LA NOUVELLE MESSE - Abbé François Egregyi (espagnol/français)

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Message  Monique Dim 22 Sep 2019, 10:17 am

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LA NOUVELLE MESSE - Abbé François Egregyi


Le problème de la nouvelle messe doit être étudié et non éludé. Les notes qui suivent ne visent pas à atteindre une valeur exhaustive, mais seulement à définir une méthode et à n'aborder que certains points essentiels. Le problème de la nouvelle messe est inséparable de celui du modernisme. Toute dissociation dans ce domaine est déjà une acceptation tacite du modernisme. C'est pourquoi le sujet de la nouvelle messe ne peut être abordé qu'après un examen rigoureux de la crise actuelle et des méthodes de ceux qui l'ont provoquée.


Le contexte immédiat de l'apparition de la nouvelle messe


Le livre de Jacques Ploncard d'Assac, L'Église occupée, correspond bien à la réalité historique de l'Église contemporaine. Avant 1962, le modernisme était comme un fil d'eau sous la glace ; après Vatican II, il règne en maître et pratique la révolution légale.


Les objectifs de la secte moderniste sont bien connus :

-  de manière immédiate, coïncident immédiatement avec celles du Concile : révolution au sein de l'Église, œcuménisme visant à protestantiser l'Église, adhésion officielle à la Révolution. Dans ce programme, la liturgie occupe une place capitale dans la perspective œcuménique ;

-  de manière plus générale, ils correspondent à l'idée maçonnique d'une super église mondialiste, l'idée même de l'Antichrist. Teilhard est l'un de ses plus récents prophètes.


La liturgie est la toute fin de l'Église : elle traduit en action tout ce qui est et tout ce qui est et vers quoi elle tend. La Messe est son centre : c'est le Sacrifice rédempteur. Comment imaginer que les modernistes au pouvoir ne s'intéressent pas à elle ? Ce serait trop idiot et naïf.

A SUIVRE...
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Message  Monique Mar 24 Sep 2019, 10:17 am

En fait, Hans Küng, dans Le Concile, preuve de l'Église, au chapitre 10, dit ceci :

"Comment en arrivons-nous à refaire l'unité ? Seulement à partir d'un renouveau de l'Église catholique elle-même : répondre aux exigences légitimes des autres. Il faut écouter les exigences des orthodoxes, des protestants, des anglicans, des églises libres, à la lumière de l’Évangile de Jésus-Christ. (...) Tel est le contexte dans lequel s'inscrit le débat actuel sur la réforme liturgique. (...) Si une structure œcuménique peut être donnée à la liturgie catholique, il y aura un élément décisif pour le retour des chrétiens séparés à l'unité. Le renouvellement de la liturgie n'était-il pas l'élément clé de la Réforme des Réformateurs, une de leurs principales revendications ? (...) Mais cette réforme liturgique, telle qu'elle est débattue aujourd'hui au sein de l'Église catholique, est-elle vraiment orientée vers le sens de l'œcuménisme ? Ce qui n'a pas pu être dit du renouveau liturgique du siècle dernier, qui était plus une restauration dans l'esprit traditionaliste et romantique (Dom Gueranger et Solesmes), peut être affirmé en ce qui concerne le renouveau liturgique de notre siècle et de Vatican II : il prend en compte les exigences essentielles des Réformateurs. (...)" [1]

Et Hans Küng indique par conséquent la méthode : "Préparer, ouvrir la voie aux discussions théologiques par un renouveau pratique inspiré par l’Évangile et non par une théologie particulière.'' [2]


Le livre de Küng a été écrit en 1962. Or, ce théologien faisait partie du nœud de tête du lobby moderniste qui manipulait le concile, comme le montre en détail le Père Wiltgen dans The Rhine Turns on the Tiber. Le cardinal Jean-Baptiste Montini a joué un rôle fondamental dans ce lobby.


