La "canonisation" de Vatican II. Jérôme Bourbon. Editorial du 2 mai 2014

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Message  Petrus Lun 05 Mai 2014, 2:06 pm

La “canonisation” de Vatican II !

LE DIMANCHE de Quasimodo, François a donc “canonisé” sur la place Saint-Pierre Jean XXIII et Jean Paul II, lors d’une cérémonie à laquelle ont assisté plusieurs centaines de milliers de personnes. « Nous déclarons et définissons saints les bienheureux Jean XXIII et Jean Paul II, et nous les inscrivons dans le catalogue des saints et établissons que dans toute l'Eglise ils soient dévotement honorés parmi les saints », a dit solennellement Jorge Mario Bergoglio en latin, aussitôt acclamé par la foule, tandis que les cloches résonnaient dans toute la ville de Rome. Deux “reliquaires” ont ensuite été portés près de l'“autel” : l'un contenant une petite fiole de sang de Jean Paul II, l'autre un morceau de peau de Jean XXIII. Dans son homélie, François a rendu hommage à « deux hommes courageux », porteurs d'une « espérance vivante », qui « ont connu des tragédies, mais n'en ont pas été écrasés ». Pour Bergoglio, Roncalli et Wojtyla ont aidé à « restaurer et actualiser l'Eglise selon sa physionomie d'origine ». Il ne fait aucun doute qu’en “canonisant ” ses deux prédécesseurs, Bergoglio a voulu canoniser Vatican II. C’est si vrai que “saint” Jean XXIIII sera fêté chaque année dans toute l’église conciliaire le 11 octobre, date de l’ouverture du “concile” Vatican II et “saint” Jean Paul II sera, lui, fêté le 22 octobre, date de la cérémonie inaugurale de son “règne” en 1978. Des “diocèses” pourront même leur consacrer des églises. Une première a été dédiée à Jean Paul II dès le 27 avril, au Brésil, à Salvador de Bahia. Et déjà, dans les églises, les basiliques et les cathédrales, en France et dans le monde entier, l’on peut trouver des bougies et des cierges à l’effigie de Jean-Paul II et des prières pour demander son intercession.

Les media ont donné un retentissement maximal à cet événement, en en parlant de manière extrêmement favorable, preuve que le mondialisme se réjouit de cette double “canonisation” de deux hommes qui pendant la plus grande partie de leur vie ont servi la franc-maçonnerie et le judaïsme international en s’attachant à détruire méthodiquement le catholicisme. Tous les puissants de ce monde étaient évidemment présents à Rome le dimanche in albis : l’on comptait quatre-vingt-dix-huit délégations d'Etats ou d'organisations internationales, dont vingt-quatre chefs d'Etat et têtes couronnées — du roi d'Espagne au président zimbabwéen, Robert Mugabe — qui ont défilé devant François après la cérémonie. Le Premier ministre français, Manuel Valls, était également présent et a été quelque peu hué. Ce dernier a d’ailleurs décoré le 26 avril à Rome le “cardinal” nonagénaire Etchegaray de la grand croix de la Légion d’honneur, plus haute distinction française. Logique finalement entre hommes du même sérail et servant les mêmes intérêts !
BENOîT XVI, tout de blanc vêtu, était évidemment présent à la cérémonie de “canonisation”. Il est arrivé en s'appuyant sur une canne et a concélébré la synaxe, en se plaçant à gauche de l'autel, officiellement, disent les media, « afin de ne pas créer de confusion avec le pape régnant ». A la fin de la cérémonie, François lui a serré chaleureusement les deux mains. Dans cette célébration étaient ainsi réunis quatre hommes qui, chacun à leur tour, ont œuvré à la révolution conciliaire et à toutes les réformes détestables et sataniques qui en sont issues, sur le plan liturgique, doctrinal, pastoral et disciplinaire : le franc-maçon Roncalli qui a convoqué Vatican II, qui fut celui par lequel se tint « la révolution en tiare et en chape » qu’appelait de ses vœux et à laquelle travaillait depuis plus d’un siècle la Haute Vente, les apostats Wojtyla, Ratzinger et Bergoglio qui ont tous appliqué et mis en œuvre Vatican II. Ne manquait que Montini mais, que l’on se rassure, ce n’est que temporaire car il a déjà été fait “vénérable” et devrait être déclaré “bienheureux” dès le mois d’octobre. Les modernistes qui usurpent le siège de Pierre depuis le 28 octobre 1958 se “canonisent” donc tous les uns les autres sans vergogne, ne respectant même pas les délais et les conditions, pourtant déjà très minimalistes, qu’ils ont eux-mêmes fixés. On n’a en effet pas attendu les cinq ans nécessaires après la “béatification” (en 2011) de Jean Paul II par Benoît XVI pour “canoniser” Karol Wojtyla et on n’a pas non plus attendu les deux miracles nécessaires pour Jean XXIII. Il fallait faire vite. Et tout laisse à penser que Bergoglio qui plaît tant aux media sera lui aussi très vite “canonisé” après sa mort, certains n’en font même pas mystère. D’autant que dans les deux sessions à venir du “synode” sur la famille l’on pourrait faire un très grand pas en direction des divorcés remariés qui pourraient communier (dans les faits c’est déjà largement le cas dans nombre de “paroisses”) et même, dit-on, en faveur des “couples” homosexuels.

