contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
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contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
Chaine d'or a écrit:" Le serviteur étant revenu, rapporta tout ceci à son maître. " — S. Aug. (sur la Genès. expliq. littér., V, 19.) Dieu n’a pas besoin d’envoyés pour connaître ce qui se passe dans le monde qui lui est inférieur, et ils ne peuvent ajouter rien à sa science, car elle embrasse toutes choses dans sa durée comme dans son immutabilité ; si donc il se sert d’envoyés, c’est tout à la fois dans leur intérêt et dans le nôtre, car c’est un avantage en rapport avec leur nature, que de se tenir ainsi sous les yeux et en présence de Dieu, pour le servir vis-à-vis des créatures inférieures et exécuter ses ordres suprêmes.
S. Cyr. Ce refus des premiers d’entre les Juifs de se rendre à l’appel de Dieu, refus qu’ils constatent par leurs propres paroles : " Y a-t-il quelqu’un des sénateurs ou des pharisiens qui ait cru en lui ? " (Jn 7, 48) remplit d’une juste indignation le père de famille : " Alors le père de famille, irrité, " etc. — S. Bas. (cf. Ps 37 ; Is 5, 25) La divinité ne peut être accessible à la passion de la colère, mais nous appelons en Dieu colère et indignation, ce qui ressemble aux sentiments que nous éprouvons sous l’impression de ces passions. — S. Cyr. Le père de famille fut donc irrité contre les principaux des Juifs, et à leur place il appela ceux qui, parmi eux, composaient le peuple et qui avaient un esprit faible et plus borné. Ainsi à la parole de Pierre, trois mille d’abord (Ac 2), cinq mille ensuite (Ac 4), embrassèrent la foi, et une grande multitude après eux. Écoutez, en effet, ce que le maître dit au serviteur : " Allez vite dans les places et les rues de la ville, et amenez ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. " — S. Ambr Il invite les pauvres, les infirmes et les aveugles, pour montrer qu’aucune infirmité corporelle n’exclut du royaume ; que celui qui n’est point exposé aux séductions du péché, tombe aussi plus rarement dans le péché, et aussi peut-être que l’infirmité que produit le péché est guérie par la miséricorde de Dieu ; c’est pour cela qu’il les envoie chercher sur les places publiques, afin de leur faire quitter les voies larges et spacieuses pour suivre le sentier étroit.
S. Grég. (hom. 36 sur les Evang.) Au défaut des orgueilleux qui refusent de venir, les pauvres sont choisis ; le texte sacré dit les infirmes et les pauvres qui sont infirmes à leurs yeux, car il y a des pauvres que l’on peut regarder comme forts, ce sont ceux qui sont orgueilleux jusqu’au sein de la pauvreté ; les aveugles sont ceux qui n’ont aucune lumière dans l’esprit ; les boiteux, ceux qui manquent de droiture dans leurs actions. Or, comme les infirmités corporelles de ces derniers sont la figure de leurs vices intérieurs, il s’ensuit que ceux qui ont été invités et ont refusé de venir, et ceux qui ont répondu à l’invitation étaient pécheurs les uns comme les autres ; mais les premiers ont été rejetés comme des pécheurs orgueilleux, tandis que les seconds ont été choisis, parce qu’ils étaient humbles : Dieu choisit donc ceux que le monde méprise, car la plupart du temps, le mépris des hommes fait rentrer en soi-même, et on écoute avec d’autant plus de docilité la voix de Dieu, que le monde offre moins d’attraits. Dieu appelle donc à son festin ceux qui sont dans les rues et les places publiques, ils sont la figure de ce peuple qui tenait à honneur d’être fidèle à l’observation de la loi, mais la multitude du peuple d’Israël, qui a embrassé la foi, n’a pu remplir la salle du festin des cieux. Aussi écoutez la suite : " Et le serviteur dit à son maître : Il a été fait comme vous avez commandé ; et il y a encore de la place, " etc. Les Juifs sont en effet entrés en grand nombre, mais il y a encore de la place dans le royaume pour recevoir la multitude innombrable des Gentils. C’est pourquoi " le maître dit au serviteur : Allez dans les chemins et le long des haies, et contraignez-les d’entrer. " Ces convives qu’il envoie chercher dans les chemins et le long des haies, c’est un peuple encore barbare et grossier, c’est-à-dire, le peuple des Gentils.
