LA RELIGION DE L'ANTÉCHRIST par W.F. Strojie (anglais/français)
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LA RELIGION DE L'ANTÉCHRIST par W.F. Strojie (anglais/français)
*Note d'InHocSignoVinces : W.F. Strojie était un catholique sédévacantiste pionnier qui n'a pas seulement dénoncé la fausse religion issue du concile de V2 ; il a été le premier à démasquer l'Antéchrist, le reconnaissant dans Montini. ''Je me suis rendu compte que nous ne vivons pas seulement une vacance du Saint-Siège (cela a déjà été démontré plusieurs années auparavant - j'ajoute), mais que nous sommes également en présence d'un agent très actif et corrupteur sur le trône de Pierre. C'est un ennemi de la présence du Christ, qui n'est autre que l'Antéchrist".
LA RELIGION DE L'ANTÉCHRIST (Lettre n°30 - du 27/06/1978)
par W.F. Strojie
Dans de nombreux articles et "Lettres" de ces sept dernières années, j'ai rassemblé une partie de la doctrine et des opinions contre le Conseil "œcuménique" Vatican II. Dans cette lettre, j'essaie de condenser l'argumentation que j'ai menée, en me concentrant sur la religion de l'Antéchrist. En effet, il me semble que, de même que nous pouvons, malgré toute sa richesse et sa diversité extérieure, réduire la religion catholique à ses éléments fondamentaux que sont l'Église et le Credo, la Voie, la Vérité et la Vie, de même nous pouvons réduire l'apparente diversité du Mal à ses composantes sataniques de contre-Église et de tromperie, en particulier telles qu'elles se sont manifestées depuis l'ouverture de Vatican II.
L'Erreur contre la Vérité - avec, bien sûr, l'Erreur qui tente toujours de revêtir le masque de la Vérité, et qui y parvient généralement.
Les hérésies se multiplient comme de mauvaises herbes. Pourtant, il n'y a rien de nouveau de leur genre sous le soleil. Ce que nous trouvons, ce sont de nouvelles circonstances de temps et de lieu, de nouvelles combinaisons d'erreurs et de méchancetés, de nouveaux accents sur une ou plusieurs des anciennes hérésies. Et un temps est prédit où presque tous les hommes abandonneront Dieu, qui est toute la Vérité, et deviendront spirituellement aveugles, suivant celui que St. Jean a appelé l'Antéchrist. Quel genre d'homme sera cet Antéchrist ? Quelle passion désordonnée de la tyrannie sociale et économique, quelle fausse doctrine ou religion le motivera ? Un bon point de départ pour ceux qui veulent connaître la vérité sur cette question n'est pas la centaine de livres d'auteurs modernes qui prétendent interpréter l'Apocalypse de St. Jean, mais St.Thomas d'Aquin sur les signes qui précéderont le jugement final. J'ai cité à ce sujet dans d'autres de mes écrits. Voici en partie ce qu'il a à dire sur l'Antéchrist :On dit que l'Antéchrist est le chef de tous les méchants, non par une ressemblance d'influence, mais par une ressemblance de perfection. En lui, en effet, le diable porte pour ainsi dire sa méchanceté à son comble, comme on dit de quelqu'un qu'il porte son dessein à son comble quand il l'exécute.
J'attire l'attention sur la "similitude d'influence". St.Thomas ne raisonne évidemment pas à un conquérant militaire du monde. Dans un autre passage, St. Thomas écrit que "dans la tête se trouvent trois choses, l'ordre, la perfection et le pouvoir d'influencer", et que l'Antéchrist "pervertira certains en son temps par une persuasion extérieure", ce qui ne plaide pas en faveur d'un tyran physiquement actif. St.Thomas écrit encore que l'Antéchrist "est le chef de tous les méchants en raison de la perfection de sa méchanceté". Il est tout à fait certain que St. Thomas tire cette opinion, au moins en partie, du symbole numérique de l'Antéchrist 666, selon St. Jean, le nombre de la "parfaite imperfection".
