Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
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Re: Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
Saint Augustin, in La Cité de Dieu, Livre XX cap. XXV a écrit:
LIVRE VINGTIÈME: LE JUGEMENT DERNIER.
CHAPITRE XXV.
PROPHÉTIE DE MALACHIE ANNONÇANT LE DERNIER JUGEMENT DE DIEU
ET LA PURIFICATION DE QUELQUES-UNS PAR LES PEINES DU PURGATOIRE.
Le prophète Malachie ou Malachi appelé aussi Ange, et qui, suivant quelques-uns, est le même qu’Esdras, dont il y a d’autres écrits reçus dans le canon des livres saints (tel est, d’après Jérémie2, le sentiment des Hébreux), Malachie, dis-je, a parlé ainsi du jugement dernier: "Le voici qui vient, dit le Seigneur tout-puissant; et qui soutiendra l’éclat de son avènement, ou qui pourra supporter ses regards ? Car il sera comme le feu d’une fournaise ardente et comme l’herbe des foulons; et il s’assoira comme un fondeur qui affine et épure l’or et l’argent; et il purifiera les enfants de Lévi, et il les fondra comme l’or et l’argent; et ils offriront des victimes au Seigneur en justice. Et le sacrifice de Juda et de Jérusalem plaira au Seigneur, comme autrefois dans les premières années. Je m’approcherai de vous pour juger, et je serai un témoin fidèle contre les enchanteurs, les adultères et les parjures, contre ceux qui retiennent le salaire de l’ouvrier, qui oppriment les veuves par violence, outragent les orphelins, font injustice à l’étranger, et ne craignent point mon nom, dit le Seigneur tout-puissant. Car je suis le Seigneur votre Dieu, et je ne change point3".
Ces paroles font voir clairement, à mon avis, qu’en ce jugement il y aura pour quelques-uns des peines purifiantes. Que peut-on entendre autre chose par ce qui suit: "Qui soutiendra l’éclat de son avènement, ou qui pourra supporter ses regards ? Car il sera comme le feu d’une fournaise ardente et comme l’herbe des foulons. Il s’assoira comme un fondeur qui affine et épure l’or et l’argent; et il purifiera les enfants de Lévi, et il les fondra comme l’or et l’argent". lsaïe dit quelque chose de semblable: "Le Seigneur fera disparaître les impuretés des fils et des filles de Sion, et ôtera le sang du milieu d’eux par le souffle du jugement et par le souffle du feu1". A moins qu’on ne veuille dire qu’ils seront purifiés et comme affinés, lorsque les méchants seront séparés d’eux par le jugement dernier, et que la séparation des uns sera la purification des autres, puisqu’à l’avenir ils vivront sans être mêlés ensemble.
Mais, d’un autre côté, lorsque le Prophète ajoute "qu’il purifiera les enfants de Lévi, et les affinera comme on affine l’or et l’argent, qu’ils offriront des victimes au Seigneur en justice, et que le sacrifice de Juda et de Jérusalem plaira au Seigneur", il fait bien voir que ceux qui seront purifiés plairont à Dieu par des sacrifices de justice, et qu’ainsi ils seront purifiés de l’injustice qui était cause qu’ils lui déplaisaient auparavant. Or, eux-mêmes seront des victimes d’une pleine et parfaite justice, lorsqu’ils seront purifiés. Que pourraient-ils en cet état offrir à Dieu de plus agréable qu’eux-mêmes ? Mais nous parlerons ailleurs de ces peines purifiantes, afin d’en parler plus à fond. Au reste, par les enfants de Lévi, de Juda et de Jérusalem, il faut entendre l’Eglise de Dieu, composée non-seulement des Juifs, mais des autres nations, non pas telle qu’elle est dans ce temps de pèlerinage, dans ce temps où: "Si nous disons que nous n’avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous2", mais telle qu’elle sera alors, purifiée par le dernier jugement, comme une aire nettoyée par le van. Ceux mêmes qui ont besoin de cette purification ayant été purifiés par le feu, nul n’aura plus à offrir de sacrifice à Dieu pour ses péchés. Sans doute tous ceux qui sacrifient ainsi sont coupables de quelques péchés, et c’est pour en obtenir la rémission qu’ils sacrifient; mais lorsqu’ils auront fait accepter leur sacrifice, Dieu les renverra purifiés.
2. Voyez le préambule de saint Jérôme
à son commentaire sur Malachie.
3. Malachie III, l-6.
1. Isaïe. IV, 4.
2. I Jean, I, 8.
Traduction par M. SAISSET, 1869.
italiques et
gras ajoutés.