DISONS-Le tout net, ces “canonisations ” sont une insulte à Dieu, à la sainte Eglise, un épouvantable blasphème car qu’y a-t-il en effet de saint dans la vie et la pensée de Roncalli et de Wojtyla ? Le premier avec Vatican II est à l’origine de l’apostasie du clergé et des fidèles autrefois catholiques. Dans son “encyclique” Pacem in terris en 1963, il développe un programme typiquement maçonnique et fait sien, certes en termes volontairement équivoques, l’hérésie de la liberté religieuse, remercie dès son “élection” les francs-maçons qui lui avaient adressé leurs chaleureuses félicitations, donne raison pendant le déroulement de Vatican II aux évêques modernistes qui refusent de travailler sur les schémas préparatoires proposés par la curie, s’empresse d’augmenter le nombre de cardinaux, jusque-là strictement limité à soixante-dix, pour rendre irréversible, par des nominations soigneusement choisies, la prise de pouvoir par les modernistes. Quant à Jean Paul II, tout au long de son interminable “règne”, il a dans ses voyages planétaires toujours très médiatisés instillé partout son venin moderniste et profané tous les lieux saints où il est passé ; il a multiplié pendant tout son règne les hérésies et les actes d’apostasie : il a baisé publiquement le Coran le 14 mai 1999 (voir photo page 2) lors de la visite d’un groupe de “chrétiens” et de mahométans irakiens, il s’est exclamé lors d’un voyage en Terre Sainte en mars 2000 « que saint Jean-Baptiste bénisse l’islam ! » (cf. La Documentation catholique, 2e quinzaine de mars 2000). Il a reçu chaleureusement à maintes reprises le B’nai B’rith, s’est rendu dans les mosquées et les synagogues, non pour y prêcher Jésus-Christ crucifié et ressuscité mais pour dire tout le bien qu’il pensait de « nos frères aînés » les juifs, pour laver ce peuple de l’accusation bimillénaire de déicide, multiplié les rassemblements syncrétiques, œcuménistes comme Assise où l’on met au même niveau Jésus-Christ et Bouddha et où l’on reprend toute la thématique maçonnique sur une paix qui se ferait en dehors de la vérité et de la foi catholiques.
Jean Paul II, dans la « forêt sacrée » du Togo s’est par ailleurs incliné « devant une citrouille séchée remplie d’eau et de farine de maïs » et a prié « pour la première fois avec des animistes » qui invoquaient la « puissance de l’eau » (cf. La Croix du 23 août 1985 et l’Osservatore Romano du 11 août 1985). Il a également reçu lors d’un voyage en Inde, le 2 février 1986, des mains d’une prêtresse hindoue le signe du Tilak. Trois jours plus tard, au cours du même voyage, à Madras, il reçoit l’imposition des « cendres sacrées » d’une vache des mains d’une femme. A Mayence, le 17 novembre 1980, lors d’une allocution aux représentants de la communauté juive de l’Allemagne fédérale, Karol Wojtyla a déclaré que « l’ancienne Alliance n’a jamais été révoquée » ; cette affirmation qui rompt à angle droit avec l’enseignement bimillénaire selon lequel l’Eglise catholique est le Nouvel Israël (théologie dite de la substitution) sera reprise et solennisée dans le prétendu Catéchisme de l’Eglise catholique (paragraphe 121). Jean Paul II, après Paul VI, a également fait pression sur les derniers Etats catholiques pour qu’ils ne professent plus la vraie religion comme religion d’Etat (ce fut le cas en Espagne, en Italie, dans le Valais, au Chili, en Irlande, en Colombie, cf. l’Osservatore romano des 20 et 21 février 1984). En 1993 le Vatican reconnaît officiellement l’Etat d’Israël et tout au long de son “règne”, Jean Paul II fait sien le dogme de la Shoah (il est même le premier occupant du siège de Pierre à authentifier explicitement et à sacraliser cette croyance) et participe activement à l’imposture sacrilège de la religion de l’“Holocauste” qui considère que l’événement central et le sommet de l’histoire ce n’est plus la mort du Christ au Golgotha et sa résurrection au troisième jour mais la mort de six millions de juifs dans les chambres à gaz hitlériennes pendant la Seconde Guerre mondiale, peuple juif devenu ainsi une sorte de Christ collectif mis à mort par l’humanité entière à l’instar (et à la place) du Christ mort pour les péchés des hommes.

