesure fait du tort à la vie spirituelle et jette le trouble dans l’âme des catholiques fidèles à la foi et des prêtres fidèles à l’Église ». Malheureusement ce fut Paul VI qui eut le dessus avec son ‘Ostpolitik’ qui se pliait toujours à la criminelle ‘raison d’État’.

Le 5 janvier 1974, le Saint Siège rendit publique la décision de Paul VI, donnant la ‘nouvelle’ de l’éloignement du cardinal Mindszenty de son siège archiépiscopal primatial d’Esztergom. Mindszenty, dans ses ‘Mémoires’, notera : « Je le (Paul VI) priais d’annuler cette décision. Il ne se passa rien de tel. »

C’est une allusion laconique à son immense drame intérieur, qui illumine cependant sa dernière immolation sur la Croix du Christ.

Malheureusement, le 8 juin 1977, Paul VI s’abaissa même jusqu’à recevoir Janos Kadar. Le 30 janvier 1967, il avait déjà reçu Nicolas Podgorny, président du Praesidium du Soviet suprême de l’URSS. Dans le courant de la conversation – où il a été abondamment parlé des questions concernant le maintien de la paix et le développement des meilleurs rapports entre les peuples – le Saint-Père a entretenu le président Podgorny également des problèmes intéressant la vie religieuse et la présence de l’Eglise catholique dans les territoires de l’Union soviétique. Dans l’Osservatore Romano des 6-7 février 1967, une note a été consacrée aux commentaires de presse suscités par cette visite. Nous y lisons notamment :

« …De soi-disant “défenseurs de la foi” se sont dits indignés qu’au cours de l’audience un voile ait été jeté, selon eux, sur les longues décennies de souffrances des confesseurs de la foi et des martyrs d’une longue persécution, alors que précisément le problème de la liberté religieuse au sein d’un peuple grand et généreux dont l’histoire est imprégnée de fidélité chrétienne, a été posé et proposé devant les instances les plus qualifiées et les plus efficaces, pour la première fois après un demi-siècle de souffrances… » (D.C. n°1488 col.380)

D’autre part, Federico Alessandrini, directeur adjoint de l’Osservatore Romano, écrit dans l’Osservatore della Domenica du 12 février 1967, à propos de cette même visite :

« L’Eglise ne demande pas pour les communautés religieuse et donc pour elle-même, une reconnaissance particulière ou des privilèges. Elle demande uniquement que soit reconnu le droit naturel commun à tous les hommes de professer une foi religieuse et d’en vivre les enseignements. Voilà la voie royale de la paix : il n’y en a pas d’autre. » (D.C. n°1488 col.381)

Kadar sera une autre approche, lui qui fut, en tant qu’instigateur, assassin ‘in pectore’ du cardinal Mindszenty, le grand Confesseur de ‘l’Église du Silence’. Ce geste de Paul VI fut de toutes manières la honte de son ‘Ostpolitik’ insensée et inhumaine qui laissa torturer et tuer des centaines et des centaines de milliers de catholiques dans les lagers, sans jamais élever de protestation solennelle, publique, face au monde, pour rester fidèle à sa ligne politique philo-soviétique qui cependant se terminera en désastre, sur un amas de ruines, tachée elle aussi du sang des Martyrs.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 7_181d11Silence, toujours silence, même face aux continuelles persécutions dont étaient l’objet les fidèles catholiques qui étaient entassés dans les lagers, torturés, envoyés en Sibérie, tués. Les gestes les plus saillants et évidents en faveur des désirs soviétiques de la part de Paul VI, ne se comptent pas ; il en arriva à retirer leur siège aux cardinaux du bloc soviétique, les privant de la sorte de toute influence, justement à cause de leur intransigeance envers les gouvernements locaux. C’est ce qu’il fit avec le cardinal Mindszenty que Paul VI, le 18 décembre 1973, exonéra de sa charge de Primat.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 7_182d11Kadar sera une autre approche, lui qui fut, en tant qu’instigateur, assassin ‘in pectore’ du cardinal Mindszenty, le grand Confesseur de ‘l’Église du Silence’. Ce geste de Paul VI fut de toutes manières la honte de son ‘Ostpolitik’ insensée et inhumaine qui laissa torturer et tuer des centaines et des centaines de milliers de catholiques dans les lagers, sans jamais élever de protestation solennelle, publique, face au monde, pour rester fidèle à sa ligne politique philo-soviétique qui cependant se terminera en désastre, sur un amas de ruines, tachée elle aussi du sang des Martyrs.
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Message  Gérard Lun 05 Déc 2011, 1:16 pm

Mon cher Javier,

Tu pourrais nous dire dans quelle église il a posé ses pompes ton Dom Luigi Villa ?
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Message  gabrielle Mar 06 Déc 2011, 6:54 am

Gérard a écrit:Mon cher Javier,

Tu pourrais nous dire dans quelle église il a posé ses pompes ton Dom Luigi Villa ?

Et vous dans de quelle "église" êtes -vous membre?
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Message  Javier Mar 06 Déc 2011, 5:33 pm

Voilà pourquoi, dans ce nouveau climat de soumission et de trahison, la position du cardinal Mindszenty était devenue embarrassante pour le dialogue terne entre Rome et Budapest. Mgr Casaroli s’était rendu au nom de Paul VI auprès du cardinal, pour lui proposer une offre de ‘liberté’ honteuse en échange de la renonciation à son intransigeance envers le communisme. Mais la digne figure de Mindszenty dédaigna ce honteux chantage et répondit qu’un ‘Cardinal-Régent’ ne pouvait abandonner son troupeau. Paul VI, en 1971, sollicité par le franc-maçon cardinal Köenig, envoya Mgr Zagon pour plier le cardinal, lui garantissant la liberté en Occident et la conservation du titre de Primat de Hongrie, ainsi que le soin des communautés hongroises en exil et émigrées. En fait, Paul VI voulait qu’il laisse sa charge à un successeur bien vu du régime de Budapest, qu’il quitte la Hongrie sans aucune déclaration, et qu’en Occident il ne fasse plus aucune action qui « puisse troubler les relations entre le siège Apostolique et le gouvernement hongrois, ou qui soit préjudiciable au gouvernement de la République Populaire Magyare », et enfin qu’il ne publie pas ses ‘Mémoires’, les laissant au contraire en hérédité au Vatican, lequel agirait comme il lui semblerait plus opportun. »

Le Cardinal Mindszenty, tout en restant très digne, répondit par la négative, soit parce qu’il n’entendait pas soumettre ses actions et ses déclarations au jugement d’un gouvernement criminel marxiste, soit parce que c’était une infamie que de renoncer face à ces formes de ‘censures’ soviétiques, et soit parce que son silence et ses omissions auraient été un scandale pour ses fidèles et auraient été interprétées comme un fléchissement face à la dictature de Kadar. Il ne voulut même pas signer le procès-verbal du colloque.

Mais l’autre cardinal franc-maçon Casaroli, pour le faire fléchir, eut recours au Président des Etats-Unis, Nixon, pour l’obliger à quitter l’ambassade américaine. C’est ce qui arriva. Mindszenty perdit l’asile diplomatique, dut céder, et le 28 septembre 1971, il arriva à Rome. Paul VI fit semblant de lui renouveler sa charge et sa liberté ; au contraire, deux semaines après, le Saint Siège annonçait le rétablissement des relations diplomatiques avec Budapest. En outre, Paul VI abolit honteusement l’excommunication prévue contre le clergé collaborationniste avec le régime de Kadar. Quelques mois après, il revint sur la promesse de lui laisser l’assistance spirituelle des Hongrois exilés en Occident. Non content de cela, il lui enjoignit même de devoir soumettre à la censure préventive du Vatican tout sermon ou discours public…

C’est alors que le Cardinal quitta Rome et prit contact avec son peuple émigré et en exil. Paul VI recommença aussitôt à sévir contre le grand Cardinal – dont il n’était même pas digne de baiser les souliers – et le 1er novembre 1973, il lui fit renoncer par la force à sa charge d’Archevêque-Primat de Hongrie. Noblement et fermement, le cardinal Mindszenty répondit à Paul VI le 8 décembre, qu’il ne pouvait pas céder spontanément à cette pression. Il lui représenta les lourdes conséquences qui en dériveraient pour sa politique collaborationniste avec le régime marxiste. Mais Paul VI lui communiqua cyniquement, le 18 décembre, qu’il avait déjà déclaré vacant le Siège Primatial de Hongrie et qu’il devait donc se considérer comme destitué. Mindszenty prit acte de ce geste inqualifiable de Paul VI, le considérant responsable des conséquences, mais il communiqua à la presse que la mesure prise envers lui l’avait été de manière unilatérale et contre sa volonté. Après quoi, il se sentit libre de publier ses ‘Mémoires’, où il raconte – dans le dernier chapitre – les persécutions qu’il subit aussi de la part de la diplomatie vaticane et des fauteurs de ‘l’Ostpolitik’.

