Les Agnus Dei
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Les Agnus Dei
ANTIQUITÉ DE l'« AGNUS DEI »
Les Agnus Dei ont une haute antiquité dans l'Eglise, mais il est difficile de préciser davantage. L'Agnus Dei, en effet, a revêtu une double forme.
Tout d'abord, après la nuit de Pâques, les fidèles se partageaient les fragments de la colonne de lumière, cierge pascal, qui avait éclairé leur assemblée, avait été solennellement bénite par le diacre, avait participé au rite de la grande fête de la résurrection. C'était un souvenir du saint jour de Pâques, du baptême des néophytes qui étaient venus grossir le troupeau des brebis du Sauveur. C'était aussi une protection, car, dès cette époque reculée, atteste Alcuin, les fidèles en faisaient des fumigations dans leurs champs ou leurs maisons pour conjurer la foudre ou la tempête, et éviter les pièges du démon. Or, le rite du cierge pascal existait certainement au temps de saint Grégoire le Grand, qui le décrit dans son Sacramentaire; l'Exultet a été composé par saint Ambroise ou saint Augustin, et par conséquent dans le milieu du IVe siècle. Le Pape saint Zozime (417), comme quelques-uns le pensent, ne créa point ce rite, mais prescrivit aux autres Eglises ce qui depuis longtemps se faisait à Rome. Le cierge pascal remonte probablement au Concile de Nicée, car alors s'établit l'usage d'écrire sur le cierge pascal le catalogue des fêtes mobiles. C'est donc à cette époque que devrait remonter l'Agnus Dei sous sa forme primitive, débris du cierge pascal bénit par l'Eglise et conservé, employé par les fidèles comme moyen de préservation spirituelle et temporelle.
L'Agnus Dei, sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui, c'est-à-dire le cierge pascal moulé en médaillon portant un agneau pascal, est plus récent.
L'Agnus Dei, tel que nous l'avons actuellement, peut ainsi se définir : un médaillon de cire blanche de forme ovale marqué aux effigies de l'agneau pascal d'un côté, d'un saint de l'autre, que le Pape bénit et consacre à des époques déterminées...
L'Agnus Dei est en cire et la cire figure le corps, la chair, l'humanité du Sauveur. Cette cire est blanche, symbolisant sa conception immaculée, et elle est le fruit de l'abeille qui est l'image de la Sainte Vierge, mère du Fils de Dieu. Que tel soit le symbolisme de la cire, il n'y a pas à en douter, et sans aller chercher bien loin ce sens dans les Pères, à commencer par saint Méliton, voici des documents, en quelque sorte officiels, et se rapportant directement aux Agnus Dei. Le Pape, bénissant les Agnus, dit : ... Hos Agnos de cera virginea formatos in significationem Conceptionis Unigeniti Domini nostri quae, absque contagione humana, virtute divina peracta est. O. TROYON, directeur au Grand Séminaire de Reims. Rome, no 99., 8mars 1912
Il y a d'autres gravures, je vais les mettre en ligne sous peu
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les Agnus Dei
J'ignorais totalement son existance! Que de merveilles nous donne notre Sainte Religion!
Merci à nouveau, chère Gabrielle.
Et savez-vous ce qu'on en fait? On les brûle? On les garde? Quel est leur usage?
Merci à nouveau, chère Gabrielle.
Et savez-vous ce qu'on en fait? On les brûle? On les garde? Quel est leur usage?
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Les Agnus Dei
Cher Rosalmonte,
Je vais citer quelques passages au sujet des Agnus Dei... je crois que leur histoire est très intéressante.
Je vous reviens un peu plus tard...
Je vais citer quelques passages au sujet des Agnus Dei... je crois que leur histoire est très intéressante.
Je vous reviens un peu plus tard...
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les Agnus Dei
S'il est une dévotion répandue à Rome et dans toute l'Italie, c'est bien la dévotion aux Agnus Dei. Mais, sans doute parce que la bénédiction des Agnus Dei est réservée au Souverain Pontife, parce que la provision des Agnus disponibles est limitée, parce qu'il n'est pas toujours facile de se les procurer, ces objets de piété sont moins connus dans les autres parties de la catholicité et particulièrement en France. Aussi, nous voudrions, en quelques mots, remettre cette dévotion en estime parmi les nombreux lecteurs de Rome, et les détails que nous allons donner sur la confection des Agnus, leur bénédiction et consécration, leurs usages et leur valeur, n'ont pas d'autre but.