Dans l'Eschatologie de La Doctrine Catholique des Dernières Choses, Un Traité Dogmatique, par Mgr Joseph Pohle, Ph.D., D.D., publié par Herder book Co., 1918, page 109, apparaît cette phrase :
LA GRANDE APOSTASIE ET L'ANTÉCHRIST. -- La "grande apostasie", c'est-à-dire une énorme défection parmi les fidèles, est décrite en partie comme la cause et en partie comme un effet de l'apparition de l'Antéchrist.
Ces paroles, pas plus que celles de St. Thomas, n'indiquent un Antéchrist physiquement violent, le tyran militaire habituellement imaginé par presque tous ceux qui ont écrit ces dernières années sur l'Antéchrist. Il y a un autre argument dans les paroles de St. Paul contre un Antéchrist extérieurement sauvage :
Son avènement se fait selon l'œuvre de Satan, en toute puissance, en signes et en prodiges mensongers. Et par toute séduction dans l'iniquité pour ceux qui périssent, parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. C'est pourquoi Dieu leur enverra l'opération de l'erreur, pour qu'ils croient au mensonge, afin que soient jugés tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont consenti à l'iniquité. (2 Thess. 9, 10, 11)
Comme nous le voyons, St. Paul ne parle pas de violence mais de séduction. Il prédit le mode opératoire de l'Antéchrist, "une opération d'erreur", qui est "l'œuvre de Satan", et de "prodiges mensongers". Puisque le diable est le "père du mensonge, menteur par nature", il s'ensuit que sa créature, l'homme qui se mettra un jour entièrement à la disposition de Satan, devra nécessairement employer les méthodes de tromperie de Satan plutôt que la force physique.
L'Antéchrist viendra à une époque d'affaiblissement général de la foi parmi les membres de l'Église, à une époque encline au paganisme, à laquelle il apportera son influence diabolique particulière, et donc, comme le dit Mgr Pohle, cité plus haut, "une énorme défection parmi les fidèles, en partie comme cause et en partie comme effet de l'apparition de l'Antéchrist". Mgr Pohle écrit :
St. Paul a prédit un aveuglement spirituel parmi les fidèles. Il n'est pas fait mention d'hérésies distinctes dans les prédictions de St. Paul. Nous ne devons donc pas conclure à une adhésion générale et délibérée à l'Antéchrist, qui apparaîtra bien sûr comme un ange de lumière. Selon les mots du Père Coleridge, S.J., dans son livre The Return of the King, "il viendra vers les siens, et les siens le recevront".
St. Paul parle de la venue du Fils de la Perdition et de la Grande Apostasie comme d'une seule pièce. L'apostasie est principalement celle des catholiques qui pensent suivre le Christ mais qui ne le font pas à cause de leur aveuglement spirituel. Ils suivent plutôt l'Antéchrist. Comme le prédit St. Paul, ils sont ceux qui n'ont pas un amour suffisant pour la vérité, mais croient l'erreur. Quelles erreurs croiraient-ils ? Assurément, celles qui seront enseignées comme par un "ange de lumière" au nom d'une religion actualisée, religion que le pape saint Pie X a appelée modernisme et qui, selon lui, entraînera une apostasie universelle.
A suivre...
Dernière édition par Monique le Sam 07 Mai 2022, 8:29 am, édité 1 fois
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Re: LA RELIGION DE L'ANTÉCHRIST par W.F. Strojie (anglais/français)
L'apostasie ne vient pas de la force physique, bien que de nombreux faibles dans la foi puissent, par crainte de la torture ou de la mort, renier le Christ. Puisqu'une seule grande apostasie est annoncée, les paroles de l'Écriture Sainte sont rendues confuses si nous cherchons une grande apostasie et une autre encore plus grande. Il ne peut y avoir qu'une seule grande apostasie, un seul Antéchrist au sens de l'Écriture, l'homme du péché de St. Paul.
Quel genre d'homme sera donc cet Antéchrist ? Quel poste ou quelle position d'influence occupera-t-il afin de pouvoir persuader une majorité de fidèles ? St. Paul écrit qu'une révolte doit d'abord survenir, avant que l'Homme du péché puisse être révélé. Une révolte a eu lieu avec Vatican II, qu'un prêtre "progressiste", le Père Yves Congar, un des principaux théologiens de Vatican II, a appelé avec approbation "la révolution d'octobre". Cette révolution est bien documentée dans un livre intitulé The Rhine Flows Into The Tiber, par le père Ralph M. Wiltgen, un journaliste prudent et objectif.