Dans le même sens, il faudrait reprendre toute l'histoire des activités des réformateurs de la liturgie, notamment depuis 1945, sous l'égide du Centre de Pastorale Liturgique (C.P.L.), fondé en France par le dominicain Pio Duployé. Ce dernier a écrit un livre intitulé The Origins of the C.P.L. 1943-1949. [4] On y apprend, page 320, note 7, des choses très intéressantes sur l'ancien "nonce" en Iran, le franc-maçon Bugnini :

"Quelques jours avant la réunion du Thieulin, j'avais reçu la visite d'un lazariste italien qui m'avait demandé d'être invité à la réunion, le père Bugnini. Le père Bugnini a écouté très attentivement. (...) Il me dit : "J'admire ce que tu fais, mais le plus grand service que je puisse te rendre, c'est de ne jamais dire un mot de ce que je viens d'entendre à Rome - c'est-à-dire à Pie XII. Pour le plus grand bien du Concile Vatican II, dont il était l'un des ouvriers les plus intelligents, le père Bugnini n'aurait pas dû, heureusement, tenir sa parole."

Il est à noter que la rencontre à laquelle Duployé fait allusion a eu lieu en septembre 1946, dans la région de Chartres.


La définition de la nouvelle Messe, donnée dans l'article 7 original de la Constitution Missale Romanum (1969), assimilant la Messe à la Cène protestante, n'est donc pas fortuite, mais, au contraire, correspond au résultat logique et souhaité des efforts des modernistes pour protestantiser l'Église. Küng, dans le livre gratuit susmentionné, dit, d'autre part, explicitement que :


"Le renouvellement de la liturgie actuelle vise à rendre plus tangible la relation entre l'Eucharistie de l'Église et la Cène de Jésus. Il veut le faire en réformant tout le rite. Cette assimilation de l'Eucharistie au repas de Jésus a une portée œcuménique considérable.'' [5]


A SUIVRE... L'étude proprement dite de la nouvelle messe.
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Message  Monique Mer 25 Sep 2019, 3:50 pm

L'étude proprement dite de la nouvelle Messe


Pour faire une bonne étude critique, il faut se placer immédiatement sur le terrain de l'invalidité intrinsèque de la nouvelle messe.

Et ceci pour des raisons précises, malgré de fréquentes réticences.

Pourquoi est-il nécessaire de poser immédiatement le problème pour cause d'invalidité ? Pour deux séries de raisons :


- A cause du contexte moderniste dont nous venons de parler, et qui place dès le début les modifications conciliaire et post-conciliaire sur le plan de la nullité : les actions visant à détruire l’Église peuvent avoir l'apparence extérieure de légalité, mais elles sont juridiquement inexistantes. La raison en est que, dans l'Église, l'autorité est instituée pour le bien commun qu'elle poursuit, et non pour la fantaisie, l'exploitation idéologique ou la justification des hérésies de ses membres, même les plus élevées.

Il est clair que ce problème ne peut être dissocié ni de l'étude théorique de l'infaillibilité et de l'hypothèse d'un "pape" hérétique, ni de la connaissance historique concrète des machinations modernistes, ni de la responsabilité personnelle de Paul VI. Le problème de la nouvelle messe ne pouvait pas être séparé, et il est donc accepté de l'envisager dans son contexte, il n'y a plus d'obstacle pour se situer du point de vue de l'invalidité.


- A cause des impératifs de la moralité. Quand la conscience est dans le doute, elle doit tout faire pour se clarifier, pour devenir sûre. En attendant, vous devez pratiquement adopter une attitude. Plusieurs principes régissent son comportement : par exemple, pour une loi douteuse dans son existence, imposant de nouvelles obligations, on pourrait appliquer l'adage in dubio, libertas, dans le doute, la liberté, et ne pas se soumettre à une loi avant un rapport plus large. D'autres fois, ce sera l'inverse : le chasseur qui voit la végétation enlevée, sans avoir la certitude d'être devant un lapin ou un homme, doit s'abstenir de tirer. De même, tout homme qui n'est pas formellement convaincu d'être réputé innocent et traité comme tel.


En matière de sacrements, la règle de la prise de la partie la plus sûre doit être appliquée (en ce qui concerne la validité). Le moindre doute sérieux - il suffit pour cela qu'il soit fondé sur un argument et soutenu par un principe de preuve - aura pour effet de rechercher la partie la plus sûre. Si la nouvelle messe est tout simplement invalide, il ne faut jamais s'y rendre, afin d'éviter le risque d'idolâtrie.

