Citations ''Les petites choses''

Soyons parfaits dans les plus petits détails. Les petites choses sont de petites choses, il est vrai ; mais être fidèle dans les petites choses, dit saint Augustin, est une grande chose.

Bossuet


Pour la plupart des âmes, la vie chrétienne consiste tout entière à faire de très petites choses avec un très grand coeur.

Abbé Perreyre

Nous ne sommes pas chrétiens pour dormir sur des roses. On va au Ciel avec un caillou dans le soulier.

Louis Veuillot


Trouver Dieu aussi bien dans les choses les plus petites et les plus communes que dans les plus grandes, c'est avoir une Foi non commune, mais grande et extraordinaire.

(Anonyme)

« Combien il est facile d'arriver à une éminente sainteté par le simple usage de ce que Dieu donne, à chaque moment, à faire et à souffrir. Ce qui arrive à tout instant est ce qu'il y a pour nous de plus saint, de meilleur et de plus divin.
« Votre vie se compose d'une foule d'actions de bien peu de conséquence. Or, ces choses mêmes, Dieu veut bien s'en contenter ; c'est la part que l'âme doit avoir dans l'oeuvre de sa perfection. Qu'elle remplisse sa partie, Dieu fera le reste, Il se le réserve à Lui seul, et fera des merveilles dans l'âme qui voit sa Volonté dans les plus petites choses. »

R. P. de Caussade

Cela n'est pas imaginable le Plaisir éprouvé par Notre-Seigneur, quand Il voit une âme attentive à Lui plaire, soigneuse de Lui offrir mille petites choses. Ces petites marques d'amour et de déférence sont sa Joie, son Plaisir.

Saint Vincent de Paul


L'Amour divin s'accroît jusqu'au dernier soupir par toutes les oeuvres bonnes, même les plus chétives : un mal de tête, une égratignure, cette piqûre, cette gouttelette de sang... Rien n'est petit, quand l'intention est grande.

Saint François de Sales

Les grandes fautes inspirent par elles-mêmes tant d'horreur, qu'il m'est facile de les éviter ; c'est dans la fidélité à fuir les petites que se montre l'amour.

Saint François de Sales


La soumission et l'union de notre volonté à celle de Dieu, font tellement notre perfection que, cela fait, tout est fait. Vous ne pouvez rien, vous ne faites rien, ou des choses si petites, que ce ne sont que des riens ; mais votre bonne volonté subsiste, et elle fait tout devant Dieu, lors même qu'elle semble entièrement oisive.

R. P. de Caussade

Pratiquons les petites vertus propres à notre petitesse. A petit mercier, petit panier. Appliquons notre esprit au petit bien que nous pouvons faire à l'instant... Supportons nos imperfections et travaillons des toujours à nous relever ; recommençons tous les jours, sans chagrin ni jour aigreur.

Saint François de Sales


La Foi fait vivre de joie, de confiance, d'assurance. Elle est d'une plénitude sans bornes ; le rien est tout par elle, sans elle les plus grands actes ne sont rien. Le meilleur est ce que Dieu veut au moment présent, le reste n'est rien du tout.

R. P. de Caussade

Acceptons une foule de petites gênes, comme le faible tribut d'angoisses dont il est juste que le pécheur paie le souverain Bien qui lui est réservé. L'obscur petit sacrifice des petites aises de ce monde est le plus grand de tous les sacrifices.

Louis Veuillot


Il n'y a rien de petit dans nos moments puisque tous renferment un royaume de sainteté... Comment estimer petit ce qui est grand aux Yeux du Père céleste ?

R.P. de Caussade

Les occasions de gagner de grosses sommes ne se présentent pas souvent, mais tous les jours on peut gagner des liards. Ces tout petits profits font avec le temps une fortune. En ne laissant point perdre les plus menues de nos actions, nous amassons de grands trésors qui nous vaudront à la mort ce joyeux avènement : " Venez à votre Créateur tout-puissant et à votre Père très doux, car à vous est dû l'Héritage éternel, d'autant que vous M'avez obéi dans les plus petites choses, Venez, ô mon très-doux enfant, Je vous reçois avec Joie et Honneur.''