à suivre…
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Re: Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
Saint Augustin, in La Cité de Dieu, Livre XX cap. XXVI a écrit:
LIVRE VINGTIÈME: LE JUGEMENT DERNIER.
CHAPITRE XXVI.
DES SACRIFICES QUE LES SAINTS OFFRIRONT À DIEU,
ET QUI LUI SERONT AGRÉABLES, COMME AUX ANCIENS JOURS,
DANS LES PREMIÈRES ANNÉES DU MONDE.
Or, Dieu, voulant montrer que sa Cité ne sera point alors en état de péché, dit que les enfants de Lévi offriront des sacrifices en justice. Ce ne sera donc pas en péché, ni pour le péché. D’où l’on peut conclure que ce qui suit: "Et le sacrifice de Juda et de Jérusalem plaira au Seigneur, comme aux anciens jours, dans les premières années", ne peut servir de fondement raisonnable aux Juifs pour prétendre qu’il y a là une promesse de ramener le temps des sacrifices de l’Ancien Testament.
Ils n’offraient point alors de victimes en justice, mais en péché, puisqu’ils les offraient, surtout dans l’origine, pour leur péché spécialement. Cela est si vrai, que le grand-prêtre, qui était vraisemblablement plus juste que les autres, avait coutume, selon le commandement de Dieu, d’offrir d’abord pour ses péchés, ensuite pour ceux du peuple1. Il faut dès lors expliquer le sens de ces paroles: "Comme aux anciens jours, dans les premières années". Peut-être rappellent-elles le temps où les premiers hommes étaient dans le paradis; et, en effet, c’est alors que, dans l’état de pureté et d’intégrité, exempts de toute souillure et de tout péché, ils s’offraient eux-mêmes à Dieu comme des victimes très pures. Mais depuis qu’ils en ont été chassés pour leur désobéissance, et que toute la nature humaine a été condamnée en eux, personne, à l’exception du Médiateur (et de quelques petits enfants, ceux qui ont été baptisés), "personne", dit l’Ecriture, n’est exempt de péché; pas même l’enfant qui n’a qu’un jour de vie sur la terre 2".
Répondra-t-on que ceux-là peuvent passer pour offrir des sacrifices en justice, qui les offrent avec foi, puisque l’Apôtre a dit que "le juste vit de la foi3"; c’est oublier que, selon le même Apôtre, le juste se séduit lui-même, s’il se dit exempt de péché; il se gardera donc bien de le dire et de le croire, lui qui vit de la foi. Peut-on comparer d’ailleurs le temps de la foi aux derniers temps, où ceux qui offriront des sacrifices en justice seront purifiés par le feu du dernier jugement ? Puisqu’il faut croire qu’après cette purification les justes n’auront aucun péché, ce temps ne peut assurément être comparé qu’avec celui où les premiers hommes, avant leur infidélité, menaient dans le paradis la vie la plus innocente et la plus heureuse. On peut donc très bien donner ce sens aux paroles de l’Ecriture sur "les anciens jours et les premières années". Dans Isaïe, après la promesse d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle, entre autres images et paroles énigmatiques sur la félicité des saints, que nous n’avons point expliquées pour éviter d’être long, on lit: "Les jours de mon peuple seront comme l’arbre de vie1". Or, qui est assez peu versé dans les Écritures pour ignorer où Dieu avait planté l’arbre de vie, dont les premiers hommes furent sevrés, lorsque leur désobéissance les chassa du paradis et que Dieu plaça auprès de cet arbre un ange terrible avec une épée flamboyante ?
Si l’on soutient que ces jours de l’arbre de vie, rappelés par Isaïe, sont ceux de l’Eglise, qui s’écoulent maintenant, et que c’est Jésus-Christ que le Prophète appelle l’arbre de vie, parce qu’il est la Sagesse de Dieu, dont Salomon a dit: "Elle est un arbre de vie pour tous ceux qui l’embrassent2"; si l’on soutient que les premiers hommes ne passèrent pas des années dans le paradis et n’eurent pas le loisir d’y engendrer des enfants, de sorte qu’on ne puisse rapporter à ce temps les mots: "Comme aux anciens jours, dans les premières années", j’aime mieux laisser cette question, pour n’être point obligé d’entrer dans une trop longue discussion.
Aussi bien, je vois un autre sens qui m’empêche de croire que le Prophète nous promette ici, comme un grand présent, le retour des sacrifices charnels des Juifs, aux anciens jours, dans les premières années. En effet, ces victimes de l’ancienne loi, qui devaient être choisies sans tache et sans défaut dans chaque troupeau, représentaient les hommes justes, exempts de toute souillure, tel que Jésus-Christ seul a été. Or, comme après le jugement, ceux qui seront dignes de purification auront été purifiés par le feu, de telle sorte qu’ils s’offriront eux-mêmes en justice, comme des victimes pures de toute tache et de toute souillure, ils seront certainement semblables aux victimes des anciens jours et des premières années que l’on offrait en image de ces victimes futures.
