Une interprétation catholique d'Alzheimer ?
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Une interprétation catholique d'Alzheimer ?
Je me posais la question car je connais une personne qui en est atteinte.
Avez vous des pistes ?
L'Eglise n'a probablement pas de point de vue sur cette maladie en particulier, puisqu'elle est récente, mais peut-être a t-Elle dit des choses sur les gens atteints de démence ou d'amnésie de par le passé ?
Autre question: une personne atteinte de la maladie d'alzheimer sans croire en Dieu, voici qu'elle a perdu la raison: elle est donc déjà damné, puisque plus aucune chance de la convertir ? Et si oui, pourquoi Dieu la laisse t-elle encore ici bas ? C'est un peu comme si elle était déjà morte, non ?
Question d'ordre purement théorique, puisque la personne que je connais est croyante.
Avez vous des pistes ?
L'Eglise n'a probablement pas de point de vue sur cette maladie en particulier, puisqu'elle est récente, mais peut-être a t-Elle dit des choses sur les gens atteints de démence ou d'amnésie de par le passé ?
Autre question: une personne atteinte de la maladie d'alzheimer sans croire en Dieu, voici qu'elle a perdu la raison: elle est donc déjà damné, puisque plus aucune chance de la convertir ? Et si oui, pourquoi Dieu la laisse t-elle encore ici bas ? C'est un peu comme si elle était déjà morte, non ?
Question d'ordre purement théorique, puisque la personne que je connais est croyante.
Pater noster- Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 02/06/2015
Re: Une interprétation catholique d'Alzheimer ?
Pour moi c'est simple, c'est l'image et le parallèle physiques de l'oubli de Dieu par les hommes de notre époque ; et si Dieu frappe parfois d'infirmité et de divers maux physiques ses ennemis, alors pourquoi voir une difficulté dans le cas d'un oubli qui atteint un non-croyant déjà âgé (car cela n'atteint que les personnes d'un certain âge), qui a eu toute sa vie pour croire en Dieu, mais qui pour une raison ou pour une autre ne croit pas ? Dans ce cas je vois ce qui le frappe comme faisant partie de sa peine, et une peine visible aux yeux de tous ici-bas, avant même la mort. Mais au lieu de réfléchir, les hommes passent leur temps à se plaindre et ne voient rien. Quoiqu'il en soit Dieu le permet, et je crois précisément que l'une des raisons pour lesquelles beaucoup de choses nous tombent dessus est cette propension à systématiquement poser l'homme en victime alors que les maux découlent, si l'on remonte le fil, de la mauvaise volonté des créatures.
Vous dites que c'est un peu comme si le non-croyant était déjà mort dans ce cas... Oui, un peu comme tous ces "morts-vivants" qui n'ont pas forcément perdu "physiquement" la mémoire au sens de ceux dont vous nous parlez, mais qui ont oublié Dieu, la loi naturelle, l'ordre naturel, la réalité de ce qu'ils sont et la réalité des choses qui les entourent ; et qui, eux non plus, ne sont apparemment pas bien partis pour se réveiller. J'oserai dire que dans les deux cas cela relèverait de la même façon d'un miracle, et que Dieu fait ce qu'Il veut à ce sujet.
Et dans le cas d'une personne réellement croyante (ce qui doit être rare de nos jours), pensez à cette situation : Dieu peut permettre qu'une personne perde ses facultés à un moment où elle n'est pas en état de péché mortel, ce qui peut ainsi lui éviter de perdre le Ciel qu'elle aurait pu perdre si elle avait conservé sa raison plus longtemps, s'était mise dans une situation de péché mortel et était morte dans cet état... Si la perte de la raison est un peu l'équivalent de "la mort de la volonté", le fait que de telles personnes existent sert aussi à ce que d'autres personnes autour d'elles puissent acquérir un mérite devant Dieu en s'occupant d'elles, et être jugées en fonction de leur attitude envers ceux qui ont besoin d'aide.
Vous dites que c'est un peu comme si le non-croyant était déjà mort dans ce cas... Oui, un peu comme tous ces "morts-vivants" qui n'ont pas forcément perdu "physiquement" la mémoire au sens de ceux dont vous nous parlez, mais qui ont oublié Dieu, la loi naturelle, l'ordre naturel, la réalité de ce qu'ils sont et la réalité des choses qui les entourent ; et qui, eux non plus, ne sont apparemment pas bien partis pour se réveiller. J'oserai dire que dans les deux cas cela relèverait de la même façon d'un miracle, et que Dieu fait ce qu'Il veut à ce sujet.
