Apocalypse XII, 1
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Apocalypse XII, 1
J'ai pu voir dans l'Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum de Saint Pie X une interprétation du passage de l'Apocalypse XII, 1 que je reproduis en italique ci-dessous :
"Un grand signe - c'est en ces termes que l'apôtre saint Jean décrit une vision divine - un grand signe est apparu dans le ciel : une femme, revêtue du soleil, ayant sous ses pieds la lune, et, autour de sa tête, une couronne de douze étoiles" (Apoc. XII, 1). Or, nul n'ignore que cette femme signifie la Vierge Marie, qui, sans atteinte pour son intégrité, engendra notre Chef.
Et l'Apôtre de poursuivre : "Ayant un fruit en son sein, l'enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs" (Apoc. XII, 2). Saint Jean vit donc la très sainte Mère de Dieu au sein de l'éternelle béatitude et toutefois en travail d'un mystérieux enfantement. Quel enfantement ? Le nôtre assurément, à nous qui, retenus encore dans cet exil, avons besoin d'être engendrés au parfait amour de Dieu et à l'éternelle félicité. Quant aux douleurs de l'enfantement, elles marquent l'ardeur et l'amour avec lesquels Marie veille sur nous du haut du ciel, et travaille, par d'infatigables prières, à porter à sa plénitude le nombre des élus.
Je me pose plusieurs questions, étant donné que cela est un document ex-cathedra.
Premièrement, comment expliquer que la femme en question deux verset plus loin donne naissance à un enfant mâle qui doit dominer les nations comme dit dans Apocalypse XII, 5 : "Or, elle donna le jour à un enfant mâle, qui doit gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer; et son enfant fût enlevé auprès de Dieu et auprès de son trône"
Deuxièmement, si cela est un document ex-cathedra, nous sommes obligés de croire en ce que Dieu nous enseigne par la voix de Son Vicaire, cela veut-il dire que ceux qui disent qu'on parle dans cette partie de l'Apocalypse de l'Eglise et non de la Vierge Marie disent une hérésie?
Merci de m'éclairer, je ne suis pas une pointure en doctrine.
"Un grand signe - c'est en ces termes que l'apôtre saint Jean décrit une vision divine - un grand signe est apparu dans le ciel : une femme, revêtue du soleil, ayant sous ses pieds la lune, et, autour de sa tête, une couronne de douze étoiles" (Apoc. XII, 1). Or, nul n'ignore que cette femme signifie la Vierge Marie, qui, sans atteinte pour son intégrité, engendra notre Chef.
Et l'Apôtre de poursuivre : "Ayant un fruit en son sein, l'enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs" (Apoc. XII, 2). Saint Jean vit donc la très sainte Mère de Dieu au sein de l'éternelle béatitude et toutefois en travail d'un mystérieux enfantement. Quel enfantement ? Le nôtre assurément, à nous qui, retenus encore dans cet exil, avons besoin d'être engendrés au parfait amour de Dieu et à l'éternelle félicité. Quant aux douleurs de l'enfantement, elles marquent l'ardeur et l'amour avec lesquels Marie veille sur nous du haut du ciel, et travaille, par d'infatigables prières, à porter à sa plénitude le nombre des élus.
Je me pose plusieurs questions, étant donné que cela est un document ex-cathedra.
Premièrement, comment expliquer que la femme en question deux verset plus loin donne naissance à un enfant mâle qui doit dominer les nations comme dit dans Apocalypse XII, 5 : "Or, elle donna le jour à un enfant mâle, qui doit gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer; et son enfant fût enlevé auprès de Dieu et auprès de son trône"
Deuxièmement, si cela est un document ex-cathedra, nous sommes obligés de croire en ce que Dieu nous enseigne par la voix de Son Vicaire, cela veut-il dire que ceux qui disent qu'on parle dans cette partie de l'Apocalypse de l'Eglise et non de la Vierge Marie disent une hérésie?
Merci de m'éclairer, je ne suis pas une pointure en doctrine.
François-Xavier- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Apocalypse XII, 1
Bon, je ne connais pas cette Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum
Pour l’explication de l’Apocalypse, il y a plusieurs sens: morale, allégorique, historique, spirituelle etc..
Le fait que Saint Pie X cite le sens que vous citer, ne donne pas à ce passage une note "ex cathédra"
Dom de Monléon, parle de l'Église en ce passage...