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Message  Monique Lun 30 Sep 2019, 9:27 am

En fait, tous les arguments n'ont pas suffisamment de force de conviction, et en tout cas, ils ne permettent pas l'application de cette règle morale. Il s'ensuit que ceux qui se limitent à cela acceptent, bien qu'occasionnellement, la nouvelle Messe.


Pourquoi l'argument de l'invalidité suscite-t-il l'indifférence et la passion ?

On peut noter, tout d'abord, que le problème est divisible. En effet, on constate que la remise en cause de la validité de certains sacrements ne suscite pas d'inquiétude : onction extrême ou confirmation, par exemple. Le livret de Mgr Lefebvre, La Messe de Luther, en donne une illustration : page 13, il développe contre la nouvelle confirmation une argumentation parallèle à celle utilisée pour la nouvelle Messe.


En fait, ce qui est frappant, c'est seulement le problème de l'invalidité de la nouvelle messe et non des autres sacrements réformés.


Cela peut s'expliquer par deux séries de raisons, les deux, d'autre part, subjectives :


- Un défaut de méthode : pour traiter les textes et les déclarations émanant des modernistes, il faut procéder comme l'exigeait saint Pie X à Pascendi. Cependant, bien qu'ancienne, cette méthode est très peu connue et encore moins pratiquée. Beaucoup se comportent, en ce qui concerne ce que les modernistes disent et écrivent, comme beaucoup de catholiques l'ont fait en d'autres temps face à la propagande marxiste. En d'autres termes, ils présupposent implicitement la bonne foi de leurs interlocuteurs et agissent comme si les termes utilisés avaient le sens ordinaire auquel ils sont habitués.


Ce défaut ne rend pas impossible tout raisonnement sur l'invalidité.  Mais s'il ne cause pas trop de difficultés pour comprendre qu'en modifiant les mots de la forme propre au sacrement de la Confirmation, il est devenu invalide ; au contraire, il rend l'analyse des rites cérémoniels, plus longue et plus difficile à comprendre de manière partielle, pratiquement impossible à faire. Or, dans la Confirmation, les rites sont très courts, alors que dans la nouvelle Messe ils sont, au contraire, très longs.


Faute de méthode, on en vient à trouver dans une série de textes, souvent individuellement admissibles au sens catholique, une logique orthodoxe générale qui n'existe pas. Il faudrait, au contraire, s'appliquer d'abord au contexte, aux circonstances et à l'intention des auteurs, etc., afin de comprendre ensuite le sens de chacune des parties.


- Une attitude de base : la peur des conséquences. On dit que si la nouvelle messe est invalide, presque tout le monde catholique cesse d'un seul coup d'exister et se retire comme lorsqu'un parchemin est enroulé.


Pour surmonter cette tentation, il faut examiner les motifs réels. La crainte du scandale de la croix a été contrecarrée par Notre-Seigneur, par exemple lorsqu'il traitait saint Pierre de "Satan". [6]


Nous devons considérer que l'histoire du monde se développe, et ne connaît pas un retour éternel. La période actuelle appartient certainement aux "temps de la fin", sans être, d'autre part, la dernière, puisque certains des signes donnés par le Christ aux Apôtres ne se sont pas réalisés (par exemple, la conversion du peuple juif). Cependant, on peut considérer que la crise de l'Église, événement d'une importance capitale, a été prophétisée par le Seigneur lui-même, quand il parle de "l'abomination de la désolation dans le lieu saint".  [7] Cette expression est une citation du prophète Daniel. Dans son livre La Parousie, le Cardinal Billot apporte le texte le plus complet et le commente:


"Après le temps où le sacrifice perpétuel sera supprimé et l'abomination de la désolation établie, il y aura 1290 jours. (...) C'est le sacrifice de nos autels, dit Billot, qui sera, en ces jours terribles, interdit partout, et sauf dans ce qui peut être fait et sera fait dans les ombres souterraines des catacombes, partout interrompu". 8


Le Cardinal pensait sans doute à une persécution néo-païenne. Il n'imaginait pas, certes, la persécution sous couvert de légalité opérée par les modernistes aux postes de commandement. L'effet est cependant le même, sinon pire.


Compte tenu de ces raisons, il convient de noter que les arguments avancés pour établir l'invalidité de la nouvelle messe sont rarement étudiés. Sous couvert de critiques, ils ne peuvent qu'être perçus comme s'opposant à des affirmations pures, chargées d'insinuations malveillantes à l'égard de leurs auteurs. Du point de vue du discernement des esprits, c'est une preuve indirecte de leur mauvaise foi.


