Pensées du Saint Curé d'Ars
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Pensées du Saint Curé d'Ars
IL NE SUFFIT PAS DE DIRE : "C'EST UN PÉCHÉ", MAIS "J'AI PÉCHÉ".”
Il n'y a rien qui offense tant le Bon Dieu que de désespérer de sa miséricorde.
Nous jouons avec le péché.
C'est notre orgueil qui nous empêche de devenir des saints.
Que diriez-vous d'un homme qui travaillerait le champ du voisin et laisserait le sien sans culture ? Eh bien ! Voilà ce que vous faites. Vous fouillez continuellement dans la conscience des autres et vous laissez la vôtre en friche.
Il y en a qu'un seul mot renverse. Une petite humiliation fait chavirer la barque... Courage, mes frères ! Courage !
Nous avons tort de nous plaindre.
Les tentations les plus à craindre, et qui perdent bien plus d'âmes qu'on ne croit, ce sont ces petites pensées d'amour propre, ces pensées d'estime de soi, ces petits applaudissements sur tout ce que l'on fait, sur ce que l'on a dit de nous.
Après avoir disputé son mari, fait carillon chez elle, elle ira se confesser d'avoir manqué son "Bénédicite" et ses "Grâces".
Il y a des personnes qui, avec un extérieur de piété, se piquent à la moindre injure, à la plus petite calomnie.
En disant leur "Confiteor", ils s'accusent eux-mêmes en disant : "C'est par ma faute". Deux minutes après, ils s'excusent et accusent les autres.
Ces chrétiens en "image" ne veulent rien supporter. Tout les choque, ils répondent à des paroles piquantes par des paroles piquantes.
L'envieux veut toujours monter, le saint veut toujours descendre. Ainsi l'envieux descend toujours, et le saint monte toujours.
La porte du ciel est fermée à la haine.
Ceux qui conservent de la rancune sont malheureux : ils ont le front soucieux, des yeux qui semblent tout dévorer.
La marque distinctive des élus, c'est l'amour, comme la marque des réprouvés, c'est la haine.
La colère anéantit la paix et le repos des familles. Elle sème à pleines mains la désunion, les inimitiés, les haines.
Nous noyons, nous étouffons notre âme dans la nourriture.
Un jour, je me trouvais de passer auprès d'un gros feu. Je pris une poignée de paille bien sèche, je la jetai dedans, lui disant de ne pas brûler. Ceux qui furent témoins de cela me dirent en se moquant de moi : "Vous avez beau lui dire de ne pas brûler, cela n'empêche pas qu'elle brûle". "Et comment, leur ai-je répondu, puisque je lui dis de ne pas brûler ? Qu'en pensez-vous, ma mère, vous y reconnaissez-vous ? N'est-ce pas que vous aviez dit à votre fille d'être bien sage, lorsque vous lui donniez la permission de partir ?"
Quand j'en vois qui charrient le dimanche, je pense qu'ils charrient leur âme en enfer.
Oh, mes enfants, que c'est triste ! Les trois quarts des chrétiens ne travaillent qu'à satisfaire ce cadavre qui va bientôt pourrir dans la terre. Ils manquent d'esprit et de bon sens !
Le poisson cherche-t-il les arbres et la prairie ? Non, il s'élance dans l'eau. L'oiseau s'arrête-t-il sur la terre ? Non, il s'envole dans les airs. Et l'homme qui est créé pour aimer Dieu, pour posséder Dieu, ne l'aime pas et porte ailleurs ses affections...
Celui qui ne prie pas est comme une poule ou une dinde qui ne peut s'élever dans les airs. Si elles volent un peu, elles retombent bientôt et, grattant la terre, elles s'y enfoncent, s'en aspergent et semblent ne prendre plaisir qu'à cela.
Si l'on pouvait prier en enfer, l'enfer n'existerait plus.
L'âme qui cesse de prier meurt d'inanition. L'âme qui prie peu ressemble à ces oiseaux de basse-cour qui, avec de grandes ailes, ne savent pas s'en servir ou ne s'élèvent qu'à une très petite hauteur.
On dit qu'il y en a beaucoup qui se confessent et peu qui se convertissent. Je le crois bien : c'est qu'il y en a peu qui se confessent avec repentir.
Il faut mettre plus de temps à demander la contrition qu'à s'examiner.