Je le mettrai en ligne dès que je pourrai, cet un court extait.
Pour l’explication de l’Apocalypse, il y a plusieurs sens: morale, allégorique, historique, spirituelle etc..
Le fait que Saint Pie X cite le sens que vous citer, ne donne pas à ce passage une note "ex cathédra"
Dom de Monléon, parle de l'Église en ce passage...
Je le mettrai en ligne dès que je pourrai, cet un court extait.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Apocalypse XII, 1
Il faudrait déjà commencer par avoir le texte scanné de l'Encyclique sous les yeux.
Benjamin- Nombre de messages : 6869
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Apocalypse XII, 1
J'ai au moins un pdf ici :
http://www.socama.ca/Ad%20diem%20illum.pdf
..à la neuvième page
http://www.socama.ca/Ad%20diem%20illum.pdf
..à la neuvième page
Dernière édition par roger le Ven 26 Sep 2014, 8:36 am, édité 1 fois
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Apocalypse XII, 1
Ce qui me gêne est évidemment le fait qu'il est dit que "Ayant un fruit en son sein, l'enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs" (Apoc. XII, 2), l'explication que donne Saint Pie X ne me poserait absolument aucun souci si par la suite, il n'y avait pas le fait qu'elle ai donné naissance à un enfant mâle qui doit dominer les nations et être enlevé auprès de Dieu ainsi que la fuite dans le désert qui fait penser à la fuite de la Sainte Famille en Égypte.
Pour information, l'Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum a été faite pour le cinquantième anniversaire de la promulgation du Dogme de l'Immaculé Conception.
Selon vous, Saint Pie X n'entend pas engager son infaillibilité dans ce document?
Merci de vos réponses
Pour information, l'Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum a été faite pour le cinquantième anniversaire de la promulgation du Dogme de l'Immaculé Conception.
Selon vous, Saint Pie X n'entend pas engager son infaillibilité dans ce document?
Merci de vos réponses
François-Xavier- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Apocalypse XII, 1
François-Xavier a écrit:Ce qui me gêne est évidemment le fait qu'il est dit que "Ayant un fruit en son sein, l'enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs" (Apoc. XII, 2), l'explication que donne Saint Pie X ne me poserait absolument aucun souci si par la suite, il n'y avait pas le fait qu'elle ai donné naissance à un enfant mâle qui doit dominer les nations et être enlevé auprès de Dieu ainsi que la fuite dans le désert qui fait penser à la fuite de la Sainte Famille en Égypte.
Pour information, l'Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum a été faite pour le cinquantième anniversaire de la promulgation du Dogme de l'Immaculé Conception.
Selon vous, Saint Pie X n'entend pas engager son infaillibilité dans ce document?
Merci de vos réponses
Déjà il faudrait avoir le scan du texte pour savoir ce qui est réellement écrit ou non, avant toute chose.
Je vais voir si je trouve l'Encyclique sur Liberius dans les Actes de Saint Pie X, et je vous reviens.
Benjamin- Nombre de messages : 6869
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Apocalypse XII, 1
Benjamin a écrit:François-Xavier a écrit:Ce qui me gêne est évidemment le fait qu'il est dit que "Ayant un fruit en son sein, l'enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs" (Apoc. XII, 2), l'explication que donne Saint Pie X ne me poserait absolument aucun souci si par la suite, il n'y avait pas le fait qu'elle ai donné naissance à un enfant mâle qui doit dominer les nations et être enlevé auprès de Dieu ainsi que la fuite dans le désert qui fait penser à la fuite de la Sainte Famille en Égypte.
Pour information, l'Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum a été faite pour le cinquantième anniversaire de la promulgation du Dogme de l'Immaculé Conception.
Selon vous, Saint Pie X n'entend pas engager son infaillibilité dans ce document?
Merci de vos réponses
Déjà il faudrait avoir le scan du texte pour savoir ce qui est réellement écrit ou non, avant toute chose.
Je vais voir si je trouve l'Encyclique sur Liberius dans les Actes de Saint Pie X, et je vous reviens.
