Magnificat.
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Magnificat.
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Bonne méditation à tous.
MAGNIFICAT
(S. Luc, I, 46-55)
(Commentaires tirés de la Chaîne d’Or)
* Alors Marie dit ces paroles : Mon âme glorifie le Seigneur.
* Et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur.
* Parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante ; et désormais je serai appelée bienheureuse dans la succession de tous les siècles.
* Car il a fait en moi de grandes choses, lui qui est tout puissant, et de qui le nom est saint.
* Sa miséricorde se répand d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
* Il a déployé la force de son bras. Il a dissipé ceux qui s'élevaient d'orgueil dans les pensées de leur cœur.
* Il a arraché les grands de leur trône, et il a élevé les petits.
* Il a rempli de biens ceux qui étaient affamés, et il a renvoyé vides ceux qui étaient riches.
* S'étant souvenu de sa miséricorde, il a pris en sa protection Israël son serviteur, selon la promesse qu'il a faite à nos pères, à Abraham et à sa race pour toujours.
Bonne méditation à tous.
Dernière édition par Louis le Mar 01 Jan 2019, 5:53 am, édité 9 fois
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Re: Magnificat.
MAGNIFICATAlors Marie dit ces paroles : Mon âme glorifie le Seigneur.
S. AMB. — De même que le péché a commencé par les femmes, ainsi le bien commence par les femmes, aussi ce n'est pas sans raison qu’Élisabeth prophétise avant saint Jean, et Marie, avant la naissance du Seigneur; de plus, Marie étant plus élevée, sa prophétie est plus parfaite.
— S. BAS. — La Vierge, avec une pensée sublime et une vue profonde, contemplant l'immensité du mystère, et comme avançant dans ses profondeurs, glorifie Dieu; d'où il suit : « Et Marie dit: Mon âme glorifie le Seigneur. »
— GREC — Comme si elle disait : Les merveilles que Dieu a décrétées, il les accomplira dans mon corps, mais mon âme ne sera point inactive devant Dieu, je dois apporter le fruit de ma volonté, car plus est grand le miracle auquel je sers, plus je dois glorifier celui qui opère en moi ces merveilles.
— ORIG. — Si Dieu ne peut recevoir aucun accroissement ni aucun détriment, pourquoi Marie dit-elle : « Mon âme magnifie le Seigneur ? » Si je considère que le Seigneur-Sauveur est l'image invisible de Dieu, et mon âme faite à son image pour être l'image de l'image, je verrai que, comme il arrive à ceux qui peignent des images, lorsque j'agrandirai mon âme par mes œuvres, mes pensées, mes paroles, alors l'image de Dieu deviendra plus grande et le Seigneur lui-même dont l'image est dans mon âme est agrandi.
Et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur…
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Re: Magnificat.
MAGNIFICAT(suite)Et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur.
S. BAS. — Le premier fruit de l'Esprit est la paix et la joie. La Vierge sainte ayant reçu toute la grâce de l'Esprit, elle dit avec raison : « Mon esprit tressaille de joie. » Ame et esprit signifient la même chose. L'emploi du mot tressaillir exprime ordinairement un état de l'âme remplie de joie et de bonheur dans ceux qui en sont dignes. Ainsi la Vierge tressaille d'un ineffable tressaillement dans le Seigneur et son cœur est transporté d'une émotion de pur amour. Il suit : « En Dieu mon Sauveur.»
— BÈDE. — L'esprit de la Vierge se réjouit de la divinité éternelle du même Jésus (c'est-à-dire Sauveur), dont la chair est engendrée par une conception temporelle.
— S. AMB. — L'âme de Marie glorifie le Seigneur et son esprit tressaille en Dieu, parce que, dévouée d'âme et d'esprit au Père et au Fils, elle honore avec un pieux amour le Dieu unique auteur de tout. Que l'âme de Marie soit en tous pour glorifier le Seigneur, que son esprit soit en tous pour tressaillir dans le Seigneur. S'il n'y a qu'une mère du Christ selon la chair, le Christ est le fruit de tous selon la foi. Car toute âme conçoit le Verbe de Dieu si elle est immaculée et si, exempte de vices, elle garde sa chasteté avec une pudeur inviolable.
— THÉOPH. — Celui-là glorifie Dieu qui suit dignement le Christ et qui, portant le nom de chrétien n'amoindrit point la dignité du Christ,-mais opère de grandes et célestes œuvres : alors l'Esprit (c'est-à-dire l'onction de l'Esprit) tressaillira, c'est-à-dire progressera et ne sera point mourant.