S. Ambr. Ou bien il envoie dans les chemins et le long des haies, pour figurer que ceux-là sont propres au royaume des cieux qui, dégagés de toutes les passions de la vie présente, se hâtent d’arriver à la possession des biens futurs, en suivant le sentier que leur bonne volonté leur a ouvert ; et aussi ceux qui, semblables aux haies qui séparent la terre cultivée de celle qui ne l’est pas, et la défend coutre le ravage des animaux, savent discerner le bien du mal et opposer le rempart de la foi aux attaques de l’esprit du mal (Ep 6, 12 ). — S. Aug. (serm. 33 sur les par. du Seign.) Les Gentils sont venus des chemins et des places publiques, les hérétiques viennent comme du milieu des haies. Ceux, en effet, qui plantent des haies, cherchent à établir des divisions ; qu’ils soient donc retirés d’entre ces haies, qu’ils soient arrachés du milieu de ces épines. Mais ils ne veulent pas qu’on les contraigne : " Nous entrerons, dit-il, de notre propre volonté. " Ce n’est pas ce que le Seigneur a commandé : " Contraignez-les d’entrer, " nous dit-il, usez de contrainte au dehors, de là naîtra la bonne volonté.
S. Grég. (hom. 36 sur les Evang.) Ceux qui reviennent à l’amour de Dieu, après avoir été brisés par les tribulations du monde, entrent comme par violence. Mais la sentence est de nature à nous faire trembler : " Or, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités, ne goûtera de mon festin. " Gardons-nous donc de mépriser l’invitation qui nous est faite, de peur qu’après nous être excusés d’y répondre, nous ne puissions plus entrer dans la salle du festin, lorsque nous en aurons la volonté.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
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Si je comprends bien Saint Ambroise, Notre-Seigneur contraint les
hérétiques d’entrer dans l’Église: par cette contrainte, naîtra leur bonne volonté.
Merci pour ces perles précieuses contenues dans la Chaîne d'Or.
Si je comprends bien Saint Ambroise, Notre-Seigneur contraint les
hérétiques d’entrer dans l’Église: par cette contrainte, naîtra leur bonne volonté.
Merci pour ces perles précieuses contenues dans la Chaîne d'Or.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
Arthur faisiat cette réflexion Dimanche, la contrainte est les empêchements que la Sainte Église mettait à la propagation de l'hérésie ( défense des cultes publiques, écrire dans les journaux etc) se voyant entourés de la Vérité seule, leur volonté peut devenir bonne.
gabrielle- Nombre de messages : 19801
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
gabrielle a écrit:Arthur faisiat cette réflexion Dimanche, la contrainte est les empêchements que la Sainte Église mettait à la propagation de l'hérésie ( défense des cultes publiques, écrire dans les journaux etc) se voyant entourés de la Vérité seule, leur volonté peut devenir bonne.
Il a mieux articulé que moi ma pensée. Merci, cher Arthur.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
" la contrainte est les empêchements que la Sainte Église mettait à la propagation de l'hérésie ( défense des cultes publiques, écrire dans les journaux etc) se voyant entourés de la Vérité seule, leur volonté peut devenir bonne."
Malheureusement cette contrainte fût abolie par Vatican II avec "Dignitatis humanae personae ", ce qui, aux dires de Pie IX, est :
"on ne peut plus fatale à l'église catholique et au salut des âmes " (Quanta Cura )
Malheureusement cette contrainte fût abolie par Vatican II avec "Dignitatis humanae personae ", ce qui, aux dires de Pie IX, est :
"on ne peut plus fatale à l'église catholique et au salut des âmes " (Quanta Cura )
Arthur- Nombre de messages : 1614
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
Et en pratique, comment ça se traduit ? ..je veux dire, comment contraint-on quelqu'un, nos proches ?
Roger Boivin- Nombre de messages : 13227
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
Roger Boivin a écrit:
Et en pratique, comment ça se traduit ? ..je veux dire, comment contraint-on quelqu'un, nos proches ?
Je résume en deux lignes: en lui disant que la liberté religieuse est on ne plus fatale à l’Église catholique et au salut des âmes
(Quanta Cura, Pie IX): ce qui se prouve par l’enseignement de la doctrine catholique.
La contrainte a bien été expliquée par Arthur, cité par Gabrielle, un peu plus haut:
gabrielle a écrit: ...les empêchements que la Sainte Église mettait à la propagation de l'hérésie (défense des cultes publiques, écrire dans les journaux etc) se voyant entourés de la Vérité seule, leur volonté peut devenir bonne.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: contraignez-les d’entrer ( Saint Luc, 14., 23 et 24 )
Arthur a écrit:gabrielle a écrit: la contrainte est les empêchements que la Sainte Église mettait à la propagation de l'hérésie ( défense des cultes publiques, écrire dans les journaux etc) se voyant entourés de la Vérité seule, leur volonté peut devenir bonne."
Malheureusement cette contrainte fût abolie par Vatican II avec "Dignitatis humanae personae ", ce qui, aux dires de Pie IX, est :
"on ne peut plus fatale à l'église catholique et au salut des âmes " (Quanta Cura )
En disant que V2 a aboli les contraintes de l’Église catholique, vous dites que V2 est
"on ne peut plus fatale à l'église catholique et au salut des âmes ". Bien vu Arthur.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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