La révolte des évêques de Vatican II contre la Tradition Catholique, ce qu'ils ont appelé depuis leur religion permanente, a eu pour résultat de changer toutes les formes de Sacrements, le rite de la Messe lui-même, toutes les disciplines, et le droit canon. ("Qui est assis dans le lieu saint, change toutes les lois.") Et presque tout le clergé révérend et les laïcs se sont joints à la révolte.
J'ai cité à plusieurs reprises les paroles de révolte de l'homme de tête (Montini), telles que celles qu'il a prononcées le 29 juin 1970 depuis le palais du Vatican :
Le rapport des fidèles avec le Christ a en Pierre son ministre, son interprète, son garant. Tous doivent lui obéir (le Pape) dans tout ce qu'il ordonne, s'ils veulent être associés à lui dans la nouvelle économie de l'Évangile.
Plus tard, il parlera aux Cardinaux de son "nouveau style de gouvernement".
Toute la méthode de la révolte se trouve dans ces mots. Montini s'associe d'abord à Pierre, puis il insiste, comme si cela s'ensuivait sans qualification, sur le fait que nous devons lui obéir "dans tout ce qu'il ordonne", même s'il s'agit d'une impossible "nouvelle économie de l'Évangile" ou d'un "nouveau style de gouvernement." C'est par de tels mensonges que l'obéissance Catholique est obtenue pour soutenir la révolution.
"Il s'intronisera dans le temple de Dieu". St. Jérôme écrit, à propos des paroles de St. Paul sur le temple de Dieu, qu'elles signifient "soit à Jérusalem comme certains le pensent, soit dans l'Église, ce qui me semble le plus probable." St. Jean Chrysostome, "non pas dans le temple de Jérusalem, mais dans le temple de l'Église", c'est-à-dire, à notre époque, le Vatican.
Cette nouvelle économie de l'évangile s'impose dans "l'esprit de Vatican II" qui, on ne cesse de l'affirmer, est "une nouvelle Pentecôte".
La vérité sur l'assistance certaine du Saint-Esprit a été transformée en gros mensonge de Vatican II. Cela a été fait par ceux qui disent que parce qu'un vrai pape a cette garantie d'assistance divine, Paul VI ne pouvait pas encourager la fausse doctrine. En d'autres termes, l'hérésie et l'apostasie ne peuvent pas être des hérésies et des apostasies lorsqu'elles sont encouragées par l'homme dans la chaise papale. Mais en définissant la vérité sur l'infaillibilité papale, le Concile Vatican I a rejeté l'opinion de ceux qui disaient que le pape devait être déclaré infaillible dans toutes ses déclarations officielles. Bien qu'il dise la plupart du temps la vérité, un faux pape peut apporter toute sorte d'aide à des mesures destructives. C'est un péché contre le Saint-Esprit, l'Esprit de Vérité, que de nier la vérité évidente sur le pape Montini et les mauvais fruits de son pontificat.
Il ne s'ensuit pas que le gris est blanc, ou que trois fois sept font dix-sept, ou un autre nombre que vingt et un, parce que le Pape le dit. La doctrine Catholique est au moins aussi immuable que les mathématiques, et bien qu'elle soit devenue mieux comprise et définie au cours des siècles chrétiens, nous ne pouvons jamais avoir une "nouvelle économie de l'Évangile, une nouvelle Pentecôte". Lorsque des hommes commencent à nous dire qu'ils ont une nouvelle interprétation donnée par le Saint-Esprit, nous pouvons être sûrs qu'ils mentent.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13758
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Re: LA RELIGION DE L'ANTÉCHRIST par W.F. Strojie (anglais/français)
Maintes et maintes fois, j'ai reçu des objections à mes tentatives d'exposer cette fraude, de la part de personnes qui disent que le Pape est assuré d'être guidé par le Saint-Esprit, vérité que je viens de montrer comme ayant été exprimée dans un discours du palais du Vatican. On retrouve cet usage habile de la doctrine catholique, par de légers détournements, omissions, etc., dans tous les ouvrages de réforme radicale. Il est aussi vieux que Satan. Le diable ne nie pas la vérité catholique mais l'interprète à son propre dessein. "Oui, oui," dit-il, "je suis avec vous en cela. Faisons de cet évangile d'amour une réalité. Trop longtemps avons-nous été entravés par les anciennes méthodes." Il nous donne une connaissance « supérieure » ou « intérieure », celle de l'intuition, de l'Esprit Saint. Cette "vision intérieure" et cet appel à l'Esprit se trouvent dans les écrits gnostiques, y compris ceux de l'évêque théosophe Leadbeater Il trouve son expression populaire dans la folie pentecôtiste, dirigée par le cardinal Suenens, le "grand homme d'église du Pape Paul", qui, étonnamment, a rejoint Paul VI lorsqu'il a donné sa première bénédiction en tant que pape depuis le palais du Vatican.
