La haine implacable et universelle envers l'Église catholique apostholique et romaine

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Message  Roger Boivin Dim 15 Mar 2020, 7:56 pm


[..] Il y a d'autres sociétés religieuses qui se disent la vraie Eglise, l'Epouse de Jésus-Christ. Aucune d'elles ne sera haÏe. Se rappelant qu'elles portent, comme l'Eglise catholique, ce grand nom du Christ dont il a été dit qu'il serait un signe de contradiction (Luc. II, 34.) ; lisant dans l'Evangile cette parole solennelle : Si me persecuti sunt et vos persequentur (Joan. xv, 20.) : « S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi, » elles se prennent à envier la haine qui poursuit l'Eglise ; elles sollicitent humblement l'honneur de la persécution. On ne daigne pas la leur accorder. Toute la haine est réservée à la seule Eglise catholique. Et quelle haine ? Une haine universelle, implacable, jamais assouvie ; une haine qui, dans certaines âmes, se confond avec la haine même de Dieu.

Les impies, les athées qui méprisent toutes les religions, ne méprisent pas celle-là ; ils la haïssent. Vainement l'Eglise multiplie ses bienfaits : elle détruit l'esclavage, relève la femme, ennoblit le mariage, sacre le pouvoir, crée le peuple. Ses bienfaits n'aboutissent qu'à faire lever autour d'elle des haines plus intenses. On se sert contre elle des forces qu'on lui doit ; on la soufflette avec les libertés qu'elle a créées ; on l'accuse de faire obstacle à la civilisation, qui vient d'elle ; on chasse, comme des ennemis, ses religieux ; comme un opprobre, ses vierges consacrées à Dieu ; on menace ses évêques et ses prêtres ; on emprisonne son Souverain Pontife ; bref, il n'est rien qu'on lui épargne, et elle y succomberait mille fois, si son divin Epoux, qui l'abandonne à tant d'outrages pour la rendre rédemptrice du monde par la douleur, ne lui venait enfin en aide et ne la relevait, juste au moment où elle semble plus abattue.

Avec des variantes, voilà l'histoire de chaque siècle. C'est par là que Dieu a fait de son Eglise l'objet d'une foi toujours éprouvée, toujours humiliée, mais toujours consolée et, en définitive, toujours triomphante. Credo Ecdesiam. Je crois à la sainte Eglise.

Je crois que quels que soient les passions, les médiocrités, les vulgarités, les défauts de ses membres, de ses chefs, elle sera toujours élevée, toujours noble, toujours sainte, toujours digne des respects et de l'amour de l'humanité. Credo Ecclesiam.

Je crois que quels que soient les ruses, les violences, les hypocrisies, les triomphes de ses ennemis, elle sera toujours forte, toujours vivante et vivifiante, le seul salut des âmes et le seul appui des peuples. Credo Ecclesiam.

Je crois que pour éprouver ma foi, pour révéler la grandeur et la divinité de l'âme vivante qui anime l'Eglise, Dieu laisse souvent à ses ennemis le pouvoir de l'humilier, de la fouler aux pieds, de la couvrir de mépris, de la chasser dans les catacombes, dans les caves et dans les greniers ; et je crois aussi que, pour mieux faire éclater notre foi, Dieu ne se hâte pas de la délivrer. Mille ans sont pour lui comme un jour. Mes pauvres petites années, si courtes, pourront donc être finies avant l'heure du triomphe. Mais qu'importe ? Je crois. Credo Ecclesiam. [..]

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( Mgr BOUGAUD - Le CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS - 9e Édition - 1921 - Tome IV - page 265 et suivantes :

https://archive.org/stream/lechristianismee04boug?ref=ol#page/264/mode/2up )


Roger Boivin
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