Extraits du Catéchisme Romain, 1906, par le Chanoine Georges Bareille ( 1854-1928 )

Merci Franc d’avoir mis ce texte de Bossuet. C’est éclairant pour nous expliquer votre position : si je comprends bien.

Nous le lisons dans la fin du 1^er  paragraphe :

« Mais,  pour en  concevoir le dernier trait voyons comment comment Jésus en marquera la durée et s'il ne l'explique pas aussi clairement qu’il a fait tout le reste…

Et dans le 2^e paragraphe :

«… mais aussi ma promesse va plus loin et je les vois dans leurs successeurs. C’est dans leurs successeurs que je leur ai dit : Je suis avec vous; des enfants naîtront au lieu des pères. Ils laisseront après eux des héritiers : ils ne cesseront  de se substituer des successeurs les uns des autres, et cette race ne finira jamais.»

Bossuet fait  « parler » Jésus, si on peut dire comme ça, mais c’est toujours ce que lui, Bossuet, pense, à ce propos : c’est son commentaire,  c’est son opinion .

Voyons maintenant ce qu’en dit la Chaîne d’Or, et qui représente notre position sur TE DEUM :



En soulignant, tout spécialement, les phrases suivantes (la dernière,  soulignée par Roger [Merci Roger !]  :

— S. CHRYS. — … Et non-seulement il dit qu'il sera avec eux, mais encore avec tous ceux qui croiront après eux…
— RAB. — D'où il faut conclure que jusqu'à la fin du monde il y aura toujours des homme[s] dignes de servir d'habitation à Dieu.
— S. JÉR. — Celui-là donc qui promet d'être avec ses disciples jusqu'à la consommation du siècle leur promet ainsi et qu'ils vivront toujours, et qu'il ne se retirera jamais des croyants.
— S. CHRYS. — … Et non-seulement il dit qu'il sera avec eux, mais encore avec tous ceux qui croiront après eux ; car les apôtres ne devaient pas vivre jusqu'à la fin des siècles, et il s'adresse par là à tous les fidèles comme à un seul corps.

Louis a écrit:
Bossuet fait  « parler » Jésus, si on peut dire comme ça, mais c’est toujours ce que lui, Bossuet, pense, à ce propos : c’est son commentaire,  c’est son opinion .

La « première instruction pastorale sur les promesses de l’Église », de Bossuet, Évêque de Meaux,  destinée à son clergé et aux fidèles de son diocèse, n’est certes pas isolément infaillible, cependant, comme l’énonce l’article 1326 du Code de Droit canonique de 1917 : « les évêques sont aussi, sous l'autorité du pontife romain, les vrais docteurs et les vrais maîtres des fidèles confiés à leurs soins. ».
https://archive.org/details/oeuvrescomplte17bossuoft/page/83/mode/1up
C'est donc davantage qu'une opinion d'un vulgaire théologien privé, c'est l'enseignement public, du haut de sa chaire, d'un Evêque, en communion avec le Saint-Siège, participant à son niveau, au Magistère ordinaire de l'Eglise, enseignement qui lorsqu'il est répété unanimement, c'est-à-dire universellement, par le Pape et les Evêques dispersés est même infaillible.

Or, à la différence, de son ouvrage hétérodoxe, « Défense de la Déclaration de l'Assemblée générale du clergé de France de 1682 », issu de manuscrits caviardés et imprimés malhonnêtement à son insu, après sa mort, par son neveu homonyme, Jacques-Bénigne Bossuet, Évêque de Troyes, de tendance janséniste, ( et même d’authenticité douteuse, selon certains Jésuites ) et dont les thèses alors seulement erronées, sont désormais  formellement condamnées comme hérétiques, depuis le Concile du Vatican de 1870, le reste de son œuvre, ne l’est évidemment pas.
C’est pourquoi, le Pape Léon XIII, n’a pas hésité, dans son Encyclique « Depuis le jour », de 1899, à souligner l’éminence de « Bossuet, appelé l’aigle de Meaux, parce que, soit par l’élévation des pensées, soit par la noblesse du langage, son génie plane dans les plus sublimes régions de la science et de l’éloquence chrétienne. ». ( https://archive.org/details/lettres-apostoliques-de-s.-s.-leon-xiii-tome-5-000000871/page/227/mode/1up )
On ne doit pourtant pas nier, les signes de servilité, qu'il a donnés face à Louis XIV, lors de l'assemblée du Clergé de France de 1682, qu’il a d’ailleurs, ensuite regrettés, après les censures des Quatre Articles, par le Pape Alexandre VIII, en 1690, dans sa Constitution apostolique « Inter multiplices pastoralis officii ».