C'est la doctrine catholique qu'un vrai pape ne pourrait pas s'égarer loin - qu'au moins il n'enseignera pas l'erreur depuis la chaire, comme nous disons - parce que l'office papal est garanti la direction du Saint-Esprit à ceux qui ne le font pas rejeter délibérément cette orientation. C'est aussi la vérité catholique que tous les hommes ont le libre arbitre, et que comme Judas tous peuvent trahir le Christ. Le plus grand de ces rejets et trahisons sera bien sûr celui que l'Ecriture Sainte appelle l'Antéchrist.
Dès le début, lorsque le Pape Jean XXIII a annoncé son "Inspiration" pour convoquer un Concile, les catholiques ont été dirigés par une "vision intérieure" ou Esprit de Vatican II. Ceci par une prétention arrogante des réformateurs à une illumination qui transcende les enseignements des papes et autres docteurs de l'Église antérieurs à Vatican II. Cette prétention est simplement celle du vieux gnosticisme, le truc du diable par lequel il joue le singe de Dieu. Il est certain que des Gnostiques vient de l'Antéchrist.
Dans le A Catholic Dictionary, 1884, l'écrivain sur le Gnosticisme dit à ses lecteurs que
Gnosticisme ne signifie rien de plus que «connaissance», mais même dans les épîtres de saint Paul (1 Cor, xii, 8 xiv. 6) il commence à acquérir une signification technique, et implique une perspicacité particulière dans les profondeurs de la doctrine chrétienne.
Nous retrouvons cet élément dans l'appel constant des réformateurs de Vatican II aux « experts », plutôt qu'à un dogme défini.
Le dictionnaire Catholique de Donald Atwater contient des informations selon lesquelles « les Gnostiques étaient d'origine pré-chrétienne et étaient entrés en contact avec les religions de l'Égypte et de l'Inde ainsi qu'avec le Judaïsme ». Cette relation aide à expliquer "l'Hindouisme dans les Séminaires" dont un prêtre a récemment parlé dans le National Catholic Register. Je suis sûr que c'est ce genre de choses qui a poussé un moine écrivain populaire à se rendre en Asie, pour étudier le monachisme asiatique, où il a été électrocuté par accident. Le Gnosticisme ou le Modernisme sont du même ensemble, ce que le Pape Pie X appelait une "synthèse de toutes les hérésies".
Comme je l'ai mentionné à plusieurs reprises dans mes écrits, le programme « œcuménique » gnostique de Vatican II peut être trouvé en détail dans les écrits, avant 1920, de l'ÉgliseThéosophe Libérale Vieille Catholique Romaine, auxquels je me référerai au moins une fois de plus dans cette lettre. Ici, je ne cite que quelques lignes des Évêques Leadbeater et Wedgewood, des Bishops at Large de Peter Anson :Une Église catholique doit inclure toutes les sectes, croyances et religions. Ce devrait être une fraternité universelle, car le lien unissant tous les hommes est l'Amour Divin. "La religion c'est la vie", pas une croyance. Les principes éternels ont été établis par notre Seigneur de Nazareth et les autres grands Instructeurs du Monde.