En effet, la pureté que figurait le corps pur de ces animaux immolés sera alors réellement dans la chair et dans l’âme immortelle des saints. Ensuite le Prophète, s’adressant à ceux qui seront dignes, non de purification, mais de damnation, leur dit: "Je m’approcherai de vous pour juger, et je serai un prompt témoin contre les enchanteurs, contre les adultères, etc." Et après avoir fait le dénombrement de beaucoup d’autres crimes damnables, il ajoute: "Car je suis le Seigneur votre Dieu, et je ne change point", comme s’il disait: Pendant que vous changez, par vos crimes, en pis, par ma grâce, en mieux, moi je ne change point. Il dit qu’il se portera pour témoin, parce qu’il n’a pas besoin, pour juger, d’autres témoins que de lui-même; et qu’il sera un prompt témoin, ou bien parce qu’il viendra soudain et à l’improviste, quand on le croira encore éloigné, ou bien parce qu’il convaincra les consciences, sans avoir besoin de beaucoup de paroles, comme il est écrit: "Les pensées de l’impie déposeront contre lui1" ; et selon l’Apôtre: "Les pensées des hommes les accuseront ou les excuseront au jour que Dieu jugera par Jésus-Christ de tout ce qui est caché dans le cœur2". C’est ainsi que Dieu sera un prompt témoin, parce qu’en un instant il rappellera de quoi convaincre et punir une conscience.
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1. Lévitique XVI, 6 ; Hébreux VII, 27. —2. Job XIV 4, selon les Septante. —3. Romains I, 17.
—1. Isaïe LXV, 22. — 2. Proverbes III, 1 8.
Traduction par M. SAISSET, 1869.
italiques, caractères ,
gras et police ajoutés.
à suivre…
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Dernière édition par ROBERT. le Sam 20 Juin 2015, 3:39 pm, édité 1 fois (Raison : mise en forme)
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Re: Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
Saint Augustin, in La Cité de Dieu, Livre XX cap. XXVII a écrit:
LIVRE VINGTIÈME: LE JUGEMENT DERNIER.
CHAPITRE XXVII.
DE LA SÉPARATION DES BONS ET DES
MÉCHANTS AU JOUR DU JUGEMENT DERNIER.
Ce que j’ai rapporté sommairement du même Prophète, au dix-huitième livre3, regarde aussi le jugement dernier. Voici le passage: "Ils seront mon héritage, dit le Seigneur tout-puissant, au jour que j’agirai, et je les épargnerai, comme un père épargne un fils obéissant. Alors je me comporterai d’une autre sorte, et vous verrez la différence qu’il y a entre le juste et l’impie, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Car voici venir le jour allumé comme une fournaise ardente et il les consumera; Tous les étrangers et tous les pécheurs seront comme du chaume, et le jour qui approche les brûlera tous, dit le Seigneur, sans qu’il reste d’eux ni branches, ni racines. Mais pour vous qui craignez mon nom, le soleil de justice se lèvera pour vous, et vous trouverez une abondance de tous biens, à l’ombre de ses ailes. Vous bondirez comme de jeunes taureaux échappés, et vous foulerez aux pieds les méchants, et ils deviendront cendres sous vos pas, dit le Seigneur tout-puissant1" .
Quand cette différence des peines et des récompenses qui sépare les méchants d’avec les bons, et qui ne se voit pas sous le soleil, dans la vanité de cette vie, paraîtra sous le soleil de justice qui éclairera la vie future, alors sera le dernier jugement.
3. A la fin du ch. XXXV.
1. Malachie III, 17-18 ; Malachie IV, 1-3.
Traduction par M. SAISSET, 1869.
italiques ajoutés.
à suivre…
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Re: Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
Saint Augustin, in La Cité de Dieu, Livre XX cap. XXVIII a écrit:
LIVRE VINGTIÈME: LE JUGEMENT DERNIER.
CHAPITRE XXVIII.
IL FAUT INTERPRÉTER SPIRITUELLEMENT LA LOI DE MOÏSE POUR
PRÉVENIR LES MURMURES DAMNABLES DES ÂMES CHARNELLES.