Vous êtes une crème, Benjamin
François-Xavier- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Apocalypse XII, 1
Benjamin a écrit:François-Xavier a écrit:Ce qui me gêne est évidemment le fait qu'il est dit que "Ayant un fruit en son sein, l'enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs" (Apoc. XII, 2), l'explication que donne Saint Pie X ne me poserait absolument aucun souci si par la suite, il n'y avait pas le fait qu'elle ai donné naissance à un enfant mâle qui doit dominer les nations et être enlevé auprès de Dieu ainsi que la fuite dans le désert qui fait penser à la fuite de la Sainte Famille en Égypte.
Pour information, l'Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum a été faite pour le cinquantième anniversaire de la promulgation du Dogme de l'Immaculé Conception.
Selon vous, Saint Pie X n'entend pas engager son infaillibilité dans ce document?
Merci de vos réponses
Déjà il faudrait avoir le scan du texte pour savoir ce qui est réellement écrit ou non, avant toute chose.
Je vais voir si je trouve l'Encyclique sur Liberius dans les Actes de Saint Pie X, et je vous reviens.
J'ai trouvé.
L'Encyclique Ad Diem Illum Laetissimum se trouve dans les Actes de Saint Pie X, Tome I, page 71.
Le volume est téléchargeable en PDF ici :
http://www.liberius.net/livres/Actes_de_S._S._Pie_X_(tome_1)_000000881.pdf
Voici le passage en question dans le volume scanné :
Actes de Saint Pie X, Tome I, pp. 87-89 a écrit:
Un grand signe — c'est en ces termes que l'apôtre saint Jean décrit une vision divine — un grand signe est apparu dans le ciel : une femme, revêtue du soleil, ayant sous ses pieds la lune, et, autour de sa tête, une couronne de douze étoiles (3). Or, nul n'ignore que cette femme signifie la Vierge Marie, qui, sans atteinte pour son intégrité, engendra notre Chef.
Et l'Apôtre de poursuivre : Ayant un fruit en son sein, l'enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs (4). Saint Jean vit donc la très sainte Mère de Dieu au sein de l'éternelle béatitude et toutefois en travail d'un mystérieux enfantement. Quel enfantement ? Le nôtre assurément, à nous qui, retenus encore dans cet exil, avons besoin d'être engendrés au parfait amour de Dieu et à l'éternelle félicité. Quant aux douleurs de l'enfantement, elles marquent l'ardeur et l'amour avec lesquels Marie veille sur nous du haut du ciel, et travaille, par d'infatigables prières, à porter à sa plénitude le nombre des élus.
(3) Apoc. XII, 1.
(4) Apoc. XII, 2.
L'original Latin est en regard, sur les pages d'à côté, dans le fichier PDF.
Benjamin- Nombre de messages : 6869
Date d'inscription : 26/07/2011
Re: Apocalypse XII, 1
Dom Jean de Moléon, osb
Le sens mystique de l'Apocalypse
Commentaire textuel d'après la Tradition des Pères et de l'Église
Le sens mystique de l'Apocalypse
Commentaire textuel d'après la Tradition des Pères et de l'Église
§ 1. — La femme revêtue du soleil.Cette vision, dont la description proprement dite commence avec le chapitre XIIe, s'amorce néanmoins avec le dernier verset du chapitre XIe, qui lui sert de préambule. Ainsi elle s'enchaîne étroitement à la vision précédente: l'auteur sacré, usant de la liberté coutumière au style prophétique, ramène sans transition le lecteur, de la fin du monde qu'il vient de lui faire entrevoir, au mystère de l'Incarnation et aux origines de l'Église: Et le temple de Dieu, dit-il, fut ouvert dans le ciel, Le temple de Dieu désigne ici mystiquement le mode selon lequel Dieu veut être adoré et servi par les hommes, par analogie avec l'édifice de pierre dans lequel se célèbre le culte divin. C'est à cette révélation d'un temple spirituel supérieur au temple de Jérusalem que Notre-Seigneur faisait allusion quand il disait à la Samaritaine: Femme, crois-moi, ce n'est plus à Jérusalem que vous adorerez le Père : mais l'heure vient, et c'est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. .. Car Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité . Ainsi le temple de Dieu fut ouvert quand le Christ nous ap-prit à servir par amour, et à honorer dans le secret de notre cœur ce Dieu que les Juifs jusqu'alors n'avaient adoré que par crainte, et en lui offrant des sacrifices sanglants; il fut ouvert dans le ciel, c'est-à-dire dans l'Église parce que ce culte spirituel lui appartient en propre et ne se trouve que chez elle.