— S. BAS. — Si jamais la lumière pénètre votre cœur, et si vous voyez, même d'une manière obscure et passagère la grande constance des justes à aimer Dieu et à mépriser les choses corporelles, certainement vous sentirez de la joie dans le Seigneur.
— ORIG. — L'âme glorifie d'abord le Seigneur pour tressaillir ensuite en Dieu; car si premièrement nous ne croyons, nous ne pouvons tressaillir.
Parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante…
Dernière édition par Louis le Sam 29 Déc 2018, 6:58 am, édité 1 fois (Raison : Pour mettre un S. devant Basile.)
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Re: Magnificat.
MAGNIFICAT(suite)Parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante ;
et désormais je serai appelée bienheureuse dans la succession de tous les siècles.
GREC. —Elle indique pourquoi elle doit glorifier Dieu et tressaillir en lui, lorsqu'elle dit : « Parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante; » comme si elle disait : Il l'a accompli, je ne l'ai point espéré ; j'étais satisfaite de l'humilité de ma condition, mais maintenant je suis choisie pour un ineffable dessein et je suis élevée de la terre aux cieux.
— S. AUG. — O véritable humilité, qui a enfanté Dieu aux hommes, donné la vie aux mortels, renouvelé les cieux, purifié le monde, ouvert le paradis et délivré les âmes des hommes !
L'humilité de Marie est devenue l'échelle céleste par laquelle Dieu est descendu sur la terre. Que veut dire : « Il a regardé, » si ce n'est « il a approuvé? »
Beaucoup paraissent humbles aux yeux des hommes, mais leur humilité n'est point regardée par le Seigneur ; car s'ils étaient véritablement humbles, ils voudraient que Dieu fût loué par les hommes et point eux-mêmes; leur esprit ne tressaillirait point dans ce monde mais en Dieu.
— ORIG.—Qu'avait d'humble et d'abaissé celle qui portait le Fils de Dieu dans son sein ? Considérez que dans l'Écriture l'humilité est la vertu que les philosophes nomment modestie; nous pouvons la dépeindre par une périphrase, c'est n'être point enflé d'orgueil , mais s'abaisser soi-même.
— BÈDE. — Celle dont l'humilité est regardée est à bon droit appelée par tous bienheureuse; d'où il suit : « Et voilà que pour cela tous m'appelleront bienheureuse. »
— S. ATH. — En effet, si selon le prophète ceux-là sont heureux qui ont leur famille dans Sion et leurs proches à Jérusalem, quelle doit être la louange de la divine et très sainte Vierge Marie qui est devenue mère du Verbe selon la chair?
— GREC. — En se disant bienheureuse, elle n'est point tourmentée d'une vaine gloire; où pourrait être l'orgueil de celle qui se regarde comme la servante du Seigneur? Elle est inspirée par l'Esprit-Saint et elle annonce ce qui doit arriver.
— BÈDE. — De même que la mort entra dans le monde par l'orgueil de nos premiers parents, il convenait que l'entrée de la vie s'ouvrit par l'humilité de Marie.
— THÉOPH. — Elle dit : « Toutes les générations, » parce que ce n'est point seulement Élisabeth, mais encore toutes les nations des croyants.
Car il a fait en moi de grandes choses…
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Re: Magnificat.
MAGNIFICAT(suite)Car il a fait en moi de grandes choses, lui qui est tout puissant, et de qui le nom est saint.
THÉOPH. — La Vierge déclare que ce n'est point à cause de sa vertu qu'elle doit être proclamée bienheureuse, elle en donne le motif en disant : « Parce que celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses.»
— S. AUG. — Quelles sont ces grandes choses? C'est que, créature, vous missiez au monde le Créateur, servante, vous engendriez le Seigneur; que par vous Dieu rachetât le monde et par vous le rappelât à la vie.
—TITE. — Comment sont-elles grandes si ce n'est que, par la volonté de Dieu, élevée au-dessus de la nature, je conçois sans cesser d'être intacte ; et que j'ai été jugée digne de devenir mère sans la coopération d'un homme, et pas une mère quelconque, mais mère du Sauveur unique?
— BÈDE. — Ceci se rapporte au commencement du cantique où il a été dit : «Mon âme glorifie le Seigneur, » car l'âme à laquelle Dieu a daigné faire de grandes choses peut seule le glorifier par de dignes louanges.
— TITE. — Elle dit : « Celui qui est puissant; » afin que si quelqu'un doute du mystère de sa conception où elle a conçu sans cesser d'être vierge, il attribue ce miracle à la puissance de celui qui l'a opéré. Quoiqu'un fils unique lui soit venu, elle n'est point souillée, « Parce que son nom est saint. »
— S. BAS. — Le nom de Dieu est appelé saint, non que dans ses syllabes il renferme aucune vertu particulière, mais parce que toute mention de Dieu est sainte et pure.