Le même prophète ajoute: "Souvenez-vous de la loi que j’ai donnée pour tout Israël à mon serviteur Moïse, sur la montagne de Choreb2". C’est fort à propos qu’il rappelle les commandements de Dieu, après avoir relevé la grande différence qu’il y a entre ceux qui observent la loi et ceux qui la méprisent. Il le fait aussi afin d’apprendre aux Juifs à concevoir spirituellement la loi, et à y trouver Jésus-Christ, le juge qui doit faire le discernement des bons et des méchants. Ce n’est pas en vain que le même Seigneur dit aux Juifs: "Si vous aviez foi en Moïse, vous croiriez en moi aussi; car c’est de moi qu’il a écrit3". En effet; c’est parce qu’ils comprennent la loi charnellement, et qu’ils ne savent pas que ses promesses temporelles ne sont que des figures des récompenses éternelles, c’est pour cela qu’ils sont tombés dans des murmures; et qu’ils ont dit: "C’est un folie de servir Dieu; que nous revient-il d’avoir observé ses commandements et de nous être humiliés en la présence du Seigneur tout-puissant ? N’avons-nous donc pas raison d’estimer heureux les méchants et les ennemis de Dieu; puisqu’ils triomphent dans la gloire et l’opulence4?" Pour arrêter ces murmures, le Prophète a été obligé en quelque sorte de déclarer le dernier jugement, où les méchants ne posséderont pas même une fausse félicité, mais paraîtront évidemment malheureux, et où les bons ne seront assujettis à aucune misère, mais jouiront avec éclat d’une éternelle béatitude.
Il avait rapporté auparavant des plaintes semblables des Juifs: "Tout homme qui fait le mal est bon devant Dieu, et il n’y a que les méchants qui lui plaisent1". C’est donc en entendant charnellement la loi de Moïse qu’ils se sont portés à ces plaintes; d’où vient, au psaume soixante-douze, ce cri de celui qui a chancelé, et qui a senti ses pieds défaillir en considérant la prospérité des méchants, de sorte qu’il a envié leur condition, jusqu’à proférer ces paroles: "Comment Dieu voit-il cela ? Le Très-Haut connaît-il ces choses ? "et encore: "C’est donc bien en vain que j’ai conservé purs mon cœur et mes mains". Le Psalmiste avoue qu’il s’est vainement efforcé de comprendre pourquoi les bons paraissent misérables en cette vie, et les méchants heureux: "Je m’efforce en vain, dit-il, il faut que j’entre dans le sanctuaire de Dieu, et que j’y découvre la fin2". En effet, à la fin du monde, au dernier jugement, il n’en sera pas ainsi; et les choses paraîtront tout autres, quand éclateront au grand jour la félicité des bons et la misère des méchants.
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2. Malachie IV, 4. — 3. Jean, V, 46. — 4. Malachie III, 14-15. — 1. Malachie II, 17. — 2. Psaume LXXII, 11 ; 13 ; 17.
Traduction par M. SAISSET, 1869.
italiques ajoutés.
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Re: Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
Saint Augustin, in La Cité de Dieu, Livre XX cap. XXIX a écrit:
LIVRE VINGTIÈME: LE JUGEMENT DERNIER.
CHAPITRE XXIX.
DE LA VENUE D’ÉLIE AVANT LE JUGEMENT,
POUR DÉVOILER LE SENS CACHÉ DES ÉCRITURES
ET CONVERTIR LES JUIFS À JÉSUS-CHRIST.
Après avoir averti les Juifs de se souvenir de la loi de Moïse, prévoyant bien qu’ils seraient encore longtemps sans la concevoir spirituellement, l’Ecriture ajoute aussitôt: "Je vous enverrai Elie de Thesbé, avant que ce grand et lumineux jour du Seigneur arrive, qui tournera le cœur du père vers le fils, et le cœur de l’homme vers son prochain, de peur qu’à mon avènement je ne détruise entièrement la terre3". C’est une croyance assez générale parmi les fidèles, qu’à la fin du monde, avant le jugement, les Juifs doivent croire au vrai Messie, c’est-à-dire en notre Christ, par le moyen de ce grand et admirable prophète Elie, qui leur expliquera la loi. Aussi bien, ce n’est pas sans raison que l’on espère en lui le précurseur de l’avènement de Jésus-Christ, puisque ce n’est pas sans raison que maintenant même on le croit vivant1. Il est certain, en effet, d’après le témoignage même de l’Ecriture, qu’il a été ravi dans un char de feu. Lorsqu’il sera venu, il expliquera spirituellement la loi que les Juifs entendent encore charnellement, et "il tournera le cœur du père vers le fils", c’est-à-dire le cœur des pères vers leurs enfants; car les Septante ont mis ici le singulier pour le pluriel. Le sens est que les Juifs, qui sont les enfants des Prophètes, du nombre desquels était Moïse, entendront la loi comme leurs pères, et ainsi le cœur des pères se tournera vers les enfants et le cœur des enfants vers les pères, lorsqu’ils auront les mêmes sentiments. Les Septante ajoutent que "le cœur de l’homme se tournera vers son prochain", parce qu’il n’y a rien de plus proche que les pères et leurs enfants. On peut encore donner un autre sens plus relevé aux paroles des Septante, qui ont interprété l’Ecriture en prophètes, et dire qu’Elie tournera le cœur de Dieu le Père vers le Fils, non en faisant qu’il l’aime, mais en instruisant les Juifs de cet amour, et les portant par là eux-mêmes à aimer notre Christ, qu’ils haïssaient auparavant.
