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Message  Roger Boivin Dim 26 Nov 2023, 8:34 pm



Mes  frères  les  oiseaux


«  Mes  frères  les  oiseaux,  allons,  faites  silence.
«  Voici  venir  le  soir  ;  dormez,  mes  babillards  ».
Mais  les  oiseaux,  sans  écouter  la  remontrance,
Emplissaient  tous  les  nids  de  leurs  propos  bavards.


«  Mes  frères  les  oiseaux,  la  sainte  obéissance
«  Est  bien  douce  vertu  pour  pauvres  et  richards.
«  Qui  sait  la  pratiquer  fait  preuve  de  vaillance.
«  Devant  les  insoumis,  Dieu  voile  ses  regards.  »


Ainsi  parlait  un  soir  de  mai,  François  d'Assise,
Avant  de  se  coucher  sur  son  rude  grabat
Couvert  d'un  peu  de  paille  et  sans  pièce  de  drap . .


Et  le  calme  régnait  comme  dans  une  église  ;
Car  les  oiseaux  du  ciel,  pour  rester  ses  amis,
Avec  le  bon  François  s'étaient  tous  endormis.


(Jean Bruchesi - Coups d'ailes)

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Message  Non Possumus Lun 27 Nov 2023, 6:09 am

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Message  Roger Boivin Mer 27 Déc 2023, 10:30 pm

Noël ! Noël !


- Eh quoi ! mon cher Jésus, vous descendrez des cieux
Pour revêtir un corps, prendre notre nature ?

- Oui, j'aurai pour asile un temple merveilleux :
J'aurai le chaste sein de la Vierge très pure.

- Mais pour naître, ô Jésus, Vous le Fils du Très-Haut,
Vous n'aurez qu'une crèche en l'ombre d'une étable ?

- Oui, que m'importe, enfant ? J'aurai pour mon berceau
Les deux bras caressants de la Mère Admirable !

- Mais ce sera la nuit, dans la saison des froids,
Et vous serez sans feu, mon Jésus, et sans langes ?

- Je serai mieux encor que les enfants des rois,
Car j'aurai le manteau de la Reine des Anges.

- Mais vous serez dans l'ombre, ô mon Divin Amour.
Votre triste réduit n'aura pas de lumière ?

- La nuit me semblera plus claire que le jour,
Car j'aurai les rayons des beaux yeux de ma Mère !

- Mais qui donc chantera votre Nom, mon Jésus ?
Vous n'aurez plus du ciel la louange infinie.

- Pour m'endormir le soir avec des chants émus,
J'aurai la douce voix de ma Mère chérie.

- Mais vous regretterez le royaume éternel
Lorsque vous connaîtrez les laideurs de la terre.

- Enfant, je goûterai les délices du ciel,
Lorsque je dormirai sur le cœur de ma Mère !


(Millicent (pseudo d'Amélie Leclerc)
- FLOTS D'ENCENS - 1948)
Millicent était le pseudonyme d’Amélie Leclerc, née à Trois-Pistoles le 14 juin 1900. Initiée à la poésie pendant ses études chez les sœurs de Jésus-Marie, Millicent remporte le prix David en 1923 pour son recueil de poèmes intitulé Campanules (Québec, L’Action sociale, 1923, 122 p.). L’année suivante, elle entre chez les sœurs Adoratrices du Précieux-Sang sous le nom de sœur Marie-de-Loyola. Elle est décédée au monastère d’Ottawa le 10 septembre 1985.
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Message  Roger Boivin Jeu 28 Déc 2023, 9:07 am


La Maison Amie


Au cœur de chaque village
Il existe une maison,
Dont chacun connaît le nom
Depuis son bas âge.

C’est l’église au clocher fier
Qui lève un doigt vers la nue
Et dont la cloche ingénue
Chante dans les airs.

C’est la demeure bénie
Où l’on retrouve toujours
Les mêmes vitraux à jours
Qui percent l’ombre attiédie ;

Le même « Chemin de Croix »
Aux stations régulières
Et les mêmes saints de pierre
Alignés contre le bois ;

Les bancs en doubles rangées,
La lampe qui veille au chœur,
Les mêmes cierges en pleurs
Aux pieds d’une Vierge usée ;

La chaire basse, en avant,
Tout près de la table sainte ;
Le même chœur dont l’enceinte
Exhale un parfum d’encens.

C’est la maison familière
À tout cœur religieux
Et qui se souvient des cieux
Au milieu de sa misère.

C’est le temple du repos
Où l’hôte du tabernacle
Sait trouver par un miracle,
Un remède à tous nos maux.

Églises de nos villages,
Demeurez toujours debout
Vous le savez bien, sans vous
La terre ferait naufrage !



MILLICENT, Campanules, 1923.

Aujourd'hui, après le tsunami,  
c'est le déluge de boue !
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