— BÈDE. — Il surpasse toute créature par la singularité de sa souveraine puissance, et il est bien loin de tout ce qu'il a fait; ceci est plus clair dans le mot grec où le mot lui-même, agion, signifie qui est au-dessus de la terre.
Sa miséricorde se répand d'âge en âge sur ceux qui le craignent...
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Re: Magnificat.
MAGNIFICAT(suite)Sa miséricorde se répand d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
BÈDE. — De ses dons particuliers se tournant vers l'ensemble des jugements de Dieu, elle décrit l'état de tout le genre humain en ajoutant : « Sa miséricorde se répand d'âge en âge sur ceux qui le craignent; » comme si elle disait : Ce n'est point à moi seule que le Tout-Puissant a fait de grandes choses, il est secourable à toute nation qui craint Dieu.
— ORIG. — La miséricorde de Dieu ne s'exerce point sur une seule génération, mais elle s'étend perpétuellement de génération en génération.
— GREC. — C'est par la miséricorde qu'il a pour la suite des générations que je conçois et que lui-même s'unit à un corps vivant, s'occupant de notre salut par pure compassion. Il est miséricordieux, non indistinctement mais pour ceux de toute nation que sa crainte a soumis; d'où il est dit : « Sur ceux qui le craignent; » c'est-à-dire ceux qui conduits par le repentir se convertissent à la foi et à la pénitence; car ceux qui sont obstinés ont fermé pour eux la porte de la miséricorde, par le crime de leur incrédulité.
— THÉOPH. — Ou encore, elle insinue par ces paroles que ceux qui craignent Dieu obtiendront miséricorde dans cette génération (c'est-à-dire dans le siècle présent), et dans la génération future (c'est-à-dire dans le siècle à venir); dans ce siècle ils recevront le centuple, et dans un autre beaucoup plus.
Il a déployé la force de son bras. Il a….
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Re: Magnificat.
MAGNIFICAT(suite)Il a déployé la force de son bras.
Il a dissipé ceux qui s'élevaient d'orgueil
dans les pensées de leur cœur.
BÈDE. — Décrivant l'état du genre humain, elle montre ce que méritent les orgueilleux et les humbles, en disant : « Il a fait éclater la puissance de son bras, etc.; » c'est-à-dire du Fils de Dieu lui-même; car, de même que votre bras est ce par quoi vous agissez, on appelle bras de Dieu son Verbe par qui le monde a été créé.
— ORIG. — II a fait éclater la puissance de son bras sur ceux qui le craignent, parce que bien que vous vous approchiez de Dieu infirme, si vous le craignez, vous obtiendrez le secours qu'il a promis.
— THÉOPH. — Il a fait éclater la puissance de son bras (c'est-à-dire de son Fils incarné), parce que la nature est vaincue par le miracle d'une vierge mère et d'un Dieu fait homme.
— GREC. — Au lieu de : il a fait, on peut entendre : il fera éclater la puissance car ce n'est point, comme autrefois, par Moïse contre les Égyptiens, ni par un ange (comme lorsqu'il anéantit plusieurs mille Assyriens rebelles) ni par aucun autre intermédiaire, mais c'est par sa propre vertu qu'il triomphe, vainqueur des intelligences ennemies ; d'où il suit : « Il a dispersé, etc., » c'est-à-dire tout esprit orgueilleux qui ne s'est point soumis à sa venue; bien plus, il a mis à découvert et montré leurs superbes pensées.
— S. CYR. — Ceci doit s'entendre principalement de la cohorte ennemie des démons; car comme ils ravageaient la terre, le Seigneur les a dissipés par sa venue, et a rétabli dans son obéissance ceux qu'ils tenaient enchaînés.
— THÉOPH. — Ceci peut s'entendre encore des Juifs qu'il a dispersés dans tous les pays, comme ils sont maintenant dispersés.
Il a arraché les grands de leur trône, et il a élevé les petits.…
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Re: Magnificat.
MAGNIFICAT(suite)Il a arraché les grands de leur trône, et il a élevé les petits.
BÈDE. — Ce qu'elle vient de dire : « Il a fait éclater la puissance de son bras, » et ce qu'elle avait dit auparavant : « Sa miséricorde se répand d'âge en âge,» doit être rattaché à ce verset; en effet, dans toute la suite des siècles, les superbes ne cessent de périr et les humbles d'être exaltés (par une juste et pieuse disposition de la puissance divine); d'où il est dit : « Il a déposé les puissants de leur trône et il a élevé les humbles.