Saint François de Sales


« Nous n'avons pas les bras assez longs pour atteindre les cèdres du Liban; mais nous pouvons cueillir l'hysope au fond de la vallée, et toutes les basses fleurettes au pied de la Croix. »

Saint François de Sales

La très-sainte Vierge Marie à sainte Brigitte :

«Mon Fils, qui est le Pain des Anges, désire être rassasié de l'amour des hommes. L'âme qui L'aime peut Le rassasier d'une seule miette, L'abreuver d'une gouttelette. Il ne considère pas la puissance de l’œuvre, mais la volonté, l'intention. Les petites prévenances sont la marque d'un grand amour. »


"Quel dommage ! disait quelqu'un devant un beau rosier, quel dommage que ces roses aient des épines !"
« Remercions Dieu bien plutôt, lui répondit-on, que ces épines aient des roses... »

Auteur inconnu

Les occupations avaient obligé la bienheureuse Crescence de passer souvent devant la chapelle sans y pouvoir entrer ; elle ne pouvait qu'adresser un soupir vers le Tabernacle. Elle put entrer le soir, et avec surprise, elle aperçut une quantité de petites flammes très brillantes au-dessus de l'autel, et Notre-Seigneur lui dit :
« Ce sont tous les soupirs que tu M'as adressés en passant. »


Notre-Seigneur à sainte Gertrude :

« J'aurai pour agréable le moindre pas que vous ferez pour mon Amour ; il en sera de même si vous dites un seul mot, si vous faites un seul geste d'amitié à quelqu'un ; Je ne laisse pas perdre le moindre mouvement de votre petit doigt. »

Notre-Seigneur à sainte Marguerite de Cortone :

« Tu es la petite plante que J'ai plantée dans le jardin desséché du monde. Tu Me dis dans ta douleur que ton coeur s'est refroidi ; c'est une illusion basée sur l'infirmité de ton corps qui t'interdit les jeûnes, prières et oeuvres que tu pratiquais autrefois. Tu ne peux plus faire que peu de choses, mais Moi, qui sais tout, Je n'ignore pas que si tu pouvais davantage, tu le ferais volontiers. Ne doute pas de mes Promesses ; ton corps impuissant vit en Moi, et toujours dans sa première ferveur ; Je te le dis en vérité ! »


Quand les âmes s'appliquent à leur petit ouvrage tout simple, tout caché, tout méprisable qu'il soit, Dieu l'embellit par la broderie et par les couleurs qu'il y mêle. Sur le fond de cette humble toile, ses divines Mains se plaisent à tracer les traits les plus beaux, les dessins les plus délicats.Quand les âmes s'appliquent à leur petit ouvrage tout simple, tout caché, tout méprisable qu'il soit, Dieu l'embellit par la broderie et par les couleurs qu'il y mêle. Sur le fond de cette humble toile, ses divines Mains se plaisent à tracer les traits les plus beaux, les dessins les plus délicats.

R. P. Milley

Il n'y a rien de plus facile que d'atteindre à la sainteté ; il suffit de voir la Volonté de Dieu dans les plus petites choses. Recevez avec Amour cette divine Volonté si rapetissée, si pauvre, si anéantie dans les tout petits riens... Dieu s'en est expliqué Lui-même, et sa Parole est formelle :
« Courage, bon serviteur, exact et fidèle dans les petites choses... » "Action de chaque minute, vous êtes mon livre ouvert, ma science, ma fortune. Dès cette terre, je puis devenir un millionnaire au Ciel !"

R. P. Milley


Que je voudrais apprendre à tous qu'il n'y a rien de si aisé, de si commun, de si présent dans les mains de tout le monde que la sainteté ! Ce qu'on laisse perdre, ce qu'on compte pour rien suffirait pour acheter une sainteté éminente. Le mérite caché dans chaque instant du jour est la pierre philosophale qui change en or divin les occupations, les ennuis, les souffrances, les plus minimes actions.

R.P. de Caussade

Odon de Cluny, l'illustre réformateur de l'ordre de Saint Benoît avait pris son frugal repas avec promptitude et concentrait toute son attention dans la lecture qu'un moine fait du haut de la chaire, au réfectoire, pendant toute la durée du repas. Odon s'y absorbe tellement qu'il en oublie toute chose.

Quand l'Abbé, d'un coup de son martelet de bois, donne le signal de la fin du repas et de la lecture, Odon aperçoit en se levant de table quelques miettes de pain oubliées à sa place.

Or, d'après le Coutumier, les moines doivent recueillir avant la fin du repas les miettes tombées sur la table, et les manger. Odon les recueille dans sa main ; mais il est interdit de prendre une nourriture quelconque entre les repas, et le signal étant donné, le dîner est achevé... Que faire ?... Les délicatesses de sa fidélité s'alarment !...

Alors le grand savant bénédictin, dont la plume échauffait les cœurs et éclairait les âmes, referme sa main puissante sur ces petites miettes, et il se met à la recherche du père-Abbé qui s'était éloigné. Quand il parvint à le rejoindre après de longs détours, il se jeta à ses pieds, et lui exposant sa difficulté, il ouvre la main pour lui présenter l'objet de sa naïve inquiétude.

