Un vieux bouquin
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Un vieux bouquin
Avertissement
Une importante précision doit être faite. Très souvent, on entend les gens nous dire: "Vous jugez, et Jésus dans son Évangile dit":"Ne jugez pas afin de ne pas être mis en jugement" (Matt, VII, v. 1); "vous manquez de charité, il vaudrait mieux vous taire." Certes, Jésus, dans son Évangile dit "ne jugez pas", mais cette parole du Divin Maître se rapporte au jugement au "for interne", c'est-à-dire la conscience d'une personne, ce pourquoi une personne fait ou dit telle ou telle chose, l'intention intime qui la motive; sur tout cela nous n'avons aucun droit de porter un jugement, il appartient à Dieu seul de juger ces choses: "Dieu seul sonde les reins et les coeurs" (Jér. XVII, v.10). Il existe cependant une forme de jugement que l'on peut porter, c'est le jugement au "for externe", c'est-à-dire les paroles, les actes public qu'une personne peut faire; elles tombent sous le coup du jugement au for externe; c'est cela que Jésus nous apprend lorsqu'il dit: "C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez: cueille-t-on des raisins sur les épines ou des figues sur les chardons? Ainsi tout bon arbre donne de bons fruits, tandis que le mauvais arbre donne de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, pas plus qu'un mauvais arbre n'en peut porter de bons...C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez" (Matth. VII, v. 15-20). C'est clair, on doit se servir de son intelligence, intelligence guidée par la Sainte Doctrine de l'Église. Recourons à une comparaison. Vous marchez dans la rue, et vous voyez M. Untel tuer une personne. Devant ce fait, vous allez au poste de police dénoncer cette personne en disant: "J'ai vu M. Untel tuer une personne". Ce faisant, vous avez jugé l'acte, c'est-à-dire qu'objectivement vous pouvez dire que ce M. a commis un meurtre; ce que vous ne pouvez pas dire c'est si ce M. s'est rendu formellement coupable devant Dieu du péché d'homicide. Eh bien, ce même raisonnement s'applique dans le problème qui nous occupe. Je constate qu'un membre de la hiérarchie dit ou fait ce que la Sainte Doctrine de l'Église a condamné; alors, je me dois d'avertir mes frères que Mgr Untel a commis une hérésie et que par son comportement, il est donc, de façon objective, dans l'hérésie et le schisme. Ce que je ne peux pas dire c'est si c'est volontairement, involontairement ou par une conscience faussée qu'il a eu telle conduite.
Pour ce qui est de la charité, personne ne manque à la charité lorsque, s'en tenant à la stricte vérité, il dénonce une situation dangereuse. Si dans une ville vous savez que quelqu'un, par inadvertance ou volontairement, peu importe, a empoisonné une source à laquelle des gens viennent s'abreuver, est-ce que, sous prétexte de charité envers la personne qui a empoisonné la source, vous allez laisser les gens boire à cette source? Évidemment non! Vous allez, par charité, avertir la population que cette source a été empoisonné. Eh bien, lorsqu'il s'agit des âmes et de la Foi, le même principe s'applique; on répand aujourd'hui, en se servant frauduleusement de l'autorité, des doctrines funestes, condamnées solennellement et pour toujours par la Sainte Église de Jésus. La charité impose à toute personne consciente de ce fait de prévenir ceux qui, trompés par cette apparence d'autorité, s'abreuvent à ces doctrines mauvaises et courent par le fait même un terrible danger, celui de la mort spirituelle. Je crois que toute personne de bonne volonté aura compris ces distinctions.
Ces choses étant bien établies, nous prions le lecteur de bien vouloir prendre note que tout au long de cette brochure, nous allons nous appliquer à porter un jugement au for externe à la lumière de la doctrine catholique, non par haine ou ressentiment envers les personnes qui sont mentionnées, mais par amour pour Dieu, sa Sainte Église et par charité pour ceux qui ne se rendent pas compte de la terrible violence qui est faite, aujourd'hui, à l'Église de Jésus-Christ par ceux qui, l'occupant et la dirigeant de façon tout à fait contraire à la volonté du Christ, ont perdu toute autorité sur les âmes.
Certes, quelques fois les termes peuvent apparaître violents; eh bien, il ne faut pas oublier que c'est Jésus qui, aujourd'hui, est honteusement bafoué, méprisé et foulé aux pieds par des hommes d'Église qui, pour plaire au monde, ont abandonné leur Seigneur et Maître et livré aux mains de Ses ennemis, son Épouse bien-aimée, l'Église Catholique.