— S. CYR. — Les démons et le diable, les sages des Gentils, les pharisiens et les scribes étaient grands; cependant il les a déposés, et il a élevé ceux qui s'humiliaient sous la main puissante de Dieu, leur donnant la vertu de fouler aux pieds les serpents et les scorpions, et tout pouvoir sur l'ennemi. Les Juifs aussi furent grands par la puissance, mais l'incrédulité les a renversés, tandis que les Gentils, qui étaient méprisés et humbles, sont montés au faîte par la foi.
— GREC. — Notre intelligence doit être le siège de la divinité, cependant les puissances mauvaises avaient envahi nos entrailles pour régner comme sur leur trône ; c'est pourquoi le Seigneur vint chasser du siège de nos volontés les esprits mauvais, et relever ceux que les démons avaient terrassés, purifiant leurs consciences et faisant de leur âme son propre trône.
Il a rempli de biens ceux qui étaient affamés, et il a renvoyé vides…
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Re: Magnificat.
MAGNIFICAT(suite)Il a rempli de biens ceux qui étaient affamés,
et il a renvoyé vides ceux qui étaient riches.
— GLOSE. — Parce que la prospérité humaine paraît consister surtout dans les honneurs de la puissance et dans l'abondance des richesses, après la chute des puissants et l'exaltation des humbles, elle parle du dénûment des riches et de l'abondance des pauvres, disant : « Il a rempli de biens les affamés, etc. »
— S. BAS. — Ce passage s'applique même aux biens sensibles et nous enseigne l'incertitude des choses du monde; en effet, elles sont fragiles comme les nuages que disperse l'impétuosité des vents. Voici le sens spirituel : Le genre humain était affamé, excepté les Juifs que la tradition de la loi et les enseignements des saints prophètes avaient enrichis ; mais, parce qu'ils ne s'attachèrent point humblement au Verbe fait homme, ils furent laissés vides, n'ayant rien, ni foi, ni science; privés de l'espoir des biens, exclus de la Jérusalem terrestre et de la vie future. Ceux, au contraire, que la faim et la soif avaient épuisés parmi les Gentils, s'étant attachés au Seigneur, furent remplis des biens spirituels.
— GLOSE. — Ceux qui désirent avec ardeur, et comme affamés, les biens éternels, seront rassasiés lorsque le Christ apparaîtra dans sa gloire ; mais ceux qui aiment les biens terrestres seront laissés vides de toute béatitude.
S'étant souvenu de sa miséricorde, il a pris en sa protection…
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Re: Magnificat.
FIN.MAGNIFICAT(suite)S'étant souvenu de sa miséricorde, il a pris en sa protection Israël son serviteur, selon la promesse qu'il a faite à nos pères, à Abraham et à sa race pour toujours.
GLOSE. — Après avoir rappelé en général la miséricorde et la justice divines, elle ramène ses paroles au don singulier et nouveau de l'incarnation, en disant : « Il a pris sous sa protection Israël son serviteur, etc., » comme un médecin prend un malade ; il se fait visible parmi les hommes, afin qu'Israël (c'est-à-dire le voyant Dieu) (1) devienne son serviteur.
— BÈDE. — C'est-à-dire obéissant et humble, car celui qui néglige de s'humilier ne peut être sauvé.
— S. BAS. — Elle ne veut point parler d'Israël dans un sens matériel, mais spirituel, de celui qui tenait son nom de la foi, ayant les yeux attentifs pour voir Dieu par la foi. Ceci peut encore s'appliquer à ceux qui étaient d'Israël selon la chair, puisque un grand nombre crurent parmi eux. Il a fait cela, « se souvenant de sa miséricorde ; » car il a accompli ce qu'il a promis à Abraham, en disant : « Tous les peuples de la terre seront bénis dans ta race. » La Mère de Dieu, se rappelant de cette promesse, disait : « Selon la promesse qu'il a faite à nos pères, à Abraham, etc. » Car il fut dit à Abraham : « J’établirai mon alliance avec vous, et, après vous, avec votre race dans la suite de leurs générations, par un pacte éternel, afin que je sois votre Dieu et le Dieu de Votre postérité après vous. »
BÈDE. — Race signifie moins ceux qui sont engendrés selon la chair que ceux qui ont suivi les traces de sa foi, et auxquels la venue du Sauveur a été promise dans les siècles.
— GLOSE. — Parce que cette promesse de postérité n'a point de terme, et que jusqu'à la fin des siècles il y aura des croyants et que la gloire de la béatitude sera éternelle.
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(1) D'après saint Jérôme, ce sens est forcé; Israël veut plutôt dire fort contre Dieu, C'est le sens des paroles de l'ange à Jacob.
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