Mais, ô prodige !, Dieu veut par un éclatant miracle, témoigner du prix qu'Il attache à la fidélité dans les plus petites choses : les miettes de pain étaient changées en perles d'un merveilleux éclat !... On fit sertir ces perles miraculeuses dans une étoffe de prix qui fut un des joyaux les plus précieux de Cluny.

Dieu est encore aujourd'hui ce qu'il était pour nos Pères, alors qu'il n'y avait ni directeurs spirituels, ni méthodes scolastiques. On savait que chaque moment apporte un devoir qu'il faut remplir avec fidélité, c'en était assez pour les chrétiens d'alors. Toute leur attention se concentrait sur chaque petite action qui s'offrait à eux à chaque heure du jour. Tout se résumait, comme à présent, à l'abandon de l'âme, à la Volonté de Dieu sous quelque forme qu'elle se présentât.

R. P. de Caussade


Notre-Seigneur à la vénérable Bénigna :

« Ma bien-aimée, donne-Moi des âmes ! On ne les sauve pas en ne faisant rien ; Je ne te demande pas de grandes choses, non, ma fille, mais une parole réprimée, un regard détourné, un mouvement retranché... Unis ces petites choses à mes Mérites, et elles acquerront une grande valeur. Si tu savais comme ces petites choses, ces petits sacrifices Me plaisent ! »

Si un roi me demande une petite fleur que j'ai entre les mains, ce serait une faute de la lui refuser, en disant que je voudrais lui donner un grand arbre... Dieu n'ayant besoin de quoi que ce soit, les choses les plus petites sont celles qu'Il aime, parce qu'il ne veut que le cœur. C'est bon aux hommes de vouloir de grandes choses, parce qu'ils en ont besoin ; mais quant à Dieu, la moindre pensée vers Lui, l'action la plus chétive, Lui ravissent le cœur quand on les fait par Amour.

R. P. Médaille


L'amour saisit toutes les occasions de plaire à ce qu'il aime. Ces petites occasions reviennent souvent, et l'âme ne les laisse pas échapper ; elle ajoute à la vigilance qui observe, l'activité qui exécute... Aux yeux de notre bon Maître, les plus petites choses sont grandes ; grandes par le motif qui les produit, grandes par l'acceptation qu'il en fait ; grandes par le prix qu'il y attache, grandes par leur récompense.

Louise de Lamoignon

Notre-Seigneur à la Mère de la Nativité :

 « Si vous pouvez peu, désirez beaucoup, et soyez sûre d'avoir beaucoup fait. Le désir est tout devant Moi, et si votre motif est pur, chacune de vos infimes actions sera comme une goutte d'eau qui, tombant dans l'océan, deviendra l'océan même. »


« Je disais intérieurement : "Bienheureux ceux qui ont donné leur sang pour Dieu !"... Et Lui m'a dit : "Plus heureux ceux qui font le sacrifice de leur vie continuellement pour mon Amour parce que ce sacrifice fait un chemin de parfums pour Moi... Si une âme souffre en silence les petites contradictions journalières, la moindre chose qu'elle fait M'est plus agréable que les mortifications des anciens Pères et Patriarches."

Marie de Jésus Crucifié, carmélite

Dieu tire sa Gloire de la fidélité aux petites choses. Les occasions des grands sacrifices sont rares ; quelquefois, un effort, un moment les termine ; la vanité peut les corrompre. Y a au début dans les actions héroïques, dans les grands sacrifices, un certain charme dû à la puissance de l'effort, et qui s'évanouit bientôt. Mais dans ces sacrifices journaliers et sans appareil qui exigent des efforts renaissants et qui n'ont que Dieu pour témoin, on peut dire que tout est pour Lui et pour sa Gloire.

Auteur inconnu


Notre-Seigneur a la vénérable Bénigna :

« La Foi fait connaître la valeur des petites choses : elles Me contiennent parce que ce sont autant de petits actes d'Amour. Une action plus grande, plus apparente, mais faite pour une fin humaine, ne Me contient pas. La Foi apprend que le plus petit acte d'obéissance vaut mieux que le gouvernement du monde entier. »

Monseigneur Laroche, évêque de Nantes :

« Il n'y a qu'une chose qui soit grande ici-bas. Ce n'est pas de porter couronne, ni d'éblouir les hommes par sa puissance, sa richesse ou son génie... Non ; il n'y a qu'une chose qui soit grande, faire la Volonté de Dieu !... Pour Lui obéir, Jésus-Christ a ressuscité les morts, provoqué les acclamations des foules ; mais Il a aussi, et pendant trente ans, raboté des planches et manié la scie. »


Un frère coadjuteur, qui pendant de longues années avait rempli l'office de tailleur, se mourait dans une paix qui ne laissait pas d'inquiéter un peu les religieux. Interrogé à ce sujet, il montra son aiguille : " Voilà, dit-il, la cause de ce qui vous étonne. Je ne l'ai jamais tirée que pour l'Amour du bon Dieu ; autant de points, autant d'acte l'Amour. Voilà pourquoi je suis si heureux de mourir."