Demandons-nous encore : est-ce vraiment ce Paul VI là qu’on voudrait béatifier ?… Serait-ce pour ses excès de ‘charité’ envers ce géant défenseur de la Foi catholique bafouée diaboliquement par ce satanique empire marxiste ?… Malheureusement, Paul VI continuera ses violences envers ce martyr de l’Église du silence, lui choisissant pour successeur sur le Siège primatial hongrois, au début 1976, cette pupille du cardinal franc-maçon Köenig, Laszlo Lekai, ex porte-parole du gouvernement Kadar auprès du Saint Siège et défenseur des fameux ‘prêtres de la paix’, asservis au régime marxiste. De plus, en 1977, Paul VI recevra même au Vatican, avec tous les honneurs, Kadar lui-même, c’est à dire cet endiablé persécuteur de Mindszenty, auquel Paul VI réaffirma même sa confiance dans le « dialogue sur les choses, ouvert à la compréhension des préoccupations et de l’action de l’État dans les domaines qui à présent lui sont propres. » (Corriere della Sera, 10 juin 1977).

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 17_33_10 (...)dans ce nouveau climat de soumission et de trahison, la position du cardinal Mindszenty était devenue embarrassante pour le dialogue terne entre Rome et Budapest (...) Paul VI voulait qu’il laisse sa charge à un successeur bien vu du régime de Budapest, qu’il quitte la Hongrie sans aucune déclaration, et qu’en Occident il ne fasse plus aucune action qui « puisse troubler les relations entre le siège Apostolique et le gouvernement hongrois, ou qui soit préjudiciable au gouvernement de la République Populaire Magyare », et enfin qu’il ne publie pas ses ‘Mémoires’, les laissant au contraire en hérédité au Vatican, lequel agirait comme il lui semblerait plus opportun. »


PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 17_33_11Le Cardinal Mindszenty, tout en restant très digne, répondit par la négative, soit parce qu’il n’entendait pas soumettre ses actions et ses déclarations au jugement d’un gouvernement criminel marxiste, soit parce que c’était une infamie que de renoncer face à ces formes de ‘censures’ soviétiques, et soit parce que son silence et ses omissions auraient été un scandale pour ses fidèles et auraient été interprétées comme un fléchissement face à la dictature de Kadar. Il ne voulut même pas signer le procès-verbal du colloque.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 17_33_12 C’est alors que le Cardinal quitta Rome et prit contact avec son peuple émigré et en exil. Paul VI recommença aussitôt à sévir contre le grand Cardinal – dont il n’était même pas digne de baiser les souliers – et le 1er novembre 1973, il lui fit renoncer par la force à sa charge d’Archevêque-Primat de Hongrie. Noblement et fermement, le cardinal Mindszenty répondit à Paul VI le 8 décembre, qu’il ne pouvait pas céder spontanément à cette pression. Il lui représenta les lourdes conséquences qui en dériveraient pour sa politique collaborationniste avec le régime marxiste. Mais Paul VI lui communiqua cyniquement, le 18 décembre, qu’il avait déjà déclaré vacant le Siège Primatial de Hongrie et qu’il devait donc se considérer comme destitué. Mindszenty prit acte de ce geste inqualifiable de Paul VI, le considérant responsable des conséquences, mais il communiqua à la presse que la mesure prise envers lui l’avait été de manière unilatérale et contre sa volonté. Après quoi, il se sentit libre de publier ses ‘Mémoires’, où il raconte – dans le dernier chapitre – les persécutions qu’il subit aussi de la part de la diplomatie vaticane et des fauteurs de ‘l’Ostpolitik’.

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Message  Javier Mar 06 Déc 2011, 6:03 pm

Tel était le vrai Paul VI… un pape qui, pour défendre son ‘Ostpolitik’, toujours aveugle et complice des ennemis du Christ, laissa mourir dans les goulags soviétiques des millions et des millions de catholiques, et en laissa assassiner d’autres millions, et laissa occuper par ces pirates rouges, sans jamais dire mot, tant de nations écrasées sous le talon sanguinaire communiste.

Et pour son Ostpolitik, Paul VI sacrifia aussi le cardinal Slipyi, Primat de l’Église uniate ukrainienne. Arrêté peu après sa consécration épiscopale, en 1940, il le fut de nouveau le 11 avril 1945 et condamné à huit ans de réclusion et de travaux forcés dans les terribles camps de concentration soviétiques, en Sibérie, Polaria, Asie et Mordovie. Par la suite il fut de nouveau condamné à l’exil en Sibérie et, en 1957, il reçut encore une troisième condamnation à sept ans de prison et de travaux forcés. Enfin, il subit une quatrième condamnation à l’emprisonnement dans la si terrible prison de Mordovie.

Et pourtant, à ce Pasteur-Martyr de l’Église du Silence, qui a passé tant d’années en prison, dans les camps de concentration et les instituts psychiatriques, et qui a défendu jusqu’à la mort, à travers les tortures et les prisons soviétiques, sa terre ukrainienne catholique et l’Église, avec une fidélité absolue et une conscience épiscopale indomptable, à lui aussi fut imposé le silence, toujours au nom de la Ostpolitik vaticane. Il continua pourtant comme il put à dénoncer le manque de toute liberté religieuse en URSS et les persécutions sanglantes que subissait l’Église catholique ukrainienne, jusqu’au jour où, en 1963, il fut lui aussi confiné à Rome, au Vatican. Paul VI le réduisait ainsi à la ‘résidence surveillée’, sous contrôle continu, empêché par la Ostpolitik de travailler directement pour son peuple ukrainien catholique. Il en fut de même pour le cardinal Étienne Trochta, autre héroïque prélat, honteusement maltraité par la Ostpolitik montinienne, sans un minimum de respect et de vénération, alors qu’il avait passé tant d’années en prison et en camp de concentration, presque toute sa vie d’évêque. Il passa en effet trois ans au camp de concentration de Dachau. Devenu évêque de Litomérice en 1947, il fut arrêté par les communistes en 1951 et subit trois ans d’interrogatoires continuels. En 1954, il fut condamné à 25 ans de travaux forcés, pour ‘trahison et espionnage en faveur du Vatican’. Après toutes ces tortures, il fut interné dans un couvent, à Radvanov. Ce ne fut qu’au ‘Printemps de Prague’, en 1968, qu’il fut réhabilité et nommé cardinal ; mais il était toujours pisté, espionné, empêché dans l’exercice de ses fonctions. En avril 1974, après un dernier interrogatoire criminel de six heures, il s’effondra. Le jour suivant, ce héros de la foi mourait.

Or Paul VI n’eut aucune parole pour son cardinal martyr, alors que le jour même de sa mort, il envoya un télégramme à la femme du juge Sossi, enlevé par les Brigades Rouges !
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 18_03_10PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 18_03_11Tel était le vrai Paul VI… un pape qui, pour défendre son ‘Ostpolitik’, toujours aveugle et complice des ennemis du Christ, laissa mourir dans les goulags soviétiques des millions et des millions de catholiques, et en laissa assassiner d’autres millions, et laissa occuper par ces pirates rouges, sans jamais dire mot, tant de nations écrasées sous le talon sanguinaire communiste.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 18_03_12
Et pour son Ostpolitik, Paul VI sacrifia aussi le cardinal Slipyi, Primat de l’Église uniate ukrainienne. (...) Et pourtant, à ce Pasteur-Martyr de l’Église du Silence, qui a passé tant d’années en prison, dans les camps de concentration et les instituts psychiatriques, et qui a défendu jusqu’à la mort, à travers les tortures et les prisons soviétiques, sa terre ukrainienne catholique et l’Église, avec une fidélité absolue et une conscience épiscopale indomptable, à lui aussi fut imposé le silence, toujours au nom de la Ostpolitik vaticane. Il continua pourtant comme il put à dénoncer le manque de toute liberté religieuse en URSS et les persécutions sanglantes que subissait l’Église catholique ukrainienne, jusqu’au jour où, en 1963, il fut lui aussi confiné à Rome, au Vatican. Paul VI le réduisait ainsi à la ‘résidence surveillée’, sous contrôle continu, empêché par la Ostpolitik de travailler directement pour son peuple ukrainien catholique.
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Message  Gérard Mer 07 Déc 2011, 2:09 pm

gabrielle a écrit:
Gérard a écrit:Mon cher Javier,

Tu pourrais nous dire dans quelle église il a posé ses pompes ton Dom Luigi Villa ?