On n’en finirait pas d’énumérer, preuves à l’appui, toutes les déclarations hérétiques, scandaleuses et tous les actes d’apostasie de Jean Paul II qui affirme le 11 décembre 1983 dans un temple luthérien à Rome qu’il faudrait « refaire le procès de Luther », qui, dans le nouveau code de droit canon, “promulgué” le 25 janvier 1983 lève l’excommunication des francs-maçons, permet de communier dans certains cas lors d’offices orthodoxes et protestants, inverse les fins du mariage développant ainsi chez les époux une mentalité contraceptive. Le 12 mars 2000, le premier dimanche du Carême, à Saint-Pierre de Rome, devant un chandelier à sept branches allumé par Josef Ratzinger, Jean Paul II condamne 2000 ans de catholicisme en dressant un réquisitoire contre l’Eglise accusée de tous les maux, d’avoir fait les Croisades, l'Inquisition, d’avoir maltraité les femmes et les pauvres, de n’avoir pas été gentille avec les non-catholiques et particulièrement avec les juifs, etc, etc. Lors d’un voyage en Israël accompagné de rabbins, le 26 mars 2000, il dépose un message dans le mur des Lamentations dans lequel il demande encore, au nom de l’Eglise, pardon aux juifs.

EN procédant à ces pseudo-canonisations, l’église conciliaire parachève sa révolution. Après avoir créé un sacerdoce nouveau, une ecclésiologie nouvelle, une messe nouvelle (1969), un catéchisme nouveau (en 1968 avec Pierres Vivantes et en 1992 avec le prétendu Catéchisme de l’Eglise catholique), des sacrements nouveaux, des communautés nouvelles, un nouveau chemin de Croix (1991), un nouveau Rosaire (2002) avec l’introduction des « mystères lumineux », un nouveau code de droit canon (1983), un nouveau rite d’ordination “épiscopale” et “presbytérale” (1968), un nouveau baptême (1969), un nouveau mariage (1969), une nouvelle confirmation (1971), une nouvelle extrême-onction (1972), une nouvelle confession (1973), un nouveau bréviaire (1970), un nouveau calendrier liturgique (1969), de nouvelles huiles saintes (1970), un nouveau Notre Père (1966), un nouveau Credo (où l’on a remplacé l’expression « consubstantiel au Père » par « de même nature que le Père »), il était logique qu’elle inventât de nouveaux saints. Il faut en effet comprendre que depuis l’“élection” du rosicrucien Roncalli et plus encore depuis la “promulgation” de Vatican II, nous avons affaire à une nouvelle église, à une contre-Eglise. Les sectateurs de Vatican II n’ont-ils d’ailleurs pas abondamment parlé de “nouvelle Pentecôte” ? Or la Pentecôte est considérée comme le jour de naissance officielle de l’Eglise catholique, parler de « nouvelle Pentecôte », si les mots ont un sens, c’est donc bien dire que l’on fonde une nouvelle église, une autre institution. Certes cette église conciliaire continue de s’appeler catholique (c’est là où la manœuvre est d’une habileté diabolique pour tromper le plus grand nombre, ce qui hélas fonctionne encore aujourd’hui) mais elle n’a plus rien de catholique, ni la doctrine, ni les sacrements, ni l’apostolicité, ni la sainteté. En quoi en effet Jean XXIII et Jean Paul II ont-ils vécu les vertus chrétiennes de manière héroïque, eux qui n’ont eu de cesse d’accompagner et de favoriser la sécularisation, la laïcisation d’un monde naguère chrétien ?