Abbé Crozier

« Le Seigneur nous représente la mort sous le doux symbole de l'arrivée de l'Epoux ; doux parce que c'est un avènement de tendresse ; mais bien grave aussi parce que la porte fermée ne se rouvrira plus devant ceux qui n'ont rien prévu, rien préparé, rien écouté... Puis vient le règlement de compte... Les mieux doués, les plus remarquables arrivent tout joyeux devant leur Maître avec leurs dix talents, leurs cinq talents qu'ils ont doublés.

« Nous qui ne sommes ni des héros, ni la fleur de l'humanité, nous que Dieu n'a conviés qu'à une vie médiocre, aux devoirs obscurs, à la tâche chétive et cachée ; nous qui n'avons jamais eu que deux talents, nous les présenterons avec deux autres, au milieu de la foule anonyme dont nous faisons partie...

« Quelle surprise et quelle joie d'entendre avec nos deux talents, les belles paroles de bienvenue, les mêmes qui ont accueilli les héros, les martyrs : "Venez, mon bon serviteur, venez à Moi, vous qui M'avez suivi en ma Vie, venez à ma Joie qui ne finira jamais, venez, car Je confesse que vous êtes mon frère !" »


Ruysbroeck, l'ermite de Groenendael

Dieu est encore aujourd'hui ce qu'Il était pour nos Pères, alors qu'il n'y avait ni directeurs spirituels, ni méthodes scolastiques. On savait que chaque moment apporte un devoir qu'il faut remplir avec fidélité, c'en était assez pour les chrétiens d'alors. Toute leur attention se concentrait sur chaque petite action qui s'offrait à eux à chaque heure du jour.

Tout se résumait, comme à présent, à l'abandon de l'âme, à la Volonté de Dieu sous quelque forme qu'elle se présentât.

Tels étaient les ressorts cachés de la conduite de Marie, la plus simple et la plus abandonnée à Dieu des créatures. Elle regardait ce qu'elle avait à faire et à souffrir à chaque moment comme un don de Celui qui se cache dans les plus petites choses.

En réalité, la sainteté se réduit à la fidélité à l'ordre de Dieu dans les actions de chaque moment, sous leurs faibles et obscures apparences. C'est tout ce que Dieu exige de l'âme dans l'oeuvre de sa sanctification. Les saints des premiers siècles n'ont pas eu d'autres secrets que celui-là.


R. P. de Caussade

Une preuve tangible de la façon merveilleuse dont Dieu habite en nous et saisit la moindre aspiration, la moindre pensée, nous a été donnée en sainte Gemma Galgani, la séraphique vierge de Lucques, morte en 1903 à l'âge de vingt-cinq ans, et dont saint Pie X, en apprenant des conversions absolument inespérées obtenues par son intercession, disait avec émotion :

« Moi aussi, je veux recourir à la protection de la vierge de Lucques, de la chère servante de Dieu. »

Gemma étant malade, le R. P. Germain, son confesseur, vint la voir. Après avoir passé auprès d'elle un bon moment avec quelques membres de la famille, il lui dit :
"Maintenant, Gemma, vous allez dormir, vous êtes bien lasse, et nous allons nous retirer."

Gemma ferma docilement les yeux et s'endormit en effet, au bout de quelques minutes. Cependant, le Père continuait à s'entretenir avec les personnes qui entouraient la malade. Au moment de partir, il jeta sur elle un dernier regard, et vit qu'elle dormait profondément... Une pensée lui traversa soudain l'esprit, et s'y abandonnant, il dit mentalement, tout-à-fait sans remuer les lèvres : Gemma, réveillez-vous!

Aussitôt, la malade ouvrit les yeux et les dirigea vers le Père, avec le doux sourire qui lui était habituel :
"Comment ! fit le confesseur, affectant un ton grondeur, c'est ainsi que vous obéissez ; je vous ai commandé de vous reposer !"

Elle, tout humble, répondit :
"Père, je me suis sentie frappée à l'épaule, et une voix sonore m'a crié :
Gemma, debout, le Père t'appelle !... "