Pour vous montrer que des termes violents peuvent être employés sans procéder aucunement d'une mauvaise intention, il nous suffira de citer un extrait du livre "Le Libéralisme est un péché" de Don Félix Sarda Y Salvany. Ce livre, lors de sa parution dans les années 1884, suscita un tollé de protestations. La Sacré Congrégation de l'Index fut amenée à trancher la question et déclara:
"D. Sarda mérite d'être loué, parce qu'il expose et défend la saine doctrine sur le sujet dont il s'agit, par des arguments solides, développés avec ordre et clarté, sans nulle attaque à qui que ce soit." 1.
Voyons un peu un extrait de ce livre ainsi loué par la Sacrée Congrégation de l'Index:
"Les Saints Pères avaient sans aucun doute une connaissance très nette des lois de la charité chrétienne et c'est pour cela que le docteur angélique Saint Thomas d'Aquin, au commencement de son célèbre opuscule:"Contre les adversaires de la Religion"représente Guillaume et ses sectateurs (qui n'étaient certainement pas encore condamnés par l'Église) comme des ennemis de Dieu, des ministres du diable, des membres de l'antéchrist, des ennemis du salut du genre humain, des diffamateurs, des semeurs de blasphèmes, des réprouvés, des pervers, des ignorants, des émules de Pharaons, pire que Jovinien et Vigilance."2.
Ouf! Voilà qui est assez pour convaincre quiconque que, si parfois les expressions sont violentes, elles le sont parce que celui qui est attaqué est Jésus-Christ, notre doux Sauveur et que, si on est passionné lorsque l'on prend sa défense, cela est normal. Je ne vois pas qui pourrait reprocher à saint Thomas d'Aquin cette ardeur et cette passion qu'il a eues en défendant son Seigneur.
Nous prions le lecteur de bien vouloir se souvenir de ces précisions tout au long de la lecture de cette brochure.
L'Auteur
1.Le Libéralisme est un péché", D. Félix Sarda Y Salvany, p. XIII, éd. Pierre Téqui, 1910.
2.Le Libéralisme est un péché", D. Félix Sarda Y Salvany, p. 143 , éd. Pierre Téqui, 1910.
L'Infâme Trahison
éd Saint Marc
1981
Gabrielle Rochon
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Un vieux bouquin
Introduction
Cette brochure n'a pas été écrite par un prêtre, mais par une simple laïque qui se fait, pour la circonstance, le porte-parole d'un groupe de catholiques fidèles à la Sainte Église de Jésus. Dieu, dans sa miséricorde infinie et sans aucun mérite de notre part, nous a fait la très grande grâce de voir et de comprendre la terrible crise qui secoue l'Église Catholique depuis Vatican II. Ayant eu cette grâce inestimable, nous avons choisi de parler, devant ce silence insupportable, cette indifférence scandaleuse qui prévaut dans l'Église Catholique depuis le funeste "règne" de Paul VI. Oui, le temps où Paul VI a occupé le Siège de Pierre a été désastreux pour l'Église, pour la Foi et pour les âmes comme nous allons le montrer plus loin.
Certes, cela aurait été plus normal qu'un tel travail fût fait par un prêtre, car les prêtres, de par leur sacerdoce et leur science, devraient être les premiers à se lever et à décrier tous ceux qui, consciemment ou non, propagent ou laissent propager l'hérésie et ce, quel que soit le poste qu'ils puissent occuper dans l'Église Catholique. Le fait de maintenir le culte traditionnel en célébrant le Saint Sacrifice de la Messe n'est pas suffisant. Il faut aussi défendre la Sainte Église de Jésus et on ne peut prétendre être des défenseurs en se taisant ou en se cachant. Nous ne pouvons pas croire que, dans toute la province de Québec et particulièrement dans la ville de Montréal, il ne se trouve pas un seul prêtre à qui Dieu n'ait donné la capacité et le courage de Le défendre. Dieu donne toujours les grâces nécessaires à chacun pour accomplir son devoir d'état; jamais Dieu ne fait défaut à personne et nous avons la certitude que Dieu donne à chaque prêtre les grâces et le courage nécessaires pour accomplir cette lourde et pénible tâche qui s'impose aujourd'hui à tout prêtre catholique digne de ce nom. Ce silence, cette indifférence ne viennent pas de Dieu:"Vous êtes la lumière du monde, on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau" (Matth.V, v.15). Telle est la parole du Divin Maître. Car à quoi sert d'être un prêtre, de célébrer la Messe Tridentine si, en même temps, on refuse par son silence de donner la lumière aux âmes? Est-il possible de voir des milliers d'âmes s'égarer dans les sentiers de la protestantisation et avoir la conscience en paix? Peut-on prétendre avoir le zèle des âmes et, à la fois, rester indifférent, inactif devant une situation aussi dramatique?