Et vous dans de quelle "église" êtes -vous membre?

Très bien chère Gabrielle, donc vous pensez qu'il est important de savoir si ceux qui ouvrent des dossiers important sur les papes conciliaires font partie ou non eux-mêmes de cette église conciliaire.

Ma question était opportune !
Vous me demandezz de quelle Eglise je suis membre ?
Si je vous répondais que je suis membre de l'Eglise catholique, vous ne serez pas convaincu et par conséquent je n'aurais pas satisfait à votre demande.

Ce que je vous propose donc, c'est de me dire pourquoi je ne suis pas dans l'Eglise catholique ce sera beaucoup plus précis et beaucoup plus convaincant pour tous.
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Message  Javier Ven 09 Déc 2011, 7:14 am

De même dans le domaine international, le cœur de Paul VI battait toujours à gauche. Rappelons-nous par exemple sa position sur la guerre du Vietnam. Lorsque le catholique Van Thieu, Président de la République du Sud Vietnam, rendit visite au Vatican, Paul VI le traita avec un manque d’égards mal dissimulé. Au contraire, il honora le chef de la délégation du Nord Vietnam à la conférence de Paris, Xuan Thuy, en particulier par une chaude mention nominale, rendant ainsi hommage à la volonté de paix de Hanoï.

Dans toutes ses relations non seulement avec Moscou, mais avec l’ensemble du monde communiste, Paul VI eut toujours ce style de déférente collaboration avec le communisme. Et pourtant, dans tous les pays soumis aux Soviétiques, l’échec du Vatican fut continu et honteux. Malgré cela, Paul VI continuait à voir l’URSS sous forme de ‘Sainte Russie’, utopie composée de christianisme et de socialisme, sous-estimant la volonté de domination du communisme et démontrant sa cécité sur le caractère global de sa doctrine perverse qu’il voyait déjà comme matrice de l’histoire universelle. Et c’est avec son esprit philo-communiste que Paul VI s’est adressé aussi aux communistes chinois. On sait que Pékin avait créé une ‘Église Nationale Chinoise’, indépendante de Rome et fidèle à l’État communiste. On sait que depuis 1957, 45 prêtres chinois furent bel et bien consacrés évêques sans que le pape en fût informé. Rome maintint le silence sans jamais reconnaître ni approuver. Et puis survint la révolution culturelle qui déboucha tout de suite dans l’interdiction totale du culte.

Jusqu’en 1965, Paul VI fit les premiers pas, approuvant dans son célèbre appel à la paix à l’ONU, l’entrée de la Chine aux Nations Unies, mais c’est en vain qu’il attendit un signe de reconnaissance quelconque… À l’improviste, Paul VI éleva alors la représentation apostolique à Formose au rang de nonciature, ce qui voulait dire qu’il prenait acte de la souveraineté des nationalistes chinois sur le territoire revendiqué par Pékin.

En 1966, il accomplit un autre pas vers Mao. Ce fut à l’occasion de la commémoration des six premiers évêques chinois. Dans la Basilique Saint Pierre, le 6 janvier 1967, Paul VI déclara que la jeunesse chinoise devait savoir ‘avec quelle soin et quel amour Nous considérons son élan actuel vers les idéaux d’une vie unie et prospère’. (D.C. n°1487 col.219)

Cette sollicitation resta elle aussi sans réponse.

En 1971, la Chine communiste fut admise à l’ONU. Le Vatican salua tout de suite l’événement, exprimant sa satisfaction, tout de même tempérée de regret pour l’exclusion de Formose.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 7_1410De même dans le domaine international, le cœur de Paul VI battait toujours à gauche. (...) Dans toutes ses relations non seulement avec Moscou, mais avec l’ensemble du monde communiste, Paul VI eut toujours ce style de déférente collaboration avec le communisme. Et pourtant, dans tous les pays soumis aux Soviétiques, l’échec du Vatican fut continu et honteux. (...) En 1971, la Chine communiste fut admise à l’ONU. Le Vatican salua tout de suite l’événement, exprimant sa satisfaction, tout de même tempérée de regret pour l’exclusion de Formose.
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Message  Javier Ven 09 Déc 2011, 7:24 am

Je n’ai rapporté ici avec détails que quelques aspects des relations de Paul VI avec le communisme et son propos d’ouverture et de concessions aux États communistes. Même lorsqu’il parle à droite – comme disait Congar – il agit à gauche ; et ce qui compte, ce sont les faits. Grâce à son apparent neutralisme et pacifisme, durant son pontificat ce fut toujours la victoire de la subversion, de l’agression, de la violence, de sorte que le Monde Libre ne connut que la défaite et la retraite. Et tandis que Paul VI ne faisait rien pour que ce monde se rétablisse de son immoralité, de son indifférence religieuse, de son incrédulité et de sa résistance aux lois et aux droits de Dieu, il excitait les peuples non pas au nom de Dieu, mais de la justice. Pourtant son justicialisme n’était pas dicté par le zèle de Dieu et du salut des âmes, mais avait tout l’air d’une révolution sociale. Je rappelle encore ici une autre attitude de Paul VI, pour le moins énigmatique, qui laisse perplexe.

Le 29 juillet 1969, il fit un voyage en Ouganda et y manifesta un grand respect et affection envers le Premier Ministre Oboté, qui pourtant était un voleur sanguinaire, dont le peuple devait se libérer peu après. Et dans ce Centre Afrique, Paul VI lança un message de libération et d’égalité raciale qui avait toute la saveur d’un appel à l’insurrection générale de l’Afrique contre l’homme blanc : en Rhodésie, en République Sud-Africaine, au Mozambique. Le quotidien ‘La Croix’ du 4 août 1969 écrivait :

« Paul VI n’a pas eu peur de se compromettre. Et alors, il rappelle avec force, contre le Portugal et la Rhodésie, que l’Église soutient l’indépendance des territoires nationaux, même si des étapes sont parfois nécessaires. L’Église, pour son compte, a contribué à l’indépendance des pays africains, affirmant la dignité des personnes et des peuples, et leur faisant découvrir leur propre dignité. Du reste, elle en donne l’exemple en africanisant sa hiérarchie et en se préparant à le faire là où ce n’a pas encore été possible. Aucun État africain n’a rien à craindre de l’Église ; au contraire ! »

Et le journal poursuivait :

« Ce discours courageux a suscité non seulement les applaudissements satisfaits de l’auditoire, mais encore une grande joie pour les journalistes africains présents qui se sont précipités aux téléphones et aux téléscripteurs pour ‘le diffuser à l’Afrique toute entière’, selon l’expression finale du discours. »

Certes, Paul VI réclamait l’indépendance des noirs et la fin de toutes les discriminations raciales, en tant qu’exigences de la Justice et de la Paix. Très juste ! Mais Paul VI les demandait en obéissance aux Institutions Internationales. Ce qui voulait dire une soumission inconditionnée aux décisions de l’ONU qui, avec ses lois démocratiques, met toujours le droit du côté de la révolte et des revendications, à l’avantage des maquis de la libération et de toute sorte de terrorismes de couleur, comme nous le constatons aujourd’hui encore au Zaïre, au Congo et ainsi de suite…

Donc, l’anticolonialisme de Paul VI était semblable à celui de l’ONU, c’est-à-dire du grand capitalisme international, de l’impérialisme communiste, russe et chinois, et celui de l’intelligentsia de gauche. Il s’agit donc d’un anti-colonialisme de ce monde-là qui aime, soutient, justifie et arme les terroristes, les égorgeurs d’enfants et de femmes, les sauvages !…

Et Paul VI recevait tout ce beau monde au Vatican !