A SUIVRE ... Critique proprement dite de la nouvelle messe
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Message  Monique Mar 08 Oct 2019, 8:38 am

Critique proprement dite de la nouvelle messe


Elle peut se faire en deux étapes : observer que la nouvelle messe correspond parfaitement aux thèmes et aux objectifs des modernistes ; appliquer à la nouvelle messe les principes généraux et analogiques que Léon XIII a utilisés pour déclarer invalides les ordinations anglicanes.


La nouvelle messe est moderniste, et donc hérétique.



N.B. Il est curieux de constater que le terme "moderniste" est moins alarmant que le terme "hérétique". Il n'est donc pas rare de trouver des gens qui admettent que la nouvelle messe est peut-être moderniste, mais qui seraient choqués d'entendre dire qu'elle est hérétique. Cependant, le modernisme est une hérésie, et même l'égout de toutes les hérésies (Saint Pie X).


Il est facile de prouver que la nouvelle messe est hérétique, tant par les circonstances de sa concrétisation et de sa publication que par sa cohérence interne.


Circonstances


Tout est inexact dans ce domaine et indique une manipulation. C'est l'association des précipitations et de l'irresponsabilité.


- Le point de départ est le texte du Concile sur la liturgie, article 50, qui est un exemple typique de la production de Vatican II, que certains traditionalistes modérés veulent interpréter en rejetant, par "l'esprit du Concile", la responsabilité de l'écart sur les textes eux-mêmes. Toute l'ingéniosité des modernistes est d'avoir écrit ces textes en les semant avec de légères ambiguïtés susceptibles d'être "englouties" par l'opposition, mais en leur permettant d'avoir ensuite une couverture juridique pour leurs entreprises. Ainsi Paul VI pouvait-il l'affirmer le 19 novembre 1969 :

"Ce changement est rendu possible par la volonté expresse du récent Concile ; cette réforme correspond à un mandat officiel de l'Église ; c'est un acte d'obéissance. (...)”


Que dit le texte de l'article 50 ?

"Le rituel de la messe sera révisé de telle sorte que le rôle propre se manifeste plus clairement comme la connexion mutuelle de chacune de ses parties. (...)”


Ici, les traditionalistes ne voyaient aucun mal, bien que la messe de saint Pie V ne soit pas particulièrement sombre. Mais les modernistes en profiteront pour dissocier, sous prétexte de "rôle propre", l'offertoire du canon :

"Et que la participation pieuse et active des fidèles soit facilitée. Ainsi, en gardant fidèlement la substance des rites, ils seront simplifiés, ceux qui, au fil du temps, ont été doublés ou ajoutés sans grande utilité seront omis.''


Les traditionalistes modérés étaient satisfaits des "garanties" d'une fidélité substantielle, tandis que les modernistes trouvaient la justification de la suppression des "doublets", comme les symboles trinitaires (triple Kyrie, etc.) et surtout, ici aussi, de la signification propre de l'offertoire, dans la mesure où il est lié au Saint Sacrifice opéré par le canon.


Lorsque cette Constitution est apparue, deux organismes parallèles ont été commandités par Paul VI pour son application : la Congrégation des Rites, comme il se doit, renforcée par un Consilium qui rassemblait non seulement les "éminents liturgistes" mais aussi les pires activistes de la secte. Le fait est que ce second organisme a immédiatement produit un projet appelé "Messe normative", rejeté par le Synode de 1967, et pratiquement entièrement repris dans le missel de 1969.


L'action précipitée des réformateurs a été renforcée par une préparation psychologique de double portée : progression et communication d'une habitude de changement perpétuel et d'incertitude. Les mesures suivantes peuvent être citées :


-   25 janvier 1964 : Sacram Liturgiam (homélie requise le dimanche)
-   26 septembre 1964 : Inter oecumenici (prière universelle, formule modifiée de communion des fidèles - Corpus Christi -   suppression du dernier Évangile)
-   25 janvier 1965 : ritus servandus et primer novus ordo
-   4 mai 1967 : Tres abhinc annos (canon en voz alta, inversion Ite missa est/bendición)
-   18 mai 1967 : variations (suppression des signes de croix et génuflexions)
-   27 mai 1968 : trois nouveaux canons
-   enfin, le 3 avril 1969, le nouvel ordre du Missel Romain
-   Plus tard, comme l'a montré Luis Salleron dans son livre sur la nouvelle Messe, les textes ne sont plus comptés, sans oublier le fait inouï des trois textes "authentiques" qui ont des différences de détail ! Et que dire du processus d'obligation de la nouvelle messe, non explicitement prévue en 1969 et rapportée comme preuve en 1974.