Il y en a qui profanent le sacrement en manquant de sincérité. Ils auront caché des péchés mortels, il y a dix ans, vingt ans. Toujours ils sont tourmentés, toujours le péché est présent à leur esprit, toujours ils ont la pensée de le dire, et toujours ils renvoient : c'est un enfer !
Les péchés que nous cachons reparaîtront tous. Pour bien cacher ses péchés, il faut bien les confesser.
Il ne faut pas écouter le démon qui cherche toujours, après qu'il nous a fait faire le mal, à nous jeter dans le désespoir.
La prière, c'est le cri de l'ange, le péché, c'est le cri de la bête.
Javier- Nombre de messages : 4271
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Re: Pensées du Saint Curé d'Ars
“MARIE EST DEVENUE PAR SA MATERNITÉ DIVINE "L'ALLIÉE" DE DIEU DANS L'OEUVRE DE LA RÉCONCILIATION.”
Marie, ne me quittez pas un instant, soyez toujours à mes côtés.
Chassez le démon qui tient asservi sous son empire cette personne, qui la tente, ou qui s'efforce de l'empêcher de faire une bonne confession.
Je remercie Dieu d'avoir pris un si bon cœur pour les pécheurs et d'en avoir donné un si bon à sa Mère.
Adressons-nous à elle avec une grande confiance, et nous sommes sûrs que, quelque misérables que nous soyons, elle nous obtiendra la grâce de notre conversion.
La Très Sainte Vierge se tient entre son Fils et nous. Plus nous sommes pécheurs, et plus elle a de tendresse et de compassion pour nous. L'enfant qui a coûté le plus de larmes à sa mère est le plus cher à son cœur. Une mère ne court-elle pas toujours au plus faible et au plus exposé ?
Marie est si bonne qu'elle ne cesse de jeter un regard de compassion sur le pécheur.
Elle attend toujours qu'il l'invoque.
Si le pécheur invoque cette bonne Mère, elle le fait en quelque sorte entrer par la fenêtre.
Dans le cœur de la Très Sainte Vierge, il n'y a que la miséricorde !
Une bonne prière, c'est de prier la Sainte Vierge d'offrir au Père éternel son Divin Fils tout sanglant, tout déchiré, pour demander la conversion des pécheurs. C'est la meilleure prière que l'on puisse faire, parce qu'enfin, toutes les prières se font au nom et par les mérites de Jésus-Christ... Mes enfants, écoutez bien ça : toutes les fois que j'ai obtenu une grâce, je l'ai obtenue de cette manière : cela n'a jamais manqué.
Javier- Nombre de messages : 4271
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Re: Pensées du Saint Curé d'Ars
Qu'est-ce que le péché ?
“EXCLUSION DE DIEU, RUPTURE AVEC DIEU, DÉSOBÉISSANCE À DIEU, VOILÀ LE PÉCHÉ.”
Il n'y a que Dieu pour savoir ce qu'est le péché.
L'âme se traîne dans le péché comme une guenille qu'on traîne dans la boue. Dans le péché, notre âme est toute galeuse, toute pourrie. Elle fait regret.
Nous commettons les péchés comme on boit de l'eau, sans crainte ni remords. Nous nous enfonçons dans cette boue, nous y croupissons comme des taupes, des mois, des années !
Oh mon ami, je pleure de ce que vous ne pleurez pas !
Le péché obscurcit la foi dans les âmes comme les brouillards épais obscurcissent le soleil à nos yeux : nous voyons bien qu'il est jour, mais nous ne pouvons distinguer le soleil.
Une personne qui est en état de péché est toujours triste. E1le a beau faire, e1le est dégoûtée, ennuyée de tout. Ces pauvres pécheurs seront donc toujours malheureux, dans ce monde et dans l'autre !
Javier- Nombre de messages : 4271
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Re: Pensées du Saint Curé d'Ars
“AU CONFESSIONNAL, TOUT PRÊTRE DEVIENT TÉMOIN DES GRANDES MERVEILLES QU'OPÈRE LA MISÉRICORDE DIVINE DANS L'ÂME DE CEUX QUI ACCUEILLENT LA GRÂCE DE LA CONVERSION.”
C'est beau de penser que nous avons un sacrement qui guérit les plaies de notre âme.
Dans le sacrement de pénitence, Il nous montre et nous fait part de sa miséricorde jusqu'à l'infini.
Donnons donc cette joie à ce bon Père : revenons à lui, et nous serons heureux.