En effet, de notre temps, au regard des Juifs, Dieu a le cœur détourné de notre Christ, parce qu’ils ne croient pas qu’il soit Dieu, ni Fils de Dieu. Mais alors Dieu aura pour eux le cœur tourné vers son Fils, quand, leur cœur étant changé, ils verront l’amour du Père envers le Fils. Quant à ce qui suit: "Et le coeur de l’homme vers son prochain", comment pouvons-nous mieux interpréter ces paroles qu’en disant qu’Elie tournera le cœur de l’homme vers Jésus-Christ homme ? Car Jésus-Christ étant notre Dieu, sous la forme de Dieu, a pris la forme d’esclave, et a daigné devenir notre prochain. Voilà donc ce que fera Elie: "De peur", dit le Seigneur, "qu’à mon avènement je ne détruise entièrement la terre". C’est que ceux-là sont terre qui ne goûtent que les choses de la terre, comme les Juifs charnels ; et voilà ceux d’où viennent ces murmures contre Dieu: "Les méchants lui plaisent", et: "C’est une folie de le servir2"
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3. Malachie IV, 5-6, selon les Septante. — 1. C’était le sentiment d’un grand nombre de Pères de l’Eglise, dont on peut voir les paroles citées par Léonard Coquée en son commentaire de la Cité de Dieu. — 2. Malachie II,17; Malachie III, 14.
Traduction par M. SAISSET, 1869.
italiques et
gras ajoutés.
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Re: Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
Saint Augustin, in La Cité de Dieu, Livre XX cap. XXX a écrit:
LIVRE VINGTIÈME: LE JUGEMENT DERNIER.
CHAPITRE XXX.
MALGRÉ L’OBSCURITÉ DE QUELQUES PASSAGES DE L’ANCIEN TESTAMENT,
OÙ LA PERSONNE DU CHRIST NE PARAÎT PAS EN TOUTE ÉVIDENCE, IL FAUT,
QUAND IL EST DIT QUE DIEU VIENDRA JUGER, ENTENDRE CELÀ DE JÉSUS-CHRIST.
Il y a beaucoup d’autres témoignages de l’Ecriture sur le dernier jugement, mais il serait trop long de les rapporter, et il nous suffit d’avoir prouvé qu’il a été annoncé par l’Ancien et par le Nouveau Testament. Mais l’Ancien ne déclare pas aussi formellement que le Nouveau que c’est Jésus-Christ qui doit rendre ce jugement. De ce qu’il y est dit que le Seigneur Dieu viendra, il ne s’ensuit pas que ce doive être Jésus-Christ, car cette qualification convient aussi bien au Père ou au Saint-Esprit qu’au Fils. Nous ne devons pas toutefois laisser passer ce point sans preuves. II est nécessaire pour cela de montrer premièrement, comment Jésus-Christ parle dans ses prophètes, sous le nom de Seigneur Dieu, afin qu’aux autres endroits, où cela n’est point manifeste et où néanmoins il est dit que le Seigneur Dieu doit venir pour juger, on puisse l’entendre de Jésus-Christ.
Il y a un passage dans le prophète Isaïe qui fait voir clairement ce dont il s’agit. Voici en effet comment Dieu parla par ce Prophète: "Ecoutez-moi, Jacob et Israël que j’appelle. Je suis le premier et je suis pour jamais. Ma main a fondé la terre, et ma droite a affermi le ciel. Je les appellerai, et ils s’assembleront tous et ils entendront. Qui a annoncé ces choses ? Comme je vous aime, j’ai accompli votre volonté sur Babylone et exterminé la race des Chaldéens. J’ai parlé et j’ai appelé; je l’ai amené, et je l’ai fait réussir dans ses entreprises. Approchez-vous de moi, et écoutez-moi. Dès le commencement, je n’ai point parlé en secret; j’étais présent, lorsque ces choses se faisaient. Et maintenant le Seigneur Dieu m’a envoyé, et son Esprit1".