Par exemple, le 1er juillet 1970, il reçut les trois chefs du Mouvement terroriste de l’Angola, du Mozambique, de la Guinée Bissau et du Cap Vert. Il les admit au baise-main qui suivait l’audience générale.

Devant la surprise de toute la presse, l’Osservatore Romano écrivit aussitôt : « …Toute interprétation de surprise ou d’approbation est sans motif car, expliquait-il, le pape, de par sa mission, reçoit tous ceux qui demandent le réconfort de sa bénédiction… Et c’est ce qui s’est produit pour les personnes en question… » Bien sûr ! En tout cas, il ne s’agissait pas d’une vraie audience, du genre générale… et ces trois-là n’étaient pas reçus en tant que catholiques, comme on les avait au contraire qualifiés dans la demande d’audience.

‘La Croix’ du 9 juillet 1970 écrivait :

« Il faut remarquer que le Portugal… tout en se proclamant pays catholique, ne tient pas compte dans sa politique coloniale des fréquents enseignements du pape sur les droits de l’homme et des peuples. Il est significatif que Paul VI ait donné aux trois chefs africains un exemplaire de l’encyclique ‘Populorum Progressio’… Mais l’audience du 1er juillet - poursuit la Croix – a, vis-à-vis du gouvernement portugais, le sens d’un avertissement : en effet elle manifeste aux nationalistes qu’ils ne sont pas considérés comme des réprouvés, exclus de la communauté chrétienne, et que l’Église n’entérine pas l’ordre colonial établi dans les territoires portugais. »

Certes, l’idée fixe de Paul VI sur le communisme était bien toujours celle de l’encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII, c’est à dire la distinction entre mouvement historique (fixe) et idéologie (toujours en évolution) (11 avril 1963 – D.C. n°1398 col.541) ; c’est pourquoi il retenait que le communisme peut évoluer et s’améliorer et il lui tendait les bras, recevait ses émissaires, coopérait avec lui pour une soi-disant justice et paix dans le monde. Quelle illusion !

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 7_24_110Grâce à son apparent neutralisme et pacifisme, durant son pontificat ce fut toujours la victoire de la subversion, de l’agression, de la violence, de sorte que le Monde Libre ne connut que la défaite et la retraite. Et tandis que Paul VI ne faisait rien pour que ce monde se rétablisse de son immoralité, de son indifférence religieuse, de son incrédulité et de sa résistance aux lois et aux droits de Dieu, il excitait les peuples non pas au nom de Dieu, mais de la justice. Pourtant son justicialisme n’était pas dicté par le zèle de Dieu et du salut des âmes, mais avait tout l’air d’une révolution sociale.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 7_24_210Donc, l’anticolonialisme de Paul VI était semblable à celui de l’ONU, c’est-à-dire du grand capitalisme international, de l’impérialisme communiste, russe et chinois, et celui de l’intelligentsia de gauche. Il s’agit donc d’un anti-colonialisme de ce monde-là qui aime, soutient, justifie et arme les terroristes, les égorgeurs d’enfants et de femmes, les sauvages !…

Et Paul VI recevait tout ce beau monde au Vatican !


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Message  Javier Lun 12 Déc 2011, 6:10 am

Dans ce sens, Paul VI s’exposait à des scandales continuels. Par exemple, en 1965, le ‘mariage civil’ du Père Tondi, son ex-collaborateur à la Secrétairerie d’État qui abandonna le sacerdoce pour adhérer au communisme. Le pape lui obtint une dispense extraordinaire de la forme religieuse (can. 1138), insolite. Un service exceptionnel à son collaborateur (le sien et de Moscou) qui a fait naître des doutes sur sa finalité…

Paul VI fit un autre scandale lorsque Mgr Glorieux le couvrit pour le détournement frauduleux de la ‘pétition’ de 450 évêques qui, en septembre 1965, réclamaient de la part du Concile Vatican II la condamnation du communisme (Comm. de ‘Gaudium et Spes’, coll. Unam Sanctam, t.II, p. 120, nota 120). Ce scandale eut son effet. Le pape – dit-on – n’a pas voulu que le Concile condamne le communisme ; donc le communisme n’est plus condamné !

C’était la conséquence de sa première encyclique ‘Ecclesiam Suam’ qui s’ouvrait au dialogue, à la réconciliation, à la coopération avec le communisme. Une ouverture qui se vérifiait de manière toujours plus téméraire dans ses documents sociaux, oubliant le problème des chrétiens derrière le rideau de fer, leurs souffrances, leurs persécutions, pour ne pas s’arrêter ni être arrêté dans sa politique d’approche et de coopération avec les États communistes.

La vérité des faits rapportés nous enlève tout doute. Rappelons-nous seulement le transfert forcé du cardinal Mindszenty, de Primat de Hongrie à Rome ; rappelons-nous le cri du cardinal Slipyi, cet autre confesseur de la foi, ce réchappé des bagnes soviétiques qui, au Synode, criait son indignation envers les traîtres qui font la paix avec leurs persécuteurs, sans s’occuper de leurs fidèles que le communisme soviétique persécute et martyrise :

« Sur 54 millions d’Ukrainiens catholiques - dit-il – dix millions sont morts à la suite des persécutions. Le régime soviétique a supprimé tous les diocèses. Il y a une montagne de cadavres et il n’y a plus personne, même dans l’Église, pour défendre leur mémoire. Des milliers de fidèles sont encore emprisonnés et déportés. Mais la diplomatie vaticane (Paul VI donc) préfère qu’on n’en parle pas, car cela trouble ses pourparlers. Nous sommes retournés aux temps des catacombes. Des milliers et des milliers de fidèles de l’Église ukrainienne sont déportés en Sibérie et jusqu’au Cercle Polaire, mais le Vatican ignore cette tragédie. Les Martyrs seraient-ils devenus des témoins gênants ? Serions-nous un boulet au pied pour l’Eglise ?… »

Paul VI traitait aussi en secret avec le Secrétaire du Parti Communiste Italien, Henrico Berlinguer, qui fut pendant six ans son agent diplomatique secret auprès du gouvernement communiste d’Hanoï. (Déclaration du Vatican, 21 février 1973).

Lorsque Paul VI décida de construire un hôpital au Vietnam Nord, communiste, en guerre parce que les États Unis le bombardaient et faisaient un carnage, il montra par ce geste que son neutralisme était sélectif, toujours en faveur du communisme.

Désormais, Paul VI était devenu une courroie de transmission de la campagne communiste pour la Paix, c’est à dire pour l’élimination des diverses armées nationales, pour le triomphe de l’ONU maçonnique, à travers l’expansion mondiale du communisme.
Voilà comment s’explique son appel à la Chine, sa joie à l’annonce de la ‘Révolution Culturelle’, malgré ses pillages, ses sacrilèges, ses innombrables massacres.

Rappelons-nous ici encore son discours de l’Épiphanie en 1967 :

« Nous voudrions faire savoir à la jeunesse chinoise avec quelle trépidation et avec quelle affection Nous considérons sa présente exaltation vers des idéaux de vie nouvelle, laborieuse, prospère et unanime… Nous envoyons nos vœux à la Chine, si éloignée de Nous géographiquement et si proche spirituellement… Nous voudrions aussi avec celui qui préside à la vie chinoise actuelle sur le Continent, raisonner de paix, sachant combien ce suprême idéal humain et civil est intimement congénital à l’esprit du peuple chinois. » (D.C. n°1487 col.219-220) ............reportage-interview

Paroles horribles et bêtes qui n’arrivent pas à cacher son philo-communisme inconditionné.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Aaa12Dans ce sens, Paul VI s’exposait à des scandales continuels. Par exemple, en 1965, le ‘mariage civil’ du Père Tondi, son ex-collaborateur à la Secrétairerie d’État qui abandonna le sacerdoce pour adhérer au communisme. Le pape lui obtint une dispense extraordinaire de la forme religieuse (can. 1138), insolite. Un service exceptionnel à son collaborateur (le sien et de Moscou) qui a fait naître des doutes sur sa finalité…

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Bbb11Paul VI fit un autre scandale lorsque Mgr Glorieux le couvrit pour le détournement frauduleux de la ‘pétition’ de 450 évêques qui, en septembre 1965, réclamaient de la part du Concile Vatican II la condamnation du communisme (Comm. de ‘Gaudium et Spes’, coll. Unam Sanctam, t.II, p. 120, nota 120). Ce scandale eut son effet. Le pape – dit-on – n’a pas voulu que le Concile condamne le communisme ; donc le communisme n’est plus condamné !