Remarquez la persistance du Gnosticisme, dont l'auteur du dictionnaire nous dit qu'il était connu dans les premiers siècles de l'Église, et même avant cette époque - qu'"il était entré en contact avec les religions de l'Égypte et de l'Inde ainsi qu'avec le judaïsme", et qui est clairement perceptible dans les écrits occultistes du XXe siècle et dans le programme de Vatican II. Cette persistance montre qu'il s'agit de la religion spéciale de Satan, utilisant la "religion" dans le sens donné dans un dictionnaire à portée de main : "croyance en un ou des pouvoirs divins ou surhumains auxquels il faut obéir ou adorer en tant que créateur(s) ou dirigeant(s) ) de l'univers." En tant que propre à Satan, ce sera bien sûr la religion de l'Antéchrist.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13758
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Re: LA RELIGION DE L'ANTÉCHRIST par W.F. Strojie (anglais/français)
PROTESTANTISME ET GNOSTICISME
Qu'en est-il du protestantisme ? Cette question m'est venue à l'esprit en écrivant la dernière partie de la phrase se terminant par "synthèse de toutes les hérésies". J'ai pensé à un article que j'avais lu dans le Catholic World de 1870, un commentaire sur un article écrit par un certain Abbe Martin, Paris, 1869, dont voici un paragraphe :Le protestantisme diffère essentiellement de toutes les hérésies qui ont jadis déchiré l'Église. Ce n'est pas une hérésie particulière, ni une union d'hérésies ; c'est simplement un cadre pour la réception des erreurs... C'est un cercle susceptible de s'étendre indéfiniment, de s'agrandir à l'occasion, de manière à inclure toute erreur dans sa circonférence. Une nouvelle erreur surgit à l'horizon, le cercle s'étend plus loin et l'englobe. Son pouvoir d'extension n'est limité que par son dernier reniement, et est donc pratiquement illimité. Ce qu'il affirmait au début, il a pu le nier un siècle plus tard ; ce qu'il soutenait il y a un siècle, il peut maintenant le rejeter ; et ce qu'il détient aujourd'hui, il peut le rejeter demain. Il peut nier indéfiniment, et toujours être le protestantisme. Il peut se modifier, se métamorphoser, tourner et se retourner sans rien perdre de son identité. Ver, chenille, chrysalide, papillon, il se transforme, mais ne meurt pas.
C'est ce qu'écrivait ce prêtre français, l'abbé Martin, à Paris, en 1869. Il serait peut-être amusé de lire l'enseigne que j'ai vue dimanche dernier sur une église protestante voisine, l'une des deux de la même ville avec une étoile en triangle entrelacée à six branches dans la fenêtre principale. L'enseigne, "PAS RELIGIEUX. ENCORE CHRÉTIEN". Quelqu'un s'est penché récemment sur la question en Angleterre et a trouvé le nombre de 7 000 sectes protestantes. C'est peut-être un peu trop précis, mais nous savons comment ces divisions s'accroissent inévitablement, quel peu de croyance est nécessaire pour être membre.
Ce qui suit est tiré du commentaire du papier de l'abbé Martin, que nous venons de citer, un article d'un prêtre américain, converti du protestantisme.Tout cela est très vrai. Le protestantisme diffère sans doute essentiellement de toutes les hérésies particulières des temps passés, telles que les hérésies arienne, macédonienne, nestorienne, eutychienne, pélagienne, etc. ; mais nous pensons qu'il porte de nombreuses marques d'affinité avec le gnosticisme ancien, dont il est peut-être la continuation historique et le développement. Le gnosticisme n'était pas une hérésie particulière ou spéciale, niant un article particulier, un dogme ou une proposition de foi. Les gnostiques se considéraient comme les chrétiens éclairés de leur époque. ...ils regardaient avec mépris les catholiques qui restaient dans la cour extérieure, ne connaissant rien de l'Esprit.