1. Définition de l' « Agnus Dei ». Ses différentes formes.
L'Agnus Dei est un des nombreux sacramentaux que l'Eglise a établis, dans sa bonté, pour le bien spirituel et temporel des fidèles. Tel qu'il est actuellement et depuis plus de deux cents ans, c'est un médaillon de cire blanche, de forme ovale, portant sur un de ses côtés la figure de l'Agneau pascal qui lui a donné son nom, sur l'autre l'image d'un saint, et qui a reçu du Pape une bénédiction spéciale. D'après les règles de la liturgie, la matière doit être de la cire naturelle, véritable produit de l'abeille, et toute cire artificielle est rigoureusement proscrite. Parce qu'elle est destinée à représenter la pureté de l'Agneau pascal, cette cire a dû subir préalablement une préparation chimique qui lui ôte sa couleur jaunâtre et lui donne une blancheur éclatante.
Généralement, cette cire provient du cierge pascal des années précédentes, et voilà pourquoi on remet au Pape, pour cet usage, les cierges de la Chapelle Sixtine et des églises de Rome. Toutefois, il peut arriver que même la quantité en soit insuffisante : on y ajoute alors, soit de la cire ordinaire, soitsurtout celle des cierges offerts au Souverain Pontife le jour de la Chandeleur par les curés et les Instituts religieux de Rome. La quantité de cire employée varie d'ailleurs suivant les années.
Cette cire, mise en fusion, est coulée dans des moules oblongs, aux angles adoucis et arrondis. Autrefois, cependant, on se servait de moules entièrement ronds et cylindriques, comme on le voit par un Agnus du xive siècle qui fut bénit par Grégoire XI. Les Agnus ainsi obtenus sont de dimensions variées: les plus petits ne mesurent que om,o2 ou om,o3, les grands peuvent même dépasser une longueur de om,20 et une largeur de om,1o.
Primilivement, chacun des deux côtés portait l'effigie de l'Agneau pascal, qui y était représenté couché sur le livre de l'Apocalypse, la tête couronnée d'un nimbe traversé par une croix et tenant contre son épaule le signe de la résurrection. Tout le monde d'ailleurs connaît cette image de l'Agneau pascal que les portes de nos tabernacles ont popularisée.
La légende qui entoure cette figure de l'Agneau pascal dans l' Agnus Dei reproduit les paroles de saint Jean-Baptiste saluant Notre-Seigneur et le plus souvent abrégées : Ecce Agnus Dei qui tollit peccata mundi. Au-dessous, on imprime le nom du Pape qui a fait la bénédiction, l'année de cette bénédiction et même celle du pontificat, avec les armes du Pape sous cette forme :
1906 PIUS X ANN. III. P. M.
comme on peut le voir par les reproductions d'Agnus qui sont données dans cet article.
O. TROYON, directeur au Grand Séminaire de Reims. Rome, no 99., 8mars 1912
PS: Les images viendront , je n'ai pas eu le temps encore de les traiter avec le numérisateur
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les Agnus Dei
Quelle belle pratique!
Chère Gabrielle, pourriez-vous nous dire ce qu'on en faisait? Les gardait-on à la maison comme une image pieuse, ou comme les rameaux? Ou au contraire les brûlait-on comme une bougie?
Chère Gabrielle, pourriez-vous nous dire ce qu'on en faisait? Les gardait-on à la maison comme une image pieuse, ou comme les rameaux? Ou au contraire les brûlait-on comme une bougie?
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Les Agnus Dei
Rosalmonte a écrit:Quelle belle pratique!
Chère Gabrielle, pourriez-vous nous dire ce qu'on en faisait? Les gardait-on à la maison comme une image pieuse, ou comme les rameaux? Ou au contraire les brûlait-on comme une bougie?
Cher Rosalmonte, Gabrielle à du s'absenter pour aujourd'hui, elle répondra à vos questions avec un grand plaisir dès que possible probablement en fin de journée heure du Canada!
Merci de votre compréhension!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les Agnus Dei
Pas de problème, l'impatience, Dieu merci, ne fait pas partie de mes innombrables défauts!