Cette imprécision générale, ainsi que la ruée enragée des réformateurs, couverte à chaque occasion par Paul VI, est la marque du modernisme. Quant à la succession de mesures judicieusement dosées pour anesthésier les consciences "pieuses", comme dirait Paul VI - "les gens pieux seront ceux qui seront les plus ennuyés", dit-il le 26 novembre 1969 - ces mesures manifestent la volonté d'imposer une innovation contraire à la foi traditionnelle : c'est l'esprit cynique du complot moderniste.


- Enfin, des hérétiques de qualité ont participé à la création de la nouvelle Messe, un fait incroyable quand on y pense, mais néanmoins vrai.


A SUIVRE... Cohérence interne de la nouvelle messe
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Message  Monique Sam 12 Oct 2019, 11:01 am

Cohérence interne


La nouvelle messe est moderniste dans sa définition et dans sa cohérence interne.
Personne n'a été trompé, si ce n'est le bon peuple fidèle.


- La définition même de la nouvelle messe, donnée par l'article 7 de la Présentation du Nouveau Missel, est directement liée aux plans des modernistes, comme Hans Küng, par exemple, les a exposés. C'est la Cène protestante : "La Cène, c'est-à-dire la Messe, est une synaxis sacrée, c'est-à-dire le rassemblement du peuple de Dieu, sous la présidence du prêtre, pour célébrer le mémorial du Seigneur. (...)" Cette définition, jugée exempte d'erreurs doctrinales par la Sacrée Congrégation du Culte Divin, en juin 1970, n'a jamais été rapportée, un nouvel article 7, plus ambigu, a été donné, mais il est bien précisé dans le texte qui la promulgue que, contrairement à l'ancienne, il ne s'agit pas d'une définition, mais d'une description simple de la messe.


- La cohésion interne de la nouvelle messe correspond bien à cette définition. Il est nécessaire d'aborder ici l'examen critique succinct dans son intégralité, en gardant à l'esprit l'obligation d'appliquer à chaque texte moderniste une méthode d'analyse spécifique, en considérant en principe l'ensemble et ensuite seulement les parties, selon le texte.


Le bref examen critique conclut de manière claire : " Il est évident que le nouvel ordre renonce expressément à constituer l'expression de la doctrine que le Concile de Trente a sanctionnée comme étant de foi divine et catholique.'' En d'autres termes, le nouvel ordre n'est pas catholique. Il est moderniste et correspond aux désirs exprimés par Küng : suppression de l'aspect sacrificiel (et principalement du sacrifice propitiatoire), en faveur du simple mémorial (teinté d'eschatologie) et de la "communion", c'est-à-dire de fraternité.


- En fait, personne n'a été trompé parmi les personnes avisées : les modernistes, sans doute, les œcuménistes de Taizé, les luthériens orthodoxes (la Confession d'Augsbourg, d'Alsace-Lorraine), et surtout les prêtres et évêques progressistes du même sexe, qui osa jamais désapprouver l'évêque de Mende, affirmant officiellement devant le nouveau missel en français que la messe est une question simplement de mémoire ?


C'est inconcevable d'un point de vue catholique.


A SUIVRE... La nouvelle messe est invalide.
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Message  Monique Sam 19 Oct 2019, 6:36 pm

La nouvelle messe est invalide.


Les conditions de validité des sacrements doivent être rappelées, puis renvoyées au cas particulier de la nouvelle messe.

Conditions de validité des sacrements

La validité des sacrements doit respecter la matière, la forme et l'intention du ministre.