Pourquoi est-on insensible aux bienfaits du sacrement de pénitence ? C'est parce qu'on ne cherche point tous les secrets de la miséricorde du Bon Dieu, qui n'a point de bornes dans ce sacrement.
Quand on va se confesser, il faut comprendre ce qu'on va faire. On peut dire qu'on va déclouer Notre Seigneur.
Il y en a qui se mouchent pendant que le prêtre leur donne l'absolution, d'autres qui cherchent à se rappeler s'ils n'ont pas laissé de péchés...
Quand le prêtre donne l'absolution, il ne faut penser qu'à une chose, c'est que le sang du Bon Dieu coule sur notre âme pour la laver et la rendre aussi belle qu'elle était après le baptême.
Mes enfants, dès qu'on a une tache sur son âme, il faut faire comme une personne qui a un beau globe de cristal qu'elle garde bien soigneusement. Si ce globe prend un peu de poussière, quand elle s'en aperçoit, elle y passe vite une éponge et voilà ce globe clair et brillant !
Le Bon Dieu au moment de l'absolution jette nos péchés par derrière ses épaules, c'est-à-dire Il les oublie, Il les anéantit : ils ne reparaîtront plus jamais.
Il ne sera plus parlé des péchés pardonnés. Ils ont été effacés, ils n'existent plus.
Javier- Nombre de messages : 4271
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Re: Pensées du Saint Curé d'Ars
L'amour de Dieu
“NOUS ALLONS JUSQU'À DIRE : LE SEIGNEUR EST MISÉRICORDE”
La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
Ce n'est pas le péché qui revient à Dieu pour lui demander pardon, mais c'est Dieu qui court après le péché et qui le fait revenir à lui.
Il y en a qui donnent au Père Éternel un cœur dur. Oh, comme ils se trompent ! Le Père Eternel, pour désarmer sa justice, a donné à son Fils un cœur excessivement bon : on ne donne pas ce qu'on n'a pas...
Il y en a qui disent : "j'ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner".
C'est un gros blasphème. C'est mettre une borne à la miséricorde de Dieu, et elle n'en a point : elle est infinie.
Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu.
Qu'est-ce que nos péchés, si nous les comparons à la miséricorde de Dieu ? C'est une graine de navette devant une montagne.
Javier- Nombre de messages : 4271
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Re: Pensées du Saint Curé d'Ars
“DIEU ATTEND SES ENFANTS, LES CHERCHE, LES REJOINT.”
L'homme était créé pour le ciel. Le démon a brisé l'échelle qui y conduisait. Notre Seigneur, par sa passion, nous en a reformé une autre... La Très Sainte Vierge est en haut de l'échelle, qui la tient à deux mains.
Le Bon Dieu veut nous rendre heureux, et nous ne le voulons pas.
Le Bon Dieu veut nous sauver, et nous ne voulons rien faire pour notre salut.
Dieu est si bon que malgré les outrages que nous lui faisons, Il nous porte en paradis presque malgré nous. C'est comme une mère qui porte dans ses bras son enfant au passage d'un précipice. Elle est tout occupée d'éviter le danger, tandis que son enfant ne cesse de l'égratigner et de lui faire de mauvais traitements.
Quand on pense à l'ingratitude de l'homme envers Dieu, on est tenté de s'en aller de l'autre côté des mers, pour ne pas la voir. C'est effrayant ! Encore si le Bon Dieu n'était pas si bon ! Mais Il est si bon !
Un chrétien créé à l'image de Dieu, racheté par le sang d'un Dieu, un chrétien, l'enfant d'un Dieu, le frère d'un Dieu, l'héritier d'un Dieu ! Un chrétien, l'objet des complaisances des Trois Personnes divines, dont le corps est le temple du Saint Esprit : voilà ce que le péché déshonore !
Si on y pensait bien, on ne pourrait vivre et offenser un Dieu qui est si bon, qui a pris un si bon cœur et qui nous aime tant.
Certains pécheurs ne le voudraient pas chez eux. Ils iraient même prendre leur fusil pour le faire mourir et n'entendre plus parler de Lui. Ca n'y fait rien, Il attend toujours à la porte.
Quand Notre Seigneur est sur l'autel pendant la sainte messe et qu'on prie pour les pauvres pécheurs, alors Il lance des rayons de lumière dans le cœur de ces pauvres pécheurs pour leur faire connaître leurs misères et se convertir, s'ils sont fidèles à la grâce.