On objecte souvent que si Jean Paul II fut en effet défaillant sur le plan doctrinal, il fut au moins conservateur sur le plan moral. Il ne s’agit là que d’une illusion de plus. En effet lorsque le docteur Dor a demandé l’asile politique auprès du “nonce” à Paris après avoir été condamné fin 1997 à de la prison ferme pour ses manifestations contre le massacre à grande échelle des innocents dans les avortoirs, le “Vatican” l’a traité ignominieusement et lui a demandé de déguerpir sans tarder. Et les “prélats” et “pontifes” conciliaires n’ont jamais hésité à donner la communion à des chefs d’Etat et de gouvernement et à d’autres hommes publics qui avaient voté les lois dépénalisant l’avortement. Il s’agit donc là d’une imposture de plus. Quant au rôle de Jean Paul II dans l’écroulement du communisme, là encore il convient de voir la réalité en face : il a simplement accompagné la révolution voulue et orchestrée par Gorbatchev qui a consisté à rapprocher l’URSS et les pays du bloc soviétique de l’Occident post-chrétien selon les plans mondialistes. D’ailleurs qui peut prétendre sérieusement que la situation du monde, de l’Europe, de l’Occident, de la chrétienté s’est améliorée depuis la chute de l’empire soviétique ? Au contraire depuis l’on a assisté à un renforcement de la répression, notamment contre le révisionnisme historique, à une lutte acharnée et décuplée contre les nationalismes et la morale naturelle, à une accélération du processus d’invasion des pays blancs, à une pénétration de l’islam, à une tyrannie de plus en plus forte exercée par la finance internationale et son bras armé le judaïsme politiquement organisé.

Toutefois il faut se garder de désespérer. De Dieu on ne se moque pas impunément. Et la puissance des méchants n’aura qu’un temps. Trois jours avant les “canonisations” sacrilèges du 27 avril, une statue de trente mètres de haut représentant la croix de Jean Paul II et qui avait été réalisée lors de la venue de ce dernier à Brescia en Italie pour célébrer le centenaire de la naissance de Paul VI « s’est brisée de façon soudaine », selon Le Parisien, « de manière inexplicable » selon la télévision italienne et dans sa chute a écrasé un jeune homme de 20 ans. Est-il excessif de voir dans cet événement que les autorités italiennes ne parviennent pas à expliquer un signe du Ciel ?

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Message  ROBERT. Lun 05 Mai 2014, 2:31 pm

.
 
Cordiale bienvenue sur Te Deum, Petrus.

Impressionnant tableau brossé par Jérôme Bourdon, dans lequel église conciliaire et mondialisme

font bon ménage et s’entendent comme larrons en foire. On croit apercevoir en filigrane

Un Gouvernement mondial ? Une super et contre-église ?
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Message  Roger Boivin Lun 05 Mai 2014, 5:22 pm

29 avril 2014
[Rivarol - Jérôme Bourbon] La “canonisation” de Vatican II ! :

http://tradinews.blogspot.ca/2014/04/rivarol-jerome-bourbon-la-canonisation.html
Jérôme Bourbon - wiki :

http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me_Bourbon

Bienvenue Petrus ! La "canonisation" de Vatican II. Jérôme Bourbon. Editorial du 2 mai 2014 956204
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Message  gabrielle Mar 06 Mai 2014, 9:22 am

Bienvenue Petrus.