Et l'arche d'alliance apparut au milieu du temple: l'arche d'alliance véritable, celle dont il est question ici et dont l'Ancien Testament ne connaissait que la figure, représente l'Humanité du Christ, où se trouve déposé le gage authentique de l'alliance du Créateur avec sa créature. L'Humanité du Christ apparut donc au milieu du temple, comme le centre du culte qu'il convient de rendre à Dieu; comme la révélation essentielle, l'intermédiaire unique et nécessaire entre les hommes et leur Créateur; comme le don du ciel par excellence, celui dans lequel le Père a mis toutes ses complaisances et dont il a fait l'exemplaire achevé de toute perfection. Dès que le Christ eut révélé à ses disciples le secret des divins mystère, ceux-ci se répandant à travers le monde, produisirent partout des éclats de tonnerre, des voix, des tremblements de terre, entendez qu'ils accomplirent des miracles stupéfiants, multiplièrent les prédications, ébranlèrent les hommes et les convertirent, tandis que se déchaînait contre eux une grêle abondante de persécutions.
Ainsi l'Eglise est fondée, et un combat à mort va s'engager entre elle et le démon pour la possession du genre humain, combat que saint Jean vit se dérouler symboliquement entre une femme et une bête. Un grand signe, dit-il, apparut dans le ciel: une femme revêtue du soleil, figure de l'Église, enveloppée toute entière dans le Christ qui est à la fois sa protection et sa parure, comme le vêtement l'est pour le corps. Elle avait la lutte sous ses pieds, parce qu'elle est supérieure à toutes les vicissitudes terrestres. La lune, qui sans cesse croît et décroît, est le symbole des choses humaines, qui toujours montent ou descendent. Rien n'est stable ici-bas: les institutions les plus vénérables, les fortunes les mieux assises, s'effritent peu à peu ou s'écroulent d'un seul coup; d'autres se lèvent à l'horizon pour prendre leur place, qui, une fois établies, déclineront à leur tour: seule l'Église, fondée sur la pierre posée par le Verbe, demeure inébranlable au milieu de ce perpétuel mouvement de flux et de reflux. Elle porte sur sa tête une couronne de douze étoiles, la doctrine des douze apôtres, qui sertit tout ce qu'elle pense et tout ce qu'elle enseigne. Et, ayant dans son sein, c'est-à-dire dans son cœur, le désir du salut des âmes, elle criait dans les douleurs de l'enfantement, elle suppliait Dieu nuit et jour de l'aider à engendrer des âmes à la vie éternelle, et elle souffrait pour enfanter, s'adonnant à la pénitence, aux veilles, aux jeûnes, pour atteindre cette fin.
La femme revêtue du soleil désigne aussi la Vierge Marie, irradiée par le Verbe dans le mystère de l'Incarnation ; et encore, au sens moral, toute âme sainte dans laquelle le Christ établit sa demeure. Les douze étoiles qui font la couronne de la Vierge — et aussi, quoique à un degré beaucoup moindre, celle de ces âmes saintes — sont les douze fruits de l'esprit, tels que les énumère saint Paul dans sa lettre aux Galates, savoir: la charité, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté' la longanimité', la, mansuétude, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. Portant elle aussi dans son cœur un ardent désir du salut des âmes, la Très Sainte Mère de Dieu gémissait à la pensée des souffrances qu'aurait à endurer son Fils pour opérer le salut du monde; et elle était torturée par les douleurs de son enfantement: toute sa vie elle fut hantée par le spectre de la croix où son enfant devait être attaché un jour, et au pied de laquelle elle-même souffrirait les douleurs qui lui avaient été épargnées au moment où elle l'avait mis au monde.