C’est lui-même qui parlait tout à l’heure comme le Seigneur Dieu, et néanmoins on ne saurait pas que c’est Jésus-Christ, s’il n’ajoutait: "Et maintenant le Seigneur Dieu m’a envoyé, et son Esprit". Il dit cela, en effet, selon la forme d’esclave, et parle d’une chose à venir, comme si elle était passée. De même, en cet autre passage du même prophète: "Il a été conduit à la mort, comme une brebis que l’on mène à la boucherie1"; il ne dit pas: "Il sera conduit", mais il se sert du passé pour le futur, selon le langage ordinaire des Prophètes. Il y a un autre passage dans Zacharie, où il dit clairement que le Tout-Puissant a envoyé le Tout-Puissant. Or, de qui peut-on entendre cela, sinon de Dieu le Père qui a envoyé Dieu le Fils ? Voici le passage: "Le Seigneur tout puissant a dit: Après la gloire, il m’a envoyé vers les nations, qui vous ont pillé. Car vous toucher, c’est toucher la prunelle de son œil. J’étendrai ma main sur eux, et ils deviendront les dépouilles de ceux qui étaient leurs esclaves et vous connaîtrez que c’est le Seigneur tout-puissant qui m’a envoyé2".
Voilà le Seigneur tout puissant qui dit qu’il est envoyé par le Seigneur tout-puissant. Qui serait entendre ces paroles d’un autre que de Jésus-Christ, qui parle aux brebis égarées de la maison d’Israël ? Aussi dit-il dans l’Evangile: "Je n’ai été envoyé que pour les brebis perdues de la maison d’Israël3", qu’il compare ici à la prunelle des yeux de Dieu, pour montrer combien il les chérit. Parmi ces brebis, il faut compter les Apôtres mêmes, mais "après la gloire", c’est-à-dire après sa résurrection glorieuse, car avant, comme dit saint Jean l’évangéliste "Jésus n’était point encore glorifié4".
Il fut aussi envoyé aux nations, en la personne de ses Apôtres; et ainsi fut accompli ce qu’on lit dans le psaume: "Vous me délivrerez des rébellions de ce peuple; vous m’établirez chef des nations5"; afin que ceux qui avaient pillé les Israélites, et dont les Israélites avaient été les esclaves, devinssent eux-mêmes les dépouilles des Israélites; car c’est ce qu’il avait promis aux Apôtres en leur disant: "Je vous ferai pêcheurs d’hommes6"; et à l’un deux: "Dès ce moment ton emploi sera de prendre des hommes7". Ils deviendront donc les dépouilles, mais en un bon sens, comme sont celles qu’on enlève dans l’Evangile à ce Fort armé, après l’avoir lié de chaînes encore plus fortes que lui8. Le Seigneur parlant encore par les Prophètes… à suivre.
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1. Isaïe XLVIII, 12-16. — 1. Isaïe LIII, 7, selon les Septante. — 2. Zacharie II, 8-9. — 3. Matthieu XV, 24. — 4. Jean VII, 39. — 5. Psaume XVII, 44.
6. Matthieu IV, 19. — 7. Luc V, 10. — 8. Matthieu XII, 29.
Traduction par M. SAISSET, 1869.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: Saint Augustin, Cité de Dieu, Livre XX. — Le Jugement Dernier. (complet)
Saint Augustin, in La Cité de Dieu, Livre XX cap. XXX a écrit:
LIVRE VINGTIÈME: LE JUGEMENT DERNIER.
CHAPITRE XXX.
MALGRÉ L’OBSCURITÉ DE QUELQUES PASSAGES DE L’ANCIEN TESTAMENT,
OÙ LA PERSONNE DU CHRIST NE PARAÎT PAS EN TOUTE ÉVIDENCE,
IL FAUT, QUAND IL EST DIT QUE DIEU VIENDRA JUGER, ENTENDRE CELÀ DE JÉSUS-CHRIST.