Je lirai l'article plus tard, je suis à la presse.

Il semble intéressant.
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Message  ROBERT. Mar 06 Mai 2014, 1:39 pm

.
 Je résume l'éditorial du 2 mai 2014 par Jérôme Bourbon, par deux mots:
 
SEDE VACANTE !
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Message  gabrielle Mer 07 Mai 2014, 8:59 am

Excellent cet article.

Petrus, avez-vous envoyé ce texte à la Frate?

La FSSPX qui va à l'encontre des "canonisations" s'écroule sous la pensée protestante.

La ligne de crête de la Fraternité, Abbé Thierry Gaudray - Mars 2014 a écrit:C'est en effet tomber sous la condamnation des papes que de garder le silence devant les erreurs qu'ils ont combattues (position des ralliés dans le meilleur des cas). Par ailleurs, le catéchisme nous enseigne que l'Eglise est une société visible et qu'elle a promesse d'éternité. C'est donc se mettre en danger de devoir le contredire que d'admettre que l'Eglise puisse vivre depuis cinquante ans sans chef visible (position des sédévacantistes). La différence entre ces deux positions est que la première est déjà jugée (et condamnée), alors que la deuxième n'est à repousser qu'en raison des conséquences qui semblent bien en découler. Cette dernière pourrait donc être admise comme une simple opinion privée devant le mystère de l'apostasie de Rome. Elle est intolérable quand elle s'érige en certitude obsessionnelle au mépris de l'analyse beaucoup plus probable qui voit dans les papes conciliaires la maladie du libéralisme, et donc de vrais papes au service de la Révolution.

Le rallié et le sédévacantiste sont donc tous les deux du côté de l'hérésie. Ils ont aussi et surtout en commun de réduire la crise dans l'Eglise à une question d'autorité comme si l'aune avec laquelle devrait être mesuré le catholique n'était que l'obéissance au pape et non pas d'abord sa soumission à la Révélation par l'intermédiaire du magistère pontifical. Le père Calmel soulignait que l'Eglise n'était pas le Corps Mystique du pape. Celui-ci n'est qu'un moyen dont se sert le Bon Dieu pour confirmer les âmes dans la foi, comme il se sert du prêtre pour donner le sacrement. Que le pape n'ait plus l'intention de transmettre le dépôt révélé et il cesse par là même d'exercer un quelconque magistère (de même qu'un prêtre ne peut confectionner un sacrement s'il n'a pas l'intention de faire ce que fait l'Eglise par ce rite). La grande question n'est donc pas de savoir si François est pape pour pouvoir éventuellement lui obéir aveuglement, mais bien de rester fidèle au magistère de toujours sans l'appui de celui qui est aujourd'hui, autant que l'on puisse juger, le souverain pontife (mais non pas sans le soutien d'un clergé de suppléance suscité par la Providence). C'est une question de vérité et seulement en second lieu d'autorité. Et non pas de n'importe quelle vérité ! Il s'agit de la parole de Dieu qui nous a été fidèlement transmise par un magistère, certes passé, mais toujours vivant. Au jour du jugement, les papes seront là pour nous demander ce que nous aurons fait de leurs enseignements.

Quel est donc ce schisme que nous pourrions craindre comme nous fuyons l'hérésie avec tout ce qui pourrait nous y conduire ? Ce serait de passer de l'état de résistance face aux abus d'autorité dont nous souffrons aujourd'hui à celui d'une opposition systématique aux pasteurs légitimes. Le pape sera toujours un homme avec ses faiblesses. Nous devons aujourd'hui nous protéger d'un « magistère infidèle » (Mgr Lefebvre in "L'Eglise infiltrée par le modernisme" p. 117). Les textes du concile Vatican II sont « dangereux », plusieurs d'entre eux sont « équivoques, minés, piégés » (Mgr Lefebvre in "J'accuse le Concile" pp. 10 et 11). Mais quand le pape sera revenu aux enseignements de ses prédécesseurs, il faudra lui obéir comme il faut obéir à nos supérieurs actuels malgré d'éventuelles faiblesses et erreurs de gouvernement. Tant que la foi et la loi de Dieu sont sauves, la désobéissance est illégitime.