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Ccc11Désormais, Paul VI était devenu une courroie de transmission de la campagne communiste pour la Paix, c’est à dire pour l’élimination des diverses armées nationales, pour le triomphe de l’ONU maçonnique, à travers l’expansion mondiale du communisme. (...)Voilà comment s’explique son appel à la Chine, sa joie à l’annonce de la ‘Révolution Culturelle’, malgré ses pillages, ses sacrilèges, ses innombrables massacres.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Ddd10PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Eee10PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 627PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 529PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Fff10La vérité des faits rapportés nous enlève tout doute. Rappelons-nous seulement le transfert forcé du cardinal Mindszenty, de Primat de Hongrie à Rome ; rappelons-nous le cri du cardinal Slipyi, cet autre confesseur de la foi, ce réchappé des bagnes soviétiques qui, au Synode, criait son indignation envers les traîtres qui font la paix avec leurs persécuteurs, sans s’occuper de leurs fidèles que le communisme soviétique persécute et martyrise :

« Sur 54 millions d’Ukrainiens catholiques - dit-il – dix millions sont morts à la suite des persécutions. Le régime soviétique a supprimé tous les diocèses. Il y a une montagne de cadavres et il n’y a plus personne, même dans l’Église, pour défendre leur mémoire. Des milliers de fidèles sont encore emprisonnés et déportés. Mais la diplomatie vaticane (Paul VI donc) préfère qu’on n’en parle pas, car cela trouble ses pourparlers. Nous sommes retournés aux temps des catacombes. Des milliers et des milliers de fidèles de l’Église ukrainienne sont déportés en Sibérie et jusqu’au Cercle Polaire, mais le Vatican ignore cette tragédie. Les Martyrs seraient-ils devenus des témoins gênants ? Serions-nous un boulet au pied pour l’Eglise ?… »

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Message  Javier Lun 12 Déc 2011, 6:31 am

FATIMA AUSSI FUT PROFANÉ PAR PAUL VI

Face à ces angoisses inhumaines, c’était un devoir pour Paul VI de faire un pèlerinage à Fatima, pour prier avec la foule catholique de foi traditionnelle, pour implorer de la Vierge la miséricorde de Dieu, et par conséquent, la paix pour ce monde en révolte. Hé bien ! Paul VI est bien allé à Fatima, le 13 mai 1967 (cf. D.C. n°1495 col.975 et suiv.), cinquante ans après les apparitions célestes, mais il y alla non pas pour voir, mais pour se faire voir ; non pas pour écouter le message de la Sainte Vierge, mais pour parler lui-même ; non pas pour s’agenouiller, mais pour trôner devant une foule immense en prière ; non pas pour recevoir des ordres célestes, mais pour imposer ses projets terrestres ; pour demander la paix aussi aux hommes, pour imposer précisément là-bas, dans le domaine de Marie, les plans du monde maçonnique de Manhattan ; en un mot, pour rester fidèle à lui-même…

On s’en aperçut dès le début. Sous un prétexte puéril et pas très poli, il humilia le Président du Portugal, Salazar (un des plus grands promoteurs de la civilisation chrétienne) : en le recevant comme un quelconque citoyen portugais, sans suite, sans photographes, sans aucun apparat, tel que l’exigeait sa dignité. Humiliant ainsi le Chef d’État, Paul VI humilia le Portugal, ne faisant aucun cas de la Nation ni de son Chef. Même la presse progressiste souligna ce geste de mépris affecté que Paul VI manifesta à ce peuple encore profondément catholique.

Il célébra ensuite en portugais à la Cova da Iria une Messe hâtive et froide, impossible à suivre, si bien que Laurentin la définit ‘bégayante’. Ensuite, dans ses discours, on remarqua qu’ils ne contenaient que de brèves allusions aux Apparitions de 1917, et là encore de façon tout à fait superficielle et froide.

Préoccupé de ses chimères politiques et œcuméniques, Paul VI avait fait organiser toute une série d’audiences qui devaient occuper tout son temps ; surtout, une rencontre œcuménique avec les représentants des communautés non catholiques. Mais le Seigneur l’humilia. De tous les invités n’en vinrent que deux, presbytériens, avec lesquels, vu qu’ils ne comprenaient pas le discours de Paul VI en français, il ne put échanger que quelques paroles inutiles… alors que tant de bons catholiques auraient volontiers prié et même parlé avec lui !

D’ailleurs, dès son arrivée à Fatima, ne jugeant pas opportun de saluer en premier lieu Notre Dame de Fatima, il monta directement sur le podium, saluant la foule. Il passa devant la Sainte Vierge sans même lever les yeux vers elle, et plus tard, il ne récita pas le chapelet avec la foule. La TV elle-même fit voir, et les journaux racontèrent que Paul VI n’avait pas même récité un ‘Je vous salue Marie’ !

Pour finir, la dernière des voyantes, sœur Lucie, lui demanda en pleurant un instant de colloque en tête-à-tête ; mais Paul VI lui refusa même cela. Son interprète, le P. Alùeyda, dans une interview à la Radio Vaticane, racontera : « Lucie a exprimé le désir de dire au pape quelque chose pour lui seul, mais le pape a répondu : « Voyez-vous, ce n’est pas le moment. D’ailleurs, si vous avez quelque chose à me communiquer, dites-le à votre évêque et lui me le communiquera. Ayez pleine confiance en lui et obéissez en tout à votre évêque. »

Ici, l’interprète a terminé en disant : « Et le pape a béni sœur Lucie comme un père bénit une fille très chère qu’il ne reverra peut-être plus. »

Et oui !… Il y a aussi des grâces qui ne se répètent pas…
PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Aaa14Hé bien ! Paul VI est bien allé à Fatima, le 13 mai 1967 (cf. D.C. n°1495 col.975 et suiv.), cinquante ans après les apparitions célestes, mais il y alla non pas pour voir, mais pour se faire voir ; non pas pour écouter le message de la Sainte Vierge, mais pour parler lui-même ; non pas pour s’agenouiller, mais pour trôner devant une foule immense en prière ; non pas pour recevoir des ordres célestes, mais pour imposer ses projets terrestres ; pour demander la paix aussi aux hommes, pour imposer précisément là-bas, dans le domaine de Marie, les plans du monde maçonnique de Manhattan ; en un mot, pour rester fidèle à lui-même…

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Bbb12D’ailleurs, dès son arrivée à Fatima, ne jugeant pas opportun de saluer en premier lieu Notre Dame de Fatima, il monta directement sur le podium, saluant la foule. Il passa devant la Sainte Vierge sans même lever les yeux vers elle, et plus tard, il ne récita pas le chapelet avec la foule. La TV elle-même fit voir, et les journaux racontèrent que Paul VI n’avait pas même récité un ‘Je vous salue Marie’ !

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Ccc12On s’en aperçut dès le début. Sous un prétexte puéril et pas très poli, il humilia le Président du Portugal, Salazar (un des plus grands promoteurs de la civilisation chrétienne) : en le recevant comme un quelconque citoyen portugais, sans suite, sans photographes, sans aucun apparat, tel que l’exigeait sa dignité. Humiliant ainsi le Chef d’État, Paul VI humilia le Portugal, ne faisant aucun cas de la Nation ni de son Chef. Même la presse progressiste souligna ce geste de mépris affecté que Paul VI manifesta à ce peuple encore profondément catholique.

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Message  Javier Lun 12 Déc 2011, 6:38 am

À ce propos, je ne peux pas ne pas mentionner que quatre jours plus tard, le 17 mai, Paul VI avait écouté avec grande attention les deux Présidentes israélites de l’Organisation occulte du ‘Temple de la Compréhension’.

Évidemment, il devait en aller ainsi : un Montini qui avait trahi le pape Pie XII pour traiter avec Moscou, ne pouvait pas croire dès lors aux Apparitions de Fatima, c’est-à-dire aux apparitions d’une Sainte Vierge qui ne pactisait pas comme lui avec Moscou, mais qui invitait au contraire le monde à se convertir pour ne pas tomber sous la griffe de ce communisme satanique guidé par la Franc-Maçonnerie.

Ainsi le monde, justement par la faute de Paul VI, a continué à parcourir les voies de la perdition, vers les châtiments.

