LA RÉBELLION DE 1837 À SAINT-EUSTACHE. (Québec)
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LA RÉBELLION DE 1837 À SAINT-EUSTACHE. (Québec)
LA RÉBELLION DE 1837 À SAINT-EUSTACHE - PRÉCÉDÉ D'UN EXPOSÉ DE LA SITUATION POLITIQUE DU BAS-CANADA DEPUIS LA CESSION - Par - 1883 :
https://archive.org/stream/larbelliond1800glob?ref=ol#page/n9/mode/2up
- (TABLE DES MATIÈRES) : https://archive.org/stream/larbelliond1800glob?ref=ol#page/332/mode/2up
- SUPLÉMENT (TABLE DES MATIÈRES) : https://archive.org/stream/larbelliond1800glob?ref=ol#page/n675/mode/2up
- APPENDICE (TABLE) : https://archive.org/stream/larbelliond1800glob?ref=ol#page/96/mode/2up
NOTES D'UN CONDAMNÉ POLITIQUE DE 1838 - Par F.-X. PRIEUR - 1884 :
https://archive.org/stream/cihm_32118?ref=ol#page/n9/mode/2up
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: LA RÉBELLION DE 1837 À SAINT-EUSTACHE. (Québec)
LE PRÊTRE ET LES HOMMES DE " 37 "
(CAUSERIE TROISIÈME du livre intitulé LE PRÊTRE ET SES DÉTRACTEURS par le Rév. Z. Lacasse O.M.I. - Pages 33 à 60. ) :
https://archive.org/stream/leprtreetsesd00laca?ref=ol#page/32/mode/2up
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: LA RÉBELLION DE 1837 À SAINT-EUSTACHE. (Québec)
Voici, en six chapitres, le prélude et le déroulement des troubles de 1837, tiré de cet ouvrage : HISTOIRE DE LA PAROISSE DE SAINT-DENIS-SUR-RICHELIEU - Par l'abbé Jean-Baptiste-Arthur Allair - 1905 : https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n7/mode/2up :
CHAPITRE XXXV
Prélude des troubles de 1837 à Saint-Denis. Le malaise dans les esprits. Les perturbateurs de l'ordre. Nelson. Le monument Marcoux. 1834-1837.https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n417/mode/2upCHAPITRE XXXVI
Les derniers préparatifs de la bataille de 1837 à Saint-Denis. Condamnation du mouvement. " Les fils de la Liberté ". L'attitude du clergé. Refonte des cadres de la milice. Projet d'achat d'armes avec l'argent de' la fabrique religieuse. 1B37.https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n425/mode/2upCHAPITRE XXXVII
Envahissement de la vallée du Richelieu par les troupes anglaises. Le camp patriote de Saint-Denis. Meurtre de Weir. La désertion du village. Les premiers coups de feu. 1837.https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n437/mode/2upCHAPITRE XXXVIII
Le combat. Sa durée et ses langueurs. Tentatives d'assaut par les Anglais. Leur retraite. Morts et blessés. 1837.https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n449/mode/2upCHAPITRE XXXIX
Les patriotes après leur victoire. Leurs craintes du retour des ennemis. Divers travaux de fortification contre eux. Sépulture des victimes dyonisiennes. La bataille de Saint-Charles. La débandade générale. 1837.https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n465/mode/2upCHAPITRE XL
La revanche anglaise. Sa cruauté barbare. Les incendiaires. Les prisonniers. Le contre-coup des troubles, en 1838. Appréciation générale de la rébellion ; ses conséquences. 1837-1838.https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n475/mode/2up
Dernière édition par Roger Boivin le Dim 08 Juil 2018, 9:12 pm, édité 1 fois
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: LA RÉBELLION DE 1837 À SAINT-EUSTACHE. (Québec)
Dans le premiers de ces six chapitres, le chapitre XXXV, on y révèle celui qui travaillât pour déclencher cette rébellion : Wolfred Nelson, un protestant ambitieux qui cherchait la renommé ( https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n419/mode/2up ) :
Mais à Saint-Denis il y avait plus de surexcitation qu'ailleurs. Pourquoi cette différence ? Ah ! c'est que cette localité est la paroisse du fameux tribun Bourdages. Ce député luttait énergiquement en Chambre, et, quand il en était revenu, il publiait ses résistances, les menées de ses adversaires, qui s'enrichissaient aux dépens du peuple et qui ensuite riaient de lui en perpétrant sa ruine. Ces récits avaient considérablement monté l'opinion du Dyonisien. Bourdages mourut, le 20 janvier 1835 ; mais il continua de vivre par l'impression qu'il avait créée. De plus, Papineau, l'oracle des opprimés, avait des liens qui le ramenaient souvent dans la paroisse. Séraphin Cherrier était son oncle et il y comptait bien d'autres parents. Au village, il avait fréquemment adressé la parole, on connaissait son dévouement à la cause des siens, et ce n'est pas dans la localité qu'il jouissait de moins de prestige.
Cependant n'eussent été d'autres influences, il n'y aurait pas eu de sang répandu sur ce terrain d'ailleurs si bien préparé pour une révolte armée. Il fallait un audacieux qui prît en quelque sorte les mécontents dans ses bras pour les porter aux excès. Cet homme a été Wolfred Kelson, de déplorable mémoire à Saint-Denis. Ce n'est pas en cet endroit qu'il siérait de célébrer sa prétendue gloire.