Il détourne la doctrine catholique de la soumission au Pape qui est nécessaire au salut.

Prêcher la désobéissance est carrément protestant et conduit à l'hérésie. La Frate est une société anarchique et dangereuse, elle ruine le bon combat et attire dans ses filets les âmes.

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Message  gabrielle Mer 07 Mai 2014, 9:10 am

A côté du "fast food" des usurpateurs dans leurs "canonisations", je replace cet extrait de Dom Guéranger

Dom Guéranger, l'Année Liturgique a écrit:Les travaux de saint Pie V pour la régénération des mœurs chrétiennes, l’établissement de la discipline du concile de Trente, et la publication du Bréviaire et du Missel réformés, ont fait de son pontificat de six années l’une des époques les plus fécondes dans l’histoire de l’Église. Plus d’une fois les protestants se sont inclinés d’admiration en présence de ce vigoureux adversaire de leur prétendue réforme. « Je m’étonne, disait Bacon, que L’Église Romaine n’ait pas encore canonisé ce grand homme. » Pie V ne fut, en effet, placé au nombre des Saints qu’environ cent trente ans après sa mort : tant est grande l’impartialité de l’Église Romaine, lors même qu’il s’agit de décerner les honneurs de l’apothéose à ses chefs les plus respectés.

https://messe.forumactif.org/t5561-sanctoral#105424
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Message  Louis Mer 07 Mai 2014, 10:05 am

.
Soyez le bienvenu sur Te Deum, Petrus.

@ Gabrielle

Plus d’une fois les protestants se sont inclinés d’admiration en présence de ce vigoureux adversaire de leur prétendue réforme.

Toujours les éloges d'admiration envers la Sainte Église de la part de Ses adversaires sont admirables, et imparables, je dirais. Ce sont des arguments pour Sa défense.

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Message  Rosalmonte Mer 07 Mai 2014, 10:08 am

Avé Petrus !!!
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Message  Rosalmonte Mer 07 Mai 2014, 10:19 am

Gaby a écrit:Excellent cet article.

Petrus, avez-vous envoyé ce texte à la Frate?

La FSSPX qui va à l'encontre des "canonisations" s'écroule sous la pensée protestante.

Vous avez vu dernièrement, la Frate est totalement tétanisée, muette comme une carpe, elle ne dit rien, elle ne fait rien, à part pondre un ou deux articles nullissimes auxquels elle ne croit pas elle-même, et dont le seul mot correct est sédévacantisme... !!!

Déjà qu'avant, avec Ratzi, elle était en perpétuel grand écart intellectuel, maintenant, avec Bergie, plus les deux nouveaux saints tout frais, plus bientôt Montini saint, la Frate, elle a une triple fracture du cerveau !!! Le courant ne passe plus, panne générale des neurones.

C'est quand même dingue d'avoir un aveuglement pareil. Il y a même des conciliaires qui se posent de sérieuses questions, c'est dire, tant les gusses du Vatican occupé font n'importe quoi. Mais non, pas la Frate, avec sa ligne de crête. "Très-Saint Père antichrist" je me marre !!!

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Message  ROBERT. Mer 07 Mai 2014, 10:45 am

Rosalmonte a écrit:        
[pour]la Frate  (…) le seul mot correct est sédévacantisme... !!!

Qu’elle cesse de se gargariser avec ce mot !! Trouvez-moi un seul endroit, cas, circonstance, etc. où elle a affirmé la VACANCE du Siège Apostolique !

(…) la Frate, avec sa ligne de crête. "Très-Saint Père antichrist"

Expression similaire employée par l’abbé de Nantes (que Dieu ait son âme…), si je ne me trompe ?
.
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