Pour la matière de l'Eucharistie, il faut du pain de blé (sans levain en Occident) et du vin naturel de la vigne. Mais il faut aussi que ce pain et ce vin soient au moment de la Consécration, en état d'oblation, c'est-à-dire qu'ils aient été offerts auparavant, dans l'Offertoire, à Dieu le Père. Cependant, dans la nouvelle Messe, il n'y a pas d'oblation, puisque l'ancienne Offertoire a été remplacée par une simple bénédiction juive de la table, dans laquelle on rend grâce "au Dieu de l'univers" pour la nourriture et la boisson qu'Il nous donne dans la Création. Le pain et le vin qui ne sont pas en oblation ne sont pas la même chose que le pain et le vin en état d'oblation, tout comme une femme consacrée à Dieu - par les trois vœux de religion ou seulement par le vœu de chasteté - n'est pas la même chose qu'une femme laïque. Il y a une nette différence. Par conséquent, dans la nouvelle messe, il y a invalidité quant à la matière.

Au sens strict, la forme ou "forme essentielle" de l'Eucharistie est constituée par les mots imprimés en gros caractères dans les missels. Mais cette forme s'insère au cœur d'un rite cérémoniel qui lui confère un sens particulier. Il faut donc voir les deux aspects ensemble et pas seulement la forme essentielle, surtout s'il y a un doute au niveau de sa valeur. Sinon, il en résulte de faux indices.

- Faux indices. Il a déjà été dit que dans ses opérations, la technique moderniste utilisait d'abord une méthode d'approximation globale, puis détaillée. Ceux qui ne sont pas habitués à cette technique cherchent désespérément à démontrer que telle ou telle affirmation contredit formellement la foi catholique. C'est une vaine entreprise la plupart du temps, car les modernistes, d'une hypocrisie incomparable, ont plus d'un as dans leur manche pour toujours trouver le bon sens à chacune de leurs "petites phrases". Mais si l'on regarde ce que ces derniers dans leur ensemble unissent, on voit alors avec évidence, que ce n'est qu'un seul et unique sens moderniste.


Sans adhérer à cette discipline, beaucoup ont essayé de prendre, dans leur défaut, la messe au niveau de la Consécration dont les paroles ont été légèrement modifiées. On peut citer : l'ajout (fondé sur l’Écriture !) de quod pro vobis tradetur à la première consécration et le transfert de l'expression mysterium fidei à la seconde consécration, afin d'en faire le commencement d'une acclamation des fidèles.

Les faux indices sont les suivants : déclarer le quod pro vobis tradetur, qui, bien qu'il soit scripturaire, ne correspondait pas à la formule qui, selon Innocent III, vient directement des Apôtres ; et de même pour mysterium fidei, que le même Pape retrace aussi aux Apôtres.

Ceci ne peut être considéré, parce que la liturgie non latine, approuvée et reçue de tous les temps qui viennent aussi des Apôtres, contient des variantes comparables à celle de la nouvelle Messe : par exemple, la liturgie gréco-catholique ajoute le quod pro vobis, et ne mentionne pas le mysterium fidei.

Faut-il, au contraire, absoudre le nouvel ordo et tomber dans le relativisme ?

En aucun cas, car ces agrégats ou transferts, vus dans leur contexte général, ne sont pas innocents. Le quod pro vobis modifie, selon le Bref examen critique, la valeur "intime" (à l'opposé de "narrative") des mots de la Consécration, et leur confère le sens simple d'une récitation, que seul le contexte rituel peut alors déterminer correctement : mais c'est le problème entier. De même, le déplacement du mysterium fidei conduit d'une part à une nouvelle signification (eschatologique), et d'autre part s'écarte assez nettement de la foi en la présence royale sacramentelle du Seigneur.

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Message  Monique Ven 25 Oct 2019, 9:32 am

Le bon indice : le rite. Les cérémonies qui entourent la forme essentielle du sacrement ont pour fonction notable de préciser le sens de celui-ci. Cette précision est indispensable, car les sacrements sont des signes efficaces : ils signifient une grâce, et ils produisent la grâce ainsi signifiée. Par nature, ils ne pouvaient donc pas se tromper.


Les rites peuvent avoir un rôle de confirmation, lorsque la forme essentielle est absolument significative ; ils peuvent avoir un rôle plus important si, par eux-mêmes, la forme essentielle est relativement imprécise ; enfin, ils peuvent invalider le rite si, loin de préciser ou de confirmer le sens requis, ils ont tendance, au contraire, à le nier.