"LE PRETRE QUI N'A PAS LE SOUCI DE LA VIE DES AUTRES, ALORS MEME QU'IL REGLERAIT BIEN SA PROPRE VIE, IL VA DANS L'ENFER AVEC LES HOMMES DONT LA VIE A ETE PERNICIEUSE."3.
Face à la situation actuelle, nous avions le choix suivant: d'une part, nous taire en refusant tout compromis avec des hommes d'Église qui, de façon inconsciente peut-être, trahissent le Christ, l'Église et leur mission et trompent les âmes, sous le prétexte de l'obéissance, les entraînant ainsi en dehors de la Foi Catholique; ou d'autre part, parler, essayer, avec la grâce de Dieu, de renseigner les âmes en dénonçant tous ceux qui, même sans s'en rendre compte, foulent aux pieds le Christ et son Église et ainsi, courir le risque d'être méprisés, persécutés, et d'attirer sur nous la réprobation générale.
Devant Dieu et pour Dieu, nous avons choisi de parler, non pour rechercher une vaine gloire, mais par fidélité au Christ, car Dieu nous ayant donné les moyens et la capacité nécessaires pour Le défendre, nous taire équivaudrait, pour nous, à trahir notre Divin Seigneur. En effet, comment peut-on prétendre aimer Dieu, vouloir Le servir, et ne pas Le défendre (lorsqu'on le peut) quand Il est attaqué? Si nous y réfléchissons bien, quel est celui qui pourrait supporter, sans rien faire, que l'être aimé soit bafoué, méprisé, et ridiculisé? "Il n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime." (Jean XV, v.13)
C'est pourquoi, après avoir longuement prié et demandé l'aide de Dieu, puisque sans Lui nous ne pouvons rien faire, nous avons pris devant le Dieu Très-Haut la décision d'écrire cette brochure. Nous avons comparé l'enseignement des hommes d'Église depuis le Concile Vatican II avec l'enseignement traditionnel de l'Église: c'est alors que s'est dressée devant nous L'INFAME TRAHISON. Cette trahison a-t-elle été faite consciemment? Les hommes qui y ont participé l'ont-ils fait volontairement? Nous n'en savons rien.
UNE CHOSE SEULEMENT EST CERTAINE: VOLONTAIREMENT OU NON, DIEU A ÉTÉ TRAHI PAR DES AMES QU'IL AVAIT PRIVILÉGIÉES EN LES APPELANT A LA DIGNITÉ DU SACERDOCE
. Les conséquences de cette trahison se répandent de façon dramatique aux quatre coins de l'univers; elles sont terribles: destruction de la Sainte Foi catholique, impiété, sacrilège, mort spirituelle. La réalité est parfois très dure à admettre mais nous pensons que le seul moyen pour tenter de rétablir la situation, est de regarder bien en face la réalité, de prendre conscience de la gravité du problème et de lutter de toutes nos forces pour faire cesser cette destruction sans précédent dans l'Église de Dieu. Quiconque se dit catholique, membre du Corps Mystique de Jésus-Christ se doit de prendre position: pour ou contre Dieu, car il n'y a pas de milieu.
Que Dieu daigne bénir ce travail. Travail fait uniquement pour sa plus grande gloire, et le salut des âmes.
L'Auteur
3.Saint Chrysostome cité par Saint Thomas d'Aquin dans "La chaîne d'or", tome 8, p. 409, éd. Louis Vivès, 1854.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Un vieux bouquin
Avant-Propos
"
Pour remplir les devoirs de cette charge pastorale, nos prédécesseurs ont toujours déployé une activité infatigable à répandre la salutaire doctrine du Christ auprès de tous les peuples de la terre, et ils ont veillé avec un égal souci à ce qu'on la conservât pure et sans altération partout où on l'avait reçue...
CAR L'ESPRIT - SAINT N'A PAS ÉTÉ PROMIS AUX SUCCESSEURS DE PIERRE POUR QU'ILS PUBLIASSENT, D'APRES SES RÉVÉLATIONS, UNE NOUVELLE DOCTRINE mais pour que, avec son assistance, ils gardassent et exposassent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c'est-à-dire le dépôt de la Foi."4.