Et alors, pourquoi Paul VI est-il allé à Fatima ? Peut-être pour substituer son message à celui de la Reine de la Paix… ce message qu’il manifesta à Manhattan, à l’ONU, où il demanda la Paix non pas au Ciel, mais au cœur des hommes auxquels Paul VI la confiait.

En effet, se présentant à la fenêtre de son appartement au Vatican, le soir même de son retour de Fatima, il dit :

« À Fatima, nous avons interrogé la Sainte Vierge sur les voies qui mènent à la paix, et il Nous a été répondu que la paix est réalisable ! »

Ce serait comme attribuer au Ciel son Message récité à Manhattan, que la Paix est possible parce que les hommes sont bons ; bien plus, que la Paix est l’œuvre des hommes, de tous les hommes, fruit de leurs efforts convergents sous la direction mondiale des Organisations Judéo-Maçonniques.

Inutile de chercher à expliquer différemment son Message. Il suffit de lire sa ‘Prière’, non pas à Dieu, mais aux hommes, dans l’homélie prononcée au cours de la Messe à la Cova da Iria :

« Hommes, efforcez-vous d’être dignes du don divin de la paix ! Hommes, soyez hommes ! Hommes, soyez bons, soyez sages, soyez ouverts à la considération du bien total du monde ! Hommes, soyez magnanimes !… Hommes, recommencez à vous rapprocher les uns des autres, dans la pensée de construire un monde nouveau ! Oui, le monde des hommes vrais, qui ne pourra jamais être tel sans le soleil de Dieu sur son horizon ! » (D.C. n°1495 col.980)

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 6_38_110un Montini qui avait trahi le pape Pie XII pour traiter avec Moscou, ne pouvait pas croire dès lors aux Apparitions de Fatima, c’est-à-dire aux apparitions d’une Sainte Vierge qui ne pactisait pas comme lui avec Moscou, mais qui invitait au contraire le monde à se convertir pour ne pas tomber sous la griffe de ce communisme satanique guidé par la Franc-Maçonnerie.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 6_38_210 Et alors, pourquoi Paul VI est-il allé à Fatima ? Peut-être pour substituer son message à celui de la Reine de la Paix… ce message qu’il manifesta à Manhattan, à l’ONU, où il demanda la Paix non pas au Ciel, mais au cœur des hommes auxquels Paul VI la confiait.

En effet, se présentant à la fenêtre de son appartement au Vatican, le soir même de son retour de Fatima, il dit :

« À Fatima, nous avons interrogé la Sainte Vierge sur les voies qui mènent à la paix, et il Nous a été répondu que la paix est réalisable ! »

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Message  Javier Mar 13 Déc 2011, 2:06 pm

COMMUNISME ET FRANC-MAÇONNERIE

En 1848, Karl Schapper, Joseph Moll et Heinrich Bauer, les illuminés qui dirigeaient la ‘Ligue des Hommes Justes’, décidèrent de changer la dénomination en ‘Ligue Communiste’ dont Karl Marx devint membre. Ils demandèrent à Marx de codifier le programme de Weisshaupt, fondateur de ‘l’Ordre des Illuminés de Bavière’ dont la ‘Ligue des Hommes Justes’ n’était qu’une émanation. C’est ainsi que parut le ‘Manifeste Communiste’ pour lequel Marx reçut une aide substantielle de deux ‘Illuminés’ : Clinton Roosevelt et Horace Greely.

L’Ordre des Illuminés est la racine visible du lien entre le ‘Mondialisme Communiste’ et le ‘Mondialisme Maçonnique’, mais leur racine plus profonde se trouve dans leur origine commune : la pensée des Rose-Croix.

Le Communisme conçu par Marx a pour objet la création d’une dictature totalement centralisée et soumise à l’autorité de l’État, étendue au monde entier, alors que le but essentiel des Rose-Croix est la constitution d’un gouvernement mondial de forme dictatoriale, qui met l’accent sur le progrès matériel comme première étape chronologique à l’Est comme à l’Ouest. Les deux mondialismes ont un objectif qui, à part quelques variantes, est pratiquement le même. Leurs ennemis sont donc des ennemis communs : l’homme créé à l’image de Dieu avec tout ce qui garantit sa liberté ; l’Église Catholique Romaine qui maintient le ‘Décalogue’ et les ‘Droits de l’Homme’ en tant que contrepartie des devoirs que la créature a envers son Créateur.

- « La racine pour l’homme est l’homme lui-même… La critique de la religion aboutit à la conclusion doctrinale que pour l’homme, l’Être Suprême est l’homme. »

- « Nous voulons nous débarrasser de tout ce qui est surnaturel, c’est pourquoi nous avons déclaré la guerre une fois pour toutes à la religion. » (Karl Marx).

- « Toutes les idées religieuses sont des folies. Dieu est un monstrueux cadavre. La foi en Dieu est une monstrueuse lâcheté. » (Lénine).

- « Aucune neutralité face à la religion. Contre les propagateurs des absurdités religieuses, le P.C. ne peut que continuer la guerre. » (Staline).

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Aaa16 - « Toutes les idées religieuses sont des folies. Dieu est un monstrueux cadavre. La foi en Dieu est une monstrueuse lâcheté. » (Lénine).

- « Aucune neutralité face à la religion. Contre les propagateurs des absurdités religieuses, le P.C. ne peut que continuer la guerre. » (Staline).
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Message  Javier Mar 13 Déc 2011, 2:23 pm

CHAPITRE VIII

SA MESSE ŒCUMÉNIQUE

« Le mystère de la Très Sainte Eucharistie, instituée par le souverain Prêtre Jésus-Christ et renouvelée à perpétuité selon sa volonté par ses ministres, est comme la somme et le centre de la religion chrétienne… » (Pie XII, Mediator Dei, n° 53)


« Quand la messe aura été renversée, je suis convaincu que nous aurons renversé avec elle le papisme... Je déclare que tous les bordels, les homicides, les meurtres et les adultères sont moins mauvais que cette abomination qu’est la messe des papes. » (Martin Luther)


« La Réforme Liturgique, voulue par Paul VI et réalisée avec la contribution et à la satisfaction des théologiens protestants, a produit des dommages extrêmement graves pour la foi. » (cardinal Joseph Ratzinger)

Avec une hâte difficile à expliquer, Paul VI avait jeté le masque, comme s’il avait eu l’intuition que désormais la masse des fidèles était prête à recevoir ses déclarations contradictoires, ses promesses feintes, les expériences et les sondages d’opinion, les statistiques, le tout couronné par les inévitables références à Vatican II, lequel cependant n’avait jamais pensé à un tel chambardement de la Liturgie, mais qui servit à fournir un prétexte à certaines formules “ouvertes” dont le sens voilé avait échappé aux neuf dixièmes de l’épiscopat.

D’où l’origine de cette révolution post-conciliaire. C’est ce qu’affirma l’archevêque de Birmingham, Mgr Dwyer :

« La réforme liturgique est, au sens profond, la clef de l’aggiornamento. Ne vous y trompez pas : c’est là qu’a commencé la révolution. » (Ce sont des paroles qu’il a prononcées à Rome, pendant le synode de 1966, et rapportées sur “La Croix” du 25 octobre 1967)

Sur cette ‘Messe’, le débat reste encore ouvert, à savoir si Paul VI pouvait oui ou non la changer au point de la rendre ambiguë, équivoque et… de contenu protestant.

Le fait est que la Bulle de St Pie V ‘Quo Primum’ reste avec tout son poids et son autorité. Je me limiterai ici à l’essentiel du problème.

À savoir : Paul VI pouvait-il changer les textes de la Messe ? Certainement, en tant que pape il aurait pu le faire, s’il s’était agi de questions disciplinaires ; mais vu que c’était une question dogmatique, accomplissement fidèle du Saint Sacrifice de la Messe, conforme à la volonté de Jésus-Christ et dans la ligne de l’enseignement traditionnel pluriséculaire de l’Église, Paul VI ne pouvait pas le faire, n’ayant pas le droit de rien changer du Depositum fidei.

Paul VI aurait pu changer des ‘prières’, mais pas introduire dans la Messe quoi que ce fût qui altérât la doctrine et donc la Foi catholique de toujours.