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Les Agnus Dei
Rosalmonte a écrit:Pas de problème, l'impatience, Dieu merci, ne fait pas partie de mes innombrables défauts!
Alors, nous allons bien nous entendre!
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les Agnus Dei
Rosalmonte a écrit:Quelle belle pratique!
Chère Gabrielle, pourriez-vous nous dire ce qu'on en faisait? Les gardait-on à la maison comme une image pieuse, ou comme les rameaux? Ou au contraire les brûlait-on comme une bougie?
Voici cher Rosalmonte une réponse temporaire en attendant d'en savoir plus long! !
Ils les gardaient dans leurs demeures en un endroit convenable, à la place d'honneur, à côté du crucifix, où ils les portaient sur leurs corps à la manière des scapulaires et préservés d'une enveloppe de soie ou de métal; en un mot, pour que cette dévotion bien catholique et bien romaine nous soit particulièrement chère.
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les Agnus Dei
Quelle belle pratique!
J'ignorais totalement.
Je pense que cette pratique s'est totalement perdue, même dans la Frankenchurch, n'est-ce pas?
J'ignorais totalement.
Je pense que cette pratique s'est totalement perdue, même dans la Frankenchurch, n'est-ce pas?
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Les Agnus Dei
Vous avez raison Diane à propos des Agnus Dei...
Je pense que cette belle cérémonie n'existe plus,...
Frankenchurch ? pardonnez mon ignorance, mais qu'est- ce que signifie ce terme, c'est la première fois que je le vois...
Je pense que cette belle cérémonie n'existe plus,...
Frankenchurch ? pardonnez mon ignorance, mais qu'est- ce que signifie ce terme, c'est la première fois que je le vois...
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les Agnus Dei
C'est ainsi que nomme l'abbé Cekada (oui, je sais...) l'église vaticandeuse. Comme Frankenstein (ou plutôt sa créature), elle est un être artificiel, nouveau, constituée de morceaux pris dans toutes les sataneries mondiales, comme la créature de Frankenstein est faite artificiellement, en assemblant des morceaux épars de cadavres.
Je trouve cette image assez bien sentie. Version allemande, c'est Frankenkirche.
Je trouve cette image assez bien sentie. Version allemande, c'est Frankenkirche.
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Les Agnus Dei
Rosalmonte a écrit:C'est ainsi que nomme l'abbé Cekada (oui, je sais...) l'église vaticandeuse. Comme Frankenstein (ou plutôt sa créature), elle est un être artificiel, nouveau, constituée de morceaux pris dans toutes les sataneries mondiales, comme la créature de Frankenstein est faite artificiellement, en assemblant des morceaux épars de cadavres.
Je trouve cette image assez bien sentie. Version allemande, c'est Frankenkirche.
Merci du renseignement
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les Agnus Dei
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Nous sommes bien d'accord que l' "abbé" Cedaka fait lui aussi partie d'une Frankenchurch ou Frankenkirche ?
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Nous sommes bien d'accord que l' "abbé" Cedaka fait lui aussi partie d'une Frankenchurch ou Frankenkirche ?
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ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Les Agnus Dei
Je ne saurais le dire, hélas... Mais c'est lui qui m'a fait ouvrir les yeux.
Rosalmonte- Nombre de messages : 1985
Date d'inscription : 16/07/2009
Re: Les Agnus Dei
Rosalmonte a écrit:Je ne saurais le dire, hélas... Mais c'est lui qui m'a fait ouvrir les yeux.
Un instrument de Dieu
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: Les Agnus Dei
D'autre images à suivre...naturellement un clic nécessaire pour agrandissement
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Les Agnus Dei
Rosalmonte a écrit:Pas de problème, l'impatience, Dieu merci, ne fait pas partie de mes innombrables défauts!
Voici, cher ami, à ce propos, un beau texte de Saint Paul, au sujet de la patience, qui doit être une de vos qualités :.
Mais outre cela, nous nous glorifions dans nos tribulations, sachant que la tribulation produit la patience; la
patience, l’épreuve; et l’épreuve, l’espérance; Or l’espérance ne confond point, parce que la charité de Dieu est
répandue en nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné. (Rom. V, 3-5) Référence : Bible Glaire.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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