(suite) Le Seigneur parlant encore par les Prophètes: "En ce jour-là, dit-il, j’aurai soin d’exterminer toutes les nations qui viennent contre Jérusalem, et je verserai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem l’esprit de grâce et de miséricorde; ils jetteront les yeux sur moi, parce qu’ils m’ont insulté; et ils se lamenteront, comme ils se lamenteraient au sujet d’un fils bien-aimé; ils seront outrés de douleur, comme ils le seraient pour un fils unique1". A qui appartient-il, sinon à Dieu seul, d’exterminer toutes les nations ennemies de la cité de Jérusalem, "qui viennent contre elle", c’est-à-dire qui lui sont contraires, ou, selon d’autres versions, qui "viennent sur elle", c’est-à-dire qui veulent l’assujettir ? Et à qui appartient-il de répandre l’esprit de grâce et de miséricorde sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem ? Sans doute cela n’appartient qu’à Dieu; et aussi est-ce à Dieu que le Prophète le fait dire. Et toutefois Jésus-Christ fait voir que c’est lui qui est ce Dieu qui a fait toutes ces merveilles, lorsqu’il ajoute: "Et ils jetteront les yeux sur moi, parce qu’ils m’ont insulté, et ils se lamenteront, comme ils se lamenteraient au sujet d’un fils bien-aimé, et ils seront outrés de douleur, comme ils le seraient pour un fils unique".
Car en ce jour-là, les Juifs mêmes, qui doivent recevoir l’esprit de grâce et de miséricorde, jetant les yeux sur Jésus-Christ, qui viendra dans sa majesté, et voyant que c’est lui qu’ils ont méprisé dans son abaissement, en la personne de leurs pères, se repentiront de l’avoir insulté dans sa passion. Quant à leurs pères qui ont été les auteurs d’une si grande impiété, ils le verront bien aussi, quand ils ressusciteront; mais ce ne sera que pour être punis de leur attentat, et non pour se convertir. Ce n’est donc pas d’eux qu’il faut entendre ces paroles: "Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem l’esprit de grâce et de miséricorde; et ils jetteront les yeux sur moi, à cause qu’ils m’ont insulté"; et pourtant, ceux qui croiront à la prédication d’Elie doivent descendre de leur race.
Mais de même que nous disons aux Juifs: Vous avez fait mourir Jésus-Christ, quoique ce crime soit l’ouvrage de leurs ancêtres; de même ceux dont parle le Prophète s’affligeront d’être en quelque sorte les auteurs du mal que d’autres ont accompli. Ainsi, bien qu’après avoir reçu l’esprit de grâce et de miséricorde, ils ne soient point enveloppés dans une même condamnation, ils ne laisseront pas de pleurer le crime de leurs pères, comme s’ils en étaient coupables. Au reste, tandis que les Septante ont traduit: "Ils jetteront les yeux sur moi, à cause qu’ils m’ont insulté", l’hébreu porte: "Ils jetteront les yeux sur moi qu’ils ont percé1"; expressions2 qui rappellent encore mieux Jésus-Christ crucifié.
Toutefois "l’insulte", suivant l’expression adoptée par les Septante, embrasse en quelque sorte l’ensemble de la passion. En effet, Jésus-Christ fut insulté par les Juifs, et quand il fut pris, et quand il fut lié, et quand il fut jugé, et quand il fut revêtu du manteau d’ignominie, et quand il fut couronné d’épines, frappé sur la tête à coups de roseau, adoré dérisoirement le genou en terre, et quand il porta sa croix, et enfin quand il y fut attaché. Ainsi, en réunissant l’une et l’autre version, et en lisant qu’ils l’ont insulté et qu’ils l’ont percé, nous reconnaîtrons mieux la vérité de la passion du Sauveur.
Quand donc nous lisons dans les Prophètes que Dieu doit venir juger, il le faut entendre de Jésus-Christ; car, bien que ce soit le Père qui doive juger, il ne jugera que par l’avènement du Fils de l’homme. Il ne jugera personne visiblement; il a donné tout pouvoir de juger au Fils, qui viendra pour rendre le jugement, comme il est venu pour le subir. De quel autre que de lui peut-on entendre ce que Dieu dit par Isaïe, sous le nom de Jacob et d’Israël, dont le Christ est issu selon la chair: "Jacob est mon serviteur; je le protégerai; Israël est mon élu; c’est pourquoi mon âme l’a choisi. Je lui ai donné mon esprit; il prononcera le jugement aux nations. Il ne criera point, il ne se taira point; et sa voix ne sera point entendue au dehors. Il ne brisera point le roseau cassé; il n’éteindra point la lampe qui fume encore; mais il jugera en vérité. Il sera resplendissant, et ne pourra être opprimé jusqu’à ce qu’il établisse le jugement sur la terre; et les nations espéreront en lui3".