Le pape Innocent III (1198-1216) avait émis la sentence :

« La formule consécratoire du Canon Romain a été imposée aux Apôtres directement par le Christ et, par les Apôtres, consignée à leurs successeurs. »

Et le Concile de Florence (Session de l’année 1442 – Denzinger H. 1352), dans son Décret pour les Grecs et les Arméniens, avait répété et confirmé solennellement la même doctrine dogmatique de la Tradition, témoignée par Innocent III, comme plus haut.

Donc, le fait historique incontestable démontre clairement que « la célébration du Saint Sacrifice Eucharistique de la Messe, et donc aussi la formule de la consécration, précéda d’au moins une vingtaine d’années l’apparition de tous les textes scripturaires du Nouveau Testament. »

Qu’on ait osé réviser et modifier la formule du Canon Romain préconciliaire, en particulier la formule de la Consécration eucharistique voulue par le Christ, utilisée par l’Église dès l’origine de la prédication apostolique, et de manière ininterrompue deux millénaires durant, sans aucune contestation à l’encontre, est digne de censure.

Or Paul VI, une fois abolie la formule consécratoire eucharistique du Canon Romain, la remplaça par une formule toute sienne (et qui n’est donc plus celle instituée par le Christ), allant jusqu’à en imposer l’obligation à partir du 30 novembre 1969, après l’avoir insérée dans la Constitution ‘Missale Romanum’ du 3 avril 1969.

Pourtant, saint Pie V, saint Pie X, Pie XII (le pape de ‘Mediator Dei’), Jean XXIII et Paul VI lui-même, jusqu’au 30 novembre 1969, avaient consacré la Sainte Eucharistie avec la formule du Canon Romain bimillénaire, avec piété, avec foi, en langue latine, à voix basse, suivant le Canon IX de la Session XXII du Concile de Trente.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Bbb14« La formule consécratoire du Canon Romain a été imposée aux Apôtres directement par le Christ et, par les Apôtres, consignée à leurs successeurs. » (Innocent III)

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Ccc14« La Réforme Liturgique, voulue par Paul VI et réalisée avec la contribution et à la satisfaction des théologiens protestants, a produit des dommages extrêmement graves pour la foi. » (cardinal Joseph Ratzinger)

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Ddd11Qu’on ait osé réviser et modifier la formule du Canon Romain préconciliaire, en particulier la formule de la Consécration eucharistique voulue par le Christ, utilisée par l’Église dès l’origine de la prédication apostolique, et de manière ininterrompue deux millénaires durant, sans aucune contestation à l’encontre, est digne de censure.

Or Paul VI, une fois abolie la formule consécratoire eucharistique du Canon Romain, la remplaça par une formule toute sienne (et qui n’est donc plus celle instituée par le Christ), allant jusqu’à en imposer l’obligation à partir du 30 novembre 1969, après l’avoir insérée dans la Constitution ‘Missale Romanum’ du 3 avril 1969.

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Message  Javier Mer 14 Déc 2011, 5:45 am

Paul VI, avec sa réforme de la Messe, n’a donc pas respecté l’enseignement du Concile Vatican I (1870), qui dit textuellement :

« Et aux successeurs de Pierre, l’Esprit Saint n’a pas été promis afin que par une révélation, ils manifestent une nouvelle doctrine, mais que tout au contraire, par son assistance, ils gardent saintement et exposent fidèlement la Révélation enseignée par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la Foi. » (Denz. H. 3070)

Paul VI n’a pas non plus respecté l’enseignement de Pie IX (contre la ‘Declaratio Episcoporum Germaniæ’, de janvier-février 1875) qui s’exprima en ces termes :

« (…) Finalement, l’opinion que le pape, en vertu de son infaillibilité, est souverain absolu, suppose un concept tout à fait erroné du dogme de l’infaillibilité papale. Comme le Concile Vatican (Ier), en paroles limpides et explicites, l’a énoncé et comme il apparaît de soi de la nature des choses, cette infaillibilité est restreinte à la prérogative du Magistère papal suprême : ceci coïncide avec le domaine du Magistère infaillible de l’Église elle-même, et il est lié à la doctrine contenue dans la Sainte Écriture et dans la tradition, ainsi qu’aux Définitions (dogmatiques) déjà prononcées par le Magistère ecclésiastique… C’est pourquoi, en ce qui concerne les affaires du gouvernement du pape, rien n’a été changé dans l’absolu. » (Denz. H. 3116)

De plus, Paul VI, après être passé outre aux deux documents du Magistère Suprême cités plus haut, osa même altérer la ‘formule consécratoire eucharistique’, établie par le Christ lui-même, comme pour insinuer à toute l’Église que cette formule contenait quelque chose auquel il fallait remédier, violant ainsi le Canon 6 de la Session XXII du Concile de Trente qui sanctionnait :

« Si quis dixerit canonem Missæ continere errores, ideoque abrogandum esse, anathema sit. »

Or Paul VI ayant volontairement aboli la formule consécratoire de ce Canon en la remplaçant par une autre, captieuse et polyvalente, parce que agréable aux protestants, devrait-on le considérer lui aussi sous le coup de cette ‘excommunication’ du Concile de Trente ?

Dans son autobiographie ‘Ma Vie’, le cardinal Ratzinger parle de la tragique erreur commise par Paul VI avec la défense d’utiliser le Missel dit de St Pie V, et l’approbation du nouveau Missel qui aurait brisé la tradition liturgique de l’Église (p.110) :

« … Je fus frappé de stupeur par l’interdiction du Missel antique, du moment qu’une chose semblable ne s’était jamais vérifiée dans toute l’histoire de la liturgie. On donna l’impression que c’était tout à fait normal. Le Missel précédent avait été réalisé par Pie V en 1570, à la suite du Concile de Trente ; il était donc normal que, au bout de quatre cents ans et après un concile, un nouveau pape publie un nouveau missel. Mais la vérité historique est autre. Pie V s’était limité à faire réélaborer le Missel romain alors en usage, comme c’était toujours arrivé dans le cours vivant de l’histoire. Pas autrement, d’autres successeurs avaient de nouveau réélaboré ce missel, sans jamais opposer un missel à l’autre. Il s’est toujours agi d’un progrès continu de croissance historique et de purification, dans lequel cependant la continuité n’était jamais détruite. Un missel de Pie V qui ait été créé par lui n’existe pas. Il ne s’agit que d’une réélaboration voulue par lui, comme phase d’un long processus de croissance historique. La nouveauté après le Concile de Trente fut d’autre nature : l’irruption de la Réforme protestante avait eu lieu surtout dans la modalité de ‘réformes’ liturgiques (…) au point que les limites entre ce qui était encore catholique et ce qui ne l’était plus, étaient souvent difficiles à définir. Dans cette situation de confusion, rendue possible par le manque d’une norme liturgique unitaire et par le pluralisme liturgique hérité du Moyen Âge, le pape décida que le ‘Missel Romain’, le texte liturgique de la ville de Rome, en tant que sûrement catholique, devait être introduit partout où on ne pouvait pas s’en appeler à une liturgie qui remontât au moins à deux cents ans. Là où le fait se vérifiait, on pouvait maintenir la liturgie précédente, étant donné que son caractère catholique pouvait être considéré comme sûr. »

Saint Pie V ne fit donc qu’étendre à tout l’Occident la Messe Romaine traditionnelle comme barrière contre le protestantisme. Paul VI, au contraire, abolit le ‘Rite Romain traditionnel’ parce que ses finalités ‘pastorales’ n’étaient pas pour les catholiques comme il se devait, mais pour… les protestants. Voilà pourquoi son ‘Novus Ordo’ ne fut « qu’un impressionnant éloignement de la théologie de la Sainte Messe » (Cfr. Cardinaux Ottaviani et Bacci dans leur ‘Bref Examen Critique’). La confirmation de ce fait vint même de l’Osservatore Romano (13 octobre 1967) où on annonçait que « la réforme liturgique a fait un notable pas en avant et s’est rapprochée des formes liturgiques de l’Église luthérienne. »

Un tournant liturgique donc, mais qui a tout l’air d’une trahison de la foi, car tandis que saint Pie V maintenait le ‘Rite Romain’ traditionnel « en tant que sûrement catholique », Paul VI a au contraire aboli le ‘Rite Romain traditionnel’ justement parce qu’il était catholique, pour publier son ‘nouveau Missel’ décidément ‘protestantisé’, ainsi qu’on peut facilement le prouver.