Chacun des "réformateurs" protestants, chefs de file des nombreuses et diverses sectes, prétendait que sa vision particulière, sa lecture de l'Écriture, où il s'écartait de l'enseignement catholique et des autres protestants, était d'inspiration divine. En d'autres termes, ces hommes prétendaient être "les chrétiens éclairés de leur temps", comme l'a dit notre prêtre-écrivain dans The Catholic World, ce qu'il a identifié comme étant la prétention des gnostiques. Il est certain que le nom de gnostique doit être appliqué aux dirigeants des sociétés secrètes, comme la franc-maçonnerie, qui prétendent à une connaissance ésotérique supérieure et à une "foi plus large, plus englobante", comme nous le trouvons exprimé dans le JBS Bluebook de M. Robert Welch. Les gnostiques sont certainement ceux qui revendiquent l'illumination spéciale qu'ils appellent "l'esprit de Vatican 2". Nous entendons moins parler de cela aujourd'hui, car les fruits de Vatican 2 se sont révélés pourris. Néanmoins, la contre-Eglise de Paul 6 continue à faire appel à Vatican 2 comme source et inspiration doctrinale, rejetant les papes. En cela, Vatican 2 ne fait qu'un avec les "réformateurs" protestants, cette unité étant ouvertement démontrée de toutes les manières possibles, y compris par la "liturgie commune à toutes les religions" proposée lors de la première session de Vatican 2, qui est devenue réalité dans le Novus Ordo du pape Paul, la "nouvelle messe" maintenant généralement appelée "Eucharistie" ou "Assemblée".
Plus sur le protestantisme de la part de notre prêtre-écrivain dans The Catholic World. Je n'ai pas son nom ; les éditeurs ne semblent pas avoir publié les noms de leurs collaborateurs à cette époque.
Nous pensons que le véritable caractère du protestantisme contemporain est à rechercher dans l'ascendant acquis au XVe siècle, qui a envahi les nations catholiques avec à peine moins de succès que les nations protestantes. Le protestantisme est l'enfant de cet ascendant, et de sa tendance légitime à placer le monde au-dessus du ciel, la suprématie du profane sur le spirituel. ... Cet esprit n'a pas été engendré par la Réforme. Il l'a précédée, il avait amené les Juifs charnels à mal interpréter les prophéties et à attendre dans le Messie promis un prince temporel au lieu d'un rédempteur et d'un régénérateur spirituel. Elle était même entrée dans le jardin et avait provoqué la chute de nos premiers parents. Elle a toujours subsisté dans le monde ; c'est ce que saint Augustin appelait la Cité du monde par opposition à la Cité de Dieu. C'est l'esprit purement profane qui s'émancipe du spirituel et s'y substitue.
L'esprit et le programme de Vatican 2 et de Paul 6 sont contenus dans ces phrases. L'ouverture de Vatican 2 au monde, l'esprit séculier se substituant au spirituel, qui atteint son accomplissement ultime et spectaculaire dans Paul 6, se soumettant de manière abjecte aux puissances de ce monde aux Nations Unies. Vous n'aviez pas vu les choses sous cet angle ? Lisez plus attentivement ce que les évêques ont dit, en accord avec ce qu'ils font. Réalisez Maryknoll et d'autres magazines soi-disant catholiques, en particulier ceux des ordres qui étaient autrefois principalement engagés dans le travail missionnaire. En fait, la plupart des publications soi-disant catholiques que vous pouvez ramasser contiennent des preuves de l'esprit séculier et du gnosticisme des derniers jours.
Soit dit en passant, si j'écris sur l'hérésie et l'apostasie, sur le gnosticisme et les gnostiques, je ne veux certainement pas, en cette époque moderne de confusion sur la religion, appliquer ces termes à des protestants ou des catholiques individuels. Je ne fais pas de procès à un catholique dont les paroles et les œuvres ne montrent pas extérieurement sa pleine acceptation et promotion de la nouvelle religion. Beaucoup sont troublés et ne savent pas vers qui se tourner. Il en est ainsi depuis environ dix-huit ans pour les catholiques, et depuis des siècles pour le monde occidental en général. Cependant, je suggérerais aux catholiques qui, ignorant la doctrine et les preuves, défendent inconsidérément Paul 6, de considérer le cas du juif Pierleone, qui, en tant qu'Anacletus II, a occupé la Chaire de Pierre pendant huit ans, et dont le nom n'apparaît pas dans la liste des papes, mais comme un Antipape.
A suivre...
Monique- Nombre de messages : 13758
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