Et dans le cas d'une personne réellement croyante (ce qui doit être rare de nos jours), pensez à cette situation : Dieu peut permettre qu'une personne perde ses facultés à un moment où elle n'est pas en état de péché mortel, ce qui peut ainsi lui éviter de perdre le Ciel qu'elle aurait pu perdre si elle avait conservé sa raison plus longtemps, s'était mise dans une situation de péché mortel et était morte dans cet état... Si la perte de la raison est un peu l'équivalent de "la mort de la volonté", le fait que de telles personnes existent sert aussi à ce que d'autres personnes autour d'elles puissent acquérir un mérite devant Dieu en s'occupant d'elles, et être jugées en fonction de leur attitude envers ceux qui ont besoin d'aide.
Dernière édition par Benjamin le Sam 09 Jan 2016, 2:19 pm, édité 1 fois
Benjamin- Nombre de messages : 6869
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Une interprétation catholique d'Alzheimer ?
Benjamin a écrit:
Pour moi c'est simple, c'est l'équivalent et le parallèle physiques de l'oubli de Dieu par les hommes de notre époque ; et si Dieu frappe parfois d'infirmité et de divers maux physiques ses ennemis, alors pourquoi voir une difficulté dans le cas d'un oubli qui atteint un non-croyant déjà âgé (car cela n'atteint que les personnes d'un certain âge), qui a eu toute sa vie pour croire en Dieu, mais qui pour une raison ou pour une autre ne croit pas ? Dans ce cas je vois ce qui le frappe comme faisant partie de sa peine, et une peine visible aux yeux de tous ici-bas, avant même la mort. Mais au lieu de réfléchir, les hommes passent leur temps à se plaindre et ne voient rien. Quoiqu'il en soit Dieu le permet, et je crois précisément que l'une des raisons pour lesquelles beaucoup de choses nous tombent dessus est cette propension à systématiquement poser l'homme en victime alors que les maux découlent, si l'on remonte le fil, de la mauvaise volonté des créatures.
Vous dites que c'est un peu comme si le non-croyant était déjà mort dans ce cas... Oui, un peu comme tous ces "morts-vivants" qui n'ont pas forcément perdu "physiquement" la mémoire au sens de ceux dont vous nous parlez, mais qui ont oublié Dieu, la loi naturelle, l'ordre naturel, la réalité de ce qu'ils sont et la réalité des choses qui les entourent ; et qui, eux non plus, ne sont apparemment pas bien partis pour se réveiller. J'oserai dire que dans les deux cas cela relèverait de la même façon d'un miracle, et que Dieu fait ce qu'Il veut à ce sujet.
Et dans le cas d'une personne réellement croyante (ce qui doit être rare de nos jours), pensez à cette situation : Dieu peut permettre qu'une personne perde ses facultés à un moment où elle n'est pas en état de péché mortel, ce qui peut ainsi lui éviter de perdre le Ciel qu'elle aurait pu perdre si elle avait conservé sa raison plus longtemps, s'était mise dans une situation de péché mortel et était morte dans cet état... Si la perte de la raison est un peu l'équivalent de "la mort de la volonté", le fait que de telles personnes existent sert aussi à ce que d'autres personnes autour d'elles puissent acquérir un mérite devant Dieu en s'occupant d'elles, et être jugées en fonction de leur attitude envers ceux qui ont besoin d'aide.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Une interprétation catholique d'Alzheimer ?
Et dans le cas d'une personne réellement croyante (ce qui doit être rare de nos jours), pensez à cette situation : Dieu peut permettre qu'une personne perde ses facultés à un moment où elle n'est pas en état de péché mortel, ce qui peut ainsi lui éviter de perdre le Ciel qu'elle aurait pu perdre si elle avait conservé sa raison plus longtemps, s'était mise dans une situation de péché mortel et était morte dans cet état... Si la perte de la raison est un peu l'équivalent de "la mort de la volonté", le fait que de telles personnes existent sert aussi à ce que d'autres personnes autour d'elles puissent acquérir un mérite devant Dieu en s'occupant d'elles, et être jugées en fonction de leur attitude envers ceux qui ont besoin d'aide.
Voilà une explication qui me parait bien sage. Merci pour votre réponse Benjamin !
Pater noster- Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 02/06/2015
Re: Une interprétation catholique d'Alzheimer ?
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Sage commentaire de Benjamin, en effet.
Sage commentaire de Benjamin, en effet.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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