La foi catholique en effet, en ce qui concerne la sainte Messe, nous a toujours enseigné qu’elle est ‘le renouvellement non sanglant du sacrifice du Calvaire’, et qu’après la consécration, le pain et le vin sont réellement changés dans le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ.


Le protestantisme au contraire ne croit pas du tout au renouvellement du sacrifice du Calvaire, ni à la Présence réelle du Christ dans l’Eucharistie ; c’est pourquoi, dans leurs temples, lorsque les protestants rompent le pain et boivent le vin, ils ne le font que pour ‘commémorer’ la dernière Cène. Ils n’accomplissent qu’un simple ‘mémorial’.

Il y a donc une différence essentielle entre la conception catholique et la conception protestante sur la célébration eucharistique.

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Pope_p10« (…) Finalement, l’opinion que le pape, en vertu de son infaillibilité, est souverain absolu, suppose un concept tout à fait erroné du dogme de l’infaillibilité papale. Comme le Concile Vatican (Ier), en paroles limpides et explicites, l’a énoncé et comme il apparaît de soi de la nature des choses, cette infaillibilité est restreinte à la prérogative du Magistère papal suprême : ceci coïncide avec le domaine du Magistère infaillible de l’Église elle-même, et il est lié à la doctrine contenue dans la Sainte Écriture et dans la tradition, ainsi qu’aux Définitions (dogmatiques) déjà prononcées par le Magistère ecclésiastique… C’est pourquoi, en ce qui concerne les affaires du gouvernement du pape, rien n’a été changé dans l’absolu. » (Denz. H. 3116) (Pie IX)

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Montin11De plus, Paul VI, après être passé outre aux deux documents du Magistère Suprême cités plus haut, osa même altérer la ‘formule consécratoire eucharistique’, établie par le Christ lui-même, comme pour insinuer à toute l’Église que cette formule contenait quelque chose auquel il fallait remédier, violant ainsi le Canon 6 de la Session XXII du Concile de Trente qui sanctionnait :

« Si quis dixerit canonem Missæ continere errores, ideoque abrogandum esse, anathema sit. »

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Message  Javier Ven 16 Déc 2011, 6:24 am

(Quelle est la nature de l’évolution)

Ceci dit, on peut aussi se demander : comment se fait-il qu’aujourd’hui, après la réforme de la Messe de Paul VI, les protestants disent qu’ils peuvent accepter la Messe catholique, alors qu’avant ils n’acceptaient pas celle de St Pie V ? Est-ce que par hasard les protestants se seraient convertis à la foi catholique ? Ou n’est-ce pas plutôt parce que la messe de Paul VI s’est ‘convertie’ à la pensée luthérienne ?

Laissons la réponse aux protestants eux-mêmes.

Roger Mehl, théologien protestant, dans un article paru dans ‘Le Monde’ du 10 septembre 1970, écrivait :

« Si l’on tient compte de la décisive évolution de la Liturgie eucharistique en substitution du Canon (traditionnel) de la Messe, de la suppression de l’idée que la Messe est un sacrifice et de la possibilité de recevoir la communion sous les deux espèces, alors il n’y a plus de justification pour les Églises réformées, de défendre à leurs membres d’assister à l’Eucharistie dans une Église catholique. »

Plus incisive est la déclaration du doct. J. Moorman, évêque protestant de Ripon, et observateur anglican à Vatican II, qui écrivit non sans une pointe d’ironie :

« En lisant le schéma sur la Liturgie et en écoutant le débat à son sujet, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que si l’Église de Rome continuait à améliorer le Missel et le Bréviaire suffisamment longtemps encore, elle inventerait un jour le ‘Book of Common Prayer’. »

*Note : Thomas Cranmer fut l’évêque réformateur anglican qui, sous Henri VIII, entre autres, écrivit en 1549, le ‘Book of Common Prayer’ (le livre de la prière commune). Il combattit surtout la doctrine catholique de la ‘transsubstantiation’, de la ‘Présence Réelle’, du ‘Sacrifice’ de l’Autel, réduisant la Messe en harmonie avec Luther à une simple ‘commémoration’ historique.

L’écrivain catholique français Louis Salleron demanda aux moines de Taizé : « Pourquoi dites-vous qu’aujourd’hui vous pouvez adopter le nouveau rite et non pas l’ancien ? »

Le frère Roger Schultz, supérieur de la communauté de Taizé, lui répondit : « Parce que la ‘notion de sacrifice’ n’y est aucunement exprimée ». (cfr. ‘World Trends’, Australie, juin 1973, n°34, p.3).

De même le Consistoire Supérieur de l’Église (protestante) de la Confession d’Augsbourg, d’Alsace et Lorraine, après la réunion de Strasbourg le 8 décembre 1973, a déclaré :

« Nous estimons que, dans les circonstances présentes, la fidélité à l’Évangile et à notre Tradition ne nous permet plus de nous opposer à la participation des fidèles de notre Église à une célébration eucharistique catholique. (…) Étant données les formes actuelles de la célébration eucharistique dans l’Église catholique et la raison des convergences théologiques présentes, beaucoup d’obstacles qui auraient pu empêcher un protestant d’assister à sa célébration eucharistique, semblent en voie de disparition. Il devrait être possible aujourd’hui à un protestant de reconnaître dans la célébration eucharistique, la Cène instituée par le Seigneur. » (Cf. ‘Dernières Nouvelles d’Alsace’, 14 décembre 1973, N°289)

Ensuite, le Consistoire a précisé :

« Nous tenons à l’utilisation de nouvelles prières eucharistiques dans lesquelles nous nous retrouvons (comme les prières instaurées par Paul VI), et qui ont l’avantage d’estomper la théologie du sacrifice, que nous avons l’habitude d’attribuer au catholicisme. Ces prières nous invitent à retrouver une théologie évangélique du sacrifice… »

Ce langage signifie que notre théologie sur la Messe de Paul VI est devenue une théologie conforme à la doctrine protestante ; ce sont des affirmations qui donnent à réfléchir !

Certes, nos fidèles ne s’aperçoivent pas forcément de cette saveur protestante de la nouvelle Messe de Paul VI, où les textes ont des expressions équivoques qui se prêtent à diverses interprétations, et où ont été faites des suppressions et des omissions de certains aspects fondamentaux du dogme. Ces suppressions et omissions ont été certainement voulues et calculées par les rédacteurs des textes.

En effet, ce n’est pas par hasard que Paul VI a inclus dans le ‘Consilium’ chargé de la réforme liturgique, jusqu’à six membres protestants, qui représentaient le ‘Conseil Mondial des Églises’, c’est-à-dire : L’Église d’Angleterre, l’Église luthérienne et la Communauté protestante de Taizé. Voici les noms de ces membres protestants qui ont collaboré à l’élaboration du ‘Novus Ordo Missæ’ : Georges, Jasper, Sephard, Konnet, Smith et Thurian. Parmi eux, deux anglicans (l’un Anglais, l’autre Américain), un membre du Conseil Mondial Luthérien ; un autre, membre du Conseil Mondial des Églises, et deux autres luthériens de Taizé. (Le Pape et les pasteurs le 10 avril 1970)

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Aaa19En effet, ce n’est pas par hasard que Paul VI a inclus dans le ‘Consilium’ chargé de la réforme liturgique, jusqu’à six membres protestants, qui représentaient le ‘Conseil Mondial des Églises’, c’est-à-dire : L’Église d’Angleterre, l’Église luthérienne et la Communauté protestante de Taizé. Voici les noms de ces membres protestants qui ont collaboré à l’élaboration du ‘Novus Ordo Missæ’ : Georges, Jasper, Sephard, Konnet, Smith et Thurian. Parmi eux, deux anglicans (l’un Anglais, l’autre Américain), un membre du Conseil Mondial Luthérien ; un autre, membre du Conseil Mondial des Églises, et deux autres luthériens de Taizé. (Le Pape et les pasteurs le 10 avril 1970)

PAUL VI... bienheureux ?  par Don Luigi Villa - Page 3 Bbb15on peut aussi se demander : comment se fait-il qu’aujourd’hui, après la réforme de la Messe de Paul VI, les protestants disent qu’ils peuvent accepter la Messe catholique, alors qu’avant ils n’acceptaient pas celle de St Pie V ? Est-ce que par hasard les protestants se seraient convertis à la foi catholique ? Ou n’est-ce pas plutôt parce que la messe de Paul VI s’est ‘convertie’ à la pensée luthérienne ?

Javier
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