Quant aux âmes saintes, elles portent dans le secret de leur cœur un désir de la vie éternelle qui les consume, qui les torture, qui leur fait pousser vers le ciel des cris suppliants, et, comme sainte Thérèse, «elles se meurent de ne pouvoir mourir».§ 2. — Le Dragon.Alors un autre signe apparut dans le ciel, un signe qui s'opposait au premier et se partageait avec lui la masse entière de l'humanité: car quiconque est du parti de Dieu combat sous l'étendard de la Vierge et de l'Église; quiconque, au contraire, se fait serviteur du monde porte les couleurs de Satan. C'était un dragon énorme et rouge; énorme, parce que le démon est armé d'une puissance redoutable; rouge, parce qu'il est assoiffé de sang. // avait, sept têtes, et dix cornes, et sept diadèmes sur ses sept têtes. Les sept têtes du monstre — capta en latin — représentent les sept péchés capitaux, qui servent de principe à tous les autres. Dans le style de l'Écriture, la corne, qui dresse sa pointe vers le ciel, est souvent le symbole de l'orgueil et de la révolte contre Dieu. Celles que l'imagerie chrétienne a coutume de mettre sur la tête du démon ne sont que la traduction matérielle du Non serviam initial, par lequel cet esprit de superbe se dressa contre son Créateur. Le dragon ici en porte dix, pour montrer que sa volonté s'oppose sur tous les points à la volonté de Dieu, qui se fait connaître à nous essentiellement par les dix préceptes du Décalogue. Enfin les diadèmes dont il se pare représentent les victoires qu'il a remportées sur les hommes; leur nombre sept donne à entendre que chacun des péchés capitaux a été pour lui matière à de nombreux triomphes.
Et sa queue fit tomber le tiers des étoiles et les jeta sur la terre: dès l'origine du christianisme, il séduisit par son hypocrisie beaucoup de ceux qui appartenaient au peuple de Dieu; il les détourna de la recherche des biens célestes en les orientant vers ceux de la terre. Et il se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son fils : chaque fois que l'Église, par le sacrement du baptême, engendre une âme à la vie surnaturelle, le démon cherche à perdre celle-ci; chaque fois qu'une âme produit une bonne œuvre, il se tient aux aguets pour lui en ravir le mérite par des pensées de vaine gloire.
La femme, cependant, mit au monde un garçon du sexe masculin, c'est-à-dire une génération de chrétiens vigoureux prêts à affronter toutes les persécutions. On remarquera le redoublement de cette expression: un fils du sexe masculin. L'Église, en effet, dans le style allégorique de l'Écriture, n'enfante que des fils ; car le sexe des âmes n'est pas celui des corps : toute âme dans laquelle l'esprit domine la sensualité est du sexe masculin; toute âme dans laquelle la chair règne en maîtresse est du sexe féminin. C'est pourquoi le Pharaon d'Egypte, tenant le rôle du démon et persécutant, dans la race d'Israël, l'image du peuple de Dieu, disait à ses serviteurs : Mettez à mort tous les garçons, mais conservez les filles .
Ce fils devait gouverner les nations avec une verge de fer, parce que les premières générations chrétiennes, grâce au prestige de leur vertu, réussirent à imposer aux peuples barbares des lois si contraires à la nature de l'homme qu'aucun législateur n'aurait pu les faire accepter; telles sont, par exemple, le pardon des injures, l'amour des ennemis, la mortification des désirs, etc... La verge de fer signifie encore, au sens moral....
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Apocalypse XII, 1
Merci beaucoup Gabrielle de ce passage de Dom Moléon qui m'enlève une "grosse épine du pied" si on peut dire les choses comme cela.
François-Xavier- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/09/2013
Re: Apocalypse XII, 1
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114678t.r=%09L%27Apocalypse+expliqu%C3%A9e+selon+le+sens+spirituel%2C+o%C3%B9+sont+r%C3%A9v%C3%A9l%C3%A9s+les+arcanes+.langFR.swf
Roger Boivin- Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: Apocalypse XII, 1
François-Xavier a écrit:Merci beaucoup Gabrielle de ce passage de Dom Moléon qui m'enlève une "grosse épine du pied" si on peut dire les choses comme cela.
C'est un plaisir, d'avoir pu vous aider.
Ne vous gênez pas, nous sommes tous ici pour s'entraider.
gabrielle- Nombre de messages : 19796
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: Apocalypse XII, 1
gabrielle a écrit:François-Xavier a écrit:Merci beaucoup Gabrielle de ce passage de Dom Moléon qui m'enlève une "grosse épine du pied" si on peut dire les choses comme cela.
C'est un plaisir, d'avoir pu vous aider.
Ne vous gênez pas, nous sommes tous ici pour s'entraider.
Je n'hésiterai (plus?) pas à avoir recours à vous pour m'éclairer sur tel ou tel point de Doctrine.
Dieu vous garde,
François-Xavier- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 01/09/2013
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