Arrivé au bourg dyonisien en 1811 comme médecin, il n'avait alors que dix-neuf ans. On dit qu'il possédait une certaine habileté dans son art ; mais il était bien trop remuant pour ne s'occuper que de ses malades. Pour lui, c'eût été cependant ce à quoi il eût été préférable de s'appliquer uniquement.
S'exprimant en français avec peine et étant protestant, il ne semblait pas devoir réussir sur les bords dyonisiens. Mais rien de moins exigeant qu'un Canadien-Français sous ce rapport ; on ne regarda pas à sa nationalité ni à sa religion, et l'esprit insinuant du nouveau venu gagna le reste. Mêlé à tout, très actif et naturellement officieux, il ne cherchait qu'à obliger. Rien de répréhensible dans cette conduite, s'il avait ensuite mieux usé de son influence ainsi acquise. Mais l'estime dont il se vit entouré lui tourna la tête. Peut-être crut-il qu'il serait un personnage partout où il se montrerait. Son élection de 1827 contre un ministre du gouvernement à Sorel n'avait pas dû contribuer à le détromper. Toujours est-il que, lorsqu'il surgit une chance de révolution, il s'y jeta avec toute l'ardeur dont il était capable, croyant trouver enfin l'aliment désiré de son ambition.
Bourdages n'avait pas prôné une levée de boucliers, quoiqu'il se fut un jour écrié en Chambre : " C'est bien, messieurs les constitutionnels, . . . fournissez votre carrière de haine et d'iniquités, vous légitimez par là tous nos moyens de défense ". Papineau, de son côté, ne l'avait pas suggérée non plus ; mais Nelson la voulait. Une simple agitation politique n'eût pas favorisé ses projets. Il n'avait pas d'armes, mais tout de même il tenait à la fumée des batailles, où le sang ruisselle.
Sans trahir ses aspirations, il n'entretenait ses co-paroissiens que de la nécessité pour le peuple canadien de se constituer en une formidable armée, devant laquelle les faibles et lâches bataillons de la Couronne seraient bien obligés de retraiter ou de se laisser battre. Il ne manquait pas pour cela de leur assurer que tout le pays l'entendait de la sorte et, comme à cette époque les communications étaient lentes et coûteuses, un bon nombre ne pouvant vérifier l'affirmation ne refusaient pas d'y croire entièrement. Théorie enthousiasmante ! C'est en la chantant sans relâche, pendant de longs mois, que Nelson finit par en endormir plusieurs, qui ne se réveillèrent que dans le cauchemar du 23 novembre et cela sans avoir à s'éloigner de leur village.
Tandis que le chef improvisé façonnait ainsi l'opinion pour parvenir à ses fins inavouées, arriva à Sorel un accident, dont il crut devoir profiter pour l'avancement de sa cause.
Suite page 364 en bas : https://archive.org/stream/histoiredelapar00allagoog#page/n421/mode/2up
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: LA RÉBELLION DE 1837 À SAINT-EUSTACHE. (Québec)
Conséquences de cette révolte :
Les résultats de l'insurrection de 1837 et de 1838 ont été minutieusement discutés. Quelques-uns les ont déclarés bons, d'autres mauvais. Ce qu'il y a d'incontestable, c'est que la révolte a eu pour un de ses effets de bâter l'union des deux Canadas, que nos ennemis désiraient depuis longtemps (2). Par là le Haut-Canada, qui s'était soulevé comme le Bas, bénéficiait de tout ce qu'on arrachait à celui-ci. O triste justice humaine ! L'un avait mérité de grandir, l'autre de mourir, et cela exactement pour le même méfait. Car, ne l'oublions pas, ce mariage hybride des deux provinces avait pour but de donner le coup de grâce aux Canadiens-français ; si cette fin n'a pas été atteinte, ce n'est pas l'Union qu'il faut en remercier.
Aujourd'hui quand les gens de Saint-Denis parlent de la journée du 25 novembre 1837, ils n'emploient jamais le mot de glorieux fait d'armes ; mais d'un autre côté on les entend souvent prononcer ceux d'échauffourée et de vilaine équipée.
Un jour, dans le temps où les victimes survivantes de l'épisode néfaste étaient nombreuses, se tenait une grande assemblée politique à la porte de l'église. Tout s'y passait fort paisiblement, lorsque l'un des orateurs voulant faire flèhes des souvenances d'antan commença une longue période pour exalter ces courageux, qui n'avaient pas craint d'exposer leur vie pour la patrie. Il n'avait pas terminé sa phrase que les huées l’obligeaient à descendre de la tribune.
Voilà le jugement des paroissiens de Saint-Denis, les plus intéressée pourtant à n'être pas sévères, dans l'appréciation de ce qu'un bon nombre voudraient coûte que coûte leur imputer à gloire.
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(2) — Garneau, Histoire du Canada, III, 351 et 353. — Tardivel écrivit dans son journal La Vérité, de Québec : " Si c'était possible, nous voudrions voir le Canada français retourner à la condition où il était avant la néfaste union de 1840 : colonie anglaise, mais indépendante et complètement séparée du Canada anglais. Sans la triste et coupable échauffourée de 1837-1838, nous aurions peu à peu conquis, par l'agitation constitutionnelle, notre liberté vis-à-vis de l'Angleterre, et enfin, dans la plénitude des temps, notre complète autonomie nationale ; et nous n'aurions pas été asservis, sous prétexte d'union, puis de confédération, à nos véritables ennemis, nos ennemis séculaires, les Bostonnais, devenus les soi-disant Anglais du Canada. C'est en 1837 que la grande faute nationale a été commise ". XVII, No 16, p. 6.
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Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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