Ces principes furent appliqués par Léon XIII dans Apostolicae curae, un texte par lequel le Pape déclarait invalides les ordinations anglicanes, conformément à ses prédécesseurs. Il est nécessaire de lire ce texte et d'en retenir les principales règles.


- Le rite cérémoniel précise la signification de la forme essentielle du sacrement ; par conséquent, un rite qui, dans son ensemble, contredit la signification même du sacrement, lui enlève toute validité.


"Ces efforts (de nombreux anglicans au XVIIe siècle, pour admettre quelque chose de sacrifice et de sacerdoce) étaient et sont stériles, et ce parce que si l'Ordinal anglican actuel présente des expressions ambiguës, elles ne peuvent prendre le même sens que dans le rite catholique. En fait, poursuit Léon XIII, l'adoption d'un nouveau rite qui nie ou dénature le sacrement de l'Ordre et qui rejette toute notion de consécration et de sacrifice enlève toute valeur à la formule (anglicane) " Recevez l'Esprit-Saint ", car cet Esprit ne pénètre l'âme que par la grâce du sacrement. Ainsi les mots " par l'office et le fardeau du prêtre ou de l'évêque " et d'autres semblables perdent leur valeur ; ils ne sont alors que de vaines paroles, sans la réalité de la chose instituée par le Christ ".


- Même si une forme essentielle est utilisée dans un autre rite catholique (par exemple la forme scripturale de consécration, utilisée par les Grecs, et différente de la forme latine), elle n'est pas nécessairement également valable, dans la mesure où le rite n'exprime pas clairement la grâce du sacrement a fortiori, lorsque sa cohérence interne lui est opposée. C'est ce que Léon XIII ajoute pour les ordinations anglicanes.


"La force de cet argument apparaît dans la majorité des anglicans eux-mêmes qui interprètent l'ordinal avec rigueur ; ils s'opposent franchement à ceux qui, à l'aide d'une nouvelle interprétation et poussés par une vaine espérance, attribuent aux ordres ainsi conférés, une valeur et une vertu qu'ils ne possèdent pas. Cet argument détruit par lui-même l'opinion qui voit comme une forme légitime suffisante du sacrement de l'Ordre, la prière Omnipotens Deus, bonorum omnium largitor, qui se trouve au début de la prière ; et ce, même si cette prière pouvait être considérée comme suffisante dans un rite catholique que l'Église avait approuvé".


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Message  Monique Ven 01 Nov 2019, 8:58 am

- Pour éviter tout doute, il est utile de rechercher l'intention des auteurs des nouveaux rites ; si elle est hérétique, elle confirme la nullité par "vice de forme" du rite ainsi modifié.


Tout cela concerne la forme. Reste le problème de l'intention, en particulier celui de savoir si un ministre doté d'une bonne intention subjective peut valablement faire un sacrement dont la forme essentielle est insérée dans un rite opposé à sa signification.


Intention.

Le ministre du sacrement - normalement le prêtre - doit avoir l'intention d'agir au nom du Christ, c'est-à-dire de mettre en action le pouvoir qu'il a reçu à son ordination (appelé "caractère"). Il est un instrument, mais conscient et libre, ce qui implique donc sa collaboration.


Cette intention est précise par rapport à son objet : elle doit être celle de faire "comme l'Église". L'intention est intime, mais dans la mesure où le ministre utilise le rite approprié, elle doit être présumée favorablement.


Le problème ne se pose qu'à l'inverse : un ministre qui avait l'intention intime de faire comme l'Église, mais qui utilisait un rite hétérodoxe, ne le ferait pas de manière concrète.


La réponse à cette question se trouve également dans Apostolicae curae de Léon XIII. Le Pontife évoque à différents moments le cas de ces personnes bien intentionnées qui voudraient en vain donner un sens catholique à des formules intrinsèquement viciées.


A SUIVRE...

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Message  Monique Mer 06 Nov 2019, 9:11 am

La réponse à cette question se trouve également dans Apostolicae curae de Léon XIII. Le Pontife évoque à différents moments le cas de ces personnes bien intentionnées qui voudraient en vain donner un sens catholique à des formules intrinsèquement viciées.


