LA JUSTE MANIÈRE D'INTERPRÉTER LES ÉCRITS DE TOUT AUTEUR CATHOLIQUE

Aller en bas

LA JUSTE MANIÈRE D'INTERPRÉTER LES ÉCRITS DE TOUT AUTEUR CATHOLIQUE Empty LA JUSTE MANIÈRE D'INTERPRÉTER LES ÉCRITS DE TOUT AUTEUR CATHOLIQUE

Message  Roger Boivin Ven 27 Juin 2014, 9:55 am


QUATRIÈME RÈGLE ( .. établie par Benolt XIV, relatives à l'examen des ouvrages et des opinions des écrivains catholiques )


Dans la quatrième règle, on détermine, avec une précision et une clarté admirables, la juste manière d’interpréter les écrits de tout auteur catholique, sans crier à chaque proposition qui paraitrait douteuse, ou suspecte, à l'incertitude de la doctrine et au péril.

Cette règle mérite toute notre attention.

« Nous rappelons, dit le Pape, qu'on ne peut pas porter un solide jugement sur le véritable sens d'un ouvrage, sans l'avoir lu entièrement, et sans en avoir comparé les diverses propositions qui peuvent être éparpillées ou placées dans différentes parties. Il faut rechercher attentivement l'intention et le but de l'auteur. L'on ne doit a pas porter son jugement uniquement d'après l'une ou l'autre proposition détachée de l'ensemble, ou séparée des autres propositions contenues dans le livre. Car il arrive bien souvent que ce que dit l'auteur dans quelques endroits, comme en passant et un peu obscurément, se trouve expliqué distinctement, largement, et clairement dans d'autres parties, de manière que les ténèbres qui enveloppaient la première proposition et la présentaient sous l'apparence d'un sens mauvais sont, par les autres, totalement dissipées, et ainsi il ne reste plus aucune tache dans  la doctrine inculpée (1). »

Cette règle, qui est une des plus sûres de la saine critique, peut être, en pratique, bien souvent oubliée. II est donc bien consolant de la voir ici prescrite et répétée par un des plus savants Pontifes. Car c'est à son observation scrupuleuse que sont dues la grande prudence et la réserve dont font preuve les congrégations romaines de l'Inquisition et de l'index, dans leurs jugements sur les ouvrages des catholiques. Et c'est par elle qu'un grand nombre d'ouvrages, qui leur sont déférés comme suspects ou remplis d'erreurs condamnées par l'Église, après un mûr examen, sont renvoyés sans désapprobation, ou tout au plus exige-t-on quelques explications sur des points qui ne sont pas assez clairs. Cela nous démontre avec quels égards les écrivains catholiques doivent procéder dans l'examen des écrits d'autrui.

C'est à l'observance scrupuleuse de cette règle que le cardinal Noris dut de voir reconnaître le sens catholique de plusieurs de ses propositions, qui étaient sévèrement et vivement notées par l'excès de zèle des uns et par la malveillance des autres, « non secundum scientiam, » ou « non secundum charitatem. »

______


(1) IV. « Hoc quoque diligenter animadvertendum monemus baud rectum



LES DISCUSSIONS DES CATHOLIQUES SUIVANT LES RÈGLES DE L'ÉGLISE - Par l'avocat  D. F. DES Mis LIBERATI, Docteur en philosophie, en théologie, en droit civil et canonique, membre des académies pontificales de la religion catholique et de la Tybérine, éditeur de S. G. Monseigneur l'évêque de Savone au concile du Vatican  - 1873 :

http://archive.org/stream/lesdiscussionsd00libegoog#page/n56/mode/2up

Roger Boivin
Roger Boivin

Nombre de messages : 13222
Date d'inscription : 15/02/2009

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum