Rendre l'Église dépendante de la puissance séculière, c'est attenter à sa divine constitution même.
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Rendre l'Église dépendante de la puissance séculière, c'est attenter à sa divine constitution même.
29 Décembre
S.THOMAS DE CANTORBÉRY, ÉVÊQUE ET MARTYREn nous manifestant la filiation divine de l'enfant de la crèche, le temps de Noël nous rappelle qu'il est Prêtre, puisqu'il fut oint de l'onction même de la divinité. Son sacerdoce consista à offrir à Dieu sa vie pour sauver les âmes, et à défendre ainsi les droits divins de l'Église qu'il venait fonder.
La fête de S. Thomas Becket nous montre comment, en participant à la dignité du Christ-Prêtre comme archevêque de Cantorbéry, ce Saint sut, comme le divin Pasteur, défendre ses brebis contre le loup ravisseur (Év.). Le roi Henri II d'Angleterre voulait lui faire sanctionner des coutumes contraires aux libertés de l'Église. S. Thomas, qui savait que rendre cette société divine dépendante de la puissance séculière ce serait attenter à sa constitution même, déclara que « Prêtre de Jésus-Christ, il souffrirait volontiers la mort pour défendre l'Église de Dieu ». Il fut massacré dans sa cathédrale par les soldats du roi, le 29 décembre 1170.
Contre ceux qui cherchent à asservir l'Église n'employons ni les habilités de la politique, ni la force des armes, mais à l'exemple du glorieux Thomas « tombé pour l'Église sous le glaive des impies » (Or.), sachons résister en face avec toute la force que donne la défense des droits de Dieu.
(Missel Vespéral Quotidien, Dom Gaspar Lefebvre, 1952 (?) - Commentaire avant la Messe de la Fête de S. Thomas de Cantorbéry, Évêque et martyr.)
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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Re: Rendre l'Église dépendante de la puissance séculière, c'est attenter à sa divine constitution même.
gabrielle a écrit:Le 29 décembre
Saint Thomas de Cantorbéry, évêque et martyrThomas, né à Londres, en Angleterre, succéda à Théobald, Évêque de Cantorbéry. Il avait exercé auparavant, et avec honneur, la charge de chancelier et il se montra fort et invincible dans les devoirs de l’épiscopat. Henri II, roi d’Angleterre, ayant voulu, dans une assemblée des prélats et des grands de son royaume, porter des lois contraires à l’intérêt et à la dignité de l’ Église, Thomas s’opposa à la cupidité du roi avec tant de constance, que, n’ayant voulu fléchir, ni devant les promesses ni devant les menaces, il se vit obligé de se retirer secrètement, parce qu’il allait être emprisonné. Bientôt tous ses parents, ses amis et ses partisans furent chassés du royaume, après qu’on eut fait jurer à tous ceux dont l’âge le permettait, d’aller trouver Thomas, afin d’ébranler, par la vue de l’état pitoyable des siens, cette sainte résolution, dont ne l’avaient nullement détourné ses propres souffrances. Il n’eut égard ni à la chair ni au sang, et aucun sentiment trop humain n’ébranla sa constance pastorale.
Il se rendit auprès du Pape Alexandre III, qui le reçut avec bonté et le recommanda aux moines du monastère de Pontigny, de l’Ordre de Cîteaux, vers lequel il se dirigea. Dès qu’Henri l’eut appris, il envoya des lettres menaçantes au Chapitre de Cîteaux, dans le but de faire chasser Thomas du monastère de Pontigny. Le saint homme, craignant que cet Ordre ne souffrît quelque persécution à cause de lui, se retira spontanément, et sur l’invitation de Louis, roi de France, il alla demeurer auprès de lui. Il y resta jusqu’à ce que, par l’intervention du Souverain Pontife et du roi, il fut rappelé de l’exil, et rentra en Angleterre à la grande satisfaction du royaume entier. Comme il s’appliquait, sans rien craindre, à remplir les devoirs d’un bon pasteur, des calomniateurs vinrent rapporter au roi qu’il entreprenait beaucoup de choses contre le royaume et la tranquillité publique : en sorte que ce prince se plaignait souvent de ce que, dans son royaume, il y avait un Évêque avec lequel il ne pouvait avoir la paix.
Ces paroles du roi ayant fait croire à quelques détestables satellites qu’ils lui causeraient un grand plaisir s’ils faisaient mourir Thomas, ils se rendirent secrètement à Cantorbéry, et allèrent attaquer l’Évêque, dans l’église même où il célébrait l’Office des Vêpres. Les clercs voulant leur fermer l’entrée du temple, Thomas accourut aussitôt, et ouvrit lui-même la porte, en disant aux siens : « L’église de Dieu ne doit pas être gardée comme un camp ; pour moi, je souffrirai volontiers la mort pour l’Église de Dieu. » Puis, s’adressant aux soldats : « De la part de Dieu, dit-il, je vous défends de toucher à aucun des miens. » Il se mit ensuite à genoux, et après avoir recommandé l’Église et son âme à Dieu, à la bienheureuse Marie, à saint Denys et aux autres patrons de sa cathédrale, il présenta sa tête au fer sacrilège, avec la même constance qu’il avait mise à résister aux lois très injustes du roi. Ceci arriva le quatre des Calendes de janvier, l’an du Seigneur onze cent soixante et onze ; et la cervelle du Martyr jaillit sur le pavé du temple. Dieu l’ayant bientôt illustré par un grand nombre de miracles, le même Pape Alexandre l’inscrivit au nombre des Saints.
http://deojuvante.forumactif.org/t1015-saint-thomas-de-cantorbery-eveque-et-martyr#13479
https://messe.forumactif.org/t5561p270-sanctoral#113350
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
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