L'explication donnée est simple : l'intention, qui est une chose totalement intérieure, ne peut être connue que par sa manifestation extérieure. Si l'on suit le rite catholique, l'intention est supposée exister. Ce ne serait pas seulement si le célébrant le déclarait expressément (par exemple, pour faire une représentation pour les futurs prêtres, imitant les gestes de la messe sans avoir, d'aucune façon, l'intention de consacrer) ; mais "au contraire, si le rite est modifié dans le but manifeste d'y introduire un autre rite, non admis par l'Église et de rejeter ce qu'il utilise et qui, par l'institution du Christ, est lié à la nature même du sacrement, il manque évidemment non seulement l'intention nécessaire pour le sacrement, mais il y a une intention contraire et opposée au sacrement.”


L'hypothèse d'un prêtre "bon" célébrant de bonne foi avec un tel rite est plausible,
mais la validité de son acte serait nulle : parce que l'intention subjective est une chose, et son objet (l'aspect objectif de l'intention) en est une autre : avoir l'intention de "faire ce que l'Église fait" et faire le contraire en pratique, même sans le réaliser et sans le vouloir, ne suffit pas à donner un bon sens à la mauvaise action qui est menée. En d'autres termes, l'intention subjective est nécessaire, mais elle ne suffit pas : il faut encore réaliser réellement et précisément ce que l'on veut faire, et non le contraire. [9]



A SUIVRE... CONCLUSION ET NOTES
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Message  Monique Dim 24 Nov 2019, 1:40 pm

La raison ultime réside dans la nature même des sacrements, qui sont des signes visibles et efficaces de grâces invisibles. L'Église du Christ n'est pas "pneumatique", mais visible. Les sacrements doivent vraiment signifier la grâce qu'ils produisent, et pas seulement dans l'intention subjective des ministres qui les accomplissent.


Il n'y a donc pas lieu de se méprendre sur le problème de l'intention : c'est ce qu'exige le ministre parce qu'il s'agit d'une cause instrumentale consciente et libre, mais ce n'est rien de plus qu'une cause instrumentale, l'application d'une forme à une question.


Application dans le cas de la nouvelle messe


La transposition se fait d'elle-même. Certaines phrases de Léon XIII aux anglicans semblent pointer prophétiquement vers les modernistes. Après avoir pris en compte tous les éléments donnés jusqu'ici, il ne s'agit plus de démontrer, mais de conclure : le nouvel ordo de Paul VI, créé avec la collaboration des hérétiques, par les hérétiques (modernistes) en vue de réaliser le programme si bien résumé par Hans Küng, de détruire la Messe catholique, pour la remplacer par la Cène protestante, constitue un rite intrinsèquement vicié dans sa forme et donc nul en lui-même. Le célébrer (pour un prêtre) ou l'assister (pour un fidèle) constitue - quand ils le savent - une affaire de péché mortel.


FIN


Notes

[1] Hans Küng, Le Concile, épreuve de l'Eglise. Paris, Le Seuil, 1963, pp. 121 et suiv.
[2] Op. cit. p. 122.
[3] Ralph Wiltgen, Le Rhin se jette dans le Tibre. Paris, Le Cèdre, 1973.
[4] Pierre Duployé, Les origines du C.P.L. 1943-1949. Mulhouse, Salvator, 1968.
[5] Hans Küng, op. cit. p. 124.
[6] Matthieu 16:23.
[7] Matt. 24:15.
[8] Cardinal Billot, La Parousie, p. 123.
[9] Ce que fait l'Église est le rite de l'Église. Avoir l'intention (réelle, effective) de faire ce que l'Église fait, c'est utiliser le rite de l'Église. Un prêtre qui a vraiment l'intention de faire ce que l'Église fait, fait réellement et efficacement ce que l'Église fait, c'est-à-dire qu'il utilise le rite de la Sainte Église.


Faire semblant d'avoir une "bonne intention" en prenant un mauvais rite, c'est ne rien faire dans la réalité ; car non seulement la prétendue bonne intention ne modifie pas le rite, mais même, vouloir y mettre "son" intention, est de ne plus  être un instrument. Il faut comprendre cette question très clairement et fermement, sinon on ne peut plus être sûr de rien. La garantie de l'intention nécessaire au sacrement est le rite de l'Église. Le novus ordo missae n'est pas le rite de l'Église, c'est le rite souhaité par Luther.


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