La Mère des Douleurs

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Message  Roger Boivin Ven 15 Sep 2017, 9:19 pm



Extrait tiré du livre POUR AIMER ET FAIRE AIMER MARIE - Par le Frère Mutien-Marie de Ciney - avec Nihil obstat, Imprimi potest et quelques lettres d'approbation - 1933- p. 74-75 :


LA MÈRE DES DOULEURS


Saint Vincent, tourmenté sur son chevalet, déchiré par les ongles de fer, brûlé pat les lames rougis au feu, parlait cependant avec tant de fermeté au tyran, qu'il semblait qu'il y eût un Vincent qui souffrait et un Vincent qui parlait, tant le Seigneur le fortifiait par la douceur de son amour.

Saint Boniface avait le corps lacéré par le glaive, les roseaux aigus pénétraient sous ses ongles, du plomb liquéfié était versé dans sa bouche. Au milieu de ses tourments, ils ne se lassait pas de remercier Dieu.

Saint Marc et saint Marcellin sont attachés à un poteau les pieds percés de clous. Le tyran leur dit : "malheureux, rétractez-vous, et vous serez délivrés de vos supplices." - "De quels supplices nous parlez-vous, répondent-ils ? De quelles douleurs ? Jamais nous n'avons goûté de plaisir plus délicieux qu'aujourd'hui où nous souffrons pour l'amour de Jésus-Christ."

Pendant que saint Laurent brûlait étendu sur le gril, le feu intérieur de l'amour divin était plus puissant pour consoler son âme que le feu extérieur pour tourmenter son corps. Il bravait le courroux de son bourreau : "Si tu veux manger ma chair, la voilà rôtie ; prends et mange !"

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Message  Roger Boivin Ven 15 Sep 2017, 9:20 pm


Ainsi, plus les martyrs aimaient Jésus, moins ils sentaient les tourments et la mort ; la seule pensée d'un Dieu crucifié suffisait à les consoler.

Mais Marie, la Reine des martyrs, sentait au contraire ses douleurs en proportion de son amour pour son Fils et par la vue même de ses souffrances, car ce même Fils, accablé de tourments, était précisément le sujet de sa douleur, et son amour pour lui était son unique et impitoyable bourreau. Et comme son amour pour Jésus était plus grand que ce lui de tous les saints envers leur divin sauveur, son martyr fut inénarrable. "La douleur de la très sainte Vierge, dit saint Bernardin de Sienne, fut si grande que, si elle était divisée entre tous les hommes, ils en mourraient tous aussitôt."

Tout le martyre de Marie consistait à voir son Fils innocent endurer une cruelle passion.

C'est pourquoi, comme les martyrs sont représentés chacun avec l'instrument de son supplice : saint André avec la croix, saint Paul avec l'épée, sainte Appolline avec des tenailles, sainte Barbe avec une roue, ainsi Marie est représentée avec son Fils mort dans ses bras ; car Jésus fut le seul instrument de son martyre, à raison de l'amour qu'elle lui portait.

Compatissons aux tourments de Jésus et n'oublions pas les douleurs de Marie.

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Message  Roger Boivin Ven 15 Sep 2017, 9:23 pm


Un Seigneur illustre avait contracté de viles habitudes. Placé, par un pacte formel, sous la puissance du démon, il l'avait servi durant soixante années, dans des désordres inimaginables.

Jésus-Christ voulu user de miséricorde envers lui. Il apparut à sainte Brigitte et lui dit : "Dis à ton confesseur d'aller trouver cette pauvre âme et de l'exhorter à se repentir."

A plusieurs reprises, le prêtre essuya un refus.

- "Mon ami, lui dit-il enfin ; mais c'est Dieu qui m'envoie vers vous. Il veut vous faire miséricorde."

Attendri soudain : "Mais comment ? Puis-je être pardonné ? J'ai servi le démon pendant soixante ans !

- Mon fils, repentez-vous ; Dieu veut vous pardonner.

- Mon père, je me croyais damné ; j'étais désespéré. Désormais, je veux faire pénitence, je veux me confesser."

Il se confessa en effet, reçut les derniers sacrements et mourut peu après.

Notre-Seigneur dit alors à sainte Brigitte : "Ce pécheur est sauvé. Il doit son salut à l'intercession de ma Mère, car, malgré la perversité de sa conduite, il avait conservé de la compassion pour ses douleurs maternelles."

Pensons aux souffrances de Marie. Que la vue de son martyre nous fasse abhorrer le péché.



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