Ce qui se passe aujourd'hui dans l'Église Catholique est terrifiant, et il est très important que le lecteur se rende compte de la gravité du problème même si, a priori, il peut lui apparaître incroyable. Une crise secoue l'Église Catholique depuis Paul VI. Dans les premiers temps de cette crise, certains ont pu penser qu'elle existait parce qu'on n'obéissait pas à Paul VI et aux directives du Concile Vatican II. Mais après un examen sérieux du Concile, on est à même de constater que ce concile est la cause de tous les désordres et bouleversements scandaleux qui ont heurté la conscience de tant de catholiques. Mais, direz-vous, si le concile est la cause pourquoi impliquer Paul VI et ses successeurs? Justement parce que la crise, qui a débuté au concile Vatican II, est une crise d'autorité.
Paul VI promulgua le 7 décembre 1965 le document sur la liberté religieuse. Cette promulgation devait en soi engager l'infaillibilité, celle du magistère extraordinaire universel (le pape et les évêques réunis en concile); or, il se trouve que cette déclaration donnée pour toute l'Église par Paul VI est hérétique et a déjà été condamnée par le Pape Pie IX dans l'Encyclique "Quanta Cura", encyclique qui engageait l'infaillibilité pontificale. Devant ce fait, à la lumière de la doctrine catholique, nous devons constater que Paul VI n'était plus pape, c'est-à-dire qu'il ne possédait plus l'autorité pontificale, lorsqu'il promulgua cette déclaration, car s'il avait été pape, il aurait été préservé de l'erreur et il n'aurait pas pu promulguer un texte hérétique. Nous savons que cela peut vous sembler inconcevable, mais il faut demeurer catholique et juger des choses à la lumière de la doctrine de l'Église. Le 1er concile du Vatican a défini l'infaillibilité pontificale; ceci est un dogme de Foi auquel tout catholique doit croire sous peine d'être séparé de l'Église.
L'infaillibilité s'exerce dans l'enseignement ordinaire universel, c'est-à-dire lorsque le pape enseigne à toute l'Église par les moyens ordinaires: exhortation, prédication, lettre encyclique, et dans l'enseignement extraordinaire, qui est celui que le pape donne seul à toute l'Église en vertu de sa charge de Pasteur suprême (c'est ce qu'on appelle communément "ex cathedra") ou avec toute l'assemblée des évêques réunis en concile. Telle est la doctrine catholique et on ne peut s'y opposer sans en arriver à la négation de ce dogme. Pour être catholique, il faut croire à toutes les vérités de la foi, sans exception. C'est justement parce que nous croyons fermement à toutes les vérités de la foi, enseignées par la Sainte Église Catholique, que nous sommes dans l'obligation de constater que Paul VI n'avait plus l'Autorité au moment où il promulgua la déclaration sur la liberté religieuse.
LA DOCTRINE CATHOLIQUE EST COHÉRENTE ET NE PEUT PAS SE CONTREDIRE; CE QUI A ÉTÉ CONDAMNÉ PAR UN PAPE COMME ÉTANT MAUVAIS ET HÉRÉTIQUE, NE PEUT PAS ETRE PROMULGUÉ PAR UN AUTRE PAPE COMME ÉTANT BON ET ORTHODOXE;
c'est simple, logique et catholique. La déclaration sur la liberté religieuse étant hérétique (comme nous allons le montrer plus loin) elle ne peut pas venir de l'Église, de l'Épouse Bien-Aimée du Christ; elle ne peut pas avoir été donnée par quelqu'un qui détenait l'Autorité pontificale, et aucun catholique ne peut y donner son assentiment. Pas plus que nous pouvons approuver les schémas "Lumen Gentium" et "Gaudium et Spes" et la réforme liturgique; tout cela ne vient pas de Dieu. L'Esprit-Saint ne peut pas faire défaut et Il ne peut permettre qu'un pape, vicaire du Christ, enseigne l'erreur à toute l'Église. C'est pourquoi, pour demeurer catholique, il faut arriver à la conclusion, même si cela est pénible, que Jean-Baptiste Montini n'était plus pape de l'Église Catholique au moins à partir du 7 décembre 1965.
JEAN-BAPTISTE MONTINI EST TOMBÉ DE FACON PUBLIQUE DANS L'HÉRÉSIE, ET IL A FAIT SCHISME, ENTRAINANT DERRIERE LUI LA MAJORITÉ DU MONDE CATHOLIQUE.
4.Constitution "Pastor Aeternus", Vatican I, tiré du Catéchisme Catholique pour adultes, du Cardinal Gaspari, p. 332, éd. Nazareth, 1959.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Un vieux bouquin
L'INFÂME TRAHISON :
http://deojuvante.forumactif.org/t807-l-infame-trahison#11596
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Roger Boivin- Nombre de messages : 13216
Date d'inscription : 15/02/2009
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