L’hébreu ne porte pas Jacob et Israël; mais les Septante, voulant nous montrer comment il faut entendre le mot de serviteur que porte le serviteur, c’est-à-dire le profond abaissement où a daigné se soumettre le Très-Haut, ont mis le nom de celui dans la postérité duquel il a pris cette forme de serviteur. Le Saint-Esprit lui a été donné, et nous le voyons descendre sur lui dans l’Évangile, sous la forme d’une colombe1. Il a prononcé le jugement aux nations, parce qu’il a prédit l’accomplissement futur de ce qui leur était caché. Sa douceur l’a empêché de crier; et toutefois il n’a pas cessé de prêcher la vérité. Mais sa voix n’a point été entendue au dehors, et ne l’est pas encore, parce que ceux qui sont retranchés de son corps ne lui obéissent pas. Il n’a point brisé ni éteint les Juifs, ses persécuteurs, qui sont comparés ici tour à tour à un roseau cassé, parce qu’ils ont perdu leur fermeté, et à une lampe fumante, parce qu’ils n’ont plus de lumière. Il les a épargnés, parce qu’il n’était pas encore venu pour les juger, mais pour être jugé par eux2. Il a prononcé un jugement véritable, leur prédisant qu’ils seraient punis, s’ils persistaient en leur malice. Sa face a été resplendissante sur la montagne3, et son nom célèbre dans l’univers ; et il n’a pu être opprimé par ses persécuteurs, ni dans sa personne, ni dans son Eglise. Ainsi, c’est en vain que ses ennemis disent: Quand est-ce que son nom sera aboli et périra ? Jusqu’à ce qu’il établisse le jugement sur la. terre4"
Voilà ce que nous cherchions et ce qui était caché car c’est le dernier jugement qu’il établira sur la terre, quand il descendra du ciel. Nous voyons déjà accompli ce que le Prophète ajoute: "Et les nations espéreront en son nom". Que ce fait, qui ne peut pas être nié, soit donc une raison pour croire ce que l’on nie impudemment. Car qui eût osé espérer cette merveille dont sont témoins ceux-là mêmes qui refusent de croire en Jésus-Christ, et qui grincent des dents et sèchent de dépit, parce qu’ils ne peuvent les nier ? Qui eût osé espérer que les nations espéreraient au nom de Jésus-Christ, quand on le prenait, quand on le liait et le bafouait, quand on l’insultait et le crucifiait, et enfin quand ses disciples même avaient perdu l’espérance qu’ils commençaient à avoir en lui ? Ce qu’à peine un seul larron crut alors sur la croix, toutes les nations le croient maintenant, et, de peur de mourir à jamais, elles sont marquées du signe de cette croix sur laquelle Jésus-Christ est mort.
Il n’est donc personne qui doute de ce jugement dernier, annoncé dans les saintes Ecritures, sinon ceux qui, par une incrédulité aveugle et opiniâtre, ne croient pas en ces Écritures mêmes, bien qu’elles aient déjà justifié devant toute la terre une partie des vérités qu’elles annoncent. Voilà donc les choses qui arriveront en ce jugement, ou vers cette époque: l’avènement d’Elie, la conversion des Juifs, la persécution de l’Antéchrist, la venue de Jésus-Christ pour juger, la résurrection des morts, la séparation des bons et des méchants, l’embrasement du monde et son renouvellement. Il faut croire que toutes ces choses arriveront; mais comment et en quel ordre ? L’expérience nous l’apprendra mieux alors que toutes nos conjectures ne peuvent le faire maintenant. J’estime pourtant qu’elles arriveront dans le même ordre où je viens de les rappeler.
Il ne me reste plus que deux livres à écrire pour terminer cet ouvrage et m’acquitter de mes promesses avec l’aide de Dieu. Dans le premier des deux je traiterai du supplice des méchants; dans l’autre, de la félicité des bons; et j’y réfuterai les vains raisonnements des hommes qui se croient sages en se raillant des promesses de Dieu, et qui méprisent comme faux et ridicules les dogmes qui nourrissent notre foi. Mais pour ceux qui sont sages selon Dieu, sa toute-puissance est le grand argument qui leur fait croire toutes les vérités qui semblent incroyables aux hommes, et qui néanmoins sont contenues dans les saintes Ecritures, dont la véracité a déjà été justifiée de tant de manières. Ils tiennent pour certain qu’il est impossible que Dieu ait voulu nous tromper, et qu’il peut faire ce qui parait impossible aux infidèles.
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1. Zacharie XII, 9-10. — 1. Jean, V, 22. — 2. Ce sont celles de la Vulgate. —3. Isaïe XLII, 1-4, selon les Septante. — 1. Matthieu III, 16. — 2. Comp. saint Jérôme, commentant Isaïe, Epist. CLI ad Algasiam.. —3. Matthieu XVII, 1-2. —4. Psaume XL, 6.
Traduction par M. SAISSET, 1869.
italiques, gras et
soulignés ajoutés.
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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