Sa patience nous attend.
Aimer un Dieu fait homme et crucifié pour notre salut, amour de reconnaissance.
Javier- Nombre de messages : 4271
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Re: Pensées du Saint Curé d'Ars
Il y en a, en ce monde, qui espèrent trop, et d'autres qui n'espèrent pas assez.
Nous voulons aller au ciel, mais avec toutes nos aises, sans nous gêner en rien; ce n'est pas comme cela qu'on fait les saints.
Que diriez-vous d'un homme qui travaillerait le champ du voisin et laisserait le sien sans culture! Voilà pourtant ce que vous faites.
Vous fouillez continuellement dans la conscience des autres et vous laissez la vôtre en friche. Oh! quand la mort arrivera, quel regret nous aurons d'avoir tant songé aux autres et si peu à nous! car c'est de nous et non des autres qu'il faudra rendre compte... Nous avons toujours deux secrétaires: le démon qui écrit nos mauvaises actions pour nous accuser, et notre bon ange qui écrit les bonnes pour nous justifier au jour du jugement.
Le démon nous amuse jusqu'au dernier moment, comme on amuse un pauvre homme en attendant que les gendarmes viennent le prendre. Quand les gendarmes arrivent, il crie, il se débat; mais on ne le lâche pas pour autant.
Quand toutes nos actions nous seront présentées, qu'il y en aura peu d'agréables à Dieu, même parmi les meilleures! Tant d'imperfections, tant de pensées d'amour-propre, de satisfactions humaines, de retours égoïstes qui s'y trouvent mêlés! Elles ont bonne apparence, mais elles n'ont que l'apparance; comme ces fruits qui semblent plus jeunes et plus mûrs, parce qu'un ver les a piqués.
Que diriez-vous d'un père qui traiterait de la même manière un enfant sage et un enfant sot? Vous diriez: "Ce père n'est pas juste." Eh bien, Dieu ne serait pas juste s'il ne faisait point de différence entre ceux qui le servent et ceux qui l'offensent.
La terre est un pont pour passer d'un bord de l'éternité à l'autre; elle ne sert qu'à soutenir nos pieds...
En mourant, nous faisons une restitution. Nous rendons à la terre ce qu'elle nous a donné... Une petite pincée de poussière, voilà ce que nous deviendrons. Il y a bien de quoi être fier!
Nous ressemblons à ces petits tas de sable que le vent ramasse sur le chemin, qui tournent un petit moment et se défont tout de suite après... Nos frères et nos soeurs qui sont morts sont réduits à cette poignée de cendre.
Pour notre corps, la mort n'est qu'une lessive.
Il faut travailler en ce monde, il faut combattre. On aura bien le temps de se reposer toute l'éternité.
Si nous comprenions bien notre bonheur, nous pourrions presque dire que nous sommes plus heureux que les saints dans le ciel. Ils vivent de leurs rentes; ils ne peuvent plus rien gagner; tandis que nous, nous pouvons à chaque instant augmenter notre trésor.
Que diriez-vous d'une personne qui entasserait dans la maison des provisions qu'elle serait obligée de jeter, parce qu'elle se gâteraient, et qui laisserait des pierres précieuses, de l'or, des diamants qu'elle pourrait conserver et qui feraient sa fortune? Nous faisons pourtant ainsi; nous nous attachons à la matière, à ce qui doit finir, et nous ne pensons pas à acquérir le ciel, le seul véritable trésor.
Allez de monde en monde, de royaume en royaume, de richesse en richesse, de plaisir en plaisir, vous ne trouverez pas votre bonheur. La terre entière ne peut pas plus contenter une âme immortelle qu'une pincée de farine dans la bouche d'un affamé ne peut le rassasier.
Quel bonheur pour les justes quand, à la fin du monde, l'âme embaumée des parfums du ciel viendra chercher son corps pour jouir de Dieu pendant toute l'éternité! Alors nos corps sortiront de la terre comme le linge qui a passé par la lessive... Les corps des justes brilleront au ciel comme de beaux diamants, comme des globes d'amour.
Quel cri de joie quand l'âme viendra s'unir à son corps glorifié qui ne sera plus pour elle un instrument de péché ni une cause de souffrance. Elle se roulera dans le baume de l'amour, comme l'abeille se roule dans les fleurs. Voilà l'âme embaumée pour l'éternité.
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